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Musée d’archéologie et d’histoire

Le MCAH conserve des restes humains coloniaux. Claire Brizon, chargée de recherche au musée, retrace le parcours de ces vestiges. page 5

Le fiasco de la Riponne

La Riponne est le miroir d’une vision politique à bout de souffle. Selon notre chroniqueur, la place semble livrée à elle-même. page 6

Ces églises qui font vibrer les jeunes

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Pétition à Rumine

Après l’accident d’un enfant, des habitants réclament davantage de sécurité. Une pétition sera déposée. page 7

Enseigne retirée?

L’enseigne lausannoise «Tête de Maure» divise: son propriétaire, l’ECA, pourrait la retirer après expertise historique. p.8

«Smile» transporte le public en 1910, dans une aventure poétique inspirée par la vie de Charlie Chaplin. page 11

Mercredi
Gagnez G Jouez

ÉDITORIAL

Fabio Bonavita

Rédacteur en chef

Lausanne: le laboratoire du déni politique

La capitale vaudoise sombre et sa Municipalité regarde ailleurs. Toxicomanie à ciel ouvert, mendicité omniprésente, mobilier urbain vandalisé, commerçants en colère, émeutes, racisme dans la police, automobilistes et piétons excédés, hausse du chômage: tout s’effrite, sauf la capacité du pouvoir à se féliciter lui-même. À chaque crise, la même rengaine: promesses, «plans d’action», «concertations». Pendant que l’exécutif vante le «vivre-ensemble», les habitants, eux, apprennent à contourner leurs quartiers dès la nuit tombée. La place de la Riponne (lire en page 6) est devenue le symbole de ce chaos. Les commerçants et les habitants dénoncent, photos et vidéos choc à l’appui, les seringues, les bagarres, les odeurs. Et que leur promet la Municipalité? Un rapport-préavis, des renforts pour l’équipe sociale de rue, des mesures «d’ici novembre». Est-ce ainsi que l’on gouverne une capitale cantonale? En multipliant les annonces au lieu de s’atteler à rétablir au plus vite l’ordre public?

Même le dossier explosif du racisme au sein de la police est géré avec maladresse. On évoque à la hâte «un racisme systémique», puis on rétropédale, on se met à dos le syndicat des policiers et on promet des réformes, sans calendrier précis ni plan concret. Que dire enfin de la loi anti-mendicité entrée en vigueur le 1er juillet et censée «rétablir l’ordre»? Trois mois plus tard: mêmes visages, mêmes postures, mêmes mains tendues, même absence de volonté politique. Lausanne mérite mieux qu’une Municipalité prisonnière de son propre déni. Les citoyens n’attendent plus des discours: ils veulent des actes courageux et des décisions claires. En mars prochain, lors des élections communales, ils auront l’occasion de le rappeler dans l’isoloir.

Blancs

Moins ringardes, les églises évangéliques séduisent les jeunes Vaudois

FOI • Pendant que les églises catholiques et réformées perdent des fidèles, certains types de croyances touchent plus facilement les jeunes. Reportage dans les groupes jeunesse de deux églises évangéliques lausannoises.

Harry Potter, Star Wars, la Grande Vadrouille, dès les premières notes, les réponses fusent. Malgré la moyenne d’âge, qui avoisine les 16 ans, certains grands classiques restent visiblement indémodables. Il est vendredi soir, et un petit blind test lance la soirée des Neos, une trentaine de jeunes qui se retrouvent chaque semaine pour prier et écouter la prédication de leur pasteur Raphaël.

En chaussettes, pantoufles ou baskets, ils sont ici chez eux. Section jeunesse de l’église Home à Lausanne, les Néos ont entre 14 et 18 ans. Après le blind test, la soirée se poursuit dans une salle adjacente, agencée comme une petite salle de concert. Tout le monde s’installe sur les chaises en arc de cercle et le moment de louange commence. Loin des cantiques traditionnels, ici, synthétiseurs et guitares résonnent dans les amplis, les paroles défilent sur deux grands écrans.

Louanges et prières en vogue Comment expliquer leur enthousiasme, alors que les Églises traditionnelles se vident? La raison, à en croire les principaux concernés, serait à trouver dans les potes, l’ambiance, la communauté. Pour Matthieu, 23 ans, aujourd’hui responsable du groupe de jeunes, c’est l’esprit de famille. «Ici on ne se sent

pas jugé, on vient avec nos différences et chacun a sa place.» Pour Nathan, 21 ans, c’est «comme une grande famille qui se soutient et ne se juge pas». «Il y a un côté attrayant, dans la manière avec laquelle notre foi s’exprime, explique Raphaël Bossel, pasteur jeunesse fraîchement diplômé de la Haute École de Théologie à Saint-Légier. Regardez autour de vous, ça ne fait pas du tout cathédrale, et je sais que pour certains jeunes, c’est rassurant et moins intimidant. Il y a un côté assez émotionnel aussi dans nos soirées, c’est très fort.» Pendant la louange, certains pleurent, d’autres ferment les yeux ou lèvent les bras.

En mars dernier, une enquête du Pew Research Center constatait que l’Europe ne cessait de perdre des Chrétiens. Dans le canton de Vaud, ces derniers constituaient 49% de la population en 2019, contre 60% en 2010. Du côté des autres communautés chrétiennes, qui incluent les églises de type méthodiste, luthériennes, anglicanes, orthodoxes, baptistes ou anabaptistes, entre autres, la tendance est inverse car elles ont augmenté de 5,6% entre 1990 et 2019. Ici, la baisse de popularité des égli-

ses traditionnelles est donc bien loin. Pour Simon Mastrangelo, docteur ès sciences sociales et spécialiste des questions religieuses: «Les jeunes vivent une époque de perte de repères et traversent une sorte de désert sur le plan spirituel. Les mouvements religieux qui, en Suisse, parviennent le mieux à répondre aux questionnements et besoins de réponses des jeunes sont les commu-

«Les jeunes sentent la présence de Dieu, même s’ils n’arrivent pas toujours à mettre des mots dessus»

Claire-Lise Cherpillod, pasteure

nautés évangéliques. Ces groupes permettent de vivre une forme de spiritualité très vivante et qui stimule un esprit de vie commune. Elles parviennent souvent mieux que les églises traditionnelles à rejoindre les modes dont les jeunes se questionnent sur la spiritualité, notamment par l’usage extensif de contenus diffusés sur les réseaux sociaux.»

Une fois les guitares posées, c’est le pasteur Raphaël Bossel qui prend la parole pour sa prédication. Aujourd’hui, on parle identité, doutes, et bien sûr, de la Bible. «J’aime beaucoup les prédications, mais j’aime encore plus le contact avec les

jeunes, précise-t-il. Être au contact des plus jeunes que moi, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé, j’aime profondément Dieu et l’Église, alors pour moi, pasteur jeunesse, c’était naturel.»

Prier comme dans sa «maison» À quelques kilomètres de là, dans un autre quartier lausannois, une soirée similaire a lieu au Gospel Center de Lausanne. Tout comme Home, les locaux ne ressemblent en rien à l’image traditionnelle d’une église. Des poufs ont remplacé les bancs en bois, pas d’autel et pas de chaire. À la place, machines à café, décors très suédois et cuisine ouverte. Les cultes du dimanche matin, eux, se font au Base Bar à Sévelin, une fois que les fêtards du samedi soir ont libéré les lieux. «Le pas de porte est facile à franchir, explique la pasteure Claire-Lise Cherpillod. Ils y sentent la présence de Dieu, même s’ils n’arrivent pas toujours à mettre des mots dessus.»

commun, une activité leur a été proposée par leurs accompagnants. Se regarder dans un miroir, décrire ce que l’on voit. Là aussi, les émotions sont fortes et les participants se soutiennent les uns les autres avec prières et louanges. «La première fois que je suis venu, c’était comme une maison où je pouvais venir lâcher tout ce que j’ai vécu pendant la semaine», explique Daniel, 20 ans. Pour Océane, 23 ans, devenue il y a peu responsable d’un groupe, ce qu’apportent ces communautés répond à une aspiration. «Les gens ont besoin d’être aimés d’une autre manière que tout ce qu’ils ont connu jusqu’à aujourd’hui. Dieu apporte une paix qu’on ne connaissait pas avant.»

