Les chemins de sainte Anne - Journal n° 79 by PAROISSE SAINTE ANNE DU PERCHE

Randonnai

Saint-Mauriceles-Charencey Chennebrun

Trimestriel - Juin 2015

n°79

Tourouvre Longny au-Perche

Neuilly sur-Eure

Joie de rencontrer… de découvrir… !

pour s’interroger sur notre indispensable relation à autrui, sur l’entraide nécessaire entre les générations, sur ce que l’on peut apporter, mais aussi ce que l’on peut recevoir. Découvrons la joie de faire ensemble une partie du chemin, surtout en sachant qu’au bout : quelqu’un nous aime et nous attend. Vivons ce temps de vacances pour que le reste de l’année soit plus facile et plus profitable à chacun. À toutes et tous, Bonnes et Joyeuses vacances.

Père J.-C. POISSON

Édito

oici venir le temps des vacances, plus ou moins longues selon les personnes. Tout au long de l’année, chacun vit dans son environnement, son « groupe » avec ses problèmes, ses difficultés, ses préoccupations mais aussi ses joies dans ce petit monde qui est le sien et auquel on finit par s’habituer. Le quotidien aidant, chacun se côtoie sans que s’établisse jamais le moindre dialogue véritable, un peu comme des musiciens qui jouent côte à côte sans pour autant former un orchestre, ni tendre à l’harmonie, chacun restant dans sa tonalité. Or, il est un temps où ces barrières s’estompent : c’est celui des vacances, des congés. Durant quelques semaines, on redécouvre les voisins, les amis, la famille, et parfois d’autres horizons. Alors les conversations et le dialogue renaissent : parents, enfants, grands-parents, retrouvent le temps de s’arrêter, de s’écouter, de partager, de s’entraider. Voilà bien l’apport essentiel de ces mois d’été : la joie à la fois simple et profonde de se retrouver, de passer du temps ensemble, de sentir autour de soi le bonheur, d’être entouré et de vivre l’expérience d’une communauté vraie. Être ouvert sur notre monde, savoir regarder, comprendre, écouter, faire autre chose gratuitement pour soi comme pour l’autre ou peut-être ensemble. Et si l’on profitait de ce temps privilégié

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Journal d’information de la paroisse Sainte-Anne-du-Perche Diocèse de Séez

[[[ Sommaire ]]] Vie paroissiale

3 > Repas partagé - Retraite profession de foi 18 > L ivre de vie 19 > De dimanche en dimanche

Dossier : La joie

4 5 6 7 8 9 10 15

> Les cinq sentiments du bonheur > La joie dans la société du 21e siècle > L a joie dans les cités > La paix et la joie spirituelles se cultivent Témoignages : la joie de croire > La joie d’annoncer la bonne nouvelle > L’espérance > Joie d’avoir répondu à l’appel > Comme un don de Dieu

Orne actualités I > Pélerins marcheurs

• Longny-au-Perche, Bizou, Le Mage, L’Hôme-Chamondot, Malétable, Marchainville, Monceaux, Moulicent, Saint-Victor-de-Réno • Neuilly-sur-Eure, La Lande-sur-Eure, Les Menus, Le Pas-Saint-L’Homer • Randonnai, Bresolettes, Irai • Saint-Maurice-lès-Charencey/ Chennebrun, Armentières, Beaulieu, Gournay-le-Guérin, La Poterie-au-Perche, Moussonvilliers, Normandel, Saint-Christophe-sur-Avre • Tourouvre, Autheuil, Bivilliers, Bubertré, Lignerolles, Prépotin, La Ventrouze

Marche paroissiale La marche paroissiale aura lieu le samedi 4 juillet. Elle débutera par la visite de l’église de Lignerolles. Après un temps de prière, les marcheurs se dirigeront vers l’église de Bivilliers. L’arrivée est prévue à 18 h 30 pour la messe de Tourouvre. Les informations concernant l’heure de départ seront accessibles sur le site de la paroisse et sur le Sainte-Anne infos distribué à la fin des la messes précédentes. Pèlerinages et colos pour les jeunes Plus de renseignements sur : www.jeunescathos-orne.com • 26 juin, marche de la Saint-Jean : marche de nuit pour les 3e et lycéens • 17 au 24 juillet : pèlerinage Rome – Assise • 28 juillet au 2 août : pèlerinage à Lourdes

Ce journal est le vôtre

Culture 16 > J’ai lu pour vous

La table de Jean-Claude 17 > Petite promenade gourmande au pays

des chèvres : Feuilleté de pommes fruits et chèvre servi avec une confiture d’orange

Patrimoine

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, suggestions, idées de reportages, en écrivant au presbytère de Tourouvre ou en nous envoyant un courriel à cheminsdesainteanne@gmail.com Pour que ce journal vive, nous avons besoin de vous, toute participation financière est la bienvenue. Vous pouvez adresser vos dons au journal à l’ordre de “Paroisse Sainte-Anne” Adresse où nous écrire : Presbytère de Tourouvre 6 place du Canada, 61 190 Tourouvre téléphone : 02 33 25 73 21, site de la paroisse : http://sainteanneduperche.com courriel : ste-anne.tourouvre@sfr.fr cheminsdesainteanne@gmail.com

20 >Y’a d’la joie

[[[ Comité de rédaction ]]] > Père Jean-Claude Poisson > Don Ludovic de Mas Latrie > Jean-Claude Chevalier, Neuilly-sur-Eure > Robert Duyck, Gournay-le-Guérin, > Emmanuelle Esnol de France, Randonnai, > Marcel Fonte, Tourouvre, > Béatrice Jacquand, Tourouvre, > Béatrice Leys, L’Hôme Chamondot > Éric Quenardel, Beaulieu, > Pierre Rives, Prépotin > Ombeline Simonin, Longny-au-Perche

Publication de la paroisse Sainte-Anne-du-Perche Responsable de la rédaction : Béatrice Jacquand Éditeur : Bayard Service Édition Ouest, BP 97 257, 35 772 Vern-sur-Seiche, Tél. 02 99 77 36 36 bse-ouest@bayard-service.com www.bayard-service.com Directeur de Publication : Georges Sanerot secrétaire de rédaction : Bernard Le Fellic.

Église de Moussonvilliers Après une fermeture consécutive à l’entreprise de nombreux travaux de restauration, l’église ouvrira de nouveau ses portes le samedi 20 juin. Une messe sera célébrée à 10 h 30. Venez nombreux voir le travail accompli ! Les JMJ pour 2016 Pensez-y dès maintenant Ça se prépare !!!

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Repas partagé e 3 mars, à Beaulieu, a eu lieu un repas-partagé, présidé par le père Tourrée autour d’une causerie sur le thème : La joie de faire connaître le Seigneur Jésus, Dieu d’Amour et de Joie. Trente-cinq personnes y ont participé.

Une manifestation identique s’est déroulée à Longny, le 12 mars dernier. Elle était cette fois présidée par le père Jacques Roger et s’est déroulée autour du thème de : Servir à la manière du Christ. Elle a réuni trente personnes.

Marcel Fonte

Retraite de profession de foi

Vie paroissiale

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Les cinq sentiments du bonheur 4

Dossier : La joie

Il y a cinq sentiments à la base du bonheur : La joie qui en est l’essence. L’amour qui en est la source. La sérénité qui en est la condition. L’enthousiasme qui en est le moteur La félicité qui en est le sommet. Néanmoins, la joie profonde, ne peut se ressentir que dans notre relation avec l’autre. Georges Bernanos disait ainsi : “Être capable de trouver sa joie dans la joie de l’autre, voilà le secret du bonheur”.

