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Sécurité et précision

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Bois ou plastique?

Bois ou plastique?

Les fers sont l’outil du golfeur lorsque la véritable longueur n’est pas requise et que l’on recherche d’abord de la précision et de la sécurité. Des fers qui offrent d’innombrables possibilités lorsque l’on sait les employer! Des fers qui ne sont pas toujours «en fer», car les matériaux doivent correspondre aux spécificités corporelles du joueur. Si l’équipement est bon, le plaisir de jouer sera proportionnel à la maîtrise technique.

Les bois de parcours et les hybrides si faciles à jouer ont la cote auprès des golfeurs – au détriment des fers. Est-ce qu’on va trouver à l’avenir encore plus de wedges dans les sacs? Avec un design qui ressemblera de plus en plus à celui des hybrides plutôt qu’à ces bonnes vielles lames? Eh, oh, stop! Lorsque la précision et la sécurité – pour autant que cela soit possible au golf –sont de rigueur, les fers gardent leurs prérogatives. Et celui qui veut développer un répertoire de coups digne d’un vrai golfeur devra toujours disposer d’un bel assortiment de fers dans son sac. Des fers qui doivent donc correspondre au potentiel du golfeur et notamment à sa capacité à produire –volontairement( !) – des effets. Dans cet article, nous allons «balayer» les thèmes centraux liés à ce type de clubs.

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Le bon matériel dès le départ

Chaque débutant commence sa carrière de golfeur avec un fer en mains. Il s’agit souvent de clubs prêtés, alors que pour les enfants, c’est un club d’adulte qui aura été arrangé en coupant le shaft avec une scie à métaux! Par méconnaissance – le fer n’est pas en fer – c’est souvent du matériel qui est inadapté. Ce défaut perturbe le plaisir: on ne parvient pas à lever la balle et on développe donc des fautes de swing. Un shaft trop rigide peut être une raison à cela, ou/et un centre de gravité trop haut dans la face du club. On ne peut pas développer le plaisir de jouer lorsque l’on ne parvient pas à obtenir une trajectoire de balle régulière, sans compter que les mains et les articulations peuvent souffrir. Pour ne pas atteindre cette frustration inutile, il peut être avantageux de disposer dès le départ des conseils d’un enseignant Swiss PGA. Non seulement il va donner des informations judicieuses sur le matériel, mais il va aussi veiller au «développement durable» du mouvement et éviter les typiques fautes que le golfeur s’inflige à lui-même et qui sont ensuite très difficiles à corriger.

A éviter: les lames avec un shaft acier

Pour les puristes et les esthètes du golf, il n’y a qu’un seul et véritable type de fers: les lames pures, classiques, authentiques, montées sur un shaft en acier. Il est évident que ce modèle est particulièrement élégant, remonte aux origines de la manufacture de clubs, lorsque les têtes de club étaient systématiquement forgées.

Mais celui qui entend utiliser des lames doit s’attendre à un désenchantement presque inévitable: le joueur ne parvient pas à faire monter la balle et lors du contact, il reçoit de très fréquentes et douloureuses vibrations dans les poignets. Car les lames ne sont pas faciles à jouer, même pour les golfeurs de haut niveau, qui ont un swing régulier. En raison de la semelle étroite de la tête du club, la répartition du poids n’est pas optimale et le centre de gravité est assez haut, ce qui implique d’avoir non seulement un swing athlétique, pour produire suffisamment de vitesse, mais qu’il faut encore avoir une attaque de la balle assez verticale et réaliser un gros divot pour que la balle décolle correctement. Celui qui produit un swing trop parallèle au sol ne parviendra pas à lever la balle. En outre, le sweetspot d’une lame est extrêmement petit; si la balle n’est pas parfaitement centrée, on le remarque immédiatement au niveau des mains, qui souffrent. Le connaisseur parlera de sensations et de retour d’information, alors que le joueur de club parlera de douleurs corporelles! Les développements techniques ne se sont pas arrêtés aux shafts en acier, mais ont produit des modèles bien plus légers, qui utilisent les spécificités du graphite pour des manches bien plus confortables. L’esthète doit donc oublier son rêve d’une lame avec shaft acier – de toute façon, il y a beaucoup de chance qu’il frappe si lentement que seul un shaft en graphite a une chance de propulser sa balle sur la bonne trajectoire! Un fitting confirmera cela et donnera des solutions concrètes.

Eviter la souffrance du choix

Des critères purement esthétiques et de trop hautes ambitions sont de mauvais conseillers lors du choix d’un set de fers. Bien connaître ses propres capacités limite la sélection. Par ailleurs, même les cracks ne jouent plus aujourd’hui des lames pures et dures. «Celui qui s’escrime aujourd’hui avec une lame ne peut s’en prendre qu’à luimême», commente le spécialiste du fitting et professeur de golf Alain Pfister. On devrait donc se diriger vers des fers «bien-être», autrement dit, des clubs qui nous paraissent faciles à manœuvrer. Bien entendu, l’esthétique joue également un rôle: car on jouera plus volontiers et mieux avec des clubs qui nous plaisent. Car une impression optique agréable augmente la confiance dans le matériel, ce qui induit directement une augmentation de la confiance en soi du joueur et permet d’avoir réellement du plaisir à jouer. A côté de la dureté du shaft, les spécifications de la tête du club représentent l’autre élément important qui déterminera si le fer est compatible avec le swing et les caractéristiques athlétiques du golfeur. Avec pour résultat espéré, des coups réguliers, qui produisent des trajectoires constantes et correctes. Pour atteindre cet objectif, les fabricants proposent différents modèles, qui se définissent principalement selon la répartition périphérique du poids dans la tête de club. Répartition qui influe sur la taille du sweetspot et sur la position en hauteur de celui-ci. Beaucoup de poids sur les côtés et surtout dans la semelle d’une tête de club massive permet de placer le centre de gravité au plus bas et de créer un sweetspot particulièrement large. Ce n’est qu’avec de tels clubs que les débutants et les joueurs peu athlétiques seront heureux, car ils pourront produire des trajectoires efficaces. L’opposé de cette tête de club est donc la bien nommée lame forgée. Dans cette fourchette – beaucoup de poids dans la semelle d’un côté et une lame de l’autre côté – on trouve différentes caractéristiques pour les têtes de club de nos fers. Et ce n’est pas la marque du fabricant, mais les spécificités individuelles du swing qui définiront le type de tête de club idéal, en fonction d’un shaft spécifique lui aussi. Celui qui a des difficultés particulières avec ses fers devrait s’informer sur les caractéristiques de la tête de ses clubs et de ses shafts, au lieu de se résigner à ne pas être précis lors de ses attaques de greens ou à délaisser ses

Les fers d’après leur développement historique: des lames forgées avec une tête extrêmement fine et peu de poids, jusqu’aux fers moulés modernes avec la répartition périphérique du poids, comme ceux conçus par Karsten Solheim (fondateur de Ping) dans les années 70.

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