Relation vivante avec Dieu À Home, ils seront plusieurs à se faire baptiser cette année, dont Matthieu. Il y a quelques temps, sa femme et lui ont vécu une fausse couche. Elle fut, selon lui, l’élément déclencheur: «Il y a beaucoup de monde qui aurait pu juste mettre la faute sur Dieu, en lui demandant pourquoi il permet le mal, lui qui est si bon. Je n’ai pas ressenti ça. Je me suis dit que si ça s’était passé comme ça, c’était pour nous éviter une décision encore plus lourde si on avait appris que notre bébé avait une maladie. Depuis ce jour-là, ma relation avec Dieu est beaucoup plus vivante.»

Souvent considérée avec peur et mépris pour certaines de ses idéologies concernant par exemple la famille, l’Église Évangélique a peut-être tout de même quelque chose à apporter à ses consœurs traditionnelles, en pleines crises existentielles.

En 2024, la fréquentation moyenne des dimanches matin tournait autour des 135 personnes à Home, cadrés par une équipe de 40 bénévoles. Pour le groupe du vendredi soir, des jeunes de 14 à 23 ans se retrouvent. Ce soir-là, après un repas en

Dynamiques, jeunes, émotionnelles: les soirées du vendredi soir dans les Églises évangéliques promettent un grand huit en sensations. DR
La jeunesse évangélique invente sa propre manière de célébrer. DR

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Des restes humains «coloniaux» au Musée d’archéologie et d’histoire

PASSÉ • Le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire de Lausanne est détenteur d’une dizaine de restes humains issus de contextes coloniaux. Ils résultent tous du parcours de Lausannois un peu partout dans le monde.

La Suisse n’a pas eu d’empire colonial mais elle a une histoire coloniale. Et une part de celle-ci se trouve aujourd’hui dans les collections du Musée cantonal d’archéologie de Lausanne (MCAH).

À la faveur d’une étude qui documente, pour la première fois à l’échelle du pays, le nombre de restes humains issus de contextes coloniaux conservés dans l’ensemble des musées et collections suisses, on apprend en effet que le MCAH est détenteur de huit crânes, deux ossements ainsi que de quelques éléments momifiés. «Contrairement à d’autres musées dans le monde, il n’y a pas de collections anthropologiques extra européennes constituées par le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, explique Claire Brizon, chargée de recherche au musée. Les restes humains, ou “vestiges humains” selon la traduction de l’appellation anglophone human remains, que nous détenons, nous sont parvenus via des particuliers lausannois, et plus largement vaudois, ou par leurs contacts. Ils résultent donc de concours de circonstances liés au passé et pas d’une politique de collection muséale en tant que telle».

BAIGNADE

Retour des bains d’hiver à Bellerive

Forts du succès rencontré lors des précédentes éditions, les «Bains des Rives» proposent à nouveau à la population lausannoise et aux visiteurs de goûter aux bienfaits des saunas panoramiques, bains en eau froide et moments de détente face au lac. Les usagers bénéficient par ailleurs des sanitaires de la piscine de Bellerive. De nouvelles douches publiques ont également été installées devant les plateformes de baignade du Vieux-Port d’Ouchy et à la plage de Vidy, et ont été adaptées aux personnes à mobilité réduite. Ces installations complètent les récents aménagements inaugurés en 2025.

RESTAURATION

Duo pour le café de l’Hôtel de Ville

«Notre démarche, pluridisciplinaire, est de tenter d’élucider l’histoire de ces ossements»
Claire Brizon, chargée de recherche au MCAH

Deux frères lausannois Ainsi en est-il du don de deux personnes momifiées, consenti par deux frères lausannois, César et Jacques Dantz, acquis dans le cadre de leur activité marchande à Istanbul, puis au sein de la colonie suisse de Chabag, dans le premier quart du XIXe siècle: «L’arrivée, durant l’hiver 1823, des deux momies

venant d’Egypte offertes par les frères Dantz en 1822 est (…) rocambolesque. Probablement achetées dans un bazar de Constantinople où résident ces anciens étudiants de l’Académie, les deux corps rejoignent Marseille par portefaix et bateau depuis l’Empire ottoman, puis transitent par voiture hippomobile via Genève jusqu’à Lausanne, à un tarif jugé exorbitant par l’État de Vaud qui règle les frais de transport», peut on ainsi lire dans un Hors-Série de la revue «PatrimoineS, Collections cantonales vaudoises», publié en 2020. «L’existence de ces restes humains est connue et documentée de longue date et le musée cantonal d’archéologie a en quelque sorte été un précurseur, commente Claire Brizon. En 1993 déjà, un inventaire mené sur toutes les collections du musée par Geneviève Perreard Lopreno mentionnait l’existence de ces restes coloniaux extra européens».

Élucider l’histoire

Outre l’Égypte donc, les vestiges humains détenus par le MCAH pro-

viennent d’Amérique du Nord, d’Australie ou de Bolivie, mais pas d’Afrique sub-saharienne. «Notre démarche, pluridisciplinaire, est de tenter d’élucider l’histoire de ces ossements, de retrouver le contexte de leur circulation et d’arrivée en Suisse, ainsi que de tenter d’écrire au moins en partie, la biographie des personnes à qui ces ossements appartenaient, de connaître leur sexe, leur âge au moment du décès et les circonstances de celui-ci. On a par exemple constaté que l’un des crânes momifiés originaire de Bolivie a fait l’objet d’une trépanation cultuelle ou culturelle», détaille

Claire Brizon. Se pose enfin la question essentielle de l’éventuelle restitution de ces vestiges hérités du passé, une revendication de plus en plus pressante de la part de nombre d’anciens pays colonisés. «Nous n’avons pas reçu de demande de restitution, note sans détour Claire Brizon, mais nous avons été proactifs en contactant nous-mêmes le gouvernement australien à l’origine d’une démarche mondiale demandant de signaler la présence de ceux qu’ils dénomment “Les Ancêtres”.» Charaf Abdessemed

Fermé depuis juin 2025 à la suite du départ des anciennes tenancières Vanessa Desponds et Marie Amicucci, la Ville de Lausanne a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour exploiter de manière provisoire l’emblématique café de l’Hôtel de Ville, jusqu’au début des importants travaux prévus en 2027 sur l’îlot qui abrite cet établissement. Suite à la procédure de sélection, c’est la candidature de la société lausannoise EPIQ Sàrl qui a été retenue. En effet, le duo expérimenté à sa tête, composé de Nil Iyidogan et de Pierre von Arx, a proposé un concept mettant en avant leur volonté de redonner souffle et énergie à ce lieu emblématique, tout en respectant son âme et son histoire. La société EPIQ Sàrl tient également depuis 2022 une épicerie fine aux Escaliers du Marché qui propose de nombreux produits locaux.

Le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire a reconstitué l’historique des restes humains entreposés dans ses locaux. En médaillon, Claire Brizon, chargée de recherche au MCAH. DR/MAGNIN
Crâne momifié d’une personne de la culture Aymara, Collection Louis Kuffre, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, Lausanne. CLAUDINE ABEGG

L’entêtement de la semaine

Chronique d’un échec annoncé

TOXICOMANIE • Le collectif «Ma Riponne va cracker» dénonce une situation devenue intenable à la Riponne, photos et vidéos édifiantes à l’appui. Il dénonce la dégradation continue des conditions de vie dans le quartier. La Municipalité promet des mesures, mais le mal est fait dans un dossier où elle a tout faux.