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a joie est une émotion de satisfaction spirituelle qui emplit la totalité de la conscience. Elle est un sentiment planant et envahissant qui nous procure énergie et béatitude. Elle ne se trouve pas, elle vient à nous pour se loger dans notre cœur et l’illuminer quelques instants. Vers quoi tend l’âme humaine ? À plus de joie c’est-à-dire d’harmonie et d’unité. Beaucoup d’hommes veulent vivre le bonheur. Mais comment l’atteindre ? Beaucoup estiment que le bonheur n’existe pas, qu’il est impossible de vivre dans une totale satisfaction. A contre courant, Aristote, Epicure, Bouddha et Spinoza nous disent que la félicité est possible car elle “Être capable est notre état naturel. de trouver sa Spinoza, en effet, nous montre que le bonheur n’est pas une morale ascétique mais l’épanouissement d’un joie dans la bien-être existentiel sustenté par la connaissance. joie de l’autre, Il propose le bonheur à tous parce que tout le monde voilà le secret peut accomplir le travail de réflexion nécessaire pour du bonheur.” se libérer de la servitude des passions. En effet, le déploiement de la vie joyeuse n’est pas le Georges fruit de l’instinct mais celui de la réflexion éclairant et Bernanos conduisant le désir. Ce n’est que dans l’accomplissement d’un désir conduit, éclairé et libéré que l’on peut accéder à la vraie joie. Pour le philosophe Bruno Guiliani “est heureux l’homme qui vit dans la joie au cœur, qui éprouve la bonté de la vie, qui en savoure pleinement le goût.” La joie est l’atome du bonheur, le triomphe de la vie, la source de l’amour. La joie n’est autre que le sentiment qui s’épanouit lorsque nous vivons en accord avec notre nature, avec la nature entière en nous et hors de nous.

Nous avons tous, à un moment ou à un autre de notre existence, ressenti un bonheur intense en voyant la joie et l’émerveillement dans les yeux des personnes de notre entourage. Comment oublier la joie profonde que l’on peut ressentir en voyant le regard ébloui d’un enfant devant la féerie de Noël ou bien encore celui de la jeune accouchée tenant dans ses bras le bébé qu’elle vient de mettre au monde ? En puisant dans le regard et le sourire de tout un chacun, on réalise que l’autre existe. Nul besoin d’un artifice quelconque. Un seul regard, une mine réjouie et alors, une lueur intérieure resplendissante et vivante éclaire tout notre être. Pour un chrétien enfin, la joie se double par celle ressentie par la foi en la Résurrection du Christ et par suite, de l’humanité toute entière. En outre, Dieu n’a pas laissé l’homme à sa tristesse. Il l’appelle à la joie du Salut. La joie qui jaillit du cœur du Christ et qui nous est communiquée, c’est la joie de l’alliance nouvelle et éternelle.

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La radio dans l’âme

La joie dans la société du 21e siècle Pour ce numéro consacré à la joie, il m’a semblé intéressant d’essayer de comprendre 5 aujourd’hui. ce qui paraît faire la joie des gens os sociétés occidentales ont homme de se détacher de ce monde qui, connu, depuis 150 ans, l’explopar sa frénésie, nous rend indisponible sion industrielle, puis l’explosion à Dieu. du confort et enfin, l’explosion Regardez la religieuse rayonnante dans du numérique. Tout cela dans un son monastère ! contexte de surconsommation Regardez le berger gardant son troupeau dont on se demande si les jeunes génédans les alpages ! rations vont pouvoir se passer. Regardez le vieillard s’affairant dans son Tout le système commercial et médiatique potager ! de nos sociétés est tellement bien fait que Regardez le poète écrivant quelques sonc’est lui qui définit notre bonheur. Il est nets auprès de la rivière ! tellement bien fait qu’on finit par le croire ; Regardez la famille en balade en forêt par il est tellement bien fait que c’est nous qui, un après-midi dominical ! maintenant, demandons à consommer Puis… toujours plus pour assouvir des besoins Regardons la folie de la course aux soldes de bonheurs éphémères. dans les magasins ! Nous sommes tombés en pleine addiction Regardons l’isolement du voyageur en au bonheur matériel qui ne dure pas. Tout train, les yeux rivés sur son écran, ignocela nous amène-t-il à un véritable éparant ses voisins et coupé du monde ! nouissement ? À une vraie joie de vivre ? Regardons nos addictions qui nous Le problème est qu’à vouloir toujours plus, encombrent le corps ou l’esprit ! nous devenons des insatisfaits Regardons notre soif de mode, permanents et que, parallènotre temps passé à placer lement, nous acquérons des notre argent ! “Ne soyez pas Maintenant… mentalités d’assistés sans mondains”, nous en rendre compte. Mettons-nous à la place de À bien y réfléchir, il me semble Dieu (c’est une simple supponous dit et que nous devrions, de temps sition) qui, dans son immense répète pape en temps, faire un examen bonté, nous a créés pour le François de conscience sur la joie et vrai bonheur, et regardons les le bonheur et sur ce que nous hommes : il me semble qu’Il espérons vraiment : la vraie doit sourire, pensant : “ils n’ont joie doit nous combler, non pas par des pas bien compris mon enseignement jouissances immédiates, mais par une des Béatitudes” et comment leur faire plénitude du corps, de l’âme et de l’esprit. comprendre que, finalement, puisqu’ils Parallèlement, l’Église, en nous parlant n’emporteront rien de tout cela au Parade la joie de l’Évangile, semble se situer dis, ils feraient mieux de se dépouiller de à un tout autre niveau. tous leurs encombrants, de s’alléger la Deux approches aussi différentes tête pour regarder enfin vers le Ciel ou peuvent-elles se rencontrer ? encore de se tourner vers l’autre, le voiQuand le pape François nous dit et répète sin, le prochain, avec un vrai regard de “ne soyez pas mondains”, il veut nous faire compassion et d’amour, pour lui donner comprendre qu’il est nécessaire à tout un peu de soi-même.

En conclusion, pourquoi ne pas citer ce commentaire du pape François sur un passage de l’Apocalypse : “les chrétiens de Laodicée vivaient dans la spiritualité du confort, ils ne voulaient pas être dérangés ; ils pensaient ne manquer de rien, mais cet état d’âme était un état de péché : le confort spirituel est un état de péché”.

