Le cheval de sport belge


En enregistrant votre produit au Studbook SBS dès sa naissance, vous gagnez du temps et vous mettez en valeur votre élevage pour de bonnes raisons :
• Le dossier d’identification est lancé dès réception. Le travail de notre administration et la mission du vétérinaire-identificateur en sont ainsi grandement facilités. En outre, le praticien peut grouper les relevés de signalement et de vous faire part lors d’une visite précoce de conseils éventuels pour la conduite de votre élevage. Une belle économie d’échelle !
• Une fois l’encodage effectué dans notre livre généalogique (comptez 24 à 48 heures), des photos peuvent être diffusées sur les réseaux sociaux, la fiche de votre poulain est publiée sur notre site www.sbsnet.be et les internautes peuvent ainsi s’intéresser très rapidement – si tel est votre objectif – à votre production …
• En utilisant la nouvelle carte de saillie hybride délivrée par le Studbook SBS les formalités
d’encodage sont réduites à leur plus simple expression et vous bénéficiez d’une belle réduction de 12 € sur le montant de l’inscription. Qu’on se le dise !
• Enfin, nous élargissons sans cesse notre réseau de partenaires : découvrez le tout nouveau site Internet d’Hippomundo sur www.hippomundo.com, où vous trouverez toutes les infos néces saires en tant que proprié taire, cavalier ou éleveur, et la vitrine Web « Horse-Pass » sur www.horse-pass.online, la première plateforme en ligne pour la vente et l’achat de chevaux de sport en Europe et dans le monde.
• Petit rappel : l’initiale P doit être utilisée pour les choix du nom des produits qui naissent en 2021…
Pour toutes explications complé mentaires, n’hésitez pas à nous joindre par téléphone (+32 81 330 660 de préférence le matin) ou par mail (info@sbsnet.be). Vous pouvez aussi surfer sans modération sur notre site web www.sbsnet.be
2 ans ont bien grandi et les foals, fruits d’une sélection toujours plus rigoureuse, sont déjà nés en grand nombre en cette année 2021. Après tant de frustrations, les éleveurs vont enfin pouvoir exprimer l’excellence de leur production à l’occasion de deux manifestations auxquelles nous tenons beaucoup : Libramont, au cœur de l’Ardenne et Mons-Ghlin, la capitale hennuyère du cheval ! Idéalement situés au calendrier - respec tivement les premiers week-ends d’août et d’octobre - ces deux rendez-vous tradi tionnels rassembleront les meilleurs représentants de chaque génération. Non seulement pour évaluer en toute objectivité leurs qualités, mais aussi pour leur offrir deux magnifiques plateformes de valorisation retransmises en direct : le recours à l’image est devenu incon tournable lorsqu’il s’agit de soutenir la commercialisation de nos produits.
Ce mois-ci, en parcourant les lignes de notre 7ème périodique SBS « new look », vous irez à la rencontre d’un éleveur qui perpétue une solide tradition familiale. Vous bénéficierez des conseils d’un Champion du Monde qui ne connaît pas la retraite et vous partagerez la vie d’un étalonnier enthousiaste. Vous décou vrirez toute l’importance du travail à la longe et vous vous souviendrez des avantages d’une vermifugation bien conduite. Et vous ferez beaucoup d’autres découvertes !
Nous vous souhaitons une lecture passionnante et … à très vite sur le terrain !
Dr Marc PIERSON Secrétaire général• XAVIER HANNETON : le savoir-faire des jeunes chevaux p. 2-3
• LA BOUVERIE : une passion familiale de père en fils depuis 62 ans p. 4-5
• LIBRAMONT : “The Summer Breeding Show”, enfin un concours d’élevage ! p. 6-7
• VU DE FLANDRE : Philippe Lejeune, balade avec un homme heureux ! p. 8-9
• EVENTING : Répétition générale réussie pour Arville p. 9
• LE CONSEIL VÉTÉRINAIRE : Vermifugation raisonnée et coproscopie p. 10
• NEWS FROM USA : « Auven Farm », comme une évidence p. 11
• ÉLEVAGE : Le travail à la longe, une technique indispensable pour l’éleveur moderne p. 12
Xavier Hanneton a fait naître ses premiers produits au début des années 2000, mais sa passion pour l’élevage est presque innée ! Alors que ses parents étaient totalement étrangers au monde équestre, il s’est intéressé dès l’enfance à l’élevage de chevaux, notamment en accompagnant son voisin étalonnier lors de ses tournées.
Plus tard, la route de Xavier Hanneton a croisé celle de Pierre Delcourt, ancien cavalier international qui lui a permis de progresser en compétitions d’obstacles. Mais le virus de l’élevage ne l’a jamais quitté, et il s’est même accentué au cours des deux années que le cavalier a passées à travailler pour Daniel Boudren ghien, célèbre fondateur de Horse of Belgium. « J’ai énormément appris grâce à l’expérience de Daniel », confie Xavier Hanneton. « Il m’a notamment beaucoup guidé pour sélectionner les chevaux. »
Fort de cette expérience, Xavier Hanneton a lancé son propre « élevage de Villée » avec sa compagne, Virginie Guériat. Comme lui, la jeune femme est enseignante de profession et passionnée de chevaux, même si au départ elle était davantage orientée vers le dressage. Au sein des écuries, le couple se partage les tâches comme les chevaux : « Virginie monte essentiellement sur le plat et à la maison alors que je saute et je vais en concours, mais nous travaillons ensemble et nous n’hésitons pas à nous échanger les chevaux, car chacun a quelque chose à leur apporter », explique Xavier Hanneton.
Depuis environ un an, Martin Wauthy a aussi rejoint l’écurie en tant que cavalier et permet au couple de conserver
davantage de chevaux. L’écurie en compte une trentaine, parmi lesquels des poulains, quelques poulinières, des étalons reproducteurs et des chevaux en formation. « Nous nous sommes spécia lisés dans tout ce qui touche aux jeunes chevaux, depuis leur conception jusqu’à l’âge d’environ 6 ans », précise Virginie Guériat. « On fait naître 8 à 10 poulains par an mais on achète aussi quelques jeunes chevaux et on en accueille d’autres pour les préparer pour la commerciali sation, les admissions d’étalons ou encore les concours de saut en liberté. »
Le couple a fait ce choix car le sport de plus haut niveau était difficilement compatible avec leur emploi et leur fils, Clément. Par ailleurs, tous deux apprécient beaucoup de travailler avec les jeunes chevaux : « C’est notamment passionnant lorsqu’ils ont 2 ou 3 ans et sortent du pré, car c’est à cet âge qu’on les détecte et qu’ils évoluent le plus », confie Virginie Guériat.
Le couple a par ailleurs acquis une expertise très recherchée dans le domaine du saut en liberté. Xavier Hanneton s’est formé auprès de Daniel Boudrenghien dont il a pris la relève lors de diverses compétitions ou admissions. Il prépare aussi les chevaux au sein de ses écuries, où un paddock a spécia lement été aménagé à cet effet. « J’utilise le saut en liberté pour sélectionner mes propres produits, et j’accueille aussi de jeunes chevaux au travail pour les former », précise Xavier Hanneton. « Le
saut en liberté peut sembler banal mais, en réalité, cela demande une bonne équipe et tout un travail de base que j’aime effectuer. Je fais en sorte que les chevaux soient relâchés, en confiance et qu’ils ne subissent pas de stress dès ce jeune âge. » A côté de son expertise des jeunes chevaux, l’écurie de Xavier Hanneton s’est aussi petit à petit développée dans le secteur de l’étalonnage. L’éleveur a commencé avec TAPIOCA DU SEIGNEUR (SBS, 2003, Parco x Aramis de la Cense), un étalon avec qui il avait participé à la finale du Championnat de Belgique des 5 ans et qu’il a formé jusqu’à ses 7 ans. Xavier Hanneton confie qu’à l’époque, il s’était surtout lancé dans l’étalonnage pour le plaisir et par affection pour ce cheval. Les choses ont commencé à devenir sérieuses plus récemment, avec l’arrivée de KORADO DE BAUDIGNIES (2016, Eldorado vd Zeshoek x Darco) qui s’est fait remarquer lors de son approbation au studbook SBS et a sailli environ 40 juments durant sa
première année de monte. Xavier Hanneton et Virginie Guériat croient beaucoup dans ce jeune étalon, qui a d’ailleurs fait d’excellents débuts en compétition à Oliva dans les épreuves de 5 ans avec Virginie Thonon.
