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LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE FRANCHIT UNE ÉTAPE HISTORIQUE

VERS LA MODERNISATION DE SA POLITIQUE SUR LE CANNABIS

La Chambre des députés tchèque vient d’approuver une réforme radicale du code pénal, ouvrant la voie à des lois plus clémentes sur le cannabis et à une évolution vers des peines alternatives. Adopté par 142 des 159 députés présents, ce projet de loi constitue l’une des plus importantes modifications du droit pénal tchèque depuis des décennies. Il vise à réduire la population carcérale et à favoriser la réinsertion plutôt que l’incarcération. La réforme, qui doit encore être approuvée par le Sénat, devrait entrer en vigueur en janvier 2026.

L’un des aspects clés de cette réforme est l’assouplissement des restrictions relatives à la possession et à la culture de cannabis. Selon les règles proposées, les particuliers seront autorisés à cultiver jusqu’à trois plants de cannabis pour leur usage personnel et à posséder jusqu’à 100 grammes de cannabis sec à domicile et 25 grammes dans un lieu public.

La possession au-delà de ces limites serait toujours sanctionnée: la culture de quatre à cinq plants sera considérée comme un délit et les quantités supérieures, comme une infraction pénale. La possession de plus de 200 grammes de cannabis séché à domicile sera également considérée comme un crime.

Le nouveau cadre, présenté par la députée Zdenka Němečková Crkvenjaš, représente un compromis après le rejet de propositions plus ambitieuses du Parti Pirate visant à créer un marché réglementé du cannabis. Les modifications comprennent également la création d’une section dédiée au code pénal

pour les infractions liées au cannabis, avec des sanctions calibrées pour refléter le risque sociétal moindre du cannabis par rapport aux autres drogues.

Le ministre de la Justice, Pavel Blažek, qui a démissionné de ses fonctions suite au scandale Bitcoin, a déclaré que cette réforme plus vaste visait à distinguer les comportements réellement préjudiciables des infractions mineures qui ne doivent pas alourdir le système de justice pénale.

L’amendement de la loi sur le cannabis a attiré l’attention des partisans de la libéralisation de la politique en matière de drogues et de ceux qui mettent en garde contre la normalisation de leur consommation.

Pour résumer, voici ce qui a été approuvé:

• Les personnes de plus de 21 ans seront autorisées à cultiver jusqu’à 3 plants de cannabis par foyer.

• La possession de 100 grammes de fleurs

séchées à domicile et de 25 grammes dans un lieu public sera légale.

• La possession de 200 grammes de cannabis maximum sera considérée comme un délit, tandis que la possession de plus de 200 grammes sera considérée comme une infraction pénale. Les sanctions dépendront de la quantité de cannabis détenue, à commencer par une peine avec sursis.

Bien que les militants tchèques du cannabis espéraient une détention d’au moins 300 grammes par personne, il s’agit d’une avancée majeure pour la communauté du cannabis en République tchèque et dans toute l’Europe.

Le modèle de légalisation approuvé en Tchéquie implique une limite de possession considérablement plus élevée que dans les autres pays européens ayant légalisé le cannabis.

Malte est devenue le premier pays à légaliser le cannabis pour la consommation adulte en 2021. Les ménages adultes maltais peuvent cultiver jusqu’à 4 plants en privé et les adultes peuvent posséder jusqu’à 50 grammes de cannabis. Au Luxembourg, où les législateurs ont adopté une réforme nationale du cannabis en 2023, les adultes peuvent cultiver jusqu’à quatre plants à domicile, mais ne peuvent posséder que trois grammes de cannabis.

L’Allemagne, qui a légalisé le cannabis pour les adultes en 2024, autorise les adultes à cultiver jusqu’à trois plants à domicile et à posséder jusqu’à 50 grammes de cannabis.

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Biscotti

Toutes les bonnes choses viennent par trois

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Monster Maker® de Sweet Seeds® Une bombe de résine au pouvoir d’agrumes

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Le paradis de la Ganja (1ère partie) Le long voyage du cannabis légal en Thaïlande

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Le lyophilisateur C’est quoi, comment ça marche et pour quoi faire?

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Vos propres plante mère et clones

Actualités cannabiques françaises

CANNABIS MÉDICAL :

LES DÉCRETS ONT ÉTÉ

NOTIFIÉS À LA COMMISSION

EUROPÉENNE

C’est la dernière ligne droite avant la généralisation des prescriptions du cannabis à usage médical. Après des années d’attente et une expérimentation interminable, le cannabis thérapeutique devrait être bientôt disponible en France.

Une étape importante est l’envoi des notifications des arrêtés, qui définissent les modalités de la production et de la distribution du cannabis, à la Commission européenne. Les textes étaient prêts depuis deux ans mais il n’ont été envoyés qu’en mars dernier. « Il s’agit d’une nouvelle étape pour le développement d’un accès encadré et sécurisé au cannabis médical en France » a déclaré le ministère de la santé dans un communiqué.

Après la publication de ces arrêtés, une période de statu quo de trois mois permet à la Commission et aux autres pays membres de prendre connaissance des textes et de formuler d’éventuelles observations. Les arrêtés devront ensuite être approuvés par le gouvernement avant d’être appliqués. La généralisation du cannabis à usage médical devrait probablement être mise en place en 2026.

Pour envoyer les notifications, la procédure TRIS (Technical Regulation Information System) est utilisé : « La procédure (UE) 2015/1535 vise à empêcher la création d’obstacles au sein du marché intérieur avant qu’ils ne se concrétisent. Les États membres notifient leurs projets législatifs concernant les produits et les services de la société de l’information à la Commission qui les analyse à la lumière de la législation de l’UE. »

Quel est exactement le contenu de ces textes qui définissent précisément les contours de cette légalisation ? Le premier arrêté fixe « les modalités techniques de détention, de culture, d’importation, d’exportation, de transport ainsi que de stockage de la plante de cannabis à des fins médicales sur le territoire national. » L’article R. 5132-86 du code de la santé publique réglemente la plante de cannabis et la résine. Le principe est l’interdiction générale mais une dérogation permet la « création d’une filière de culture

La Polynésie française, située dans le sud de l’Océan Pacifique, regroupe cinq archipels. C’est un vaste territoire avec un population de seulement 300.000 habitants. La Polynésie française est une collectivité d’outre-mer qui dispose de sa propre assemblée.

Le 9 juillet 2024, l’Assemblée de Polynésie française a voté un loi qui autorise le cannabis médical. « Il y a deux volets. Celui du cannabis médical : la loi autorise l’importation de médicaments agréés par les pays dont ils sont originaires. Et celui du cannabis dit non stupéfiant, la loi autorise sa culture et son exploitation » a déclaré Philippe Cathelain, le président du syndicat polynésien du chanvre.

Mais les médicaments à base de cannabis ne sont toujours pas disponibles. C’est pour cette raison qu’Ariimatatini Vairaaroa a décidé de cultiver du

et de production de cannabis à usage médical sur le territoire national. » Un arrêté interministériel devrait permettre de préciser les modalités d’organisation des opérations de culture de cannabis à usage médical sur le territoire français. Les établissements pharmaceutiques autorisés par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) pourront fournir des médicaments à base de cannabis. Les établissements devront signer des contrats avec des cultivateurs.

L’arrêté définit « les caractéristiques des bâtiments de culture du cannabis médical et les modalités de signalement de tous faits malveillants ou incidents. » Il sera possible de demander une étude de sécurité pour chaque site de production, auprès du référent sûreté de la police ou de la gendarmerie. Le deuxième arrêté pris en application du 4° de l’article L. 5121-1 du code de la santé publique fixe « les spécifications des médicaments à base de cannabis ainsi que les indications thérapeutiques dans lesquelles ils seront utilisés. » Les cinq pathologies concernés

devraient rester identiques à celles de l’expérimentation. De plus, le cannabis devrait être utilisé en dernier recours pour les patients en impasse thérapeutique.

« Nous remercions chaleureusement le ministre pour son soutien et restons mobilisés pour faire en sorte qu’une filière du médicament voie le jour, avec tous les acteurs impliqués depuis le début » a déclaré Ludovic Rachou, le président de l’Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre dans un communiqué.

POLYNÉSIE :

UN HOMME QUI

SOIGNAIT SON FILS

AVEC DU CANNABIS

DISPENSÉ DE PEINE

cannabis, appelé Pakalolo en Polynésie française, pour soigner son fils épileptique de 14 ans.

Le père de famille avait d’abord été acquitté. Mais le ministère public a décidé de faire appel de cette décision. Le 15 mai 2025, Ariimatatini Vairaaroa a finalement été déclaré coupable par la cour d’appel mais dispensé de peine.

« Cela n’enlève rien sur le fait que cette poursuite est inacceptable. Nous n’aurions jamais dû traîner ce père de famille devant les tribunaux. Notre société est en faute. D’entendre encore une fois le mot coupable à côté de cet acte qu’il a pu avoir pour son fils, ça me pose un problème. » a déclaré l’avocat d’Ariimatatini Vairaaroa, Maître Thibault Millet.

« Il y a une mauvaise image du cannabis, c’est pour ça qu’on se fait petit mais ce n’est pas évident. C’est un grand soulagement. Après 14 ans de stress... Je me sens léger. » a déclaré Ariimatatini Vairaaroa après son jugement.

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Terpènes

LINALOL : CANNABIS ET LAVANDE

Dans notre série d’articles sur les terpènes, nous vous présentons aujourd’hui le linalol, ou linalool en anglais. On retrouve ce monoterpène dans plus de 200 espèces de plantes, comme la lavande, et dans de nombreuses variétés de cannabis.

Le linalol est un monoterpène qui existe sous la forme de deux énantiomères : licaréol (R) et coriandre (S). En chimie organique, les énantiomères sont des isomères dont les images ne sont pas superposable dans un miroir.

Le linalol est l’un des terpènes les plus utilisés en parfumerie. Ce monoterpène est naturellement présent dans de nombreux plantes, fruits, fleurs et épices. Avec son odeur caractéristique, le linalol est souvent associé au cannabis et à la lavande.

L’huile essentielle de lavande contient principalement les terpènes linalol, acetate de linalyl, limonene, α-terpineol, borneol et Lavandulol. La lavande contient également des flavonoides comme des flavones, des isoflavones, des flavanols, des flavanones, des chalcones et des anthocyanes qui donnent cette couleur particulière aux fleurs. Les anthocyanes sont à l’origine de la couleur purple de certaines variétés de cannabis.

Comme pour les huiles essentielles, le linalol est extrait des plantes par distillation de la vapeur d’eau. Il peut également être extrait avec un solvant apolaire.

Le linalol a été synthétisé pour la première fois en 1919 dans le laboratoire du chimiste Croato-Suisse Leopold Ruzicka. Sa température de fusion se situe à environ -20°C. La température d’ébullition est de 198 ou 200°C. Ce sont des températures relativement basses qui provoquent facilement l’évporation du linalol et contribuent à son odeur agréable.

Le linalol est peu soluble dans l’eau mais il se mélange avec l’alcool et les huiles, facilitant son incorporation dans des aliments, des parfums ou divers produits.

Le linalol est produit pour un usage commercial à partir de differents terpènes et précurseurs terpénoïdes. Le 2-pinanol, qui est dérivé du pinène, produit du linalol grâce à la pyrolyse. L’hydrogénation tarnsforme le lina-

lol en tétrahydrolinalol, plus résistant à l’oxydation et utilisé dans les produits ménagers. L’estérification du linalol produit de l’acétate de linalyle, déjà présent naturellement dans la lavande. L’isomérisation du linalol produit du géraniol et du nérol.

Le linalol, le géraniol, le nérol et le citronellol, font partie des alcools de rose.

COSMÉTIQUES

Le linalol est beaucoup utilisé ans l’industrie des cosmétiques, grâce à son parfum très apprécié. On le retrouve notamment dans les parfums, dans déodorants, les crèmes et les lotions. En plus de son odeur agréable, le linaol a des effets bénéfiques pour la peau. Ses effets antimicrobiens permettent de prolonger la durée de vie des differents produits.

AROMATHÉRAPIE

Dans le domaine de l’aromathérapie, l’huile essentielle de linalol est utilisé seul ou en combinaison avec d’autres huiles essentiel-

les. Utilisé dans un diffuseur, il provoque des effets relaxants et facilite le sommeil.

PLANTES QUI CONTIENNENT DU LINALOL

On trouve le linalol dans de nombreuses plantes appartenant aux familles des Lamiacées, des Lauracées et des Rutacées. On le retrouve dans certains fruits et bien sûr dans les huiles essentielles. On le trouve notamment dans la Lavande, le Basilic, la Coriandre, le Laurier noble (Laurus nobilis), la Menthe, le Bois de rose, la Marjolaine, la Cannelle, la Romarin, l’Origan, l’Orange douce, l’ Bouleau Rosier, la Palmarosa, le Bois de Hô, la Goyave, les Pêches, les Prunes, l’Ananas, les Fruits de la passion, les Tomates, l’Huile essentielle de néroli et les huiles essentielles de graines de coriandre.

VARIÉTÉS DE CANNABIS QUI CONTIENNENT DU LINALOL

Les variétés de cannabis suivantes contiennent des quantités importantes du terpène linalol : Mazar I Sharif, Candy OG, Camelback OG, Granddaddy Purple, Bubba Kush, Amnesia Haze, LA Confidential, Durban, Lavender, Candy OG, Red Haze, Wedding Mints #13 ; zkittlez…

Le linalol contribue aux effets relaxants du cannabis. Il agit en interaction avec les cannabinoïdes.

PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES DU LINALOL

Le linalol est connu pour son action antimicrobienne très efficace. Il agit contre differents types de champignons et de bactéries. Le linlalol peut inhiber la croissance de microorganismes pathogènes comme Escherichia coli ou Candida albicans. Le linalol a des propriétés antiseptiques et conservatrices.

Le linalol possède entre autres des propriétés anxiolytiques et relaxantes. Il permet de réduire le stress et l’anxiété. Des études ont montré une diminution les niveaux de l’hormone du stress, le cortisol. Le linalol améliore l’humeur et le bien-être.

Le terpène linalol possède également des effets analgésiques. Il permet de diminuer efficacement la douleur. Il fait partie des composants des onguents et des baumes utilisés pour soulager les douleurs musculaires et articulaires.

ALLERGIE AU LINALOL

Au contact de l’oxygène, le linalol s’oxyde et produit des composants allergisants. Le linalol provoque différentes formes d’allergies cutanées : eczéma, urticaire, ou dermatite atopique. Le linalol est utilisé dans de nombreux parfums et les allergologues reçoivent souvent des patients allergiques aux composants oxydées qui provoquent des réactions inflammatoires.

Coffeeshop Magic, Doetinchem (Pays-Bas)

L’amour du cannabis est sans limites

À quelques kilomètres de la frontière allemande, vous trouverez à Doetinchem un coffee shop proposant une gamme exceptionnelle de produits à des prix défiant toute concurrence. En un an, le coffeeshop Magic a prouvé son talent. Une clientèle toujours plus nombreuse est convaincue de ses pouvoirs magiques.

Au coffeeshop Magic, on privilégie la simplicité. Leur devise ? Proposer des produits savoureux à tous les fumeurs, au juste prix. Surtout en ces temps où la vie devient de plus en plus chère. Lors de notre visite au coffeeshop du Veemarkt 10, par un samedi après-midi ensoleillé à Doetinchem, nous avons constaté que cette approche est un succès. La fréquentation est importante et diversifiée.

Des nationalités très diverses s’y pressent. Des Néerlandais, bien sûr, mais aussi de nombreux voisins allemands savent où trouver du Magic. On y trouve également un flux important de travailleurs migrants d’Europe de l’Est qui travaillent dans la région. Polonais, Ukrainiens, Roumains… l’amour du cannabis est sans limites.

UNE EXPÉRIENCE FORMIDABLE

Un fumeur satisfait n’est pas un fauteur de troubles, dit un vieux dicton néerlandais. Personne n’a donc de problème à ce qu’un agent de sécurité demande une carte d’identité à chacun à l’entrée du bâtiment. C’est obliga-

toire, et de nombreux clients réguliers ont déjà systématiquement présenté leur carte d’identité. Ils savent qu’un permis de conduire ne suffit pas, l’ambiance est conviviale. « Tous les hommes (les fumeurs) sont des frères », pourrait-on citer Beethoven en 2025.

Le Coffeeshop Magic dispose de deux agents de sécurité en permanence pendant ses heures d’ouverture pour veiller au bon dérou-

nuez comme ça ! » Il est également agréable d’avoir un sentiment de sécurité dans/autour du magasin lorsque vous allez chercher, pour les hommes comme pour les femmes.

HORAIRES D’OUVERTURE ADAPTÉS

Une autre condition posée par la municipalité était l’adaptation des horaires d’ouverture. En raison de la proximité d’une école, le Magic

lement des opérations. C’était d’ailleurs l’une des conditions posées par la municipalité lors de l’ouverture du commerce l’été dernier.

Les riverains sont plus que satisfaits un an après l’ouverture. Un commentaire : « Une expérience vraiment formidable jusqu’à présent ! Nous habitons à proximité et constatons une réelle différence sur le Veemarkt et ses alentours depuis que la sécurité fait une ronde. La qualité de l’herbe et du haschisch est une nette amélioration pour Doetinchem, conti-

n’est ouvert que du lundi au vendredi à 18h00, puis jusqu’à minuit. Le samedi et le dimanche, les horaires d’ouverture sont plus longs ; les clients sont ensuite les bienvenus de 12h00 à minuit. Ici, pas de souci de stationnement ! L’emplacement du Magic est idéal.

Il n’est pas rare que les cafés néerlandais des centres-villes animés rencontrent des problèmes de stationnement, mais ce n’est pas le cas ici à Doetinchem. L’ancien Veemarkt a été transformé en grand parking il y a des années,

ce qui permet aux clients de venir en voiture sans crainte. L’espace est largement suffisant.

WEED ET HASCHISCH PRIMÉS

Aussi agréable que soit la possibilité de se garer facilement devant la porte, le succès d’un coffee shop repose avant tout sur son assortiment. Que propose-t-il ? À cet égard, vous êtes aux premières loges chez Magic à Doetinchem. En effet, ils partagent leur assortiment avec le coffee shop éponyme Magic de La Haye, déjà primé à de nombreuses reprises à la Highlife Cup.

La Haye est la capitale néerlandaise du cannabis en termes de qualité. Aucune autre ville n’a remporté autant de premiers prix et de Highlife Cups que La Haye. Le coffee shop Magic est également réputé pour sa qualité, notamment grâce à son haschisch old-school Shaher Beldia, qui a remporté la Highlife Hash Cup en 2022. En tant qu’amateur de haschisch, n’oubliez pas la Hija Supreme.

L’assortiment de weed et de pré-roulés est encore plus large et, bien sûr, exceptionnel. Magic a déjà remporté plusieurs prix avec sa Power Haze et d’autres variétés, dont la Strawberry Kush. Lors de cette visite, nous avons été impressionnés par le Bubblegum. Quelle puissance !

Et le plus génial, c’est qu’il y a des toppers pour tous les budgets, comme leurs Kierewiet Topjes à prix très abordables, qui ont également remporté un prix à la Highlife Cup. Bref, le coffeeshop Magic vaut vraiment le détour.

Coffeeshop Magic

Veemarkt 10

7001 EE Doetinchem

Pays-Bas

HORAIRES D’OUVERTURE

Du lundi au vendredi : de 18h00 à minuit Samedi - dimanche : 12h00 - minuit

Nouvelles

EUROPE : L’HERBE ET LE HASCHISCH CONTINUENT DE DOMINER LE MARCHÉ

L’Agence de l’Union européenne sur les drogues (European Union Drug Agency ou EUDA) remplace depuis juillet 2024 l’Observatoire Européen des Drogues et Toxicomanies (OEDT). 115 personnes travaillent maintenant pour l’EUDA.

Le rôle de l’agence, dirigée par le Belge Alexis Goosdeel, et basée à Lisbonne, est de fournir « des informations factuelles, objectives, fiables et comparables, des alertes rapides et une évaluation des risques sur les drogues et les toxicomanies » L’Agence formule également des recommandations. « Ses travaux s’articulent autour de quatre catégories de service: l’anticipation, la notification, la réaction et l’apprentissage. »

Le nouveau rapport de l’Agence intitulé « European Drug Report 2025: Trends and Developments » dévoile les dernières tendances. Le rapport concerne toutes les drogues illicites consommées en Europe.

Il se base sur les informations fournies à l’EUDA par les pays membres de l’Union européenne ainsi que la Turquie et la Norvège. Le rapport est disponible gratuitement sur le site de l’Agence.

L’usage de certaines drogues comme la cocaïne et la kétamine est en hausse ces dernières années mais le cannabis reste la drogue la plus consommée en Europe. Environ 8,4 % des adultes européens en auraient consommé dans l’année.

Cela représente 24 millions de personnes âgés de 18 à 64 ans. Le chiffre d’affaire du marché du cannabis illicite européen est estimé à 12,1 milliards.

Le secteur s’est beaucoup diversifié ces dernières années. Le cannabis est disponible sous différentes formes et on trouve maintenant des aliments à base de cannabis, des extrac-

tions avec ou sans solvants ou des produits destinés à la vaporisation. Mais l’herbe et le haschisch traditionnels continuent de dominer le marché. Le taux moyen de THC dans la résine de cannabis s’élève à 23 %. Pour les fleurs, le taux moyen serait de 11 %.

La lutte contre le trafic s’est intensifiée et les itinéraires se sont diversifiés : « Parmi ces évolutions figure le trafic de produits à base de cannabis par les services postaux et les transports aériens commerciaux, en liaison avec divers pays, dont les États-Unis, le Canada et, dans une moindre mesure, la Thaïlande. »

Selon les études les plus récentes, 15,4 % des européens âgés de 15 à 34 ans, soit 15,5 millions, ont consommé au moins une fois du cannabis durant l’année écoulée. 1,5 % des adultes européens (15-64 ans), soit 4,3 millions, consomment du cannabis quotidiennement ou presque quotidiennement (‘au moins 20 jours par mois). Chez les 15-34 ans, ils seraient 2,2 ¨%, soit 2,2 millions, à en consommer quotidiennement ou presque quotidiennement. Environ 75 % des consommateurs adultes sont des hommes.

Pour mieux connaitre les niveaux de consommation des différentes drogues, les eaux usées de certaines villes européennes sont analysées. Pour le cannabis, les scientifiques recherchent le THC-COOH, (11-nor-9-carboxyTHC), qui est le principal métabolite secondaire du THC.

Ces analyses ont montré que la consommation de cannabis était particulièrement élevée dans les villes de l’ouest et du sud de l’Europe. L’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas et la Norvège sont les pays où l’on consomme le plus. En 2023, 51 villes européennes ont pratiqué des analyses des eaux usées. 13 villes ont constaté une augmentation du métabolite THC-COOH et 25 ont constaté une diminution.

(OF)

Histoire de la variété Barney’s Farm

Texte et images: Green Born Identity – G.B.I.

BISCOTTI TOUTES LES BONNES CHOSES VIENNENT PAR TROIS

Quand la Gelato, la Girl Scout Cookies et l’OG Kush se rencontrent au sommet pour créer une nouvelle variété, le résultat est forcément spectaculaire. Chacune de ces trois variétés est une pointure à part entière, très convoitée depuis de nombreuses années par les cultivateurs et les consommateurs du monde entier.

