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LE NOUVEAU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
ASSOCIATION SUISSE DE GOLF
L’Association Suisse de Golf (ASG) a trouvé un nouveau Secrétaire général, en la personne de Christian Bohn. C’est à Gonten (Appenzell), en présence des présidents et capitaines de clubs, que le président et le comité ont annoncé la nouvelle.
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Christian Bohn (41 ans) est allemand, marié et père de trois enfants. Il a suivi des études d’avocat, avant de travailler plusieurs années dans le domaine du développement et de la construction de parcours de golf en Floride et au Mexique, avec la société Golden Bear Golf Inc. de Jack Nicklaus. Dernièrement, il occupait un poste de partenaire dans le département Sparte Real Estate and Construction du bureau d’avocats Squire, Sanders & Dempsey L.L.P. à Francfort. Pendant ses années d’études, il a e ectué des séjours en France (Besançon) et en Suisse (Lausanne). En plus de l’allemand, Christian Bohn parle l’anglais, l’espagnol et un peu de français.
Le nouveau Secrétaire général de l’ASG a un large palmarès sur les parcours de golf. De 1987 à 1993, il a fait partie de l’équipe nationale amateur d’Allemagne; il a souvent été bien classé dans les catégories juniors des équipes nationa- les, alors que son club et son équipe universitaire ont remporté trois titres nationaux sous la bannière du Golf Club Bergisch Land. Il fut aussi Champion suisse universitaire 1992 avec Uni Team Lausanne et Champion d’Europe par équipe avec l’équipe de l’Université de Bonn. En dehors du golf, il a par ailleurs été actif et titré en hockey sur gazon.

Le nouveau Secrétaire général de l’ASG prendra ses fonctions en janvier 2011. L’actuel dirigeant avec pour objectif principal de le présenter à tous les intéressés.
En tant qu’avocat brillant, bien installé dans la métropole économique allemande, comment en vient-on à se délocaliser dans une région plutôt provinciale comme Lausanne?
L’idée de s’installer pour du long terme dans le canton de Vaud remonte certainement aux études que j’ai suivies pendant plusieurs années du bureau d’Epalinges, Johnny C. Storjohann, aidera son successeur à intégrer son poste et fera la transition jusqu’à n mars 2011. Golf Suisse a pu poser quelques questions à Christian Bohn,
(Suite en page 10)
Co-Sponsor:

DÉ SO RM AI S, P LU S PE RS ON NE N E VO US DÉ PA SS ER A SU R LA R OU TE D U GO LF.
L a n o uvelle JAG UAR X J i n ca r n e le n ec p lu s u lt ra e n m atiè re d e tech n o logie, d e p e r fo r m a n ces e t d ’e cacité. Avec sa st r u c t u re u lt ra légè re e n a lu m i n iu m , d éci sive p o u r so n p oid s , avec so n m ote u r d iese l h a u tes p e r fo r m a n ces a ux émissions minimisées , ou encore sa motorisation essence su ralimentée d ’u ne é p o u s to u fl a n te s p o r t ivi té , vo u s vo u s a s s u rez u n e lo ng u e u r d ’ava n ce e n to u te s c i rco n s t a n ce s R e j o ig n ez l ’é l ite d è s m a i n te n a n t, e n e e c t u a n t u n e cou rse d ’essai auprès du par tenaire JAGUAR le plus proche. w w w.jaguar.ch
phil mickelson
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à l’Université de Lausanne. Pendant cette longue période, je n’ai jamais eu le sentiment que Lausanne avait les spéci cités et les limites de la province. Cela dit, il est certain que le quotidien à Lausanne n’est pas aussi stressant que celui d’une ville comme Francfort. La forte orientation culturelle, avec les musées, la grande université, le nombre important d’associations sportives et la grande concentration d’entreprises internationales me donnent l’impression que Lausanne est une ville internationale digne d’être considérée. C’est pendant mes séjours à Lausanne que cette impression s’est con rmée, car j’ai eu l’occasion, pendant mes études et au travers du sport, de rencontrer beaucoup de personnes de tous les horizons. Pour toutes ces raisons, pendant les vacances, je suis régulièrement venu passer quelques jours à Lausanne ces dernières années.
Mais l’envie de véritablement m’installer en famille à Lausanne m’est venue dans la période de Noël, en lisant la NZZ et en découvrant l’annonce concernant le poste de Secrétaire général de l’ASG. Après avoir étudié la description du poste et en revenant d’une intéressante rencontre avec l’ASG, j’ai entamé une profonde ré exion et une concertation avec ma famille, pour nir par accepter cette stimulante proposition de Secrétaire général de l’ASG. Eu égard à mes anciennes activités juridiques et aux nombreux mandats e ectués dans la branche du golf, au fait que le golf est toujours mon hobby favori et que j’ai gardé contact avec mes vieux amis golfeurs désormais intégrés dans des associations de golf, la décision de quitter la profession d’avocat n’a pas été si di cile à prendre.
Comment avez-vous découvert le golf et qu’est-ce qui vous fascine encore aujourd’hui dans ce sport?
