Signes de vaches
Auteur
Jan Hulsen, Vetvice
Traduction
Karin de Lange (Aksent Veterinary Communications, Paimpont)
Rédaction française
Karin de Lange (coordination)
Corinne Thonnat (secrétaire de rédaction)
Thierry Hetreau (vétérinaire, Centre d’élevage de Poisy)
Patrick Chabrol (vétérinaire)
Crédits photographiques
Photo de couverture : Marcel Bekken
Autres photos : Jan Hulsen,
Thierry Hetreau
Illustrations
Marleen Felius
Maquettiste
Erik de Bruin, Varwig Design
Avec la collaboration de:
• Dirk Zaaijer (Future Fertility Systems)
• Joost de Veer (Interact bv)
• Otlis Sampimon (Gezondheidsdienst voor Dieren)
• Menno Holzhauer (Gezondheidsdienst voor Dieren)
• Jan Rietjens (PTC+)
• Joep Driessen (Vetvice)
• Nico Vreeburg (Vetvice)
• Bertjan Westerlaan (Vetvice/ DAC Oosterwolde)
Remerciements à Charles Bergot, Anne Cécile Caro, Neil Chesterton, Jean Philippe Chouabe, Annick Conté, Elisabeth Costes, Philippe Guilbert, Gerrit Hooijer, Paul Hulsen, Marc Jourdan, Marc Juan, Aart de Kruif, Dick de Lange, Anne Lecas, Ellen van de Leemput, Maria Morselt, Patrice Muller, Jos Noordhuizen, Pierre-Yves Ollivier, Kees Peeters, Philippe Pluvinage, Jean Philippe Rousseau, Thomas Schonewille, Zwier van der Vegte, Bert Veldhuizen, Jan Zuurbier et à de nombreux éleveurs, vétérinaires, conseillers d’élevage et d’alimentation.
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© Jan Hulsen, 2020
Signes de vaches fait partie de la série à succès CowSignals® (Signes de vaches). CowSignals® est une marque déposée de la CowSignals® Training Company. La formation et l’apprentissage en ligne sont assurés par la CowSignals® Training Company. Le contenu de CowSignals est fourni par Jan Hulsen / la maison d’édition Roodbont.
ISBN 978-90-75280-62-3
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31
32
3 À l’étable 34
Regarder avec un œil extérieur 35 Différences entre
35
L’espace et la hiérarchie 36
Endroits à risque 37
Lumière et climat 38
Sols et caillebotis 39
Grille d’évaluation des onglons 40
Problèmes particuliers d’onglons 41
Conséquences des onglons à problèmes 42
Le besoin de couchage 43
Les logettes 43
Voir et comprendre 47
Dans la paille 48
Évaluer la propreté 49
4 Pendant l’alimentation et la digestion 50
Grille d’évaluation du creux du flanc 52
La bouse 54
Grille A / évaluation des bouses 55
Grille B / évaluation des bouses 56
Préparation de la ration 57
Prise de nourriture 58
Emplacement du cornadis et de la mangeoire 59
L’eau 60
La note d’état corporel 61
Grille d’évaluation de l’état corporel 62
Que nous dit la note d’état corporel ? 63
Groupes à risque 64
5 Pendant la traite 66
Apprendre à mieux regarder 67
Comportement à l’entrée 68
Tranquillité
le lait
jours 88
92 Autour du vêlage 95
Bien observer
Observer tout ce qui est observable chez une vache, un veau, un taureau ou des groupes de bovins, être réceptif aux signes qu’une vache émet en permanence, voilà le défi d’une gestion de troupeau centrée sur la vache. L’information peut ensuite aider à optimiser le bien-être, la santé et la productivité des animaux. C’est donc une attitude très rentable !
Prenez le temps chaque jour d’observer votre troupeau.Les questions à se poser lors de chaque observation
Que vois-je ?
Faire une description objective.
Quelle en est la cause ?
Qu’est-ce que cela implique ?
a. Cela concerne-t-il un seul animal ou plusieurs (signes du troupeau) ?
b. Y a-t-il anomalie ?
