les chemins de sainte anne 80 by PAROISSE SAINTE ANNE DU PERCHE

Randonnai

Trimestriel Septembre 2015

Saint-Mauriceles-Charencey Chennebrun

n°80

Tourouvre Longny au-Perche

Neuilly sur-Eure

C’est la rentrée ne année s’est déjà écoulée depuis que je suis nous faudra-t-il lancer quelques appels pour combler arrivé dans cette paroisse Sainte-Anne du les manques qui apparaîtront. Perche et voilà qu’il faut penser à la rentrée Après la coupure des vacances, nous allons, à nouveau, prochaine. septembre va en donner le départ. avoir des occasions privilégiées pour nous rencontrer, Les cours vont reprendre ainsi que le pour échanger dans nos villages ou au sein travail, les inscriptions aux clubs, au de la communauté chrétienne. catéchisme ou à différentes activités. La richesse de ces contacts, la joie de se reMettez le cap trouver, de prier et célébrer ensemble, cela sur ce qui vous On va devoir tenir les premières réunions doit nous faire ressentir à quel point nous semble impormalgré les engagements des uns et des aimons notre Église. tant de vivre. autres, sans compter les envois en mission ou la fatigue de certains. C’est pourquoi Si parfois nous avons du mal à la comprendre dans ses décisions, nous lui restons néanmoins attachés. Alors, jeunes ou adultes, en reprenant vos diverses activités, mettez le cap sur ce qui vous semble important de vivre. Sachez que notre vie, c’est un peu comme un grand livre aux multiples pages : des pages bien remplies comme celles de nos agendas, des pages “jaunes” comme celles de l’annuaire qui rendent service au quotidien, des pages personnelles que nous avons plaisir à lire et à relire, des pages froissées, gribouillées qui nous renvoient à nos colères passagères enfin des pages avec des prières ou des Paroles de Dieu qui témoignent de notre foi, de la foi d’un peuple.

Mais derrière tout cela, n’oublions pas de garder un équilibre de vie, de privilégier la rencontre et le service de l’autre, et surtout d’alimenter notre vie spirituelle. “C’est en nous voyant vivre et aimer que d’autres découvriront cette Joie de vivre d’aimer et d’être aimés.”

J.-Cl. Poisson

Édito

6117

Journal d’information de la paroisse Sainte-Anne-du-Perche Diocèse de Séez

[[[ Sommaire ]]] Vie paroissiale

3 15 18 19

> Brèves > Livre de vie > Le caté, pourquoi pas moi ? > Le coin des enfants

Dossier L’heure de la rentrée

> La rentrée : phénomène social > La rentrée : renouveau de nos âmes > Une rentrée particulière pour Alexis Leroy > Rentrée pastorale 2015 : un air d’inattendu... 8 > Rencontre avec M. André Lopez

4 5 6 7

10 > Conte : Une rentrée inattendue

Orne actualités I > L’Église de l’Orne construit son avenir

Culture 16 > J’ai lu pour vous 17 > La table de Jean-Claude

Patrimoine 20 > N-D de l’Assomption à Moussinvilliers : une église typique du pays d’Ouche

• Longny-au-Perche, Bizou, Le Mage, L’Hôme-Chamondot, Malétable, Marchainville, Monceaux, Moulicent, Saint-Victor-de-Réno • Neuilly-sur-Eure, La Lande-sur-Eure, Les Menus, Le Pas-Saint-L’Homer • Randonnai, Bresolettes, Irai • Saint-Maurice-lès-Charencey/ Chennebrun, Armentières, Beaulieu, Gournay-le-Guérin, La Poterie-au-Perche, Moussonvilliers, Normandel, Saint-Christophe-sur-Avre • Tourouvre, Autheuil, Bivilliers, Bubertré, Lignerolles, Prépotin, La Ventrouze

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, suggestions, idées de reportages, en écrivant au presbytère de Tourouvre ou en nous envoyant un courriel à cheminsdesainteanne@gmail.com Pour que ce journal vive, nous avons besoin de vous, toute participation ﬁnancière est la bienvenue. Vous pouvez adresser vos dons au journal à l’ordre de “Paroisse Sainte-Anne”

Le 22 juillet, le Secours catholique Orne-Calvados a emmené 300 personnes à Cabourg pour passer une journée à la mer. Le temps étant clément, les enfants comme les adultes ont pu se baigner. Le pique-nique pris sur la plage a été un moment très joyeux au milieu des rires des participants. Les jeux de ballons et le concours de château de sable ont fait de nombreux heureux. Tout fiers de leurs réalisations, les enfants ont posé pour la photo-souvenir de cette mémorable journée. Pour beaucoup d’entre eux, cette sortie constituait le seul voyage de leur été. Quel bonheur de voir ces sourires sur leurs visages ! À la rentrée les enfants pourront dire avec fierté : “cet été je suis allé à la mer.” C’est grâce à vos dons que cette manifestation a été rendue possible. C’est pourquoi nous vous adressons un grand merci pour votre générosité.

Emmanuelle Guenard, pour l’équipe du Secours catholique de votre paroisse

[[[ Comité de rédaction ]]] Publication de la paroisse Sainte-Anne-du-Perche RESPONSABLE DE LA RÉDACTION : Pierre Rives ÉDITEUR : Bayard Service Édition Ouest, BP 97 257, 35 772 Vern-sur-Seiche, Tél. 02 99 77 36 36 bse-ouest@bayard-service.com www.bayard-service.com DIRECTEUR DE PUBLICATION : Georges Sanerot SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Bernard Le Fellic. IMPRIMEUR : Atimco (Combourg - 35) Dépôt légal à parution

Vous pouvez passer vos commandes du mardi au jeudi 61190 IRAI  02 33 24 73 43

DE LONGNY-AU-PERCHE Tél. 02 33 83 57 20 Lundi de 13h30 à 17h - Mercredi et vendredi de 9h à 12h S’engage au quotidien auprès des familles, des enfants, des personnes âgées, handicapées ou malades.

Une journée de rêve !

Ce journal est le vôtre

Adresse où nous écrire : Presbytère de Tourouvre 6 place du Canada, 61 190 Tourouvre téléphone : 02 33 25 73 21, site de la paroisse : http://sainteanneduperche.com courriel : ste-anne.tourouvre@sfr.fr cheminsdesainteanne@gmail.com

> Père Jean-Claude Poisson > Jean-Claude Chevalier, Neuilly-sur-Eure > Yves et Nicole Delplanque, Randonnai, > Robert Duyck, Gournay-le-Guérin, > Emmanuelle Esnol de France, Randonnai, > Marcel Fonte, Tourouvre, > Béatrice Jacquand, Tourouvre, > Béatrice Leys, L’Hôme Chamondot > Éric Quenardel, Beaulieu, > Pierre Rives, Prépotin > Ombeline Simonin, Longny-au-Perche

En bref

Paroisse Sainte-Annedu-Perche

Rentrée des K.T. Réunions des parents : • Jeudi 3 septembre : Randonnai à 20h30 • Vendredi 4 septembre : Tourouvre à 20h30 • Lundi 7 septembre : Longny à 20h30 • Mardi 8 septembre : Neuilly à 20h30 • Mercredi 9 septembre : Saint-Maurice à 20h30

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Vie paroissiale

Une messe hors du commun La messe patronale à Irai avait, cette année, un double air de fête. Non seulement toute la commune et la paroisse étaient réunies autour de Saint-Pierre mais la célébration était rehaussée par la présence de l’ensemble des diacres permanents du diocèse de Séez. Autant dire que le chœur de l’église était rempli et que la joie rayonnait sur tous les visages. Une chorale fournie et la présence d’un violoncelliste ont aussi donné à ce temps fort une tonalité vraiment solennelle et recueillie. Merci à tous.

