Capital Edition 17 - 16.03.11

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UN PROJET DE LOI POUR LES ARCHITECTES

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CAPITAL

Le métier d’architecte devrait être mieux réglementé dans un proche avenir. Le ministère des Infrastructures publiques travaillerait en effet sur le Professional Architects Council Bill. Ce projet de loi

Edition 17

GROS PLAN MERCREDI 16 MARS 2011

prévoit, entre autres, des sanctions à l’encontre des architectes pour tout manquement à leur profession. Celles-ci vont jusqu’à la suspension de leur permis d’opération pour une période

de deux ans ou leur radiation pure et simple de la liste des architectes. Le projet de loi prévoit également que les architectes étrangers seront autorisés à opérer à Maurice.

NPF/NSF

Bilan positif pour les investissements

Les décisions prises par le comité chargé des investissements des surplus des deux fonds au cours de l’année écoulée ont permis au National Pensions Fund (NPF) et au National Savings Fund (NSF) d’engranger des profits intéressants. La diversification du portefeuille d’investissements reste cependant une priorité | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN GRÂCE À un portefeuille diversifié, les investissements des fonds du National Pensions Fund (NPF) et du National Savings Fund (NSF) ont rapporté gros. C’est ce qu’a révélé le NPF-NSF Investment Committee, vendredi, lors d’un point de presse. Au cours de l’année écoulée, les fonds du NPF ont atteint Rs 7,3 milliards, et ceux du NSF Rs 1,8 milliard. Pendant le point de presse, l’achat des bâtiments Altima et Ebène Heights est revenu sur le tapis. A cet effet, le secrétaire financier, Ali Mansoor, qui assure la présidence du comité, a déclaré: « Investir dans l’immobilier comporte des risques, mais en retour, les rendements sont élevés. Nous considérons ce type d’investissement comme une option ouverte, même à l’avenir, et il se pourrait qu’il y ait davantage d’investissements dans l’immobilier ». Ce dernier a aussi souligné que l’achat des deux bâtiments s’est fait en toute transparence, à travers des appels d’offres, dans le but d’optimiser les fonds du NPF. « Outre l’immobilier, nous tenons en compte d’autres domaines dans lesquels nous pouvons investir, tel l’or. Toutefois, l’or représente un domaine d’investissement plus risqué que l’immobilier, car on estime que d’ici 5 ou 6 ans, le prix de l’or pourrait connaître une baisse », a soutenu Ali Mansoor. ASSURER LA RENTABILITÉ Le secrétaire financier a également fait ressortir que les acquisitions d’Altima et d’Ebène Heights ont été faites après maintes consultations, afin de s’assurer qu’ils seront rentables à la longue. La décision a ainsi été prise par le comité, et l’ensemble du processus, y compris l’appel d’offres et le temps de ‘due diligence’ a pris neuf mois. Le NPF-NSF Investment Committee, un comité tripartite composé de neuf membres (trois représentants des employeurs, trois des employés et trois du gouvernement), a pour objectif de prendre des décisions quant aux investissements du surplus des fonds du NPF et du NSF. Afin d’atteindre ses objectifs, le comité d’investissement mise sur un portefeuille bien diversifié. Mais les

COMPTE-RENDU FLATTEUR DU PR JOSEPH STIGLITZ DE RETOUR aux Etats-Unis, le Professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, a donné un compte-rendu très flatteur de Maurice. Dans un article intitulé « The Mauritius Miracle » et écrit pour le groupe Project Syndicate, il affirme que « many countries, not least the US, could learn from its experience ». Pour le Professeur Stiglitz, qui était à Maurice en février pour animer une conférence sur la crise financière mondiale, bien que notre pays ne soit pas particulièrement riche, « il a néanmoins consacré les dernières décennies à la construction d’une économie diversifiée, d’un système politique démocratique, et d’un filet solide de sécurité sociale ». Il a également souligné le fait que le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’île a connu une croissance de 5 % par an depuis presque 30 ans. « Certes, vous pensez peutêtre que cela découle d’une astuce, ou encore que le pays doit être riche en diamants, pétrole ou autre produit de valeur. Mais Maurice ne possède pas de ressources naturelles exploitables », a-t-il ajouté. Finalement, le prix Nobel d’économie a mentionné, dans son article, qu’en venant chez nous, il voulait mieux comprendre ce qui avait conduit certains à parler du ‘Mauritius Miracle’, et les leçons que d’autres pourraient en tirer. « Il y a en effet de nombreux enseignements que doivent prendre en considération les politiciens américains et européens dans leur lutte budgétaire », a-t-il souligné.

Navin Ramgoolam : « Notre avenir repose sur une meilleure éducation »

Outre l’immobilier, nous tenons en compte d’autres domaines dans lesquels nous pouvons investir, tel l’or. Toutefois, l’or représente un domaine d’investissement plus risqué que l’immobilier, car on estime que d’ici 5 ou 6 ans, le prix de l’or pourrait connaître une baisse

‘local government bonds & bills’ continuent d’être les investissements les plus importants pour les fonds du NPF et du NSF. Lors du point de presse, les membres du comité ont également fait ressortir que les rendements issus de ce type d’investissement ont enregistré une baisse de 1 % à 2 % en comparaison à l’année 2009, vu que la demande a augmenté plus rapidement que l’offre. Pour le comité, si la situation persiste, il faudra continuer à chercher d’autres opportunités d’investissement. Etant donné la situation actuelle, et les projections futures, il espère que le rendement des différents composants du portefeuille connaîtra une hausse au cours des prochains mois.

L’ÉDUCATION EST la clé de l’avenir. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre lors de sa rencontre avec les lauréats de la cuvée 2010 du HSC, à la State House, jeudi, en présence de sir Anerood Jugnauth. Reprenant le discours du Professeur Joseph Stiglitz sur Maurice, Navin Ramgoolam a affirmé que le pays ne disposant pas de ressources naturelles importantes, il doit surtout miser sur l’éducation. Navin Ramgoolam a également évoqué certains points qui méritent une attention particulière : « Nous devons nous assurer de maintenir des normes élevées, et que notre programme national réponde à nos besoins, afin que vous soyez en mesure de relever les défis de ce monde globalisé. Nous nous sommes rendu compte que nous avons besoin d’accroître l’accès à l’enseignement supérieur. En l’an 2000, notre taux de scolarisation supérieure n’atteignait que 15 %, alors qu’il est passé à 47 % à la fin de 2010. Nous ambitionnons d’atteindre les 70 % d’ici à 2015. »


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