Dois-je intervenir ?
« Cette observation correspond-elle à une situation normale ? » Cette question per met de comparer l’observation à une valeur standard. Dans ce livre, les signes qu’émet un animal satisfait, sain et productif servent de référence.
Au quotidien, beaucoup de ces références sont exprimées à l’aide de valeurs mesurables, comme les centimètres (format des logettes) et kilogrammes (quantité de litière, d’aliments). Ce sont des références secondaires car elles renseignent sur le moyen et non sur l’objectif. Ainsi, une épaisseur de 10 cm de litière paillée douillette peut permettre un bon confort de couchage. Mais le même objectif peut être atteint par un tapis
moelleux ou un lit de sable. Pour cette raison, ces références doivent toujours ment liés à chaque situation. C’est pourquoi on ne retient que quelques
1. Que vois-je ?
Un veau tète un congénère. Souvent le
2. Quelle en est la cause ?
Le veau éprouve le besoin de téter et se
3. Qu’est-ce que cela implique ?
Les trayons du veau tété peuvent s’abîmer, s’infecter ou encore se déformer.
Meilleure solution : Isoler le veau qui tête car il ne perdra jamais cette habitude.
1. Que vois-je ?
Toutes les génisses gestantes ont des jarrets abîmés.
2. Quelle en est la cause ?
Elles se couchent sur une surface dure et rugueuse et les logettes sont trop petites.
3. Qu’est-ce que cela implique ?
Les animaux ont une démarche douloureuse, peuvent développer des infections et éviteront de se coucher.
Solution :
Augmenter la taille des logettes et fournir un sol moelleux.
Au pré
Au pré, les vaches donnent moins de travail et on les voit moins souvent. Il est donc important de les surveiller régulièrement pour voir si tout va bien.
Le pré est un environnement agréable pour la vache, le plus proche de la situation idéale. C’est là qu’on observe le mieux son comportement naturel, qu’il soit social, comme le jeu, en groupe ou encore hiérarchique. Les mouvements de la vache sont également plus naturels au pré. On peut étudier par exemple comment une vache saine se couche, se tient debout ou broute.
Sans contraintes physiques (logettes, couloirs étroits, attaches), le pré permet à l’éleveur une bonne appréciation du bienêtre ou du malêtre de la vache. Quels signes donnent les vaches lorsqu’on les observe pardessus la clôture ou en se déplaçant parmi elles ?
La santé, les normes et les risques
Observer les vaches au pré informe sur leur comportement et leurs besoins. Cela permet une bonne gestion centrée sur la vache et inspire l’architecture des stabulations.
Mais le pré cache aussi des dangers potentiels, absents en stabulation, tels que parasites intestinaux et pulmonaires, et maladies transmissibles « par dessus le fil de la clôture » entre les groupes. Les génisses pleines et les vaches taries sont particulièrement exposées car elles ne reçoivent pas ou peu de compléments alimentaires. La démarche, le remplissage de la panse ou un isolement sont parfois des signes d’animaux ou de groupes d’animaux qui méritent une attention particulière.
Le brouteur par excellence
En balançant sa tête d’un côté et de l’autre, la vache mange toute l’herbe à sa portée, puis fait quelques pas et recommence. Si l’herbe est appétente, elle parvient ainsi à manger environ 1 kg de matière sèche par heure. Elle broute environ 11 heures par jour et rumine pendant 4 à 5 heures. Pour permettre ce comportement dans un cornadis, il faut que la mangeoire soit 10 à 15 cm plus haute que le sol.
L’hypersensibilité de la peau blanche, due à un foie qui fonctionne mal ou à certaines plantes (millepertuis, sarrasin…), peut entraîner un coup de soleil. Les animaux atteints, très malades, seront rentrés à l’étable au plus vite, à l’abri du soleil.