Benoît POHU

Réouverture de l’église de Moussonvilliers Toute la paroisse était en fête autour de notre évêque, Monseigneur Habert, pour célébrer la réouverture de l’église de Moussonvilliers. Fermée depuis près de trois ans, l’église a mobilisé de nombreuses forces politiques, associatives et familiales. Après trois ans de travaux et de réhabilitation, les portes ont pu être de nouveau ouvertes et poussées, dans un rituel émouvant et solennel, par Monseigneur Habert. La célébration avait une tonalité particulièrement mariale, puisque l’église est dédiée à Notre-Dame de l’Assomption.

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La rentrée : phénomène social n France, dans notre société contemporaine, la “rentrée” correspond à la reprise généralisée des activités économiques et sociales après l’interruption liée aux congés d’été. Si, dans de nombreux secteurs, elle constitue une reprise 4 de fonction et la continuation des travaux interrompus, dans d’autres au contraire, elle est une nouvelle étape en vue d’une rénovation voire d’une progression. Pendant longtemps, le loisir a été un privilège des classes supérieures car leur richesse leur permettait, non seulement de se mettre pour un temps, à l’écart d’un labeur harassant, mais aussi de changer leur environnement quotidien. Les seuls congés qui étaient concédés aux classes modestes concernaient des fêtes religieuses. Le premier concept de vacances nous est donné par le pape Grégoire II qui accorde aux écoliers, en 1231, des congés pour les travaux agricoles. Ces vacances, qui ne devaient excéder un mois, portaient alors le nom de “vendanges”. Elles correspondaient à l’aide que les enfants devaient apporter à leurs parents à l’occasion des moissons et des vendanges.

Dossier : l’heure de la rentrée

La rentrée culturelle : correspondant à la nouvelle programmation des spectacles, des concerts et des expositions. La rentrée littéraire : correspondant à la période des parutions nouvelles et à l’attribution des prix littéraires tels que : Goncourt, Femina, Médicis, Renaudot et Interallié. La rentrée scolaire : correspondant à la reprise des cours et aux passages des élèves dans les niveaux supérieurs de leurs apprentissages.

Jusqu’à 3 mois de vacances

Peu à peu, les congés scolaires ne vont cesser de croître jusqu’à atteindre presque trois mois, entraînant le placement des cycles d’apprentissage sur une période allant d’octobre à juin. Avec le développement des loisirs et l’institutionnalisation des congés payés dès le 20 juin 1936, toutes les couches de la société vont s’approprier la notion même de vacances, au point d’en faire le cheval de bataille des revendications sociales. Afin de faciliter l’intégration de ce nouveau concept dans le mode de vie des citoyens, les congés vont s’annualiser et s’harmoniser avec les vacances scolaires. La coupure estivale devient alors le symbole même de l’arrêt des activités. Certes, l’engouement pour les sports d’hiver et le désir de mieux répartir les temps de loisirs, vont atténuer quelque peu cette habitude. Mais elle demeure encore de nos jours tout à fait indéniable. Il suffit, pour en apporter la preuve, d’observer la circulation sur nos routes début juillet et fin août.

Chacun sa rentrée

On s’aperçoit d’ailleurs qu’un certain nombre de secteurs importants de notre activité vont adopter le binôme : coupure estivale/ rentrée dans l’organisation de leur temps de travail. C’est ainsi que l’on parle de : La rentrée parlementaire : correspondant à l’ouverture des sessions ordinaires (du 1er jour ouvrable d’octobre au dernier jour ouvrable de juin). La rentrée judiciaire : correspondant à la reprise des audiences.

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Si la rentrée n’est pas une rupture dans le cheminement de notre vie quotidienne, sa représentation, dans notre pays, en fait néanmoins un vecteur mobilisateur tout à fait exceptionnel. À travers la curiosité du renouveau, l’attrait de l’inconnu, l’engagement personnel dans les résolutions et le dynamisme retrouvé, la rentrée nous redonne l’enthousiasme qu’une année de labeur nous avait quelque peu émoussé. ■

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La radio dans l’âme

Le renouveau de nos âmes Si l’été a été beau, reposant ou apaisant, nos corps et nos cœurs doivent être tout à fait prêts à repartir avec enthousiasme pour une année nouvelle d’activités enrichissantes et généreuses. Mais pour un 5chrétien, trois objectifs essentiels doivent demeurer présents : l’Amour du travail bien fait, l’équilibre de nos familles et l’ouverture aux autres, au monde et aux plus démunis ; c’est ce qu’on appelle en langage théologique, la suite du Christ (sequela Christi). Jésus chassant les marchands du Temple.

C’

est ainsi qu’à l’appel du pape François, dans sa dernière encyclique, avec ce cri du cœur et de la raison lancé à la face du monde, nous sommes tous amenés à nous renouveler, à avoir un regard neuf et plus raisonnable sur la vie du monde et sur la création. Nous savons qu’elle ne nous appartient pas, qu’elle nous a été donnée par le Père par amour et que par amour et respect, nous devons la transmettre aux générations futures. Or, nous constatons tous les jours que l’attitude de l’homme et de nos sociétés modernes abonde avec facilité dans une recherche du plaisir immédiat. Certes, il correspond à nos tendances naturelles mais parallèlement il ne nous donne jamais satisfaction. La technologie, toujours plus performante, par les progrès qu’elle apporte, nous fait rêver, à outrance, d’un bonheur absolu visant confort, sécurité et autosatisfaction.

Mais alors qu’en est-il de nos cœurs, de notre esprit et de nos âmes ? Il est intéressant de noter qu’aujourd’hui, la plupart de nos philosophes contemporains (ou tout au moins ceux qui prétendent l’être) font marche arrière et même parfois leur mea culpa quant à leur raisonnement sur l’âme des hommes et du monde. Du matérialisme intégral, on en revient pe-

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tit à petit à une redécouverte de l’homme, violence appropriée les marchands qui de sa dignité et de sa responsabilité pleine envahissent le Saint des saints. Si nous d’exigence pour l’avenir de notre terre et voulons vivre la “sequela Christi”, si nous de ses habitants. voulons vraiment vivre en chrétiens, nous De par sa nature même, l’homme est un devons être à sa suite, être de vrais mispassionné, un gourmand de la vie et cela sionnaires pour être de vrais disciples. l’amène régulièrement à des excès. Déjà, Le renouveau de notre rentrée devrait Hésiode, au VIe siècle avant pouvoir se vivre en prenant J.-C., alertait les hommes de conscience de la gravité du ne pas tenter les dieux, de moment. Nous sommes ainsi Nous sommes ne pas se prendre pour des sûrement appelés à modiﬁer tous amenés dieux, au risque de dérégler nos comportements en maà nous le système cosmique (c’est tière de consommation en renouveler, à ce qu’il nommait l’Hubris). redécouvrant une “juste meavoir un regard sure”, mais aussi en remettant Dans la même veine, le pape François nous exhorte forteneuf et plus rai- “l’argent-sacro-saint” à sa ment : le bonheur de l’homme vraie place comme moyen et sonnable sur la ne sera pas satisfait par nos non comme but. Nous aurons vie du monde et tout à y gagner et l’Homme abus, encore moins par le sur la création. règne de l’argent. Ce veau sera grandi. d’or moderne entraîne de telles inégalités, amène un Comme les premiers chrétiens, tel goût de puissance chez certains, qu’il ravivons notre foi dans un dépouillement peut mener à la catastrophe dont les prevécu au quotidien : ainsi Dieu, notre miers à en souffrir seront les petits, les Père aimant, retrouvera sa place dans humbles, les exploités (voir le problème nos cœurs qui s’en sentiront illuminés des migrants désespérés et à bout de et pourront de nouveau s’ouvrir à notre soufﬂe). entourage, à notre prochain. L’amour aura retrouvé sa seule raison Il est peut-être temps pour nous, d’être : c’est ce que nous demande l’Église. chrétiens, de nous rebeller non seulement un peu, mais beaucoup ! Bonne rentrée avec l’aide clairvoyante et la Force de l’Esprit saint. ■ Je terminerai en rappelant la colère de Jésus au temple qui bouscule avec une Eric Quenardel