Experts reconnus en génétiques haut de gamme de la Côte Ouest, les breeders de la Barney’s Farm ont créé une plante géante à partir de ces trois variétés exceptionnelles, leur version du célèbre concept “Biscotti”. La version BF de la Biscotti –avec un ratio indica/sativa de 80:20 – présente de nombreux traits exceptionnels, notamment cet arôme fantastique aux multiples facettes qui, selon la Barney’s Farm, pénètre le nez comme une “symphonie d’arômes naturels” – un mélange de notes sucrées, terreuses et citronnées donne ce parfum et ce goût de pâtisserie.

Côté psychoactivité, la Biscotti a également beaucoup à offrir. Son taux élevé de THC (25-27 %) procure un effet puissant et durable, caractérisé par un calme paisible et une relaxation profonde, tout en provoquant une vague d’euphorie. Après une floraison de 65 à 70 jours, les cultivateurs sont récompensés par une généreuse récolte de fleurs sèches pouvant atteindre 650 grammes par m². Les plants de Biscotti atteignent une hauteur moyenne de 90 à 110 cm indoor. Outdoor, la variété est également très performante, affichant une productivité extrêmement élevée dans des conditions optimales. Sur des plants atteignant

seulement 1,5 à 2 mètres, les cultivateurs peuvent récolter jusqu’à 1,5 kg sur chacun! En plein air, la Biscotti mûrit entre la deuxième et la troisième semaine d’octobre.

Une croissance rapide et luxuriante après une germination parfaite

Une fois de plus, c’est le Doc, la légende vivante de la culture, qui a décidé d’examiner de plus près la qualité la Biscotti de la Barney’s Farm. Après trois jours de germination digne d’un livre de contes (The Doc est tellement habitué aux variétés BF), les deux plantes ont entamé leur croissance. Elles ont montré un développement vigoureux, avec de nombreuses branches latérales robustes qui leur ont donné une stature touffue et très compacte. Trois semaines après la germination, le Doc a fait passer les deux plantes en floraison. Elles mesuraient respectivement 28 et 31 cm de haut.

Des têtes volumineuses dégoulinantes de résine, semblables à des pains de sucre

The Doc est très impressionné par les feuilles d’ombrage des plantes, aussi grandes que des assiettes, mais la plupart d’entre elles ont dû être coupées dès la floraison, car elles ombrageaient entièrement les branches latérales et auraient entravé la formation des fleurs. Quatre semaines après le début de la floraison, il a déclaré: “Ces deux plantes débordent de vigueur! Bien qu’elles

se soient considérablement développées durant les quatre premières semaines, elles restent assez compactes et sont dotées d’une structure ramifiée très solide. La formation des grappes de fleurs a rapidement pris de l’ampleur. On peut déjà admirer un magnifique givre de trichomes

sur les jeunes têtes! Bien que ce soit pour moi un standard avec les variétés BF en ce moment, ça reste chaque fois fascinant à observer.” Tout aussi fascinante est la progression des deux plantes de Biscotti du Doc: elles développent une pléthore de magnifiques têtes de plus en plus grosses,

Génétiques Biscotti (Gelato x Girl Scout Cookies x OG Kush)

Croissance végétative 21 jours (après germination)

Floraison 65 + 67 jours / 65-70 jours en général

Substrat Bionova Bio Soilmix, pots de 11 litres

Information pour la culture:

pH 6.4-6.7

EC 1.2–1.6 mS

Lampes Jusqu'à 4 x SANlight EVO 5-100, réglées sur 2/3

Température 19-27°C

Humidité de l'air 40-60%

Arrosage manuel

Fertilisation Bionova Soil Supermix, plus PK 13-14 durant la floraison

Additifs/stimulants Bionova Silution, The Missing Link, Vitasol et X-cel

Outils CleanLight Pro pour la prévention de moisissures

Hauteur 68 + 75 cm

Rendement 135 + 144 g

denses et riches en trichomes – en un mot, de plus en plus époustouflantes !

Le Doc s’est encore plus enthousiasmé à la fin a été, après un peu plus de 60 jours: “C’est un véritable spectacle floral! Des têtes volumineuses et épaisses, solides comme le roc, abondent sur les deux plantes, et comme prévu, elles sont incroyablement résineuses. Le givre formé par les trichomes atteint même les plus petites têtes. C’est une vision d’une blancheur époustouflante! Les plus grosses têtes ressemblent à des pains de sucre! Bien trop bonnes pour un Feuerzangenbowle (“punch aux tenailles de feu” – spécialité allemande, plaisante-t-il en ajoutant: “Le parfum de la fleur donne une sensation olfactive envoûtante, d’une délicieuse complexité, si douce que je ne peux presque pas en détacher le nez. Tout ce que Barney a mentionné y est: une douceur intense, rehaussée par une note à la fois terreuse, boisée et citronnée, avec une pointe de poivre noir.”

Pour créer et finaliser cette splendeur, les deux Biscottis n’ont même pas eu besoin d’être mûres à point: après 65 et 67 jours, le Doc les a jugées parfaitement mûres. Il les a donc récoltées, à des hauteurs finales de 68 et 75 cm.

Un rendement généreux, supérieur aux attentes pourtant élevées du Doc

La pesée des têtes séchées et affinées, trois semaines et demie plus tard, a révélé un résultat final dépassant même les attentes pourtant élevées du Doc: 135 et 144 grammes récoltées sur ses deux plantes de Biscotti. Les grosses têtes de Biscotti, scintillantes de cristaux et dures comme du bois, sont un régal pour les yeux et pour l’odorat: “Si les fleurs sentaient déjà très bon, leur parfum, séché et affiné, est encore plus sucré. Associé à des notes piquantes de pin, de clou de girofle et d’agrumes, il rappelle celui des biscuits de Noël au cédrat.”

Un voyage au royaume de la relaxation profonde et bienheureuse…

La première dégustation de Biscotti du Doc promet donc d’être un moment fort en saveurs et ses attentes ne furent pas déçues au moment d’inhaler la première bouffée de son vaporisateur Venty: “À l’inhalation, mes papilles gustatives ont envoyé un signal de douceur exceptionnelle de weed à mon cerveau et l’arrière-goût a révélé les notes épicées de la Biscotti, du pin, du clou de girofle et une légère touche poivrée – quel délice!” Le Doc a rapidement embarqué pour un voyage au royaume de la relaxation bienheureuse… après trois bouffées, une sensation l’envahit comme si sa tête et son corps étaient remplis de coton, tant l’effet relaxant provoqué par la Biscotti est puissant.

Ce n’est pas une lourdeur pesante, bien au contraire: elle procure une sensation de légèreté et de bien-être, accompagnée d’un effet positif sur l’humeur. “La Biscotti m’a offert un merveilleux moment de bien-être de plus de deux heures, parfait pour se détendre après une longue journée de travail et parfaitement compatible avec la télé, sans la moindre fatigue”, a déclaré Dockie ravi.

L’émergence d’une nouvelle magie cannabique

Le Doc conclut: “Avec sa Biscotti, la Barney’s Farm a sorti une nouvelle variété sensationnelle! Toutes les bonnes choses viennent par trois: la fusion de la Gelato, Girl Scout Cookies et OG Kush a donné naissance à une nouvelle magie du cannabis. Cette variété m’a complètement captivé et je suis convaincu que tout autre cultivateur qui l’essaiera ressentira la même chose.”

Green Born Identity – G.B.I.

Science

Où naissent les trichomes : aux racines de la spécialisation cellulaire

Chez les plantes, toutes les cellules partagent une origine commune, mais certaines évoluent en structures étonnantes, parfois même spectaculaires. C’est le cas des trichomes glandulaires, de minuscules excroissances visibles à la surface des feuilles ou des tiges. Plus qu’une simple couche protectrice, ils sont capables de produire et stocker des substances chimiques complexes : résines, huiles essentielles, alcaloïdes, cannabinoïdes ... Comment une cellule épidermique ordinaire devient-elle un tel laboratoire chimique miniature ? À travers l’étude de leur formation, les trichomes offrent un modèle captivant pour comprendre les mécanismes de la spécialisation cellulaire dans le monde végétal.

des protéines qui agissent comme des “chefs d’orchestre” de l’ADN. En se liant à des séquences spécifiques dans les gènes, ils contrôlent quand et à quel niveau chaque gène est activé. Grâce à cette régulation, ils déclenchent la cascade d’événements qui transforme une cellule épidermique en trichome glandulaire spécialisé. Par exemple, dans le tabac, certains de ces

De la cellule épidermique à la glande sécrétrice, tout commence à la surface de la jeune feuille, au sein de l’épiderme encore en cours de développement. Une cellule du protoderme (la couche de cellules en devenir à l’origine de l’épiderme) reçoit des signaux encore mal identifiés qui l’orientent vers une voie de différenciation particulière. Elle se met à gonfler, formant une protubérance qui trahit l’initiation du trichome. Puis vient la division asymétrique : le noyau migre, une première scission se produit, donnant deux cellules aux destins distincts. L’une formera le pied, l’autre s’engagera dans une série de divisions coordonnées pour façonner la tête glandulaire. Cette dernière, composée de plusieurs cellules, devient le site de biosynthèse et parfois de stockage de composés spécialisés.

Un principe spatial régit l’ensemble : la “one-cell spacing rule”. Cette règle, observée dans de nombreuses espèces végétales, garantit qu’un

trichome ne se développe pas juste à côté d’un autre (cf. pic1). Cela implique une communication entre cellules voisines, un mécanisme encore largement inconnu mais essentiel à la formation d’un motif cohérent à l’échelle de l’organe.

Mais alors, qui donne le signal ? Derrière la naissance d’un trichome glandulaire se cache une orchestration fine entre signaux hormonaux et régulation génétique. Deux phytohormones se démarquent : le jasmonate (JA), connu pour son rôle dans la réponse aux stress et l’induction de défenses chimiques, et les gibbérellines (GA), impliquées dans la croissance. Ensemble, elles déclenchent ou modulent la formation des trichomes dans plusieurs espèces, de la tomate à la menthe jusqu’au cannabis. Mais les hormones ne sont que les messagers. L’activation du programme cellulaire spécifique est généré par les facteurs de transcription :

La “one-cell spacing rule”, observée dans de nombreuses espèces végétales, garantit qu’un trichome ne se développe pas juste à côté d’un autre (image d’illustration de cellules glandulaires).

tion de trichomes producteurs. Les stratégies actuelles s’appuient sur l’identification de promoteurs spécifiques — des séquences d’ADN qui contrôlent l’expression des gènes uniquement dans les trichomes — couplés à l’activation de facteurs de transcription bien ciblés. Cette approche a déjà permis de produire des composés rares comme le taxadiène, un précurseur du médicament anticancer Taxol, dans les trichomes du tabac. Les chercheurs utilisent ici une bactérie naturellement capable de transférer son ADN : Agrobacterium tumefaciens. Après avoir inséré dans cette bactérie un ou plusieurs gènes d’intérêt (issus par exemple de l’if européen Taxus baccata, source naturelle du Taxol), ils infectent les feuilles de tabac (Nicotiana benthamiana). Le tabac devient alors un hôte temporaire pour ces gènes étrangers : les cellules infectées les expriment pendant un temps limité (transgénèse non héritable). Le biologiste français Alain Tissier a choisi le tabac sauvage pour cette mission : une plante déjà capable de produire des molécules voisines de celles issues de l’if, et bien plus simple à cultiver. Son objectif : contourner la rareté du Taxol et du Taxotère — deux molécules indispensables en chimiothérapie — dont la concentration dans l’if est trop faible et la production longue et coûteuse.

facteurs induisent l’apparition de trichomes à long pédoncule lorsqu’ils sont surexprimés.

À titre de comparaison, Arabidopsis thaliana (cf. pic2), souvent utilisée comme modèle en biologie végétale, ne possède qu’un seul type de trichome : unicellulaire et non glandulaire, mais disposant de plusieurs embranchements. Ses mécanismes de développement, bien que partiellement similaires, ne peuvent expliquer à eux seuls la complexité des trichomes multicellulaires et sécréteurs observés dans d’autres espèces.

Vers une évolution du trichome ? Et si nous pouvions déclencher, à volonté, la formation de trichomes glandulaires spécialisés ? Ce rêve biotechnologique n’est plus si lointain. Grâce à l’ingénierie génétique, il devient envisageable d’activer certains gènes clés dans des cellules précises pour orienter leur destin vers la forma-

Une autre piste consiste à détourner le métabolisme des trichomes pour produire des molécules inédites, voire les excréter directement à la surface des feuilles. Mais ces manipulations ne sont pas sans risque : surexprimer certains gènes ou perturber les flux métaboliques peut entraîner des effets secondaires majeurs, comme un nanisme ou une chlorose. D’où l’intérêt d’agir localement, et non à l’échelle de toute la plante. En ce sens, les trichomes offrent un compromis idéal : structures isolées, spécialisées, et souvent non essentielles à la croissance générale.

Explorer la naissance d’un trichome glandulaire révèle la subtilité de la différenciation cellulaire chez les plantes. Ces structures fascinantes sont à la fois modèles de biologie végétale et outils potentiels pour la production de molécules à haute valeur ajoutée. Mieux comprendre leur formation pourrait permettre, demain, de concevoir des plantes capables de produire des composés rares : À la frontière entre la biologie du développement et la production de molécules précieuses, les trichomes ouvrent des perspectives prometteuses.

Arabidopsis thaliana, souvent utilisée comme modèle en biologie végétale, ne possède qu’un seul type de trichome (Photo : Nennieinszweidrei).

L’autre plante du mois

Ginkgo biloba : l’histoire fascinante d’un fossile

vivant

Symbole de résilience et d’adaptation, le Ginkgo biloba est bien plus qu’une simple curiosité botanique. De ses feuilles en éventail à sa longévité millénaire, le Ginkgo suscite un intérêt croissant en phytothérapie, notamment pour ses vertus sur la mémoire et la circulation sanguine. Pourtant, derrière ses bienfaits apparents, il cache aussi des risques méconnus lorsqu’il est associé à d’autres substances. Explorons ensemble cette plante hors du commun, entre histoire, traditions et mise en garde.

Le Ginkgo biloba est le dernier représentant d’un groupe végétal ancien : les Ginkgophyta, apparu il y a plus de 250 millions d’années. Il a survécu à des extinctions massives et à des changements climatiques majeurs. Le ginkgo est ainsi qualifié de “fossile vivant”, “d’espèce relique” ou encore de panchronique, car il conserve la morphologie d’espèces disparues, aujourd’hui connues uniquement à l’état fossile. Cette forme existait déjà il y a plus de 200 millions d’années, et sa morphologie n’a pratiquement pas évolué depuis. Doté de feuilles en éventail, unique de par leur forme bilobée (cf. pic1), il peut atteindre 40 mètres de haut et vivre plus de 1 000 ans, voire plusieurs millénaires dans des conditions idéales : certains individus situés en Chine dépasseraient même les 3000 ans d’existence !

Originaire de l’est de la Chine, le Ginkgo biloba est un symbole de longévité et de sagesse dans la culture asiatique. Il orne depuis des siècles les temples bouddhistes et les jardins impériaux, où il est vénéré pour ses vertus médicinales et spirituelles. Le premier européen à le décrire est Engelbert Kaempfer lors de ses explorations au Japon pour la compagnie néerlandaise des Indes orientales, il participe à son introduction en Europe en rapportant graines et boutures pour le jardin botanique d’Utrecht en 1730. C’est à ce botaniste à qui l’on doit le nom de Ginkgo, une transcription approximative du terme japonais « gin kyo » désignant

cet arbre. En chinois moderne, on utilise le terme 銀銀 (yínxìng) signifiant « abricot argenté » pour le désigner, tandis que l’épithète spécifique biloba fait référence à la forme caractéristique des feuilles en deux lobes. Rapidement adopté comme arbre ornemental, le Ginkgo a conquis les villes occidentales grâce à sa résistance exceptionnelle à la pollution, aux maladies et aux conditions urbaines difficiles. Aujourd’hui, il est planté dans de nombreuses villes tout autour du globe pour ses qualités esthétiques et sa capacité à purifier l’air. Mais bien au-delà de ces aspects esthétiques et écologiques, le Ginkgo biloba est aussi largement prisé en médecine.

Depuis des siècles, le Ginkgo biloba est utilisé en médecine traditionnelle chinoise pour stimuler la mémoire et améliorer la circulation sanguine. Ses feuilles, riches en flavonoïdes et en terpènes (comme les ginkgolides et les bilobalides (cf. pic2)), recèlent des propriétés antioxydantes et vasodilatatrices qui ont suscité l’intérêt des chercheurs et des praticiens. Les extraits de Ginkgo biloba comptent aujourd’hui parmi les compléments alimentaires les plus populaires au monde. Des études suggèrent qu’ils peuvent contribuer à ralentir le déclin cognitif lié à l’âge, notamment en cas de troubles de la mémoire bénins. Ces extraits pourraient aussi favoriser la circulation périphérique, réduisant les symptômes des jambes lourdes ou des acouphènes. Toutefois, les résultats scientifiques restent parfois contradictoires, et l’efficacité du Ginkgo varie selon la qualité des extraits utilisés et les doses administrées.

Malgré ses atouts, le Ginkgo biloba n’est pas exempt de risques. Ses interactions avec les médicaments anticoagulants (comme la warfarine) ou certains antidépresseurs peuvent entraîner des complications, telles que des saignements ou un syndrome sérotoninergique (Effet indésirable grave causé par un excès de sérotonine dans le cerveau). Des effets secondaires bénins, tels que des maux de tête ou des troubles digestifs, sont également rapportés. Ces précautions rappel-

lent que, même pour une plante “naturelle”, la prudence est de mise, notamment en cas de traitements médicamenteux associés. Si le Ginkgo biloba est généralement bien toléré, une étude parue en août 2019 dans le Journal of Pharmacy Practice and Research (vol. 49, n°4) met en lumière un risque rare mais sérieux : la rhabdomyolyse. Cette pathologie grave, causée par la destruction des fibres musculaires et la libération de myoglobine dans le sang, peut entraîner des complications rénales potentiellement mortelles si elle n’est pas traitée rapidement. L’étude décrit le cas d’une femme de 26 ans ayant développé une rhabdomyolyse après avoir consommé du Ginkgo biloba et du cannabis, combinés à un exercice physique intense et à une hydratation insuffisante. Elle a présenté des douleurs musculaires et une faiblesse généralisée, confirmées par un taux élevé de créatine kinase.

Hospitalisée et traitée par perfusion, elle s’est heureusement rapidement rétablie. Cet épisode illustre un danger encore méconnu : l’association du Ginkgo biloba et du Cannabis pourrait amplifier les effets délétères sur les muscles lors d’efforts physiques, augmentant le risque de complications graves.

Le Ginkgo biloba, véritable vestige du passé, fascine par sa longévité et ses vertus thérapeutiques. Mais cette plante, si puissante, n’est pas exempte de risques lorsqu’elle est combinée à d’autres substances. Le cas de rhabdomyolyse présenté ici met en lumière la nécessité de rester prudent et bien informé. Les consommateurs de compléments alimentaires doivent être conscients de ces interactions possibles avant toute prise prolongée. La nature regorge de richesses, mais elle nous rappelle aussi l’importance de la vigilance et de la modération.

Les feuilles en éventail, unique de par leur forme bilobée (photo : Marzena).
Ses feuilles sont riches en flavonoïdes et en terpènes (photo : Kriemer).

Interview

JEREMY GAILLARD : « MON PROBLÈME

AUJOURD’HUI, C’EST DE PRÉSERVER NOTRE FILIÈRE. »

La filière du chanvre CBD ou cannabis light a réussi à s’imposer en France mais elle est actuellement en danger. Les consommateurs ne se contentent pas du CBD et recherchent des produits légaux avec des effets proches du THC. Après l’interdiction du HHC, des molécules synthétiques ou semisynthétiques très dangereuses sont arrivées sur le marché. De nombreux consommateurs ont dû être hospitalisés. Appelés à tort « cannabinoïdes », ils se présentent sous différentes formes et sont vendus sur certains sites ou dans certains CBD shops. Nous avons interviewé Jeremy Gaillard, consultant et formateur dans la culture du chanvre. Opposé aux produits souvent appelés à tort « cannabinoïdes » de synthèse, il tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.

SSFR : Est-ce que tu fais une différence entre les molécules synthétiques et semi-synthétiques ?

Jeremy Gaillard : Non, tout ce qui est synthétique, semi-synthétique, c’est des choses que j’aimerais ne pas voir dans notre filière. Nous, on défend vraiment un produit naturel, voire même bio, cultivé avec des méthodes qui préservent l’environnement et la santé des consommateurs, et aussi des agriculteurs, et un produit qui est tracé du début à la fin.

Quels sont les principaux dangers de ces molécules synthétiques ou semi-synthétiques ?

Si on parle déjà de santé publique, c’est un vrai drame. Aujourd’hui, on est sur des molécules qui sont mises sur le marché sans avoir aucun retour sur une consommation à court terme ou à long terme. On est sur des produits qui qui peuvent entraîner de la tachycardie, des spasmes et tout un tas de problèmes. Et en dehors de la santé publique, les gens ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de donner toutes les armes à l’État pour qu’on se fasse déglinguer dans les mois à venir. Pour nous, c’est un vrai problème. Moi, ça fait quelques années que j’essaie d’alerter les pouvoirs publics et il n’y a aucun retour. Tu te demandes si ça ne les intéresse pas de laisser pourrir complètement la filière pour avoir tous les arguments pour la fermer. Moi, je ne trouve pas normal que l’État laisse faire toutes ces dérives.

C’est complètement aberrant. Aujourd’hui, tu rentres dans un CBD shop, tu peux acheter des molécules qui sont plus psychotropes que le THC, et sur lesquelles tu n’as aucun retour.

pour vendre de l’alimentaire, c’est la liste des ingrédients par ordre de proportionnalité, ce que tu ne retrouveras sur aucun de leurs produits. C’est ce qu’on appelait notamment le « pète ton crâne »ou PTC. Ça a été interdit, mais tu en retrouves encore dans plein de boutiques car Il n y a aucune traçabilité. Qu’est-ce qu’ils recherchent, les grossistes ? Ils cherchent du volume et ils cherchent des prix bas. Et toutes ces molécules-là, sont fabriquées en labo et ne coûtent pas cher à fabriquer.

Quelles sont les solutions pour améliorer la situation ?

L’important est déjà de préserver nos acquis,

Maintenant, ils sont même mis à vendre du muscimol ! C’est un principe actif que tu retrouves dans un champignon, l’amanite tue-mouche. Ça n’a rien à voir avec le cannabis.

