Je dors

Page 1

Extraits du livre


TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS A – Mystique, Magie, médecine I – LE FEU DU CIEL La purification par le feu. – Le Feu du Ciel. – La Vive Flamme. II – LA MONTAGNE ET LA CAVERNE Le Temple-Montagne. – Teste David cum Sybilla. – Le Rituel de mort et de résurrection. – La Montée du Carmel. – Le Château de l’âme. – Dans les celliers du Roi. III – O NUIT, TOI QUI M’AS GUIDEE C’est une mort délicieuse. – Dissociation des opérations de l’âme. – « Oh ! que je voudrais me faire magnétiser par notre Seigneur ! ». – Par une nuit obscure. IV – COMMENT SE DISPOSER A Comment se disposer à recevoir les grâces d’union. – Vouloir être en Union avec Dieu : jour et nuit. – Abandonner totalement sa volonté entre les mains de Marie, Reine du Ciel. – Se préparer à l’oraison nocturne. – Se disposer à l’oraison. – S’abandonner totalement physiquement et psychiquement. – Comment s’ouvrir passivement à l’union. – Rien. Rien. Rien. Rien. Rien. VIII – LE SECRET DES PERES DU DESERT Les Pères du désert de Scythie. – La garde du cœur. – La prière de Jésus. – Vers la Magie. – Les Récits du Pèlerin Russe.


IX – L’ABCES QUIETISTE. EXEMPLE – TYPE D’ERREUR EXPERIMENTALE La peur du Sacré. – Madame Guyon, somnambule ultranaïve. L’Abcès du prétendu « quiétisme ». – De quelle manière faut-il prier ?. Le diagnotic de Ruysbroek l’Admirable. – Notre trésor nous suffit. W - JE DORS, MAIS MON CŒUR VEILLE


AVANT PROPOS La première édition de « Je Dors, mais mon Cœur veille » date de 1954. L’ouvrage avait été commencé fin 1951 et quasi terminé au Brésil, en 1953. Je résidais alors dans la cité en fleurs de Belo-Horizonte (capitale de l’Etat des Minas Geraes). Un groupe universitaire m’avait demandé de venir y professer un cours de « Perfectionnement sur l’Urbanisme » destiné à des techniciens et professeurs, de diverses disciplines. Je logeais dans une petite maison dont le propriétaire avait bien connu Bernanos, à Barbacena. A 1 000 m d’altitude, le climat était délicieux. Je dors, constituait le deuxième tome de « Pour Toute Ame vivant en ce monde », primitivement appelé : Il n’y a qu’un Chemin. « Si on vous en indique un autre…on vous trompe », ajoutait la Madre Teresa de Avila (1), Ce premier tome a toute une histoire que je raconterai, en détail, un jour. Elle me fit toucher du doigt les « abus de pouvoir » d’un certain clergé gallican. Après maints obstacles, je reçus, à Rome même, les appuis nécessaires. En bref : le manuscrit ayant été envoyé au Saint-Office, celui-ci – après examen par le R.P. Garrigou-Lagrange (2) – sedéclara incompétent, avec humour : il était là pour condamner et non pour approuver. Mgr Pietro Palazzini (aujourd’hui Cardinal-Préfet) me conseilla de publier à Rome même. Un laïc n’ayant nul besoin d’Imprimatur. Le Padre Pio, lui, me souffla le nom du Supérieur… « architecte » qui devait me fournir l’imprimeur (cf.Mystique et Magies, p.101). Finalement l’ouvrage fut imprimé à la « Tipografia Poliglotta Vaticana » ; tel fut le résultat de tous les barrages de la hiérarchie franco-belge. L’impression de ce deuxième tome dut être entièrement financée par un ami belge, Auguste Grisard. Car non seulement il n’intéressait aucun éditeur…mais il osait s’attaquer à deux tabous qui allaient se répandre sur l’Europe, après-guerre. A savoir, le yoga et la psychanalyse(3). Ceux qui « tenaient » la presse et l’édition, veillaient à ce que ces deux grandes « fumées de Satan » ne puissent être dissipées. Car elles faisaient partie du plan de déstabilisation psychologique de l’Eglise catholique, déjà minée intérieurement par le Marxisme (4). Le plus surprenant, pour moi, fut de découvrir l’aveuglement de certains esprits que je croyais lucides, tels Maritain, Roland Dalbiez, ou le Cardinal Journet. Tous tombaient dans le panneau du psychisme incompatible avec le pneuma. J’avais écrit à ces derniers et quelques autres, posant des questions précises. Aucune réponse, la dérobade…celle que je connaissais depuis 30 ans, à chaque sortie de mes bouquins. « Le silence est la plus grande persécution », dit-on. Plus tard, j’apprendrai qu’il y a en l’homme « un fond incontrôlé ». Mais à l’inverse de la méthode psychanalytique, cette boue ne doit pas être remuée.


La perte générale, et constatée, du sens du Bien et du Mal est l’une des conséquences de la diffusion des méthodes de l’anti-esprit psychanalytique. Passons à l’exécution. Avant de partir au Brésil, j’avais déjà noirci quelques pages. Après les premiers chapitres qui coulaient de source, il fallait traiter de la psychanalyse. Cependant, en toutes les revues catholiques, à l’époque, il n’y avait que louanges pour Freud-la-peste. Nul ne m’avait répondu. Tous de défilaient. Aussi un soir, je pris les quinze pages et je les jetai au panier…un grand panier tressé par les bagnards de l’endroit ! Le lendemain matin, sans m’en rendre compte, je pris une rame de papier de cent feuilles et me mis à écrire sans trêve, toute la rame, sur le caractère satanique du freudisme… Il faudra attendre les années 70 pour que certains osent critiquer ce dément alors qu’il avait déclaré lui-même, à son arrivée aux U.S.A. : « savez-vous que je suis un démon…j’apporte la peste ! » (5) Restait le problème des mystiques traités jusqu’ici par la psychiatrie. Tout comme en U.R.S.S. où l’on enferme les dissidents politiques dans les asiles, on internait des mystiques. Cependant, je savais que le prof. Henri Baruk, médecin-chef de la Maison Nationale de Santé de Saint-Maurice (on disait autrefois : Charenton) avait su, jadis, faire la distinction (chez Odile Dubois) entre ses états catatoniques et ses états mystiques. Je lui apportai mon manuscrit pour conseil. Plus tard, l’ouvrage étant déjà imprimé, je recevrai son avis (le 25 août 1954) : « C’est seulement maintenant que j’ai pu lire et approfondir votre ouvrage : « Je Dors, mais mon Cœur veille », et vous dire l’impression que je ressens à la lecture de votre immense travail, si riche d’une documentation considérable non seulement dans le domaine de la mystique, mais encore celui de la psychologie, de la psychiatrie, des religions comparées et des multiples courants de pensée qui soulève l’humanité entière. Je ne puis que vous exprimer mon admiration devant un travail aussi considérable, qui constitue une véritable ‘somme’… » Je n’avais pas besoin de tant de compliments mais d’être assuré qu’à l’allure à laquelle j’avais écrit, au Brésil, je n’avais pas commis d’erreur matérielle.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.