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La joie dans les cités Qu’ils s’appellent mère Teresa, Sœur Emmanuelle, abbé Pierre ou Dominique Lapierre, ils ont tous, au fond du cœur, leur “Cité de la joie” afin que, malgré la misère, la maladie ou la faim, la joie rayonne, à Calcutta, au Caire, au Plessis-Trévise et dans tous les coins 6 planète oubliés par les grands de ce monde. de la

Commençons notre périple par Calcutta, avec mère Teresa, telle que l’a décrite Dominique Lapierre dans son ouvrage. Ici, dès votre arrivée, on vous sourit car on est simplement heureux de vous recevoir. Cette joie de vivre éclate à la vue de tous, malgré les difficultés de la vie quotidienne.

pour accueillir les “Couche-dehors”. Cela dura 20 ans. Certes de nos jours, tout a changé mais l’esprit de la Cité de la Joie est resté le même, tout au moins pour les plus anciens. Cet esprit c’est l’esprit de la solidarité. On se souvient encore de ce jour, où à l’occasion d’un enterrement qui se déroulait sous un temps exécrable, l’abbé Pierre prit la parole et le soleil revint. “Nul n’a Voilà, à travers ces trois exemples, autant besoin la preuve que la joie est à la portée d’un sourire de tous et que comme l’affirmait Camille Claudel : “Là où il y a la que celui qui joie, c’est là qu’il y a plus de vérité”. ne sait en Un simple sourire peut apporter donner aux la joie et en la répandant auautres.” tour de soi, on intensifie sa joie personnelle. Un auteur anonyme a pu dire à ce propos : “Nul n’a autant besoin d’un sourire que celui qui ne sait en donner aux autres.”

Plus près de nous, au Plessis-Trévise, en région parisienne, se trouve la “Cité de la Joie” de l’abbé Pierre. Là, en 1954, sur le domaine de Mme Sans-Gêne, les Compagnons d’Emmaüs ont édifié 250 cubes de parpaings avec des façades de verre,

Ciric / Alain Pinoges

Pour conclure, méditons sur cette réflexion de sœur Emmanuelle, dont le seul sourire apportait la joie : “La joie chante là où l’on vit sans eau, sans électricité, sans loisir, mais dans la fraternité, là ou la relation d’amour et d’amitié est la base essentielle même de la vie quotidienne.” C’est pourquoi, à chaque vrai sourire que vous montrerez, votre joie se propagera à tout votre entourage. Archives Ciric

Dossier : la joie

Partons ensuite au Caire où sœur Emmanuelle nous décrit son arrivée : voyant un homme assis par terre, prenant le frais, elle lui demande simplement comment ça va. Celui-ci, avec un sourire, lui répond : “Veux-tu un verre de thé ?” Sœur Emmanuelle accepte volontiers, pensant, qu’au milieu de cette misère matérielle, se dégageait une joie profonde comme elle n’en avait jamais rencontrée. “Ici, disait-elle, la joie régnait, une joie profonde qui tenait de la solidarité.”

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“La paix et la joie spirituelles se cultivent”

près avoir débuté le chemin de carême chez les sœurs missionnaires de la Charité à Calcutta, j’ai eu la grâce de cheminer avec le livret de carême de notre paroisse Sainte-Cécile (Boulogne-Billancourt). Je ne peux que témoigner, au lendemain de la Résurrection de notre Seigneur, de la joie dans ma vie, avec Jésus ressuscité dans Sa Magnificence, Sa lumière et toute Sa Splendeur ! Cette joie, fruit de l’Esprit saint, se manifeste en moi tout simplement car je me sens aimée du Seigneur, “Il est Vivant”… Cette intimité, cette alliance a grandi en moi, grâce à un long parcours spirituel de foi, de fidélité, de confiance et d’abandon. Les grâces que j’ai reçues n’ont fait que confirmer l’amour du Seigneur pour moi et me combler de Sa Joie. L’oreille pour écouter et les yeux pour

voir nous ont été7donnés, pour nous émerveiller naturellement des plus petites choses, comme le disait “la petite sainte Thérèse” et de toutes les beautés que nous offre la nature. Regarder en toute humilité une fleur qui est en train d’éclore, écouter le chant d’un oiseau, se réjouir du rire d’un enfant, contempler un coucher de soleil sur la mer, sont autant de petits bonheurs qui nous sont donnés et qui trouvent leur splendeur sous le regard du Seigneur qui ravit notre cœur de Sa Joie. La paix et la joie spirituelles se cultivent, s’entretiennent et le seul chemin pour recevoir ces dons de l’Esprit saint en abondance, sont la prière et les sacrements. Amen !

Evelyne

Pourquoi suis-je heureux de croire en Dieu ? Les enfants du Mouvement eucharistique des jeunes répondent :

“Il nous donne tout ce dont on a besoin.” Emmanuelle, 7 ans

“Jésus nous rend heureuses parce qu’il nous a donné la vie !” Romane et Maguelone, 7 ans

“Je remercie Jésus pour les bons moments qu’il me donne dans ma journée.” Thomas, 7 ans

“Dieu croit en nous, il a confiance en nous.” Hugo, 7 ans “Je remercie Dieu pour la vie et parce qu’il a créé le monde !” Antoine, 7 ans, et Arthur, 8 ans

“Je suis heureuse parce que je suis chrétienne et que Jésus est toujours à mes côtés.” Maëlle, 7 ans

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Témoignages

La joie de croire “Ma joie, c’est de savoir que Dieu m’aime avec mes fêlures et qu’un jour au ciel, je pourrai Aimer vraiment tous ceux que je n’ai pas su aimer. Les béatitudes sont une vraie consolation quand je suis témoin de souffrance autour de moi : Bienheureux ceux qui pleurent, ils seront consolés” Anaïs, 25 ans, étudiante. “La joie ressentie lors de ma conversion fut comparable à celle d’un prisonnier libéré qui sort de sa cellule, Dieu m’a libéré. J’ai repris goût à la vie. Lorsque j’ai découvert Dieu, j’ai vu la vie sous un autre angle. Je sais maintenant qu’il y a un but à notre existence et que cela vaut la peine de surmonter les obstacles.” Sébastien, 35 ans, jeune converti “Le fait de croire en Dieu me donne la certitude que, même plongée au plus profond du désespoir, en proie à mes démons, Dieu m’aime d’un amour qui dépasse tout et que je ne suis jamais vraiment toute seule. La foi est pour moi comme une braise qui ne s’éteint jamais, il suffit de souffler dessus pour raviver la flamme, reprendre goût à la vie et me sentir fille de Dieu.” Jeune professionnelle, 26 ans “Ma joie de croire en Dieu se manifeste par un soutien dans les moments difficiles, une force pour aller à la rencontre des autres et pouvoir découvrir leurs richesses.” Edith, 18 ans

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La joie d’annoncer la bonne nouvelle

de miséricorde, de solidarité, de paix intérieure. Dans les deux cas, nous allons à la rencontre des autres et de notre échange compatissant ou festif, naît une bonne nouvelle, celle de l’abandon de la solitude, de l’invitation au partage, de l’annonce d’un nouvel horizon pour notre vie terrestre.

Missionnaire avant tout

C’est ainsi que le chrétien vit sa foi et va à la rencontre des autres en mettant en pratique (et surtout sans “faire la morale”) les enseignements de l’Évangile. Car le chrétien est missionnaire avant tout, mission qu’il a reçue par son baptême et qui l’envoie à la rencontre des autres pour magnifier la création et tout ce qui est touché par Dieu. Ainsi, notre foi nous fait mettre en perspective tous les évéLa bonne nements de notre vie, heunouvelle, nous la reux et malheureux, toutes les rencontres que nous faisons, recevons chaque préparées ou impromptues, dimanche à la d’une joie plus grande, loinmesse taine mais certaine, une joie à l’Évangile, avec un grand J . En effet, toute aux lectures notre activité humaine est signe d’une rencontre divine, d’une de l’ancien et promesse de grâce et de rédu nouveau demption. À nous d’y veiller et testament... être attentifs, ce qui n’est pas vraiment facile ! Mais lorsque nous savons nous arrêter pour la déceler, rendre grâce et continuer, quelle joie fuse en nous, quelle reconnaissance, quelle perception de nos limites et de l’immensité du divin… C’est là que la prière joue son rôle d’éveil de la conscience et de place du silence. Sachons accueillir ces moments privilégiés avec simplicité et humilité, afin de continuer notre pèlerinage sur terre à la rencontre et au service de nos frères… Ainsi nous pourrons dire avec saint Paul (Philippiens 4, 5-7) “Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toutes circonstances, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus”.