Certaines marques vendent des produits sans préciser la composition exacte. Ils les présentent comme des mélanges de « cannabinoïdes »… Ils appellent ça des néocannabinoïdes. Alors déjà, il faudrait qu’ils apprennent un petit peu

à faire de la sémantique, parce que néocannabinoïde, c’est nouveau cannabinoïde. Ce serait des molécules qu’on découvre naturellement dans la plante. Et pour la plupart, ce sont des molécules chimiques qui sont inventées par l’homme. Donc déjà, même le terme qu’ils utilisent n’est pas le bon, et il met à mal toute la filière. Un autre problème est que ces produits sont quasiment tous vendus avec une TVA à 5.5 %, ce qui veut dire que ce sont des produits alimentaires. Et l’une des obligations légales

d’éviter de se retrouver encore avec des retours en arrière. J’ai vraiment travaillé sur le sujet à l’AFPC (Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes) avec un groupe d’une vingtaine de personnes volontaires. Et on en est arrivé au constat qu’interdire des molécules, comme on l’a déjà fait, ne servira jamais à rien. On peut interdire le HHC et le THCP. Les chimistes auront toujours 10 coups d’avance. Toutes ces nouvelles molécules sont déjà prêtes. On peut interdire molécule par molécule mais le

combat est perdu d’avance. Mon problème aujourd’hui, c’est de préserver notre filière. Les mecs qui veulent se défoncer le crâne, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Moi, je pense qu’on peut traiter le problème différemment, en faisant deux filières complètement séparées. Si des gens veulent vendre des molécules, ils pourraient faire comme en Hollande, ouvrir des smart shops et vendre toutes les molécules qu’ils veulent. Par contre, celui qui met un panneau CBD shop, le minimum serait qu’il ne vende que des produits naturels. La proposition qu’on a faite avec l’AFPC, et qui a été reprise par le SPC (Syndicat des Professionnels du Chanvre), c’est simplement interdire toute altération des produits issus de la fleur de chanvre, interdire de pulvériser des molécules dessus, interdire de rabaisser le taux de THC des fleurs, interdire de pulvériser des terpènes…Ce sont des pratiques qui existent déjà dans d’autres filières agricoles et qu’on pourrait retranscrire sans aucun problème sur la fleur de chanvre.

Quels sont les principaux pays qui exportent du CBD en France et concurrencent les agriculteurs français ?

Aujourd’hui, il y a plus de 80% des produits CBD vendus en France qui ne sont pas cultivés sur place. Aujourd’hui, il y a une marge de progression qui est énorme et notre seul problème, c’est que les CBD shops ne jouent pas le jeu du produit français. Ils cherchent un tarif, et non pas la qualité. Ils cherchent juste à faire une marge. Il faut savoir que la plupart des produits qui sont vendus en France, normalement, sont illégaux. Ils ne devraient pas se retrouver sur le marché français. Ils sont cultivés selon des normes qui ne sont pas légales en France. Ils sont importés de pays d’où normalement ils ne peuvent pas être importés. C’est illégal et on se retrouve avec une concurrence qui est plus que déloyale.

Principalement, ce sont des sociétés suisses, parce que la Suisse, quand ça les arrange, c’est l’Europe, et quand ça les arrange, c’est pas l’Europe. En Suisse, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Ils importent de la matière du Maroc, de l’Uruguay, de la Colombie et d’un tas d’autres pays. Une fois que ça arrive en Suisse, c’est reconditionné,et ça part au Luxembourg. C’est fiscalisé au Luxembourg comme « autres produits du tabac produits en Suisse ». Et ça inonde le marché européen et principalement

le marché français. Donc, par ce modèle de fiscalisation et en enlevant toute transparence de la filière, tu te retrouves aujourd’hui avec des produits qui normalement ne devraient jamais se retrouver sur le sol français. Le prix de départ d’Uruguay est plus bas que mon coût de production. En Uruguay, c’est acheté à 80 euros le kilo de fleur. C’est des containers entiers. Ils arrivent en Suisse et ils font des paquets de 100 kilos. Ils les vendent à 150 balles le kilo à des grossistes. Là encore, on n’est pas sur mon coût de production. Ensuite, ils font des sacs de 1 kilo qu’ils vendent 300 kilos aux boutiques. Les Italiens, c’est pareil. Ils profitent de leur réglementation qui n’est pas du tout en accord avec la nôtre. Ils ont le droit à une main d’œuvre marocaine, immigrée, qu’on paye aux tarifs marocains. Suite à l’arrêté sur le chanvre en Italie, il y maintenant beaucoup de cultivateurs italiens qui déménagent en Grèce.

Tu es maintenant consultant et formateur dans le domaine du chanvre. Quels sont exactement tes activités ?

Le travail s’adresse principalement à des gens qui débutent leur activité, qui sont à la recherche des bonnes informations pour se lancer en faisant le moins d’erreurs possibles. Concernant les réglementations, il faut éviter

de faire n’importe quoi, faire les choses dans les règles. Je les aide vraiment en leur apportant une compréhension globale des réglementations qui encadrent notre filière. Je leur explique ce qui est légal, ce qui n’est pas légal, quelles sont les choses qui sont tolérées. Dans cette filière, beaucoup veulent travailler avec le label bio. Donc, je parle de la réglementation du label bio, tout ce que ça implique et autres. Ensuite, il y a le choix des semences suivant leur terroir, ce qu’ils veulent faire comme produit. Ça peut être de la fleur, des produits dérivés ou autres. On voit avec eux quelles sont les variétés les plus adaptées à leur travail. Puis ensuite, il y a tout ce qui concerne l’itinéraire cultural, le sexage, comment mettre en place un vrai séchoir pour sécher dans de bonnes conditions, apprendre à dimensionner le séchoir, On parle des débouchés, des tarifs qu’ils peuvent espérer selon les filières qu’ils visent.

Donc ça, c’est une première formation que j’appelle l’initiation. Après, j’ai une seconde formation qui s’adresse à des personnes qui sont déjà installées, qui ont déjà cultivé, où je leur apprends de manière naturelle et artisanale à faire une gamme de produits dérivés. C’est assez complet, j’ai l’impression, cette formation. Ça permet de partir avec les bonnes bases et d’éviter toutes les galères.

Prenons le cas d’un cultivateur qui se lance dans le chanvre. Combien de temps lui faudra t-il avant de vivre de son exploitation ?

Ça dépend. il y a beaucoup de modèles différents. Là où on a les meilleurs retours, c’est avec les petits cultivateurs. Ce sont des cultivateurs qui font, par exemple, déjà du maraîchage et qui peinent à en vivre. Ils font le maraîchage, ils vont au marché tous les jours et puis à la fin du mois ils galèrent. Alors, ils rajoutent 100 plantes de chanvre. Ils font un peu de fleurs, un peu d’huile, un peu de tisane, un peu de résine et autres. Et puis tous les matins, quand ils vont au marché, au lieu de faire 150 euros, ils vont en faire 300. Et puis à la fin de l’année, ils auront gagné leur vie comme ils ne l’ont jamais gagné avant. Pour ce modèle-là, dès la première année, tu peux commencer à gagner de l’argent. Tu n’as fait quasiment aucun investissement et tu peux en vivre décemment.

Quelqu’un qui part sur un modèle comme j’avais à la ferme de Pigerolles dans la Creuse, là, c’est des années avant d’arriver à toucher un euro parce que tu investis énormément, tu n’as pas de main d’œuvre, tu ne vends pas cher parce que tu es sur des gros volumes. Et ça, c’est des modèles où tu vas mettre 5, 6, 7 ans avant d’arriver à en vivre.

Cultivez

OUTDOOR: PLANTES DE CANNABIS PHOTODÉPENDANTES VS AUTOFLEURISSANTES

Les plantes photodépendantes sont des plantes de cannabis dont la croissance dépend d’un cycle lumineux. Indoor par exemple, les plantes photodépendantes restent en phase végétative quand le cycle lumineux est de 18/6, puis fleurissent sous 12 heures d’obscurité et 12 heures de lumière.

Outdoor, les plantes photodépendantes végètent de mai à fin juillet avant de passer à la floraison. À ce moment-là, elles s’étirent et doublent ou triplent de taille, commencent à montrer des préfleurs, puis développent des têtes.

LES AVANTAGES DE LA CULTURE DE PLANTES PHOTODÉPENDANTES

À l’extérieur, les plantes photodépendantes peuvent donner naissance à de grandes plantes pendant l’été, permettant des récoltes abondantes. Comparées aux autofleurissantes, les photodépendantes nécessitent beaucoup plus de temps, d’efforts et d’entretien. Un cultivateur peut palisser une plante pho-

todépendantes pendant des mois, ce qui permet de modifier sa forme et sa structure pour obtenir la forme souhaitée. Les autofleurissantes ne peuvent pas être palissées plus de 4 semaines, car la floraison est déclenchée automatiquement, quel que soit le nombre d’heures de lumière. Les plantes photodépendantes peuvent être clonées pendant la phase végétative, ce qui permet de produire un réel clone génétique de la plante dont elle est issue.

Les clones peuvent être transformés en plantes mères, ce qui permet d’en obtenir davantage ultérieurement. Une plante mère peut être cultivée indoor sous un cycle lumineux 18/6 et, tant qu’elle n’est pas en floraison, elle peut être maintenue en vie pendant des années sans problème. Il existe une large gamme de plantes de cannabis photodépendantes disponibles à l’achat en ligne, en version régulière ou féminisée. La plupart des banques de semences vendent des plantes photodépendantes féminisées, ce qui évite de sexer les plantes et d’éliminer les mâles potentiels.

PLANTES DE CANNABIS AUTOFLEURISSANTES

Les plantes autofleurissantes sont des plantes de taille petite à moyenne qui contiennent un gène appelé Ruderalis. Elles sont donc identiques aux plantes photodépendantes. Cependant, leur cycle de vie est court, de la graine à la récolte, généralement de 10 à 12 semaines. Les plantes de cannabis autofleurissantes peuvent être cultivées indoor sous un cycle lumineux 18/6 ou 20/4, et donnent d’excellents résultats. Imaginez que vous recherchiez une plante de taille moyenne, discrète, nécessitant peu d’entretien et exceptionnellement résistante aux climats froids. Dans ce cas, les autofleurissantes sont vos meilleures candidates. Comparées à une grande photodépendante, les cultivateurs bénéficiant d’étés courts trouveront les autofleurissantes mieux adaptées.

LES AVANTAGES DE LA CULTURE DE VARIÉTÉS

AUTOFLEURISSANTES

Grâce à leur taille petite à moyenne, les variétés autofleurissantes peuvent être plantées dans de nombreux espaces extérieurs, du balcon, à la terrasse, en passant par une serre, un jardin ou un grand rebord de fenêtre ensoleillé. Les variétés autofleurissantes sont incroyablement variées et peuvent être cultivées dans un jardin ensoleillé à de nombreux endroits.

Les variétés autofleurissantes ne nécessitent que peu d’entretien et sont très faciles à cultiver. Elles conviennent parfaitement aux cultivateurs débutants ou à ceux qui ne peuvent pas s’occuper quotidiennement de leurs plantes de cannabis en raison d’un emploi du temps chargé.

Les variétés autofleurissantes sont idéales pour dissimuler vos cultures en plein air à la vue des voisins et des autorités. J’ai cultivé de nombreuses variétés autofleurissantes en Sea of Green dans mon jardin, sans qu’elles atteignent plus de 100 cm de haut.

Grâce à un délai aussi court entre la graine et la récolte, un cultivateur peut planter des variétés autofleurissantes toutes les 11 à 12 semaines, ce qui signifie que vous pouvez récolter des variétés autofleurissantes à la suite si les conditions sont favorables. Imaginez que vous sachiez que vos plantes photodépendantes n’ont jamais eu le temps d’atteindre leur pleine maturité en raison d’une météo capricieuse. Dans ce cas, vous ne pouvez pas vous tromper en plantant des autofleurissantes de mai à début août.

Contrairement aux plantes photodépendantes, les plantes de cannabis autofleurissantes ne permettent pas toujours une taille continue.

Cependant, les attacher et utiliser de grands pots donneront de bien meilleurs résultats. Évitez d’étêter les autofleurissantes, surtout à l’approche du 28e jour après la germination, car elles n’auront pas le temps de récupérer, ce qui donnera des plantes de petite taille.

3 CONSEILS IMPORTANTS À PRENDRE EN COMPTE

Conseil #1: Cultiver des plants de cannabis autofleurissantes et photodépendantes en parallèle est un excellent moyen de planifier plusieurs récoltes pendant l’été. Vous pouvez récolter vos autofleurissantes en juillet et août, puis préparer une autre grosse récolte vers la mi-septembre ou la fin septembre.

Conseil #2: Les cultivateurs d’Europe du Nord qui ne peuvent pas garantir un temps ensoleillé constant trouveront que les autofleurissantes sont les plantes de cannabis les plus résistantes. Rien n’est pire qu’une plante à photopériode qui n’a pas eu la chance de produire de grosses têtes à cause du climat. Renseignez-vous donc sur les autofleurissantes Indica à floraison rapide disponibles à l’achat.

Conseil #3: Si vous décidez de cultiver des plantes de cannabis photodépendantes, l’utilisation de graines féminisées garantira que chaque plante produira des femelles et uniquement des têtes. Les graines régulières peuvent produire des plants mâles qui doivent être supprimés, ce qui limite le nombre final de plantes et le rendement potentiel.

CONCLUSION

Les plantes photodépendantes demandent plus d’efforts que les plantes autofleurissantes. Cependant, les rendements sont nettement supérieurs. Cultiver des plantes autofleurissantes en Sea of Green est un moyen d’obtenir une récolte exceptionnelle rapidement.

Une grande plante de cannabis poussant en plein air.

Cultiver avec Sweet Seeds

Monster Maker de Sweet Seeds

UNE BOMBE DE RÉSINE AU POUVOIR D’AGRUMES

Pour ses 20 ans de présence sur le marché, Sweet Seeds® nous surprend une fois de plus avec une sélection de nouvelles variétés très intéressantes. Aujourd’hui, nous allons parler d’un polyhybride nouvelle génération qui promet de faire sensation auprès des amateurs d’extractions et de cannabis puissants. Découvrez la Monster Maker® (SWS117), une variété lancée début 2025 qui allie une production de résine élevée, de délicieux terpènes et un effet équilibré, aussi créatif que relaxant.

Le nom ne trompe pas: cette variété est un véritable monstre à tous points de vue. La Monster Maker® est une variété photodépendante, ce qui en fait une plante idéale pour les cultivateurs qui aiment palisser et façonner leurs plantes ou qui souhaitent conserver des plantes mères pour le clonage. En plus, c’est une véritable machine à résine, parfaite pour créer des concentrés au rendement excellent et aux saveurs alléchantes.

La structure du cultivar est compacte et bien ramifiée, avec un espacement internodal court qui permet d’optimiser le rendement des espaces de culture exigus. Les têtes sont lourdes, denses et recouvertes d’une résine collante qui

Cultivée indoor avec style

J’ai récemment eu l’occasion de tester la Monster Maker® indoor sous éclairage LED, avec un substrat de coco et un programme d’engrais minéraux solides, enrichi en oligoéléments et enzymes pour stimuler la vitalité racinaire. Comme on peut s’y attendre d’une variété avec de la Chimera #3 et de la Permanent Marker dans son mélange génétique, les plantes se sont développées rapidement et avec une vigueur exceptionnelle.

s’accumule tôt durant la floraison et ne cesse de s’épaissir. Cette variété ne présente aucun problème de sensibilité aux nutriments et réagit bien au LST et à l’étêtage. De plus, cette variété ne s’étire pas trop entre la croissance végétative et la floraison, ce qui la rend idéale pour les cultivateurs travaillant dans des espaces verticaux restreints. Dès la huitième semaine du 12 décembre, les plantes ont envoyé des signaux indiquant qu’elles étaient prêtes à être récoltées, et dès la neuvième semaine, elles ont atteint leur pleine maturité avec des têtes gon-

flées qui semblaient trempées dans du sucre. Avec des taux de THC pouvant atteindre 30 %, il est crucial de surveiller attentivement les trichomes vers la fin, car il ne faut pas manquer la période idéale de récolte, surtout si vous recherchez un effet plus équilibré plutôt qu’un effet irrésistible. C’est encore plus important si vous comptez utiliser la récolte, ou une partie de celle-ci, pour des extractions, car il est important d’avoir des terpènes aussi frais et intacts que possible.

Le voyage des saveurs: du cyprès aux agrumes et au-delà

Et maintenant, le meilleur moment: la dégustation. La Monster Maker® ne se contente pas d’offrir de la puissance, elle offre aussi un voyage aromatique qui débute par des notes fraîches de cyprès et d’agrumes, puis évolue vers un mélange plus profond de Diesel et de nuances terreuses. Cette complexité provient directement de son patrimoine génétique d’élite: la Chimera #3 apporte les notes gazeuses et terreuses, tandis que la Permanent Marker apporte un cocktail d’agrumes frais et sucrés, avec en arrière-plan, la fameuse onctuosité façon Biscotti.

En bouche, c’est un véritable régal, avec des notes de fraise et de citron en attaque, suivies de mandarine et de fruits rouges qui transforment chaque bouffée en une expérience gustative complète. La vaporisation de cette variété fait ressortir les notes vives d’agrumes, tandis qu’un joint offre une finale plus riche et terreuse.

L’effet est exactement ce que l’on attend d’un hybride moderne: il commence par un regain de créativité et d’énergie mentale, parfait pour le brainstorming, le dessin ou simplement pour vibrer au rythme de la musique. Après un moment, une douce vague de détente vous envahit, vous permettant de vous concentrer sans vous empêcher de réfléchir clairement. Idéal en

fin d’après-midi et en soirée, pour se détendre sans s’endormir.

Le paradis de l’extraction: le rêve des artistes du concentré

L’une des caractéristiques les plus remarquables de la Monster Maker® est sa production de résine exceptionnelle qui en fait une candidate de choix pour tous les types d’extractions, du tamisage à sec au bubble hash en passant par le rosin sans solvant. Les têtes sont entièrement recouvertes de trichomes dès la fin de la floraison, avec une couche épaisse et collante qui s’étend jusqu’aux feuilles, rendant la matière première presque aussi puissante que la fleur elle-même.

Que vous pressiez du rosin frais ou que vous prépariez du BHO riche en terpènes, les résultats sont impressionnants, tant en quantité qu’en qualité. Le profil terpénique est mis en valeur sous forme de concentré, notamment les notes sucrées d’agrumes, de baies sauvages et de Diesel, qui se traduisent magnifiquement en dabs savoureux. Grâce à leur forte teneur en THC, les extractions de Monster Maker® sont non seulement délicieuses, mais aussi intenses et claires. Si vous aimez créer des concentrés artisanaux avec une expression maximale de terpènes et de cannabinoïdes, cette variété est plus que digne de son nom.

En conclusion: digne de son nom

La Monster Maker® fait honneur à son nom dans tous les domaines: saveur, production de résine, puissance et facilité de culture. Que vous soyez un cultivateur amateur en quête de nouveauté ou un collectionneur à la recherche de la prochaine grande nouveauté, la Monster Maker® est une variété photodépendante de haut calibre qui ne vous décevra pas.

Techniques de culture

CHOISIR SES ENGRAIS : LIQUIDES VS. SOLUBLES

Choisir le bon engrais est essentiel pour la culture du cannabis, car cela influence directement le rendement, la qualité et la santé globale des plantes. Parmi les options disponibles, les engrais liquides et les engrais secs solubles sont deux choix populaires. Chacun présente des avantages et des inconvénients. Comprendre ces différences permet aux cultivateurs de faire un choix éclairé, adapté à leurs besoins spécifiques.

Engrais liquides : praticité et constance

Les engrais liquides offrent de nombreux avantages qui en font un choix privilégié pour de nombreux cultivateurs. Le principal atout est la facilité d’utilisation. Prémélangés et prêts à l’emploi, ils ne nécessitent qu’une simple dilution avant l’application. Cette simplicité permet un gain de temps considérable, car elle évite les manipulations fastidieuses des poudres sèches. La constance est un autre avantage majeur. Les engrais liquides sont homogènes, garantissant une répartition uniforme des nutriments. Cela favorise une croissance plus prévisible et plus régulière des plantes. De plus, ils sont plus facilement absorbés par les plantes, ce qui augmente leur efficacité. Leur meilleure solubilité permet une absorption rapide via les racines ou les feuilles.

Engrais secs solubles : rentabilité et flexibilité

Les engrais secs solubles ont gagné en popularité ces dernières années, notamment en raison de leur rentabilité (souvent perçue). Moins chers à l’achat et plus économiques à transporter grâce à leur forme concentrée, ils nécessitent également moins d’espace de stockage, ce qui est idéal pour les cultivateurs disposant de peu de place.

Un autre avantage est leur durée de conservation, qui peut être très longue s’ils sont bien stockés. Cela permet de constituer des réserves sur le long terme. De plus, ces engrais offrent une grande flexibilité : il est possible de créer des mélanges nutritifs sur mesure en fonction des besoins spécifiques des plantes, en dosant séparément les différents éléments.

Cependant, leur utilisation peut s’avérer plus complexe. Ils demandent plus de temps et d’équipement pour être préparés, car ils doivent être dissous dans l’eau avant application. Ce processus peut être chronophage et nécessite souvent des outils comme des mélangeurs ou des cuves de stockage. Un mélange incomplet peut entraîner une répartition inégale des nutriments, et donc une croissance irrégulière. Par exemple, prélever une cuillère dans un mélange

Cependant, ils présentent aussi quelques inconvénients. Leur prix d’achat est généralement un peu plus élevé que celui des engrais solubles. De plus, ils nécessitent davantage d’espace de stockage et engendrent des frais de transport plus élevés en raison de leur poids et de leur volume. Malgré cela, leur efficacité à long terme et leur simplicité d’utilisation compensent souvent ces aspects. Très peu d’équipement supplémentaire est nécessaire.

non homogène peut mener à des écarts importants. Il faut aussi prendre en compte le risque d’agglomération ou de formation de grumeaux, ce qui complique leur dissolution et peut entraîner des dépôts dans les cuves. Cela peut bloquer les systèmes d’irrigation et perturber la distribution de l’eau et des nutriments. Pour éviter ces problèmes, il est essentiel d’utiliser des engrais solubles de haute qualité et de suivre scrupuleusement les procédures de mélange.

CARACTÉRISTIQUES

Facilité d’utilisation

Absorption

Personnalisation

Coût initial

ENGRAIS LIQUIDES

Très élevée – prêt à l’emploi

Rapide et uniforme

Limitée

ENGRAIS SECS SOLUBLES

Demande une préparation

Nécessite une dissolution minutieuse

Élevée – vous créez vos propres mélanges

Légèrement plus élevé Moins cher à l’achat

Stockage et transport Plus encombrant et plus lourd Compact et facile à stocker

Durée de conservation

Moins stable dans le temps

Longue si bien stocké

Risque d’erreur de dose Rare – mélange homogène Plus élevé si mal mélangé

Idéal pour…

Faire le bon choix

Ceux qui veulent simplicité et fiabilité Ceux qui cherchent économies et contrôle

Le choix entre un engrais liquide et un engrais sec soluble dépend des besoins et des contraintes spécifiques du cultivateur. Les engrais liquides offrent une grande simplicité, une régularité d’application et réduisent les risques d’erreurs, ce qui en fait un excellent choix pour ceux qui recherchent des résultats fiables et un usage sans tracas. À l’inverse, les engrais secs solubles sont plus économiques à l’achat et permettent une personnalisation poussée, ce qui séduira les cultivateurs ayant un budget limité ou des exigences nutritionnelles précises. En définitive, ce choix dépendra de plusieurs

facteurs : disponibilité de main-d’œuvre, espace de stockage et budget. En évaluant soigneusement ces paramètres et en pesant les avantages et les inconvénients de chaque option, les cultivateurs pourront prendre une décision éclairée pour favoriser la santé et la productivité de leurs cultures de cannabis.

Conseil d’expert : Si vous débutez ou que vous préférez une approche simple, optez pour les engrais liquides. Si vous aimez expérimenter et que vous avez du temps à consacrer à la gestion du processus, les solubles vous offriront plus de liberté.