Les contrôles au pré
La visite de contrôle au pré est incontournable. Plusieurs points seront observés :
La couleur de la robe, sa brillance, le comportement et la consistance des bouses. Maladie, inconfort et douleur se traduisent tout d’abord par un comportement anormal. L’animal est abattu, a du mal à suivre le troupeau, mange et boit moins, ou à des moments différents, et s’isole du groupe.
Le remplissage de la panse, de l’abdomen et la condition générale. Cela donne des indications sur la prise de nourriture le jour même et auparavant.
L’homogénéité dans le troupeau. Y a-t-il des différences entre les animaux ? Lesquelles ? Pourquoi ? Comportement de pâturage. Il donne de l’information sur la prise de nourriture, les plantes toxiques et les parasites internes. Où mangent les animaux ? Et quoi ?
Contrôles spécifiques. Les vêlages, la surveillance des chaleurs et des gestantes mobilisent toute l’attention. On vérifiera la prise de nourriture pendant la période de faible croissance végétale et on sera attentif aux besoins en minéraux. Faits remarquables. Toujours vérifier la présence éventuelle de plaies, blessures, tiques, mouches, démangeaisons, infections oculaires, mammites ou boiteries.
Lorsqu’il fait chaud et soleil, les vaches cherchent l’ombre. En cas de canicule, le bétail ne broute pas assez. Le remplissage de la panse doit être alors contrôlé.
Ce taureau a des démangeaisons liées aux poux. Avec ses cornes, il gratte sa peau jusqu’à perdre ses poils et il a léché ses postérieurs plusieurs fois.
Risque d’infestation au pré
Le comportement lié à la prise alimentaire est déterminant. Lorsque les animaux ne pâturent qu’une partie du pré, la pression d’infestation par la douve ou par d’autres parasites (intestinaux, pulmonaires) augmente fortement. Cela peut se manifester si l’on donne des compléments ou s’il y a peu d’abreuvoirs.
Les glands
Les vaches évitent généralement les plantes toxiques, sauf à manquer de nourriture ou si les plantes sont dissimulées dans le foin ou l’ensilage. Les glands que les vaches adorent font exception. Mûrs, ils ne contiennent presque pas de toxines. Verts, ils sont toxiques et provoquent des troubles digestifs (diarrhée) parfois mortels.
Que se passe-t-il ici ?
de téter.
Pâturage sauvage et vaches allaitantes
La prise alimentaire dans les prés naturels a ses propres caractéristiques. La qualité de l’herbe est très variable et l’on y trouve des herbes sauvages, des buissons et des arbres. Le terrain est plus varié que la prairie artificielle. L’éleveur doit, comme ses animaux, s’y habituer et pratiquer au début des contrôles intensifs. Des recherches telles qu’analyses sanguines, analyses de bouses et autopsies fourniront des informations complémentaires.
Les animaux doivent s’habituer à la clôture, trouver de l’eau et instaurer une hiérarchie. Chez les bovins élevés « au naturel », il est parfois difficile d’isoler quelques animaux du groupe. Le troupeau reste fermé en permanence et les animaux isolés cherchent tout de suite à rejoindre les autres. La solution : enfermer le troupeau en totalité, puis prendre l’animal concerné.
Pendant les années sèches, les animaux broutent les endroits humides où l’herbe continue à pousser. Il y a donc un risque important d’infestation par des parasites intestinaux et pulmonaires, ainsi que par la douve qui se transmet par de petits escargots (limnées) vivant au bord de l’eau.
a été mâché. Il sort de la bouche du veau qui vient
peau de la tétine brille de salive. Le brin d’herbe collé
Cette mamelle est complètement vidée. Souvent, la
Les organes sensitifs de la vache
Pour observer les vaches, il faut essayer de se mettre à leur place. Et ce n’est pas simple car elles ne sont pas faites comme nous !
