
3 minute read
Réduction des émissions pour les engins de chantier aussi
Les grands acteurs du BTP annoncent vouloir réduire de 40% leurs émissions de CO2 d’ici 2030, mais cet objectif ne pourra être atteint sans la connaissance de l’empreinte carbone réelle.
Une donnée accessible uniquement grâce à l’exploitation des données.
Advertisement




Avec un tiers des émissions totales lié à leur consommation de gazole, les engins de chantier ont un énorme impact. Bien sûr, même si la flotte d’engins fonctionnant à l’électricité tend à se développer, le gazole continuera à occuper une place importante pendant un certain temps encore. Aujourd’hui, le bilan carbone est devenu un critère d’évaluation et un facteur de réussite majeur pour tous les acteurs du BTP. Et la réduction des émissions est évidemment un moyen incontournable pour améliorer ce bilan carbone. La solution ? Réduire la consommation de carburant pour émettre le moins de CO2 possible et baisser l’impact écologique des engins. Les professionnels du bâtiment multiplient les efforts pour y parvenir.


Engins plus sobres
A l’instar de l’univers automobile qui négocie un virage écologique, les engins du BTP tentent aussi de réduire leurs émissions. Motoristes et constructeurs adaptent leurs machines. Depuis 2019, Volvo Penta utilise le système de posttraitement des gaz d’échappement EATS, permettant de réduire les émissions, tout en limitant la complexité du moteur.
Côté hybrides, l’offre prend également de l’ampleur. Komatsu est un des premiers fabricants à s’être intéressé au sujet en proposant des engins hybrides, plus écologiques, plus économiques.

Anticipant l’interdiction de certaines zones urbaines aux véhicules diesel, des constructeurs testent également des solutions tout électriques.
Des économies d’usage
La réduction des émissions peut passer par un ensemble de bonnes pratiques, soutenues ou non par l’innovation technologique.
Réduire le taux de ralenti pour économiser le carburant
- Minimiser le temps de fonctionnement au ralenti : au cours des travaux de construction ou de rénovation, les véhicules de chantier fonctionnent au ralenti plus de 30% de leur temps de marche. Or, cette situation engendre une surconsommation de carburant. Ainsi, il importe de réduire ce temps ou d’opter pour des machines disposant d’un système “stop and start”.

- Activer le mode « éco » du véhicule : la majorité des engins de chantier disposent d’une fonction « mode éco ». Cette dernière permet d’économiser du carburant lors des fonctionnements au ralenti.
- Opter pour des engins de nouvelles générations : les machines les plus récentes sont équipées de systèmes électroniques améliorant leurs performances tout en consommant moins d’énergie.
- Arrêter les camions qui attendent plus de 5 minutes pour charger ou décharger.
Entretenir son véhicule de chantier
- Entretenir son véhicule permet d’éviter la surconsommation. Le moteur doit être bien réglé et rester propre. Pour ce faire, il faut vérifier régulièrement l’état du filtre à air. En effet, l’encrassement de cette pièce diminue le rendement moteur.
- Bien sélectionner les pneus : l’engin de chantier doit être équipé de pneus adaptés aux travaux à effectuer.
- Bien choisir les outils : disposer des outils adaptés au chantier permet d’améliorer la performance énergétique du véhicule.
Utiliser son véhicule correctement pour viter la surconsommation de carburant
- Former les opérateurs : des conducteurs bien formés travaillent efficacement. En utilisant l’engin dans des conditions optimales, les opérateurs économisent du carburant
- Avoir une meilleure organisation : pour travailler efficacement, il est important d’utiliser un engin au bon endroit.
- Dimensionner les engins de chantier : l’économie de carburant passe par le dimensionnement des machines à utiliser. Au lieu de surcharger l’engin, il est préférable d’en choisir un autre capable de supporter la charge.
- Exploiter au mieux ses matériels : les données d’exploitation permettent aussi d’utiliser le bon matériel pour la bonne tâche. Ainsi, un matériel trop puissant, donc sous-exploité, consommera trop pour la tâche qu’il a à effectuer. Un matériel trop petit sera au maximum de ses capacités et ne travaillera pas à son régime optimal.
Des Engins Connect S
En effet, les informations collectées permettent avant tout d’établir un périmètre d’analyse, afin de visualiser et d’identifier le potentiel de réduction des émissions résultant des ajustements opérationnels. En s’appuyant sur ces données, il est ensuite plus facile de définir un plan d’action à tous les niveaux.
Suivre et optimiser les consommations des matériels

Détenir les données d’exploitation des engins permet d’améliorer la productivité, de réduire les consommations, et de comparer les modèles de matériels. Grâce à la centralisation de toutes les sources de données des matériels, un service d’exploitation peut, par exemple, comparer les différences de productivité des matériels ainsi que les gains en carburant pouvant être générés.
Optimiser les déplacements des matériels
Connaître les positions de ses équipements permet de mieux les répartir. Lorsqu’un certain type de matériel est nécessaire, il est possible d’identifier rapidement celui qui est disponible au plus près. Cela permet d’économiser sur le prix du transport et d’émettre moins de CO2. Si en plus l’utilisation réelle des équipements est connue, il est même possible de savoir quel matériel n’est pas réellement utilisé.