Banque de semences

ZEREALZ MILK D’ADVANCED SEEDS

C’est une plante plutôt petite, bien que très ramifiée et avec un espacement internodal court dû à sa tendance indica (environ 70 %). Sa structure très résistante produit des têtes de haute qualité, au profil terpénique exceptionnel, très compactes et avec une grande quantité de trichomes par centimètre carré. Sous ses nuances sucrées et crémeuses rappelant la vanille, avec des touches d’agrumes et de fruits tropicaux, se cache une forte teneur en THC (28 %) et des niveaux moyens de CBD, ce qui se traduit par un effet cérébral et physique intense et durable. Cette variété est prête à être récoltée entre 67 et 70 jours indoor et mi-septembre outdoor. L’effet de cette variété est très intense grâce à sa tendance indica (70/30), produisant un effet cérébral intense et rapide.

GERMINATION

Les graines de Zerealz Milk sont très homogènes à première vue, ce qui en fait une bonne candidate pour la culture SOG grâce à l’uniformité attendue de leur croissance.

La germination a comme d’habitude eu lieu dans une boîte de Petri. 24 heures après la germination, les trois graines qui nous ont été envoyées se sont ouvertes. Après 72 heures, les plantes ont montré une vitalité remarquable, se frayant un chemin à travers le substrat, cette fois-ci composé d’un mélange de composés organiques à base de guano, d’epsomite, de phosphorite, de bokashi et de cendre, mélangé à un peu de substrat organique pour favoriser une bonne croissance et la texture souhaitée pour nos plantes de cannabis.

CROISSANCE

Nous avons commencé l’arrosage avec un stimulant racinaire bio dissous dans l’eau, à raison d’environ 250 ml par pot de 7 litres.

Après la première semaine, les cotylédons mesuraient environ 4 centimètres de long et présentaient quelques feuilles perçant le substrat, comme d’habitude, signe de la bonne santé de ce matériel génétique. La semaine suivante, nous avons remplacé la solution d’enracinement par de l’eau et de l’engrais organique (1 ml d’engrais pour 2 litres d’eau), créant ainsi une solution facilement assimilable contenant tous les nutriments, acides aminés et enzymes nécessaires à la croissance de la plante, son système racinaire étant encore en développement. Enfin, une fois les racines mieux développées, nous avons augmenté le dosage à 350 ml de solution par plante et rapproché la plante de la LED d’environ 50 centimètres pour stimuler la Zerealz Milk et assurer une croissance continue. Il ne reste plus que quelques semaines de croissance, ce qui indique que la prochaine étape consiste à modifier le cycle lumineux de 18 à 12 heures de lumière constante.

FLORAISON

Au cours des semaines suivantes, les plantes sont soumises à un cycle lumineux de 12 heures et la distance des LED est ajustée, ce qui laisse place aux premiers signes de préfloraison. L’apparition des premiers signes de la phase de préfloraison, suivie d’une prolifération massive de pistils, révèle certaines nuances terpéniques que cette plante de cannabis nous offrira à l’avenir. Un autre point important à souligner, bien qu’il s’agisse d’un stade précoce de maturation, est la quantité de trichomes produits, fins, très clairs et collants.

Les paramètres de culture évoluent également avec la plante, augmentant les doses de phosphore et de potassium pour favoriser une floraison optimale et augmenter la masse des têtes. Cette augmentation représente 10 % de la dose initiale, car les fleurs commencent à montrer de légers signes de carences en certains éléments. Les têtes de cette variété deviennent progressivement beaucoup plus dures, bien qu’elles ne soient pas extrêmement grandes.

Au cours des deux dernières semaines, nous avons procédé à un rinçage intensif des racines, essentiel pour éliminer l’excès de sel ou les

accumulations d’engrais et autres composés susceptibles de former des dépôts dans le substrat. Le rinçage est très bénéfique pour la plante. Lors de cette phase finale, les pistils commencent à s’oxyder et prennent une teinte ocre. Les nuances ont complètement changé, avec de fortes notes de lait et de baies qui sont désormais perceptibles. Enfin, il convient de souligner la robustesse de ces têtes: malgré leur taille moyenne, elles sont très dures et brillantes.

RÉCOLTE

Comme prévu, cette variété a répondu à nos attentes: une pleine floraison en environ 63 jours, produisant des têtes denses, collantes et couvertes de trichomes, prêtes à être récoltées. Cette variété présente des têtes très denses et couvertes de trichomes, avec des notes de fruits. La récolte a été facile grâce à la compacité des plantes et de leurs têtes, avec un rendement moyen d’environ 30 g par plante une fois sèche.

Pour le séchage, nous avons utilisé un filet en plastique pour placer nos têtes à la verticale. Après deux semaines de séchage, une légère

décoloration et une réduction de taille sont observées en raison de l’évaporation de l’eau. Enfin, une fois les fleurs à leur point de séchage optimal, nous les avons placées dans des bocaux hermétiques afin que leurs nuances se fixent et que toutes leurs propriétés organoleptiques se développent. On y retrouve des notes de fruits des bois, une forte odeur lactique et une légère acidité en arrière-plan.

Cultivez

QUELLE EST LA QUANTITÉ

IDÉALE À CULTIVER POUR ÊTRE

AUTO-SUFFISANT? Un petite tente de culture suffira

En tant que consommateur de cannabis, vous ne pouvez pas simplement vous rendre au supermarché le plus proche, alors que personne ne vous dit rien si vous remplissez votre caddie de boissons alcoolisées. Vous devez chercher auprès de vos amis ou vous rendre chez un dealer. Les amis et les dealers ne peuvent vous donner que ce qu’ils peuvent se procurer par eux-mêmes. Parfois, c’est du cannabis contaminée, qui peut contenir des pesticides, ou même pas de la marijuana, mais de n’importe quelle autre substance disponible. Avec une consommation croissante, cette habitude secrète est souvent coûteuse et tout le monde ne peut pas se le permettre.

En revanche, si vous installez une tente de culture et cultivez vos variétés préférées, vous n’aurez plus qu’à attendre la récolte et la stocker soigneusement. Vous avez beaucoup d’amis? C’est exactement pour cela que même vos “amis” ne devraient pas être au courant si vous ne cultivez que quelques grammes. Dans ce cas, une tente de culture suffira. Sachez simplement que la vente ou le trafic sont des délits plus graves que la culture à domicile et la possession de cannabis, ce qui devrait suffire à vous dissuader de cultiver illégalement à plus grande échelle. En cas de problème, si vous cultivez pour vous-même ou, au maximum, avec un ami proche, vous ne serez pas en danger. Mais assurez-vous que cet ami ne garde pas chez lui de balance numérique, de sacs scellés, de billets de banque ou d’autres objets typiques du dealer. Il vaut même mieux ne garder dans l’appartement que les quantités de beuh à consommer.

Et même dans ce cas, si cette quantité est assez importante, il est logique de cultiver le moins possible, car pour intenter des poursuites, il suffit de supposer que vous ayez récolté une quantité

X et donc que vous la possédez et ne l’utilisez pas exclusivement pour vos propres besoins. Même si aucune plante n’est cultivée, votre maison ne doit pas ressembler à un endroit où une grande récolte a eu lieu, car les insinuations suffisent pour qu’un jugement définitif soit rendu par un tribunal compétent. Ainsi, une tente de culture de 80x80 cm est mieux qu’une de 120x120 cm. Les lampes HPS de 250 W sont meilleures que les lampes de 600 W. Utilisez des contrôleurs simples et aucune autre technologie inutile pour paraître moins professionnel. Quatre plantes sur un espace de culture de 80 x 80 cm peuvent être facilement arrosées à la main. De même, la culture en terre plutôt qu’avec de la laine de roche ou en aéroponie suscitera moins de suspicion. Faites peu et simple. Par exemple, comme les clones ne sont pas faciles à trouver, les bons producteurs étant généralement hors de portée, vous devriez éviter d’en stocker. Il est préférable d’acheter quelques graines de bonnes variétés. Les variétés les plus chères ne sont pas nécessairement les meilleures. Après quelques années de stockage, leur pouvoir germinatif est épuisé, c’est pourquoi vous ne devez pas non plus stocker trop de graines.

Le moyen le plus sûr est de cultiver dans un terreau non fertilisé deux fois plus de graines que ce dont vous aurez besoin à terme. Toutes les graines ne germeront pas et toutes les plantes ne se développeront pas bien. De plus, avec les variétés classiques, les plantes mâles et hermaphrodites doivent encore être triées, c’est pourquoi il faut planter jusqu’à quatre fois plus de graines. Selon la variété et la taille des plantes souhaitée, il faut compter entre trois et six mois entre le semis et la récolte. Certaines variétés poussent très lentement, produisent peu, mais développent un effet Haze très particulier.

On estime qu’un espace de 80 x 80 cm produit deux à trois récoltes par an, chacune donnant entre 100 et 300 grammes. À cette fréquence, votre tente de culture peut être utilisée non seulement pour faire pousser des graines, mais aussi pour suspendre les plantes récoltées et les laisser sécher doucement, en deux semaines avec une ventilation lente, sans qu’aucune odeur “traîtresse” ne se dégage.

Si vous n’avez pas besoin de 5 grammes par jour et que vous ne fumez que tout seul, vous pourrez répondre à vos propres besoins avec un espace réduit et peu de récoltes par an. En revanche, si vous invitez vos amis, consommez un peu plus ou ne souhaitez obtenir qu’une seule récolte par an, vous aurez bien sûr besoin d’un espace de culture légèrement plus grand.

Si les graines sont cultivées dans une tente de culture, il faut soit deux sources lumineuses différentes, soit réduire l’intensité lumineuse. Cependant, cela dépend aussi du spectre lumineux. Avec une lampe HPS, la lampe peut simplement être remplacée. Avec un ballast électronique

peut donc pas s’appliquer à toutes les situations. Par conséquent, pour plus de sécurité, effectuez d’abord un petit test de germination avec du chanvre industriel et surveillez le tout pendant quatre semaines. Normalement, le chanvre industriel pousse de manière très différente du cannabis, c’est pourquoi il ne vaut pas la peine de l’observer plus de quatre semaines.

Avec les lampes HPS, vous pouvez calculer un minimum de 200 W par m² pour la croissance végétative et 350 W minimum par m² pour la floraison. Selon le réflecteur, il faut également tenir compte de la distance par rapport aux plantes. Si vous avez de bonnes LED, vous pouvez économiser un tiers de la puissance par m². Ne choisissez pas de minuteries bon marché pour faire fonctionner des appareils qui consomment beaucoup d’électricité, car elles tomberont en panne très rapidement et le système d’éclairage restera allumé. Si vous ne le savez pas et que vous n’avez besoin que de 12 heures de lumière, votre récolte sera ruinée de manière irrémédiable et, en plus, vous devrez assumer des frais net-

moderne, l’intensité lumineuse peut être considérablement réduite. Néanmoins, il faut garder une certaine distance avec les semis qui sont particulièrement sensibles, afin que la lumière ne soit pas trop forte.

Pour la période de préfloraison, une lumière bleue d’environ 6500 kelvins est bonne. Pendant la floraison, une lumière rouge d’environ 2700 kelvins est meilleure. Avec certaines lampes ou LED, des spectres lumineux légèrement différents peuvent également conduire à de bons résultats. Année après année, il faut faire des tests et acquérir sa propre expérience. Les jeunes plantes sont de toute façon plus sensibles à une forte lumière que lorsqu’elles sont en floraison. Même les puissantes LED peuvent briller si fort qu’ au début, il faut garder une distance de plus de 30 cm. Le choix de la distance ne

tement plus élevés. Quand les graines ont germé et se sont développées en plantules dans un pot de 0,25 litre, il faut les rempoter. Mettez-les dans un pot de quatre litres et utilisez un terreau fertilisé. Pour les variétés sensibles, n’utilisez pas trop

Lampes HPS pour chambres froides.
Lampes LED pour chambres chaudes.
Filtres à charbon actif et ventilation indispensables.

d’engrais. Si vous avez déjà de l’engrais dans le sol, vous ne devez pas en ajouter ou très peu pendant les trois premières semaines. Si vous cultivez en pleine terre, utilisez des engrais pour ajuster la valeur du pH à un niveau optimal. Cependant, avec une bonne irrigation initiale, vous pouvez utiliser des engrais sans avoir à ajuster la valeur du pH. Pour la culture en pleine terre, une valeur de pH de 6 à 6.5 est parfaite. Si vous ne mettez que quatre plantes dans une tente de 80x80 cm, il faudra les rempoter une deuxième fois quelques jours avant le début de la floraison (un pot d’environ 7,5 litres).

Si vous cultivez des variétés autofleurissantes, il est préférable de mettre les plantes directement dans des pots d’1 litre puis de les rempoter dans des pots de 7,5 litres, car elles fleuriront toutes seules à partir de la troisième semaine, même avec 18 heures de lumière par jour. Sinon, choisissez 18 heures de lumière et 6 heures d’obscurité pour la préfloraison, et 12 heures de lumière et 12 heures d’obscurité totale et ininterrompue pour la phase cruciale de floraison.

Il est toujours très important que les plantes aient de l’air et de l’eau dans le sol. Ne les laissez pas sécher, mais ne les inondez pas non plus. Dans une pièce sèche et chaude, utilisez de la terre sans ou avec une petite quantité de perlite. Dans des conditions froides et humides, il faut en utiliser une plus grande quantité. Vous pouvez toujours soulever le pot. S’il est lourd, ne l’arrosez pas. Ne le faites que lorsqu’il devient plus léger. Arrosez le pot de manière à ce que la plante ne reste pas longtemps mouillée. Le pot ne doit jamais rester dans une flaque après l’arrosage, c’est pourquoi il doit être maintenu surélevé d’au moins quelques cm au-dessus du sol dans la tente de culture.

Les puissantes sativas poussent de 15 cm à plus d’un mètre de haut et ont généralement besoin de pots plus grands et de plus d’espace. Les indicas poussent de manière plus compacte et il existe de très petites plantes qui restent entre 30 et 50 cm après le début de la floraison. Avec des plantes bien denses, ces 50 cm suffisent pour obtenir un rendement optimal. De toute façon, la lumière ne parvient pas au sol à travers un feuillage épais, plus de hauteur ne peut donc pas augmenter le rendement. Si le feuillage supérieur ombrage tellement les

feuilles inférieures qu’elles pâlissent et se fanent, elles peuvent être coupées avec les pousses latérales trop faibles. L’air circulera mieux et les parasites et les maladies auront plus de mal à se développer sur des plantes saines dans une salle de culture propre. Pour prévenir les maladies et les parasites, n’apportez aucune plante ou matière végétale de l’extérieur et faites très attention aux valeurs climatiques appropriées. Il existe toujours des moyens de lutter contre les maladies et les parasites sans utiliser de produits chimiques lourds. Il est conseillé de nettoyer soigneusement la pièce après une infestation et de la laisser vide pendant quelques semaines. Il est toutefois préférable qu’aucune infestation ne se produise dès le départ.

Les plantes ne poussent pas avec seulement une tente, de la terre et de l’engrais. Elles ont aussi absolument besoin d’air frais. Dans la tente de culture, un ventilateur d’extraction d’air avec filtre à charbon actif est nécessaire pour garantir que l’air odorant soit évacué vers l’extérieur via un tuyau Aluflex. Avant de commander une tente de culture, vous devez réfléchir à la manière dont ce tuyau d’air peut être acheminé vers l’extérieur de la tente. Après tout, personne ne doit pouvoir voir ou entendre quoi que ce soit, c’est pourquoi le ventilateur doit fonctionner très silencieusement et ne pas être monté au plafond ou au mur, ces éléments structurels étant des conducteurs de bruit. Dans ce cas, vous devrez placer des tampons en caoutchouc épais entre le plafond et le ventilateur ou simplement le suspendre. Il est préférable de placer la tente de culture dans une cave avec une petite lucarne ou dans une pièce avec une fenêtre étroite couverte par des arbres à l’extérieur. La fenêtre doit être ouverte

en biais, l’espace interstice bouché avec des matériaux non putrescibles comme de la laine de chanvre et le tuyau d’air serré dans le haut. Il ne doit pas être visible de l’extérieur, c’est pourquoi les stores doivent être baissés mais pas jusqu’au sol.

On peut aussi faire une ouverture dans le mur d’une pièce à l’autre pour que l’air puisse mieux se disperser. Dans tous les cas, l’air vicié ne doit pas circuler dans l’espace de vie, mais être évacué hors de la pièce. En raison de l’odeur, un peu d’air

doit être expulsé en permanence de la tente de culture afin qu’il y ait toujours une petite pression négative pour empêcher l’air vicié de refluer. Les neutraliseurs d’odeurs ONA peuvent être placés dans une antichambre ou un couloir. Après tout, il est contre-productif que l’odeur atteigne le couloir alors que des amis et amis d’amis non invités vous rendent visite. Pour éviter que le ventilateur ne ventile trop ou pas assez, il doit être relié à une unité de commande et fonctionner à une vitesse plus élevée quand la température augmente ou que l’humidité relative est trop élevée. Les unités de commande appropriées sont des réducteurs de vitesse ou des transformateurs de régulation. Cependant, si l’air est trop sec, un humidificateur à ultrasons avec un réservoir de quatre litres dans la tente de culture peut être très efficace.

Si la pièce est trop petite et qu’il y a peu de ventilation, l’humidificateur à ultrasons et le réservoir peuvent être suspendus en hauteur dans la tente de culture et humidifier efficacement l’air pendant un ou deux jours. Bien entendu, le réservoir ne doit être rempli que d’eau décalcifiée (par exemple, de l’eau de pluie ou de l’eau à osmose inversée). Les températures appropriées dans la tente de culture sont d’environ 24-26° Celsius pendant la journée et d’environ 18° Celsius la nuit. Avec certaines lampes LED, deux à quatre degrés de plus qu’avec les lampes HPS suffisent. L’humidité relative doit être d’un bon 60 % avant la floraison et d’un peu moins de 60 % pendant la floraison pour que les plantes deviennent plus juteuses. Pour les petits semis ou les boutures, une humidité relative d’environ 70 à 80 % est préférable.

L’espace de culture doit être plus grand que la surface au sol mesurée par la tente, car l’engrais, les pots, la terre ou d’autres choses doivent y être rangés quelque part. Il est judicieux de disposer d’au moins quelques mètres carrés de plus lors de l’installation d’une tente. Si tout est placé dans une grande pièce et ne doit pas attirer l’attention, il suffit de brancher un rail à rideaux au plafond et d’y fixer un rideau adapté. Ce rideau peut être taillé sur mesure ou acheté dans le commerce. Si les rideaux sont trop longs, vous pouvez les replier avec des épingles de sûreté pour les suspendre à deux centimètres du sol. La pièce peut être utilisée sans que vous ayez à surveiller la tente de culture en permanence.

Voilà pour le guide rapide de la culture en autosubsistance. Quels sont les coûts à prévoir si tout est acheté neuf ? Tout d’abord, on peut raisonnablement supposer qu’à un moment donné, il ne sera plus possible d’économiser de l’argent sans gâcher le reste. Si vous utilisez le même spectre lumineux avant et après le début de la floraison, les résultats seront médiocres. Si vous éclairez les semis avec la même puissance pour la floraison, vous aurez des frais supplémentaires. Si vous économisez sur la technologie, vous subirez plus vite des pertes ou d’autres problèmes. Certains

cultivateurs installent des systèmes d’éclairage qui coûtent des centaines d’euros et utilisent du terreau de tourbe bon marché ou des graines “données”. L’important est que tout se passe bien. Même avec une tente de 80 x 80 cm, vous devez vous attendre à investir plus de 400 euros. Outre la tente, la ventilation et l’éclairage, il faut également des pots, de la terre, de l’engrais, des graines et quelques petites autres choses. 300 euros peuvent faire l’affaire, mais le coût sera toujours nettement plus élevé que ce que coûte la tente de culture seule.

Important: un bon sol sans pointes de racines

Il est plus judicieux d’acheter une technologie que vous avez l’intention d’utiliser à long terme et qui devra durer longtemps. Si vous n’êtes pas sûr de cultiver du cannabis sur une longue période, prenez un ballast HPS et choisissez deux sources lumineuses. Pour les salles de culture fraîches ou humides, il faut penser à réutiliser la chaleur résiduelle, vous n’aurez alors pas besoin d’autres sources de chauffage. Sinon, de bonnes lampes LED consomment moins d’électricité. Il existe même des modèles de lampes avec des étapes différentes pour les phases végétative et de floraison.

Un luminaire LED de première qualité et bon marché qui éclaire une surface d’un demi-mètre carré peut coûter plus de 500 euros. Si vous avez un budget serré et que vous devez vous rabattre sur des LED bon marché, il est préférable de choisir un bon luminaire HPS avec ballast électronique. Bien sûr, vous n’aurez pas à payer les 1000 euros par mètre carré que coûtent les LED les plus efficaces, mais cette technologie a son prix si elle est destinée à l’éclairage de plantes.

Dans la plupart des régions, il existe toujours une option fonctionnelle bon marché et une meilleure option plus coûteuse. Mais les options coûteuses peuvent aussi être les pires. En conclusion, les cultivateurs qui visent l’autosuffisance ne doivent pas se contenter de se renseigner auprès des fabricants avant de faire un achat. Si votre première récolte peut donner 200 grammes de très bonne marijuana, alors au moins, vous fumerez la variété souhaitée sans aucun stimulateur de croissance ni pesticide.

Quand la plante a vraiment “décollé”.

Mise en place d’un ballast HPS pour éviter les déclenchements intempestifs.
Faut-il commander ses graines en ligne?
Ceci est destiné à toute une famille de fumeurs de cannabis.
En phase de croissance.
Déjà visiblement en fleur, mais pas encore tout à fait mûre.
humides.

sudestfam@protonmail.com

LE PARADIS DE LA GANJA (1ÈRE PARTIE) Le long voyage du cannabis légal en Thaïlande

Un véritable paradis terrestre pour les fumeurs de cannabis, fait de paysages spectaculaires, de plages de sable blanc et de couchers de soleil fantastiques, alternant avec de petites chaînes de montagnes couverte d’une jungle dense, un climat tropical et des températures agréables presque toute l’année. Ce pays regorge de fruits exotiques et de marijuana. Aujourd’hui, ce paradis de la marijuana existe et il a un nom, une localisation précise et facilement accessible: la Thaïlande. Ce pays d’Asie du Sud-Est est une destination touristique très prisée. Mais depuis la dépénalisation complète du cannabis, qui a aussi légalisé son usage récréatif, la Thaïlande s’est transformée, pour les fumeurs et les amateurs de cannabis du monde entier, en ce que Alice prenait pour le Pays des Merveilles.

Histoire

Avant de prendre ce tournant, la Thaïlande était, il y a quelques années encore, l’un des pays les plus dangereux au monde pour la possession de cannabis. En effet, la loi prévoyait des peines allant jusqu’à 15 ans de prison, purgées dans des conditions inhumaines dans les tristement célèbres prisons thaïlandaises. Le cannabis fait partie de l’histoire de la Thaïlande depuis près d’un millénaire. Les premières traces de son utilisation remontent au royaume de Sukhothai, un ancien État monarchique fondé en 1238 après J.-C. Le cannabis était largement répandu parmi la population locale, notamment à des fins thérapeutiques. La pharmacopée de l’époque comprenait d’ailleurs de nombreux médicaments à base de cannabis. Son usage ne se limitait pas à la médecine, il était également utilisé comme aliment et jouait un rôle important dans les rites religieux.