Des fréquences auditives différentes
Alors que l’ouïe humaine est performante entre 1 000 et 4 000 hertz, la fréquence la plus favorable pour la vache est 8 000 hertz. Elle entend donc mieux les aigus que nous et peut distinguer des sons que nous ne percevons
Un odorat délicat
Les vaches ont un excellent odorat qui influence leur comportement. Ainsi, elles sélectionnent leurs aliments principalement à l’odeur. Elles détestent les bouses et ne broutent pas autour des leurs, sauf si elles n’ont pas le choix (quantité de nourriture limitée). La création de « buissons de bouses » au pré est donc naturelle et leur absence peut indiquer un manque de nourriture.
Elles détestent aussi l’odeur de la
Une vision panoramique
Avec les yeux sur les côtés de la tête, la vache peut voir presque tout autour d’elle. Seule une petite partie, derrière ses hanches, reste cachée. Mais elle ne peut juger des distances que sur une petite zone, droit devant elle : c’est le seul endroit qu’elle peut voir avec les deux yeux. Une vache craintive doit donc être abordée de côté ou de trois quarts arrière pour qu’elle ne voie pas qu’on s’avance. Au contraire, une vache docile sera approchée de face, car elle veut bien voir. De loin, la vache voit moins bien que l’homme. Aussi, la lumière et l’obscurité ne sont pas perçues de la même façon (voir chapitre 3).
Rencontre entre une vache et un chien. La vache utilise ses sens les plus développés : yeux, oreilles et nez.
Les vaches évitent les bouses à cause de leur odeur et créent ainsi des « buissons de bouses ».
La vache a un angle mort sous son mufle. Afin de pouvoir placer ses antérieurs en tout sécurité, elle doit pouvoir baisser la tête. Si elle est trop pressée, la vache lève sa tête et ne voit pas où elle va. Cela augmente les risques de boiteries.
Grille d’évaluation de la démarche
La grille suivante permet l’évaluation individuelle, mais aussi celle de la bonne santé du troupeau. Lors de l’observation, les vaches doivent marcher sur un sol plat et dur avec une prise suffisante. Agissez lorsque le pourcentage de notes 2 et 3 augmente.
Points d’attention : la pression d’infection, le parage et l’alimentation.
Dos pendant le mouvement : plat et horizontal Dos pendant le mouvement : courbé Dos pendant le mouvement : courbé
Note 1
La vache a la démarche saine
L’animal se tient et marche normalement. Il pose ses pieds avec aplomb, les pieds arrière à l’endroit où étaient les pieds avant.
Conclusion* : Tout va bien.
Note 2
Une démarche légèrement anormale
La position à l’arrêt est normale, mais elle courbe le dos lorsqu’elle marche. Sa tête est tenue plus bas et plus éloignée du corps.
Conclusion* : Cette vache a besoin d’être surveillée.
Note 3
Une légère boiterie
À la fois à l’arrêt et pendant la marche, la vache courbe son dos. Elle fait des petits pas avec un ou plusieurs pieds.
Conclusion* : La vache doit être soignée aujourd’hui.
Dos au repos : courbé
Devinette
Quel pied fait boiter?
Dos pendant le mouvement : courbé
Note 4
La vache boite
L’animal soulage un ou plusieurs pieds. Elle courbe son dos, à la fois à l’arrêt et lorsqu’elle marche.
Conclusion* : Une vache malade, qui doit être soignée et traitée au plus vite.
Note 5
La vache est gravement boiteuse
La vache courbe son dos. Elle évite de mettre du poids sur l’un de ses pieds ou marche à trois pattes. Elle reste couchée ou a beaucoup de mal à se lever.
Conclusion* : Cette vache, gravement malade, a besoin de soins intensifs et d’un traitement médical.
* Les conclusions sont de l’auteur.
droit.
point d’équilibre.