Plus récemment, l’offre d’étalons de l’écurie s’est étoffée avec SISLEY DE LA TOUR VIDAL (SBS, 2002, Ogano Sitte x Calvaro), ancien vainqueur international sous la selle de Pénélope Leprévost.
Xavier Hanneton héberge et distribue aussi Chacco-White (Hannover, 2017, Chacoon Blue x Spartacus TN), un jeune étalon qui fait sensation dans le monde de l’élevage.
« Son cavalier Gilles Botton nous envoie souvent des jeunes chevaux pour les préparer au saut en liberté », raconte Xavier Hanneton. « Lors d’une discussion, Virginie et moi avons évoqué le fait que nous recherchions un très bon étalon en plus de Korado pour renforcer notre noyau, et c’est à ce moment-là que Gilles nous a parlé de Chacco-White. Je ne le connaissais pas,
donc j’ai demandé à voir des vidéos, car je distribue seulement des étalons en qui je crois et je veux créer des vrais partena riats avec leurs propriétaires. Le cheval m’a plu, mais je ne savais pas ce que ça donnerait…»
Chacco-White faisait en effet partie des meilleurs étalons de l’expertise du
Hanovre, mais il restait peu connu en Belgique. Malgré cela, le jeune cheval a sailli pas moins de 200 juments en 2020 et rencontre toujours autant de succès cette année. « Les premiers poulains sont nés et ils confirment les espoirs car ils sont très réussis », se réjouit Xavier Hanneton. « Chacco-White est un cheval qui plait pour
son saut et il a un modèle irréprochable. Il va rester chez nous jusqu’à la fin de l’été, puis il retournera au travail chez Gilles Botton, avec qui il débutera les concours cet automne. La priorité sera donnée au sport l’an prochain, donc nous faisons des stocks de semence congelée. »
La station d’étalons de Xavier Hanneton compte enfin un autre jeune talent, MY WAY DE VILLEE (SBS, 2018, Tangelo vd Zuuthoeve x Emerald). Reconnaissable à son œil bleu, il est né à Biercée tout comme sa mère, Harwenn de Villée, qui fait désormais partie des poulinières de l’élevage. «C’est une formidable sauteuse et My Way saute très bien lui aussi », souligne Virginie Guériat. «Je pense que c’est un cheval très intéressant et je l’aime beaucoup. Nous en avons vendu une part à une amie de longue date, Sophie van der Veken, afin de le garder et de développer sa carrière comme étalon et comme athlète. L’an prochain, il rejoindra Thierry Goffinet pour débuter dans le sport. »
Cette collaboration n’est pas une première pour l’élevage de Villée. Depuis ses débuts, Xavier Hanneton a en effet pris l’habitude de travailler en parte nariat avec différents éleveurs en qui il a confiance et qu’il connaît souvent de longue date. Cela explique pourquoi ses chevaux portent l’affixe de Villée, mais aussi de Baudignies, du Fourcroix ou encore de la Chapelle. « J’ai constaté que la mise au travail d’un cheval coûte cher pour un éleveur, alors que d’un autre côté ces pensions sont assez peu rémuné ratrices pour les cavaliers. La meilleure solution me semblait donc être le parte
nariat », explique Xavier Hanneton. « C’est un système que j’utilise depuis longtemps et qui fonctionne très bien, à condition de partager la même vision et la même ligne de conduite avec ses partenaires. »
Ces collaborations ont notamment donné des produits comme la jument GOTHA DE BAUDIGNIES (SBS, 2012, Ugano Sitte x Darco), finaliste du championnat du monde à 6 ans et qui concourt désormais aux Etats-Unis. D’autres chevaux nés ou ayant transité par les écuries de Xavier Hanneton s’illustrent aussi en compétitions inter nationales, comme EVERTON DE VILLEE (SBS, 2010, Arko III x Ogano Sitte) qui tourne jusqu’en CSI 5* avec le Canadien Wesley Newlands.
Au travers de leurs activités d’élevage, d’étalonnage ou encore de formation, Xavier Hanneton et Virginie Guériat cherchent avant tout à produire des chevaux de qualité. Leur exigence va de pair avec une approche et un système personnalisés pour chaque cheval, c’est pourquoi ils limitent leurs activités et la taille de leurs écuries. « On reste concentrés sur les jeunes chevaux car après 7 ans, il s’agit d’un autre métier et nous ne voulons pas nous disperser ».
Cela n’empêche pas le couple d’avoir des ambitions pour son écurie, comme former davantage de chevaux de qualité et développer leur activité d’étalonnage qui s’est professionnalisée ces dernières années. Virginie Guériat et Xavier Hanneton ont notamment hâte de voir grandir les produits de leurs jeunes étalons, dont les plus âgés – ceux de Korado de Baudignies – prennent 1 an.
Marie-Eve Rebts www.cheval-in.com
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DE VILLEE (par Zirocco Blue).
4 MY WAY DE VILLEE (SBS, Tangelo van de Zuuthoeve x Emerald) : reconnaissable à son œil bleu, il est né à Biercée comme sa mère, Harwenn de Villée, qui fait partie des poulinières de l’élevage.
5 Xavier Hanneton et CHACCO-WHITE (HANN, Chaccon Blue x Spartacus) qui faisait partie des meilleurs étalons de l’expertise du Hanovre. Il a sailli pas moins de 200 juments en 2020 et rencontre toujours autant de succès cette année.
Quand on arrive dans l’exploitation agricole d’Albert (dit « Berry ») et Marie-Christine Henquin, à Labuissière (Merbesle-Château), dans le Hainaut, on entre dans une demeure chargée d’histoire, où l’élevage équin est une histoire de famille depuis plus de 60 ans...
C omme en témoignent les photos d’archives des aïeux d’Albert, les Henquin montent à cheval depuis plusieurs générations. L’élevage équin, lui, remonte au père de Berry, qui s’appelait aussi Albert. Issu d’une famille d’agriculteurs, Albert père gérait la ferme familiale à Ragnies, jusqu’à son mariage avec une fille de fermiers qui amène le couple à s’installer dans la ferme de Labuissière. Passionné de chevaux, il élève des chevaux de trait puis se lance en 1959 dans l’élevage de chevaux de sport en allant chercher de très bonnes poulinières en Normandie. Il s’oriente ainsi naturellement vers une production qui s’apparente au type « anglo-nor mands » et inscrit son premier produit au Studbook SBS en 1961. C’est l’année du V et sa pouliche s’appelle Violette de la Bouverie, par Nordique. Ce Selle Français, fils de Bel Avenir, sera son premier étalon, suivi par Porche des Rousselières et A L’Honneur.