À la Riponne, on pensait avoir tout vu. L’été 2023 avait déjà marqué les esprits lorsqu’un photographe y avait saisi l’image d’un toxicomane s’injectant de la drogue devant un enfant. La Municipalité avait alors jugé cela «inacceptable», promettant plus de sécurité. Dans le même temps, elle préparait en grande pompe l’ouverture d’un deuxième local d’injection… à deux pas de l’endroit où la photo avait été prise.

La Riponne replonge

Deux ans plus tard, la Riponne replonge. Et cette fois, en pire. Le collectif «Ma Riponne va cracker», qui regroupe des commerçants et usagers du quartier, dénonce une zone de non-droit devenue intenable qui rappelle les scènes de la drogue zurichoise des années 80. Au cœur des critiques: le deuxième local d’injection lausannois, transformé en camp retranché. Depuis juillet,

des palissades permanentes masquent ce décor, signe que la dérive était déjà connue, mais qu’il fallait à tout prix la soustraire aux regards du public.

Face à une situation dramatique, que la Municipalité fait semblant de découvrir, le collectif réclame une action immédiate, dénonçant sa politique mortifère. «Depuis des mois, nous faisons preuve de patience et de dialogue, mais rien n’a changé. Aujourd’hui, c’est la survie de nos commerces et la vitalité de la Riponne qui sont en jeu», lui a-t-il écrit.

Une erreur stratégique

Alors que la Ville promet, une nouvelle fois, d’agir prochainement, elle annonce dans le même temps, ironie du sort, la fermeture nocturne des escaliers Arlaud, eux aussi rongés par les mêmes dérives, preuve que c’est désormais toute la place et ses

abords qui sont atteints. Faut-il s’en étonner? Non! Car dans ce dossier, la Ville a tout faux. En choisissant de jouer à l’assistante sociale à tout prix plutôt que de protéger ses administrés, elle commet une faute historique. Après l’image insoutenable de l’été 2023, elle aurait dû comprendre que l’implantation d’un local d’injection à la Riponne relevait de l’erreur stratégique et réaffirmer son autorité sur

l’espace public. Elle a fait l’inverse: offrir un toit officiel aux seringues, en plein cœur de Lausanne. Ce n’est pas du courage politique, mais un abandon doublé d’une normalisation de la déchéance sous les yeux des commerçants, des touristes, des familles et des enfants. Une honte!

Philippe Kottelat

L’invité

Alberto Mocchi

Député Vert et secrétaire général

Pro Natura Vaud

Plantes invasives: peut mieux faire

Les espèces invasives causent des dégâts importants à tous les niveaux. On peut penser aux moules quagga qui ont colonisé nos lacs et bouchent les conduites d’eau, au frelon asiatique qui menace nos ruchers, ou encore au scarabée japonais qui risque à terme de ravager nos cultures. Dans le règne végétal également, les néophytes invasives causent des dégâts majeurs à la biodiversité.

C’est ce qui a poussé les autorités fédérales à interdire la vente d’un certain nombre d’entre elles. Depuis le 1er septembre 2024, il n’est ainsi plus possible de se procurer dans le commerce en Suisse, des espèces pourtant encore très répandues dans les jardins, telles que la buddléia de David, le laurier cerise ou encore le palmier chanvre. Ces espèces ont en effet tendance à se répandre très rapidement, et à concurrencer, voire remplacer les espèces indigènes.

de la mouette d Le cri

Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité

Des juges obsédés par le sexe?

Imaginez le tollé si toutes les femmes députées, ou les homosexuel-le-s ou les racisé-e-s, avaient fait l’objet d’une telle démarche, aussi sélective que spectaculaire. Mais il en est de la justice comme des trains: elle doit toujours passer… En septembre dernier, le procureur du canton de Vaud convoquait en effet, pour audition à titre de témoins, tous les

députés de sexe masculin. Longtemps tenue secrète, la raison de cette convocation a été révélée la semaine passée lorsque les dits députés ont commencé à défiler, le doigt sur la couture du pantalon, devant le ministère public à Renens: il s’agit de l’affaire «PaychèreDittli-Studer-Conseil d’État-Bouclier fiscal» qui ne cesse d’empoisonner la vie publique vaudoise depuis le début de l’année. Outre le fait que la leçon à tirer est qu’en politique, il n’est jamais bon d’élire des bébés à l’exécutif, cet épisode est révélateur de ce nouveau penchant de notre justice cantonale

désormais encline à se préoccuper des phallus des justiciables. À preuve, ce qui s’est passé le mois dernier, quand une poignée de magistrats de la Cour de droit administratif et public s’est mise en branle et rendue à Gilly dans le jardin d’un citoyen adepte de Priape, qui en pied de nez à ses voisins, avait taillé dans un pin parasol pour sculpter à la place un gigantesque pénis en bois. Et cette fois, point de convocation, c’est la Montagne elle-même qui s’est déplacée vers Mahomet, l’affaire étant visiblement tellement grave qu’elle appelait à une prise en main sur

14h-15h15

14h-15h30

15h30-17h

17h15-18h45

19h-22h Procès de la presse et spectacle de clôture

le terrain, les 180 cm de cette sublime œuvre d’art - qui a dit que la taille ne comptait pas? -, ayant valu à notre sculpteur en herbe une dénonciation de la Municipalité. Avec à la clé une descente de juges, venus en bande constater l’ampleur de l’ouvrage et de l’outrage et décider in fine si l’œuvre d’art devait être respectée ou mise en berne. Une chose demeure certaine: nos députés et notre justiciable farceur sont forcément des anges, tant c’est à l’aune de leurs sexes que notre justice a consacré une bonne partie de ses journées cette année.

Une année après cette interdiction, et suite à certains signalements laissant penser qu’elle n’était pas forcément respectée partout, Pro Natura Vaud a souhaité voir ce qu’il en était. Des bénévoles ont ainsi écumé en cette fin d’été 2025 plus d’une vingtaine de jardineries réparties sur tout le territoire cantonal, et ont consulté les divers sites internet spécialisés dans la vente de plantes.

Le résultat est plutôt réjouissant: dans la grande majorité des cas, la loi est bien respectée. Une jardinerie parmi celles contrôlées continuait cependant à vendre des espèces problématiques, tout comme un site en ligne.

Un rappel des règles leur a ainsi été signifié, et Pro Natura continuera son travail de sensibilisation auprès du grand public, afin qu’il privilégie sur les balcons et dans les jardins des espèces favorables à la biodiversité.

Un sauvetage très coûteux

Une véritable bombe atomique a été larguée le 15 octobre au-dessus de nos têtes. Le Tribunal Administratif Fédéral (TAF) a rendu un jugement dans lequel il a estimé que Credit Suisse était suffisamment capitalisée et qu’elle remplissait les exigences réglementaires en matière de fonds propres. Dès lors, dans le cadre du plan de sauvetage avalisé par le Conseil fédéral, il n’y avait pas besoin de déprécier entièrement les obligations AT1. Autrement dit, il n’était pas légal de biffer 16,5 milliards de francs, soit la valeur de ces obligations, ceci au détriment des quelque 3000 intéressés. Certes, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financi (Finma) a déclaré le même jour qu’elle ferait appel de ce jugem Il n’empêche que si la justice devait donner raison en dernière instance au TAF, cela signifierait qu’il faudra rembourser les investisseurs indûment lésés. Qui passerait alors à la caisse? Le repre CS, l’UBS? La Finma ou encore la Confédération? Il y a fort à p si ce cas de figure devait survenir, ce serait très vraisemblablement à la Confédération de régler ce litige. Autrement dit, ce serait à la population de devoir faire les frais de la mauvaise gestion de ce dossier. En effet, comme nous l’avions déjà écrit ici, Credit Suisse disposait de fonds propres suffisants. Craignant qu’un vent de panique plus important encore ne fasse davantage de dégâts, la conseillère fédérale Karin Keller Sutter s’était laissée convaincre du bien-fondé de cette opération. Il n’y a plus qu’à espérer que cette décision du TAF n’entre pas en force, quand bien même elle semble justifiée, ceci dans l’intérêt de notre pouvoir d’achat.