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Une rentrée particulière pour Alexis Leroy a rentrée 2015 sera très particulière cette essentiellement en « télétravail » à domicile 6 année pour moi, dans la mesure où… elle n’aura pas lieu ! En effet, mais je retourne quand même de temps à j’ai décidé, il y a quelque mois, de faire valoir mes droits autre au bureau). à la retraite. Après quarante années d’activité profesEt quand je vous aurai dit que la première sionnelle, c’est évidemment un événement important. mission qui m’a été demandée s’est dérouJ’occupais un poste à responsabilités lée pendant trois semaines à au niveau national pour l’enseignement agricole Tahiti… vous aurez compris catholique. Dans ce domaine, le cycle annuel d’actique j’aurais mauvaise grâce à Une nouvelle vité étant celui de l’année scolaire, et non celui de me plaindre ! étape dans la l’année civile, j’avais toujours l’impression, à chaque Au bout de quelques mois de mon rentrée scolaire, de “repartir pour un tour”, ce qui, vie, qui peut être nouveau rythme, je ne regrette évidemment, ne sera pas le cas cette année. pas du tout ce choix : j’apprécie aussi riche que d’avoir moins de contraintes les précédentes. horaires, de pouvoir choisir Nouvelle organisation J’entends souvent dire que cette rupture est difficile les activités auxquelles je me à vivre pour certains car elle entraîne une peur du consacre, de faire davantage vide, une crainte de se sentir inutile, de s’ennuyer, voire de d’exercice physique, de lire et de voyager perdre ses repères. Pour ma part, ce n’est pas du tout le cas, plus qu’avant, de partager diverses tâches car je considère qu’il s’agit là, d’une nouvelle étape dans la vie familiales avec mon épouse, de rendre serqui peut être aussi riche que les précédentes. vice à mes enfants… ou à d’autres ! J’ai donc le sentiment, non pas de « partir » en retraite, mais Non, finalement, voir cette rentrée se d’arriver dans une nouvelle période où je vais « retraiter » ma faire sans moi ne me traumatise pas vie, l’organiser d’une autre manière. Il est vrai que je considère beaucoup !■ avoir une chance dont tout le monde ne peut pas bénéficier : le secrétaire général de l’organisme qui m’employait, et dont Alexis Leroy j’étais l’adjoint, m’a en effet demandé de continuer à suivre pendant quelque temps encore, un certain nombre de dossiers dont j’étais devenu le spécialiste au fil des ans et de rester disponible pour certaines missions. J’ai accepté à la seule condition de « rester dans l’ombre » sans apparaître dans aucun organigramme ni aucune instance officielle, afin de ne pas gêner mes successeurs.

Poursuite d’activité

C’est ainsi que, le jour même de mon départ en retraite, et comme la législation le permet désormais, j’ai signé un nouveau contrat de travail avec mon ancien employeur, à temps partiel (l’équivalent d’un jour par semaine forfaitisé sur l’année). Ceci me permet de ne pas « décrocher » d’un seul coup, de maintenir mes compétences dans certains domaines, de revoir de temps en temps mes collègues (les activités que j’ai conservées se font

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Rentrée pastorale 2015 : un air d’inattendu… 7

L’esprit de Don Bosco et l’Esprit saint ont soufflé à Giel les 6 et 7 juin derniers où s’est tenue l’assemblée diocésaine présidée par Monseigneur Jacques Habert et son Conseil Episcopal. haque paroisse avait délégué deux ou plusieurs personnes de son équipe pastorale pour prendre part aux débats et manifester les exigences locales. Avec Étienne Lebrun, nous avons été appelés comme les délégués de la paroisse Sainte-Anne, ce qui était un immense honneur mais également une charge. Nous avions réﬂéchi à la question avant le départ, à l’aide des documents de préparation et par rapport à nos réalités locales après en avoir débattu en équipe pastorale… Nos réalités locales se sont peu à peu effacées devant l’ambition des chantiers proposés mais aussi parce qu’elles sont souvent identiques à celles de plusieurs paroisses de notre diocèse. Portés par la Joie de l’Évangile du pape François, nous avons reçu l’éclairage passionnant du père Jean-Louis Souletie qui a incité tous les chrétiens à devenir des “disciples-missionnaires”. Cette assemblée a permis à tous les participants un ressourcement et un recentrage sur le socle de la foi ; la messe d’ouverture nous a plongés dans les gestes de notre baptême pour nous mettre dans l’attitude du chrétien neuf et pur. Les carrefours des deux jours ont permis la discussion entre tous les membres sur des sujets de la plus haute importance et montré l’urgence pour notre diocèse de

réfléchir sur les grands thèmes proposés par notre évêque, en octobre dernier : Annoncer, Célébrer, Servir à la manière du Christ. Puis au cours des ateliers thématiques du dimanche matin, les participants ont pu entrer dans le détail des questions et ébaucher des mises en œuvre d’actions sur la mission et la fraternité, les acteurs pastoraux et les appels, la place des jeunes dans l’église d’aujourd’hui, la formation et l’accompagnement des chrétiens dans notre société. Ainsi sont apparues une multitude de pistes qui nous ont montré l’immensité et l’ambition du travail à accomplir. Dans les prochaines semaines, à la rentrée de septembre 2015, Monseigneur Habert et son conseil épiscopal renouvelé, devraient transmettre aux paroisses des directives qu’il faudra examiner en équipes pastorales, en vue de leur application, au niveau local. Il devrait en résulter une modification de nos habitudes afin que nos églises s’ouvrent au plus grand nombre en n’oubliant ni les plus faibles, ni les plus jeunes, ni les plus assoiffés de foi dans leur vie quotidienne… Puisse l’Esprit saint nous insuffler la volonté et l’humilité nécessaires à notre mission de disciples à la suite du Christ ! ■

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En ce samedi de printemps, la campagne tout entière est en fête ! Les jeunes pensionnaires ont retrouvé leurs familles. Au milieu de ces grands bâtiments désertés, une foule de visages connus vient d’arriver. Des liens d’amitié, parfois anciens, refleurissent subitement. Les nombreuses occupations de chacun les tenaient endormies : famille, métier, paroisse, diocèse, mouvements, etc. Cette bouffée d’air chaud les réveille. Sous l’œil bienveillant de Don Bosco, le maître du lieu, se succèdent prières, liturgies, écoutes, repas en commun et travaux. Le désir de bien dire stimule les ardeurs, l’esprit fraternel les tempère, la montre impose l’effacement. Tout près de ce lieu puissant, Ri, modeste village, berceau de saint Jean Eudes, distille encore la sagesse du bon Père “Soyez sans merci pour le péché, mais couvrez de miséricorde le pécheur.”