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Dossier : la joie

ui ne s’est pas arrêté, à la sortie d’une messe, un dimanche, devant le parvis rempli de fidèles de tous âges, joyeux de leur rendez-vous hebdomadaire avec la parole, le corps et l’esprit du Christ ? Cette joie du chrétien essaime avec lui tout au long de sa semaine. Sa mission est celle d’inonder le monde son monde - de cette joie, de son optimisme, de l’espérance, d’aller vers les autres dans leur différence, en essayant de suivre l’exemple de Jésus. La bonne nouvelle, nous la recevons chaque dimanche à la messe à l’Évangile, aux lectures de l’ancien et du nouveau testament mais aussi à l’homélie du prêtre animateur de la messe qui nous parle au nom de Dieu. Il nous incombe ensuite de véhiculer cette bonne parole, de l’expliquer et surtout de la mettre en actes dans notre vie. Les épisodes tristes de la vie de Jésus nous permettent de nous intéresser aux personnes dans la souffrance et la peine, aux plus défavorisés, aux malades. Si le Seigneur est passé par là et a surmonté ces épreuves, nous pouvons partager cette douleur avec nos interlocuteurs et la dépasser… Les épisodes joyeux de la vie de Jésus, nous invitent à véhiculer cette joie de vivre, cette activité créatrice de l’Esprit divin qui va toujours de l’avant, esprit de pardon,

Emmanuelle Esnol de France

L’espérance Le chrétien est dans la joie, car son cœur est habité par le Christ dont l’amour emplit sa vie et le fait vibrer de cette jubilation intime qui donne un sens à tout.

ais nous sommes confrontés, comme tout homme, au mystère du mal, qui s’insinue en nous, dans nos liens les plus proches et ravage le monde. Autour de nous, certes, les beautés de la création, de la vie créée et voulue par Dieu, mais aussi les ravages du mal dont nous sommes acteurs, complices, témoins ou victimes. Jésus l’a porté sur la Croix, pour nous sauver, habiter nos souffrances et les transcender. “Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance, il n’est même pas venu l’expliquer. Il est venu l’habiter de sa présence.” Paul Claudel

Ciric / M. Pujatti

Et pourtant, face aux exterminations, face aux crimes et aux guerres, face à la haine de l’homme contre l’homme, le chrétien reste dans l’Espérance. La joie de croire ne peut s’entendre, se vivre, sans l’Espérance.

nos pêchés, c’est-à dire nos manqueL’Espérance, ce n’est pas l’espoir. ments à l’amour, peuvent être pardonL’espoir est humain : espoir d’avoir une nés mais aussi, nous pouvons être vie heureuse, espoir de réussir, espoir restaurés dans l’amour, guéris par de guérir, espoir de trouver une solul’amour, pour l’amour de Dieu dans tion à nos soucis. C’est beau l’espoir, une fraternité toujours grandissante. car cela nous permet de nous projeter “L’espérance n’est pas de l’optimisme, au-delà de nos difficultés, d’espérer ce n’est pas la capacité de regarder une amélioration, mais cela reste les choses avec un esprit positif et un sentiment humain par d’aller de l’avant… L’espéconséquent essentiellement rance n’est pas un compor“L’espérance pragmatique. tement positif devant les est une ancre, choses mais une attente En revanche, l’Espérance ardentede la Révélation du une ancre est une grâce de Dieu, qui Fils de Dieu”, a dit le pape¹. fixée à la rive avec la foi, nous donne “Les premiers chrétiens la de l’au-delà” cette conviction intime et dépeignaient comme une Pape Franjoyeuse qu’au-delà des ancre : ‘L’espérance est une souf frances et du mal, ancre, une ancre fixée à la çois l’amour est plus fort que rive de l’au-delà’ a rappelé tout, déjà sur terre, puis, le pape. Contrairement à après notre vie terrestre avec un grand l’espoir ou l’optimisme, qui s’ancrent amour qui nous attend. Au-delà du dans un avenir meilleur sur terre. mystère du mal (non seulement non “Et notre vie, c’est justement marcher voulu par Dieu, mais que Dieu est vers cette ancre : avoir l’espérance, a venu transcendé par Son Fils mort ajouté le pape, c’est justement ceci : et ressuscité), nous sommes unis au être tendu vers cette révélation, vers Corps du Christ, sauvés, emportés cette joie qui remplira notre visage de dans l’amour vainqueur du mal. sourires”. L’espérance, c’est n’avoir confiance, qu’en Dieu. Avec l’Esprit saint, nous Béatrice Jacquand pouvons nous transformer, car notre nature n’est pas figée. Non seulement ¹ http://www.news.va/fr/news/ lesperance-cette-inconnue

Joie d’avoir répondu à l’appel Sœur Claudine, membre de la communauté inter-congrégations de Berd’huis, est présente à l’aumônerie de la maison de retraite de Longny. Elle a accepté de témoigner sur sa joie d’avoir répondu à l’appel du Seigneur. 14 Née dans une famille chrétienne, elle pensait fonder un foyer lorsque l’appel du Seigneur s’est réveillé en elle. C’est dans la prière et l’écoute de la Parole de Dieu qu’elle a mûri cet appel. Certaines paroles sont importantes pour elle et l’aident au quotidien à vivre dans la paix et la joie sa mission

“V

iens et suis moi”

J’ai senti que le Seigneur avait un projet pour moi. Il avait un chemin autre que celui que je m’étais imaginée. Il m’appelait à me mettre à son service.

“Tu es là au cœur de nos vies et c’est toi qui nous fait vivre”

“La mission est grande et les ouvriers peu nombreux”

Ciric / Alain Pinoges

Dossier : la joie

Le Christ est au cœur de notre vie. Il est la source de toute joie. Notre vie consacrée prend sens dans l’écoute et la pratique de la Parole de Dieu, de la prière partagée, de la participation à l’eucharistie, dans la joie de vivre ensemble. Fraternellement nous portons dans la prière les visages qui nous habitent. Nous apprenons à nous accepter telles que nous sommes afin de nous compléter pour mieux servir nos frères et le monde. Nous participons à des formations qui nous permettent de nous renouveler.

Ma mission est une mission d’Église, Corps du Christ, une mission de baptisée qui marche vers la lumière. J’appartiens à une grande famille où chacun a une place bien particulière. Nous sommes ensemble, prêtres, religieux, religieuses, laïcs chargés d’annoncer le Christ sur nos chemins d’humanité. Nous sommes des veilleurs et des éveilleurs dans nos quartiers, nos

villages, là où le Christ nous envoie. La où nous sommes, la question de Dieu reste posée au monde. Nous sommes les relais de sa bonté et de son amour.

