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le «Come b ACk» de l’ANNée

sheilA guT-lee RevieNT dANs l’équipe NATioNAle

Elle est de retour! Pendant des années, elle fut l’une des meilleures joueuses amateurs de Suisse. La création d’une famille fut synonyme de retrait – aujourd’hui, à 34 ans, Sheila Gut-Lee reprend sa carrière où elle l’avait arrêtée il y a quatre ans.

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«Mon fils Jesper et mon mari Mike sont ma plus grande chance. La première année après la naissance, j’avais d’autres priorités que le golf, comme changer les couches, analyser les cris de mon fils, mettre les biberons en température, chanter pour qu’il s’endorme et tout ce qui va avec la vie d’un bébé la première année.»

«Avant la création de ma famille, le temps était compté en raison de mon job de directrice de projet dans le sponsoring sportif auprès de l’UBS, mais aussi avec l’entraînement intensif et les compétitions. Du jour au lendemain, pendant la pause bébé, il y a soudain eu une lacune. Il en a résulté que ma forme physique s’est gentiment mise à ressembler à un oignon, ce qui m’a rendu pensive. J’avais besoin pendant cette période d’un nouveau défi, auquel je pourrais de nouveau me consacrer personnellement. J’avoue que si je ne manquais pas aux tournois ASG, eux me manquaient. Pour cette raison, un mois avant l’Omnium 2009, j’ai décidé avec mon entraîneur de toujours, Michael Buchter, de reprendre le chemin du practice et de me consacrer à mon swing et à mon jeu. Un travail d’équipe génial, car personne d’autre que lui ne connaît aussi bien les forces et les faiblesses de mon jeu. Mon swing est rapidement redevenu compact et rythmé.»

«A la même période, je suis aussi retournée à la vie active professionnelle, grâce à la flexibilité de mon employeur, dans une tâche largement réduite. Comment parvient-on à tout réunir sous le même chapeau? Je m’étais souvent posé la question, lorsque, fatiguée, je veillais le soir sur le lit de mon fils. Mais j’étais simplement heureuse et reconnaissante de cette possibilité qui s’offrait de nouveau à moi. La solution est venue d’une gestion du temps stricte et organisée, avec le bon employeur. Mon mari m’a soutenue depuis le début et si je suis revenue là où j’étais, une grande partie du mérite lui revient. Il ne faut pas non plus oublier les grands-parents, qui ont montré une grande compréhension et un énorme soutien. Lorsque je prends la route, Jesper se réjouit de passer un week-end entre hommes avec son père, à moins qu’il ne trépigne d’impatience de vivre des aventures avec grand-père et grand-mère»!

«Dans un délai relativement court, j’ai retrouvé une bonne forme, ce qui m’a donné le courage de m’inscrire à l’Omnium 2009, le Championnat Suisse de stroke-play, qui se disputait sur mon parcours de Blumisberg. En comparaison de mon ancienne vie et grâce à mon fils Jesper, j’ai appris une leçon importante: être patiente, attendre et ne pas forcer les birdies, ce qui allait être la clé de ce succès et des victoires qui allaient suivre. Il est clair que je n’avais rien à prouver à personne, si ce n’est à moi-même. Heureusement, ma passion pour l’entraînement était intacte, comme ma volonté de donner le maximum».

«Je connaissais la pression que pouvait consti–tuer un come back – une situation dans laquelle on défie les forces mentales. Les joueuses connaissaient mes succès passés et, soyons honnêtes, les performances obtenues seraient toujours comparées à celles du passé. Cela a simplement eu pour effet de me motiver davantage et de faire que je me consacre totalement à cette aventure».

Le palmarès de Sheila Gut-Lee est impressionnant. Lors de sa carrière amateur active, elle a remporté pas moins de 7 titres nationaux (match-play et stroke-play) et a participé à 4 Championnats du Monde. Tout aussi glorieuse est la nomination pour le Vagliano Trophy en 2005, qui est une rencontre entre les meilleures joueuses amateurs du continent européen face aux meilleures représentantes des îles britanniques. Sheila Gut-Lee est la première Suissesse à avoir participé au Vagliano Trophy depuis 25 ans. C’est en étant au sommet de sa carrière qu’elle a vraiment vécu son rêve, puisqu’elle s’est mariée en septembre 2005 et qu’elle est devenue maman en juin 2007. Après une pause d’environ 4 ans, elle est revenue au golf de compétition en 2009.

«Je savais exactement ce que je voulais et j’ai tout fait pour y parvenir. Mon objectif était la qualification pour l’équipe nationale Dames et d’accrocher une place dans le Top 5 de l’année. Ainsi, une place de quatrième à l’Ordre du Mérite 2009 fut satisfaisante, puisque je n’avais commencé à jouer des compétitions qu’au milieu de la saison. C’était important pour moi de me qualifier pour l’équipe sur la base de mes résultats».

«Prétendre appartenir à l’équipe Dames des «jeunes sauvages» n’était pas si simple. Mais une forte concurrence a été un challenge. J’allais vraisemblablement pouvoir faire profiter les plus jeunes de mon expérience, en leur donnant quelques conseils de-ci, de-là. L’équipe nationale actuelle est une troupe vraiment amusante et multicolore et je m’y sens très bien. Avec notre nouvelle coache nationale, Denise Lavigne, cette équipe suisse féminine va faire parler d’elle»!

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