Sous les palissades, la place de la Riponne s’enfonce dans le chaos. DR
L’ÉCONOMIE VUE PAR SERGE GUERTCHAKOFF

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Une pétition veut redonner des droits aux piétons de Rumine

MOBILITÉ • Suite à l’accident impliquant une camionnette et un enfant sur le chemin de l’école, des habitants du quartier s’unissent. Ils demandent principalement une meilleure gestion des voitures qui s’engagent depuis les rues parallèles.

Le torchon brûle entre les avenues d’Églantine et de Rumine, au sud-est de Lausanne. Le premier octobre dernier, un enfant était percuté à leur intersection par une voiture voulant s’engager sur la grande artère. Si ses jours ne sont plus en danger, l’événement en a choqué plus d’un. Depuis début 2024, des changements de signalisation sur l’avenue de Rumine ont créé, selon de nombreux parents, une situation risquée. Car, avec la proximité de plusieurs collèges aux alentours, les heures de pointe sont très prisées des enfants.

Automobilistes impatients et parents inquiets Habitante du quartier depuis près de quinze ans, Vanessa Ambresin y travaille aussi. Elle a donc de nombreuses opportunités d’observer la circulation lors de ses trajets quotidiens, et cela n’a rien pour la rassurer sur ses deux enfants, pourtant déjà préadolescents. «Le problème, c’est que si les voitures ne s’avancent pas sur le trottoir, elles n’ont aucune visibilité, et comme l’avenue de Rumine est beau-

coup trop passante, si les voitures ne forcent pas un peu, elles ne passent jamais. Une de leurs erreurs a été de mettre des trottoirs continus, à la place de feux de circulation.»

Pour la maman, s’il s’agit surtout de la sécurité des piétons, le confort et l’humeur des automobilistes entrent aussi en jeu. Il faut dire qu’un facteur supplémentaire doit être pris en compte: les travaux, qui, depuis de nombreux mois, mettent à mal la circulation, celle des voitures, bus, et des piétons, petits et grands.

Quelques jours après l’accident, une pétition a donc été lancée par un groupe de parents, via un formulaire Google. Présence d’agents de circulation, retour des feux de circulation aux intersections, installation d’une meilleure signalisation, sous forme de panneaux ou de marquage au sol, ou encore dialogue avec les parents concernés et autres habitants, font partie des demandes de la pétition, qui avoisine déjà les 600 signatures. Plus de 150 témoignages, de parents ou d’habitants du quartier, ont également été récoltés pour appuyer les demandes.

Alors que la signature de 5% des habitants du quartier était nécessaire pour être recevable, elle atteint déjà presque les 10%. Pour Vanessa Ambresin, c’est une preuve de la nécessité d’une révision de la circulation. «C’est le chaos! Chaque matin, chaque soir, et même des fois dans la journée! Alors, même des habitants qui ne sont pas parents ont signé la pétition.»

La Ville déjà au travail

Quelques jours après le lancement de la pétition, le délégué piéton de la Ville de Lausanne est venu observer la situa-

tion pendant une heure de pointe, à huit heures trente. «La Ville a activé son équipe de coordination "sécurité sur le chemin de l’école” pour aller à la rencontre d’habitantes et habitants du quartier. Suite à notre échange avec la population, nous étudions plusieurs pistes pour améliorer encore la cohabitation entre les différentes usagères et usagers du domaine public et mettre en place des mesures additionnelles pour renforcer la sécurité des piétonnes et piétons, plus spécifiquement des écolières et écoliers, dans ce secteur», rapporte le Service de la

Mobilité de la Ville de Lausanne. «Pendant ce rendez-vous, complète Vanessa Ambresin, ils ont assisté à trois voitures qui ont pris un sens interdit, un camion qui a grillé un feu rouge, et beaucoup de voitures qui accélèrent sur les trottoirs continus.» Le dépôt de la pétition est prévu le 28 octobre prochain à l’Hôtel de Ville de Lausanne. Elle passera ensuite devant le Conseil communal le 4 novembre. Le chantier, lui, devrait se terminer au printemps 2026.

Parents et habitants réclament une révision de la circulation, alors que la Ville étudie des mesures pour protéger piétons et écoliers. DOTTRENS

Le sort de l’enseigne «à la Tête de Maure» sera prochainement tranché

ESPACE PUBLIC • Raciste ou pas raciste? Cette enseigne, inventoriée dans les collections du Musée historique de Lausanne et située à la rue Cité-Derrière, véhiculerait des stéréotypes discriminatoires. Le propriétaire de l’immeuble a mandaté un historien pour faire la lumière sur son origine, encore incertaine.

C’est une petite enseigne, mais qui depuis un moment intrigue et indigne un habitant de la rue où elle est suspendue. «Je ne suis pas du tout concerné à titre personnel, mais je réagis en tant que simple citoyen, explique Dominik Egli. Je passe tous les jours sous cette enseigne, et à chaque fois, je me dis que c’est un fort mauvais symbole au cœur de Lausanne».

Et d’expliquer: «Cette enseigne semble à première vue historique. Elle représente le profil d’un homme noir. Son nez est exagérément pointu, ses joues gonflées, ses sourcils épais, ses lèvres rouges et excessivement charnues. Il porte sur la tête un bandeau rouge appelé Tête de Maure. Cette représentation est clairement stéréotypée et raciste». En janvier dernier, Dominik Egli saisit la Municipalité pour lui demander de faire retirer cette enseigne. Sauf que la Ville n’en est pas propriétaire: «Cette enseigne décorative, n’est pas contraire au droit pénal suisse et son retrait ne peut pas être exigé par la Ville à son propriétaire, lui a donc répondu en substance le Service de l’inclusion et des actions sociales de proximité. Nous compre-

nons toutefois que cette représentation stéréotypée d’une personne racisée et visible dans l’espace public soit susceptible de heurter les valeurs de certaines personnes».

Ouvrir un débat

Des personnes heurtées, il y en a en effet, et parfois de sources autorisées:

«Le panneau représentant un homme noir, situé au 14, rue CitéDerrière à Lausanne, ne peut pas rester tel quel s’insurge ainsi Hans Fässler, historien et pionnier de la recherche sur l’implication de la Suisse dans la traite transatlantique des esclaves. La Ville doit ouvrir un véritable débat sur les représentations racistes ou racialisantes et ne peut pas se réfugier derrière l’argument juridique selon lequel l’objet ne contreviendrait pas au droit pénal.»

«La référence au Mohrenkopf, c’està-dire la tête de Maure, nous ramène, pas seulement à l’époque du colonialisme, mais à celle de l’esclavage, avec toutes les caricatures et les stéréotypes sur l’homme noir, dans un contexte lausannois particulier marqué

Installée à la rue Cité-Derrière, l’enseigne suscite une controverse grandissante. En médaillon, Rafael

par les décès d’hommes noirs et d’échanges racistes au sein de la police», réagit de son côté Celeste Ugochukwu, chargé de communication du Conseil de la Diaspora Africaine de Suisse. La balle est désormais dans le camp de l’ECA-Vaud, l’Établissement Cantonal d’Assurance qui est propriétaire de l’immeuble en question.