Poulains, juments, étalons : l’élevage de la Bouverie grandit et Albert père participe avec succès aux concours d’élevage organisés en Belgique et très en vogue à l’époque, où il récolte une belle moisson de médailles. Ensuite il s’engage dans le sport et participe notamment aux premiers championnats de Belgique des jeunes chevaux organisés dès 1963 à Couvin et à Faulx-les-Tombes, où il décroche de nombreux prix. « Nous ne vivions que pour les chevaux et nous allions très souvent en Normandie », se souvient Berry. « Inès de la Bouverie, née en 1970, était une jument impressionnante, elle avait tout. C’était une fille d’A L’Honneur qui était un étalon très moderne pour l’époque, il était très ‘sport’ et il a allégé nos produits. On retrouve encore la trace de cette souche dans nos produits actuels, ils ont sa belle tête dans le sang ! »
Cette passion pour l’élevage, Albert père la transmet facilement à son fils Berry, agronome de formation. Dans un concours hippique, Berry rencontre Marie-Christine, cavalière, et depuis, le couple ne vit plus que pour les chevaux. Quand Albert père décède, en 1987, Berry et Marie-Christine reprennent la ferme familiale. Ils continuent la production laitière jusqu’en 1996 et cultivent les 220 hectares de l’exploi
tation mais leur préférence va toujours vers l’élevage équin, avec le succès que l’on sait. Parmi les 191 produits enregistrés à la naissance au Studbook SBS (excusez du peu !), ORGANZA DE LA BOUVERIE (par Heartbreaker) sera l’une de leurs nombreuses réussites. Elle produira notamment HOLIDAY DE LA BOUVERIE - par Clinton – actuellement remarquée sous la selle de Bertrand Genin et dont question ci-dessous.
Des cavaliers internationaux
Les produits la Bouverie ont brillé dans le sport, sous la selle de nombreux cavaliers d’obstacle, 40 au total ! Et dans ces cavaliers, on retrouve de nombreux internationaux : Yves Vilain, Yves Simon, Jérôme Guéry… Aujourd’hui, Albert et Marie-Christine ont revendu leurs anciennes poulinières et ne possèdent plus que cinq chevaux mais Holiday de la Bouverie, 8 ans, confiée à Bertrand Genin, est prometteuse. Ses récents parcours en CSI à Bonheiden, en national à Vosselare, Hasselt, Basècles et Opglabbeek, sur des barres de 1.30m à 1.40m, le démontrent : la jument a une excellente technique et de belles dispositions !
L’Elevage de la Bouverie a donc une longue et très belle histoire derrière lui, portée par une passion familiale, transmise de génération en génération…
Jusqu’à Gilles-Albert Henquin, le fils de Berry et Marie-Christine, qui reprend l’exploitation agricole familiale en se concentrant sur les cultures. Gunner et Give Me Five de la Bouverie, 9 ans, profitent des prairies, tout comme les trois juments et deux poulains. Car les poulinages, moins nombreux, se poursuivent quand même d’année en année : Olympia de la Bouverie (Tangelo van de Zuuthoeve x Noam de la Bouverie), est née en 2020 de Diorella de la Bouverie, et une petite Piazza de la Bouverie est née au printemps 2021, par Eldorado van de Zeshoek.
« Nous n’avons jamais vendu de poulain, on les garde en prairie jusqu’à leurs 4 ans et nous prenons notre temps », expliquent Marie-Christine et Berry. « Nous privi légions le développement naturel du poulain au pré et réalisons le débourrage à 4 ans, sans pratiquer le saut en liberté. »
La passion des chevaux anime toujours le couple, malgré les nombreux aléas du métier : « L’élevage, c’est une succession de grandes joies et de soucis, avec les risques du poulinage, les maladies et les pertes inévitables… Albert père prati quait l’élevage à un niveau très élevé, aujourd’hui c’est un domaine de plus en plus difficile et exigeant… Il faut rester passionné ! »
Ch. RasirIl y a des histoires que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… et qu’il est souvent agréable de raconter. D’autant plus que notre histoire vient à point nommé pour évoquer l’intérêt sportif de l’élevage de la Bouverie.
Fin 2002, Catherine AERTS s’exprimait ainsi dans nos colonnes :
« Même si elle représente –brillamment – le deuxième souffle de l’élevage de la famille Henquin à La Buissière et même si HEART BREAKER, son père, est d’origine néerlan daise, ORGANZA est incontestablement un produit 100% « de la Bouverie »
L’élevage de la Bouverie voit en effet le jour au début des années 60 avec l’arrivée en terre hennuyère de l’étalon français NORDIQUE bientôt suivi de l’anglo-arabe PORSCHE DES ROUSSELIERES (Nickel x/
Chef d’Oeuvre) et du Selle Français A L’HONNEUR (Olifant/Ivanoé xx), tandis que la jumenterie est constituée de poulinières normandes de bonnes souches. A l’apogée de son développement, l’élevage comptera une douzaine de poulinières et accueillera dans ses prairies une cinquantaine de chevaux. Mais des problèmes de santé auront raison d’Albert Henquin et de son élevage qui est dispersé. Et ce n’est qu’au début des années 90 que son fils Berry décide de prendre sa succession. « Nous avons essayé de retrouver des juments de la souche originelle, ce qui n’a pas été facile », explique-t-il. « Nous n’avons pu récupérer que PERVENCHE DU TILLEUL (Kirsch-Orange/Porsche des Rousselières). Dans son ascendance, on retrouve A L’HONNEUR et PORSCHE DES ROUSSE LIERES, deux des étalons-maison de mon père qui saillissaient alors toutes nos juments, une pratique qui n’a plus cours aujourd’hui ! »
Lorsqu’elle revient sur ses terres ances trales, PERVENCHE a déjà mis six poulains
au monde et est titulaire de nombreux prix en concours de modèle et allures. Elle a depuis donné aux Henquin quatre autres poulains dont jusqu’à présent seule ORGANZA a été orientée vers le sport, avec le succès que l’on sait. Quant à ses sœurs utérines cadettes, POLKA DE LA BOUVERIE (p. Concorde) et RAZZIA DE LA BOUVERIE (p. Kannan), tous les espoirs leur sont permis. »
Ainsi donc, en 2002, ORGANZA DE LA BOUVERIE, réalise 8 parcours sans faute sur 8 dans le Cycle Classique et 4 parcours sans faute lors du Championnat de Belgique des 4 ans à Gesves, devenant le seul cheval SBS classé « Elite » cette année-là. Un fait marquant pour la famille Henquin car à partir de ce moment, les éleveurs hennuyers refuseront toute offre d’achat pour la fille d’Heartbreaker qui sera consacrée à l’élevage, après une belle carrière sportive en compagnie de Jérôme Guéry et Pedro Nolasco.
Vu les circonstances sanitaires, la Foire de Libramont a dû reporter son édition 2021, alors qu’elle constitue une réelle aubaine pour les éleveurs de chevaux et poneys de sport.
Le Studbook SBS et l’Adeclux assurent de toute leur sympathie la Foire de Libramont pour ce deuxième report d’un évènement qui tient à cœur plus de 200.000 visiteurs chaque année ! Et c’est avec l’accord de la Foire de Libramont que Studbook SBS organise son grand concours d’élevage pour chevaux et poneys de sport, foals, yearlings, 2 et 3 ans du 30 juillet au 1er août. Après cette longue période de confinement, il est temps pour les éleveurs de montrer leurs produits dans les meilleures conditions…
Durant ce long week-end d’été, ce concours accueillera les meilleurs produits des élevages de Wallonie, de Flandre et de l’étranger. Le programme et les conditions restent identiques aux éditions précédentes.
