Guide pédagogique - Statu Quo

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GUIDE PÉDAGOGIQUE


SOMMAIRE Mot aux enseignants & mot du metteur en scène

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Mot de l’auteur

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L’équipe créative de Statu Quo

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La tournée

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L’histoire

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Les personnages

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Thèmes abordés et pistes de réflexion

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THEME 1 : Sentiment d’invisibilité THEME 2 : Anticipation de l’âge adulte THEME 3 : Perception de ce qui nous entoure et de nous-même THEME 4 : Thème des murs

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Activités ACTIVITE 1 : Penchons-nous sur le texte : étude & analyse ACTIVITE 2 : Improvisons-nous auteur ! ACTIVITE 3 : Dans la peau des personnages : redécouvre ton propre environnement ACTIVITE 4 : Dans la peau du metteur en scène et de l’auteur : Critique de Statu Quo Annexes Lexique Extraits de la pièce Bibliographie & articles (en français et anglais) Donnez-nous votre opinion! Fiche d’évaluation A propos du Théâtre la Seizième

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MOTS MESSAGE AUX ENSEIGNANTS

MOT DU METTEUR EN SCÈNE

Ce guide a été spécialement conçu dans le but de familiariser les élèves avec la pièce qu’ils auront l’occasion de voir. Nous vous invitons à l’utiliser avant la pièce, afin d’aider les élèves à apprivoiser son univers et le vocabulaire qui y est utilisé, et après la représentation, afin d’approfondir leur compréhension de l’œuvre.

Chaque fois que nous présentons, en grande première, un texte que nous avons commandé dans le cadre de notre programme de développement dramaturgique, je suis encore plus fier, si c’est possible, du travail de la communauté d’artistes avec qui j’ai le plaisir d’œuvrer au Théâtre la Seizième. Nous sommes tellement choyés d’avoir des créateurs aussi innovants, talentueux et engagés qui sont prêts à partager avec nous leurs récits.

Vous trouverez, dans ce cahier, des exercices à explorer avant ou après la représentation. Vous pouvez choisir ceux qui vous conviennent et les adapter à l’âge de vos élèves. Nous sommes conscients que les activités sont nombreuses et qu’elles ne pourront peut-être pas toutes être mises en œuvre dans vos salles de classe. Le cas échéant, nous vous suggérons de choisir celles qui vous plaisent davantage et de les faire vivre aux élèves en les adaptant au besoin. Nous invitons également les élèves et les enseignants qui assisteront au spectacle à nous faire parvenir leurs commentaires. Nous avons voulu créer un outil qui accompagne le jeune spectateur avant et après le spectacle afin qu’il puisse vivre des expériences enrichissantes et variées. La représentation et le guide d’accompagnement sont deux éléments qui doivent être combinés si l’on désire qu’ils soient efficaces. Alors, n’hésitez pas à parcourir et à utiliser les pages qui suivent.

Avec Statu Quo, Gilles a créé un texte d’une grande résonnance universelle, de telle sorte que chacun peut se reconnaître dans le questionnement de notre protagoniste, Sarah. Bien ancré dans la solitude qui se mêle avec le « trop connecté », Statu Quo nous invite à modifier notre perception parfois trop limitée de ce qui nous entoure pour bien voir les autres trajets possibles. Parce que, comme le dit si bien un des personnages de la pièce, « c’est le mouvement qui rend ça bon ». Bon spectacle.

Craig Holzschuh Directeur artistique et général

En espérant que ce guide vous procure de bons moments à vous et à vos élèves. Bonne découverte! L’équipe du Théâtre la Seizième

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MOT DE L’AUTEUR Naissance

Au début tout était blanc Je ne voyais rien Il ne se passait rien Rien ne se disait Pas super pour une pièce de théâtre Mais j’avais accepté d’écrire ce texte Maintenant j’étais debout dans ce terrain vague à imaginer une foule d’ados assis devant moi me regardant en attendant que moi je leur raconte une histoire

En fait, je n’y étais plus du tout Maintenant, elles étaient là Deux filles Un peu blasée Debout contre un mur

Je ne savais pas quoi leur dire Patience Quelque chose se passerait Un jour ou l’autre Des heures à attendre l’histoire Dans ce lieu vide

Je cherchais Ils attendaient Chaque fois que je pensais au projet Je les voyais Ces deux jeunes filles Debout contre un mur Lui, toujours prit dans ma tête Et ils attendaient Que quelque chose se passe Cette attente Qui finalement est devenu Le point de départ

Et puis Un jour, je les ai vues. Au fond d’une vidéo de la Blogothèque à 3 minutes, 6 secondes Dans les méandres de l’Internet Ils attendaient que je les trouve Et puis Je n’étais plus seul dans ce lieu Blanc Et vague

Lui, était présent, mais restait dans le fond de ma tête, attendant le bon moment pour surgir J’avais les personnages Mais je n’avais pas encore L’histoire

Ils étaient là Dans ma tête Et maintenant ils sont ici Avec un désir Brûlant de parler, De vous dire. Gilles Poulin-Denis Auteur

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ÉQUIPE CRÉATIVE GILLES POULIN-DENIS

Texte et assistance à la mise en scène

le message à Chanda, présenté à l’Usine C à Montréal en février. Il travaille présentement sur deux nouveaux textes, Dehors et L’Erreur humaine. De 2008 à 2012, Gilles était auteur associé au Centre National des Arts du Canada, sous l’égide de Wajdi Mouawad.

Nominé quatre fois aux prix Jessie Richardson pour ses mises en scène, Craig Holzschuh est récipiendaire d’un prix Jessie soulignant sa contribution artistique, du prix Sydney J. Risk, du prix John Moffat & Larry Lillo ainsi que du prix Gérald-et-Henriette-Moreau. Depuis juillet 2001, Craig assume la direction générale et artistique du Théâtre la Seizième. À son initiative, le programme de développement dramaturgique a vu le jour en 2001 pour encourager la création théâtrale francophone en Colombie-Britannique. Craig enseigne également le jeu et la mise en scène à l’Université de Colombie-Britannique (UBC) depuis 2003.

MARIE-CLAIRE MARCOTTE Sarah

Diplômé de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en jeu, Gilles se consacre aussi à l’écriture dramatique depuis 2005. Sa pièce Rearview, créée en 2009 à Saskatoon, a été présentée à plus de 50 reprises à travers le Canada. Le spectacle a remporté le prix de la meilleure production ainsi que du meilleur texte au Saskatoon and Area Theatre Awards en 2009. Publié aux éditions Dramaturges, Rearview fût également nominé au prix du Gouverneur général en 2010. Gilles a signé plusieurs courts textes présentés dans divers théâtres à Montréal et a œuvré à maintes reprises en tant que traducteur et dramaturge, notamment auprès du collectif ‘‘Les petites cellules chaudes’’ avec qui il a cocréée iShow ou je transfert

CRAIG HOLZSCHUH Mise en scène

Diplômé de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Colombie-Britannique en mise en scène, Craig Holzschuh œuvre dans le milieu théâtral comme metteur en scène, auteur, comédien et concepteur depuis 19 ans. Il a récemment signé les mises en scène des spectacles Porc-épic (Théâtre la Seizième et L’UniThéâtre, 2012), Traces (Théâtre la Seizième, 2012), L’Enfant-Problème (Théâtre la Seizième, 2011), The Madonna Painter (Theatre at UBC, 2010) et Le Périmètre (Théâtre la Seizième, 2009).