“N’aie pas peur, Je suis avec toi” Il faut savoir se dépasser, vaincre sa peur pour aller vers les autres. La rencontre est toujours source de joie. L’important, c’est le regard que l’on porte sur une personne. Par ce regard, elle doit se sentir aimée. “Ce que vous aurez fait aux petits qui sont les miens c’est à moi que vous l’aurez fait” Le service aux frères m’apporte beaucoup de joie. Savoir se faire proche, écouter, aider, aimer, encourager, réconforter en toutes circonstances. L’entraide nous transforme et nous fait vivre. Notre mission n’est pas notre propriété. Ma joie c’est aussi préparer l’avenir. J’aime accompagner des personnes qui s’engagent et les soutenir jusqu’à ce qu’elles se sentent en confiance et soient capables de prendre le risque de continuer seules. Il y a beaucoup de joie à se faire proche et à donner du bonheur. En se donnant, nous recevons beaucoup.

Propos recueillis par Béatrice Leys

N° Vert : 0 800 800 931 Notre choix respecter le vôtre E-mail : pf.bonhomme@wanadoo.fr - Site Internet : www.pompesfunebres-bonhomme.com 10

Juin 2015

Trimestriel

n°70

Orne

0500

Diocèse de

Sées

Pèlerins marcheurs

Ils étaient 200 jeunes, adolescents, étudiants ou professionnels. Après une veillée spirituelle à l’église de La Roche-Mabile, la nuit venue, ils sont partis en pèlerins vers la cathédrale de Sées, pour se préparer à vivre l’ordination de quatre prêtres et deux diacres, le lendemain… Nous étions plus de 250 paroissiens de la contrée de Damigny et Saint-Denis-sur-Sarthon pour fêter le Jubilé de l’an 2000. Nous avons gravi la Butte Chaumont un peu comme Moïse gravissant le Mont Sinaï pour y rencontrer Dieu, dans les pas des ermites qui avaient vécu à cet endroit aux siècles passés… La chronique diocésaine relate fréquemment des marches pèlerines. Elles s’inscrivent dans de vieilles traditions, comme le petit (ou grand) tour de Céaucé, avec les reliques de

D.R.

ls étaient 1 200 jeunes de 12 ans, venant de faire leur profession de foi, à s’être donnés rendez-vous à La chapelle Montligeon. Ils arrivaient de partout, par la plaine ou la forêt. C’était assez impressionnant…

Week-end d’ordination des pères Stéphane et Henry. Les jeunes ont marché jusqu’à Sées, puis, après une veillée autour d’un feu de bois, une nuit d’adoration leur était proposée à la basilique de l’Immaculée Conception.

saint Ernier. Elles sont des temps la marche comme moyen de faire forts pour des communautés paroisÉglise, de se mettre en présence de siales qui vont à un endroit fondaDieu, de réfléchir, de chercher le teur de l’Église locale, sens de la vie. comme Saint-Laurent, La marche, un À l’heure où nos esprits près de Sées. moyen de faire sont sollicités par tant Les lieux de pèlerinages d’idoles, où nous ne savons Église, sont souvent des endroits plus prendre du temps de se mettre où vont les pèlerins marpour faire respirer notre cheurs. Jeunes de mouveen présence de corps et notre cœur, où ments ou d’aumôneries, nous sommes souvent Dieu, familles animées par une isolés dans la foule, la de réfléchir, même spiritualité, enfants marche pèlerine peut être de chercher le un moyen d’aller plus loin suivant une initiation chrétienne, dévots de sens de la vie. dans la foi… ou au plus Marie ou d’un saint local, profond de soi. ermites épris de solitude et de vie intérieure, tous utilisent Denis Mary, prêtre I

En famille sur le chemin de Saint-Jacques Brigitte et Philippe Delachaussée sont allés à Compostelle. Ils racontent leur aventure. ous sommes partis avec nos quatre enfants, qui avaient entre 6 et 12 ans. Chaque année, au mois d’août, de 1999 à 2006, nous nous mettions en route. Nos enfants ont grandi au même rythme que les étapes. La première année, c’étaient 15 km et à la fin 40 km. C’est fou comme les enfants marchent bien et récupèrent vite ! Si les premières années nous étions devant, à partir de la quatrième année ce fut l’inverse.

Orne Actualités

on l’a entendu raconter que nous étions une famille “muy alegria”, très joyeuse… Un jour sur une petite route, aux carrefours sans pancarte, trois fois, nous fûmes incapables de savoir par où aller. Et trois fois quelqu’un se présenta pour nous mettre sur la bonne voie (un promeneur, un véto, un cycliste)… En Espagne, nous étions à court d’argent liquide : une famille nous a prêté 300 € pour que nous puissions faire face.

Avez-vous eu des problèmes de santé ? Nous avons connu des allergies au soleil, une hospitalisation, Parlez-nous de votre arrivée au but mais pas trop d’ampoules - nous arrêtions dès qu’un enfant disait “j’ai mal”. Pendant la canicule de 2003, Nos enfants furent déçus : la on portait des serviettes mouillées sous nos basilique était pleine, non de Les pèlerins chapeaux. Nous avons vu des gens aux pieds pèlerins, mais de touristes contractent un virus qui venaient pour voir se bagravement blessés qui néanmoins poursuivaient la route. Les pèlerins contractent un virus qui lancer l’immense ostensoir. qui les pousse les pousse à continuer malgré tout. à continuer Quel bilan tirez-vous ? malgré tout. Tout d’abord, cela a renComment les nuits s’organisaient-elles ? forcé les liens familiaux. En Espagne, nous avons fréquenté les gîtes (6-8€ la nuit par personne). En France, on frappait à une porte Nous avons prié, chanté, échangé tout au et on sollicitait de l’eau et un petit espace à l’abri (garage, long de ces jours. Et appris la frugalité ! Et grange, remorque, voire poulailler). Une seule fois nous fûmes nous avons donné envie à d’autres de nous éconduits. Nous refusions les lits, mais nous acceptions de imiter. Nos enfants, devenus adultes, s’y dîner avec nos hôtes, si cela ne dérangeait vraiment pas. mettent aussi. Un mot de vos rencontres On se souvient d’un loubard très taciturne qui avait passé la soirée au gîte avec nous et d’autres pèlerins. Le lendemain,

Michel Marpaud

Les enfants Delachaussée en 1999 lors de leur première pause et en 2006 à l’arrivée à Saint-Jacques.

Vers le Mont-Saint-Michel ean-Marie rêvait depuis longtemps de marcher jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Son épouse, Marie-Odile, ne voyait pas cela possible pour elle. Arrivés à la retraite, ils ont décidé d’aller à pied au Mont-Saint-Michel, un bon compromis. Une semaine c’était bien, c’était déjà un beau défi. Avec un “guide” édité par l’association Les chemins du Mont-Saint-Michel, ils ont pu tout organiser : l’itinéraire, les haltes (chambre d’hôtes, pour eux). Ils sont partis de Caen où habitent leurs enfants qui avaient pour mission de venir à leur secours, si besoin. Mais tout s’est bien passé, sauf pour une paire de chaussures. “Nous avons passé toute notre vie professionnelle ensemble à L’Aigle, dit MarieOdile. Nous voulions marcher ensemble. Mais quand on n’a pas le même rythme ce n’est pas toujours facile. Je savais que mon mari respecterait le mien”. “Pendant une semaine nous n’avons eu