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Une rentrée… Plusieurs rentrées, plusieurs accueils et beaucoup de projets Les chemins de Sainte-Anne sont allés rencontrer Monsieur André Lopez, directeur de l’ensemble scolaire Bignon, nouvellement arrivé de Lyon. Il vient de terminer sa première année scolaire à Mortagne-au-Perche qui, selon lui, se solde par de bons résultats aux examens.

est votre deuxième rentrée à Mortagne-auPerche, au collège-lycée Bignon. Est-ce qu’une rentrée en Normandie se fait comme une rentrée à Lyon où vous étiez avant ? Alors, oui, grosso modo, dans les établissements de l’Enseignement catholique, une rentrée se prépare de la même façon. Bien sûr, il y a des différences localement mais une rentrée se prépare bien en amont. Dès aujourd’hui, on est en train de préparer demain aﬁn d’accueillir le mieux possible nos élèves, nos familles, nos parents, nos professeurs, et tous ceux qui nous sont conﬁés à la rentrée prochaine, pour que tout se déroule dans les meilleures conditions. On peut dire, alors que commencent les vacances, qu’on est actuellement sur des temps de rentrée.

Vous parlez de ce triptyque élèves - parents - professeurs. Selon vous, s’agit-il de trois types de rentrées particuliers ? Effectivement, il s’agit de trois préparations de rentrée particulières. Ce sont bien trois rentrées que l’on prépare différemment mais qui n’ont qu’un seul aboutissement : l’accueil de nos élèves pour une rentrée au 1er septembre mais aussi pour un partage de vie de plusieurs mois et c’est pour cela qu’on s’attache à préparer correctement ce que l’on appelle “les rentrées” parce que, quelque part, une fois qu’on s’est mis en contact les uns avec les autres, Alors, pour vous qui êtes directeur de une fois qu’on est rentrés dans C’est toujours l’établissement, la rentrée c’est quoi ? la structure de la scolarité, tout très excitant de cela nous projette sur les mois C’est juste le 1er le septembre ? En fait, il y a plusieurs dates dans une rentrée. Il à venir. préparer une y a effectivement “la” rentrée officielle, celle du Il est exact de dire que l’on rentrée car 1er septembre, le jour où tous les élèves rentrent prépare la rentrée des profeson accueille, à l’école, mais il y a aussi toute une série de renseurs différemment de celle de nouveaux trées différenciées qui sont les rentrées qu’on des élèves. C’est ainsi qu’il faut est en train de préparer actuellement : celle des préparer les emplois du temps, élèves, mais professeurs qui se fera une journée avant celle les conseils de classes et même, aussi nos des élèves, le 31 août, où nous avons le plailes prochaines réunions de anciens que l’on déjà, sir d’accueillir et de retrouver nos enseignants : concertation. Il y a pas mal de retrouve pré-rentrée destinée à préparer la venue de nos choses d’ordre pédagogique qui avec joie... élèves. Ensuite, nous avons la rentrée des élèves sont faites. Ensuite, on prépare qui se fait le lendemain, 1er septembre, mais après nos élèves à la rentrée : on leur tout cela, nous avons encore différentes rentrées indique leurs professeurs prinpuisque, dans l’établissement, nous avons à cœur de vivre un cipaux et leurs professeurs de matières et partage avec nos familles. Ainsi, durant le mois de septembre, on leur donne les cahiers de corresponnous aurons les réunions de parents au cours desquelles les dance… Tout cela constitue une première parents, les professeurs, les élèves pourront se rencontrer sur rentrée. Il faut ensuite préparer la rentrée un temps d’échange afin de finaliser cette rentrée de classe des parents ; c’est-à-dire qu’on essaye de pour les mois à venir. “les rassurer” sur ce que nous allons vivre Nous avons, enfin, une autre “rentrée” qui est liée à notre ensemble. Certes, on a bien une” rentrée appartenance au diocèse de Séez, avec une messe de rentrée scolaire” mais elle se décompose ellele 19 septembre, où tout l’Enseignement catholique se réunit même en plusieurs rentrées, en fonction pour fêter la rentrée ou les rentrées que nous avons pu faire. des besoins de chacun.

Dossier : l’heure de la rentrée

C’

Et comme directeur, est-ce qu’il y a une appréhension à vivre ces rentrées ou, au contraire, une excitation en se disant : “Voilà une nouvelle année qui commence” ? Les deux ! C’est toujours très excitant de préparer une rentrée car on accueille, non seulement de nouveaux élèves, pour une grande partie, mais aussi nos anciens que l’on retrouve avec joie, après la pause estivale. Quant à l’appréhension, il y en a toujours un peu bien sûr. On a l’appréhension de ne pas être prêts à temps, de ne pas avoir ce qu’il fallait pour que les nouveaux, qui arrivent dans l’établissement, soient accueillis le mieux possible et qu’ils puissent intégrer la communauté scolaire dans de bonnes conditions. Vous pouvez nous faire partager une ou deux spécificités de Bignon ou des originalités que vous avez envie de mettre en place cette année, que ce soit au niveau pastoral ou au niveau pédagogique ? Il y a d’abord une mesure que nous avons prise pour la rentrée des élèves de sixième Pour leur éviter l’appréhension du passage de l’école élémentaire au collège, nous les avons déjà fait rentrer un samedi matin, ﬁn juin, où ils sont venus partager une matinée avec les professeurs principaux. Voilà déjà une première particularité. Pour la rentrée prochaine, nous avons

ouvert une section d’équitation, en pard’autre part, pour échanger avec nos tenariat avec un haras du secteur, celui élèves, puisqu’ils seront présents lors de de La Chéchinière. Nous avons aussi ces “portes ouvertes,” mais aussi avec d’autres projets particuliers qui se mettent nos équipes pour partager ce que l’on en place : projets d’échanges culturels, sait faire avec nos enfants, nos locaux et internationaux notamment. Naturellement, notre matériel pédagogique… En fin de nous avons aussi des projets au niveau compte, ces” portes ouvertes”, veulent pastoral afin de vivre des moments forts dire : “rentrez et venez nous voir !”. Dès entre nous et la paroisse mais aussi afin lors, c’est une autre rentrée qu’il nous de s’intégrer dans des mouvements un faudra préparer, dès le mois de janvier, peu plus larges, comme la avec les professeurs. préparation des JMJ. Par Ces ‘‘portes ailleurs, et toujours dans le Et vous avez aussi un ouvertes”, cadre de la pastorale, nous site Internet sur lequel avons aussi des interventions on peut retrouver toutes veulent dire : qui sont déjà prévues et orgales informations de “rentrez nisées au niveau des 3e et de l’établissement ? et venez tout le lycée, (conférences, Oui, il y a un site : on peut nous voir !” animations, etc.). On va taper “école”, “collège” ou essayer de proposer une vie “lycée” Bignon et on arrive sur pastorale et une vie culturelle notre site, www.collegelyceeaussi à nos élèves. bignon.com, sur lequel on peut avoir des renseignements sur l’établissement mais Il y aura des portes ouvertes peutaussi les moments forts qu’on a pu vivre être… pour voir si cette rentrée cette année, les calendriers… Toute la vie s’est bien passée, justement ? de l’établissement est sur le site. Naturellement ! Mais cela ne se fait, bien sûr, pas à la rentrée : nos portes ouvertes Merci et donc bonne rentrée ou, plutôt, se feront au mois de mars. Mais qui dit plusieurs bonnes rentrées ! ■ “portes ouvertes” dit qu’on peut “rentrer”, 1 justement ! Tout le monde sera le bien. Journées mondiales de la jeunesse venu d’une part, pour voir des bâtiments qui se dérouleront du 25 juillet au magnifiques et je peux d’autant plus le 1er août 2016 à Cracovie. dire que je ne suis pas de la région, et

Une rentrée inattendue… 14

e veux aller à l’école ! Je veux aller à l’école ! Je veux aller à l’école !”, s’écria Ma Wang lorsqu’elle apprit, à son grand désespoir, qu’elle ne pourrait aller au collège, à la rentrée prochaine. Habitant un petit village de la province de Ning Xi, une des provinces les plus pauvres et les plus déshéritées de Chine, Ma Wang avait pour parents de pauvres paysans qui avaient juste de quoi vivre.