L’importance culturelle du cannabis s’est consolidée sous le règne du roi Narai, dit Narai le Grand. Ce dernier était un fervent défenseur du cannabis et de son utilisation médicinale. L’acceptation du cannabis a connu un premier revers sous le règne du roi Rama VI. Sous l’influence des États-Unis, le monarque a adopté une politique répressive qui n’a eu en réalité aucun effet. En 1934, le Parlement thaïlandais a adopté la première loi sur le cannabis, criminalisant la possession, la culture et le commerce de la plante et de ses parties. Les sanctions pour usage et possession restaient toutefois relativement légères. Bien que la prohibition se soit intensifiée, entraînant des milliers

Plante Thai Mango, avec ses longues feuilles typiques (Crédit : seedfinder.eu).

d’arrestations chaque année et des tentatives de répression de sa consommation par tous les moyens, la marijuana a continué de faire partie du quotidien des Thaïlandais. Parallèlement, la culture clandestine et les marchés illégaux ont connu une expansion fulgurante, notamment dans les régions du nord-est de la Thaïlande. À partir des années 1970, la marijuana thaïlandaise a commencé à se répandre en Occident. De nombreux soldats américains stationnés en Thaïlande pendant la guerre du Vietnam ont d’ailleurs consommé abondamment de l’herbe locale et certains ont lancé des opérations d’exportation clandestines. Le trafic de marijuana a continué après la fin de la guerre; nombre de ces opérations étaient désormais orchestrées par des barons de la drogue locaux, des vétérans de guerre et des surfeurs hippies amoureux des plages thaïlandaises.

Dans les années 1990, les exportations ont connu une baisse drastique pour diverses raisons, notamment une baisse de la demande en Europe et aux États-Unis. Le durcissement de la prohibition en Asie du Sud-Est, ainsi que les politiques adoptées par le gouvernement thaïlandais, encourageant la population impliquée dans le trafic de marijuana à remplacer les cultures illégales par des produits légaux, ont également joué un rôle majeur.

Un tournant décisif

Un tournant majeur a eu lieu en 2019, quand le gouvernement thaïlandais a promulgué une loi légalisant le cannabis à des fins médicales, assortie d’une amnistie pour les personnes reconnues coupables de possession de cannabis. Des milliers de condamnés ont déposé une demande d’amnistie. Cet épisode a mis en lumière l’ampleur de la consommation illégale de cannabis en Thaïlande et la persistance de la population à en consommer malgré des lois draconiennes. Grâce à cette nouvelle loi, les entreprises agricoles et pharmaceutiques ont pu produire du cannabis à des fins thérapeutiques, après avoir obtenu des licences spécifiques pour la culture et la vente. Les patients ont pu accéder facilement aux traitements à base de cannabis sur ordonnance d’un médecin agréé. La légalisation du cannabis médical a permis de surmonter la stigmatisation dont ils souffraient depuis des années, ouvrant la voie à une légalisation plus complète, entrée en vigueur le 9 juin 2022.

La plante de cannabis et toutes ses parties ont été retirées de la liste des stupéfiants, rendant ainsi sa culture, sa possession et sa consommation non punissables. La légalisation a fortement stimulé l’économie du pays, en particulier pour les classes les plus pauvres des zones rurales. Il en a résulté la naissance de milliers d’entreprises et de boutiques dédiées à la production et à la vente de cannabis, attirant de nombreux investisseurs étrangers et créant un marché devenu quasi sauvage en raison de l’absence de véritable réglementation. Après une brève période de crainte d’un retour à l’illégalité, le ministère de la Santé a présenté en septembre dernier un projet de loi visant à réglementer la culture, la vente et la consommation de cannabis, sans criminaliser explicitement son usage récréatif, mais en imposant des règles et des contrôles beaucoup plus stricts.

Les variétés locales thaïlandaises

Les variétés natives sont des variétés de cannabis originaires d’une zone géographique

spécifique. Ces variétés natives 100 % pures ont évolué et se sont adaptées au climat et à l’environnement local au fil des ans. Les variétés natives de cannabis sont à la base de nombreuses variétés de cannabis modernes. Dès les années 1960, de nombreux jeunes voyageurs, empruntant la route des hippies, ont visité des pays où le cannabis poussait spontanément ou faisait partie intégrante de la culture locale, notamment la Thaïlande.

À leur retour, certains d’entre eux ont rapporté des graines de cannabis indigènes et ont commencé à les cultiver et à les croiser pour obtenir des plantes plus puissantes et, surtout, plus adaptées à la culture dans des conditions différentes de celles d’origine, par exemple sous différentes latitudes ou en serre et indoor.

Il existe de nombreuses variétés thaïlandaises locales provenant de différentes régions du pays, la plupart originaires des hauts plateaux du nord et notamment de la région d’Isan, une zone particulièrement dédiée à la production de cannabis située à la frontière avec le Laos et le Cambodge. Ces îles sont également le lieu d’origine de certaines variétés indigènes, qui continuent de prospérer grâce à des cultivateurs

3 mètres, bien que certaines variétés dépassent facilement les 4 mètres. Les feuilles sont composées de folioles étroites et longues, typiques du cannabis sativa, et la floraison dure au moins 14 semaines pour la plupart des variétés, jusqu’à 20 semaines pour les variétés plus tardives. Les branches ont tendance à plier sous le poids des fleurs.

Parmi les variétés locales thaïlandaises les plus connues, on trouve la Chocolate Thai, réputée pour son arôme chocolaté et la Thai Squirrel Tail d’Isan, caractérisée par un puissant effet psychédélique et une touche de papaye et de mangue. La Tanaosri, cultivée par la tribu Karen, un groupe ethnique de Birmanie, est une variété locale offrant d’excellents rendements.

Originaire d’Isan, mais également très répandue dans le reste du pays, la Mango Thai est une variété au goût fruité et frais avec des notes plus terreuses. Enfin, la Ko Chang, originaire de l’île du même nom, est une variété locale thaïlandaise cultivée par la population locale depuis probablement plusieurs siècles et qui a un goût d’encens caractéristique.

Thai Stick

Les Thai Sticks sont le symbole du cannabis thaïlandais depuis plusieurs décennies. Il s’agit d’une méthode de conditionnement originaire des tribus vivant dans les collines du nord. Elle consiste à enrouler les fleurs de cannabis autour d’un bâton de bambou, puis à les attacher avec un fil de soie. Parfois, la couleur du fil utilisé indiquait le cultivateur, comme une marque déposée. En Europe et aux États-Unis, le terme Thai Stick était utilisé pour désigner toute variété de cannabis en provenance de Thailande, bien que les variétés exportées fussent nombreuses et différentes.

Ganja

Le mot ganja est utilisé depuis des siècles par les Thaïlandais pour désigner et décrire la plante de cannabis. Ce terme provient d’un mot thaï dont la phonétique correspond à gancha, occidentalisé en ganja. Dans le prochain numéro de

appréciant leurs propriétés thérapeutiques. Les variétés natives thaïlandaises sont des variétés de cannabis sativa caractérisées par une forme allongée, de grande taille mais peu robustes, avec une hauteur moyenne d’environ

Soft Secrets, nous explorerons plus en détail la situation actuelle en Thaïlande, les techniques de culture les plus utilisées et les licences requises pour exercer, ainsi que de nombreuses informations intéressantes.

Plantes de Koh Chang devant un Thai Cannabis Social Club.
La Thaïlande compte aujourd’hui des milliers de dispensaires de cannabis locaux. Celui-ci se trouve sur la petite île de Koh Chang.

SEASON 2

CANNABIS EXPERT VS BEGINNER IN EIGHT EPISODES

Interview

Étienne Fontán Vétéran de la guerre du Golfe et activiste cannabique globale

Étienne Fontán est vétéran de la guerre du Golfe et, depuis 26 ans, possède et gère le Berkley Patients Group, l’un des plus anciens dispensaires de cannabis d’Amérique du Nord et le plus ancien des États-Unis. Au cours de sa vie, il a sillonné 47 États américains pour organiser des rassemblements et des ateliers de sensibilisation sur le sujet du cannabis. Aux côtés d’autres anciens soldats, il a combattu le gouvernement américain et il a fait pression pour que la Veteran Ad ministration modifie sa politique concernant le cannabis médical. Aujourd’hui, dans le cadre de notre voyage pour le centenaire de la prohib ition, nous avons l’honneur d’accueillir les propos de ce militant historique, en contact avec les figures les plus connues du mouvement am éricain, pour comprendre la dynamique prohibitionniste et comment la désamorcer à l’échelle mondiale.

Quels problèmes de santé avezvous développés suite à votre expérience de soldat pendant la guerre du Golfe ?

Je souffre de douleurs chroniques et du “Syndrome de la guerre du Golfe”, dû à une exposition aux armes nucléaires, biologiques et chimiques. Pendant la guerre, étant gravement blessé dans un environnement très pollué, mes blessures se sont infectées, ce qui m’a rendu très malade et affaibli (je pesais à peine 40 kg !).

Quels problèmes un soldat rencontre-t-il lors de son retour à la vie civile ?

Mon histoire d’ancien combattant débute le jour où l’on m’a appelé pour aller au combat : j’ai eu le droit à 72 heures pour dire au revoir à mes amis d’université, pour rédiger mon testament et dire au revoir à ma famille. Au bout de ces trois jours, je suis parti à l’entraînement, puis directement au combat. A mon départ, les amis me répétaient : « S’il te plaît, reviens en un seul morceau. » À mon retour, la question qu’on m’a le plus posée était : « As-tu tué quelqu’un ? ». En tant que combattant, il est difficile de répondre à cette question tous les jours. La première année après le retour a été très difficile. Je ne dormais pas bien la nuit, je somnolais toute la journée, je n’arrivais pas à sortir du lit, l’envie pour faire des choses me manquait. Je consommais beaucoup d’alcool (j’étais capable de boire une bouteille entière de Jack Daniels en une seule nuit !). Je souffrais de stress post-traumatique dû au combat : j’avais peur de sortir, d’être attaqué ou de me retrouver au milieu d’une explosion.

Comment avez-vous vécu la découverte du cannabis, et comment vous a-t-il aidé ? J’avais déjà découvert l’usage thérapeuthique du cannabis médical lors de ma réhabilitation d’une blessure de guerre qui m’avait obligé à rentrer soudainement d’Allemagne. Ensuite, pendant l’année suivant mon retour de la guerre, et dans ce contexte sombre et angoissant qu’est le retour de combat, le cannabis est arrivé comme une vraie bouée de sauvetage, me permettant d’arrêter l’alcool, stimulant mon appétit et diminuant mes angoisses. J’ai donc déménagé en Californie, où j’ai eu accès à du cannabis de haute qualité, riche en terpènes. J’ai alors compris ce que le cannabis médical signifiait pour moi : il m’a aidé à vivre ma vie, à me reprendre en main, à retrouver confiance et à affronter le monde au lieu de rester un soldat caché chez moi.

Et que se passe-t-il lorsque vous vous adressez aux institutions ?

Dans les années 90, lorsque je suis allé signaler ma consommation de marijuana à l’Administration des anciens combattants, ils ont appelé rapidement la sécurité, ont demandé mon arrestation et mon expulsion comme criminel, prétextant que j’avais volontairement choisi de consommer des drogues non prescrites. Mon ami Michael Krawitz [Ndr voire edition 3-25] et d’autres personnes ont ensuite contribué à modifier la politique de l’Administration de la santé des anciens combattants, afin de nous permettre de discuter avec nos médecins. J’ai finalement obtenu l’autorisation médicale il y a quelques années, après 32 ans de thérapie par le cannabis.

Alors, maintenant, l’Administration des anciens combattants prend en charge le coût de votre thérapie ?

Non, ils ne prennent pas en charge le coût, ils me laissent simplement en parler, mais je dois payer moi-même la thérapie. Nous travaillons pour obtenir ce que les Canadiens reçoivent : c’est-à-dire, que pour les anciens combattants invalides à 100 % comme moi, l’accès à trois grammes de cannabis, quelle que soit la modalité, envoyés par la poste au domicile. Si j’étais Canadien, je commanderais sur l’application de la pharmacie nationale et je pourrais commander, par exemple, un gramme de haschich, un gramme de produit comestible et un gramme de produit topique. Je commanderais le tout et, dans les 48 heures, la livraison arriverait gratuitement à ma porte.

Je suppose que tant que ce produit sera toujours classé comme une drogue fédérale, ce ne sera pas facile…

C’est exactement là le problème, car, tant que ce n’est pas légal au niveau fédéral, nous devons nous conformer au 10ème amendement [Ndr. Les pouvoirs non délégués aux États-Unis par la Constitution, ni interdits par elle aux États, sont réservés à ces derniers, ou au peuple]. Nous essayons donc d’obtenir ce qu’on appelle un bon, une sorte de chèque en blanc du gouvernement à dépenser dans le dispensaire de référence si vous êtes dans un État où le cannabis est légalement accessible.

Le lobbying rime-t-il donc avec l’éducation de ses interlocuteurs? Même au niveau international ?

C’est ce que nous essayons de faire actuellement, éduquer à l’utilisation du cannabis et ses effets thérapeutiques. Parallèlement à cette action de terrain, nos efforts au niveau international sont d’un autre ordre, c’est un vrai un travail d’équipe : 26 personnes de 13 pays différents représentant l’Ambassade du Cannabis viennent de se rendre à l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour porter la voix de cette lutte (et je suis un des ambassadeurs !).

2025 est un triste anniversaire. Cela fait 100 ans que la prohibition est devenue une interdiction sur le plan international. Qu’en pensezvous ?

C’est honteux et triste qu’après 100 ans, la logique n’ait toujours pas prévalu. Il est frustrant de constater que le traité n’a jamais été ratifié en bonne et due forme, que le cannabis n’y a pas été correctement intégré, que l’Afrique du Sud et l’Égypte ont eu recours à des politiques racistes pour profondément impacter cette plante. Ayant passé les 30 dernières années de ma vie à lutter pour la liberté dans mon pays, je trouve enrichissant de travailler avec d’autres militants du monde entier pour faire changer les choses et éviter que nous ayons à souffrir encore cent ans. Lorsque j’étais aux Nations Unies, trois personnes ont été exécutées à Singapour, non pas pour avoir touché la plante, mais simplement pour en avoir parlé. Elles ont été exécutées. Je ne peux donc pas, en toute conscience, rester les bras croisés et ne rien faire. C’est pourquoi nous œuvrons au niveau international pour atteindre l’objectif de 2030 : légaliser le cannabis dans le monde entier afin que plus personne ne soit exécuté à cause du cannabis.

En quoi consiste concrètement votre travail de lobbying aux Nations Unies ?

IL NOUS FAUT 100 ANS DE VÉRITÉ POUR COMBATTRE

100 ANS DE MENSONGES

Notre groupe a pris la parole pour sensibiliser le public sur le centenaire de la prohibition. En cette année 2025, parallèlement à notre discours au sein de l’ONU, mais toujours dans le cadre de notre voyage de représentation, nous avons organisé un événement pour sensibiliser les dirigeants mondiaux à l’évolution des lois sur les drogues, afin de les inciter à modifier les législations actuelles. Notre stand informatif tenu suite au discours a aussi permis des échanges informels avec des dirigeants mondiaux, qui se sont souvent montrés curieux envers la thématique. Il est essentiel de prioriser le dialogue avec les représentants politiques dans le sujet du cannabis car, de la même manière que nous, militants, dans les années 90, les dirigeants ont besoin d’échanges de parole pour faire tomber des aprioris.

Selon vous, quelles sont les principales étapes à suivre pour combattre la prohibition ?

Il nous faut 100 ans de vérité pour combattre 100 ans de mensonges. La science nous soutient désormais grâce au système endocannabinoïde, au chanvre, au papier de chanvre, au béton de chanvre, au plastique de chanvre… Ce sont des produits accessibles à tout le monde. Il ne s’agit pas seulement de paroles, d’idéologies : notre lutte est pour rendre visible une vérité. Notre travail passe par l’éducation des représentants politiques, ce qui n’a pas été fait pendant très longtemps (sûrement volontairement).

Si l’on considère que, jusqu’à il y a seulement 100 ans, le cannabis était libre d’usage, quels sentiments et réflexions cela suscite-t-il chez vous ?

Je voudrais revenir à cette liberté. Aux ÉtatsUnis, et notamment dans le contexte du 10ème amendement, nous militons en faveur de la culture à domicile, afin que cette liberté perdue paraisse plus proche. Nous souhaitons que tout individu puisse cultiver son propre cannabis, qu’il ait accès à des graines : pour cela, il faut des instituts de plasma germinatif sur chaque continent, afin d’avoir accès à des génétiques propres et sûres, ainsi qu’aux anciennes génétiques perdues, comme l’Acapulco Gold et les anciennes variétés équatoriales. Nous devons ressusciter ces variétés, car nous savons que le marché n’atteint pas leur qualité. Nous voulons donc pouvoir cultiver notre propre cannabis et en produire nous-mêmes. Je pense que c’est quelque chose que nous avons trouvé très bénéfique en tant que patients : nous avons ce qu’on appelle la silvo-thérapie, qui consiste à aider une plante à pousser pendant que vous traversez une période très difficile, ce qui est très utile pour l’âme, le corps et l’esprit ; cela vous aide à guérir.

Pour l’interview complète, visitez www.softsecrets.com/fr

Comment faire germer des graines de cannabis?

LE

GUIDE COMPLET

La germination des graines de cannabis est une opération apparemment simple, mais pas toujours évidente, surtout si l’enjeu est la réussite d’une culture ou le développement et la préservation de variétés de cannabis anciennes ou nouvelles, dont le coût est de plus en plus élevé aujourd’hui. Cet article vous présente l’une des méthodes les plus efficaces, ainsi qu’une analyse des facteurs clés et des suggestions pour obtenir un taux de germination de 100 %.

COMMENT PROCÉDER

La première étape avant de planter des graines de cannabis est la scarification, un procédé qui

4. Égoutter l’eau du verre à l’aide d’une passoire fine.

5. Retirer les graines du fond de la passoire.

La qualité de l’eau utilisée lors de cette étape est importante pour éviter toute contamination. À ce stade, les graines sont prêtes à germer. Pour stimuler la germination, un environnement très humide et chaud est nécessaire. Procédez comme suit:

1. Placez une serviette en papier sur une assiette.

2. Arrosez la serviette d’eau osmosée ou distillée.

3. Éliminez l’excédent d’eau de l’assiette.

ramollit l’enveloppe de la graine et permet à l’eau de pénétrer à l’intérieur pour stimuler son ouverture. Pour cela, vous aurez besoin d’une petite boîte, comme une boite d’allumettes, et d’une feuille de papier de verre à grain fin.

Voici comment procéder:

1. Vider la boite d’allumettes.

2. Découper un morceau de papier de verre de la même taille que la boîte.

3. Placer le papier de verre au fond de la boîte.

4. Insérer les graines dans la boîte et secouer pendant environ 10 secondes.

Le mouvement des graines à l’intérieur de la boîte permet au papier de verre de lisser leur surface, créant ainsi des microlésions.

L’étape suivante consiste à interrompre la dormance des graines:

1. Remplir un verre d’eau osmosée ou distillée

2. Retirer les graines de la boîte et les immerger dans l’eau

3. Laisser tremper les graines pendant environ 12 heures.

4. Disposez les graines sur la serviette en papier en laissant un petit espace entre chaque graine.

5. Pliez la serviette de manière à envelopper et recouvrir entièrement les graines.

6. Laissez l’assiette dans un endroit sombre à une température d’environ 21 °C.

Après 24 heures, les graines commenceront à s’ouvrir. Lorsque la racine blanche qui sort de la coque mesure au moins 2 mm de long, il est temps de les planter dans le substrat de culture.

SEMIS

Les graines fraîchement germées doivent être manipulées délicatement à l’aide d’une pincette. Elles peuvent être plantées directement dans des pots contenant de la terre ou dans des mini-serres spéciales. Le mieux est de les planter en pots, car les plantes y auront plus d’espace pour se développer correctement et pousser vigoureusement. Les mini-serres sont idéales pour les espaces restreints, mais les jeunes plants pourraient filer et plier sous leur propre poids. Les graines

doivent être plantées à une profondeur maximale d’un centimètre, la pointe de la racine vers le bas, afin que les pousses sortent plus facilement du substrat. Il est important d’arroser le sol avant de planter les graines, car le mouvement de l’eau pourrait les déplacer et, dans le pire des cas, les enterrer trop profondément.

Arrosez d’abord le sol avec une solution nutritive. Une fois l’eau drainée, faites un petit trou en surface et déposez la graine au fond. Enfin, recouvrez le trou d’une petite poignée de terre. Au début de la croissance, les graines ont tout ce dont elles ont besoin pour se développer et nécessitent peu d’engrais. Une solution à base de stimulant racinaires et d’un cocktail de vitamines

B est la meilleure option.

Pour les variétés de cannabis autofleurissantes, il est recommandé de planter les graines germées directement dans le contenant qui servira tout au long de leur cycle de vie.

TEMPÉRATURE ET HUMIDITÉ

Pour une germination réussie, la température idéale est d’environ 21 °C et le taux d’humidité de 80%. Certains cultivateurs utilisent des tapis chauffants pour obtenir la bonne température

pendant la germination, mais ils ont l’inconvénient d’assécher excessivement l’environnement. Pour obtenir le bon taux d’humidité, vous pouvez utiliser des propagateurs équipés de dômes ou un humidificateur équipé d’un hygrostat qui contrôle son fonctionnement. Le thermo-hygromètre numérique à sonde est parfait pour surveiller le climat.

ÉCLAIRAGE

L’éclairage est un paramètre fondamental pour le bon développement des graines. Une bonne source de lumière est nécessaire à leur croissance. Si l’éclairage est insuffisant, les jeunes pousses auront tendance à s’étirer à la recherche de lumière. La meilleure solution est d’utiliser des barres de LED. Pendant la phase de germination, environ 200 watts sont nécessaires pour éclairer correctement un mètre carré de surface.

CONSEILS

Pour augmenter le taux de germination et de survie des graines, on peut les laisser tremper 24 heures dans une solution d’eau distillée contenant 1% de peroxyde d’hydrogène pour 30 volumes.

POUR RÉUSSIR LA GERMINATION DES GRAINES, LA TEMPÉRATURE IDÉALE EST D’ENVIRON 21°C ET LE TAUX D’HUMIDITÉ DE 80

Boîte avec papier de verre pour la scarification.
Graines fraîchement germées plantées dans des pots de 0,2 litre.

Cultivez

Stoney Tark

VAUT-IL MIEUX CULTIVER DES GRAINES OU DES CLONES INDOOR?

Un cultivateur indoor dispose de nombreuses options en matière de lampes, de systèmes et de variétés de culture. Pour choisir entre graines de cannabis et clones, il est important de connaître les avantages et les inconvénients de chaque type de culture. Dans cet article, je détaille tout ce que vous devez savoir pour prendre la meilleure décision en fonction de ce qui est le plus pratique pour vous et votre espace de culture.

GRAINES DE CANNABIS RÉGULIÈRES

Il existe deux types de graines de cannabis. Les graines régulières, c’est-à-dire qu’une fois en floraison, les plantes seront soit mâles et produiront du pollen, soit femelles et produiront des têtes.

Inconvénients

Comme le nombre de femelles n’est pas garanti, le nombre final de plantes peut être nettement inférieur aux prévisions. Cultiver un petit nombre de femelles dans une grande salle de culture est inefficace et peut s’avérer coûteux en électricité.

GRAINES FÉMINISÉES

Les graines femelles ont révolutionné la culture indoor en permettant aux cultivateurs de remplir leurs salles et leurs systèmes hydroponiques pour la première fois.

