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«Pesche, voici un s Port Pour toi»
Peter, dit «Pesche» Reber, musicien et compositeur suisse de grande renommée, a eu 65 ans à la fin du mois d’avril. Cela fait un moment déjà qu’il s’est mis au golf mais depuis deux ans, des pépins de santé l’ont empêché de jouer. Raison de plus pour reprendre son sport favori avec plaisir et sans stress ce printemps.
Interv I ew Stefan waldvogel
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Pourquoi le golf vous fascine-t-il?
C’est un excellent mélange entre sport et habileté. Et ça me fait marcher près de 10 kilomètres chaque fois – chose que je ne ferais sûrement pas sans la petite balle blanche. J’ai plein de bonnes raisons pour jouer au golf et j’apprécie aussi le fait de rencontrer régulièrement des gens sympathiques.
Comment vous vous y êtes mis?
J’au surtout commencé trop tard. Après notre périple familial en haute mer durant sept ans, nous avons vécu encore sept ans aux Bahamas au début des années nonante, juste à côté d’un magnifique parcours de golf d’ailleurs. J’y suis allée une fois pour voir, mais j’ai tapé beaucoup trop fort, surtout dans le sol.
A quel moment avez-vous commencé à jouer sérieusement?
Bien plus tard. Aux Etats-Unis, j’ai rencontré un pro qui s’appelait John. Il m’a initié et voulait même porter mon sac. Lorsque je lui ai demandé son âge il m’a répondu: «83 ans.»
J’étais stupéfait et je me suis dit: «Pesche, ça c’est un sport pour toi, tu pourras jouer au golf toute ta vie!» Après coup, j’étais vraiment agacé à l’idée que j’aurais pu commencer le golf aux Bahamas quand j’étais nettement plus jeune. Et en plus, j’avais beaucoup de temps libre là-bas.

Qui est le meilleur golfeur chez les Reber?
Notre fils Simon, c’est évident. Je tenais à ce que nous commencions le golf tous ensemble. Livia, mon épouse, et Nina, ma fille, étaient moyennement enthousiastes mais maintenant elles aiment bien jouer. Simon a du talent et maintient sans problème son single handicap, même s’il n’a pas souvent le temps de s’entraîner. Je considère d’ailleurs le golf très utile du point de vue pédagogique, puisque mon fils était meilleur que moi après deux ans déjà. C’était très cool… surtout pour lui.
Vous venez de passer le cap de 65 ans. Avez-vous davantage de temps pour jouer au golf maintenant?
En tant que musicien, compositeur et producteur je ne peux pas devenir un retraité, puisque je n’ai jamais fait un travail «sérieux»… Déjà avant, je prenais souvent le temps pour aller jouer, simplement parce que je me faisais du bien et que j’aimais ça. Mais ces deux dernières années, je n’ai presque pas pu jouer au golf.
Pourquoi?
Après une simple opération du ménisque, il y a eu des séquelles avec des complications. J’avais de fortes douleurs et j’ai dû marcher avec des béquilles pendant six mois. Maintenant, je vais beaucoup mieux et j’ai eu un plaisir fou à jouer quelques parties ce printemps. Je me réjouis énormément de recommencer le golf, j’ai l’intention de jouer deux fois par semaine au moins, si la météo est clémente. Et deux fois par semaine, je fréquente aussi un fitness. L’entraînement musculaire soulage les articulations et à mon âge il faut bien entretenir la carcasse.
Il y a deux ans, vous avez fait une tournée avec votre fille Nina. Avez-vous d’autres projets?
Nina venait de passer la matu et n’avait pas encore commencé les études. Mais maintenant elle n’a plus le temps pour ce genre d’aventure. Nous avons bien aimé ces quelque soixante concerts et je reste ouvert à tout. Ce qui est sûr c’est que des tournées monstres comme autrefois ne sont plus de mon âge. Il m’est arrivé de faire une centaine de spectacles en trois mois. C’est épuisant. Honnêtement, je préfère faire une croisière… J’y donne un concert un soir et le lendemain je parle de mes expériences de vie sur le voilier sur lequel ma famille et moi étions embarqués pendant sept ans. Mais j’ai toujours ma maison de production musicale, j’édite du matériel pédagogique etc. Quoi qu’il en soit, ma femme estime que j’en fais toujours trop.
Peter r eber
Avec quelque deux millions de disques vendus, Peter Reber (65) fait partie des musiciens les plus chevronnés de Suisse. Il y a exactement cinquante ans, encore écolier, il a fondé son premier groupe. En 1968, il s’est produit avec Peter, Sue et Marc; huit ans plus tard, le trio a participé pour la première fois au concours de l’Eurovision avec la chanson «Djambo, Djambo». Peter Reber a écrit les paroles de toutes les chansons du trio tout en composant aussi des tubes pour d’autres interprètes (par exemple «Swiss Lady» pour Pepe Lienhard et son orchestre). En 1982, il a entamé une longue croisière en haute mer avec son épouse Livia. Pendant ces sept ans sont nées ses chansons en dialecte les plus connues. Les albums «Grüeni Banane» (banane verte, 1985), «Jede bruucht sy Insel» (chacun as besoin de son île), «Dr Sunne entgäge» (en route vers le soleil), etc. ont été vendus plus d’un million de fois. Après encore une fois sept ans passés aux Bahamas, les Reber sont retournés à Berne en 1995, en compagnie de leurs deux enfants, Simon et Nina. L’artiste et psychologue de formation est membre du Golf Club Wallenried depuis 2002 et possède un handicap «d’à peu près 17». En plus du golf, il pratique toujours passionnément la plongée sous-marine et la pêche en haute mer. Ses problèmes au genou droit étant désormais surmontés, il peut à nouveau faire du ski.
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