Marie-Claire Marcotte est une comédienne et auteure originaire de la Saskatchewan. Diplômée du conservatoire George Brown (Toronto) et de l’École Internationale de Comédie (Reggio Emilie, Italie), Marie-Claire a travaillé avec plusieurs compagnies à travers le pays, telles que le Théâtre français de Toronto, le Théâtre du Trillium, La Troupe du Jour et le Cercle Molière. Aux petit et grand écrans, Marie-Claire apparaît

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entre autres dans The Transporter, The Lesser Blessed, Renegadepress.com et Corner Gas. Vous pouvez également la voir dans la série web, On the Heated Floor (www.ontheheatedfloor.com) qu’elle a coécrite pour sa compagnie, BT productions, et dans Accidental Rehab (sortie en 2013). Elle développe actuellement sa prochaine pièce, Peau, qui a récemment été présentée en lecture publique au festival dramaturgique ‘‘Les Feuilles vives’’ à Ottawa.

JULIE MARTENS Décor et costumes

KATHERINE GAUTHIER Adèle

CORY HAAS

Diplômée de l’Université Trinity Western, Katherine Gauthier est originaire de l’Ontario et vit à Vancouver depuis 2009. Elle a joué, entre autres, dans 100 Saints You Should Know, Godspell et You Still Can’t Take It With You (Pacific Theatre), King Lear and Hamlet (Honest Fishmongers), Unboxed (Scarlet Satin), Tough (Twenty Something Theatre), Matt and Ben (Fighting Chance Productions) et Macbeth (Limbo Circus). En juin, Katherine partira à Toronto pour faire partie de l’Académie de Soulpepper.

Julie Martens est une scénographe primée ayant plus de XX années d’expérience. Statu Quo marque sa treizième collaboration avec le Théâtre la Seizième. Parmi ses récentes réalisations, on compte la conception des décors de Traces (Théâtre la Seizieme), A Countryside Christmas (Chemainus Theatre) et The Full Monty (Patrick St. Productions) ainsi que la conception des éclairages de La Cage Aux Folles (Playhouse Theatre Co) et l’assistance au concepteur des éclairages du Vancouver Opera. Julie a également assuré la régie lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (Sirius Pyrotechnics) et lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux paralympiques (Patrick Roberge Productions).

Simon

Originaire de la France, Cory Haas est un récent diplômé de l’Université Capilano où il a obtenu un diplôme en jeu pour la scène et l’écran (Acting For Stage And Screen) et un baccalauréat en arts de la scène (Bachelor of Performing Arts). Récemment, on a pu voir Cory dans Fiorello! (APPLAUSE!), Qualia au PuSh Festival, Proud une lecture dirigée par Michael Healey (CapU/ School of Communication), Titanic: A New Musical (TUTS), Man in 7 Stories, The Crucible, Noises Off et Cinderella (Exit 22). www.coryhaas.ca

JEREMY BAXTER

Éclairages et direction technique

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Jeremy occupe diverses fonctions dans le monde du spectacle à Vancouver depuis 1996. Il est aujourd’hui directeur technique de plusieurs grandes institutions, telles que le Théâtre la Seizième, le Vancouver International Children’s Festival, le Vancouver Folk Music Festival et le PuSh Festival. En tant que concepteur, Jeremy a signé, entre autres, la conception des éclairages des productions d’UBC Opera Ensemble au cours des quinze saisons, de L’EnfantProblème et de Traces (Théâtre la Seizième). Il est diplômé d’un BFA de l’Université de Colombie-Britannique en scénographie (Theatre Design and Technology). Jeremy est aussi un cofondateur et un membre du personnel artistique du Some Assembly Arts Society, une organisation dédiée à la création de théâtre jeunesse.

Corwin enseigne à Arts Umbrella et est conteur pour Forbidden Vancouver Walking Tours. Il est par ailleurs le cofondateur et directeur artistique de Awkward Stage Poductions, une compagnie dédiée au jeune public. Ces récents projets vidéo inclus Traces (Théâtre la Seizième), Broken Sex Doll (Virtual Stage), Master Class (Arts Club), Playing with Fire et The Theo Fleury Story (Alberta Theatre Projects). Corwin a étudié en animation par ordinateur, est diplômé du Studio 58 en jeu et détient un baccalauréat en arts de la scène (Performing Arts).

Good to Go de la compagnie Green Thumb Theatre dans le cadre du Festival Push 2013. la composition et la conception sonore pour The Tempest (Carousel Theatre); Romeo & Juliet (Theatre at UBC) et The Verona Project (Pacific Theatre), Michelle a également assuré l’accompagnement au piano durant le succès musical FLOP! avec la compagnie Delinquent Theatre. Mishelle est diplômée d’un BFA de l’Université de Colombie-Britannique. Elle a aussi suivi des études de piano à l’école de musique de l’Orchestre Symphonique de Vancouver.

GENEVIÈVE BOLDUC Régie

CORWIN FERGUSON Vidéo

MISHELLE CUTTLER Musique

Corwin Ferguson est un artiste vancouvérois qui travaille à travers le Canada, principalement comme concepteur de vidéos et de projections pour la scène.

Mishelle est une compositrice, actrice et musicienne qui adore le glockenspiel! Récemment, elle a à la fois composé et joué dans la pièce STATIONARY: a recession-era musical de la compagnie Delinquent Theatre. Ses autres réalisations dans le domaine musical incluent: l’accompagnement d’élèves du niveau secondaire dans l’écriture d’une partition originale pour The Edge Project,

Geneviève est une récente diplômée de l’Université de Colombie-Britannique en théâtre technique et en études cinématographiques. Elle a travaillé comme régisseuse pour déjà plus d’une dizaine de compagnies à Vancouver incluant Scarlet Satin Productions, Kinetichism Theatre et Main Street Theatre. En plus d’agir comme régisseuse, Geneviève est journaliste pour 4geeksmedia.

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LA TOURNÉE 8

SQUAMISH, BC ÉCOLE HOWE SOUND

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RICHMOND, BC ÉCOLE R.A McMATH

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SURREY, BC ÉCOLE GABRIELLE-ROY

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PORT COQUITLAM, BC ÉCOLE DES PIONNIERS MAPLE RIDGE, BC ÉCOLE MEADOWRIDGE

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NEW WESTMINSTER, BC

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MAPLE RIDGE, BC ÉCOLE MAPLE RIDGE

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KELOWNA, BC CCF KELOWNA

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VERNON, BC ÉCOLE WL SEATON

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CONSEIL SCOLAIRE NEW WESTMINSTER

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NORTH VANCOUVER, BC ÉCOLE WINDSOR VANCOUVER, BC ECOLE JULES VERNE

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LANGLEY, BC ÉCOLE BROOKSWOOD

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VICTORIA, BC ÉCOLE REYNOLDS DUNCAN, BC ÉCOLE MOUNT PREVOST

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COURTENAY, BC ÉCOLE MARK ISFIELD COMOX, BC ÉCOLE AU CŒUR DE L’ÎLE

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NANAIMO, BC ÉCOLE NDSS

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BURNABY, BC ÉCOLE MOSCROP

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AVR

AVR

AVR

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MAI

VONDA, SK ÉCOLE PROVIDENCE

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BELLEVUE, SK ÉCOLE ST-ISIDORE DE BELLEVUE

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PRINCE ALBERT, SK ÉCOLE ST-MARY

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ZENON PARK, SK ÉCOLE NOTRE-DAME-DESVERTUS

MAI

MAI

MAI

MAI

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BELLEGARDE, SK ÉCOLE DE BELLEGARDE

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REGINA, SK ÉCOLE CAMPBELL COLLEGIATE ÉCOLE MGR DE LAVAL

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MOOSE JAW, SK ÉCOLE CENTRAL COLLEGIATE

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GRAVELBOURG, SK ÉCOLE SECONDAIRE DE GRAVELBOURG

MAI

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SAKSKATOON, SK LA TROUPE DU JOUR

MAI

MAI

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LA PIÈCE L’histoire

Sarah et Adèle s’apprêtent à terminer l’école secondaire dans un village un peu trop tranquille. Alors que pour Adèle, l’avenir semble simple, Sarah, elle, ne trouve pas sa voie. Quelle place pourra-t-elle prendre dans une société aussi… aussi plate? Jusqu’au jour où elle rencontre Simon, un étranger. Confrontée par ce fils de militaire hors de l’ordinaire, Sarah se met tranquillement à documenter le rien de son village. Un exercice qui lui fera découvrir une facette inconnue de son voisinage et de sa propre identité.