«Nous avons fait le choix de mandater un historien pour nous renseigner sur le contexte de cette enseigne et comprendre si la piste coloniale est à retenir ou s’il faut y chercher d’autres origines à cette figure du

Maure, explique Rafael Stuker, son responsable de la communication. Cette recherche historique, dont les conclusions nous seront rendues d’ici la fin de cette année, nous permettra de prendre la décision la plus adaptée».

«Intérêt patrimonial» L’origine coloniale de cette enseigne, du reste inventoriée dans les collections du Musée historique de Lausanne, est en effet encore incertaine. Selon la Délégation communale à la protection du patrimoine citée par la Ville de Lausanne, elle

Les multiples facettes d’une (com)battante

aurait néanmoins «un intérêt patrimonial certain en raison de sa facture très soignée et en tant que témoin du passé historique de la rue».

«J’estime que ce genre d’images où d’enseignes n'ont pas leur place dans l’espace public, conclut de son côté Celeste Ugochukwu. Cependant, je ne suis pas favorable à ce qu’on les détruise mais qu’on les déplace plutôt dans des musées, car ils font tout simplement partie de notre histoire et de notre passé».

Charaf Abdessemed

PORTRAIT

• Caroline Dayer est chargée de la prévention et du traitement de l’homophobie et de la transphobie dans les lieux de formation vaudois. Cet engagement prend sa source dans son parcours de chercheuse et de formatrice. Rencontre.

Caroline Dayer avance vers nous la main tendue et souriante. On devine une femme forte, fière et positive. Une femme qui a eu son lot de souffrances aussi. Attablés côte à côte à la manière de deux Britanniques élé-

gants devisant face au Léman qu’elle aime tant, sur la terrasse du château d’Ouchy, l’experte de 46 ans nous donne l’occasion de voir ce qu’il en est.

Celle qui, depuis 2020, est déléguée cantonale aux questions d’homophobie et de transphobie dans les lieux de formation à l’État de Vaud joue franc jeu avec pudeur mais sans fausse pudeur. Tout commence à 1234 mètres d’altitude au fond d’une des majestueuses vallées latérales du Valais à Hérémence. Là, les monta-

gnes peuvent libérer les âmes comme enfermer les esprits. La famille Dayer, incarne plutôt la première option. Elle cultive l’ouverture tout simplement dans le concret. Le papa, décédé voici 15 ans, était entrepreneur dans le génie civil et la maman secrétaire.

Très tôt indignée par les injustices

Le couple a un fils aîné et ne fait aucune différence de traitement entre lui et Caroline, son énergique cadette de 4 ans. «Enfant, je jouais volontiers au foot ce qui m’a valu plus tard d’évoluer jusqu’en ligue B et je grimpais aux arbres avec les garçons, ce qui n’a jamais été un problème ou un motif d’inquiétude. Mes parents pratiquaient une éducation égalitaire et ce n’est qu’à la préadolescence que j’ai réalisé que c’était une sorte d’exception par exemple dans les bistrots du village où je ne voyais presque que des hommes parler politique entre eux…»

La jeune Caroline est très interpellée par les injustices. Déjà aussi, elle aime réfléchir et chercher. Pas pour la beauté du geste. Mais pour comprendre le monde afin de pouvoir agir. À 17 ans, un tsunami amoureux chamboule sa vie. Et une jeune femme en est le déclencheur... Ce «décalage» que l’adolescente sentait en elle depuis l’enfance avait donc un nom. Et un nom, trop souvent moqué et rabaissé, et donc synonyme de honte, de mal être et de culpabilité: homosexualité. «Cette découverte a été une révélation et une libération mais en même temps, elle est terrifiante. J’ai vécu plusieurs années “dans le placard” et dans cet intervalle, je me disais que je serai moi-même une fois expatriée pour l’université…» Ce

silence, en forme de «modalité de survie», est éprouvant mais constitue aussi une expérience fondatrice de solidarité valant probablement tous les masters du monde. L’organisation d’une première «Pride» controversée à Sion en 2001 marque un autre tournant dans la vie de Caroline Dayer. Celui de l’incontournable, difficile et si redouté «coming out» familial, audessus duquel plane souvent le spectre angoissant du rejet.

Si Caroline Dayer n’a pas à porter un masque auprès de sa famille de cœur, ce n’est pas le cas dans son village d’origine. «La question récurrente “est-ce que tu as un copain?’’ me pesait. Avec ma compagne de l’époque, on se tenait la main en rentrant dans le train à Genève où j’ai vécu 20 ans et on devait se la lâcher une fois arrivées en Valais… À titre personnel, l’enjeu était simplement d’être moimême avec tout le monde et de ne plus devoir mentir tout le temps.»

Experte et ancrée

Une pleine page publicitaire, fustigeant la Pride, et publiée dans Le Nouvelliste est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. «Suite à ce déferlement de haine, je ne pouvais plus cacher qui j’étais à mes parents et à mon frère, dont le soutien a été et reste très précieux.»

En 2005, la votation sur le partenariat enregistré, entérine un nouveau tournant. Celui de l’engagement collectif. Après de brillantes études en sciences sociales et de l’éducation, Caroline Dayer officie comme enseignante et chercheuse à l’Université de Genève, où elle obtiendra son doctorat, avant de faire un séjour scientifique à Paris. Elle a 27 ans et est de mieux en mieux alignée avec elle-même. «Ma compa-

gne et moi avions témoigné en tant que couple dans Le Nouvelliste à l’occasion de cette campagne, ce qui n’allait pas du tout de soi. Nous vivions sans avoir les mêmes droits que les autres, ce qui était fondamentalement discriminatoire», se souvient la quadragénaire. Laquelle est aujourd’hui mariée à Jenn avec qui elle vit à Lausanne.

Une situation qui n’évolue pas positivement Côté travail, ses ancrages scientifiques forgent une posture professionnelle qui tient tout particulièrement compte des différentes réalités et des besoins du terrain. «Et ces derniers temps, la situation n’est pas franchement réjouissante. Les agressions verbales ou physiques contre les personnes LGBTIQ sont en nette augmentation, notamment en raison de la hausse des incitations à la haine. Le taux de tentatives de suicide chez les jeunes homos reste jusqu’à cinq fois plus élevé que chez les jeunes hétéros...»

Sur ces questions, l’universitaire et formatrice est d’avis qu’il y a un gros travail de prévention à abattre et s’y attelle avec une détermination sans faille auprès du personnel des écoles notamment. «Ne pas parler de ces thématiques revient à empêcher les personnes d’être elles-mêmes, ditelle. Or mon objectif est que chaque individu puisse y parvenir.»

Son dernier livre, sorti en mars dernier aux éditions de l’Aube, «Le silence tue, Face aux violences: comment (ré)agir», en témoigne.

Laurent Grabet
Caroline Dayer milite pour que chacun puisse être soi-même et s’ancre dans une lutte de terrain contre les discriminations. GRABET
Stucker de l’ECA. MAGNIN/ECA

Loisirs sorties &

Évasion: Menton ou

Notre sélection de sorties DR

Expos, festivals, spectacles, tous les événements à ne pas rater sont dans notre agenda. page 10

Le bouquin du weekend

À 25 ans, Michaël La Monnaie sort une première BD qui dédramatise nos phobies. page 10 DR

Pont musical

MUSIQUE CLASSIQUE • Pour ouvrir sa saison, Ataremac s’associe à la Neue Kurkapelle Baden, un ensemble dédié à la mise en valeur du patrimoine musical de Baden au moyen de concerts innovants. Cette collaboration musicale dépasse le simple échange artistique: elle réunit des musiciens aux parcours divers, et tisse des liens au-delà du Röstigraben, cette frontière culturelle encore bien ancrée en Suisse. Le programme mettra à l’honneur deux figures de la scène musicale suisse: Peter Mieg, compositeur, peintre et jour-

naliste, qui s’est fait un nom bien au-delà de ses frontières, ainsi que Richard Strauss, sans doute le plus célèbre curiste que Baden ait jamais accueilli sur le plan musical. Deux œuvres majeures de Strauss seront interprétées: Métamorphoses et son Concerto pour hautbois, achevé à Baden. Créé en 1946 par l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, cette œuvre sera interprétée pour l’occasion par Martin Frutiger, hautboïste actuel de l’ensemble. Le fruit de cette collaboration sera présenté lors d’une série de concerts en Suisse alé-

manique et en Suisse romande. Une rencontre qui promet de célébrer la richesse du patrimoine musical suisse tout en créant des échanges artistiques mémorables. Mike Niriama

Camerata Ataremac, «Musik von einem Gast», Maison de quartier Sous-Gare, Lausanne, Dimanche 26 octobre à 16h, plus d’infos sur www.ataremac.com

DR

Sorties cinéma

L’intense film social «On Falling» et le longmétrage bouleversant «La petite dernière» arrivent en salles. page 11

Quoi de neuf?

