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avant-première

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Markus Gottstein, Président de la coMM ission sPort e lite de l’asG

Les commissions de la Relève et Sport Elite seront à nouveau réunies. Sous la houlette du premier directeur du sport engagé à plein temps par l’ASG, la promotion du sport jouera un rôle de premier plan au sein de l’association. Markus Gottstein, président de la commission Sport Elite, s’en explique.

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pourquoi l’asG a-t-elle besoin d’un directeur du sport?

Markus Gottstein: Cette question a été soulevée et discutée depuis quelque temps déjà. Le comité entend donner un signal fort pour remettre le sport au centre de nos préoccupations. Il s’agit avant tout de professionnaliser encore plus notre association. Un CEO, responsable du sport à plein temps, augmente forcément nos capacités à répondre aux attentes de plus en plus grandes en matière de sport. La charge de travail était devenue bien trop lourde pour un membre du comité, bénévole bien sûr, et la nouvelle structure permettra dans une certaine mesure de soulager le comité. En plus, Paolo Quirici correspond parfaitement au profil recherché, il connaît la scène du golf suisse sur le bout des doigts tout en apportant sa vision de l’extérieur. Je m’attends à une nouvelle dynamique très prometteuse. Mais il ne s’agit pas seulement de la création d’un nouveau poste. Le comité souhaite mettre en œuvre une nouvelle conception du sport, qui tient compte du fait que le sport devient de plus en plus important. avant tout à cause des Jeux olympiques?

En partie, oui. Le fait que le golf soir redevenu une discipline olympique favorise à la fois notre sport et notre association. L’ASG est membre de Swiss Olympic qui nous accompagne et nous soutient sur le plan financier également. Pour cela, il faut justement avoir un concept global du sport et un responsable à plein temps des questions sportives. Mais ce dernier ne s’occupe pas seulement du sport d’élite. La promotion de la relève ainsi qu’une collaboration plus étroite avec les clubs pour l’entraînement des juniors font également partie de ce concept global. Ainsi, la promotion de la relève et le sport d’élite pourront se professionnaliser davantage. pour de nombreux jeunes amateurs, la cohabitation du sport de pointe avec les études semble poser un énorme défi. De quelle manière les responsables peuvent-ils contribuer à résoudre ce problème? avec les coaches professionnels qui s’occupent des joueurs de 10 ans des cadres régionaux et avec la nomination d’un responsable du swiss pro Golf team, les structures semblent maintenant en place. Quelles améliorations sont encore nécessaires à votre avis? il y a trois ans, les amateurs suisses ont remporté la médaille d’argent aux championnats d’europe au portugal. Mais du côté des

Il est évident que les exigences, du mois dans le domaine du sport, ont considérablement augmenté. Tous ceux et toutes celles qui ont l’ambition de jouer en première ligue sont obligés de renoncer à un certain nombre de choses. Il n’est plus possible aujourd’hui de combiner des études supérieures avec le programme d’entraînement et de tournois d’un amateur d’élite. Mais nous intervenons plus tôt déjà et c’est au niveau de l’école que nous devons pouvoir offrir des possibilités supplémentaires. Au nouveau lycée sportif de Tenero, les jeunes golfeurs peuvent par exemple s’entraîner toute l’année sans pour autant négliger l’école. Grâce au centre sportif national de Tenero, nous créons la base d’un entraînement sur toute l’année.

La promotion de la relève au niveau régional a été développée de façon parfaitement adéquate ces dernières années. A présent, il s’agit de mieux coordonner les niveaux régional et national. En plus, nous souhaitons renforcer notre collaboration avec les clubs en soutenant leurs programmes d’entraînement et de promotion des juniors et en tentant aussi de mettre sur pied, avec les clubs intéressés, des centres sportifs régionaux. Il ne faut pas oublier qu’au niveau amateur nous avons engrangé quelques beaux succès au cours des dernières années. Le fait, par exemple, qu’avec Benjamin Rusch un Suisse fasse pour la première fois partie des 50 meilleurs amateurs du monde, prouve que nous avançons dans la bonne direction.

Golf F R Alle

pros, la situation est autrement plus délicate. Quelle est votre analyse?

Ce thème revient régulièrement sur le tapis et il n’y a malheureusement pas de réponse simple. Sans aucun doute, le niveau a sensiblement progressé depuis dix ou quinze ans. Je dirais que le Challenge Tour actuel est comparable à l’European Tour d’alors. Le nombre de participants est limité sur les tours européens mais de plus en plus de pros non-européens tentent de se hisser au top en Europe. C’est un chemin semé d’embûches. Passer du stade d’amateur talentueux au pro qui perce reste un immense défi. Beaucoup de paramètres entrent en jeu et chez nous, en Suisse, il est certainement plus facile de nourrir une famille en exerçant un métier conventionnel plutôt qu’en étant sportif de pointe ou golfeur professionnel. A mes yeux, l’évolution est malgré tout réjouissante. Il y a quelques années, la plupart des joueurs de l’équipe nationale n’avaient pas pour but de devenir professionnels. Aujourd’hui, c’est l’inverse. De plus en plus de joueurs choisissent par exemple la possibilité d’un séjour dans un collège américain. Cela reste probablement l’une des meilleures méthodes pour se préparer à une carrière professionnelle. Pour nos coaches il n’est pas toujours simple de garder le contact physique avec ces joueurs-là. Mais ils restent membres de l’équipe nationale au sein d’un groupe spécial «college».

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