Nul doute que les éleveurs luxembour geois de chevaux de sport exploiteront cette magnifique opportunité pour afficher la grande qualité de leur élevage en pleine expansion : nous mettons les petits plats dans les grands et nous offrons jusque 200 € d’avantages supplé mentaires par cheval participant !
➜ Grille de prix officielle : 25 % - 20 % - 15 % - 10 % - 10 % - 4 x 5 %
Remboursement intégral du montant de l’inscription pour les foals inscrits à la naissance au SBS
Primes majorées pour les chevaux nés SBS
Opportunités de ventes de gré à gré
Boxes à disposition les trois jours
Surprimes pour les chevaux appar tenant aux membres de l’Adeclux et/ ou de la Secua
Cadeaux, saillies ou ½ saillies gratuites, coupes, flots de rubans, plaques d’écurie, etc…
toujours
> Épreuve A : POULAINS ET POULICHES NÉ(E)S EN 2020
Présentation en main et en liberté dans le rond d’Havrincourt (pas de saut)
> Épreuve B : POULAINS ET POULICHES NÉ(E)S EN 2019 Présentation en main (piste en herbe) et saut en liberté (rond d’Havrincourt)
> Épreuve C : POULAINS ET POULICHES NÉ(E)S EN 2018 Présentation en main et saut en liberté
> Épreuve D : FOALS (MALES ET FEMELLES) Présentation en main (piste en herbe)
Dotation poneys : 1000 €
➜
> Épreuve 1 : CHEVAUX DE 2 ANS
Présentation en main et saut en liberté (rond d’Havrincourt)
Dotation : 1000 € (250-200-150-100-100-4x50)
> Épreuve 2 : CHEVAUX DE 3 ANS
Présentation en main et saut en liberté (rond d’Havrincourt)
Dotation : 1000 € (250-200-150-100-100-4x50)
> Épreuve 3 : POULAINS MALES D’UN AN (2020)
Présentation en main et en liberté dans le rond d’Havrincourt (pas de saut) Dotation : 800 € (200-160-120-80-80-4x40)
> Épreuve 4 : POULICHES D’UN AN (2020)
Présentation en main et en liberté dans le rond d’Havrincourt (pas de saut) Dotation : 800 € (200-160-120-80-80-4x40)
> À la suite CHAMPIONNAT DES YEARLINGS
> Épreuve 5 : FOALS (MALES)
Présentation en main Seul le jugement du foal entre en ligne de compte pour le classement
Dotation : 1000 € (250-200-150-100-100-4x50)
> Épreuve 6 : FOALS (FEMELLES)
Présentation en main
Seul le jugement du foal entre en ligne de compte pour le classement
Dotation : 1000 € (250-200-150-100-100-4x50)
> À la suite CHAMPIONNAT DES FOALS
Les épreuves sont réservées aux chevaux inscrits dès la naissance dans un Studbook européen de chevaux de sport membre de la WBFSH (World Breeding Federation for Sport Horses) et aux poneys inscrits dans un Studbook de poneys de sport. Mention « À VENDRE » dans le catalogue si vous le souhaitez.
➜ Les chevaux devront obligatoirement être toilettés et présentés en main sans guêtres ni cloches ni bandages.
➜ La tenue blanche ou pantalon blanc et sweat de l’association d’élevage est OBLIGATOIRE pour les présentateurs.
➜ Tous les 3 ans sont à présenter avec une embouchure
➜ Foals SBS : l’inscription ne sera VALIDÉE que si la déclaration de naissance est parvenue au Studbook SBS AVANT la date de clôture des inscriptions.
➜ Inscription uniquement par internet www.sbsnet.be (35 € par épreuve et par cheval).
➜ Engagement entièrement remboursé sur place pour les foals SBS !
➜ Un nombre limité de boxes est mis à la disposition des chevaux participant
aux épreuves du concours d’élevage (location par journée). L’attribution se fera dans l’ordre d’arrivée des réserva tions par virement au compte :
BNP PARIBAS – FORTIS
IBAN : BE71 2500 0900 0069
BIC : GEBABEBB (35 € la journée en précisant sur le virement le nom du cheval et la catégorie).
➜
Le jour de l’épreuve, le document signalétique original ainsi que le certi ficat de vaccination en ordre seront exigés et examinés par un vétéri naire. Nous ne pouvons exclure que des contrôles d’identification soient
effectués sur place par l’Agence Fédérale de Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA).
➜ Un parking spécial « Sports Equestres » est prévu à l’intention des véhicules des accompagnants. Les camions et les vans utiliseront le parking qui leur est réservé.
➜ Les mesures Covid, en vigueur fin juillet 2021, seront d’application.
Le Comité Organisateur se réserve le droit de modifier sans appel tout point du règlement ci-dessus.
SBS
Depuis quelques années, Philippe Le Jeune et son épouse Lucia Vizzini se sont installés dans la Flandre profonde, à Alveringem. Le cavalier a ainsi réalisé son rêve dans cet endroit bucolique à proximité de la côte belge. Espace, quiétude et la Mer du Nord comme alliée … Absolument tout ce dont on a besoin pour vivre en synergie avec ses chevaux. L’Ecurie Le Jeune/Vizzini est spécialisée dans l’entraînement en général et dans celui des chevaux convalescents ou ceux qui ont besoin de décompresser.
« Nous allons à Oostduinkerke environ trois fois par semaine pour entraîner les chevaux en bord de mer, ce qui leur fait un bien fou. Une vie si près des chevaux est quelque chose qui me faisait rêver avant et que je vis maintenant … en montant toutefois encore 6 à 7 chevaux par jour », nous confie Philippe Le Jeune.
Impossible de ne pas remarquer que notre homme a trouvé sa place dans la vie et dans ce plat pays qu’il s’est fait sien. Cet endroit rime d’ailleurs à la perfection avec son élevage basé sur la performance, le fruit d’un travail de plusieurs années. Même si Le Jeune ne se considère que n’étant qu’un “tout petit éleveur”. Nous avons rencontré des gens spontanés, heureux et bien dans leur peau au sein de l’Ecurie Le Jeune/Vizzini. Des gens qui savourent leur nouvelle vie et qui – en plus – ont des tas de choses à partager. Il n’en fallait pas plus pour écrire une belle histoire…
Les images de Philippe Le Jeune, enlaçant VIGO D’ARSOUILLES après le Final Tour aux Jeux Equestres Mondiaux
de Lexington en 2010, ont fait le tour du monde. Une telle spontanéité, une telle gratitude de la part d’un cavalier envers son cheval étaient du jamais vu. L’émotion, l’enthousiasme, la belgitude à l’état pur… Et quelle émotion pour l’éleveur de Vigo d’Arsouilles, la famille De Brabander à Sint-Niklaas. Ce fut un des moments phares du sport hippique. Dans la sellerie de l’Ecurie Le Jeune/ Vizzini, le portrait de Vigo d’Arsouilles figure à un endroit stratégique... bien au milieu. « Il est et reste Le King », confirme Philippe.
Un coup d’œil sur l’élevage de Philippe Le Jeune démontre qu’il utilise à coup sûr les étalons qu’il a monté dans le sport. « Mon premier poulain fut un fils de Shogoun II hors d’une jument irlandaise, que j’ai perdue de vue avec le temps ». Shogoun II était un étalon né Selle Français, admis au SBS, un fils de Night and Day XX hors d’Opaline des Pins par Garitchou X Almé. Un pedigree qui fait rêver les éleveurs qui lui font confiance pour leur élevage. Un étalon bourré de sang, du sang qu’on retrouve de moins en moins dans les lignées, car le pur-sang continue de perdre du terrain. Heureusement, plusieurs produits de Shogoun II ont été inscrits au Studbook SBS entre la fin des années ’90 et le début du nouveau millénaire.