En proie au désespoir, Ma écrivit sa révolte et ses espoirs déçus dans son journal intime qu’elle confia à sa mère en lui faisant promettre de ne jamais le montrer à personne. Quelque temps après, Pierre Lefort, journaliste et correspondant en Chine pour le journal Les Nouvelles faisait un reportage sur les problèmes agricoles rencontrés de Dans cette région, située aux confins de la Mongolie, les la province de Ning Xi. petites filles pauvres sont condamnées à l’ignorance. Seuls Alors qu’il interviewait les parents de Ma les garçons ont le privilège de pouvoir s’instruire. sur les difficultés qu’ils rencontraient pour Les filles, quant à elles, n’ont pour seul avenir survivre, la mère de Ma réusque le mariage. Celui-ci, souvent précoce et sit, à l’insu de son mari et de Dans cette région parfois forcé, est assorti d’une dot payée, par sa fille, à confier au journa(...), les petites tradition, par la famille du garçon. liste le carnet de Ma en le filles pauvres Pour Ma Wang, tous les rêves d’adolescente priant d’en faire bon usage. qu’elle avait pu échafauder, s’effondraient en sont condamnées un instant. Elle aurait dû pourtant savoir que les Dès les premières phrases, à l’ignorance. coutumes ancestrales de sa région ne peuvent Pierre comprit le désespoir Seuls les garçons être transgressées mais les brillants résultats de la jeune fille et sans coup ont le privilège de férir, publia dans son quotiqu’elle avait obtenus à l’école élémentaire lui avaient laissé croire que ses parents pourraient, dien les écrits de Ma. pouvoir peut-être, faire un effort pour qu’elle poursuive Émus par la détresse de la s’instruire. sa scolarité. jeune fille, les lecteurs des Nouvelles se mobilisèrent. Hélas, les récoltes, cette année-là, avaient été médiocres au Des lettres parvinrent de tous les horipoint que le père de Ma se demandait comment ils allaient zons et des dons et des propositions d’aide s’y prendre pour payer les semences de la saison prochaine. affluèrent. Il ne pouvait donc être question de dépenser le moindre Tael En quelques jours, les sommes nécespour l’instruction de Ma. saires à la scolarité de Ma furent recueillies Sa mère avait bien essayé de convaincre son mari qu’en se et à la plus grande joie de la jeune fille, passant de certaines choses, on pourrait, peut-être, trouver elle put faire sa rentrée au collège comme l’argent nécessaire à l’entrée de Ma au collège. Mais rien si de rien était. n’y fit et le père demeura inflexible.

Conte

‘‘J

Pierre Rives

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Septembre 2015

Trimestriel

n°71

Orne

0500

Diocèse de

Sées

L’Église de l’Orne construit son avenir n juin dernier, au lycée Don Bosco de Giel, nous étions 185 délégués de la route”. Nous connaissons nos (laïcs, religieuses et religieux, diacres et prêtres) réunis en Assemfragilités et nos pauvretés. Nous blée diocésaine où je nous invitais à “la cohésion diocésaine, mesurons les difficultés. l’enthousiasme missionnaire et l’élan communautaire”. Ce trésor - le Christ - “nous Nous avons vécu ces deux jours dans un beau climat de le portons dans des vases Œuvrer prière et d’écoute mutuelle. Sans nul doute, cette Assemblée est disait saint Paul. d’argile” pour que nos un don qui nous dépasse. Osons dire à ceux avec qui communautés nous faisons route : “Viens Nous avons accueilli le texte du pape François, La joie de l’Évangile, chrétiennes comme une boussole pour oser affronter l’avenir de l’Église de voir ce que l’Évangile l’Orne, invités à “avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries donne à vivre”. Tissons soient qui ont besoin de la lumière de l’Évangile”. Pour cela, nous avons des relations de qualité toujours plus besoin de chacun, quel que soit son âge, sa situation, son histoire. et prenons soin les uns fraternelles… des autres avec Lui. Nous devons œuvrer pour que nos communautés chrétiennes soient toujours plus fraternelles, attentives à “ceux qui sont au bord “J’ai composé le brouillon, à vous d’y mettre les couleurs” aimait à dire don Bosco à ses premiers compagnons. C’est tous ensemble que nous aurons à porter les orientations que nous nous donnerons dans les mois à venir. Nous mettons notre confiance en Celui qui nous rejoint sur notre route et nous précède dans le cœur des hommes. Nous nous en remettons à la Vierge Marie, femme d’audace et de disponibilité pour qu’elle nous aide à “dire notre “oui” dans l’urgence, plus que jamais pressante, de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus… de porter à tous l’Évangile de la vie qui triomphe de la mort.”

D.R.

Mgr Habert et son conseil I

L’Église de l’Orne construit Quelles communautés chrétiennes dans les dix ans à venir ? “Dans les 10 ans qui viennent notre organisation pastorale actuelle ne pourra plus tenir”. Ce constat sans détour de Mgr Habert, lors de la fête diocésaine du 18 mai 2014 à Sées, annonçait la nécessité d’une réflexion. os communautés s’appauvrissent et vieillissent, le nombre des prêtres diminue. Donc tout en portant “un regard réaliste sur la situation de notre diocèse, il s’agissait de nous donner des balises pour avancer dans la foi, l’espérance et la charité.” Une telle aventure, concluait-il, “nous aidera aussi à prendre le temps de relire notre histoire. Elle est porteuse d’espérance.”

Orne Actualités

Au lendemain de l’assemblée diocésaine des 6 et 7 juin, que pouvons-nous dire de cette démarche ? Ce fut un travail de tous les acteurs pastoraux de nos paroisses, services et mouvements qui, depuis les grandes journées de lancement de l’automne dernier, ont analysé, comparé et pris du recul sur leurs pratiques, leurs réussites et leurs limites. Ponctué par deux grandes journées de formation, ce travail dans la durée a permis de sortir du simple constat et de faire une analyse lucide de la richesse et des limites de nos communautés. Cette relative humilité fut sans doute la force qui permit à notre assemblée diocésaine de juin d’être studieuse, s’exprimant en vérité dans la sérénité et la joie.

Réalités du terrain Cette démarche n’a pas ignoré les réalités, souvent similaires, de la vie du diocèse et du département. C’est dans ce contexte que nos communautés ont à se construire et vivre et c’est à

l’ensemble des Ornais qu’elles doivent annoncer l’Évangile. Ce fut le sens de la grande enquête réalisée cet hiver, cherchant à connaître ce que tous attendent de l’Église. Enfin, cette démarche se voulait profondément enracinée dans l’espérance et la prière. Pour tous ceux qui y ont participé, ce fut aussi une démarche spirituelle. Nos communautés ont été incitées à retourner à leurs sources par l’étude des premières d’entre elles, que l’on voit naître dans les Actes des Apôtres. Elles ont été également invitées à prier, en particulier chaque mois dans un sanctuaire différent du diocèse, le temps d’un dimanche après-midi, et pendant tout le week-end de l’assemblée diocésaine. Cette communion entre nous et dans la prière fut le plus beau fruit de cette démarche. Les décisions concrètes peuvent sembler timides, l’avenir bien incertain et les grands chantiers à venir ne sont pas nouveaux (rejoindre les plus jeunes, savoir communiquer…). Mais s’être remis concrètement face à nos réalités, avec humilité mais espérance en sachant que nous ne pouvons rien seuls, est une force pour être de véritables disciples-missionnaires qui annoncent l’Évangile, célèbrent Dieu et servent leurs frères.