qu’une préoccupation : marcher... l’un à assurée par un guide, nous nous sommes côté de l’autre sur les routes, en file sur extasiés devant le spectacle : que c’est les chemins, explique de son côté Jeanbeau ! Notre regard ne pouvait plus se Marie, Nous ne nous parlions pas, ou peu. détacher du Mont ! Nous étions devenus Nous étions dans le silence, en compamiquelots, heureux de faire tamponner gnie de la nature. Il y a eu une journée de notre carte de pèlerin… et de prendre pluie, mais elle n’a pas laisun bon repas.” sé de souvenir désagréable. Nous étions Cette petite aventure leur a Pas de rencontre humaine devenus sur l’itinéraire, mais le soir, permis une riche expérience miquelots, nous étions heureux d’avoir de vie en couple, toute nouheureux de velle sous cette forme pour des mots aimables de la part de nos hôtes.” eux. Elle leur a permis de faire tamponner se dépasser physiquement, notre carte de La marche n’a pas été, pour mais aussi de se confronter pèlerin… eux, un temps particulier de chacun avec soi-même et prière. Ce n’était pas leur d’une façon permanente. but mais ils s’arrêtaient dans les églises, Tout cela laisse des traces car, maintequi étaient toutes ouvertes, posées là nant, ils songent à parcourir ensemble comme un signe de la présence de Dieu d’autres chemins. C’est bon signe. dans l’aujourd’hui de leur vie. “Quand nous avons aperçu le Mont, à Denis Mary, L’Aigle 30 km, cela nous a motivés. On touche au but ! Arrivés par la baie, avec la traversée

Pérégrins et pèlerins

ans un de ses nombreux “mails” Dans la grande majorité des cas, cette aux Hébreux et tels que les divers pérégrination ou ce pèlerinage est un rêve, écrits et traductions les ont transquel qu’en soit le thème, qui ne se réalise qu’une fois dans sa vie. portés jusqu’à nos âtres, l’Apôtre écrivait : “Ceux et ceuse de c’te C’est pourquoi la définition couramment usirégion qui point n’y ont tée pour le mot “pèlerin” de maison, ainsi sont concerne une personne Les premiers pérégrins tous pérégrins”. qui va visiter des hauts et peut-être pèlerins L’étranger pérégrin lieux de piété dans un ne furent-ils pas mécréant ou pèlerin but “essentiellement”, les Rois Mages... pieux reste toujours et non exclusivement, un étranger qui mérite religieux. On peut donc l’égard, l’attention et l’écoute. visiter pieusement le Haras du Pin, en méQu’il chemine, à pied, à cheval, à vélo ou en moire de tous les grands Sires qui l’ont servi ! voiture, vers Saint-Jacques, Arromanches, Les premiers pérégrins et peut-être pèleLisieux, Saint-Christophe-le-Jajolet, Saintrins ne furent-ils pas les Rois Mages qui, de Michel, La Mecque, La Chapelle-Montliplusieurs continents sont partis, guidés par geon, La Délivrande, Dozulé, Colombey une étoile, vers un mystérieux événement ? les deux églises ou Le Haras-du-Pin,… le Ma courte vie professionnelle de nomade à pérégrin ou le pèlerin emporte et parfois travers la France m’a souvent amené à hécolporte ses croyances et ses espoirs qui ne berger pour un soir et une nuit des pérégrins sont pas toujours que religions et dévotions et des pèlerins. Que de richesses immatérielles reçues de ces cultures, éducations, mais souvent espoirs, ressourcements et comportements et autres convictions. L’un souhaits de saluts.

cavalait de Troyes à Moscou à cheval, l’autre de Paris au Mont-Saint-Michel avec un âne et sa famille, l’autre encore de Bayeux à Colombey-les-Deux Églises à vélo et ce jeune couple breton qui cheminait à pied de Pardon en Pardon dans le Finistère, parmi bien d’autres.

Tanneguy de Sainte Marie Le Haras du Pin

III

Les chemins de rencontre et de convivialité de l’ABC Créée il y a 23 ans par une petite équipe conduite par Roger Pringault, l’Association bichoise des chemins de terre (ABC) offre chaque année à sa centaine d’adhérents un programme varié de promenades pédestres. La randonnée y est devenue prétexte à la découverte, à la rencontre et à l’amitié.

Orne Actualités

éjà plus de vingt ans que les membres de l’ABC parcourent pour une demi-journée ou pour une journée entière. Chaque but de sortie est choisi non les chemins creux du Bocage et d’ailleurs. “Tout a commencé, dans les années quatre-vingts, par l’ouverture et le seulement pour l’agrément de la marche, défrichement de près de la moitié des chemins mais aussi pour la découverte, sur de la commune”, se souvient Roger Pringault, fondale parcours et à proximité, de la teur et président de cette association à La ChapelleIls apprécient nature, de la flore, des paysages Biche, près de Flers. “Je m’y suis investi d’abord au et du patrimoine. l’ambiance, sein du Comité d’animation de la commune, puis la convivialité comme élu municipal.” et aiment Aujourd’hui, l’association propose une trentaine de Un bon bol d’air se retrouver. sorties annuellement. Aux randonnées du dimanche des premières années se sont ajoutées, depuis 2005, Les responsables de l’ABC orgades marches le mardi, plus particulièrement organinisent aussi chaque année en fin de printemps un week-end sur deux jours. sées par Nicole, l’épouse de Roger. Ainsi, tout au long de l’année, sauf en août et en cas de danger Cela permet de visiter des sites plus éloignés, en hiver, une quarantaine de membres en moyenne se retrouvent comme la pointe du Raz, les bords de Loire, la baie de la Somme et même Paris. Une telle activité suppose toute une organisation. Mais Roger, Nicole et les dirigeants de l’ABC s’y attellent avec un plaisir évident. Et les membres de l’association le leur rendent bien. Fait peu commun, plus des trois quarts des adhérents sont présents à l’assemblée générale annuelle et leur effectif se maintient sans “appel au peuple”. Le secret de tout cela ? “En plus de prendre un bol d’air et de découvrir la nature, ils apprécient l’ambiance, la convivialité et aiment se retrouver. Pour la marche, pas de compétition : tout le monde s’attend. Notre doyen et notre doyenne ont 81 et 85 ans ! À la fin de chaque sortie, on ne peut se quitter sans prendre ensemble un goûter”.

Gérard Huet

le groupe ABC devant la mairie de la Chapelle-au-Moine

ABC : Association bichoise des chemins de terre, “La Sauvagère” 61100 La Chapelle-Biche Tél. 02 33 65 87 91

PUBLICATION DU DIOCÈSE DE SÉES B.P.25 - 61 500 Sées. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Emmanuelle Le Cointre Éditeur : Bayard Service Édition Ouest, BP 97257 - 35772 Vern-sur-Seiche - Tél. 02 99 77 36 36 - bse-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Bernard Le Fellic - MAQUETTE : Christelle Karpikhine - IMPRIMERIE : Du Loch. DÉPÔT LÉGAL : 1er trimestre 2015 - ISSN en cours Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelque support que ce soit la présente maquette Orne Actualités, sans autorisation préalable et écrite de la part de Bayard Service. Tout contrevenant s’expose à des poursuites pénales.