Le vrai travail d’éleveur de notre Champion du monde débuta avec la jument Talluhla Bell de la Cour par Pauillac Meia Lua. « A cette époque, je travaillais avec feu l’étalonnier Damiaan Van Hollebeke, qui prélevait également Shogoun II. Il avait beaucoup de prairies, moi j’en avais trop peu et nous avons décidé de collaborer. On se partageait la jument TALLUHLA BELL DE LA COUR et une année sur deux c’est moi qui pouvais choisir l’étalon. C’était une jument de qualité qui avait fait peu de concours à
cause d’une blessure au genou. Elle avait un caractère irréprochable. C’est ainsi que mes juments TARA P.L. (Nabab de Rêve) et UNE D’EVE P.L. (Vigo d’Arsouilles) sont nées, respectivement en 2003 et 2004. Tara fut vendue à 4 ans à un cavalier amateur. Une d’Eve resta, elle sautait vraiment trop haut avec un respect énorme. Je me suis dit que j’allais d’abord la faire saillir. Ce fut par Ugano Sitte et elle me donna DOUBLE O SEVEN DE CLERFAYT P.L. que j’ai vendu à 8 ans. Ugano lui donna de la taille et un excellent galop. Une D’Eve a encore sauté avec Constant Van Paesschen. Ma jument VOLONTE D’EVE P.L. était également une fille de Talhulla Bell de la Cour avec Kashmir Van Schuttershof, qui sauta avec succès en France ».
Quelles sont les qualités de Vigo comme géniteur selon Philippe Le Jeune ? « Vigo améliore les juments en général avec un apport de cadre et de belles allures, mais il produit surtout des chevaux qui veulent travailler. Toutefois, il faut travailler leur caractère dès le départ. Vigo a besoin de juments avec un bon galop. Pour le reste,
c’est lui qui consolide le tout ». C’est un fait que Vigo d’Arsouilles a fait du bon travail au sein de l’élevage de Philippe et Lucia. Nous visitons les écuries pour y rencontrer LADY QUINTA P.L. (Vigo d’Arsouilles x Quattro B), 4 ans et sa sœur de 5 ans KENTUCKY ROSE P.L., qui adore Lucia. La mère des deux juments est Quinta Roo (Quattro B), qui sauta avec Lucia au plus haut niveau.
La jument BIRDY (Final Shot) revient à maintes reprises dans l’historique de l’élevage P.L. « Birdy était la ponette de mes enfants et elle faisait tout simplement partie de la famille. Elle était très près du sang et sa technique était irrépro chable. Des qualités utiles à l’élevage. Je l’ai croisée plusieurs fois avec Filou de Muze, mais également avec Vigo et Nabab. Filou était à chaque reprise l’auteur d’une arrière-main presque magique et de cette signature typique qu’est un respect hors pair pour l’obstacle ». Les produits de Birdy montrent de belles choses dans le sport. Deux juments performantes hors de Birdy représentent merveilleusement le Studbook SBS : DIABLESSE D’EVE P.L.
(R.O.+) (p. Vigo d’Arsouilles) et GOTHAM CITY P.L. (R.O.+) (p. Filou de Muze). « Gotham est extra. Filou lui donna un dos solide. C’est vraiment une jument haut de gamme ». Filou de Muze était un fils de Stakkato hors de Bamboula de Muze par Rubens du Ri d’Asse. Filou fut également un partenaire de Le Jeune au plus haut niveau. Il a également sa place d’honneur dans la sellerie … à côté de Vigo.
Lucia et Philippe nous présentent leur produit maison HOME MADE P.L., un hongre talentueux de 8 ans hors de la jument Une d’Eve (p. Vigo d’Arsouilles). Ce cheval n’a pas volé son nom et repré sente les qualités de la maison Le Jeune – Vizzini. Home Made a sauté sur 1m30 avec Lucia et s’y prend à merveille dans un parcours 1m40-1m45. « Les produits de Filou de Muze font partie pour moi des meilleurs chevaux du monde. Il leur apporte de la taille et de la force », souligne Philippe.
Philippe Le Jeune se considère donc comme un “tout petit éleveur”. Il se trouve néanmoins au premier rang pour comparer les qualités des juments et des étalons sous la selle. Que peut-il nous apprendre en matière d’élevage ?
« L’influence des juments dans l’élevage est passée de minime à primordiale, mais le choix de l’étalon reste important. Nous nous devons donc d’étudier la question minutieusement. Lors de l’achat d’une jument il faut bien examiner ses concours, sa technique sur la barre, son pedigree et sa santé, surtout après une carrière sportive. Utiliser des étalons prouvés
est plus onéreux, un étalon jeune reste abordable. Si vous voulez vendre vos produits rapidement, mieux vaut choisir un étalon connu et recherché dans le marché »
En plus de son grand rendez-vous annuel qui se disputera du 19 au 22 août à Arville, la famille de Liedekerke a placé un 2ème concours dans le calendrier international 2021 : le « Arville Classic Edition ». Celui-ci s’est disputé en mai 2021 et a bénéficié d’un bel engouement de la part des cavaliers, principalement belges et allemands. Une réussite qui pourrait lui permettre de s’installer dans la durée.
Barbara de Liedekerke, qu’est-ce qui vous a décidé à inscrire un 2ème concours international au calendrier ?
« Il y a eu beaucoup de concours annulés ces derniers mois, or les cavaliers ont besoin de sortir en compétition. Les profes sionnels travaillent leurs chevaux dans cet objectif. Nous avions peur que les cavaliers ne répondent pas présent en raison des conditions actuelles, contraignantes (tests, déclaration sur l’honneur…) mais les professionnels n’ont pas le choix et passent à travers. »
La compétition s’est disputée à huis clos. La situation sanitaire actuelle a-t-elle entraîné d’autres contraintes ou difficultés dans l’organisation ?
« C’est toujours un peu stressant d’organiser un événement sans savoir s’il pourra
finalement avoir lieu. Nous sommes dépendants des décisions communales qui dépendent elles-mêmes des décisions prises au niveau national. Comme en août 2020, nous étions forcés d’avancer dans le vide, sans vraiment savoir. Après, comme le concours se disputait à huit clos sans public et sans sponsor, l’organisation se retrouvait quelque peu facilitée. Mais organiser un concours complet reste un travail énorme. »
Au niveau sportif, quels étaient vos souhaits vis-à-vis des cavaliers en présentant ces épreuves 1 et 2 étoiles à Arville ?
« Les cavaliers se remettent en route et ces épreuves 1 et 2 étoiles étaient intéres santes à ce titre-là. Il y avait une demande de la part des cavaliers et le fait que Kai-Steffen, le mari de ma fille, pouvait dessiner le cross tout seul a aussi joué dans ce choix d’épreuves. Il a d’ailleurs reçu de nombreuses félicitations pour la qualité de son parcours, très avenant et sans juge de paix. »
Êtes-vous contente de l’engouement des cavaliers à répondre à votre invitation ?
« Super contente ! Nous avons eu 250 partants et c’est une belle réussite. Avec la météo que nous avons eue, je suis même contente de ne pas avoir eu davantage de monde encore. Et même si le terrain a bien tenu le coup… Kai s’est fort impliqué dans le complet ici en Belgique (Ndlr : il est notamment team manager de l’équipe belge) et cela nous aide beaucoup dans
l’organisation de nos concours. Il est très passionné et investi. Grâce à lui, notre organisation est de plus en plus profession nelle. Nous continuons à évoluer et cela fait plaisir. »
Au niveau sportif, quels enseignements peut-on tirer de la compétition ?