Les pieds avant servent de
lève si le pied sain est au sol.
copyrightprotected
le pied douloureux. La tête se
Types de boiterie et causes
lorsqu’elle met du poids sur
arrière, elle baisse la tête
• Lors d’une boiterie d’un pied
pied sain.
la tête si elle se met sur le
sur le pied affecté, et baisse
haut lorsqu’elle met du poids
avant, elle jette sa tête en
• Lors d’une boiterie d’un pied
soulager le pied douloureux.
sa tête comme contrepoids pour
avant ou arrière sain. Elle utilise
La vache « tombe » sur le pied
Boiterie d’appui : douleur dans les os et les articulations, souvent aux extrémités de la jambe. Le mouvement du pied n’est pas douloureux, mais sa charge l’est. Boiterie de mouvement : douleur des tendons ou des muscles. C’est surtout le mouvement qui fait mal. L’animal tentera d’utiliser le membre concerné le moins possible, mais n’a pas de difficulté à y mettre du poids. On constate aussi des situations intermédiaires.
À l’étable
L’élevage durable conjugue de manière optimale bien-être, santé et production des animaux. Sous notre climat, les vaches restent à l’intérieur pendant de longues périodes. Même l’été, les vaches laitières passent deux fois par jour quelques heures à l’étable pour la traite. La stabulation est donc un élément important de l’élevage.
du couchage et aux facilités de circulation. La disponibilité en fourrages grossiers et en concentrés influence la lutte hiérarchique et le besoin d’espace.
vent de bon sens. En pratique, c’est trouver de bons compromis. Ni trop, ni trop peu, une chose pouvant s’établir aux dépens ou au profit d’une autre…
Les cinq degrés de liberté de l’animal
1. Absence de soif, de faim et de malnutrition.
2. Absence d’inconfort physique.
3. Absence de douleur, de blessures et de maladies.
4. Pouvoir exprimer un comportement normal.
5. Absence de peur et de stress chronique.
La législation européenne concernant le bienêtre animal se base sur ces cinq libertés. Les signes de vache reflètent le niveau de ces libertés.
Regarder avec un œil extérieur
Dans la stabulation, on observe du général au particulier, en commençant par les groupes d’animaux. Où se trouventils ? De nombreuses causes peuvent expliquer pourquoi les vaches et les veaux évitent certains endroits. Pensez aux courants d’air, à la chaleur, au froid et aux zones étouffantes. Et aussi au confort de couchage, au sol glissant et aux conflits hiérarchiques.
Différences entre animaux
Le troupeau estil homogène ou y atil de grandes différences entre les animaux ?
Prêtez une attention particulière :
● Au développement des animaux. Les génisses sont beaucoup plus petites que les vaches. Surveillez l’élevage des jeunes bovins.
● À la condition corporelle. Plus de 10 % d’animaux sont trop gros ou trop
Un moment de bonheur. La vache se fait brosser volontiers et bave de plaisir.
« Panser fait manger », disaient déjà nos grands-parents. La brosse tourne automatiquement dès qu’une vache se met en dessous.
maigres. À revoir : la disposition des auges, la disponibilité et la sélection de la nourriture, le taux de fibres et la santé des pieds.
● À la couleur, la brillance et la propreté de la robe. Les souillures sont toujours un signe négatif.
● Au remplissage du ventre, de la panse. Il y a des disparités dans la prise de nourriture. Pourquoi les vaches ontelles mangé moins ? S’agitil de groupes à risque ? Les vaches hautes productrices et les vaches pleines doivent manger suffisamment au plus vite.
● À d’autres signes, comme des blessures superficielles.
Les taches de bouse sur les animaux révèlent un manque d’hygiène de la stabulation (risque d’infection) ou des bouses liquides (erreur d’alimentation ou maladie).
Dans ce troupeau, environ un tiers des vaches a une bosse sur l’épaule. Qu’estce que cela veut dire ?
Le robot de traite
Une traite automatisée ne veut pas dire que les vaches ont besoin de moins d’attention. Bien au contraire, cela demande une gestion davantage axée sur la vache.
Dans les stabulations dotées d’un robot de traite, les vaches viennent d’elles-mêmes se faire traire, attirées par des concentrés appétents. Si elles n’y vont pas spontanément, c’est qu’elles rencontrent un problème. En pratique, on constate très peu de différences entre un élevage avec salle de traite et un élevage avec robot, si ce n’est que, dans ce dernier cas, les erreurs dans le suivi des vaches sont sanctionnées plus sévèrement.