Les graines féminisées sont généralement disponibles en paquets de 3, 5 ou 10 graines et coûtent plus cher que leur version régulière.

Avantages

Les graines régulières peuvent produire des plantes mâles et femelles. Elles constituent donc la meilleure option si vous êtes breeder et que vous envisagez de créer vos propres graines. Il vous suffit d’une plante mâle et d’une plante femelle. Les graines régulières sont moins chères que les graines femelles; vous trouverez généralement 10 à 15 graines par paquet. Bien sûr, vous devrez éliminer les mâles. Néanmoins, en termes de budget, les graines régulières peuvent permettre au cultivateur indoor de faire des économies.

Lorsqu’un cultivateur souhaite effectuer une recherche phénotypique approfondie et trouver les meilleures plantes parmi une large sélection, les graines régulières permettent de produire plusieurs phénotypes, contrairement aux graines féminisées.

Avantages

Les graines féminisées permettent de planter 10 graines et de cultiver 10 plantes. C’est non seulement la méthode de culture la plus efficace, mais l’espace de culture est optimisé: inutile de supprimer les plants mâles, ni de gaspiller de l’électricité, des engrais ou de l’espace en les éliminant. Imaginons que vous disposez d’une tente de culture d’un mètre. Dans ce cas, vous pouvez cultiver simultanément 4 à 6 variétés femelles, ce qui signifie que vous aurez plusieurs variétés à récolter. De nombreux cultivateurs aiment fumer autant de variétés différentes que possible; travailler avec des graines femelles est donc un choix judicieux.

Inconvénients

Sous un stress élevé, les graines femelles peuvent avoir tendance à produire des hermaphrodites,

contrairement aux graines de cannabis sexuées classiques. Vous trouverez moins de variation génétique en recherchant différents phénotypes avec des graines femelles. La plupart des plantes seront identiques en termes de terpènes et d’effets.

QU’EST-CE QU’UN CLONE DE CANNABIS?

Un clone de cannabis est une bouture prélevée sur une plante en croissance et qui refait des racines dans un propagateur, ce qui donne une version miniature de la plante. Un clone est une réplique génétique exacte et permet au cultivateur de préserver la génétique pour la croissance ou la sélection ultérieure.

Avantages

Le clonage de plantes de cannabis est simple et peu coûteux. Il suffit d’une paire de ciseaux bien aiguisés ou d’un scalpel, d’une hormone d’enracinement, d’un propagateur et d’une lampe de culture de faible puissance, comme une lampe fluorescente compacte ou une LED basse puissance. Les clones peuvent être transplantés dans un grand pot et suspendus à l’état végétatif, produisant ainsi une plante mère. Cette plante mère fournira ensuite d’autres clones, permettant au cultivateur de créer le nombre optimal de plantes pour la prochaine culture.

Inconvénients

Si l’environnement n’est pas propice, tous les clones ne produiront pas de racines, ce qui peut représenter une perte de temps et potentiellement retarder le cultivateur de plusieurs semaines en termes de préparation et de nombre de plantes. Les clones peuvent être sensibles aux maladies

et aux prédateurs tels que l’oïdium, le houblon, le viroïde latent, les tétranyques ou les thrips. De nombreux cultivateurs ont involontairement infecté leurs jardins avec des clones contaminés et ont été contraints de les arracher et de recommencer.

LES AVANTAGES DES GRAINES DE CANNABIS

• Les graines de cannabis ne portent pas de maladies oude parasites et produisent des semis sains.

• Un très grand nombre de variétés sont disponibles, aussi bien en variétés régulières que féminisées.

• Les graines peuvent être livrées facilement et discrètement à domicile après une comman de en ligne.

• De nombreuses banques de semences proposent des promotions permettant aux cultivateurs d’obtenir plus de génétiques lors de l’achat.

LES AVANTAGES DES CLONES DE CANNABIS

• Les clones peuvent être expédiés et emballés par des cultivateurs de différents pays.

• Une plante mère saine est capable de produire un grand nombre de clones toutes les 6 semaines.

• Les clones possèdent une motte racinaire et permettent de raccourcir la période de végétation avant la floraison.

• L’utilisation de clones permet d’économiser de l’argent sur l’achat de graines de cannabis.

• Les clones sont optimaux pour planifier le nombre de plantes dans votre salle de culture.

Culture Cannabis

Texte et photos: Derrick Bergman / Gonzo Media

LES ARCHIVES MUNICIPALES D’AMSTERDAM LANCENT

UNE COLLECTION SUR LA CULTURE DU CANNABIS

Les Archives de la Ville d’Amsterdam gèrent les archives sur l’histoire de la capitale néerlandaise et de ses habitants depuis 1888. Cependant, les plus de cinquante kilomètres d’archives ne contiennent pratiquement aucun document sur ce qui fait la renommée mondiale de la ville: sa culture du cannabis. Un nouveau projet d’archivage vise à remédier à cette situation.

Le 23 mai, la Collection sur la culture du cannabis d’Amsterdam a été inaugurée dans l’impressionnant bâtiment des Archives de la Ville. L’archiviste Renée Cranen, à l’origine du projet, a travaillé

dans un coffeeshop et connaît donc parfaitement la culture du cannabis. Elle a réussi à enthousiasmer ses collègues pour la constitution d’une collection sur la culture du cannabis à Amsterdam. Les Archives de la Ville possèdent certes des documents sur le cannabis et les coffeeshops, mais il s’agit, par exemple, de documents sur les problèmes de stationnement devant un coffeeshop. Ces documents ne racontent évidemment qu’une infime partie de l’histoire de la culture du cannabis à Amsterdam. C’est pourquoi les Archives ont consacré du temps et un budget à

la collecte de documents auprès d’entreprises, d’organisations et de particuliers. Le lancement du projet a consisté en des présentations et deux tables rondes. Les fondateurs du tout premier et plus célèbre coffeeshop d’Amsterdam étaient tous deux présents: Wernard Bruining (74 ans) du Mellow Yellow et Henk de Vries (75 ans) du Bulldog. Ces légendes vivantes ont évoqué les débuts du coffeeshop, au début des années 70 du siècle dernier. Wernard Bruining a expliqué que le

sociale et à ne pas se transformer en pharmacie. Si vous possédez des archives spécifiques sur la culture du cannabis à Amsterdam et souhaitez les transférer aux Archives municipales, veuillez nous contacter par courriel à l’adresse verwerving.saa@amsterdam.nl. Veuillez noter que les archives ne collectent que des documents et des fichiers numériques, tels que des papiers, des albums photo, des courriels et des dessins. Elles ne collectent ni livres ni objets.

coffeeshop n’a pas vu le jour grâce au gouvernement, mais malgré lui. “Les coffeeshops sont nés parce qu’ils ne parvenaient pas à les éradiquer. Nous avons découvert qu’ils ne pouvaient pas fermer le café si quelqu’un se trouvait à l’intérieur avec trop d’herbe ou de haschisch. Aucune loi ne prévoyait cela.” Il pouvait donc toujours y avoir un dealer à l’intérieur, collaborant secrètement avec le café.

August de Loor, expert chevronné en cannabis et pionnier de la réduction des risques, a déclaré que les coffeeshops étaient devenus des alliés du gouvernement à partir de 1972 en raison de l’essor de l’héroïne. L’héroïne était un problème bien plus grave que le cannabis et les coffeeshops ont contribué – et contribuent encore – à distinguer le marché du cannabis de celui des drogues dures. Tous les intervenants ont critiqué la tendance des coffeeshops à supprimer leur espace de consommation pour le transformer en points de vente à emporter. Ce faisant, ils perdent leur caractère unique et leur fonction sociale de lieu de convivialité. Henk de Vries a appelé ses collègues à préserver cette fonction

Le bâtiment des Archives de la Ville d’Amsterdam.
De gauche à droite: August de Loor, l’historienne Gemma Blok et Wernard Bruining (fondateur non seulement du premier coffeeshop et growshop au monde, mais aussi de Soft Secrets).
Les Archives de la Ville d’Amsterdam reconnaissent enfin le rôle majeur du cannabis dans l’image et l’économie de la ville.
Comme les temps changent: une affiche en faveur du cannabis lors des festivités du 700e anniversaire. Anniversaire d’Amsterdam en 1975 (Photo: Het Parool).

MEILLEURS CONSEILS POUR CULTIVER DU CANNABIS OUTDOOR

Choisir le bon substrat de culture

Vos pots vont se remplir du substrat de culture dans lequel les racines vont pousser et trouver leur nourriture. Ne vous précipitez pas pour choisir le bon substrat. Il est essentiel de s’assurer qu’il possède toutes les propriétés nécessaires.

Mon conseil: assurez-vous que le substrat offre un bon drainage, une bonne rétention d’eau et de nombreuses poches d’air. Idéalement, il devrait également contenir tous les nutriments nécessaires à la croissance de vos plantes, de la graine à la récolte. Créer son propre mélange personnalisé est toujours une excellente option: pensez à utiliser de la fibre de coco, du vermicompost, du compost et de la terre mélangée à de la perlite et de la vermiculite pour un substrat de culture optimal.

Techniques de palissage

Pour obtenir les meilleurs rendements outdoor, le plus simple est d’appliquer des techniques de palissage pendant la croissance végétative. Il existe de nombreuses façons de palisser un plant de cannabis, notamment l’étêtage, le fimming, le palissage, le super cropping et la taille.

Mon conseil: ne taillez les plantes que de mai à juillet, puis évitez toute technique une fois la floraison commencée. Certaines méthodes de culture à stress élevé peuvent nuire aux plantes plus que les aider une fois les têtes sont formées et entraîner un rabougrissement, des hermaphrodites et une baisse significative des rendements.

Ne pas trop arroser

L’arrosage permet aux racines d’accéder à l’oxygène et aux nutriments, que ce soit dans le sol ou dans une solution nutritive. Un arrosage excessif nuit à la plante et peut alourdir le substrat de culture, créant un environnement pauvre en oxygène et produisant des bactéries aérobies nocives qui attaquent les racines.

Mon conseil: arrosez légèrement les plantes sur les bords du pot et laissez le substrat absorber l’eau. Ne présumez pas que plus vos plantes sont arrosées, plus elles grandiront. N’oubliez pas: moins c’est mieux. Assurez-vous que votre substrat de culture contient beaucoup de poches d’air et un volume élevé de perlite pour aider à accélérer le processus de séchage entre les arrosages.

Évitez les sols trop chauds

Un sol trop chaud signifie simplement qu’il

contient trop de nutriments, ce qui peut nuire aux semis. En jardinerie, vous trouverez un large choix de terreaux. Certains sont riches en azote, phosphore et potassium, et d’autres peuvent même contenir des engrais chimiques. Quand vous achetez du terreau pour votre projet outdoor, vérifiez toujours les étiquettes pour connaître le ratio de nutriments et la présence de produits chimiques.

Mon conseil: évitez tout produit dont le ratio N-P-K est de 20-20-20 et, si possible, créez vos propres mélanges de terreau. Il est préférable d’utiliser un terreau léger pour les semis, puis de prévoir un rempotage ultérieur, ou de les compléter avec des engrais liquides si vous pensez que le sol en manque.

Essayez les Air-pots ou les pots en feutre

Vous pourriez être tenté d’utiliser les mêmes pots que ceux que vous avez déjà dans votre jardin. Cependant, les pots en plastique ne sont pas les meilleurs pour la culture du cannabis. Les pots en plastique engorgent les racines, limitant ainsi leur masse et leur hauteur.

Mon conseil: utilisez des Air-pots ou des pots en feutre. Ils apportent beaucoup d’oxygène à la zone racinaire, encouragent les racines à s’auto-tailler et éliminent le risque d’avoir une plante de cannabis à racines bloquées nécessi-

Ce plant de cannabis en floraison sera prêt à être récolté fin septembre.

L’été est arrivé et c’est l’occasion idéale pour cultiver du cannabis de haute qualité à l’extérieur. Si vous débutez dans la culture du cannabis, cet article vous donnera mes meilleurs conseils pour améliorer vos compétences en culture outdoor!

Préparez-vous à ce que les plantes de cannabis cultivées en extérieur atteignent jusqu’à 1,80 m de hauteur.

tant un rempotage constant. Même si les pots à air et les pots en feutre peuvent être coûteux, ils valent l’investissement et produisent les plus belles plantes et les rendements les plus élevés.

Récoltes multiples avec les variétés autofleurissantes

Si vous manquez d’espace dans votre jardin pour cultiver une variété photodépendante de grande taille ou si vous êtes trop impatient pour attendre fin septembre ou mi-novembre pour récolter, pourquoi ne pas essayer les variétés autofleurissantes? Les variétés autofleurissantes sont des plantes robustes et résistantes qui fleurissent automatiquement après 28 jours de végétation et atteignent entre 75 et 100 cm de hauteur.

Mon conseil: essayez les variétés autofleurissantes. Elles permettent de produire des récoltes consécutives de mai à fin septembre. C’est aussi un excellent moyen de créer un jardin discret et de récolter de nombreuses saveurs et effets tout au long de l’année.

Conclusion

La culture du cannabis outdoor est une chouette expérience pour l’apprentissage et un moyen de découvrir comment les plantes s’adaptent à la lumière du soleil. Pour obtenir les meilleurs résultats, privilégiez un substrat de culture et un programme d’arrosage optimal, ainsi que des variétés à floraison rapide ou autofleurissantes, surtout dans le nord de l’Europe.

sudestfam@protonmail.com

LE LYOPHILISATEUR

De nos jours, quand on parle de haschisch et plus généralement d’extractions de cannabis, on entend inévitablement parler du lyophilisateur.

De plus en plus de producteurs de hasch utilisent cet outil. Comment fonctionne-t-il et qu’est-ce qu’un lyophilisateur? Soft Secrets vous l’explique.

Le lyophilisateur est un appareil de séchage de substances organiques qui permet d’éliminer l’eau et l’humidité résiduelle sans altérer leurs propriétés physico-chimiques. Il est notamment utilisé par l’industrie pharmaceutique et alimentaire pour prolonger la durée de conservation des produits tout en préservant leur qualité.

Les premiers exemples de lyophilisation alimentaire remontent à la civilisation précolombienne des Incas, un peuple qui a vécu entre le XIIe et le XVIe siècle après J.-C. sur le plateau andin. Sur les sommets des Andes, les aliments étaient conservés et congelés grâce aux basses températures et l’eau résiduelle s’évaporait lentement grâce à la basse pression typique des sommets. L’invention du lyophilisateur est attribuée au biophysicien et physiologiste français Arsène d’Arsonval, mais en réalité, le premier lyophilisateur utilisant la technique de sublimation pour un séchage similaire aux lyophilisateurs modernes a été construit par Léon Shackell en 1909.

Dans l’industrie du cannabis, le lyophilisateur est principalement utilisé pour sécher des extractions telles que le waterhash et, dans une moindre mesure, les extractions au tamis. Cependant, de nombreux cultivateurs l’utilisent également depuis peu pour sécher et affiner les têtes de cannabis. L’utilisation du lyophilisateur garantit des temps de séchage très rapides tout en préservant les qualités organoleptiques, l’aspect esthétique et la teneur en cannabinoïdes des produits traités.

Le processus de lyophilisation se divise en trois phases:

1) Congélation rapide de la matière placée dans la chambre du lyophilisateur, à une

température de -40 °C.

2) Sublimation de la glace, de l’état solide à l’état gazeux, facilitée par la dépression de la chambre à vide.

3) Désorption ou séchage secondaire, nécessaire pour éliminer les molécules d’eau résiduelles, se produit en augmentant légèrement la température à l’intérieur de la chambre du lyophilisateur et en diminuant la pression pour faciliter l’évaporation de l’eau.

La congélation rapide de l’eau permet la formation de très petits cristaux de glace, préservant ainsi la structure du matériel placé dans le lyophilisateur. De plus, à très basse température, l’activité enzymatique de dégradation du matériau est nulle, préservant ainsi sa forme et son aspect. Le processus de sublimation utilisé pour éliminer l’eau contenue dans les échantillons est une méthode relativement efficace et garantit une très faible perte de terpènes grâce aux basses températures et au vide de la chambre du lyophilisateur. Au cours de la troisième phase, l’humidité résiduelle du matériau est ramenée d’environ 10% à 1%.

Parmi les différentes méthodes de séchage, l’utilisation du lyophilisateur est certainement celle qui préserve le mieux les caractéristiques organoleptiques et la teneur en cannabinoïdes du produit final.

En effet, quand le séchage des têtes ou des extraits de cannabis est effectué de manière traditionnelle, par exemple dans une chambre de séchage, de nombreux terpènes s’évaporent et le profil cannabinoïde est altéré.

L’évaporation des terpènes est due à leur forte volatilité à température ambiante, tandis que la présence de lumière et d’oxygène déclenche un processus d’oxydation, tant pour

C’EST QUOI, COMMENT ÇA MARCHE ET POUR QUOI FAIRE?

les têtes de cannabis que pour les extraits, altérant leur teneur en cannabinoïdes, leur forme et leur aspect. Le THC à l’état naturel se présente sous la forme d’acide carboxylique, le THC-A. Lors du processus de dégradation, cette molécule se transforme en cannabinol, ou CBN, un cannabinoïde caractérisé par un effet soporifique.

Un autre facteur de dégradation du cannabis est la contamination microbienne, ainsi que le risque de prolifération de maladies fongiques comme le botrytis, qui provoquent la pourriture et compromettent totalement le produit final. L’utilisation d’un lyophilisateur, contrairement aux méthodes de séchage traditionnelles, permet d’éviter ces problèmes.

Comme mentionné précédemment, le lyophilisateur est principalement utilisé pour sécher le waterhash. Il est particulièrement utile pour les extractions de résine fraiche telles que le WPFF (acronyme de Whole Plant Fresh Frozen – plante fraiche entière surgelée), difficiles à gérer en raison de la consistance de la résine, très similaire à une colle à prise rapide. Le lyophilisateur élimine ce problème: la résine encore imbibée d’eau est transférée des sacs de waterhash directement dans les plateaux placés à l’intérieur du lyophilisateur. Une fois traitée, la résine est parfaitement sèche et facile à manipuler. Ses caractéristiques restent intactes et préservées des processus de dégradation.

Lyophilisateur de Harvest Right.

Ces derniers temps, de nombreux cultivateurs ont également commencé à utiliser le lyophilisateur pour un séchage massif des fleurs de cannabis et leur affinage final.

Cette solution est proposée comme alternative aux méthodes de séchage traditionnelles, qui occupent de grandes surfaces, nécessitent une surveillance constante des paramètres climatiques et un processus long (au moins deux ou trois semaines), avec un risque élevé de développement de moisissures mortelles pouvant compromettre la récolte finale.

Les têtes séchées à l’aide du lyophilisateur conservent leur forme, leur taille, leur profil terpénique et leur teneur en cannabinoïdes, tout comme une plante vivante. Les temps de séchage sont réduits à environ 16 à 24

cas contraire, un séchage excessif rend les têtes très fragiles au toucher et compromet leurs propriétés organoleptiques. Bien que les lyophilisateurs domestiques disposent de réglages par défaut adaptés à la plupart des matières et permettent un travail serein, la programmation de certains paramètres peut améliorer considérablement le résultat final.

La durée de la phase de congélation est un aspect essentiel pour éviter de détériorer le produit; certains cultivateurs recommandent une durée d’environ 8 à 10 heures.

La température étagère est essentielle: réglez-la à 8 °C maximum afin d’éviter que le produit traité ne soit dégradé par une chaleur excessive. Un autre paramètre à prendre en compte est le temps de séchage final, ou troisième phase; ce paramètre varie en

heures et certaines entreprises affirment obtenir des têtes de cannabis déjà affinées et prêtes à être consommées. À ce sujet, j’aimerais émettre quelques doutes: à mon avis, le waterhash et les têtes séchées à l’aide du lyophilisateur nécessitent toujours un traitement supplémentaire, un affinage, pour terminer la maturation et exprimer pleinement leur potentiel. Le cannabis consommé rapidement a un goût amer, semblable à celui de l’herbe fraîche.

Il est important de noter que les têtes de cannabis ne peuvent pas être séchées avec un lyophilisateur standard. Outre ses dimensions inadaptées, un modèle permettant de contrôler l’humidité est nécessaire. Dans le

fonction de la quantité de produit contenue dans le lyophilisateur et de la qualité de la résine traitée. Par exemple, une résine plus huileuse nécessite un temps de séchage plus long qu’une résine plus sèche. Soyez attentif à ce réglage, car une troisième phase trop longue risque d’endommager le produit final.

Bien que le principal inconvénient d’un lyophilisateur soit son coût, souvent hors de portée, ce problème est résolu par la qualité des produits obtenus qui acquiert une valeur ajoutée grâce au lyophilisateur.

Qui ne rêverait pas de déguster des fruits frais tous les jours de l’année?

Gros plan du lyophilisateur.

Cultivez

Vos propres plantes mères et clones

Tout cultivateur amateur a besoin d’un matériel de départ de haute qualité pour obtenir une bonne récolte. La plupart des gens achètent des graines ou des clones en magasin lorsqu’ils en ont la possibilité. Cependant, vous pouvez produire vos propres clones et cultiver les variétés qui vous conviennent le mieux, encore et encore. Et cela ne nécessite pas beaucoup d’espace supplémentaire. Je vais vous montrer comment.

L’un des principaux avantages de la culture à partir de clones est que vous pouvez déterminer à l’avance si la plante est vigoureuse et saine dès la sélection. Vous évitez également les problèmes liés à la germination des graines, où de nombreuses personnes commettent des erreurs qui réduisent le taux de germination. Produire ses propres clones n’est pas non plus une mince affaire, mais une fois que vous avez appris à le faire, vous pouvez créer suffisamment de clones pour chaque cycle de culture et ne sélectionner que les meilleurs.

COMMENT OBTENIR UNE PLANTE MÈRE?

Une bonne plante mère est la clé d’une culture réussie. Les cultivateurs professionnels et les producteurs de clones chérissent leurs plantes mères de qualité supérieure, car elles sont irremplaçables. Les clones issus de la même mère partagent des caractéristiques de croissance identiques et produisent généralement des têtes avec les mêmes niveaux et ratios de composés actifs. À partir d’une seule plante mère, vous pouvez créer d’innombrables autres plantes mères, suffisamment pour fournir des clones, même pour une production commerciale à grande échelle. Mais pour la culture à domicile, une seule plante mère en bonne santé suffit généralement.

Vous pouvez créer une plante mère à partir d’une seule graine féminisée, de clones ou d’une bouture offerte par un ami. L’essentiel est de maintenir la plante au stade végétatif et de pincer occasionnellement le sommet pour favoriser le développement de branches latérales. Une plante mère n’a pas besoin d’être haute, mais elle doit produire suffisamment de jeunes pousses aux tiges robustes. Si vous créez une plante mère sans sélection préalable, vous ne connaîtrez la qualité du rendement ou de l’effet de la plante qu’après la première récolte, mais vous pourriez avoir de la chance. Une sélection adéquate nécessite plus d’espace, ce que tous les cultivateurs n’ont pas.