« En voyant les inscriptions, j’avais un peu peur car il y avait beaucoup de cavaliers que je ne connaissais pas. Mais le niveau était bon. Il y avait notamment une grosse délégation allemande. Et vu la qualité de leurs cavaliers, il était logique de les retrouver aux premières places, à l’image de Julia Krajewski dans le 1 étoile. »
Ce premier rendez-vous désormais derrière vous, vous vous tournez déjà vers le concours du mois d’août ?
« Oui, car ce n’est que dans trois mois.
Et nous accueillons en plus la Coupe des nations. Ce concours était un peu une sorte de répétition générale avant notre rendez-vous du mois d’août. Nous avons demandé la Coupe des nations et nous sommes très heureux de l’avoir obtenue. C’est toujours chouette d’intégrer un circuit prestigieux et de voir que les bons cavaliers se déplacent à Arville. »
Peut-on imaginer qu’Arville accueille désormais deux compétitions interna tionales chaque année ?
« Oui, tout à fait. Si cela se passe bien en août, il y a beaucoup de chance pour que nous présentions à nouveau deux dates l’année prochaine. »
Propos recueillis par Christian Simonart www.cheval-in.com
GINGER (Grafenstolz), BORIS VAN DE KAPEL (Happy Wind d’Hof Ten Bos), FIORA DE LAUBERT (Understone van de Kapel), INDILLA DE LA LICORNE (Rifaisos), CAROS VAN DE KAPEL (Zucchero) parmi les 76 engagés. Dans le CCI2-L, HOBAMA DE LA BAILLE ROUGE (Birkhof’s Grafenstolfz) est 23ème, suivi par DWIGHT DE ST-ROCH (Lorenzo de la Roche) 24ème, ALADIN DE LA SALLE (Marco du Fot) et ILLICITE D’ANSERMONT (Grafenstolz). C.R.
Depuis de nombreuses années, nous entendons régulièrement le slogan: «Les antibiotiques, c’est pas automatique!». Savezvous qu’aujourd’hui, certaines familles d’antibiotiques comme les quinolones et les céphalosporines de 3eme et 4eme génération ont été interdites d’utilisation dans les animaux producteurs de denrées alimentaires? En effet il a été décidé de conserver ces antibiotiques dits « sensibles » uniquement pour la médecine humaine. Une utilisation trop importante et irréfléchie de ces molécules en médecine vétérinaire aurait pu amener à l’émergence de souches bactériennes multi-résistantes, véritable cauchemar pour la médecine humaine. En parallèle, Il est temps que le monde du cheval se pose de vraies questions quant à ses habitudes d’utilisation des vermifuges… Peut-être vermifugeons-nous trop nos chevaux ? Ou de manière non réfléchie, non raisonnée?
Pour rappel, nos équidés sont touchés par différentes familles de parasites. Les vers ronds avec les oxyures, les grands strongles, les petits strongles et les ascaris. Les vers plats avec les anoplocephala et les larves de gasterophilus intestinalis.
Pour lutter contre ces parasites, nous utilisons aujourd’hui différentes molécules : les benzimi dazoles (fenbendazole), les lactones macrocycliques (ivermectine et moxidectine) et le pyrantel. Malheu reusement, la liste de ces traitements est assez courte et il y a peu de nouvelles molécules découvertes. La dernière en date, la moxidectine, date de 1990…
Alors soyons clairs, les résistances aux vermifuges existent aujourd’hui et il sera impossible de revenir en arrière mais de bonnes pratiques de vermifugation permettent de ralentir l’apparition de nouvelles résistances et a contrario, une vermifugation NON raisonnée sélectionne des parasites résistants qui seuls survivent et transmettent leurs gènes de résistance à leur descendance...
Traitement antiparasitaire Présence de la molécule antiparasitaire dans les matières fécales
La gestion raisonnée du parasitisme chez nos équidés doit se faire de manière réfléchie, et cela pour plusieurs raisons. Premièrement, pour une raison sanitaire, pour éviter le sur-traitement de nos chevaux, pour favoriser leur immunité naturelle et limiter l’émergence de souches parasitaires résistantes. Deuxièmement, pour une raison écologique : nos vermifuges peuvent avoir un effet négatif sur la biodiversité et une toxicité pour les insectes coprophages, qui ont un rôle essentiel dans l’écologie de nos prairies (recyclage de la matière organique, nourriture pour les animaux insectivores…). Et enfin, pour des raisons simplement économiques, car les traitements antiparasitaires ont un coût ; une gestion raisonnée permet de faire des économies.
Une vermifugation raisonnée?
Ne pas vermifuger les chevaux adultes systématiquement mais seulement les forts excréteurs après coproscopie
Un vermifuge est un médicament vétérinaire
Un cheval en bonne santé est en équilibre avec ses parasites 20% des chevaux adultes hébergent 80% des parasites
Vermifuger les poulinières à la même fréquence que les autres adultes
Adapter la dose de vermifuge au cheval
Vermifuger les jeunes chevaux (moins de 3 ans) systématiquement 3 fois par an
Utiliser l’ivermectine et la moxidectine au maximum tous les 6 mois
Vermifuger les poulains à partir de 2 mois et 4 fois la première année
Eviter de vermifuger les chevaux en hiver
Quelques règles importantes doivent être respectées lorsqu’on parle de vermifuge.
• Tout d’abord, la vermifugation doit être pensée à l’échelle de l’élevage et non à titre individuel afin d’en maximiser son efficacité.
• Eviter le sous-dosage: évaluer correctement le poids de votre animal.
• il est important de suivre les conseils de votre vétéri naire, le vermifuge est un médicament et peut être toxique s’il est mal utilisé.
• Inutile de vermifuger les chevaux adultes en hiver, en effet à cette saison l’excrétion d’œufs est très faible.
• Et surtout, ne pas vermifuger systématiquement tous les chevaux adultes : préférer une vermifugation ciblée après coproscopie !
La coproscopie est un examen au microscope des crottins du cheval, permettant d’observer et de compter les œufs produits par les vers adultes présents dans l’intestin de celui-ci. La coproscopie permet donc de déterminer le type et le nombre d’œufs par gramme de crottins : OPG
Quand faire des coproscopies : d’avril à novembre. Comment prélever le crottin: 2 ou 3 boules de crottins frais par cheval, à conserver au réfrigérateur une semaine maximum, dans un gant de fouille ou dans un pot fermé hermétiquement. L’analyse pourra être réalisée par votre vétérinaire, un laboratoire spécialisé ou à la faculté de Médecine vétérinaire de Liège.
Réaliser un prélèvement par cheval
Prélever du crottin frais : juste après émission dans la mesure du possible
Récolter à l’aide d’un gant qu’on retourne ensuite sur le crottin ou d’un pot à prélèvement
Prélever environ 2 ou 4 boules
A qui s’adresse la coproscopie ? A tous les équidés de 3 ans à 20 ans. Pour les chevaux ayant un immunitaire en voie de développement ou défaillant, c’est à dire les chevaux de moins de 3 ans, les plus de 20 ans ou les chevaux malades (cushing…), il est conseillé de maintenir une vermifugation systématique. Notons que les juments gestantes doivent faire l’objet d’une attention particu lière.
Quels sont les œufs que l’on peut observer? Essentiel lement les œufs de strongles; ce sont les plus pathogènes. Les œufs de ténias ont une excrétion irrégu lière, il est donc difficile d’établir le statut du cheval vis à vis de ces vers.
La coproscopie est également la meilleure technique pour vérifier l’efficacité d’un traitement et déterminer le niveau de résistance des parasites.