Comme un don de Dieu “La joie est une émotion ou un sentiment de satisfaction spirituelle.” Les frères François et Paul, de l’abbaye de la Trappe, donnent 15 leur définition de la joie exprimée et ressentie

Frère François :

La joie, c’est comme un don de Dieu qui est de passage et que l’on répand autour de nous dans le plus grand silence ou dans l’expression éclatante mais toujours avec un bonheur partagé. La vraie joie est une bouffée d’air frais que l’on partage au magasin avec les confrères et les clients et qui n’a rien d’une joie marchande, mais d’une grande discussion dans un bonheur partagé. La joie n’est pas un objet, c’est quelque chose qu’on reçoit et qu’on redonne gratuitement sans le voir. Simone Veil affirmait : “La joie dans l’église est comme une bien-aimée, heureuse quand son bien-aimé est heureux.”

Dossier : la joie

Une grande joie du frère François à la bergerie de la Trappe est le partage et la préparation à la profession de foi des Ados et plus particulièrement la présence des “grands jeunes” venus aider et échanger leurs connaissances sur Jésus pendant ces trois jours et surtout de vouloir toujours revenir.”

Frère Paul

Frère Paul :

Pour la vie religieuse, on est emporté par une joie inaltérable que l’on reçoit et construit avec le temps et qui nous emporte dans un tsunami vers le monastère. Nous sommes heureux quand les visiteurs nous expriment avec surprise l’expression de joie dès notre première rencontre. Un enterrement pour nous n’est pas un moment de tristesse mais une découverte chez les croyants d’un passage vers une autre forme de joie.

Frère François :

Quand on sonne le glas pour l’inhumation d’un confrère, je me dis qu’il gagne le pompon vers le passage du ciel. Comme les oiseaux qui passent leur vie, surtout au printemps, quand la nature s’éveille, à chanter la joie d’être libres, efforçons-nous de partager la joie de la création qui a été faite pour nous.

Frère François

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J’ai lu pour vous

La Cité de la joie de Dominique Lapierre - Éditions Robert Laffont Journaliste passionné, Dominique Lapierre 16 parcourt la planète depuis son enfance. Toujours à la recherche de grandes épopées humaines, il écrit en 1985 La cité de la joie. Véritable chant d’amour, ce livre est une leçon de tendresse et d’espérance pour tous les hommes de notre époque. Deux religieux, opérant dans les bidonvilles de Calcutta, le père François Laborde et le père Gaston Grandjean, missionnaire suisse, ont inspiré l’auteur pour son personnage principal le père Paul Lambert. À la fois, hymne à la fraternité et à l’amour adressé au peuple le plus déshérité de la terre, La cité de la joie est aussi un reportage sur la capacité des hommes à triompher de la souffrance, de la misère et du malheur.

Au milieu des inondations, des maladies, des immondices et de la vermine, le sourire et la gaieté de ces gens privés de tout sont des lumières qui éclairent le cœur du lecteur et lui montrent qu’au milieu de la laideur et de la misère, il y a plus de beauté que dans bien des paradis de chez nous. Vendu à plusieurs millions d’exemplaires, ce livre dont la moitié des droits d’auteur ont été reversés pour lutter contre la misère en Inde, constitue une référence pour quiconque désire garder toujours le sourire, remercier Dieu pour le moindre bienfait, écouter les autres et ne jamais désespérer.

Pierre Rives

J’ai lu pour vous

Les héros de la cité de la joie

Culture

de Dominique Lapierre - Éditions Robert Laffont En complément de son livre La Cité de la joie, Dominique Lapierre a publié chez Robert Laffont un ouvrage qui nous présente, à travers un recueil somptueux de photographies et de commentaires, les personnages qui, malgré eux, sont les héros de cet univers à la fois sordide et plein d’espoir : Les enfants. La Cité de la joie, c’est avant tout le Royaume des enfants. Ils sont la lueur d’espérance et la vraie richesse pour ceux qui n’ont rien. Avec son appareil de photos, Dominique Lapierre nous livre des témoignages, pris sur le vif, sans concession, dans leur plus tendre et cruelle vérité. Ces enfants, avec leur insouciance, leur joie d’exis-

ter, leurs sourires magiques et leurs regards lumineux colorent de beauté un univers des plus sordides. À travers des clichés d’une exceptionnelle authenticité, Dominique Lapierre nous montre des enfants qui parviennent à faire d’un lieu de détresse un lieu de joie. En aval du récit, cette saga en images des héros de la Cité de la joie dans leur lutte quotidienne pour la survie, apporte au lecteur le dépaysement et l’immersion dans un monde inconnu.

Pierre RIVES

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La table de Jean-Claude

Petite promenade gourmande au pays des chèvres 17

été est la meilleure saison pour déguster les fromages de chèvres. Qu’ils soient frais ou affinés, demi-secs ou secs, cendrés ou blancs, parfumés aux épices ou aux herbes aromatiques, marinés à l’huile d’olive ou dans l’alcool, chauds avec une salade ou cuits en feuilleté, ils vous apporteront un plaisir rafraîchissant pour les soirées d’été.

L’

Parmi les multiples variétés, on notera le Chavignol qu’accompagne merveilleusement bien un Sancerre blanc, le SainteMaure de Touraine et sa paille centrale en gage de qualité, le Valençay en forme de pyramide tronquée, en hommage au passage de Napoléon de retour d’Égypte, le Picodon ou enfin le Rocamadour servi avec une confiture de figue ou d’orange sur du pain grillé. Laissons-nous rêver avec des noms plus chantants tel le Bouton de Culotte, pas celui de votre boîte à couture bien sûr, la Briquette de Chirac, le Clacbitou, la Cabriole de nos voisins belges et enfin le Kefalogravièra qui nous vient de Grèce. Tous ces fromages bénéficient du label AOC (Appellation d’origine contrôlée). Pour les accompagner, préférez les vins blancs de Touraine ou de Bourgogne, aux vins rouges mais pourquoi pas un vieux porto.

Pour changer un peu du classique chèvre chaud toasts et salade je vous propose un :

Feuilleté de pommes fruits et chèvre servi avec une confiture d’orange Procurez-vous de la pâte feuilletée ou des feuilles de brick (la recette est la même) Coupez-y des cercles de la taille que vous voudrez. Battez un œuf entier dans un bol. Dans une poêle faites compoter dans du beurre et du sucre des quartiers de pommes. Flambez au calvados. Laissez refroidir. Coupez des rondelles de Sainte-Maure pas trop sec. Disposez la compotée de pommes sur la moitié du cercle de pâte feuilletée, puis posez les rondelles de chèvre. Passez de l’œuf battu autour. Fermez avec l’autre moitié de pâte comme pour former un chausson aux pommes. Appuyez tout autour pour souder les bords. Dorez au pinceau ou à la fourchette avec l’œuf battu et enfournez à four pas trop chaud. Laissez cuire et dorer. À déguster bien chaud et croustillant, accompagné d’une cuillère de confiture d’orange ou de figue et d’un verre de vin blanc ou de cidre, ou pourquoi pas de pommeau (avec modération). Si vous avez un cœur plus normand, faîtes de même avec du camembert.

Bon appétit à tous et bonnes vacances.

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De dimanche en dimanche De dimanche en dimanche Pour connaître les horaires des messes chaque week-end, consulter : - l es feuilles affichées chaque mois à la porte des églises. - o u le site de la paroisse : http://sainteanneduperche.com - ou le répondeur : 02 33 25 73 21 6 et 7 juin à Sées Comme suite à l’enquête effectuée dans les paroisses de septembre à décembre, une assemblée synodale se réunira autour de Mgr Habert, sur l’avenir de nos paroisses dans les années à venir.