Emmanuelle Lecointre

Quelques données chiffrées Depuis 1996, on constate une diminution de : - 43 % des prêtres - 53 % des religieux - 44 % des religieuses - 21 % des baptêmes - 53 % des premières communions - 57 % des mariages religieux - 2 % des sépultures à l’église. Dans cette période, le nombre des diacres permanents a été multiplié par trois (mais le nombre de départ était très faible).

it son avenir Disciples et missionnaires Un peu plus de 180 personnes venues de tous les coins de l’Orne, représentant les divers groupes existants au sein de l’Église catholique, ont participé les 6 et 7 juin 2015 à GielCourteilles à l’Assemblée diocésaine annoncée et préparée depuis un an.

L’

initiative diocésaine de réunir près de 200 personnes représentatives pour dégager des axes prioritaires communs pour les dix ans à venir constituait un véritable défi. Autour du café d’accueil, le groupe se constitue peu à peu, dans une parité hommes/femmes quasi parfaite. En son sein, pas mal de visages jeunes et un sentiment de sérénité, de joie et de fraternité. Au fil des travaux en ateLe chemin est liers, en assemblées parencore long… tielles puis en assemblées plénières, chacun(e) aura mais l’esprit pu prendre conscience de de communion la diversité des personnes et la fraternité et des groupes qui constisont des atouts tuent cette “Église qui est à Sées”. essentiels. Un rythme soutenu, une place pour l’expression de chacun, les interventions particulièrement brillantes des pères Bernard Podevin et Jean-Louis Souletie feront peu à peu émerger quelques priorités d’avenir pour le diocèse. Il faudra encore plusieurs mois de travail pour qu’elles aboutissent à la promulgation de nouvelles orientations. Un peu vague encore le premier jour, les résultats des échanges sur les grands thèmes “annoncer”, “célébrer”, “servir” prenaient davantage de relief au terme de la seconde matinée.

Les propositions émises, si elles restent à affiner, traduisent toutefois quelques idées-forces : aller vers les autres, en particulier les plus démunis, faire avec eux et pas seulement pour eux ; donner toute leur place aux jeunes ; mutualiser les moyens entre paroisses, mouvements, services, pôles ; établir entre eux des passerelles ; privilégier la proximité chaque fois que c’est possible ; appeler y com-

pris pour des tâches simples et dans la confiance, en assurant accompagnement et formation… Le chemin est encore long, sans doute, mais l’esprit de communion et la fraternité, palpables au long de ces deux journées, sont des atouts essentiels pour tracer des pistes d’avenir pour nos communautés.

Gérard Huet

L’enquête décryptée 2014,

enquête auprès des catholiques de l’Orne : 2 200 réponses (aux 3/4 féminines) ; 1/3 provenant d’actifs et 2/3 de plus de 60 ans.

Ce que la foi apporte ?

9 sur 10 sont heureux de se savoir aimés de Dieu, d’avoir un sens à leur vie, de se sentir soutenus dans leurs épreuves. Leur foi les rend attentifs à la souffrance des autres. Au passage, beaucoup disent merci et bravo aux prêtres pour ce qu’ils font. 75 % pensent que les paroisses sont vivantes, dynamiques (belles célébrations, accueil, bonne entente, investissement de tous). Néanmoins, cette enquête révèle certaines difficultés par rapport à la foi ou l’Église :

Établir des passerelles La notion de communautés de “disciples-missionnaires”, pour reprendre le terme du pape François, aura coloré les échanges tout au long des deux jours, avec la conviction que tout baptisé ou groupe de baptisés ne peut être que disciple et missionnaire.

Priorités pour l’avenir :

Célébrer les sacrements, nourrir la vie spirituelle, se former, favoriser l’investissement des laïcs et bâtir une église de proximité, tenant compte des plus faibles et des plus démunis.

III

Des communautés chrétiennes au service de leurs frères

Orne Actualités

Une réunion de la fraternité chrétienne des malades et des handicapées.

ux tous premiers siècles de leur existence, les comPar notre travail, par nos engagements munautés chrétiennes étaient appelées “fraternité” ou divers, (au plan politique, culturel, social, encore “charité”, ce qui signifiait ce qu’elles étaient, ou familial, humanitaire), par le dialogue que essayaient d’être. nous établissons avec les autres religions, Notre Église diocésaine est en train de regarder ce que nos ou Églises, nous prêtons nos mains et nos “communautés chrétiennes” deviennent et sont appelées à cœurs à Dieu pour mettre debout des frères rayonner : quelles fraternités vivons-nous ? Programme humains encore couchés dans immense ! la misère physique, morale ou Nous prêtons Jésus proclamait la “Parole de Dieu” et posait des spirituelle. nos mains et “signes” (des gestes), pour confirmer la Bonne NouLa vie me permet, en ce monos cœurs velle qu’il apportait aux hommes, pour en donner le ment, de partager avec des à Dieu pour sens et la donner à voir, à toucher. Les deux étaient personnes qui se battent pour indissociables. Cela a fait naître l’Église. Elle essaie mettre debout guérir de la maladie de l’alcool, de poursuivre l’œuvre du Christ aujourd’hui. avec des malades chroniques des frères Pour que nos communautés soient des “fraternités ou handicapés qui ont souvent humains évangéliques”, il y a beaucoup à faire. C’est normal. l’impression d’être les déchets encore Les malades et handicapés, les personnes venues du monde, avec un groupe réurécemment des pays de la guerre ou de la faim, ceux nissant des gens venus d’ailcouchés qui n’ont pour richesse que leur pauvreté, peuvent aider leurs, de cultures très diverses, nos communautés à se transformer. Que ces personnes aient qui se sentent mis de côté comme des toute leur place dans nos communautés et notre témoignage apatrides, avec des personnes souffrant de en sera transfiguré. Ils sont le ferment qui peut changer le solitude, etc. Leur seule force, c’est la fravisage de notre Église ! ternité qu’elles construisent entre elles. Mais cela change leur vie ! Reste à découvrir que c’est Esprit du Christ qui les anime au cœur Un amour sans limite des richesses humaines qu’elles vivent. Si Nous nous soutenons les uns les autres dans la foi, l’espénos communautés deviennent plus “évangérance et la charité, par la prière communautaire, par l’entraide liques”, la lumière de Dieu jaillira de tous les réciproque, en portant ensemble dans nos cœurs la vie du ferments d’humanité. Ce n’est pas un rêve, monde qui nous entoure. Cela nous entraîne à vivre un amour ni une utopie, car je le vois déjà. sans limite au cœur du monde que nous aimons.

Denis Mary, prêtre à L’Aigle

PUBLICATION DU DIOCÈSE DE SÉES B.P.25 - 61 500 Sées. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Emmanuelle Le Cointre Éditeur : Bayard Service Édition Ouest, BP 97 257 - 35 772 Vern-sur-Seiche - Tél. 02 99 77 36 36 - bse-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Bernard Le Fellic - MAQUETTE : Christelle Karpikhine - IMPRIMERIE : Du Loch. DÉPÔT LÉGAL : 3e trimestre 2015 - ISSN en cours Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelque support que ce soit la présente maquette Orne Actualités, sans autorisation préalable et écrite de la part de Bayard Service. Tout contrevenant s’expose à des poursuites pénales.

