Pour toute âme vivant en ce monde

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Extraits du livre


TABLE DES MATIERES Introduction I - Il n’y a qu’un chemin Entrez dans votre chambre – Urgence d’une Chevalerie mystique – La Haute Fin du Mariage – L’origine spirituelle des nouvelles familles. II - Il faut prier sans cesse La Peur du Sacré – Le secret des Pères du désert – L’Esprit d’adoption crie en vous Abba, Pater – Bienheureux les Pacifiques – Consolations du Sens et Touches substantielles. III - L’exercice d’amour unissant La mort mystique – La sursumactio – Les mouvements d’amour anagogiques – La Prière par Rythme – Du Père au Fils, du Fils au Père. IV - Frappez et l’on vous ouvrira Les trois actes de l’oraison – Comment retrouver l’unité et la simplicité de l’oraison – C’est la voie la plus courte – C’est la voie la plus facile – C’est la voie la plus agréable – C’est la voie la plus excellente – C’est la voie la plus efficace - La garde du cœur – Revêtez-vous de l’homme nouveau. V - Suspension et ascension L’extase des ténèbres – L’accourci de Mère Thérèse – L’oraison brève de Jean de la Croix – Gribouilles et Renards – L’offensive des forgerons – Malheur à vous Pharisiens ! VI - Je dors mais mon cœur veille Si vous aviez compris mon histoire – Par une nuit obscure – Nuit « diurne » et Nuit « nocturne». VII - Marie porte des celliers Marie a les clefs des celliers – La vraie dévotion à Marie – La confiture des croix. VIII - Les invités au festin Le sacrifice de sa vie – Personne ne nous a embauchés – Les invités au festin.


INTRODUCTION Nous n’écrivons pas pour le plaisir d’écrire, ni de publier, car la plume peut devenir une croix et nous serions, depuis longtemps, rassasié. Nous écrivons parce qu’un arbre ne peut pas ne point porter de fruits sans que la sève ne le fasse éclater. Et surtout, quelle que soit la matière que nous soyons obligés de traiter, nous écrivons des témoignages qui ne sont pas faits pour être lus, mais pour être vécus. « Demain, c’est l’an 2000 » ne faisait pas autre chose que de développer la troisième demande du Pater. Cet ouvrage monte plus haut et crie vers le Père : »Que votre Royaume arrive » ! Ce Royaume « qui est au-dedans de nous » (Luc. 17, 21), « qui souffre violence et ce sont les violents qui l’emportent » (Math. 11, 12).Car c’est pour les violents - ces violents doux et obstinés, riches de force contenue, pauvres en esprit, ces montagnards du Carmel - que nous avions annoncé la Chevalerie mystique de cette fin de millénaire… Fait symptomatique, quasi tous ceux qui ont répondu à l’enquête portant sur les branches vigoureuses de notre essai précité « Demain, c’est l’an 2000 » se sont intéressés à la Morale du Cosmos ou à la Chevalerie mystique. Nous devions donc montrer la voie rapide et facile, douce et agréable, efficace et excellente, qui mène à cette Chevalerie authentique. Les générations actuelles ont soif de mystique et d’absolu, de cette vie mystique « mise sous le boisseau » depuis trois siècles quand elle n’est pas étranglée par « les renards et les forgerons », comme dit le Père du Carmel. Aussi les jeunes vont-ils souvent à la pseudomystique communiste qui semble offrir un moyen de dépassement ; des hommes sérieux sont appâtés plutôt par le « Réarmement Moral » dont ils ignorent le gouvernement occulte ; d’autres cherchent vainement dans les diverses sectes, plus ou moins théosophiques, qui se multiplient ; d’autres, nombreux, commencent à fréquenter les yoguis de quartier, car la magie indouiste vient s’ajouter au communisme pour détruire l’Occident Chrétien. Toutes les âmes qui, maladroitement, cherchent le Père Lui sont infiniment agréables car Il sait que ce n’est point de leur faute si elles ignorent « le chemin » …Il est temps, cependant, de dépasser l’activisme du XIXème siècle pour atteindre à « la plus haute forme de l’action », à savoir la contemplation qui forme les chevaliers du Xxème siècle. Jusqu’alors les contemplatifs chrétiens marchant dans la voie d’union étaient à ce point cachés que le Swami Siddheswârananda a pu déclarer en Sorbonne : « Vouloir, quand on est dans le monde, connaître la « Nuit Obscure »…c’est obéir à un esprit de concurrence et d’ambition qui n’entraîne derrière lui que confusion et ignorance ». Aussi dans « Je dors, mais mon cœur veille » avons-nous dû dénoncer tous les dangers et illusions des divers yogas et révéler le Secret du Roi, comme l’a fait l’ange Raphaël à Tobie. Ici nous nous contentons d’indiquer « le seul chemin » comme dit Mère Thérèse. Etant laïc, nous avons pu emprunter à chaque école spirituelle, ce qui nous a semblé – après expériences renouvelées – le meilleur, c’est-à-dire le plus rapide et le plus facile en l’état séculier pour le contact « im-médiat » avec Dieu.


En relisant toutes ces « manières de se disposer à » nous constatons que les grandes familles spirituelles y sont représentées en ce qu’elles ont d’essentiel pour conduire à l’union, dès la seconde conversion (comme dit le P.Louis Lallemant) c’est-à-dire dès la décision de vivre la vie parfaite, la vie d’amour, la vie merveilleuse, féerique, disons-le, dans le « rayon de Ténèbre » dionysien. Certes l’exercice d’amour unissant des capucins n’est pas exactement le mouvement d’amour anagogique carmélitain, certes tel bénédictin anglais ne pratiqie pas tout à fait comme les Pères du désert de Scythes, et la Troisième manière de prier de saint Ignace semble d’un rythme opposé à celui du Frère Mutien-Marie…Il ya des nuances, mais une seule tradition visant à obtenir la continuité de la Présence de Dieu. Nous avons insisté sur la façon la plus simple, la plus commode, la détachante, la plus anti-intellectualiste, disons-le, de pratiquer la prière perpétuelle. Pratiquée sous forme d’une répétition mentale continue la prière perpétuelle est une mortification intellectuelle par volonté. Elle nous permet de suivre ainsi, à la fois, les trois voies de douleur, de lumière et d’amour indiquées par saint Bonaventure. Mortification, elle nous purifie ; portant sur l’intellect elle freine notre pensée engendrée pour nous ouvrir à l’infus ; enfin elle est une affirmation de fidélité amoureuse, car l’amour est dans la volonté. D’où son action pleinière et rapide. Tel était d’ailleurs le mode de prière, « l’oratio breve…et pura » (conduisant à un état d’oraison) enseigné par saint Benoît, dans le chapitre Xxe de sa Règle, dont les commentateurs modernes ont perdu la Clef.


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