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LES PERSONNAGES Faites connaissance avec Sarah, Adèle et Simon, les héros ordinaires de Statu Quo.

SARAH « Hier soir, je tenais plus en place. Il fallait que je bouge, faque j’ai pris la vieille caméra à mon père, je suis devenue invisible et je suis sortie. » Sarah a grandi dans ce village et a rarement eu la chance de quitter la région. Elle a une sensibilité particulière pour les choses qui l’entourent, un regard philosophique, peut-être même artistique. Sarah est forte de caractère, indépendante et fonceuse… lorsqu’elle se décide. Elle a aussi de la difficulté à prendre des décisions.

ADÈLE « On reconnaît les rues, les maisons, tout, mais il y a quelque chose de différent, c’est comme si t’as trouvé une autre ville pareille comme ici dans un autre univers, pis tu l’as prise en photo. Comme dans la théorie des univers miroir... » Adèle est la meilleure amie de Sarah. Elles se connaissent depuis la tendre enfance. Adèle est une éternelle optimiste, qui veut toujours tirer le meilleur parti de la situation dans laquelle elle se trouve. Elle est pragmatique et semble avoir un plan pour tout.

SIMON « Moi, on me dit ce que je suis censée faire depuis que je suis tout petit, c’est insupportable. Vivre sur les bases militaires, suivre des cours à distance, m’entrainer tous les matins. » Il est le fils d’un militaire. Il a passé toute sa jeunesse à déménager d’une base militaire à une autre. Il est passionné par la musique et est très créatif. C’est quelqu’un de difficile à saisir, on ne sait jamais trop s’il est sérieux ou non. Il est solitaire et plutôt discret.

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THÈMES ABORDÉS ET PISTES DE RÉFLEXION Statu Quo souligne des thèmes cruciaux qui font partie intégrante de la vie adolescente. Que ce soit avant ou après la pièce, chacune de ces notions peut amener des discussions intéressantes en classe. Accordez-vous un moment pour :

Prendre le temps de lire les descriptions de thèmes, puis les questions suggérées.

• Chercher les définitions des mots difficiles. • •

Préparer les réponses à l’écrit afin de développer des arguments

Organiser des discussions structurées afin de faire réagir sur le thème, et de laisser à chacun l’occasion d’exprimer son point de vue ou son expérience.

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THÈME

1 : SENTIMENT D’INVISIBILITÉ

Définition du terme ‘‘invisible’’ État d’une chose ou d’une personne qui n’est pas visible

Questions pour vos élèves en amont de la pièce :

• Avez-vous déjà ressenti un sentiment d’invisibilité? • Avez-vous déjà remarqué ce sentiment chez quelqu’un d’autre? • Selon toi, pourquoi peut-on ressentir ce sentiment? • Éprouvez-vous des difficultés à vous affirmer, à exister ? À l’école ? Dans votre entourage familial? Questions pour vos élèves après la pièce :

• Avez-vous déjà ressenti le sentiment que ressent Sarah? Qu’en pensez-vous? • Pourquoi pensez-vous qu’elle se sente invisible? • L e quotidien et les habitudes nous rendraient-ils moins visibles auprès de notre entourage, du monde extérieur?

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer à l’extrait numéro 1 en annexe du guide pédagogique, page 25

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THÈME

2 : ANTICIPATION DE L’ÂGE ADULTE

Questions pour vos élèves avant la pièce :

Avez-vous une idée précise de quel sera votre avenir et de la place que vous occuperez dans la société ?

Comment anticipez-vous les choix futurs que vous serez amenés à faire quant à votre orientation?

La période de vos choix d’orientation vous a-t-elle marqué(e) ? Si oui pourquoi?

Trouvez-vous qu’il est difficile de faire des choix?

Vous sentez vous à l’aise et détendu(e) par rapport à votre futur?

Vous sentez vous indépendant vis à vis de l’avis de la position de vos parents sur vos projets d’avenir?

Pensez-vous que, parfois, la société moderne (représentée par certaines personnes, certaines institutions, etc.) mette la pression sur les adolescents au sujet de leur avenir?

• Exprimez VOTRE opinion, en faisant le lien avec VOTRE expérience d’adolescent(e) à Vancouver, et d’élève d’école secondaire.

• Proposez des suggestions pour alléger cette pression ou dites pourquoi vous pensez que rien ne devrait changer. Questions pour vos élèves après la pièce :

Comment décririez-vous les différentes approches à la vie qu’ont les 3 personnages?

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer aux extraits numéro 2 et 3 en annexe du guide pédagogique, pages 26 et 27

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ARTICLES DE RÉFÉRENCE Source numéro 1 Conférence « À l’adolescence, construire son avenir : quels enjeux ?» de Nicole Baudoin Nicole Baudoin, docteure en psychologie a animé une conférence en France, en 2009, sur les enjeux de la construction de l’avenir à l’adolescence.

intellectuel, physique et psychologique, une longue phase de construction de l’identité. C’est une période où l’individu doit élaborer ses premiers choix.

Nicole s’est penchée sur ce que vivent les adolescents aux différents paliers de leur orientation.

Il s’avère délicat de décider d’une direction si l’on n’est pas en mesure d’identifier d’abord où l’on est. Finalement, on se rend compte qu’on demande aux adolescents de se déterminer par rapport à un avenir alors qu’ils sont dans la confusion de leur présent. Nicole s’interroge sur la possibilité de prendre une orientation quand on ne sait pas soi-même où se situer, quand on ne sait pas qui on est. La période de l’adolescence est en effet marquée par un questionnement identitaire très fort.

Cette conférence révèle que les adolescents sont marqués par divers sentiments, tels que l’inquiétude, la peur ou l’angoisse de l’inconnu. Ces sentiments peuvent être facteurs de souffrance pour l’adolescent. Les « comment pourrais-je réussir ? » « qu’est-ce que je vais devenir ? » « pour quoi suis-je faite ? » résonnent fort dans l’esprit des adolescents. On remarque que l’adolescent doit faire face à deux objectifs :

• •

Trouver un métier menant vers des débouchés Trouver un métier, une voie, un chemin qui leur correspond

Il ne s’agit donc pas d’occuper une place à tout prix, coûte que coûte, mais plutôt de trouver/prendre sa place, celle qui correspond à qui l’on est. Voilà tout l’enjeu de l’orientation. L’orientation consiste à déterminer la place qu’on occupe par rapport aux repères que l’on a pour se diriger. L’adolescence est une période de développement

‘’Le chemin se fait en marchant’’ disait le poète Machado, autrement dit le chemin n’est pas tracé à l’avance, les adolescents sont donc invités à le construire. Le rôle de l’entourage (famille, professeurs, psychologues) est de l’accompagner à s’engager dans une voie malgré la peur de se tromper, et la peur de franchir ce pas qui va les rapprocher de la vie d’adulte. L’abondance des informations quant à l’orientation peut créer plus de confusion dans l’esprit d’un adolescent que cela ne l’aide à choisir. Le travail d’accompagnement passe par l’information quant à l’orientation mais aussi par le questionnement : quels sont mes centres d’intérêts, mes passions ? Faire des projets, c’est se projeter c’est-à-dire construire une image de soi à venir qui ne mette pas en danger l’image présente et qui soit en continuité avec le passé, autrement dit qui n’ébranle pas la permanence du sujet. «Le passé enfin reconnu cesse d’envahir le présent et…peut enfin naître le projet» R Zygouris

Pour en savoir plus sur cet article, je vous invite à vous référer à l’hyperlien noté en annexe du guide pédagogique, page 31

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Source numéro 2

Article ‘’Toronto school study paints a picture of teens under pressure’’ de Kate Hammer Article publié le 12 février 2013 dans The Globe and Mail Cet article donne les résultats d’une enquête menée auprès de 103 000 étudiants issus du système scolaire Ontarien.

