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Focus sur les membres du C.A. du RQRA - David Alain
from L'Adresse - Été 2025
by RQRA
Focus sur les membres du C.A. du RQRA - David Alain
Membre du conseil d’administration du RQRA depuis six mois, David Alain met à profit un parcours professionnel construit autour de l’entrepreneuriat, de la gestion et de l’engagement social. Titulaire d’un baccalauréat en comptabilité avec une option en ressources humaines de HEC Montréal, il commence sa carrière au début des années 1990 en fondant plusieurs entreprises, notamment dans le secteur de la restauration, qu’il dirigera jusqu’à la fin de la décennie.
Après avoir cédé ses entreprises, il se tourne vers le secteur des coopératives, notamment dans l’alimentaire, avec des responsabilités à Vancouver puis à Montréal. Il revient ensuite en affaires, en fondant plusieurs projets, principalement en consultation (finance, comptabilité, commerce de détail), tout en siégeant à divers conseils d’administration dans le milieu coopératif et de l’économie sociale.
C’est en 2013 qu’il fait le choix de s’impliquer dans le secteur des résidences privées pour aînés, avec l’acquisition de la Villa St-Georges à Victoriaville. Il souhaite alors délaisser la consultation pour se consacrer à un projet durable ayant un impact concret. Dès le départ, il est confronté à la complexité du domaine, notamment en raison de la forte proportion d’unités de soins dans sa résidence (40 % à l’époque). Pour assurer la qualité des soins, il met en place une structure organisationnelle qui demeure, encore aujourd’hui, un pilier de sa gestion. La Villa St-Georges compte maintenant 309 unités, dont 100 dédiées aux soins.
Après 12 années passées dans le milieu des RPA, il constate que les enjeux du secteur ont beaucoup évolué, tant sur le plan opérationnel que financier, tandis que les conditions d’encadrement et de financement n’ont pas suivi le même rythme. Il souligne en particulier la pression croissante liée à la gestion quotidienne des soins, dans un contexte réglementaire de plus en plus complexe. Selon lui, des solutions existent : alléger certaines obligations administratives, maintenir un partenariat fonctionnel avec les CISSS/CIUSSS et Santé Québec et garantir un financement adéquat des soins en RPA pour assurer la viabilité à long terme du modèle.
Son implication au sein du CA du RQRA découle de cette volonté de prendre part aux réflexions collectives du secteur. Dès sa première rencontre, il a été impressionné par la transparence des échanges, la qualité des discussions entre les membres, ainsi que par l’écoute et le respect des différentes perspectives. Il y voit un lieu stratégique pour faire avancer des propositions concrètes, ancrées dans la réalité du terrain. Il est conscient que le temps presse : sans interventions rapides, le modèle RPA risque de se fragiliser encore plus, tant sur le plan opérationnel que financier.