Avec un robot et une gestion axée sur la vache, le temps de réaction est très court. L’éleveur doit pouvoir réagir rapidement et correctement aux signes émis par la vache. Si une vache légèrement boiteuse va quand même entrer en salle de traite, elle ne visitera pas pour autant le robot de son plein gré.
Robot de traite : les clés du succès Pour la réussite d’un élevage à robot :
1. Toutes les vaches doivent être en excellente santé et sans stress.
2. Chaque vache doit pouvoir se déplacer sans souci vers le robot : des onglons sains et pas d’obstacles.
3. La vache doit trouver une récompense dans le robot : une friandise.
Une mine d’informations
Le robot rassemble et produit une grande quantité de données que vous pouvez utiliser dans votre travail quotidien. Par exemple :
Nombre de visites par jour, nombre de visites supplémentaires/refus (vaches qui fréquentent trop souvent). Vaches qui n’ont pas été traites dans les dernières 12 heures.
Indications sur l’activité des vaches
Un des buts des élevages dotés d’un robot est de traire plus de deux fois par jour, permettant ainsi une production laitière plus élevée et une moindre charge de la mamelle. En pratique, le nombre de traites par vache va de 2,5
Production laitière par vache. Conductivité du lait. Température du lait. Couleur du lait.
Flocons dans le filtre à lait. Temps et vitesse de la traite.
Indications pour les mammites
à 2,7. Pour les vaches hautement pro ductives, 3 à 4 traites sont nécessaires. Les animaux moins productifs peuvent visiter le robot moins souvent. Si une vache est trop assidue, le robot refusera de la traire.
Devinette
Que voyez-vous ici ?
circulation.
d’environ une longueur de vache, ce qui freine la
nourriture dans la panse. Le couloir a la largeur
et que la vache au premier plan n’a que peu de
on voit qu’il y a trop de vaches devant les logettes
qui est le cas ici. Dans cette stabulation lumineuse,
Le robot doit être bien visible pour les vaches, ce
L’écran du robot de traite fournit de nombreux renseignements spécifiques pour chaque vache, dont la production par quartier.
Un robot de traite connecté à un système de gestion permet à l’éleveur une vue générale de la situation.
Trois quartiers sont fonctionnels. Le quartier avant gauche a été trait et le gobelet enlevé. Les robots traient les quartiers individuellement et détachent le gobelet dès la traite finie. Ainsi, il y a peu de surtraite et la charge des trayons reste faible.
Les vaches émettent en permanence des signes et donnent ainsi beaucoup de renseignements sur leur santé, leur bien-être, leur régime alimentaire et leur production. Pour l’éleveur laitier, il s’agit de capter ces signes et de les interpréter.
Vétérinaire et passionné par les vaches, Jan Hulsen a écrit le guide pratique Signes de vaches en se basant sur sa connaissance de l'élevage laitier et son expérience de praticien auprès des éleveurs et de leurs vaches. Il a conçu ce livre comme un guide pratique pour mieux observer le comportement et les caractéristiques physiques des vaches, seules ou en groupe.
Il est important de ne pas agir trop vite, mais de toujours se poser trois questions : Qu’est-ce que je vois ? Quelle en est la cause ? Qu’est-ce que cela signifie ? C’est ainsi qu’une bosse sur l’épaule d’une vache peut nous renseigner sur le réglage du cornadis et qu'une vache debout dans sa logette indique que celle-ci manque peut-être de confort. Grâce à ces observations vous pourrez prendre les dispositions nécessaires pour améliorer la performance de votre élevage.
À chaque endroit et à chaque moment des signes émis par les vaches peuvent être captés si vous savez observer. Grâce à Signes de vaches vous mettrez vos sens en éveil.
ISBN 978-90-75280-62-3
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www.cowsignals.com
« À tout moment de la journée, les vaches émettent des signes.
Soyez attentif et sachez les interpréter. »