Tout d’abord à court terme (après une coproscopie), les chevaux excrétant moins de 200 OPG ne seront pas vermifugés et au contraire les chevaux excrétant plus de 200 OPG seront vermifugés.
Ensuite, et c’est cela le but de la coproscopie, à long terme, il nous sera possible d’établir un statut excréteur du cheval. Il est conseillé de réaliser trois coproscopies la première année puis deux coproscopies au cours de la deuxième année.
Traitement systématique 3 à 4 fois/an
Traitement selon le résultat de la coproscopie
Protocoles de vermifugation en fonction du statut excréteur
On distinguera alors :
• les chevaux faiblement excréteurs: < 200 OPG (70 à 80 % des chevaux), qui ne nécessiteront plus qu’un ou deux traitements par an.
• les chevaux fortement excréteurs : > 200 OPG (20 à 30 % des chevaux), qui nécessiteront trois à quatre traite ments par an.
• les chevaux non stables: OPG variable (6% des chevaux): traitement en fonction de chaque coproscopie.
Dès la troisième saison de pâture, la coproscopie permettra de diminuer le coût lié à une vermifugation standard.
La lutte contre l’émergence de souches parasitaires résistantes est un véritable challenge pour les années futures. Le monde équin ne doit pas et ne peut pas se soustraire à ses responsabilités dans ce combat important. N’oublions pas qu’un cheval en bonne santé est en équilibre avec les parasites qui l’habitent; vouloir éradiquer tous les parasites est une utopie et ne fera qu’apparaitre des résistances… Une bonne gestion des prairies, une vermifugation raisonnée et l’utilisation de la coproscopie permettront de lutter efficacement contre l’émergence de ces résistances.
Institut français du cheval et de l’équitation IFCE : Vermifugation raisonnée.
Institut français du cheval et de l’équitation IFCE : La coproscopie.
UK-vet Equine; équine de-worming: a consensus on current best practice.
AAEP internale parasite control guidelines.
Gestion raisonnée du parasitisme chez les chevaux Natagriwal Risk factor analysis of equine strongyle resistance to anthelmintics, G. Sallé , 2017.
Bien que son entrée dans le milieu de l’élevage soit assez récente, Jacquelyn Lee Farino n’a rien à envier aux « grands ». Baignée dans le monde du cheval depuis toujours et cavalière depuis l’âge de 5 ans, elle nous confie une part de son histoire.
«P lus jeune, je faisais beaucoup de compétition de jumping. C’est bien plus tard que j’ai découvert mon amour pour le dressage, puis plus récemment pour l’élevage, grâce à ma jument HISOLDA DE AUVEN sans qui tout cela ne serait pas arrivé ». Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si son élevage porte le nom de celle-ci. « Je n’avais jamais envisagé l’élevage avant d’acquérir Hisolda, en 2014. Elle a tout ce que l’on peut espérer d’un cheval de compétition : athlétique et réactive, avec un bon caractère et énormément de cœur. On peut tout lui demander, c’est vraiment une perle. C’est elle qui m’a donné envie de me lancer dans cette aventure, ce nom était donc une évidence ». C’est ainsi qu’en 2020, l’élevage Auven Farm a accueilli son tout premier poulain : OLIVIERO DE AUVEN (Chicardo x Figaro B x Victory Speech xx).
C’est en effet Oliviero de Auven qui a concrétisé cette nouvelle histoire en mars 2020. Fils de Hisolda de Auven (Figaro B x Victory Speech xx) et de Chicardo (Clinton I x Corofino I). Son père, Chicardo, a notamment été couronné Champion du Holsteiner Licensing en 2007 et Vice-Champion du 70-days Sporthorse Stallion Performance Test en 2011, où il a reçu l’exceptionnelle note de 10 pour son caractère, 9,5 pour le saut et des notes de 8,5 minimum pour les différentes allures. Côté compétition,
Chicardo a été Vice-Champion de la finale Young Jumper Championship Mid-West en 2007 et a tourné en Grand Prix 1m40 jusque 2013, avant de se consacrer entièrement à la reproduction. Il est connu pour transmettre à ses produits une belle qualité de mouvement, une superbe technique de saut et un tempé rament doux. Chicardo est d’ailleurs en tête du classement de l’American Holsteiner Horse Association (AHHA) en termes de qualité de production avec 83% de poulains qualifiés « Premium ». Excellentes qualités que l’on retrouve également du côté de la mère d’Oliviero, puisqu’elle est issue de l’étalon BWP Figaro B qui a également brillé tout au long de sa carrière sportive en Hunter, avec notamment un titre de Champion lors du Gulfport High Pre Green Circuit en 2010, mais aussi côté reproduction lors du 70-days Sporthorse Stallion Test de 2010, où il a raflé des notes de 9 tant pour son caractère que son attitude au travail.
Des souches remarquables, donc, pour le premier né d’Auven Farm qui montre déjà de belles qualités athlétiques pour son jeune âge ainsi qu’un grand potentiel pour la compétition à haut niveau. « Il est sensible et désireux de bien faire, c’est une crème. Nous réitérerons ce croisement prochainement »
En 2021, Jacquelyn Lee Farino a pu accueillir chez elle deux nouveaux poulains : PRIYANKA DE AUVEN (Casquino x Coconut Grove xx x Solid Silver) et PHINEHAS DE AUVEN (Diabolo d’Esquelmes x Figaro B x Victory Speech xx). Ce dernier est le frère utérin d’Oli viero, par Figaro B et son père n’est autre que le SBS Diabolo d’Esquelmes (Chin Chin x Carthago, né chez D. Maillart à Esquelmes), qui a produit de nombreux poulains « Premium » mais aussi des étalons approuvés et a également
excellé dans sa carrière sportive en Grand Prix, sous la selle de Jennifer Ramsey. Rien d’étonnant, au vu des noms que l’on retrouve tant dans sa lignée paternelle que mater nelle : Chin Chin a concouru lors des Jeux Olympiques et des Jeux Équestres Mondiaux en plus de s’être classé lors de la finale de la Coupe du Monde. Côté maternel, la lignée entière peut être citée pour les performances exceptionnelles de chacun, et notamment Carthago, présent à plusieurs reprises aux Jeux Olympiques et à de nombreuses Coupes des Nations.
La pouliche Priyanka de Auven est issue de l’étalon interna tional Casquino (Cash and Carry x Quinar x Concerto II), qui, a seulement 7 ans, s’est révélé lors du Championnat de Monde de Lanaken en 2011, où il a raflé la médaille de bronze, avant de s’envoler pour les USA en 2016. Cheval de Grand Prix, Il s’illustre notamment lors des Longines Global Champions Tour et tourne en Hunter. Côté mère, on retrouve Coconut Grove xx, premier étalon pur-sang US admis à la reproduction par la AHHA et l’American Hanoverian Society, avec une approbation reconnue dans 9 Studbooks européens, 9 américains et 1 canadien. Sa carrière l’a emmené entre autres aux Jeux Olympiques, aux Coupes du Monde, aux Jeux Pan-Américains et aux American Grand Prix Associated Championships. « Casquino est réputé pour transmettre son joli modèle, son tempérament et ses compétences athlétiques à ses descen dants. Priyanka ne fait pas exception. Elle montre déjà un bel engagement des
postérieurs, une superbe locomotion et l’envie d’apprendre. Un tel croisement est une aubaine pour Auven Farm, nous nous sommes associés avec Rising Star Farm pour répéter ce croisement avec Casquino, en espérant un autre fantastique poulain l’an prochain »
Auven Farm, c’est avant tout l’histoire d’un coup de cœur, d’une cavalière et de sa jument qui évoluent ensemble depuis 2014 et se lancent dans cette belle aventure qu’est l’élevage. La passion, les bons choix de lignées maternelles et paternelles et les partenariats qui se présentent, tout semble s’aligner pour que cet élevage puisse s’épanouir et profiter des belles années qui s’offrent à lui !