J’ai découvert le golf avec mon père. A l’âge de 5 ans, en 1974, j’ai fait mon premier swing. Mon premier club fut le Dortmunder Golfclub. J’y suis resté jusqu’à l’âge de 17 ans et j’ai joué régulièrement avec d’autres jeunes golfeurs. Plusieurs de ces garçons ont gagné plus tard des championnats et je suis resté ami avec beaucoup d’entre eux. D’ailleurs, à l’occasion, nous jouons ensemble avec nos enfants.
Ce qui me fascine généralement dans le golf, c’est la possibilité de jouer dans de nombreux pays, sur des parcours et au milieu de panoramas totalement di érents. Le développement de ce sport me fascine également, notamment l’évolution du matériel moderne, les nouvelles possibilités d’entraînement, la préparation physique des joueurs, bref, tout ce qui a changé dans la façon d’aborder et de pratiquer ce sport aujourd’hui. En tant que joueur, je suis toujours subjugué par les hauts et les bas que l’on peut vivre au cours d’une partie ou pendant tout un tournoi et tout ce que l’on doit contrôler. En n, je reste un inconditionnel du matchplay, cette manière de jouer qui nous confronte directement à un adversaire. Depuis quelque temps, j’apprécie aussi la tranquillité sur le parcours, qui est un contraste agréable au stress de la vie quotidienne.
Pratiquiez-vous ou pratiquez-vous d’autres sports?
De l’école et jusqu’à la n de mes études, j’ai principalement joué au golf et au hockey sur gazon. En raison du calendrier chargé pendant l’Etiquette – puissent être partagées, sans distinction d’âge, d’origines culturelles, politiques et sociales, est un réel privilège. Les jeunes et les vieux golfeurs doivent continuer de préserver la signi cation de l’Esprit du Jeu et protéger les Règles et l’Etiquette. Naturellement et malheureusement aussi, la crise économique de ces dernières années a démontré que de nombreuses personnes dans di érentes parties du monde n’avaient pas eu un comportement orienté par ces valeurs fondamentales, mais s’étaient plutôt laissées guider par l’appât du gain et l’égoïsme. Pour ces individus, il faudrait que le parcours de golf reste un endroit de ré exion et la saison de golf, j’ai ni par ne plus jouer au hockey que l’hiver, en salle. Par ailleurs, j’ai saisi toutes les occasions qui se présentaient d’aller skier avec des amis ou la famille. J’ai toujours apprécié la région de Gstaad, un endroit que j’ai fréquenté depuis ma plus tendre enfance avec mes parents, pendant les vacances de ski. Je considère d’ailleurs cet endroit comme ma deuxième maison. e «Spirit of the Game» – qu’est ce que ça signi e aujourd’hui? Comment se positionne le golf dans la réalité sociale, dans le monde, en Europe, dans les nations économiquement favorisées ou dans les pays émergents des autres continents?
Quels sont vos souvenirs les plus marquants de votre carrière de golfeur amateur? Mes meilleurs souvenirs sont tous liés aux succès que j’ai pu obtenir dans les tournois par équipe. Je pense notamment aux trois titres dans les Championnats d’Allemagne par équipe, remportés avec le Golfclub Bergisch Land. J’ai aussi une pensée émue pour certaines participations à des compétitions internationales, au cours desquelles j’ai rencontré des gens formidables, de cultures di érentes, en découvrant de magni ques parcours et en visitant des pays qui m’étaient inconnus.
Ce terme très usité de «Spirit of the Game» réunit les golfeurs, qui ont des valeurs positives comme l’honnêteté, l’intégrité personnelle et la courtoisie. Je pense qu’il est important que dans le passé, le présent et le futur, les hommes de toutes origines partagent ces valeurs et les vivent au quotidien. Le fait que le golf soit un endroit où ces valeurs – en dehors des Règles et de d’apprentissage, car dans ce contexte spéci que, chaque joueur est vraiment responsable de ses performances, doit respecter une attitude et un règlement identiques, en se comportant correctement avec ses partenaires. C’est de cette manière que le Spirit of the Game et les valeurs qui lui sont attachées se perpétuent et s’entretiennent dans notre réalité sociale.
Est-ce que l’amalgame golf et business est pour vous un développement logique, harmonieux, ou le considérez-vous comme un problème pour le jeu?
L’amalgame golf et business, comme dans d’autres disciplines, est logique. Le sport est l’un des derniers grands produits de loisirs et médiatiques pour lequel les hommes peuvent se passionner et se retrouver. On vient d’ailleurs de s’en rendre compte avec la Coupe du Monde de football. Comme dans presque tous les sports, le golf a vu le thème du sponsoring sportif, dans les domaines amateurs et professionnels, être mis au premier plan. Selon moi, la problématique dans le golf – spéci quement chez les amateurs – est que le business a pris le pas sur les performances et la promotion sportive individuelle du joueur. Ces dernières devraient vraiment rester la priorité.
Merci Christian Bohn pour cette interview