Livre de vie Baptêmes

Mariages

Longny

Beaulieu

Malétable

Le Mage

14 juin : Paul Chevreau 12 juillet : Amélia Rossignol

Inhumations 15

Bivilliers

16 mai : Jordan Lavie et Vanessa Carpentier

20 juin : Manola Bouillon

21 mai : France Esnault, 83 ans

La Lande-sur-Eure

8 juillet : Georgette Blanchard, 84 ans

5 juillet : Timéo Marmion

27 juin : Maxime Lamelet et Nadège Fosse 11 juillet : Sébastien Teze et Delphine LA

Randonnai

Longny

Neuilly-sur-Eure

1er mai : Raphaël Greco 23 mai : Akara Miech 23 mai : Enola Canario

La Poterie

6 mai : Suzette Foucault, 79 ans

Le Mage

6 juin : Lucette Lecoin, 89 ans

1er mai : Arthur Ferrazzi et Maëlle HA

Le Pas Saint L’Homer

Malétable

4 juin : Jean Tessier

4 juillet : Loïc Turot - Clémence R

Saint-Maurice-les Charencey 24 mai : Camille Pinguet-Guigue

Longny

Normandel

11 juillet : Vincent DREUX et Camille

Tourouvre

17 mai : Aurélie Remba-Diatto 17 mai : Océane Rosier 31 mai : Eléa Guet 4 juillet : Mathis Blais 12 juillet : Eden Legay-Bruneau

9 mai : Yves Legendre, 60 ans 21 mai : Pascal Avel, 54 ans 22 mai : Germain Bouhours, 82 ans 26 mai : Andrée Courtois, 87 ans 1er juin : Bernard Demeule, 85 ans 3 juillet : Gisèle Minguy, 79 ans

Malétable

22 mai Maryvonne Thureau, 62 ans

Saint Maurice-les-Charencey 26 juin : Marie Cousin, 87 ans

Tourouvre

26 juin : Gilles Rayer, 54 ans

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J’ai lu pour vous…

Cœur de cristal

Frédéric Lenoir, qui êtes-vous ?

de Frédéric LENOIR - Editions Robert Laffont 17

Il était une fois, dans un royaume lointain, un jeune prince qui subissait un sortilège malfaisant : son cœur était entouré d’une enveloppe de cristal qui l’empêchait de s’émouvoir et d’aimer. Malgré tous ses efforts, il ne pouvait ni s’attendrir, ni ressentir le moindre sentiment à l’égard de quelqu’un. Seul un feu d’amour brûlant pourrait venir à bout de ce maléﬁce, en faisant fondre cette gangue de cristal. Alors qu’il était en âge de prendre femme, il décida de parcourir le monde pour trouver celle qui le délivrerait enﬁn de ce terrible sort…

Culture

Frédéric Lenoir nous propose là un magniﬁque conte initiatique universel qui émerveille autant les enfants que les adultes. Dès la première page, on s’évade avec délectation dans l’univers féerique des contes pour mieux découvrir le secret du cœur des hommes. Avec sérénité et suavité, on est amené à méditer sur le sens de la vie. Un livre à lire absolument en ces temps de désenchantements matérialistes. Un coup de cœur !

NORMANDIE

Frédéric Lenoir naquit le 3 juin 1962 à Madagascar. Philosophe, sociologue, conférencier, il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages dont nombreux ont été traduits en plus de vingt langues. Très jeune, il découvre la philosophie par l’intermédiaire de son père, René Lenoir, ancien secrétaire d’État de l’action sociale, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Après avoir obtenu son baccalauréat, il entreprend des études de philosophie à l’université de Fribourg en Suisse. Touché par le message de l’Évangile, grâce à la Communauté de SaintJean, où il va passer trois années, sa réflexion spirituelle s’affirme. Après plusieurs tentatives dans le milieu de la presse (directeur littéraire chez Fayard, directeur du magazine La Maison des religions ), il se consacre désormais à l’écriture tout en se réservant du temps pour produire une émission sur France Culture, Les Racines du Ciel, consacrée à la spiritualité. Parmi ses principaux ouvrages, on peut citer : Le Christ philosophe, Comment Jésus est devenu Dieu, Le Secret, les Métamorphoses de Dieu.

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La table de Jean-Claude

Les fruits rouges Quel bel été nous avons eu avec des fruits rouges, à profusion, dans nos jardins ! Transformés en confitures, gelées, tartes, mousses ou liqueurs, 16 ils rivalisent d’originalité pour nous charmer. out d’abord sont apparues les cerises : burlat, griotte, merise, bigarreau, napoléon ou montmorency. Puis les merveilleuses fraises : gariguette, mara des bois, ciﬂorette ou charlotte puis la famille des groseilles, blanches, rouges ou à maquereaux et les cassis puis les délicates framboises et tayberry puis viendront les airelles, myrtilles, canneberge, mures des jardins ou sauvages, sureau noir : de beaux souvenirs de cueillettes intergénérationnelles, de dégustation de tarte entre amis ou de goûter fait de tartine de conﬁtures toute tiède. Les airelles accompagnent à merveille les gibiers. Le cassis, lui, est la base du célèbre Kir. Quant aux cerises, ce sont les fruits incontournables du clafoutis ou

conserves à l’eau-de-vie, chères à nos grands-mères. Les fraises, spécialités de Plougastel en Bretagne, se consomment froides, chaudes au caramel ou en sorbet. Les fraises des bois, riches en parfum, se dégustent tout simplement au sucre ou avec une bonne crème fraîche de Normandie. La framboise se savoure en tarte ou en sorbet ou tout simplement en la croquant telle quelle. Les groseilles, reines des gelées et les mures, sauvages ou de jardin, termineront en pots de conﬁture, en tarte ou en sirop. La myrtille, gourmandise de nos montagnes qui vous colore la langue en bleu, appelée “gratte-poux” dans le Nord ou “pétasse” dans la Nièvre, fera merveille en tarte.

Enfin moins connue, la groseille à maquereaux tient son nom du fait qu’elle accompagnait ces poissons dans des recettes traditionnelles. La canneberge de nos cousins canadiens, cultivée par champs entiers, est un bon remède pour la santé en général. Pour terminer, un petit mot sur le sureau noir, appelé arbre de Juda car ce serait à une de ses branches que Juda Iscariote se serait pendu, donne un fruit qui fait un excellent vin et parfume les gâteaux aux pommes. C’est aussi le régal de nos compagnons les oiseaux. Outre les tartes et confitures, voici pour changer un peu, un crumble (qui signifie émietter en anglais). Cette recette d’ailleurs, peut s’adapter à tous les fruits d’été ou d’hiver.

Crumble aux fruits rouges Dans un moule à gratin beurré, disposer vos fruits, préalablement sucrer légèrement dans un saladier. Mélanger, de préférence avec les mains, le beurre, la farine et le sucre en quantité égale pour obtenir une pâte granuleuse qui se détache en miettes. Laisser reposer au frais quelques heures. Émietter la sur vos fruits, faire cuire et dorer au four. Déguster tiède, de préférence, accompagné d’un jus de fruits rouges bien frais. C’est un délice pour les enfants et un régal pour les plus grands. Pour une fois, à consommer sans modération !!! Pour encore plus de gourmandise, remplacer la farine par des gâteaux bretons ou des spéculoos émiettés et procéder de la même façon. Essayer sans tarder et bonne dégustation a tous.

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Le caté, pourquoi pas moi ? 18

C’est la rentrée pour tout le monde. Au caté, chaque année, on recrute : même si le nombre d’enfants diminue régulièrement, on a toujours besoin de chrétiens pour les accompagner. Pourquoi ne pas tenter l’aventure ?

