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Bois ou plastique?

On utilise habituellement ce que l’on appelle communément un «tee» pour positionner sa balle au départ d’un trou, de la manière la plus commode, avant de la propulser en l’air. Nous savons tous, bien entendu, à quoi ressemble ce «tee» – toutefois, en regardant attentivement la photo ci-dessus, on peut avoir des doutes. Car il y a d’innombrables variations pour ce petit ustensile insignifiant et il y a aussi des histoires passionnantes à son sujet. On connaît des gens qui utilisent le tee pour se gratter l’oreille ou même comme cure-dents! Attention, prendre un tee dans la bouche ne doit se faire qu’avec un modèle neuf –car les parcours de golf sont entretenus avec des produits toxiques qu’il faut éviter d’ingérer, sous peine d’empoisonnement plus ou moins violent. Pendant qu’on y est, abstenez-vous de lécher vos balles…

Tout aussi rocambolesques sont les tees que l’industrie nous propose. Mais vous n’en avez peut-être jamais entendu parler? On ne parle pas du thé ou du tea, la boisson, mais du tee du golfeur, qui prend son nom de sa forme en T, bien évidemment. S’il s’agissait d’une erreur de dénomination, je suis sûr que quelques lecteurs me signaleraient de mieux m’informer!

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Il est difficile d’imaginer le nombre d’histoires qui gravitent autour d’un objet si basique. Par exemple, Colin Montgomerie, vedette légendaire du circuit, n’utilise jamais un tee blanc, car celui-ci lui rappelle la couleur des piquets de hors limites. Dans un autre registre, Laura Davies, qui s’est produite sur tous les circuits de la planète depuis vingt ans, n’utilise jamais de tee! Elle prend son sandwedge et fait une entaille dans le gazon, sorte de protubérance sur laquelle elle place sa balle avant de jouer son… driver. C’est tout à fait légal! Mais elle n’est pas la joueuse préférée des fabricants de tees! Car il faut savoir que le tee est devenu un business à part entière. On a réuni quelques exemplaires que nous avons photographiés sur un départ. Et il ne s’agit que d’un petit échantillon de ce que l’on peut ramasser sur un terrain en fin de journée, après que des centaines de joueurs aient abandonné leur tee. Evidemment, ces tees ne sont pas systématiquement ramassés. Et lorsque le greenkeeper arrive le lendemain matin aux aurores, pour tondre les départs, c’est lui qui doit se baisser et les réunir, car les tees en plastique abîment les couteaux des tondeuses. Les tees en bois causent bien moins de dégâts, si bien que les greenkeepers et les trésoriers des clubs nous prient vivement d’utiliser uniquement des tees en bois. Ou de ramasser systématiquement les tees en plastique!

■ Urs Bretscher

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