Morgane LibotteL’élevage est le royaume de l’observation… C’est ici qu’entre en jeu le travail à la longe qui offre, même à ceux qui ne montent pas à cheval, la possi bilité d’expérimenter leur sens de l’observation. Dans la pra tique, on rencontre rarement une personne capable de très bien longer. Mais quelles sont les qualités d’un bon longeur ? Et quelles sont les utilités du travail à la longe ?
On nous pose fréquemment la question très pertinente suivante : « Est-il important d’avoir monté à cheval pour devenir éleveur ? ».
Evidemment, le fait d’avoir BIEN monté à cheval apporte un plus indéniable en élevage car le ressenti du cavalier fournit de précieuses informations sur les qualités et défauts du cheval.
Si le fait de monter à cheval donne indéniablement un avantage à l’éleveur, il ne constitue pas une condition indis pensable. On connaît d’excellents éleveurs qui ne se sont jamais assis sur un cheval, ou si peu, et qui réussissent remarquablement et durablement. Ces derniers compensent ce manque par un excellent sens de l’observation et une passion intense pour l’élevage.
Certains d’entre vous connaissent déjà ma recommandation : « Si tu penses aux chevaux quand tu t’endors, si tu rêves des chevaux, si tu y penses encore quand tes yeux s’ouvrent le matin, si tu es prêt à étudier énormément et à travailler très dur pendant de longues années, alors n’hésite pas, tu possèdes les qualités requises pour devenir un bon éleveur »…
L’élevage moderne ne souffre plus d’approximation, il demande connais sance et professionnalisme, loin des croyances, des « on-dit », des légendes et des sornettes dont certains raffolent dans le monde du cheval… L’élevage, c’est au contraire le royaume de l’obser vation, de l’intelligence, de l’expérimen tation et du pragmatisme.
C’est ici qu’entre en jeu le travail à la longe qui offre, même à ceux qui ne montent pas à cheval, la possibilité d’expérimenter leur sens de l’obser vation, leur tact équestre, en un mot ce que nos amis britanniques appellent le « horsemanship ».
Lorsque l’on demande « Savez-vous longer un cheval ? », on vous répond souvent d’un air stupéfait : « Ben, évidemment ! ». Réponse interpellante car dans la pratique, on rencontre très rarement une personne capable de très bien longer… Bien longer n’a rien à voir avec l’action de faire tourner un cheval au bout d’une longe sur une courbe approximative.
Les qualités que requiert le bon longeur sont : MOTIVATION, OBSERVATION, CONNEXION et CONCENTRATION. Le comble de l’horreur, c’est le longeur qui tient la longe d’une main et son smart phone de l’autre !
Les différentes utilités du travail à la longe
4 Détendre les chevaux et leur fournir une activité physique ;
4 Précéder le travail monté afin d’échauffer progressivement le cheval sans avoir le poids du cavalier sur le dos (on devrait toujours le faire !) ;
4 Travail préparatoire au saut en liberté ;
4 Mettre dans le droit chemin un garnement arrogant (les très jeunes étalons en particulier), partant du principe bien connu que « le travail, c’est la santé ! » ;
4 Redresser un cheval rétif ou présentant des défauts de dressage ;
4 Compléter le travail monté en faisant entrer le travail à la longe dans le programme de la semaine de chaque cheval ; un travail correct à la longe vaut cent fois une séance montée où le cavalier n’a pas de programme (monter pour faire des tours de piste avec un cheval est sans intérêt). A ce titre, chaque écurie bien organisée se doit de posséder un très bon longeur ;
4 Débourrer un cheval : au minimum les dix premiers jours du débourrage se passent à la longe ;
4 Construire la musculature dans le bon sens et organiser le bon fonctionnement du corps. Le travail sur cercle est la base de toute formation d’un cheval, quelle que soit la discipline, à la longe, en liberté ou sous la selle. C’est ce travail en cercle qui enclenche le mécanisme d’engagement du postérieur. Lors d’un bon travail à la longe, le posté rieur intérieur s’engage fortement sous la masse en favorisant l’abais sement de la hanche, et le posté rieur extérieur, qui parcourt plus de chemin, provoque l’étirement des ligaments dorsaux, le supra-épineux notamment. Il est très important de travailler autant à main droite qu’à main gauche, et en alternant le plus souvent possible. Il faut minuter les séquences afin de ne pas favoriser un côté plus que l’autre. Si aujourd’hui, on a commencé le travail à main gauche, demain il faudra commencer à main droite. Ces détails sont très, très importants.
Loin du « virtuel » qui pollue tant notre spécialité, loin des « on dit », des sottes croyances et rumeurs en tout genre, le travail à la longe nous immerge dans le monde du concret et de l’observation. Il nous permet de mesurer :
4 Le SANG du cheval, qui n’a rien à voir avec les débordements d’énergie d’un cheval trop frais. La définition du sang, c’est l’aptitude d’un cheval à supporter le travail qu’on lui impose sans que l’on ait besoin de l’y forcer. Il ne faut surtout pas confondre sang et nervosité ou indiscipline. Après une semaine de travail à longe, lorsque l’euphorie des premières séances s’est dissipée, on mesure très préci sément le degré exact de sang de notre élève ;
4 La SANTE : après une ou deux semaines de longe, le cheval doté d’une bonne santé se déplace de mieux en mieux et son corps s’organise. Un cheval qui n’est pas dur à l’effort montrera des allures raccourcies et de moins en moins d’ardeur au travail, et éventuel lement des allures irrégulières.
4 L’EQUILIBRE : certains chevaux ont une aptitude naturelle à se mouvoir facilement et légèrement sur le cercle, même au galop, ce qui constitue un exercice difficile. Pour d’autres, il est quasiment impos sible de galoper en cercle. Il ne faut surtout pas les y forcer au début et bien prendre son temps. Le travail sera beaucoup plus long avec ces derniers.
4 La SOUPLESSE : on estime vite la faculté du sujet à prendre le pli du cercle et à se mouvoir de façon élastique ;
4 La BIOMECANIQUE : il n’y a pas deux chevaux au monde qui se déplacent de façon identique ! En faisant fonctionner votre sens de l’observation, vous apprécierez vite sa capacité à « s’asseoir », c’està-dire à abaisser sa hanche dans le mouvement. Vous noterez aussi sa faculté à plier le jarret et la vitesse à laquelle il est capable de l’engager sous sa masse, en d’autres termes, la force du jarret. Le moment est arrivé de signaler que lorsqu’on longe un cheval, notre œil doit constamment observer le mouvement du jarret, sa position et son rythme ! N’oubliez pas ce principe.
4 Le COURAGE : il est lié au sang. Le cheval courageux ne rechigne jamais au travail.
Daniel BoudrenghienEn longeant son cheval, on doit observer tout ce qui est observable… et même ce qui ne l’est pas ! Rappelons-nous cette phrase d’Albert Einstein : « Dans la recherche, l’important n’est pas de découvrir ce que l’on cherche, mais plutôt ce qu’on ne cherchait pas… ». Le travail à la longe fournit une mine d’informations sur un cheval et chaque séance en apporte de nouvelles. Il nous évite d’être imaginatifs et nous apprend à ne croire que ce que l’on voit.
Voici posées les bases théoriques de l’exercice. Dans notre prochain numéro, nous aborderons l’aspect technique du travail à la longe, ainsi que les différents exercices qui permettent de faire progresser un cheval. A suivre…
D.B.
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