Vie paroissiale

Celles et ceux qui ont franchi le pas le confient volontiers : ils ne s’imaginaient pas à la tête d’un petit groupe de gamins. Il a fallu qu’on vienne les chercher. Mais ils ne le regrettent pas. Car “faire le caté”, selon l’expression consacrée, ce n’est pas donner un cours ou assurer une garderie. C’est vivre une vraie rencontre avec les enfants. C’est faire l’expérience d’un partage simple autour de grandes questions que se posent petits et grands. C’est enfin trouver une manière différente de vivre et d’approfondir sa foi en Dieu. Tout commence par la création d’un “espace de confiance”. “Les enfants se retrouvent, ils peuvent parler avec d’autres qui se posent les mêmes questions qu’eux, et ils rencontrent d’autres adultes que leurs parents ou leurs enseignants”, explique Anne-Marie, catéchiste. Bien sûr, la réunion est préparée, des parcours pédagogiques sont proposés, mais à tout moment, une question peut surgir. Si l’animateur accepte de voir son programme modifié, c’est l’occasion d’accueillir l’enfant dans ses interrogations, souvent profondes, qui peuvent porter sur la mort, la Création, le pardon… “Je me suis débrouillé avec mes connaissances, avec le partage d’expérience des autres animateurs”, raconte Henri, père de famille. Pas de quoi paniquer : lorsque l’enfant pose une question, il n’attend pas forcément une solution. C’est pour lui une occasion de renvoyer un problème au groupe, et l’échange aide chacun à faire son propre chemin. Avec une sincérité qui n’échappe pas aux enfants : il est plus convaincant de dire combien la mort est

Christophe Henning,

Pèlerin, n° 6720, 15/9/11, www.pelerin.com

Rentrée du catéchisme pour la paroisse Les réunions de parents se dérouleront : Le 3 septembre 2015 à Randonnai (Eglise) Le 4 septembre à Tourouvre (Presbytère) Le 7 septembre à Longny (Presbytère)

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depuis 1983

La Plaine de Villeneuve 28340 ROHAIRE - Tél./Fax 02 37 37 50 17

aussi un mystère pour les adultes que de lui imposer un savant exposé. En faisant les comptes, à raison d’une heure par semaine en écartant les périodes de vacances scolaires, le temps passé au caté n’est pas très important : une vingtaine d’heures. De plus, ces heures de caté peuvent sembler banales : des travaux manuels, un chant appris ensemble, la visite guidée de l’église… Des moments apparemment sans importance, au cours desquels va surgir ce qui fait le cœur de la vie. C’est le sens même de la catéchèse : un lieu qui nourrit la foi même des plus jeunes -, pendant un temps tout à fait “gratuit”. Une rencontre simple et vraie, durant laquelle le (a) catéchiste va conﬁer ce qui fait sa joie d’être chrétien (ne)… Et recevoir aussi. Quelle surprise, en effet ! Ils sont nombreux à le dire : les enfants leur ont apporté beaucoup plus qu’ils n’imaginaient. Signe d’église, le groupe est une petite communauté qui découvre que chacun est aimé de Dieu.

Le 8 septembre à Neuilly (Presbytère) Le 9 septembre à St-Maurice (Presbytère) Toutes les réunions sont à 20h30.

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LE COIN DES ENFANTS avec le magazine

La nourriture du Jésus nourrit une grande foule « C’était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : “Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ?” Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car lui-même savait bien ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : “Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain.” Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : “lI y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde !” Jésus dit : “Faites-les asseoir.” Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. »

Quand Jésus donne du pain aux gens venus de toutes parts pour l’écouter, il ne cherche pas seulement à remplis leurs estomacs ! Il veut les combler de son amour… Une attention particulière

Une foule s’est rassemblée pour écouter Jésus, et personne n’a apporté de quoi manger. Jésus s’inquiète pour ces gens. Il s’intéresse à leur vie, parce qu’il les aime. Il voudrait leur donner un signe de cet amour inni qu’il a pour eux. Ce jour-là, Jésus nourrit leur corps avec le pain partagé et aussi leur cœur avec sa Parole.

Une aide précieuse

Jésus n’agit pas tout seul. Il a besoin de l’aide de ses disciples, pour distribuer le pain. Il a aussi besoin de ce qu’apporte un garçon : cinq pains et deux poissons ! Ce n’est pas grand-chose, mais c’est pourtant ce cadeau-là que Jésus multiplie ! Sans cela, Jésus n’aurait rien pu faire. Et, aujourd’hui encore, Jésus a besoin des hommes pour faire des miracles d’amour sur la Terre…

Évangile selon saint Jean, chapitre 6, versets 4 à 11

Adaptation d’après création originale de : Bénédicte Jeancourt avec les conseils de Sébastien Antoni (textes), Aurore Petit (illustrations)

● La parole de Jésus

cœur

« Ce n’est pas facile de donner tout ce qu’on a, comme le garçon de l’histoire. Un jour, en classe, on a voté pour savoir si on donnait notre goûter à des SDF ou si on le gardait pour nous. Finalement, on l’a donné mais de justesse ! Parce que beaucoup voulaient le manger… »

Maquette double Religion-enfants.indd 5

MATHILDE, 10 ANS

« Jésus ne fait pas de miracle pour son propre intérêt. Il veut juste faire plaisir aux gens, les aider du mieux qu’il peut, parce qu’il les aime, tout simplement. »

Filotéo, n° 216, août-septembre 2012

INÈS, 10 ANS

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Notre-Dame de l’Assomption à Moussonvilliers

Une église typique du pays d’Ouche

oussonvilliers, village fleuri, soigne tout particulièrement les abords de son église. En longeant les massifs de fleurs, on y accède par un porche couvert. Construction typique du Pays d’Ouche, en brique et silex, édifiée au XVIe et remaniée au XIXe, elle comporte deux nefs reliées par des piliers de pierre prismatiques. Le grand autel, de facture classique en bois peint, possède un tabernacle qui évoque la parabole du Bon Pasteur ramenant sur ses épaules les brebis égarées. Deux statues méritent le regard : une sainte Catherine, en bois polychrome du XVIIIe, lisant un livre, et une belle Vierge à l’enfant, couronnée de lys, au grand manteau ramené au bras gauche, sous l’Enfant Jésus. Les autels secondaires sont en bois peint et datent du XVIIIe ainsi d’ailleurs que les fonts baptismaux. On notera également la présence d’une chaire à balustres. Enfin, à gauche de la porte, on peut voir une statue en bois polychrome de saint Paul. L’expression du visage reflète un peu l’ardeur de sa vocation d’apôtre du christianisme. Nichée dans son écrin de verdure, l’église de Moussonvilliers offre au regard voyageur qui se donne la peine de s’y arrêter, un judicieux mélange de nature, d’architecture et de sacré.

Pierre RIVES

L’Église J’errais. Que de charmantes choses ! Il avait plu ; j’étais crotté ; Mais puisque j’ai vu tant de roses Je dois dire la vérité. J’arrivai tout près d’une église, De la verte église du bon Dieu, Où qui voyage sans valise Écoute chanter l’oiseau bleu. C’était l’église en fleur, bâtie Sans pierre, au fond du bois mouvant, Par l’aubépine et par l’ortie Avec des feuilles et du vent. Une haute rose trémière Dressait sur le toit de chardons Des cloches pleines de lumières Où carillonnaient les bourdons. Toute la nef, d’aube baignée Palpitait d’extase et d’émoi. - Ami, me dit l’araignée La grande rosace est de moi.

Patrimoine

Victor Hugo