Certains conseillers scolaires constatent que les jeunes sont incertains à propos de leur avenir et peu à l’aise à discuter de leur vite après l’école secondaire.

L’enquête révèle le fait que les adolescents sont inquiets pour leur avenir et que ce sentiment les tracasse et nuit à leur sommeil. Beaucoup d’adolescents sont dans une situation de détresse émotionnelle et il est important d’en comprendre les raisons.

41% des élèves interrogés déclarent être à l’aise avec le fait de discuter de leurs problèmes avec leur professeur. 73% d’entre eux disent être inquiets à propos de leur avenir.

La moitié des étudiants interrogés décrivent une perte de sommeil et le tiers déclare avoir envie de pleurer. Les adolescents semblent faire face à un grand degré d’incertitude. La compétition pour intégrer une université, la hausse des frais de scolarité ainsi que l’incertitude du marché du travail participent à ce sentiment de forte incertitude.

Les jeunes ressentent de la pression dûe au grand nombre d’activités parascolaires qu’ils poursuivent et ont du mal à se relaxer. Leur connexion constante aux réseaux sociaux ne facilite pas leur relaxation.

Les élèves, de nos jours, sont inquiets à propos de leur niveau et deviennent compétitifs. Ils sont confus bouleversés et ont des difficultés à profiter des choses de façon simple et naturelle tellement ils ont la sensation qu’il faut aller vite, et toujours faire plus.

Pour en savoir plus sur cet article, je vous invite à vous référer à l’hyperlien noté en annexe du guide pédagogique, page 31

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THÈME 3 : PERCEPTION DE CE QUI NOUS ENTOURE ET DE NOUS MÊME Arrêtons nous un instant sur le phénomène de l’illusion d’optique Selon vous: • Qu’est-ce qu’une illusion d’optique ? • En avez-vous déjà fait l’expérience ? Donnez un exemple ! Les illusions d’optique sont des erreurs de perception de la forme, de la couleur, des dimensions ou du mouvement de certains objets. L’image physique formée au fond de l’œil sur la rétine, analysée point par point, est transmise fidèlement au cerveau sous forme de messages codés. Mais ce sont les zones visuelles du cerveau qui analysent ces signaux et nous donnent une représentation de l’objet perçu. L’interprétation qu’en fait le cerveau peut parfois être ambiguë. Ces “erreurs” d’interprétation’’ sont des illusions d’optique, qui ne sont pas perçues de la même façon par chacun d’entre nous. Les illusions d’optique montrent que notre vision est toujours une question d’interprétation personnelle. De la même manière, les apprentissages et le vécu diffèrent d’une personne à l’autre, d’où une sensibilité variable à certaines illusions. Nous n’avons pas tous le même «vécu», ni les mêmes images en mémoire. Le terme illusion d’optique se rapporte à toute illusion qui trompe le système visuel humain. Nos sens peuvent être trompés et parfois de manière amusante. Les illusions d’optique peuvent survenir naturellement ou être fabriquées par des astuces qui trompent nos sens et notre cerveau.

Illustration

Une fois que les élèves auront vu le dessin, posez leur les questions suivantes : • Que voyez-vous au premier regard sur ce dessin ? • Regardez-le à nouveau … voyez-vous autre chose ? Le lapin-canard est une illusion d’optique sous la forme d’un dessin qui montre selon le regard que l’on y porte soit une tête de canard, soit celle d’un lapin. Cette figure est réversible et bistable c’est-à-dire que l’on peut voir alternativement l’un ou l’autre animal mais jamais les deux simultanément. Cependant, un observateur non averti pourra tout aussi bien n’y voir qu’un canard ou qu’un lapin. Son auteur est inconnu, mais le psychologue américain Joseph Jastrow l’a reproduit en 1899 pour illustrer l’importance du cerveau et de la culture dans la perception visuelle. Joseph Jastrow est très connu pour ses dessins ambigus et ses illusions d’optique, illustrant la question « croit-on ce que l’on voit, ou voit-on ce que l’on croit ? ». Sans entrer dans des considérations philosophiques, on peut affirmer de façon certaine que ce que l’œil perçoit n’est pas forcément ce que les choses sont en réalité. Les illusions optiques sont d’autant plus de preuve que notre perception du monde n’est pas ce qu’il est réellement, la perception étant l’ensemble des actions du cerveau qui rend le monde extérieur compréhensible et donc qui permet à la personne d’agir. Faisons le lien avec Statu Quo On peut faire un parallèle entre l’illusion d’optique et la vision que Sarah a de sa vie et de sa ville. Sarah ne voit qu’une facette de sa ville, à savoir un lieu où il ne se passe rien, où tout est «plate» et ennuyeux. Elle ne voit rien de bien ni de bon dans son environnement, elle focalise sur une réalité plate et sans intérêt. Au contact de son entourage, elle parvient à voir son environnement d’une autre façon, avec un œil nouveau, et cela va donner une nouvelle dimension à sa réalité. Sarah va découvrir une dimension toute autre que celle à laquelle elle s’est toujours référée.

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer aux extraits numéro 4, 5 et 6 en annexe du guide pédagogique, pages 28 et 29

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THÈME

4 : LES MURS

Questions pour vos élèves en amont de la pièce : La chute du mur de Berlin, qui a eu lieu le 9 novembre 1989, est

Profitons-en pour faire un rappel de quelques murs physiques et idéologiques dans notre société/culture.

un événement politique très important de la fin du XXe siècle et le symbole de la liberté pour beaucoup d’Allemands et de citoyens du monde entier. C’est aussi un des signes annonciateurs de la chute du communisme qui aura lieu deux ans plus tard. Pour les plus curieux : le film Good Bye Lenin! exprime bien l’importance de ce mur dans la vie des Allemands et des Berlinois en particulier. Aujourd’hui, les restes du mur de Berlin sont un site touristique très important. Beaucoup d’artistes ont été invités à le peindre et des morceaux du mur ont été offerts par l’Allemagne comme cadeaux diplomatiques (Montréal a d’ailleurs le sien).

Le mur des Lamentations

La frontière américano-mexicaine

Aussi appelé le «mur de l’Ouest», le mur des Lamentations se trouve à Jérusalem, en Israël, et c’est un lieu de prière très important pour les Juifs. Ce mur a été construit par Hérode, nommé roi de Jérusalem par les Romains en 37 av. J.-C. Hérode était un roi tyrannique qui a fait assassiner de nombreux membres de sa famille pour asseoir son pouvoir. Mais c’est aussi un roi qui a fait construire ou reconstruire plusieurs monuments, notamment le temple de Jérusalem : ce sont les vestiges du temple d’Hérode qui constituent aujourd’hui le mur des Lamentations. Ce mur se trouve sur un site qui a une très grande importance religieuse pour les trois grands cultes monothéistes. On dit d’ailleurs de Jérusalem qu’elle est une ville «trois fois sainte» : le judaïsme, le christianisme et l’islam.

