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Tout le monde connaît le célèbre principe «keep your head down», mais personne ne se demande pourquoi il faut le suivre! C’est certainement le plus vieux conseil du golf, mais potentiellement le plus gros danger pour chaque swing. Et pour chaque dos! Fixer la tête est en partie responsable des deux fautes les plus destructrices du golf: le top et le slice. Surpris? Voilà ce qu’en dit le teaching pro Cli Potts.

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Un nouveau siècle a démarré. On peut penser au passé, mais il faut regarder vers l’avenir. Grâce aux technologies modernes, le jeu de golf est devenu plus simple: aujourd’hui il y a des sha s en graphite, des têtes de drivers oversized, des balles qui volent plus loin, en même temps que l’entretien des golfs a fait un bond en avant, etc, etc. Mais alors que les meilleurs joueurs du monde se sont améliorés avec l’aide des développements techniques, le niveau de jeu des golfeurs moyen s’est dégradé.

Il y a beaucoup de raisons à cela. Parmi les raisons principales, il y a celles que j’appelle les «erreurs du golf du siècle passé». Ce sont des préceptes, qui sont enseignés de génération en génération, sans que jamais personne ne se soit demandé s’ils avaient un sens ou pas. La plupart des enseignants professionnels, qui ont pris le temps de bien étudier le swing, savent que quelques-uns de ces fameux conseils sont non seulement négatifs pour le jeu, mais qu’ils représentent en plus un risque de blessure pour certains golfeurs.

LE SWING-HANDICAP

Lorsque l’on garde la tête en bas et immobile – comme on l’entend souvent – on est certain outre, cette volonté de garder la tête xe provoque un basculement du corps en avant lors du backswing.

La conséquence: le golfeur se redresse dans la zone d’impact, avant de tomber en arrière. Cela provoque donc de nombreuses balles topées et des slices, mais représente aussi la cause de nombreux problèmes de dos.

Explication: dans le swing, lorsque le poids du d’e ectuer au backswing un «reverse pivot» ou pivot inversé. Ce terme technique signi e que le poids du corps à la montée reste sur la jambe avant (gauche pour un droitier) et se déplace sur la jambe arrière dans la traversée – exactement le contraire de ce qu’il faut faire. La conséquence: les bras swinguent en montant et à côté de la cible, au lieu de frapper en descendant et en direction de la cible.

Le fait: la tête doit bouger d’une manière naturelle, se déplacer avec la colonne vertébrale, lorsque l’on souhaite frapper un coup à pleine puissance.

Le fait de chercher absolument à garder la tête en bas et immobile réduit la rotation des épaules et du haut du corps, tout en enlevant de la puissance et de la précision au backswing. En corps bouge dans le sens opposé du but, le coup est faible, mais il faut aussi beaucoup de chance pour que la balle se dirige dans la bonne direction. Pour des raisons qui restent obscures, les golfeurs ont pourtant été conditionnés pendant des décennies à ne pas bouger leur tête pendant l’exécution du swing.

Essayez donc ce simple test: imitez un coup droit au tennis, un lancé de javelot, de pierre, de disque ou d’une simple balle: vous remarquerez tout de suite que votre tête suit logiquement la rotation du corps en arrière, avant de repartir en avant en direction de l’objectif.

Vous devez donc apprendre à laisser votre tête réagir naturellement avec votre swing, en suivant votre colonne vertébrale sur la droite (au backswing), avant de la laisser reprendre sa place

Bon backswing et nish au downswing et de la laisser tourner pendant la frappe. Si vous garder la tête en arrière, donc immobile, vous allez perturber le rythme naturel et la coordination.

Le plus grand joueur de tous les temps, Jack Nicklaus, tourne sa tête au début du swing sur la droite, pour faciliter la rotation de ses épaules.

On peut dire qu’il entame son backswing par «presetting the head». Si ce vainqueur de 18 titres majeurs avait gardé sa tête immobile, l’histoire du golf aurait été bien di érente!

Annika Sorenstam est un autre exemple d’une tête active: l’ancienne numéro 1 mondiale n’a pas gagné plus de 30 millions de dollars en gardant la tête en bas et immobile. On voit qu’elle tourne la tête juste avant l’impact en direction de la cible.

CONTACT VISUEL?

A mon avis, le secret d’un bon transfert de poids se situe dans les yeux. Pendant le backswing, laissez votre regard bouger légèrement vers la droite, ou faites comme Nicklaus: «preset your head», même si cela vous demande un petit e ort sur vous-même.

Comme exercice, vous pouvez placer une deuxième balle 20 centimètres à droite de la balle à frapper et regardez-la pendant le backswing.

Pendant le backswing, laissez vos yeux revenir sur la balle que vous allez frapper. Regardez ensuite 5 ou 6 mètres au-delà de la zone d’impact, avant de regarder en avant, pour suivre le vol de la balle, comme Annika Sorenstam.

«THINK AB OUT THIS»

Pourquoi lors des coups d’essai n’a-t-on aucune di culté avec l’équilibre, aucune crispation, ni la réaction de tomber sur le pied arrière lors du downswing?

C’est tout simple: parce que le «petit ennemi blanc» n’est pas encore là!

On n’essaie pas intentionnellement de garder la tête immobile et de xer un point avec les yeux. On swingue librement le club, alors que le corps, la tête et les yeux bougent et tournent d’une manière très naturelle. « at’s it»!

Le vrai tuc n’est ni d’essayer de garder sa tête immobile et en bas, ni d’essayer de la bouger… «Just look at the ball and swing», comme ma lle Jasmine-Grace!

Cli Potts dirige sa propre académie de golf à Ascona

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