
3 minute read
putt
Prenez quelqu’un qui frappe le drive à la perfection, comme le fait systématiquement ou presque Ernie Els (ou alors comme l’Australien Richard Green, qui figure au sommet en terme d’esthétisme) et vous aurez toute l’assistance qui bave d’admiration. Et pourtant on sait bien que les vrais miracles se réalisent sur les greens, même s’ils n’ont pas le même pouvoir de séduction, car ils ne sont pas aussi spectaculaires et violents que les drives. Plus grave:si un amateur moyen enfile tous ses putts, on le taxera de chanceux ou d’enquiquineur. Quelle sale affaire que le putting…

Advertisement
Yips dammed
Aaahuhh Yea
Nice putt?




«In the Hole!» – ce n’est pas ce que hurlent les plaisantins sur le green, mais sur le tee de départ des pars 3! Et spécialement sur le circuit américain. Mais c’est pourtant ce à quoi tous les joueurs pensent lorsqu’ils placent le putter derrière la balle.
La vie d’un putt standard commence bien plus avant que l’on arrive sur le green. On peut même dire qu’elle commence sur le tee de départ.
N’hésitons pas à remonter l’exercice jusque-là:il est extrêmement important de placer sa balle sur le fairway, sinon le coup suivant deviendra beaucoup plus difficile et aléatoire.
On s’explique: le putt pour le par le plus facile ne se trouve pas à plus de quelques centimètres du trou. Et si l’on ne veut pas risquer de faire plus de deux putts, il faut bien que l’approche termine à proximité du drapeau (ce qui a pour conséquence annexe et agréable d’offrir un putt pour le birdie). Mais pour réaliser un coup d’approche de qualité, le lie de la balle est déterminant. Donc il est primordial de placer son drive sur le fairway. CQFD!
Les Dieux du golf avec nous
Tout ce qui se passe avec un putt ne peut être contrôlé. On dit souvent qu’il y a deux choses vitales pour réaliser un bon putt: la ligne et la vitesse. Comme les considérations qui suivent vont le démontrer, c’est totalement faux – ou à moitié en tous les cas. Il est en effet plus réaliste de considérer cinq facteurs.
• La distance: elle est définie par l’impulsion que la balle reçoit du putter et par la manière dont elle sera freinée ensuite. On ne peut que ressentir la bonne distance; l’état du gazon, la tonte et les autres putts que l’on a vu rouler peuvent donner de multiples informations qu’il faut absolument intégrer à son évaluation de la distance. Un entraînement soutenu aide à bien développer le sentiment de la distance.
• La ligne:la lecture d’un green peut être exercée, mais c’est avant tout une affaire de sensations. Souvent, l’importance de la ligne est exagérée en comparaison de la distance; notamment lorsqu’il s’agit de longs putts. Et quand on pense avoir trouvé la ligne, il faut encore être capable de jouer la balle de manière à ce qu’elle la suive parfaitement.
• La technique: la conduite du putter est à la fois simple et difficile. Un entraînement intensif aide à augmenter la confiance et la qualité du «stroke»; on peut parler d’un mouvement répétitif. Car les nerfs ne manquent pas de se signaler…
• La surface du green:quand la balle se met à rouler, beaucoup d’éléments peu-
Les options de Wilson Staff
Le tout nouveau programme des clubs Wilson (la marque favorite de Sam Snead…) comprend également un gros secteur putting. La firme américaine a mandaté le spécialiste Kirk Currie, qui a intégré son système de fitting patenté dans les nouveaux produits technologiques. Des visses dans la semelle et au bout du shaft permettent de modifier l’équilibre du club à volonté et de le personnaliser pour son propre geste. On propose quatre modèles;le KC-4 est d’ailleurs dans le sac du pro Padraig Harrington. Il se distingue par des lignes de visée spectaculaires et par son parfait équilibre. Le KC-1 est d’une forme plus classique; sa tête fraisée est exceptionnellement lourde, ce qui le rend très agréable sur les greens lents ou sur ceux qui ont beaucoup de pentes et qui exigent de bonnes sensations et un tempo parfait.


Les chics de Nike
Le responsable du design de Nike n’a pas fait dans la discrétion lorsqu’il a conçu le leader d’un programme de putters qui comprend 5 modèles. L’ OZT100 est sans conteste représentatif du style avant-gradiste du géant américain, avec une face équilibrée (face balanced) et un système de visée très spécifique. Un acier poli mat, des inserts bleus et le logo Nike dans la semelle, voilà qui rappelle le look des fers Procombo. Est-ce que l’on putte mieux avec un tel outil?C’est personnel et surtout question d’entraînement, comme vous le savez. Deux modèles «heel-toe» et deux autres de type mallet, dans la même confection, mais avec des inserts dans la face, complètent la gamme de putters Nike.

Le vrai mallet de Scotty Cameron

Mr. Scotty Cameron a conçu pour Titleist un nouveau putter sur des bases classiques. Il en résulte un modèle, le Red-X, qui est à la fois beau et conventionnel: un mallet à la forme demi-lune très réussie. Les masses sont réparties vers l’extérieur, ce qui élargit le sweetspot. Ce Red-X voit son poids situé principalement dans la semelle, conçue dans une plaque en aluminium, pour favoriser l’équilibre. La balle sera frappée par un insert en elastomère. Dans la variante RedX2, le putter a un shaft centré, ce qui accentue encore l’aspect compact du club.

Le modèle Futura n’a pas évolué (celui que jouait l’an dernier encore Phil Mickelson). Mais une variante moins extrême est apparue sur le marché, le «Phantom Mallet», qui s’inspire largement des spécificités de son aîné.