Pour sélectionner une plante mère de qualité, il est préférable de commencer avec au moins

dix graines régulières (non féminisées). Dès la germination et l’enracinement, observez les plantes et concentrez-vous sur les individus les plus vigoureux. Après deux à quatre semaines, vous pouvez éliminer les plantes faibles ou déformées. Là encore, l’étêtage favorisera la formation de branches latérales, comme illustré sur l’image ci-contre. Après environ cinq semaines, les plantes devraient être suffisamment grandes pour fournir les premiers clones. Assurez-vous d’étiqueter soigneusement les clones afin de savoir de quelle plante mère temporaire ils proviennent. Les clones sont utilisés pour un cycle de culture d’essai. En général, deux clones de chaque

plante mère potentielle suffisent, mais plus vous effectuez de tests, meilleure sera votre évaluation. Ce cycle d’essai permet également d’identifier et d’éliminer les plantes mâles. Soyez donc attentif aux premiers signes de fleurs mâles et éliminez le clone et sa plante mère d’origine.

Vers la troisième semaine de floraison, il ne devrait rester que des plantes femelles dans l’essai, que vous cultiverez jusqu’à maturité. À la fin du cycle, évaluez les résultats et sélectionnez une ou deux plantes mères temporaires dont les clones ont donné les meilleurs résultats. Prélevez de nouveaux clones parmi

eux et sélectionnez les plus robustes: ils deviendront vos plantes mères définitives pour une utilisation ultérieure.

Une approche plus simple et plus courante consiste à sélectionner des graines féminisées, ce qui évite d’avoir à identifier et à éliminer les plants mâles. Pour de nombreuses variétés actuelles, il est difficile de trouver des graines ordinaires (non féminisées), les graines féminisées étant donc souvent votre seule option. Gardez à l’esprit que les variétés autofleurissantes ne peuvent pas être clonées, car elles commencent à fleurir trop tôt, avant que les clones ne puissent s’enraciner correctement. La sélection et les tests prennent environ six à douze mois, mais le résultat en vaut la peine: une base génétique de départ parfaitement adaptée à vos besoins.

COMMENT CLONER?

Le cannabis se prête très bien à la multiplication asexuée, autrement dit au clonage. Il suffit parfois de couper une pousse robuste et de la placer dans l’eau; les racines peuvent apparaître en quelques semaines. Mais vous obtiendrez de meilleurs résultats en créant des conditions optimales pour l’enracinement. Je recommande d’utiliser une petite serre à semis, idéalement avec une base chauffante, ce qui accélère le processus d’enracinement. Cela dit, vous pouvez également réussir sans chauffage. La température idéale de la zone

L’étêtage de la pousse principale favorise le développement de branches latérales, idéales pour le clonage.
Taillez les feuilles de la bouture et raccourcissez la tige si nécessaire. Appliquez de l’hormone de bouturage et insérez la bouture dans le substrat de culture.

LA SÉLECTION ET LES TESTS PRENDRONT ENVIRON SIX À DOUZE MOIS, MAIS LE RÉSULTAT EN VAUT LA PEINE

des growshops et des jardineries. Avant de commencer le clonage, trempez les cubes d’enracinement dans de l’eau au pH ajusté à environ 6,5 (un pH compris entre 6 et 7 est acceptable). Si vous utilisez de la laine de roche ou de la coco, je recommande d’ajouter un stimulateur d’enracinement à la solution. Laissez les cubes s’égoutter, puis placez-les dans la mini serre, sur la perlite. Versez une petite quantité de gel ou de poudre d’enracinement dans un récipient séparé pour y tremper les boutures.

LES TIGES TROP MOLLES S’INSÈRENT MAL

DANS LE SUBSTRAT, TANDIS QUE LES TIGES ÉPAISSES ET CREUSES SONT DIFFICILES À ENRACINER

racinaire se situe entre 22 et 26 °C, une température facile à maintenir en intérieur, même sans sol chauffant. Épandez 2 à 3 cm de perlite au fond de la mini serre. Elle absorbera l’excès d’eau des cubes d’enracinement et créera un environnement idéal pour la croissance des racines.

Vous trouverez des plateaux et des cubes d’enracinement dans tous les magasins de culture. Il existe une large gamme de substrats de culture, du terreau à la fibre de coco en passant par la laine de roche, très répandue. Personnellement, je préfère la laine de roche pour le clonage: elle est facile à manipuler, retient bien l’eau et n’abrite généralement ni parasites ni maladies. Pour un enracinement réussi, les clones ont besoin d’un spectre lumineux adapté et d’une journée suffisamment longue.

Je recommande de leur offrir 24 heures de lumière continue. Vous pouvez utiliser des LED adaptées ou des tubes fluorescents T5–T8 plus anciens. Une intensité lumineuse d’environ 100 µmol/m²/s est suffisante. Autrement dit, pour une mini serre de 60 × 40 cm, vous aurez besoin d’une LED consommant environ 10 à 20 watts.

Si vous prévoyez d’enraciner vos clones sur un rebord de fenêtre ou dans une serre, veillez à ajouter un éclairage d’appoint pour garantir au moins 18 heures de lumière par jour. Pour un enracinement régulier et une croissance régulière, je recommande fortement de maintenir un cycle lumineux de 24 heures pendant cette phase. Vous aurez également besoin d’un couteau bien aiguisé et d’une hormone d’enracinement, disponible dans la plupart

Mit der richtigen Methode erhalten wir kräftige Stecklingspflanzen mit starken Wurzeln. Avec la bonne technique, vous obtiendrez des clones vigoureux aux racines solides.

Choisissez une pousse adaptée à la bouture. Les meilleures boutures sont les jeunes pousses d’environ 10 à 15 cm de long, avec une tige ferme. Les tiges trop molles s’insèrent mal dans le substrat, tandis que les tiges épaisses et creuses sont difficiles à enraciner. De nombreux cultivateurs se demandent s’il faut couper la tige droite ou en biais. Je n’ai jamais constaté de différence significative dans la vitesse d’enracinement et les essais expérimentaux sont arrivés à la même conclusion; c’est donc une simple question de préférence. Personnellement, je préfère les coupes en

biais, car elles sont plus faciles à insérer dans le substrat. Après avoir coupé le clone, retirez environ la moitié ou les deux tiers des feuilles. À ce stade, la plante n’a pas besoin d’autant de feuilles et cela réduit également le risque de moisissure. Vous pouvez supprimer entièrement les feuilles les plus basses. Trempez la bouture dans de l’hormone d’enracinement et insérez-la dans le substrat pré-imbibé. Une fois tous vos clones prêts, mettez le couvercle et placez-les sous la lumière. Vérifiez régulièrement la température et, vers le cinquième jour, vérifiez si les cubes ont besoin d’être arrosés.

Les racines apparaissent généralement en 10 à 20 jours. Une fois les clones enracinés, transplantez-les dans des contenants plus grands dès que possible. Plus les clones enracinés restent longtemps dans leurs plateaux, plus leur qualité diminue.

Alors, vous essayez le clonage? Si oui, je vous souhaite bonne chance et n’abandonnez pas si cela ne fonctionne pas parfaitement du premier coup.

Recouvrez-les et attendez.

Culture Cannabis

UN SPECTACLE DE MAGIE CANNABIQUE

SMOKUS POCUS

“Quand je dealais de

l’herbe, je faisais toujours des tours de magie pour les clients.”

Le magicien américain Ben Zabin a donné son tout premier spectacle européen de Smokus Pocus le 20 avril au théâtre Boom Chicago d’Amsterdam: sublimez votre mois d’avril avec un spectacle de magie unique! Des tours de magie innovants fusionnent avec l’univers du cannabis, tandis que le magicien Ben Zabin emmène son public dans un voyage de débauche. Des bocaux de cannabis apparaissent, des briquets s’allument et des bangs déforment la réalité dans un spectacle inoubliable conçu pour captiver les défoncés comme les sobres.

Soft Secrets a posé quelques questions à Ben Zabin.

Vous dealiez de l’herbe avant de commencer à pratiquer la magie sur des bateaux de croisière. Pourriez-vous nous en dire plus?

J’ai abandonné mes études pour devenir magicien à temps plein. Je vivais alors à Boston, dans le Massachusetts. J’étais entouré de gens qui avaient besoin d’herbe, alors je me suis dit que je pourrais gagner un peu plus en dealant. À l’époque, tout le monde vendait de l’herbe dans des sacs en plastique bon marché, mais j’ai réalisé que je pouvais la vendre plus cher en la mettant dans des sacs Mylar plus sophistiqués.

Vous travailliez comme magicien sur des bateaux de croisière jusqu’au début de la pandémie de Covid. Comment vous est venue l’idée d’associer herbe et magie?

Quand je vendais de l’herbe, il m’arrivait de faire des tours de magie pour les clients, ce qui m’a fait réaliser à quel point la magie et l’herbe allaient bien ensemble. Parallèlement, j’essayais de gravir les échelons du showbiz et j’avais réussi à faire des spectacles sur des bateaux de croisière (pas d’herbe sur les bateaux, malheureusement), mais je n’y prenais pas vraiment de plaisir. Quand la pandémie a commencé et que le travail sur les bateaux de croisière a brusquement pris fin, j’ai décidé que c’était le moment de changer de cap et de lancer le spectacle de magie cannabique auquel je pensais. J’ai donc déménagé à Portland, dans l’Oregon (connu pour sa culture du cannabis) et j’ai fait mon premier spectacle en mai 2021.

Avez-vous une variété préférée? Et comment préférez-vous consommer de l’herbe? Joints, vapotage, bang?

Je suis un peu vieux jeu: je préfère les fleurs en pipe ou en bang et je suis plutôt sativa. Je ne suis pas trop exigeant sur la variété, mais mon herbe préférée (et la plupart de celles

que je fume) est cultivée dans le Nord-Ouest Pacifique (États-Unis).

Avez-vous déjà eu des problèmes avec la justice pendant vos spectacles? Ou en dehors?

En général, je n’ai aucun problème avec la justice avec Smokus Pocus. Je reçois quelques appels des forces de l’ordre locales qui se renseignent sur la présence de cannabis dans les spectacles, mais ils veulent surtout s’assurer que nous ne vendons pas de produits à base de THC.

Consommez-vous du vrai cannabis pendant vos spectacles?

Oui. Dans le pot que vous voyez sur l’une des photos, il y a plus de 100 grammes de Sour Diesel.

Avez-vous déjà fait des spectacles dans d’autres pays européens?

Le souhaiteriez-vous?

C’était mon premier spectacle en Europe! Depuis quelques années, je donne des licences à un magicien canadien qui anime nos spec-

tacles canadiens (il s’appelle Eric Leclerc, il est génial), mais j’aimerais aussi m’implanter dans d’autres pays européens.

Vous avez fait des spectacles au dispensaire de cannabis Planet 13 à Las Vegas. Avez-vous déjà

rencontré ou vu le célèbre magicien néerlandais Hans Klok?

Je me souviens, enfant, que je regardais des cassettes VHS de Hans Klok et que je voulais lui ressembler plus tard. Quel jeune magicien ne rêverait pas de faire des illusions avec Pamela Anderson à Vegas!? Et il a la plus belle chevelure de la magie – c’est une légende. Je ne l’ai jamais rencontré, mais j’adorerais fumer un joint avec lui.

Dernière question: Comment avezvous trouvé le nom Smokus Pocus? Et avez-vous déjà entendu parler de la chanson Hocus Pocus du groupe néerlandais Focus?

Je dois reconnaître le mérite du nom à mon père. C’est la première chose qui lui est venue à l’esprit quand je lui ai parlé de l’idée. J’ai toujours aimé la chanson Hocus Pocus, mais je ne savais pas qu’elle était néerlandaise !

www.smokuspocus.com

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Author Marijuana Horticulture.

Legendary Jorge Cervantes, published in eight languages sold over a million copies worldwide.

HighLife Cup

Photos : Derrick Bergmann/Gonzo Media

High Life Cup 2025, Pays-Bas Les gagnants !

Résultats Marijuana :

DOMINANCE INDICA

1 Zowanami | Dizzy Duck, La Haye | 330,1

2 Red Red Wine | Club Animo, Gouda | 325,9

3 Dreams Gold | Relax Zuid, Amsterdam | 324,8

DOMINANCE SATIVA

1 Zprite | Meetpoint, Le Bosch | 313,3

2 Doctor Haze | Coffeeshop Fly, La Haye | 309,7

3 Tropicana Cherry | De Ambassade, Zwijndrecht | 309,4

OLDSKOOL

1 Super Silver Haze | Hunter’s Coffeeshop, Amsterdam | 321,3

2 Chemdawg x Tangie | Dizzy Duck Downtown, La Haye | 311,5

3 Dreamsgold | Empire, Haarlem | 311,1

IMPORT USA

1 Gelonade | Coffeeshop Solo, Amsterdam | 312,3

2 Zowahh | Dizzy Duck Downtown, La Haye | 311,7

3 Super Buff Cherry | Genesis, Geleen | 307,4

VARIÉTÉS AMÉRICAINES CULTIVÉES DANS L’UE

1 Apple Banana Ice | Coffeeshop Marbella, La Haye | 331

2 Subzero | Genesis, Geleen | 324,6

3 Bio Pinata | Dizzy Duck, La Haye | 320 OUTDOOR

1 Sour Dreams | Empire, Haarlem | 286,5

2 Skunk XL | Genesis, Geleen | 261,5

3 Passion #1 | Dutch Passion | 259,5

COUP DE COEUR DE LA MAISON

1 Tropicana Cherry | Coffeeshop Marbella, La Haye | 329,9

2 Sunsetz | Dizzy Duck Downtown, La Haye | 318,2

3 Cherry Grapefruit | Club Animo, Gouda | 311,6

BANQUES DE GRAINES – DOMINANCE INDICA

1 Slush Mint Cake | Dutch Passion | 302,5

2 Pink Glitter Bomb | Growers Choice | 286,7

3 Granny’s Home | Seed Stockers | 282

BANQUES DE GRAINES – DOMINANCE SATIVA

1 Mimosa | Royal Queen Seeds | 299,4

2 Girl Scout Cookies | Dutch Seed Farmers | 294

3 White Haze | Sensi Seeds | 293,6

BANQUES DE GRAINES – OUTDOOR

1 Rucu Cucu | Seedstockers | 312,7

2 Tangie | Royal Queen Seeds | 309,8

3 Auto Cinderella Yack | Dutch Passion | 282,8

BANQUES DE GRAINES – AUTO FLOWER

1 NYC Diesel Auto | Royal Queen Seeds | 284,2

2 Auto Frozen Biscotti | Dutch Passion | 278,7

3 Tropical Zmoothie Auto | Seedstockers | 269,4

RUCU CUCU | SEEDSTOCKERS

(TENEUR EN THC LA PLUS ÉLEVÉE)

La célèbre HighLife Cup aux Pays-Bas a fêté sa 31e édition en juin dernier. Organisée par Soft Secrets, la High Life Cup, l’une des plus anciennes coupes de cannabis au monde et l’une des plus prestigieuses d’Europe. Découvrez les vainqueurs ici !

Résultats Haschisch :

OLDSKOOL HASCHISCH

1 Shaher Beldia | Coffeeshop Magic, La Haye | 279,6

2 Banana OG | Barney’s Coffeeshop, Amsterdam | 275,8

3 King Hassan Primero | Cremers, La Haye | 266,8

HASCHISCH MODERNE

1 Mela Verde | Club Media, Amsterdam | 293,5

2 Pistacho | Coffeeshop Solo, Amsterdam | 289,5

3 Melonatta x Gelato 41 | Coffeeshop Fly, La Haye | 285,4

HASCHISCH COUP DE COEUR DE LA MAISON

1 Forbidden Fruit Calippo | Dizzy Duck, La Haye | 296,7

2 Mandarim Jam | Club Media, Amsterdam | 273,7

3 Dosidos | Coffeeshop Solo | Amsterdam 273,5

HASCHISCH SPECIAL

1 Fruit Joy | Dizzy Duck, La Haye | 320,5

2 Nam Wah | Coffeeshop Solo, Amsterdam | 309,2

3 Lemon Cherry Gelato | Coffeeshop Fly, La Haye | 284,8

POTENCY CUP 2025 Haschisch :

LEMON CHERRY GELATO | COFFEESHOP FLY (TENEUR EN THC LA PLUS ÉLEVÉE)

Champion des Champions :

HIGHLIFE CUP 2025 MARIJUANA : Apple Banana Ice | Coffeeshop Marbella La Haye

HIGHLIFE CUP 2025 HASCHISCH : Fruit Joy | Dizzy Duck – La Haye La Haye

Interview

Gérard Santi, fondateur du magazine Viper

Nous interviewons aujourd’hui un pionnier de la presse cannabique française. Entre 1981 et 1984, Gérard Santi a publié Viper, le premier magazine français sur le cannabis. Aux États-Unis, dans les années 30 et 40, le mot Viper désignait un fumeur de joints. De nombreux morceaux de jazz y font référence. Le magazine Viper contenait principalement des bandes dessinées et des articles anti-prohibitionnistes. 11 numéros ont été publiés en kiosque et le tirage a atteint 30.000 exemplaires pour le dernier. 40 ans après la publication du dernier numéro, nous avons retrouvé Gérard Santi. Il habite maintenant le sud de la France où il continue de composer de la musique et de se produire sur scène.

SSFR : Dans le milieu du cannabis, tu es connu surtout comme le créateur de Viper mais tu as eu de nombreuses activités. Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?

Gérard Santi : Bon, avant tout, je suis un être humain, citoyen d’un monde qui part sérieusement en couille, rêveur, anar, beatnik, hippie, gauchiste, indigné, insoumis… et plus très jeune ! Je rajoute que je suis musicien, que j’ai été journaliste, assistant photographe, comédien, organisateur d’événements…

Te souviens-tu de ton premier joint ?

Mon premier joint, ce devait être vers 1965. J’avais 17 ans, et ça ne m’a strictement rien fait. Le 2ème, par contre ! Les circonstances ? Je faisais partie du « Club des Poètes » et nous avions un spectacle où je devais réciter plusieurs œuvres. Juste avant, un pote me passe un joint « pour décompresser » ! L’effet s’est fait sentir au bout de 10 minutes : je ne me souvenais plus du moindre mot de ces fichus poèmes ! Heureusement, je suis monté sur scène une bonne demi-heure plus tard, la mémoire m’est revenue et tout s’est bien passé.

Quel est le type de cannabis que tu fumais à l’époque ?

Le « cube » de Marocain, 1 gramme environ, 10 francs. Et l’herbe africaine vendue 5 francs la boite d’allumettes. La qualité, difficile de juger… J’étais encore novice à l’époque mais c’était plutôt bon et quelle rigolade !

Par contre, l’herbe, quand tu avais enlevé les feuilles, les branches, les graines… Le hasch était plus économique !

Est-ce que tu consommes encore du cannabis ?

Oui, mais beaucoup moins, et surtout pour dormir, En fait, j’ai arrêté le tabac il y a une trentaine d’années et j’ai alors découvert qu’en fumant l’herbe pure, l’effet était plus efficace, plus agréable et l’accoutumance due au tabac avait disparue. Il m’arrive encore d’en fumer après un concert mais plus jamais avant (sinon, je me laisse emporter par l’improvisation, et le public n’apprécie pas forcément des morceaux de 30 minutes, voire plus !)

A l’époque, tu appartenais au mouvement hippie mais certains auteurs / dessinateurs de Viper venaient de la presse punk. Quelles étaient les principales différences entre les hippies et les punks ? Les hippies et les punks consommaient-ils les mêmes drogues ?

Hippies, punks… Au départ, il y avait une certaine animosité entre les deux. Puis, petit à petit, les punks sont devenus hippies sans s’en rendre compte ! Avec comme lien, l’esprit libertaire, anarchiste, ce refus d’une société décadente. Concernant les drogues, peut-être que les punks consommaient plus de speed ou d’héro que les hippies, mais tout le monde fumait, ça c’est sûr ! Hippies, punks, on n’écoutait pas la même musique et on ne s’habillait pas pareil, Mais, pour moi, la principale différence, c’est que les hippies étaient « positifs » quand les punks étaient « négatifs ». Heureusement, ils ont su évoluer. Mais pour Viper, il est clair qu’ il y avait de leur part une certaine défiance envers moi, du moins au début.

Comment as-tu eu l’idée de publier le magazine Viper ?

Comment le magazine a-t-il été financé au départ ?

On était réunis avec quelques amis autour d’un joint (disons de plusieurs !) et on se demandait ce qu’on pourrait bien faire d’intéressant. Je travaillais alors dans une librairie spécialisée dans la BD, la SF, le cinéma… Et je

Gérard Santi dans une publicité pour Nouvelles Frontières publiée dans le magazine Actuel.

somme non négligeable… Sinon, les abonnements, les produits dérivés (cartes postales, posters) et ce que nous importions des USA (livres, comics, posters…) nous rapportaient quelques subsides.

Pourrais-tu citer quelques auteurs de bandes dessinées que tu publiais à l’époque ?

Oh, il y en a eu beaucoup ! Des débutants, des peu connus, des célèbres,,,Le premier fut donc Mr Picotto. Puis vinrent Druillet, Pierre Ouin, Max, Benito, Imagex Vuillemin, Margerin, Tramber, Jano, Schlingo, Mattt Konture, David B, Jean Rouzaud, Benoit Serrou (aka Pixel Vengeur), Moynot, Ucciani, Voss, Dorée, Shelton, Lagautrière, Gerbaud, Boudjellal, Luky Weissmuller, Denis Sire, Pic et Zou et beaucoup d’autres, certains juste pour un dessin, une couverture…

Viper contenait également des articles, notamment sur la musique…

mais ils ne voulaient plus de rédactionnel, que des BD ! Hors, moi, je voulais au contraire développer la partie rédactionnelle, avec des reportages, des interviews, des enquêtes, et des délires et parodies… Nous en avons discuté, et pris la décision de refuser, Certaines BDs, comme Bloodi de Pierre Ouin, ou articles parlaient aussi des drogues dites dures…

Nous souhaitions apporter une information objective et crédible sur les produits, les addictions… Nous voulions montrer aussi que tout le monde avait sa drogue, illicite ou licite, que les drogues en général touchaient toutes les classes de la société et avaient accompagné les humains depuis les débuts de l’humanité.

Viper a eu des problèmes avec la justice en 1985. Quelle a été exactement ta condamnation ?

connard de juge, facho, désagréable, incompréhensible dans sa façon de parler, qui n’a pas jeté un œil sur mon dossier de défense, et, en 5 minutes, a confirmé la condamnation précédente, pour« apologie de la drogue », pour une phrase écrite par une de mes collaboratrices dans le N°1, phrase sortie de son contexte. Et 3 ans plus tard, j’appris que j’ étais privé de mes droits civiques pour 5 ans, et je n’ai jamais reçu de document officiel confirmant ma condamnation. Idem pour l’amende, que l’on ne m’a jamais réclamée !

Mais, contrairement à ce qui a été dit, cette mascarade ne fut pas la cause de la fin de Viper. J’étais fatigué, écœuré, fauché… Il fallait que j’arrête et que je m’éloigne de tout ça, En 86, fini Paris, départ en famille vers l’Aude, où j’habite depuis, et où je finirai vraisemblablement mes jours ! Mais je ne regrette pas ces folles années Viper, pas plus ce que j’ai dit ou fait à cette époque !

Et tu continues de faire de la musique…

connaissais pas mal de dessinateurs, L’idée de faire le « premier dope comix français » nous est alors apparu comme une évidence. Nous, c’était Bruno Boulay, que j’avais connu en Inde et retrouvé à Paris, et Erik Gilbert, qui travaillait dans la même librairie que moi.

Nous fûmes rejoints par le dessinateur Mr Picotto, dont l’aide nous fut très précieuse. Il nous présenta un maquettiste, un imprimeur, et contribua talentueusement à la conception de ce premier numéro, Bruno devint notre administrateur, Erik écrivit quelques scenarii et articles, avant de partir aux USA où il devint notre correspondant.