La frontière entre le Mexique et les États-Unis pose de nombreux problèmes aux gouvernements des deux côtés de la frontière. Les frontières entre les pays en général posent problème, car elles forcent à réfléchir à la question de l’immigration – qui est toujours un sujet épineux! Au sud des États-Unis, beaucoup de Mexicains tentent de traverser la frontière illégalement afin de vivre le fameux «rêve américain». Mais, par malheur, une fois qu’on est entré illégalement dans un pays, on peut difficilement s’intégrer, car on n’a pas de papiers d’identité, de compte en banque, etc., toutes ces choses qui font que l’on peut trouver du travail, acheter une maison, recevoir des soins… L’immigration illégale est alors souvent source de pauvreté et de colère pour des gens qui se retrouvent dans une détresse plus grande que celle qu’ils fuyaient. Mais elle est aussi une source d’insécurité pour les Américains qui vivent près de la frontière et craignent le ressentiment des immigrés clandestins : c’est pourquoi de nombreux murs sont construits près de la frontière pour «protéger» les populations locales de l’immigration illégale. Néanmoins, construire des murs est une solution bien banale qui règle peu de problèmes et les Américains du Sud des EtatsUnis très critiqués pour cela.

• Quelle est, selon vous, la définition d’un mur ? • De quels murs parle-t-on dans la pièce? • L’auteur évoque-t-il des murs physiques ou de murs entre les personnages? • Les murs sont-ils «les mêmes» des deux côtés? Symbolisent-ils la même chose?

Le mur de Berlin Le mur de Berlin a été construit dans la nuit du 12 au 13 août 1961 par les autorités communistes de Berlin-Est afin d’empêcher le départ des habitants vers la partie ouest de la ville, sous protectorat occidental. C’est pourquoi il est appelé «mur de la honte» pour les Allemands de l’Ouest, qui ont été faits prisonniers en quelque sorte puisqu’ils ne pouvaient plus circuler librement dans leur propre ville. De nombreuses familles ont ainsi été séparées dans la nuit et n’ont pu se revoir que des années plus tard quand le mur est tombé.

Les Mexicains perçoivent le mur de la frontière américanomexicaine comme une barrière, mais les Américains, comme une protection.

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer à l’extrait numéro 7 en annexe du guide pédagogique, page 29

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ACTIVITÉ 1 : PENCHONS-NOUS SUR LE TEXTE ÉTUDE & ANALYSE 1/ Saurais-tu trouver un synonyme ou une paraphrase pour les anglicismes relevés dans les extraits ci-dessous? SARAH : New York, New York, New York! T’es allé une fois en sixième année, get over it __________________ ADELE : Hey! Y a un party chez Patenaude __________________ ADELE : Le gars avec des taches de rousseurs là. Il porte des souliers bleu pis il dit tout le temps: “What’s up Jack”, même si tu t’appelles pas Jack __________________ SARAH : Tout le monde est comme: “Elle danse là-dessus, oh my God!” __________________ ADELE : Whatever... __________________ SARAH : C’est lame, ici. Il y a presque personne. Tout le monde est vedge. Personne se voit __________________ ADELE : Wait, quoi? __________________ ADELE : T’exagères. C’est pas si pire. Fini la bière pour être plus Reee-Lax __________________ ADELE : Weird. Moi je saurais pas quoi dire __________________ ADELE : Tu me réponds pas?! Je t’ai comme texté dix mille fois! _________________ ADELE : La grève!... Love it. Ok, let’s go __________________ ADELE : Come on! Il va rien se passer si tu restes ici __________________ SIMON : Je viens de te dire : je suis pas un people person __________________ SIMON : C’est un cover band, j’aime pas vraiment les chansons __________________ SARAH : Faque, si t’aime pas la musique de ton band __________________ ADELE : Yeah right. C’est quoi y est rentré dans ta chambre? __________________ SARAH : … alors... On hangout contre le mur __________________ Tout le monde allait là... pour jouer au pinball dans le lobby, ... trip out sur du vieux Star Wars __________________ SARAH : M ais, je fais des petits vidéos là que je mets online__________________ J’ai eu un view une fois, je pense que c’était Adèle __________________

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SARAH : J’avais cette tune-ci qui jouait dans mes oreilles __________________ ADELE : .Après ces contrats de construction il va là des fois pour jeter du stuff __________________ ADELE : Parce que c’est juste du junk, pis on s’en fout? __________________ ADELE : Awesome! __________________ ADELE : Ouais. Il fallait que je travaille sur ma présentation anyways __________________ SIMON : T’es vraiment cool...et je trouve ça le fun être avec toi, mais... __________________ SARAH : Je suis passé en avant du vieux garage abandonné ... Creepy __________________ 2/ Saurais-tu trouver un synonyme ou une paraphrase pour les québécismes relevés dans les extraits ci-dessous?

ADELE : Enweille, c’est un jeu. N’importe où! __________________ ADELE : Elle reste poignée dans tête, ok? C’est pas de ma faute __________________ ADELE : Ok, ok, j’arrête de niaiser... Pour vrai! __________________ SARAH : Ok...D’un coup que c’est plate? __________________ ADELE : Ferme toi les yeux pis imagine que t’es dans un party secret dans un loft à Brooklyn __________________ ADELE : T’exagères. C’est pas si pire. Fini la bière pour être plus Reee-Lax __________________ SARAH : Wo, t’es tu ma mère? __________________ SARAH : Scuse! Je faisais juste jaser __________________ SARAH : C’est pas mon chum__________________ ADELE : Il reste pris dans tête c’te Simon là __________________ SARAH : … frencher dans le fonds de la salle. Je sais pas, voir du monde tsé __________________ SARAH : ... C’était un peu épeurant __________________ ADELE : Je pensais qu’on allait faire quelque chose. C’est samedi soir, tsé __________________ SARAH : J’ai d’autres plans. Scuse __________________ SARAH : Ouin, ça aurait été pas mal quétaine __________________ ADELE : … t’es parti tout seul, pis tu m’as ditché là __________________

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ACTIVITÉ 2 : IMPROVISONS-NOUS AUTEUR

Vous trouverez ci-dessous un extrait de la pièce. Imaginez une toute autre suite ! Veuillez écrire la scène en utilisant le même ton que l’auteur. A vos plumes!

DEBUT DE LA SCÈNE I KNOW PLACES Nuit. Simon et Sarah au cimetière des machines. SARAH Regarde. C’est ça que je voulais te montrer. SIMON C’est quoi? Tu voulais me montrer des déchets? Un mur, un dépotoir... tu nous organises de belles sorties. SARAH Ben là, tu trouves pas ça beau? SIMON Non. SARAH C’est ici que j’ai pris mes photos! Regarde. SIMON Non, je vois pas. Je préfère de loin tes photos, ça c’est un peu n’importe quoi. SARAH Je trouve ça beau, moi. SIMON On dirait qu’on regarde pas la même chose. SARAH Ah...

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FIN DE LA SCÈNE SIMON Sarah?... SARAH Oui? SIMON T’es vraiment cool...et je trouve ça le fun être avec toi, mais... SARAH Mais quoi? SIMON Et bien... SARAH Quoi? SIMON C’est que... C’est parce que, je veux pas trop qu’on se rapproche. SARAH Y a deux minutes on aurait pu se frencher pis là, tu veux pas qu’on se rapproche? SIMON Non, c’est pas ça. C’est juste que... SARAH C’est beau, Simon. SIMON Non, c’est...Voilà, on déménage souvent alors... SARAH Faque c’est mieux si ça reste en surface right? SIMON Non, c’est juste que... SARAH Comme me frencher, mais juste en surface. SIMON Sarah... SARAH Y a plein de gars ici avec qui je peux frencher en surface chaque soir si je veux. So, ouin, t’as raison, on va garder ça en surface. Elle quitte.