Une série de podcasts lausannois sensibilisent le public aux diverses questions liées à la santé mentale. page 11

Sport

Rencontres de tir à l’arc

Lausanne accueillera du 31 octobre au 2 novembre l’élite mondiale du tir à l’arc pour le Swiss Open Lausanne. Après des qualifications intenses, les meilleurs archers s’affronteront lors des phases finales spectaculaires, le samedi 1er novembre de 20h à 22h, au World Archery Excellence Centre. Un moment fort où précision, concentration et émotion seront au rendez-vous! Compétitions sur cibles à 18 m, catégories classiques et à poulies, juniors et élites. Entrée libre et gratuite, parking à Chaletà-Gobet à 8 min à pied. Ne manquez pas ce show sportif unique. Le 31 octobre, 1er et 2 novembre.

Expositions

Jusqu’au 1er novembre 2026

Longueurs d’avance

L’exposition «Longueurs d’avance» explore les avancées technologiques et les changements culturels qui ont façonné l’expérience sportive de chaque génération. À travers quatre périodes distinctes, les visiteurs découvrent comment le sport continue d’évoluer, des nouvelles disciplines à l’e-sport, en passant par les progrès dans les domaines de la diffusion, du chronométrage et de l’arbitrage impartial.

Musée Olympique, Lausanne.

Jusqu’au 13 novembre

Extra Terra

Le travail artistique de Franziska Martin se déploie dans le champ de tension entre la photographie et le collage, oscillant entre documentation et illusion. Au cœur de sa pratique, se trouvent les questions du temps et de la transformation, ainsi que la relation entre l’être humain et son environnement, et comment les individus façonnent leur cadre de vie et, en retour, sont façonnés par lui.

La Galerie Strates, Lausanne.

Jusqu’au 21 novembre

Résonances

Exposition de l’artiste Annette Pasquier présentée par Béthusy-Art & Design au Centre Dentaire CabriWiltzer, qui devient, le temps de plusieurs semaines, un espace d’art et de rencontre. Ce projet s’inscrit dans une démarche qui explore la place de l’art dans les lieux de soin et son impact sur le bien-être des patients, des collaborateurs et du public. Boulevard de Grancy 5, Lausanne.

Jusqu’au 14 décembre

Les promesses du rap

L’expos actuelle à voir à la Ferme des Tilleuls, «Get Rich or Die Tryin’ - Les promesses du rap» raconte la passionnante histoire du hip-hop. Elle retrace le chemin parcouru, des cités du Bronx aux podiums des plus grandes marques de mode, en passant par des hauts lieux de la culture. Ferme des Tilleuls, Renens.

Vraiment?! Fait réel, fake news ou opinion?

Depuis le 13 octobre 2025, une nouvelle expo est présentée au Musée suisse des Transports à Lucerne. Détecter les fake news, vérifier la

qualité, se forger une opinion: à toi de jouer!

Musée suisse des transports, Lucerne.

Spectacles

Jusqu’au 31 décembre

La Revue Vaudoise

La troupe de cette 7 édition de la Revue Vaudoise est composée de Nathalie Devantay, Jenny Lorent, Pierre Aucaigne, David Charles (aka MC Roger), Karim Slama, Olivier Delaloye, Léa Gamba, et Keumart. Elle passera l’actualité romande, régionale et même parfois très locale au vitriol, avec humour, musique et chant en live.

Magic Mirror, Port de Territet, Montreux.

Fêtes & festivals

Le 25 Paradeoctobred’Halloween

La Parade d’Halloween, proposée par la Compagnie Elixir, se déplacera cette année dans les rues assombries de Bussigny, avec une superbe histoire: une diva fabuleuse, qui fait jaillir de nouvelles étoiles et de nouveaux mondes, y est accompagnée dans sa marche par des Astros, créatures de lumière fantastiques. Ces acrobates d’Outre-Terre dansent sur la voie lactée et jonglent avec des comètes dans un ballet d’étoiles. Au départ de la place de l’Hôtel de Ville, Bussigny. 19h.

Du 22 au 26 octobre - VIFFF 11 édition du VIFFF – Vevey International Funny Film Festival. Ancré au centre-ville, l’événement restera fidèle à son esprit rassembleur et convivial et fera découvrir au public les nouvelles pépites du cinéma comique international.

Il revient pour une nouvelle édition encore plus grandiose, avec des illusions et numéros inédits jamais produits en Europe avec des artistes considérés comme les plus grands magiciens actuels au monde. Salle métropole, Lausanne.

Concerts

Le 24 octobre - Synapson Synapson, c’est l’alchimie entre deux producteurs français qui captivent l’attention depuis 2010. Cinq albums, de multiples tournées, des centaines de millions de «streams» et de nombreuses certifications or et platine, le duo sera sur la scène du D! Club avec de nouvelles sonorités et collaborations.

D! Club, Lausanne.

Le 26 octobre - Asaf Avidan

Figure incontournable de la scène internationale, Asaf Avidan revient sur le devant de la scène avec une tournée exceptionnelle en formation complète et deux nouveaux albums inédits. Folk, jazz, blues, rock, pop, et même rap, seront mêlés pour créer un concert totalement inédit.

Théâtre de Beaulieu de Lausanne.

Le 29 octobre - Saya Gray

La voix saisissante de Saya Gray et son écriture poétique se marient à merveille avec ses paysages sonores intimes et vibrants qui mélangent les mondes du folk, du rock, de la pop et de tout ce qui se trouve entre les deux. À écouter aux Docks ! Docks, Lausanne.

Théâtre

Du 30 octobre au 1er novembre - Ami(s)

Les bouquins du week-end

Un chat matin, midi et soir Moe n’aurait jamais imaginé qu’en franchissant la porte de la Clinique psychologique Nakagyô, à Kyôto, elle se verrait prescrire... un chat! C’est pourtant le remède que le docteur Nike, secondé par son infirmière Chitose, donne à cette jeune femme de vingt ans à peine, inquiète à l’idée de perdre l’homme qu’elle aime. Ce chat parviendra-til à la détourner de ses angoisses et à lui redonner le sourire? Comme Moe, d’autres patients feront l’expérience de cette thérapie inédite, et trouveront peut-être le baume qui guérira leurs blessures. Syou Ishida, éditions Albin Michel.

Fenêtre sur frousse

Pour les voisins par les voisins…

Le modèle helpper, grand succès en Belgique, a pour but de mettre en lien des personnes ayant besoin d’aide et celles souhaitant aider, hors réseaux institutionnels.

L’association lausannoise de soutien au maintien à domicile a le plaisir de vous convier à une conférence présentant les prestations, tarifs et modalités de collaboration retenus suite à l’étude menée en collaboration avec la HEIG-VD qui aura lieu le:

Mercredi 5 novembre 2025 à 17h45 à l’auditoire César-Roux Bâtiment du CHUV (niveau BH 08)

Entrée libre, inscription bienvenue sur le lien suivant: alsmad@bluewin.ch

Du 7 au 9 novembre Festival mondial de la magie Ce nouveau show est considéré comme le plus grand spectacle de magie d’Europe. Il a déjà conquis plus de 100’000 spectateurs en France, en Belgique et au Luxembourg.