Plus tard, il créa la version US de Viper (un seul numéro, collector, car presque tout le stock périt dans un incendie !), Et moi, ils me bombardèrent directeur de la publication et de la rédaction ! Quant au financement, Bruno et moi investirent de notre poche 23.000 francs, notre capital. Par la suite, quand nous frôlions la faillite, mon père m’a fait un chèque, un ami, qui s’occupait de la diffusion, nous a prêté une

Des articles sur la musique, mais aussi sur plein de sujets, Et nous avions une petite équipe de rédacteurs : Doc Gonzo, Erik Gilbert, Bruno Boulay, Anita Jolijoint, Gino Bostick et moi-même (sous divers pseudos), et des « invités ». On recevait des démos, des disques, des livres, mais, en général c’était moi qui en faisait les critiques, Et s’il y avait un groupe qui était quotidiennement dans mes oreilles (et dans mon cœur), c’était le Grateful Dead !

Quels sont les magazines qui ont influence Viper ? On le compare souvent au magazine espagnol El Vibora (« la vipère » en Espagnol)…

Dope Comix fut la première source d’inspiration (nous avions d’ailleurs acheté les droits pour la couverture, qui devint celle du Viper N°1) Et High Times, bien entendu, le Times Magazine de la dope. El Vibora ne nous a pas influencés, vu que je ne l’ai découvert que plus tard1. Je connaissais le nom, mais je ne l’avais jamais lu. Et pour l’anecdote, El Vibora (avec l’éditeur Artefact ) ont voulu racheter Viper,

En fait, j’ai reçu un beau matin une lettre officielle m’informant que j’avais été condamné

J’ai toujours fait de la musique (blues, folk, country, rock). J’ai eu l’occasion de jouer avec

par le tribunal du Mans (Viper avait son siège social et était imprimé dans la Sarthe) à un an de prison avec sursis et 5.000 francs d’amende. La « Justice » avait soi-disant essayé de me contacter, mais ne m’avait pas trouvé, alors que mon nom figurait partout. Ils l’ont d’ailleurs bien trouvé pour m’envoyer le « faire-part » de cette condamnation.

J’ai donc pris une avocate, constitué un dossier rempli de déclarations de dessinateurs, personnalités diverses, journalistes, expliquant la qualité et l’importance de notre travail. J’en profite pour rappeler que nous avions été soutenus par la revue « Drogues », obtenu une subvention du Ministère de la Culture, et tous les numéros de Viper se trouvaient dans les bibliothèques de 30 Alliances Françaises de par monde !

Nous avons donc contesté ce jugement, et quelques mois plus tard, rebelote au tribunal du Mans, avec armes et bagages, cette fois en ma présence. Je suis tombé sur un gros

différents groupes, mais aussi en solo et en duo, Je viens d’ailleurs de démarrer un nouveau duo, Cosmik Link, et nous avons eu notre premier concert, avec ma nouvelle partenaire, pas plus tard que la semaine dernière !

Et je compte bien continuer, jusqu’au bout, tant que je peux chanter, jouer de la guitare, quitte à mourir sur scène, ha ha !

Ma musique est assez personnelle, un mix de toutes les musiques qui m’ont inspiré, Mes textes, écrits en anglais parlent en général des beautés de la nature que l’humain souille et détruit petit à petit, de respect, d’amour, mais aussi de la corruption des politiques, des mensonges qui nous submergent quotidiennement, que ce soit à la télé ou sur les réseaux sociaux, de l’importance de rester jeune dans sa tête et de continuer d’espérer.

Je suis maintenant un retraité qui chante, mais pas encore mon chant du cygne !

Le duo Cosmic Link sur scène le 9 mai 2025.
Le premier numéro de Viper.

Cultivez avec Robert B.

Texte: Robert Brungert / Soft Secrets Allemagne

GRAINES VS. CLONES AVANTAGES

ET INCONVÉNIENTS

Le monde qui entoure notre cannabis millénaire traverse une nouvelle période de bouleversements. Ci et là, il redevient même progressivement légal. Pour beaucoup, la situation est critique et cela vaut également pour la culture. En Allemagne, nombreux sont ceux qui se réjouissent de pouvoir enfin cultiver au moins trois plantes chez eux.

D’où la question: qu’est-ce qui est préférable, des graines ou des clones?

Il s’agit d’une question philosophique à laquelle il est impossible de répondre définitivement ; cela dépend toujours de la situation. Voici quelques points clés:

Avantages des graines:

- Transport et stockage faciles.

- Durée de conservation jusqu’à quatre ans.

- Semis flexibles.

- Variétés féminisées disponibles.

- Autofleurissantes arrivant à maturité en 8 à 10 semaines.

Inconvénients des graines:

- Variétés parfois différentes d’une plante à l’autre.

- Faible taux de germination si les graines n’ont pas été conservées correctement.

- Les graines classiques peuvent donner des plantes hermaphrodites ou mâles.

- Les erreurs de culture au démarrage peuvent être difficiles à pardonner, surtout au cours des 10 premiers jours de vie.

- Les graines achetées auprès de sources inconnues peuvent être instables.

Avantages du bouturage:

- Chaque bouture d’une variété est femelle et génétiquement identique à sa mère.

- Tant que la plante mère est disponible, la génétique identique reste disponible.

- Quelques jours de croissance avant la floraison suffisent.

- Plus de sécurité dans la planification: le bouturage est plus facile que la germination des graines.

- Les clones sont disponibles en laine de roche, ce qui permet une utilisation flexible en aéroponie.

– Les personnes utilisant des systèmes en pots rigides bénéficient de plantes uniformes.

Inconvénients du bouturage:

- L’expédition et le transport sont très

compliqués. Après le transport, les boutures doivent être placées directement sous une source lumineuse. Les boutures sont à l’état végétatif et ne peuvent donc pas être stockées. Les boutures provenant de fournisseurs privés peuvent introduire des parasites et des maladies dans votre espace de culture.

- Vous ne savez jamais avec 100 % de certitude de quelle variété provient votre clone.

Conclusion intermédiaire: qu’il s’agisse de graines ou de boutures, ceux qui se connaissent et se font confiance peuvent s’entraider. Sinon, il est toujours préférable de faire appel à des revendeurs connus. Ceux qui sont avares en la matière devraient également faire des économies sur leur équipement de culture.

Les graines sont le meilleur choix si vous les commandez en ligne. Cependant, si vous souhaitez connaître votre variété à l’avance et maintenir une qualité constante pour chaque plante, les boutures sont la meilleure option. Certes, de nombreux breeders réputés cultivent leurs variétés avec soin et les plantes individuelles sont très uniformes. Avec de bonnes graines féminisées, la différence avec les clones est négligeable. Si l’on considère que les graines de bonnes variétés sont souvent aussi chères qu’une bouture et

que toutes les graines ne germent pas, les boutures présentent un avantage. Ceux qui subissent des pertes importantes ou des résultats instables lors du semis devraient privilégier les boutures.

Comparons les délais: si vous plantez votre graine à un peu moins de 2 cm de profondeur dans un terreau humide, il vous faudra attendre quatre jours à des températures adéquates jusqu’à l’apparition des premiers cotylédons. La plantule sera un peu plus stable si elle devient légèrement ligneuse. Cependant, les premiers jours il ne se passe pas grand-chose.

La plantule doit d’abord établir une base, puis la croissance s’accélérera. Selon la vigueur et la taille souhaitée, une variété standard doit être maintenue sous 18 heures de lumière avec une phase nocturne de six heures pendant trois à cinq semaines après le semis. Ce n’est qu’ensuite que vous pourrez passer à 12 heures pour la floraison.

Les boutures sont placées en terre dès leur réception, sur la table de culture, et fleurissent trois jours plus tard. Selon la taille initiale, la vigueur et la taille souhaitée, certaines variétés nécessitent une croissance supplémentaire d’une semaine ou deux.

Conclusion: Les clones sont deux à trois semaines plus rapides que les graines, ce qui vous permet de gagner trois semaines de temps de production. Il est toujours important de bien vous renseigner sur les caractéristiques de croissance de vos graines ou boutures, surtout quand plusieurs variétés partagent une même lampe.

En général, les clones sont plus faciles à manipuler et la qualité de la récolte est très constante. Ils peuvent s’avérer moins chers que les graines. Les personnes encore inexpérimentées devraient toujours privilégier les clones aux graines, s’ils sont disponibles bien sûr.

D’autres considèrent la culture à partir de graines comme une expérience d’apprentissage et un bon exercice. Pour eux, les graines régulières sont intéressantes car la croissance et la qualité de la récolte varient d’une plante à l’autre. En outre, les graines régulières sont génétiquement beaucoup plus résistantes que les graines féminisées, ce qui permet de faire plus d’erreurs de débutant. Les plantes issues de graines régulières sont plus robustes et stables que celles issues de graines féminisées. Il est déconseillé de prélever des boutures sur des plantes féminisées, car elles sont génétiquement instables. Au mieux, vous pourrez prélever des boutures une seule fois sur une plante féminisée; après, la qualité génétique se détériore considérablement. Les plantes mères doivent toujours être cultivées à partir de graines ordinaires (non féminisées).

Si vous êtes un petit cultivateur et que vous cultivez seulement quelques plantes, vous aurez besoin de peu de graines ou de boutures. Si votre culture tourne mal, vous n’aurez pas perdu grand-chose et pourrez recommencer.

C’est en forgeant que l’on devient forgeron!

Clone fraichement enraciné dans un cube de laine de roche.
Semis de 2 jours, tout juste germés dans un cube de tourbe.

GRAINES VS. CLONES

(2ÈME PARTIE)

QUELLE EST LA LOI DANS

LES

PAYS

En ce qui concerne les graines et les clones, la législation allemande est un mystère qui requiert une attention particulière. Chaque pays, et peut-être même chaque région au sein de chaque pays, doit être considéré individuellement.

AUTRICHE

Commençons par l’Autriche: les clones et les graines sont légaux en Autriche, mais ils ne peuvent pas être utilisés pour la culture du cannabis (!). En vertu de la législation européenne, les revendeurs autrichiens sont autorisés à les exporter au sein de l’UE. Il y a des années, des sociétés de vente par correspondance expédiaient leurs clones en Allemagne. Cependant, les graines sont beaucoup plus discrètes, ce qui explique pourquoi nous commandions autrefois presque exclusivement des graines, principalement aux Pays-Bas, en Autriche ou en Espagne.

Les Autrichiens sont autorisés à posséder des graines et des clones mais pas à les récolter. C’est exactement ce que nous sommes désormais autorisés à faire en Allemagne. Les CSC (Cannabis Social Clubs – ndlr) sont censés nous approvisionner: ils peuvent distribuer jusqu’à sept graines ou cinq clones par mois à leurs membres et non-membres. Où est le piège? Chaque CSC doit tenir des registres précis et donc enregistrer toutes les données personnelles. Sinon, comment pourraient-ils savoir s’ils ont vendu la quantité autorisée? De plus, il faut qu’un CSC distribue les clones et propose les variétés demandées. Quel intérêt auraient les CSC à distribuer des clones à des non-membres s’ils ne sont pas autorisés à exercer une activité lucrative? Même s’ils le souhaitaient, les CSC ne sont pas autorisés à faire de la publicité pour faire connaître leurs offres.

ALLEMAGNE

En Allemagne, il est explicitement autorisé de commander des graines dans d’autres pays de l’UE:

Chapitre 1 Dispositions générales

Article 4 Commerce des graines de cannabis (2)

Par dérogation au paragraphe 1, l’importation de graines de cannabis à des fins de culture à domicile privé conformément à l’article 9 ou de culture à domicile ou collective au sein d’associations de culture conformément au chapitre 4 n’est autorisée que si ellesproviennent des États membres de l’Union européenne.

Les quantités que l’on peut commander ne sont pas limitées mais il est recommandé de ne pas acheter trop de graines à la fois. Puis-je acheter des clones? C’est précisément ce que la KCanG (loi allemande sur le cannabis, ndlr) ne précise pas de manière claire. L’importation et le commerce semblent tout simplement non réglementés. Selon la KCanG, le matériel de reproduction n’est pas considéré comme du cannabis; il s’agit d’une zone grise.

Depuis avril 2024, les détaillants allemands vendent des boutures. Nombre d’entre eux les commandent dans d’autres pays de l’UE. On suppose, sans aucune obligation, que cela reste dans la fourchette tolérée pour les clients qui ne commandent que quelques boutures ou les achètent localement. Cela serait logique si la possession d’un petit nombre de boutures pour la culture privée était autorisée.

Un CSC peut fournir jusqu’à cinq boutures par mois, ce qui signifie que plus de trois plantes devraient être légales. Cependant, seules trois plantes peuvent fleurir à la fois. Quiconque se

débarrasse d’hermaphrodites et de plantes mâles risque de ne plus avoir de plantes femelles.

Il convient de noter que les citoyens allemands ne sont autorisés à cultiver leur propre cannabis qu’à leur résidence principale ou à leur lieu de résidence habituel. De plus, cette culture privée doit être protégée contre tout accès non autorisé. Conformément à la loi, il est donc interdit de faire fleurir trois plantes à la fois dans plusieurs endroits.

Les boutures sont plus rapides, plus pratiques et plus faciles à utiliser pour lancer sa culture, mais elles sont plus difficiles à obtenir.

L’une des critiques formulées à l’encontre de la loi sur le cannabis est que, même pour le cannabis cultivé à domicile, un maximum de 50 grammes de matière sèche peut être stocké. Par conséquent, toute personne possédant une bonne plante ne devrait pas récolter et sécher plus de 225 grammes de matière fraîche. Il est donc conseillé d’échelonner la floraison des plantes.

SUISSE

En Suisse, la situation est encore plus complexe: les plantes de cannabis dont les fleurs séchées contiennent jusqu’à 1 % de THC ont toujours été légales. Cela vaut également pour leurs clones et leurs graines. Mais comment déterminer la teneur finale en THC de ces boutures et graines sans label?

Un test de THC n’est possible qu’avec une floraison appropriée et personne ne se donnera la peine de laisser les variétés mûrir sous lumière artificielle. Cependant, les Suisses ont un autre problème avec les graines et les clones: ils ne font pas partie de l’UE et les douaniers ne devraient rien trouver.

Alors que les médias nationaux et internationaux continuent de célébrer la loi sur le cannabis (KCanG) comme une légalisation allemande, le constat est le même: que ce soit en Autriche, en Suisse ou en Allemagne, la législation sur la culture à domicile est absurde.

Aucune variété ne respecte la limite des 50 grammes requis. Pourtant, même cette réglementation offre une sécurité bien plus grande: trois plantes en fleurs sont légales. Si ma culture est repérée, cela ne signifie pas automatiquement que je viole la KCanG (loi sur le cannabis conventionnel) ; les autorités ne sont pas automatiquement tenues de prendre des mesures.

Cependant, le propriétaire risque de m’expulser, car il est aveuglé par son idéologie et continue de traquer les consommateurs de cannabis. La discrétion est donc toujours de mise.

Enfin: personne n’est vraiment satisfait des législateurs. Pourtant, nous devrions nous réjouir de chaque petite liberté, et donc aussi de la KCanG!

Une usine de boutures (aussi appelés « clones ») produisant des milliers de clones par semaine.

SOFT SECRETS SELECTION

Y A-T-IL UN DEALER DANS L’AVION ?

UNE NOUVELLE SÉRIE DOCUMENTAIRE SUR NETFLIX

Ce documentaire, réalisé par Jérôme Pierrat et Olivier Bouchara, nous replonge dans l’affaire « Air Cocaïne ». En 2013, quatre français, dont deux pilotes et deux passagers, sont interpellés en République dominicaine avec 700 kilos de cocaïne qu’ils transportent dans un Falcon 50 de la compagnie française SN-THS.

Le 20 mars 2013, 700 kilos de cocaïne répartis dans 26 valises, dont la valeur est estimée à 50 millions d’euros, sont saisis dans un jet privé à l’aéroport international de Punta Cana en République dominicaine. L’avion devait décoller pour l’aéroport du Golfe de Saint-Tropez, en France, mais il est retenu au sol par les autorités dominicaines.

Les quatre français clament leur innocence. Ils sont arrêtés et incarcérés en attendant leur jugement. Le 14 aout 2015, le tribunal de Saint-Domingue les condamnent tous les quatre en première instance à une peine de 25 ans de prison ferme. Les quatre protagonistes décident de faire appel. La loi leur permet de rester assignés à résidence en attendant la décision définitive mais ils ne doivent pas quitter la République dominicaine.

Le commandant de bord Pascal Fauret et le copilote Bruno Odos réussissent à quitter le pays en bateau et à rejoindre la France avec l’aide de l’ancien député européen, membre du Front national Aymeric Chauprade et du criminologue Christophe Naudin.

Les deux pilotes sont condamnés à six ans de prison par la cour d’assises d’Aixen-Provence en 2019 puis acquittés par la Cour d’appel en 2021. Sept autre accusés ont été condamnés dans cette affaire où la réalité a souvent dépassé la fiction .

Dans cette affaire, deux noms de personnalités ont été cités : Alain Afflelou et Nicolas Sarkozy. Le lunetier Alain Afflelou était propriétaire de l’avion qu’il avait confié en leasing à une société. L’ancien président avait simplement voyagé avec la même compagnie quelques semaines avant la saisie. Nicolas Sarkozy lui même a accepté de témoigner dans cette série documentaire en trois épisodes qui est l’une des plus visionnées sur la plateforme Netflix.

Y a-t-il un dealer dans l’avion ? Disponible sur Netflix (abonnement à partir de 7,99 €)

MELLOW MOOD : 7

LE NOUVEL ALBUM DES JUMEAUX

ITALIENS

Formé en 2005 à Pordenone, un ville du NordEst de l’Italie, Mellow Mood est un groupe de reggae qui a pour particularité d’avoir deux chanteurs jumeaux. Jacopo et Lorenzo Garzia sont tous les deux chanteurs et guitaristes et se partagent le rôle de leader.

Il existe depuis longtemps une scène reggae et dub en Italie. Le reggae italien est notamment représenté par le célèbre chanteur Alborosie (interview dans Soft Secrets France 4-2018) qui mène un carrière internationale. Mellow Mood fait également partie des artistes qui ont su franchir les frontières. Leur premier album intitulé « Move! » est sorti en 2009. Il est produit par « the Italian dub master », Paolo Baldini DubFiles. Ce producteur et bassiste, également originaire de Pordenone a travaillé sur plusieurs albums de Mellow Mood. Après le succès de singles, Only You et Dance Inna Babylon et des concerts remarqués, notamment en Espagne au festival Rototom Sunsplash, leur deuxième album « Well Well, Well » a été publié sur le label La Tempesta.

Mellow Mood a également sorti des morceaux sur la ganja, comme Free Marijuana avec Damas. Ils ont posé sur le riddim Ganjaville (un riddim du site Reggaville) avec Pressure Busspipe.

Après plusieurs albums en versions dub et vocal, le groupe italien sort en 2025 son 7eme album, intitulé simplement « 7 ». Mellow Mood s’est entouré de nombreux musiciens et de

plusieurs chanteurs invités. Le chanteur jamaicain Anthony B et le groupe de Saint-Etienne Dub Inc participent à Home Or Abroad. Le chanteur américain Mike Love est invité sur le titre Heavy Load et le jamaïcain Romain Virgo sur Pull Up, le premier single extrait de ce nouvel album. Le groupe pratique sur l’album 7 un reggae vintage avec un son analogique parfois inspiré des années 70.

Mellow Mood : 7 (La Tempesta)

Le chanteur a vient de fêter ses 92 ans et a sorti récemment, avec sa femme, un livre de recettes à base de cannabis. Ce livre de 256 pages propose de nombreuses recettes à base de cannabis.

Chaque recette est liée à un histoire et Willie Nelson, qui a déjà écrit plusieurs livres, a bien sûr un don pour les raconter. Willie et Annie proposent des recettes variées et faciles à réaliser à base de viandes, de poissons, de fruits et légumes et bien sûr, à base de cannabis. On y trouve même des plats végan et des desserts. Voici quelques exemples pour vous mettre de l’au à la bouche : guacamole tex-mex, focaccia aux graines, poulet rôti, gâteau au chocolat...

WILLIE AND ANNIE NELSON’S CANNABIS COOKBOOK

UN LIVRE DE RECETTES CANNABIQUES

Willie Nelson fait partie des personnalités cannabiques les plus célèbres aux EtatsUnis. Icône de la country music et grand défenseur de la légalisation du cannabis, il est coprésident du conseil consultatif de l’organisation anti-prohibitionniste américaine NORML. Il a également créé sa propre entreprise de vente de cannabis haut de gamme, Willie’s Reserve. Ami proche du Jimmy Carter, il aurait fumé un joint sur le toit de la Maison blanche avec le fils du président.

Le premier chapitre contient des conseils importants pour manger du cannabis en toute sécurité et calculer précisément le dosage. Un chapitre est consacré aux ingrédients de base infusés au cannabis : beurre, huiles, sirops simples, sucres, sels et teintures.

Willie and Annie Nelson’s Cannabis Cookbook, 256 pages, 26,95 €

Soft Secrets est une édition de Discover Publisher BV, Bruistensingel 400 5232 AG ‘s Hertogenbosch, Pays-Bas

Tél: +31 (0)6 13 00 65 33

E-mail: info@softsecrets.nl

Web: www.softsecrets.com

Rédaction en chef: Cliff Cremer

Ont collaboré a ce numéro : Jorge Cervantes, Olivier F, Stoney Tark, Fabrizio Dentini, Hortizan, Mr José, Derrick Bergman/Gonzo Media, G.B.I. (Green Born Identity), Robert B, Tommy G, Matth et autres

Adresse rédaction:

E-mail: readers@softsecrets.nl

Annonces:

E-mail: info@softsecrets.nl

Soft Secrets is printed by Coldset Printing Partners, Paal-Beringen, Belgium www.coldsetprintingpartners.be

Préface de l’editeur

Soft Secrets est un magazine bimestriel gratuit publié aux Pays Bas (Highlife), en Allemagne, France, Italie, Espagne, Royaume Uni, Pologne, Tchéquie et Chili. Dans le monde entier, un processus de relative libéralisation de l’usage du cannabis est en cours, que ce soit pour des raisons médicales ou récréatives. Plusieurs

pays ont légalisé le cannabis et ont distingué les drogues douces des drogues dures, comme la Hollande. D’autres pays ont légalisé l’usage médicinal du cannabis, y compris le droit à cultiver des plantes de cannabis pour un usage personnel. L’éditeur soutient ce processus de normalisation de l’usage du cannabis mais cela ne signifie pas qu’il est forcément en accord avec tout ce qui apparait dans les articles et les annonces. Il se distancie par exemple explicitement des déclarations ou images qui pourraient donner l’impression qu’il approuve et encourage la consommation et/ou la production de cannabis.

Ni les publications ni des extraits de celles-ci peuvent être copies ou reproduites, quel qu’en soit le format, sans l’autorisation préalable de l’éditeur ou d’autres détenteurs des droits. L’éditeur ne peut être tenu pour responsable du contenu et/ou des points de vue exprimés dans les annonces. Il ne peut pas non plus être tenu responsable des contributions non sollicitées.

L’éditeur s’engage à joindre tous les détenteurs des copyright des photos et/ou images. Ceux-ci qui pensent cependant en être les détenteurs peuvent contacter l’éditeur à tout moment.

Prochaine édition

Le 10 Octobre 2025

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