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ACTIVITÉ 3 : DANS LA PEAU DES PERSONNAGES REDÉCOUVRE TON PROPRE QUARTIER! Ta ville & ton environnement

Questions pour vos élèves avant la pièce :

• •

As-tu toujours vécu dans la même ville? SI OUI : Aimes-tu ta ville? T’imagines-tu vivre toute ta vie ici, ou aimerais-tu vivre ailleurs? Pourquoi? SI NON : Où as-tu vécu, as-tu déménagé plusieurs fois? Comment as-tu vécu ces expériences? Si tu devais aller vivre ailleurs, où déménagerais-tu ? Quel(s) est (sont) le(s) pays dans lesquels tu aimerais vivre?

Questions pour vos élèves après la pièce :

• •

À ton avis, comment Sarah évolue t-elle dans sa ville au début de la pièce? Sarah change de regard sur sa ville au cours de la pièce ? Comment parvient-elle à avoir un nouveau regard ?

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Atelier Photos

Balade-toi dans ton quartier et prends une belle photo d’un lieu qui est important à tes yeux ! Essaies de porter un regard nouveau sur ce lieu, et de faire ressortir sur la photo des éléments / aspects que tu n’avais jamais remarqué. Fais-nous partager un regard neuf sur ton environnement quotidien! Les élèves peuvent poster leur photos sur Twitter ou Instagram avec le mot-clic, hashtage ou #photoStatuQuo Nous posterons les photos les plus réussies sur notre site web ! Date limite de dépôt des photos : 30 mai 2013.

Extrait pour illustrer l’activité

SIMON : Tes photos sont vraiment super. ADÈLE : Tes photos. Un monde parallèle. SARAH : C’était bizarre parce que j’ai marché des milliers de fois dans ces rues là, mais là, c’était différent. Je les avais jamais vu comme ça avant. Les rues vides, c’était comme marcher dans un décor de film. Je les ai prises en photos, j’étais comme une touriste chez nous…Toutes les choses qui dormaient là, sous les étoiles, je les ai mises là. Dans ma caméra. ADÈLE : T ’as pris des photos de la ville right? On reconnaît les rues, les maisons, toute, mais il y a quelque chose de différent, c’est comme si c’était pas des photos d’ici. C’est comme si t’as trouvé un village pareil comme ici dans un autre univers, pis tu l’as pris en photo. Get it? SARAH : Comme on a pu de place où aller, on a pas le choix que de l’inventer, le créer nous-même. Voir les choses différemment pour faire du beau avec ce qu’on nous a laissé.

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer à l’extrait numéro 8 en annexe du guide pédagogique, page 30

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ACTIVITÉ 4 : TRAVAIL DE CRITIQUE DE STATU QUO Qu’est-ce qu’une critique ? La critique dramatique est une activité qui consiste à émettre et à diffuser largement une analyse sur des œuvres théâtrales. La personne qui exerce ce type de critique est appelé un critique dramatique. La critique peut s’exercer sur des pièces de théâtre, mais elle se prononce surtout sur des interprétations de spectacle (mises en scène). Le mot critique provient du grec krisis, ‘‘crise’’, qui signifie discerner ou distinguer (le bon du mauvais, le vrai du faux, etc.) et donc par extension : émettre un jugement. Cela ne signifie donc pas pour autant que le critique doive se mettre en opposition avec l’œuvre, mais simplement à l’écart de celle-ci, il doit avoir une prise de recul sur l’œuvre pour donner un avis. Écris une critique de la production de Statu Quo du Théâtre la Seizième Ta critique doit se limiter à environ 300 mots, ou une page dactylographiée. C’est assez court, donc tu dois être très précis(e) dans le choix des mots qui vont évoquer les éléments de la production qui t’ont le plus marqué(e), de façon positive ou négative. Pour commencer, aie bien en tête le fait que tes lecteurs n’ont pas nécessairement vu la pièce et que c’est en lisant ta critique qu’ils se décideront peut-être à aller voir le spectacle. Ensuite, familiarise-toi avec les noms des personnages de la pièce et les noms des personnes qui ont été impliquées dans la création de cette production. Lorsque tu parles de la mise en scène, du texte ou des costumes, par exemple, mentionne le nom de l’artiste qui a été responsable de cet élément du spectacle.

Pense à répondre aux questions suivantes en écrivant ta critique : Qu’est-ce que l’auteur ou le metteur en scène essayent de faire avec cette pièce? Essaient-ils de faire passer un message? De faire un commentaire social? Ou bien s’agitil simplement d’un divertissement? Donnez des exemples et justifiez.

• L e message que l’auteur a voulu faire passer a-t-il été transmis avec succès?

• L a production était-elle réussie ? Parle de la façon de

jouer des comédiens, des éléments techniques, comme la bande sonore, le décor, les costumes et les accessoires.

• Donne ton appréciation générale de la production. • À ton avis, pourquoi le Théâtre la Seizieme a-t-il choisi de produire cette pièce en 2012-2013?

• Est-ce

une pièce qui peut intéresser le public adolescent de Colombie-Britannique? Pourquoi?

• Comment décrirais-tu la pièce en une phrase?

Envoie-nous ta critique par courriel à ventes@seizieme. ca, les meilleures seront publiées sur notre site web!

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ANNEXES

LEXIQUE Page 1

• Ben : bien • Ce serait le fun : amusant • J e pourrais parler de pleins places ici : endroits

Page 5

• G et over it : remet toi, passe à autre chose, c’est pas la fin du monde

de différentes

• Ca coûtait juste 3 piasses : pièces, dollars • L e cinéma a brûlé y a une couple de mois : deux mois

• Y a pu personne qui va là : plus • Juste Adèle pis moi : puis Page 2

• E lle reste poignée dans tête : elle me reste dans la tête

• Scuse...: excuse-moi, désolée Page 3

• J ’arrête de niaiser... Pour vrai : J’arrête de me moquer, vraiment

• Come on : allez! • Enweille : allez! ou allons!

Page 8

• Party : fête, soirée • Souliers : chaussures • Plate : ennuyant

Page 9

• Oh my God : oh mon dieu • Lame : bidon, nul • Vedge : mous • Wait :attendre • C’est pas si pire : c’est pas grave • Reee-Lax : relax, détend toi

Page 10

• Weird : bizarre • Nouille : idiote

Page 4

• Frostbites : des engelures • Whatever : peu importe • T he city that never sleeps : la ville qui ne dort jamais

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Page 13

• Ben trop dark : bien trop foncé • Hangout : sortir

Page 14

• Wo, t’es tu ma mère : Oh, tu n’es pas ma mère

Page 15

• Pitcher des roches : Lancer des cailloux

Page 18

• Band : groupe • People person: quelqu’un de sociable

Page 17

• Jaser : discuter

Page 24

• Chum : petit ami

Page 25

• Ouin : oui

Page 33

• Beat : le rythme

Page 34

• Tsé : tu sais • Stuff : des affaires

Page 35

• Junk : baza • Shit : merde • Hangout : me balader

Page 39

• Awesome : génial

Page 42

• Get it? : tu comprends?