Messes demandées à l’occasion des fêtes patronales ou communales 14 juin 18: La Poterie-au-Perche à 10h30 20juin : Moussonvilliers à 10h30 20 juin : Brezolettes à 18h30 28 juin : Bivilliers à 10h30 28 juin : Irai à 10h30 18 juillet : Le Mage à 18h30 19 juillet : Beaulieu à 10h30 25 juillet : La Ventrouze à 18h30 26 juillet : Saint-Christophe à 10h30 suivie de la bénédiction des voitures 2 août : La Lande à 10h30 9 août : Les Menus à 10h30 15 août : Autheuil à 10h30 5 septembre : Normandel à 18h30

13 septembre : Pèlerinage à Notre-Dame de Pitié à 10h30 suivi d’un repas partagé 20 septembre : Saint-Maurice-les-Charencey à 10h30 4 octobre : Gournay-le-Guérin à 10h30 4 octobre : Moulicent à 10h30

Vie paroissiale

Livre de vie Baptêmes

L’Hôme-Chamondot

Prépotin

Le Mage

St-Christophe-sur-Avre

Longny-au-Perche

St- Maurice-lès-Charencey

24 avril : Carla LEON, 66 ans

Longny-au-Perche

4 avril : Lenny RENAUX 12 avril : Elsa TANGUY 12 avril : Lou MAUGUIN 18 avril : Gabin DEBROISE

Tourouvre

28 février : César MONHEE 5 avril : Anna CICE 19 avril : Joan MIYELI-BAZILE 26 avril : Leelou LEVEQUE

Funérailles : Chennebrun

10 avril : Marie GIRBAL, 96 ans 13 février : Odette LUBRUN, 88 ans 6 mars : Jean-Pierre AMOSSE, 90 ans 6 mars : Odette LION, 85 ans 9 mars : Marie HOURMAN, 90 ans 14 mars : Janine BOUCHER, 82 ans 16 mars : Michel GUESNIER, 58 ans 16 avril : Cécile CORRON, 91 ans

Monceaux

24 mars : Suzanne CHABLE, 88 ans

23 février : Jean-Marc GUILLOT, 49 ans 14 avril : Gilbert SIMONIN, 93 ans

Irai

7 mars : Gaston MAKAGA : 86 ans

Moulicent

depuis 1983

La Plaine de Villeneuve 28340 ROHAIRE - Tél./Fax 02 37 37 50 17

23 mars : Jacques GANIVET, 82 ans 13 février : Guy MOUMAL, 82 ans 26 février : Edouard WATTIEZ, 74 ans 10 avril : Gilbert CHAMARET, 96 ans

Tourouvre

4 février : Daniel CIROU, 66 ans 5 février : Michel MESNARD, 81 ans 12 février : Odette SAULNIER, 88 ans 20 février : Remy HAGHEBAERT, 86 ans 7 mars, Roger KERRINCKX, 94 ans 9 avril : Odette LE NOAN, 84 ans

16 février : Alain de BREBISSON, 93 ans 23 avril : Ghislaine de BREBISSON, 91 ans

Menuiserie - Charpente - Escaliers Jean LAVENANT

10 février : Janine MIEL, 75 ans

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POURQUOI FILLES ON N’A ET PAS : Le coin GARÇONS TOUS QUI SOMMESdes LA MÊME ? enfants NOUS RELIGION ?

avec le magazine

Les religions : ennemies ou amies ?

Dans la cour de récréation ou au journal télévisé, on voit bien que la religion est souvent source de divisions. Pourquoi est-ce si difficile de vivre ensemble ? La guerre du vrai

Quand on choisit une religion, c’est qu’on estime qu’elle nous montre le chemin pour accéder à Dieu. Ainsi, être chrétien, c’est croire que Jésus est le Fils de Dieu et qu’en vivant comme il nous propose de le faire dans l’Évangile, on pourra entrer nous aussi en relation avec Dieu. Mais comme chaque religion pense qu’elle est la voie la plus juste, comment ne pas se disputer ?

IVAN, 12 ANS

« Parfois, on pratique une religion mais on ne le dit pas car on a peur que les autres nous rejettent à cause de notre croyance. »

LÉANA, 12 ANS

« Je trouve que c’est compliqué de parler de religion quand on n’a pas la même car chacun veut convaincre l’autre que sa religion est la meilleure. » IMEN, 9 ANS

« Ma meilleure amie est chrétienne, j’ai un ami juif, et moi, je suis musulmane ! Si on était tous pareils, il n’y aurait pas de découverte. »

« Il y a des gens qui se servent de leur religion comme prétexte pour faire la guerre : ils veulent que tout le monde ait la même religion qu’eux ! » Des croyants très différents

Dans chaque religion, il existe des « intégristes », des gens qui ne supportent pas qu’on ne pense pas comme eux. Ils veulent imposer leur religion, parfois en utilisant la force, parfois même en tuant les croyants d’autres religions. C’est cela qui conduit aux guerres ! Heureusement, beaucoup d’autres croyants se respectent et recherchent avant tout la paix. Ils pensent même qu’ils ont beaucoup à partager !

Quelle chance, la différence !

Dialoguer entre croyants n’est pas facile. Soit on pense qu’on a raison et que les autres ont tort… mais cela n’est pas très respectueux des autres croyants. Soit on se dit que tout le monde a raison… mais alors pourquoi choisir une religion plutôt qu’une autre ? Pour l’Église catholique, si Jésus est bien le chemin qui mène à Dieu, il y a dans chaque religion des « rayons de vérité » qui nous parlent de lui. Parler avec d’autres croyants est donc passionnant car cela peut aider chacun à se rapprocher de Dieu.

Un trésor à partager

Enn, même si nous ne sommes pas toujours d’accord entre croyants de différentes religions, le plus important, c’est que nous sommes tous à la recherche de la paix et du sens de la vie ! Ce désir d’amour et de bonheur est une expérience commune qui devrait rassembler tout le monde ! Nous devons apprendre à la partager.

Filotéo, n° 197 • juin-juillet 2009 • Texte : Gwenaëlle Boulet. Illustrations : Robin • www.filoteo.fr

RAPHAËL, 11 ANS

La musique, source de joie

a musique apporte la joie et la bonne humeur. Plus que les mots pourraient le faire, elle assure un parfait éqilibre entre le corps et l’esprit. Véritable moyen d’xpression, elle peut faire varier nos humeurs à l’infini. C’est une source illimitée de sentiments exprimés. Elle joue sur nos sensations en suscitant toutes sortes d’émotions. Par les mélodies, le rythme et les harmonies, la musique est un puissant vecteur émotionnel. Capable d’apaiser nos colères et nous faire oublier les mauvaises humeurs, elle peut nous rendre heureux et déclancher chez nous les joies les plus intenses. Verlaine ne disait-il pas dans l’Art poétique : De la musique avant toute chose ... De la musique encore toujours.

PIERRE RIVES

Y’a d’la joie

Vie de la paroisse

“Y’a d’la joie, bonjour, bonjour les hirondelles ! Y’a d’la joie dans le ciel par-dessus le toit Y’a d’la joie et du soleil dans les ruelles Y’a d’la joie partout, y’a d’la joie. Tout le jour mon cœur bat, chavire et chancelle C’est l’amour qui vient avec je ne sais quoi C’est l’amour, bonjour, bonjour les demoiselles Y’a d’la joie, partout y’a d’la joie”. Charles Trenet