Après 13 ans à la direction du théâtre, l’auteure et dramaturge Yasmine Char fait ses adieux à l’Octogone en écrivant un spectacle qui s’inspire de sa fréquentation des artistes sur fond de réflexion existentielle. Quel est le plus important: réussir dans la vie ou réussir sa vie?

L’Octogone, Pully.

Premier Kabane Festival

Les 8 et 9 novembre, le collège de la Concorde accueillera la première édition du Kabane Festival dédié aux arts vivants. Parrainé par l’humoriste Karim Slama, l’événement promet un week-end festif et gratuit, ouvert à tous. Au programme: humour, cirque, improvisation, spectacles jeune public, ateliers participatifs et animations. Parmi les artistes invités, Julie Conti, la Compagnie Moost, la Compagnie la Fusée et l’Atelier Tentatif.

Les 8 et 9 novembre, collège de la Concorde.

Deux types sont assis côte à côte dans un avion. L’un tremble et a des sueurs froides quand l’avion décolle, l’autre manque de s’évanouir à la vue de son plateau repas. Le premier a la phobie de l’avion, le second, la phobie des oignons. Chacun trouve son voisin complètement bizarre... Les autres personnages de cette fiction documentaire n’ont rien à envier à ces deux-là: phobie scolaire, agoraphobie, phobie des araignées, phobie des chauves, phobie des mots trop longs... Les humains peuvent avoir peur de tout. Mais d’où viennent ces peurs et comment les dépasser?

Michaël La Monnaie Éditions Helvetiq

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Chavannes-près-Renens

«Smile»: quand le corps parle et le rire révèle la fragilité des émotions

THÉÂTRE

• Le 7 novembre à 20h, la Salle de spectacles de Renens accueille «Smile», un spectacle porté par le duo franco-suisse Nicolas Nebot et Dan Menasche.

Dans «Smile», le rire n’est jamais gratuit. Nebot et Menasche font du sourire un fil conducteur, entre joie et mélancolie.

Leur complicité est la clé du spectacle. Nicolas Nebot, issu du mime, et Dan Menasche, comédien pluridisciplinaire, mêlent précision et spontanéité. Leurs univers se complètent à merveille: l’un retient, tandis que l’autre déborde. Ensemble, ils composent une partition très sensible où le corps dépasse sa fonction première et devient langage.

La Salle de spectacles de Renens offre un écrin idéal à cette œuvre tout en nuances. Proche des artistes, le spec-

tateur ressent chaque souffle, chaque vibration. Entre humour, tendresse et poésie, «Smile» promet un moment suspendu, un plongeon en 1910 dans un bar de Londres.

Comment Charlie est devenu Chaplin.

Bulle de tendresse et de poésie

C’est ce que raconte cette pièce entièrement en noir et blanc, des décors aux costumes en passant par les maquillages.

En utilisant des procédés de mise en scène tels que ralentis, accélérés, flashbacks et changements de points de vue, cette pièce va vous plonger

Picsou à l’ère moderne

dans l’univers du cinéma de Chaplin le temps d’une bulle de tendresse et de poésie.

Smile - comment Charlie est devenu Chaplin, le 7 novembre, 20h, Salle de spectacles, Renens.

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Pour gagner 2 billets pour le 7 novembre, envoyez LC REN au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 27 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.

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JEUNESSE • Cryptomonnaies, nouvelles technologies, réseaux sociaux: assis sur son tas d’or, Balthazar Picsou semble dépassé par son époque… Mais quand il apprend que le titre de «canard le plus riche du monde» lui est volé par le mystérieux Carsten, nouvelle fortune de la tech, son sang de canard ne fait qu’un tour. Épaulé par le génial Géo Trouvetou, et ses neveux devenus influenceurs, il se lance à corps perdu dans la modernité: monnaies virtuelles, followers et selfies façon «duckface». Mais Carsten, épaulé par les Rapetou, parvient à siphonner les comptes de

Picsou dans une perfide cyberattaque! Picsou, ruiné au milieu de son coffre vide, saura-t-il rebondir et reconquérir son empire? Le Festival des Canes et son tapis rouge vont peut-être lui offrir une seconde chance… Reprise fidèle de la série culte par deux auteurs explosifs, ce premier album redonne vie à l’univers de Disney dans sa loufoquerie et son suspense habituels.

Picsou et les Bit-coincoins, Jul / Nicolas Keramidas, éditions Glénat.

CONFÉRENCE • Comment raconter quatre milliards d’années d’histoire en une heure? C’est le pari de Frédéric Pittet, paléontologue passionné, qui animera à Aquatis Lausanne la conférence «L’histoire de l’eau: son passé, son avenir» le 22 novembre.

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Pour gagner 1 album, envoyez LC SOU au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 27 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.

Cette semaine au cinéma

La petite dernière

Plongeon dans l’histoire de l’eau billets b 20

Ouverte à tous et gratuite sur inscription, cette rencontre promet un voyage captivant à travers le temps, depuis l’apparition de l’eau sur Terre jusqu’à son rôle crucial dans l’évolution du vivant. Des premières gouttes sur notre planète aux grandes extinctions, Frédéric Pittet dévoilera comment cet élément a façonné la vie sous toutes ses formes. Mais l’eau n’est pas qu’un vestige du passé: elle est au cœur de notre avenir. La conférence abordera aussi les défis

actuels liés à sa préservation et le rôle essentiel de chacun pour protéger cette ressource vitale. Accessible aux petits comme aux grands, cet événement allie vulgarisation scientifique et émerveillement, offrant un moment d’apprentissage ludique et inspirant.

Samedi 22.11 – 11h et 14h30 Conférence gratuite, sur inscription. Aquatis, Lausanne.

Pour gagner deux accès à la conférence, envoyez LC EAU au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 27 octobre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne. 123RF

Fatima, 17 ans, est la benjamine d’une famille où les traditions, les non-dits et les attentes pèsent lourd. Ses sœurs se moquent de son manque de féminité, de son goût pou r le foot, sa mère s’inquiète qu’elle ne trouve pas de garçon fréquentable. Croyante, brillante, mais en questionnement constant, la jeune fille découvre peu à peu son attirance pour les femmes. Ce coming out intime, vécu dans le silence et la retenue, va se heurter à la dureté du contexte socioculturel et familial. Hafsia Herzi propose un film d’une grande justesse, à la fois pudique et profondément bouleversant, adapté librement du roman autofictionnel de Fatima Daas. La caméra se fait discrète, toujours au plus près de son personnage, incarné avec force et fragilité par Nadia Melliti. Son jeu tout en intériorité donne au film une force émotionnelle rare, évitant tout pathos au profit d’une douceur mélancolique.