Page 46

• Quétaine : kitsch, vieux jeu, cliché

Page 26

Page 49

Page 30

Page 53

Page 32

Page 56

• Lobby : Hall d’entrée, entrée • Trip out : voyager (dans sa tête)... • Frencher : rouler une pelle • View : une vue • Textes : sms

• Creepy : louche • Dude : mec, type • Ditché : laissé tomber • Dope : drogue • Tune : chanson

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EXTRAITS DE LA PIÈCE Extrait numéro 1 Allo. C’est Sarah. Uhm. C’est ça. Ce soir, j’ai...j’ai vu quelque chose à la télé et pis... je voulais vous en parler parce que pour moi c’est...je sais pas. Ça m’a... C’est euh... En tout cas. Il y avait à la télé, des jeunes...dans une sorte de manifestation. C’était beau à voir. Ils étaient partout dans les rues, ils prenaient toute la place, ils faisaient du bruit... Tout le monde les voyaient. Tous ces jeunes ensemble... Pis ça, ça me faisait penser à quelque chose. Mon amie Adèle m’a déjà dit que nous autre, notre génération, on va vivre moins longtemps que nos parents. Ça, c’est jamais arrivé avant. De toute l’histoire de l’humanité, les enfants vivaient toujours plus vieux que leurs parents, à cause de la médecine pis toute. Mais maintenant ça changé, l’espérance de vie là c’est moins long qu’avant. Personne nous le dit ça parce que c’est ben trop dark, mais moi, je le sais. Pis ça m’écoeure. Pis là ce soir, il y avait ces jeunes dans la télé... Pis, ici c’est pas comme ça. Il se passe rien comme ça. On est juste supposé genre aller à l’école, manger, dormir, pisser, hangout pis... attendre d’être plus vieux. Pis après au lieu d’aller à l’école, tu vas au bureau. C’est pas mieux. Ça peux pas être juste ça vivre. C’est trop... C’est juste pas assez. Je suis pas déprimé là, c’est pas ça. Je suis juste écoeuré. Écoeuré! É! - Coeur! - É! C’est comme avoir le coeur écrasé entre deux “É”... Écoeuré, c’est aussi comme ne plus avoir de coeur. Mais je pense pas que c’est ça pour moi. J’en ai un coeur, c’est juste qu’il est pas toute là. C’était comme si y a une partie qui a brûlé avec le cinéma. Je sais pas où aller. Je veux faire quelque chose là, maintenant. On va vivre moins longtemps, faque j’ai pas le temps d’attendre. Là, je me sens juste... invisible

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Extrait numéro 2 SARAH Je peux pas croire que tu t’en vas. SIMON Je vais toujours être un peu avec toi. SARAH Ark, t’es ben quétaine!! SIMON Excuse-moi. Je suis pas très bon à ça. À dire au revoir. SARAH En plus, t’étais supposé faire la musique pour mon expo de photo. SIMON Moi je voulais rester. C’est mon père... SARAH Il fait chier ton père. SIMON Ouais, il décide tout sans m’en parler : où on vit, ma carrière, mon nom. SARAH Ton nom? Tu voudrais t’appeler comment? SIMON Ma mère m’appelait Julien des fois. SARAH Julien. Pourquoi? C’est juste un nom. C’est ben correct Simon. JULIEN Je suis pas Simon. Moi je suis Numéro III. Numéro III qui commence son entraînement militaire la semaine prochaine. SARAH Je pensais que tu étais Numéro III, un robot qui joue de la musique. JULIEN Non. Numéro III, voué à une grande carrière dans les forces armées. C’est la tradition familiale.

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Extrait numéro 3 SARAH Je me suis pas levé. ADÈLE Ok, ben lève-toi là. SARAH Non. ADÈLE Comment ça non? SARAH Wo, t’es tu ma mère? ADÈLE Non. (beat) C’est quoi, tes parents te laissent sauter l’école maintenant ou quelque chose?Je leurs ai dit que je bougeais pas de mon lit. Je fais la grève. ADÈLE La grève!... Love it. Ok, let’s go. SARAH Je suis sérieuse. Je fais la grève. ADÈLE Un grève pourquoi? SARAH Une grève contre le temps. C’est la même chose tout les jours. Je me dis que si je reste ici assez longtemps, c’est sur que quelque chose de différent va finir par arriver. ADÈLE Come on! Il va rien se passer si tu restes ici. SARAH Et puis, si je me lève là, tout de suite, on va faire quoi? La même chose que d’habitudes?

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Extrait numéro 4 En plus du Déjà Vu, il existe d’autres sortes de “Vu”. On les connait moins, mais ils sont là quand même, comme le Jamais Vu. Le Jamais Vu. Ça, c’est comme le contraire d’un Déjà Vu. Alors au lieu d’avoir le sentiment que tu revis quelque chose qui est déjà arrivé, tu vois quelque chose que tu sais que tu connais, mais ça l’air complètement nouveau, genre bizarre. Un test super simple pour tester le Jamais Vu est d’écrire un mot comme “Cuillère” 30 fois en une minutes. Pis après la minute la plupart des gens vont douter que ce mot là existe. Essayez le!... Pas maintenant. Chez vous. Même si rationnellement on sait qu’on devrait reconnaître ce qu’on voit, c’est comme si on l’avais jamais vu de sa vie. Get it? “Jamais vu” de sa vie. Ça marche pour les mots comme “Cuillère”, mais aussi pour les endroits et les personnes. ADÈLE T’as pris des photos de la ville right? On reconnaît les rues, les maisons, toute, mais il y a quelque chose de différent, c’est comme si c’était pas des photos d’ici. C’est comme si t’as trouvé un village pareil comme ici dans un autre univers, pis tu l’as pris en photo. Get it? SARAH Je sais pas. Extrait numéro 5 SARAH Regarde. C’est ça que je voulais te montrer. SIMON C’est quoi? Tu voulais me montrer des déchets? Un mur, un dépotoir... tu nous organises de belles sorties. SARAH Ben là, tu trouves pas ça beau? SIMON Non. SARAH C’est ici que j’ai pris mes photos! Regarde. SIMON Non, je vois pas. Je préfère de loin tes photos, ça c’est un peu n’importe quoi. SARAH Je trouve ça beau, moi. SIMON On dirait qu’on regarde pas la même chose. SARAH Ah... Silence

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Extrait numéro 6 Simon et Sarah sont debout devant le mur. Temps. SIMON Alors on fait quoi? SARAH Ça. On fait ça. SIMON Ok... Pis on va faire ça combien de temps? SARAH Longtemps. Le centre d’achat a fermé, la patinoire a été détruite. Y restait le cinéma, mais comme je t’ai dit, y a brûlé. Y a rien à faire, alors... On hangout contre le mur. SIMON Il y a plein de choses à faire ici, c’est juste que tu les vois pas. Suffit de regarder un peu. Par exemple, on pourrait aller au, ou à la rivière, ou... Au curling! On pourrait aller jouer au curling! SARAH C’est quoi l’affaire avec le curling? SIMON C’est drôle. Une roche, tu la lances, ça glisse... SARAH Super drôle.

Extrait numéro 7 On se tient là, contre le mur, juste en dessous d’où il y avait l’écran. C’est drôle, un mur. D’habitude un mur ça sert à séparer quelque chose, mais notre mur, on sait pas trop c’est quoi qui sépare, rien peut-être.

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Extrait numéro 8 Je suis allée au mur. Je voulais le prendre en photos avant qu’ils le détruisent. Après j’ai continué à marcher. C’était bizarre parce que j’ai marché des milliers de fois dans ces rues-là, mais là, c’était différent. Je les avais jamais vu comme ça avant. Les rues vides, c’était comme marcher dans un décor de film. Je les ai prises en photos, j’étais comme une touriste chez nous. … Toutes les choses qui dormaient là, sous les étoiles, je les ai mises là. Dans ma caméra.

Extrait numéro 9 NARRATION Moi je suis une ville. Pas New York, juste une petite ville de 10 000 habitants, avec un pont, un curling rink, pis un cimetière des machines. Une ville ou on construit un centre de conférence à la place d’un nouveau cinéma. Comme on a pu de place où aller, on a pas le choix que de l’inventer, le créer nous même. Voir les choses différemment pour faire du beau avec ce qu’on nous a laissé. Il y a du monde qui sont invisible dans la vie, comme des fantômes. Moi aussi j’étais invisible. Je veux dire: les yeux du monde, ils me voyaient, mais pas leurs têtes. C’est dans leurs têtes que ça bloquait. Ils se disaient que plus tard, j’allais exister, mais qu’à mon âge, j’existais pas vraiment. J’étais tellement invisible que même moi je me voyais plus. La science dit que l’espérance de vie de cette génération est moins longue que celle de la précédente. Mais la science dit aussi que les mondes parallèles sont possibles. Moi, je pense que si on arrive à trouver un monde comme ça, on peut vivre dans deux mondes en même temps, alors on va vivre deux fois plus longtemps.

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BIBLIOGRAPHIE Source numéro 1

Although teenagers today may face fewer demands than those who grew up during a depression or a war, they’re Conférence Poitiers, France, 12.01.09 Thème : A l’adolescence, construire son avenir, quels dealing with a high level of uncertainty, according to Toni Atkinson, a clinical psychologist who works at several enjeux ? Choisir, s’orienter : est-ce renoncer ? clinics in the Toronto area. The constant connectivity that social media and cellphones provide means teens are Pour consulter le compte rendu de la conférence (18 wiser, and also less naive than ever before, Dr. Atkinson pages): said. This is a double-edged sword for an age group facing http://www.esen.education.fr/fileadmin/user_upload/ Modules/Ressources/Bibliographies/orientation/n_bau- competitive university admissions, rising tuition costs and an uncertain job market. douin_orientation.pdf “Today it’s become, right from Grade 7 and 8, students are worried about their grades and being competitive,” she Source numéro 2 said. “I see kids that are confused, overwhelmed, not able to experience things in a natural way because they have to Article ‘’Toronto school study paints a picture of teens move faster, they have to do more.” under pressure’’ de Kate Hammer The TDSB recently conducted an analysis of all the Article publié le 12 février 2013 dans The Globe and mental-health supports in its schools. It will be using the Mail census data to identify gaps in services and develop a board-wide strategy to improve students’ emotional wellPour consulter l’article: being. http://www.theglobeandmail.com/news/toronto/surveyBoard staff believe the numbers reflect the lives of stuof-103000-students-grade-7-through-12-gives-rare-lookdents living in Canadian urban centres. into-their-lives/article8485352/ They certainly reflect trends Michelle McAuliffe has observed in close to 20 years as a school counsellor in Teenagers are under so much pressure that they’re losing Saskatoon. She sees teenagers who are feeling less cersleep, being driven to tears and experiencing greater levtain about their future and less comfortable talking about els of emotional distress than many parents and teachers life after high school. expected, one of the country’s largest-ever school-based “I had a student last year lose his patience and shout at surveys has found. me, ‘Stop talking about this, you guys are pressuring me,’” Three out of four high-school students said they’re worshe said. ried about the future, more than half said they lose sleep Just 41 per cent of the high-school students surveyed worrying and nearly one in three said they feel like crying, said they felt comfortable discussing problems with their in a questionnaire completed by nearly 103,000 students. teachers, and 73 per cent said they were worried about Have a question about teen anxiety? Ask the expert here their future. “We find [the numbers] ground-breaking, but at the same Teens feel pressure to participate in as many after-school time there are a lot of wake-up calls for us,” said Maria activities as possible and struggle to relax when they are Yau, a research co-ordinator who helped the Toronto constantly plugged into social media sites like Facebook, District School Board conduct a census of nearly all of its according to Hans Van Ginhoven, principal at Strathcona Grade 7 to Grade 12 students. High School in Edmonton. Figures of this kind and scale are rare. The results on “Our students are busier than they used to be,” he said. emotional health are entirely new, as they were included Mr. Van Ginhoven, who has been an administrator for 20 in the board’s student census for the first time. “Many of years, said research shows that being busy can be good us believe that children and youth have this happy-gofor academic achievement, but “there’s a tipping point.” lucky existence, but clearly we’re hearing something very different,” said Dave Johnston, the school board’s senior manager of support services.

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ILLUSION D’OPTIQUE de Joseph Jastrow

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Donnez-nous votre opinion! Le Théâtre la Seizième & l’équipe de production de Statu Quo aimeraient connaître votre opinion. Professeurs ou étudiants, faites-nous savoir ce que vous avez pensé de la pièce. Vos commentaires sont très importants pour nous, car ils contribuent à l’amélioration de nos projets et nous aident à combler davantage vos attentes. Nous nous ferons un plaisir de répondre aux questions reçues! 1- Formulaire d’évaluation en ligne seizieme.ca Cliquez sur l’onglet “Public scolaire” puis “Outils pédagogiques” Puis cliquez sur : FORMULAIRE D’ÉVALUATION PROFESSEURS

2- Écrivez-nous PROFESSEURS : Imprimez votre formulaire en page suivante et faites-le nous parvenir par courriel, par fax ou par la poste ETUDIANTS : Envoyez-nous votre critique dramatique (rédigée lors de l’activité 4), mais également vos impressions à propos de la pièce en général, du texte, du jeu des comédiens, de la mise en scène, des costumes, etc. Dites-nous ce qui vous a marqué ou ce que vous auriez fait différemment. Théâtre la Seizième 226 – 1555 7e Avenue Ouest | Vancouver, BC | V6J 1S1 Tél : 604-736-2616 ou 1-800-736-5710 Fax : 604-736-9151 ventes@seizieme.ca seizieme.ca

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Évaluation de la pièce par les professeurs Statu Quo - Saison public ados 2012-2013

Chers professeurs, le Theatre la Seizieme vous invite a remplir ce formulaire d’évaluation. Votre opinion est très importante car elle nous aide a mieux cerner vos besoins et a améliorer la qualité de nos spectacles! Nous vous remercions sincèrement des quelques minutes que vous consacrerez! Prénom : _________________ Nom : _____________________ École : __________________ A quel(s) niveau(x) enseignez-vous? _________________________________________ Êtes-vous satisfait(e)s de cette expérience? Très satisfait(e)s

Pas stisfait(e)s

Aviez-vous déjà reçu une pièce les années précédentes? Oui

Non 1 2 3 4 5 Selon vous, la pièce s’adressait-elle bien à un public adolescent? Veuillez expliquer

Quelle a été la réaction des élèves par rapport à la pièce?

Quel a été leur niveau de compréhension? Tout compris Rien compris 1

2 3 4 5

Qu’avez-vous pense de la pièce du point de vue de sa qualité artistique et de son contenu thématique? A considérer : jeu des acteurs/actrices, texte, costumes, mise en scène, son et musique, etc.

Avez-vous utilisé le guide pédagogique afin de préparer vos élèves à la pièce?

Oui

Non

Si oui, quelle a été votre utilisation du guide? (Discussion sur les thèmes, activités,...)

Si vous souhaiteriez avoir de l’information sur notre pièce jeune public la saison prochaine, merci d’inscrire votre nom et votre adresse courriel :_______________________________________________________________ Autres commentaires et suggestions:

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À PROPOS DU THÉÂTRE LA SEIZIÈME Seule compagnie professionnelle, francophone de théâtre en Colombie-Britannique, le Théâtre la Seizième crée, produit et présente depuis 1974 un théâtre inspirant et percutant. Sa programmation s'adresse aux francophones et francophiles de tous âges grâce à une saison grand public, une saison pour enfants, une saison ados, une série d'ateliers d'art dramatique dans les écoles et un programme de formation, de ressourcement et de développement dramaturgique pour les artistes de la scène. Le Théâtre la Seizième est aujourd'hui un centre incontournable de dramaturgie, de création et de diffusion en théâtre au Canada français.

RETROUVEZ-NOUS seizieme.ca facebook.com/seizieme twitter.com/Seizieme vimeo.com/seizieme

ÉQUIPE Directeur artistique et général : Craig Holzschuh Directrice des communications et de l’administration, adjointe à la direction générale : Esther Duquette Agente de programmation : Anne Guagliardo Coordonnatrice du financement : Kate Declerk Directeur technique : Jeremy Baxter

Commanditaire de spectacle

Merci à nos partenaires

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