On Falling

La jeune réalisatrice Laura Carreira signe un premier long-métrage d’une intensité rare. Dans la veine du cinéma social britannique, la réalisatrice d’origine portugaise s’impose d’emblée comme une voix majeure. «On Falling» suit Aurora, immigrée portugaise employée comme préparatrice de commande dans un entrepôt à la périphérie d’Édimbourg. Son quotidien? Des gestes répétitifs, minutés, contrôlés, une cadence infernale dictée par des algorithmes et des chefs invisibles. Ici, peu de dialogues, peu d’action, Carreira filme les silences, les gestes anodins, la fatigue qui s’accumule comme un poison lent, et surtout la solitude. Le moindre regard, la plus petite rupture dans la routine prennent ici une force bouleversante. Au bord du gouffre de la précarité et de l’aliénation, elle s’accroche à la moindre échappée, notamment à la présence discrètement bienveillante de son nouveau colocataire polonais. Un témoignage sans concession des âmes sacrifiées sur l’autel de l’ultra-capitalisme et de la consommation sans fin, dans un cri silencieux et profondément humain. de neuf? d Quoi

Et si on tendait enfin l’oreille à celles et ceux qu’on n’entend jamais? Avec «Les causeries de la Cité des inventions», le Pôle de santé mentale (PSM) de la Fondation de l’Orme à Écublens signe un podcast aussi sensible qu’audacieux. En cinq épisodes intimes, résidents, pair-aidants et professionnels du social racontent la réalité de la fragilité psychosociale en région lausannoise. Né au cœur de la «Cité des inventions», lieu d’accueil et de reconstruction fondé en 2022, le podcast donne la parole à ceux qui tentent de retrouver pied après des mois, parfois des années, de précarité. On y parle d’espoir, de solidarité, mais aussi de la lente reconquête d’une autonomie, dans un cadre bienveillant où chaque voix compte.

Portées par la philosophie du Rétablissement — centrée sur l’auto-détermination, la participation et l’espoir —, ces causeries brisent les clichés et rappellent que la santé mentale est l’affaire de tous. Un projet qui, loin du jargon, met en lumière la force tranquille de l’humain et la valeur du lien social. AC

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Fenêtre Art Nouveau. Photo choisie par Nasser @majistik

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Menton, l’héritage de la Dolce Vita

En pratique

S’Y RENDRE

Depuis Genève, de nombreux vols réguliers vers Nice. Puis train ou location de voiture vers Menton, située à 30 km, à la frontière italienne.

INFOS DIVERSES

• C’est hors saison estivale que l’on profitera le mieux de la ville, sous un soleil souvent radieux et des températures plus fraîches. Et bien sûr lors de la Fête du Citron, chaque année durant 15 jours en février-mars (pensez à réserver votre hébergement longtemps à l’avance!).

• Les places de parkings gratuites étant rares, on pourra privilégier le train depuis Nice et circuler ensuite à pied (la gare de Menton est très proche du centre-ville).

OÙ LOGER? OÙ MANGER?

Cité touristique, Menton recense de nombreux hébergements hôteliers, chambres d’hôtes, locations et restaurants, de bonne qualité et avec confort. En privilégiant un hébergement en cœur de ville, certes plus cher, on s’épargnera de longues marches à pied pour rejoindre le centre ancien.

ÉVÉNEMENTS

Fête du Citron fete-du-citron.com

Prochaine édition en février-mars 2026. En savoir plus Office de tourisme Menton Riviera Merveilles menton-riviera-merveilles.com

aussi une cité de quartiers de villégiature (sur les collines), populaires (dans les vallons), de jardins et d’agrumes, une quasi exclusivité

authentique, la ville surfe avec brio sur son image de ville-jardin et de production d’agrumes, conséquence d’un microclimat rare. Avec son art de vivre et son parfum de bien-être propre à la Riviera, elle séduit les visiteurs par delà les époques, entre hédonisme balnéaire et fierté culturelle.

Ville balnéaire, Menton cache sa véritable identité ailleurs. C’est ce que découvrent les touristes qui prennent le temps d’investiguer cette cité méditerranéenne, dont les immeubles anciens aux façades pastel «italiennes» s’agglomèrent joliment autour du clocher de la basilique Saint-Michel, d’une hauteur de 53 mètres. Car audelà de la carte postale, Menton est

Née sur la colline de l’Annonciade, Menton s’est déployée au XIIe siècle sur la rive gauche du Careï – petit fleuve côtier recouvert de nos jours par les très beaux Jardins Biovès. C’est le centre historique de Menton.

Riviera, maisons de plaisance et palaces Jusque dans les années 1880, il n’y avait rien rive droite. Mais avec l’arrivée du tourisme, la zone va bientôt se couvrir de maisons et de plusieurs palaces. Elle accueille d’abord les hivernants, avant l’arrivée du tourisme balnéaire d’été.

bourgeoises scandent ce quartier aux jardins plantés de citronniers et d’orangers. Près du château Marly, repérable à sa tour carrée rose, des demeures dénotent dans le paysage. C’est le cas des quatre anciens palaces Mont Fleuri (1882), Riviera Palace (1898), Winter Palace (1901) et Lutétia (1914), typiques de la vocation d’accueil du quartier.

Le Riviera Palace (visites guidées avec le service du patrimoine) a conservé une très belle allure, avec son grand jardin, ses blasons en façades et son hall avec cheminée et piano…

Le secteur prend alors le nom de quartier Riviera. Depuis la gare routière, on peut se promener aisément dans ce quartier en pente. Au trafic routier, succède soudain un calme champêtre, dès l’entame du chemin du Rosaire. Villas de plaisance et

Entre collines et vallons

Dans cette ville jonglant entre vallons et collines, le plateau Saint-Michel dévoile une autre facette. Après avoir arpenté le centre ancien et son marché couvert, la montée au plateau par le chemin des Terres Chaudes annonce une nouvelle plongée dans le Menton des villégiatures.

Parce qu’ici, les ruelles et les escaliers grimpent sec, les touristes se font rares. Le long escalier en zigs-zags des Orangers mène en 40 mn au sommet. On y croise des petites maisons du «Menton d’avant», aux jardinets fleuris et terrasses plantées d’oliviers et de vignes.

Parc Saint-Michel, vue plongeante

Depuis le grand rocher sommital, le panorama s’étend sur la colline de l’Annonciade et son monastère, la vallée du Careï et les montagnes du haut-pays. Le retour en ville par l’escalier des Rigaudis est lui aussi bordé de villas et d’anciennes pensions de famille (Villa Claire, pension Rigaldi…). Au bout du sentier du

Parc Saint-Michel, on jouit en prime d’une vue plongeante sur le VieuxMenton.

Populaire vallée du Fossan

Reste à explorer le vallon du Fossan, face cachée d’une cité en dents de scie. Avec son côté préservé et ses petites maisons populaires, elle est aussi typique de ce qu’était Menton au XIXe siècle. Près du centre-ville,

c’était un vallon agricole, avec des «planches» – des terrasses – où l’on cultivait des olives, des pois chiches, mais aussi des blettes... Il y avait aussi un moulin à huile. À Menton règne encore un esprit de vallon qui rappelle cette époque révolue.

Textes et photos Philippe Bourget

La Serre de la Madone, enclave subtropicale new look

Menton compte huit grands jardins, dont cinq majeurs. L’un d’eu x est la Serre de la Madone. Créé en 1924 par Lawrence Johnston, cito yen britannique ayant parcouru le monde, ce jardin en terrasses liv re au printemps et l’été une exubérance végétale folle. Glycines, iri s japonais, rosiers lianes, clivia orangées… Il compte plus de 5000 e ssences, dont de nombreuses issues d’Afrique et d’Asie, acclimatées grâc e à la météo locale chaude et humide. Dans ce savant maelstrom végétal entrecoupé de bassins, serres et sculptures, au pied d’une bast ide de charme, on recense quatre collections nationales. Les 100 ans d u jardin ont coïncidé avec un projet de restauration encouragé pa r une subvention obtenue en 2025 grâce au Loto du Patrimoine. Reconstruites, des terrasses seront bientôt plantées d’agrumier s. Le jardin retrouvera son aspect labyrinthique et historique pour q ue les visiteurs marchent dans les pas de Johnston. Au-delà, l’ambitio n de la ville est de porter les jardins de Menton et de la Riviera au p atrimoine mondial de l’UNESCO.

Menton et ses façades pastel, autour du clocher de la basilique Saint-Michel.
Beaux immeubles dans le centre de Menton...
Le magnifique jardin de la Serre de la Madone et sa bastide.

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