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policière DR
Victime d’une fraude en ligne, un Lausannois raconte sa galère pour déposer plainte. La police promet des changements. page 5
Imaginée à l’EPFL, l’app «Actualia» utilise l’intelligence artificielle pour fournir un résumé de l’actualité 100% personnalisé. page 5
Prilly piquée au vif
À Prilly, le moustique tigre gâche la vie des habitants. La commune agit pour limiter sa prolifération. page 7
Trafic fluidifié?
Lausanne va installer de nouveaux panneaux pour indiquer en temps réel la disponibilité des parkings. page 8
Les 28 et 29 septembre, le salon sur la beauté et l’esthétique «Siwell» va prendre ses quartiers à Beaulieu. page 11
Charaf Abdessemed
Journaliste
Comme le disait Jacques Chirac dans une de ces formules dont il avait le secret, «les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ». Et les emmerdes, Lausanne n’en a pas manqué au cours des derniers mois. Dès cet été en effet, certains commerçants se sont lancés dans une jacquerie incarnée par le slogan «On en a marre!» appelant à un grand mouvement de dégagisme lors des prochaines élections municipales et communales, en mars-avril 2026. Si on y ajoute les décès des deux jeunes coursés par la police, les émeutes que le quartier de Prélaz a connues, le ras-le-bol des piétons qui appellent à manifester et bien entendu le scandale d’une police gangrénée par le racisme et l’homophobie, on obtient une cristallisation des crises et des mécontentements inédite en Suisse romande. À Lausanne Cités, cette cristallisation s’illustre aussi par l’ampleur des courriels envoyés par des Lausannois, désemparés, parfois courroucés, déplorant de ne plus reconnaître la ville dans laquelle ils ont grandi. À toutes ces interrogations, le syndic Grégoire Junod répond sans détours dans nos colonnes (lire en page 3.) Et s’il est vrai que Lausanne n’est pas un îlot au centre de l’Europe, subissant également les mouvements de population et la précarisation auxquels peu de villes échappent sur le continent, le volontarisme affiché par la Municipalité, en termes de rénovation urbaine, de chantiers et de remodélisation tous azimuts de la mobilité, a un prix social et électoral dont il ne faut pas sous-estimer l’ampleur. Mue par une louable volonté de promouvoir l’intérêt commun, la Municipalité devrait méditer cette autre citation d’un politicien français, Charles de Gaulle qui, toujours avisé, avertissait il y a 60 ans: «Les réformes, oui, les bouleversements, non».
VIE COMMUNALE • Racisme au sein de la police, deux adolescents décédés lors de courses-poursuites avec la police, émeutes urbaines, ras-le-bol des commerçants… Lausanne fait face à des défis inédits pour une ville romande. Rencontre sans concessions avec le syndic Grégoire Junod.
Lausanne Cités: Commençons par les émeutes de Prélaz. Les aviezvous vues venir?
Grégoire Junod: Nous savions que les révélations sur les échanges racistes tenus par un groupe de policiers sur WhatsApp pourraient susciter des réactions fortes, avec un risque de débordements auxquels les forces de l’ordre s’étaient préparées. Et puis est arrivé la veille le décès du jeune Marvin qui a servi de déclencheur…
Des émeutes urbaines, ce n’est pas à proprement parler très suisse… C’est vrai et heureusement c’est rare. Mais il faut mesurer l’impact de tout ce qu’il s’est passé. La tristesse, que nous partageons, du décès de Marvin et la colère amplifiée par les révélations des groupes WhatsApp ont contribué à ces débordements… Même si la violence n’est jamais la bonne réponse.
Racisme structurel, racisme systémique… On a l’impression que la guerre des mots a occulté l’essentiel…
«Une ville en chantier c’est une ville dont on prend soin»
Quelles leçons en tirez-vous?
Les échauffourées se sont heureusement vite arrêtées. La famille et les proches de Marvin ont été remarquables en appelant au calme et au recueillement. Comme le centre d’animation socioculturelle d’ailleurs. La population du quartier de Prélaz s’est ainsi rapidement retrouvée pour dire: «Pas de ça chez nous!». Le travail mené depuis des années sur le vivre-ensemble, en matière d’intégration, d’emploi et de logement porte donc ses fruits.
La police lausannoise a-t-elle un problème avec la jeunesse et les minorités?
Les messages révélés ont ouvert une crise de confiance avec une partie de la population. L’enjeu est donc de la rétablir. Mais aussi de témoigner notre soutien au corps de police dans son travail de tous les jours comme dans les réformes à mener.
Vous avez raison. On a clarifié les choses, il ne s’agit pas de dire que tous les policiers sont racistes: une grande majorité fait très bien son travail, et cette affaire leur cause d’ailleurs beaucoup de tort. En revanche, nous n’avons aujourd’hui pas les outils pour détecter ou empêcher les dérives auxquelles nous avons assisté. Il faut travailler sur la culture policière et répondre à une double exigence: un besoin légitime de sécurité attendu par la population et la garantie essentielle d’un traitement impartial de chacune et chacun de la part de la police, et plus largement de toute l’administration. Entre les deux, il y a un espace pour bâtir quelque chose qui fasse du sens, pour la police comme pour la population.
Ce n’est pas pour demain…
La réforme prendra du temps, c’est vrai. Mais on ne choisit pas les crises qui arrivent, on les affronte… La Municipalité est soudée sur la feuille de route à suivre.
Et à court terme, que fait-on?
Tout le monde sait, y compris celles et ceux qui critiquent la police, à quel point il est précieux de pouvoir faire appel à elle lorsqu’on en a besoin. Il y
a donc aussi une confiance à restaurer avec le corps de police, qui passe d’un côté par une claire exigence de non-discrimination, et de l’autre par une reconnaissance du travail effectué et de ses difficultés. Il faut aussi un discours clair sur la sécurité publique, sans minimiser les problèmes auxquels Lausanne fait face. Difficile de rentrer dans la tête des gens tout de même… Oui, chacune et chacun est évidemment libre de penser ce qu’il veut! Mais en en tant qu’autorité publique, notre responsabilité est d’exiger un comportement non discriminatoire dans l’accomplissement du travail de chaque fonctionnaire.
La droite vous accuse de ne pas avoir assez investi dans la sécurité… C’est faux. Depuis 15 ans, nous avons créé près de 120 postes dans la police et la sécurité à Lausanne. Mais le problème actuel se situe au niveau des sous-effectifs, pas du budget.
Venons-en aux commerçants. Cet été, un important mouvement de fronde a émergé sous la bannière «On en a marre!». Comprenez-vous ce sentiment de ras-le-bol?
Oui, la situation du commerce est très compliquée et cette période préélectorale exacerbe aussi les choses. Mais la méthode utilisée est d’abord un autogoal pour les commerces. Il n’y a pas pire campagne qu’«On en a marre!» pour dissuader la clientèle de venir faire ses achats en ville.
Au-delà des enjeux électoraux, il y a un vrai problème...
Bien sûr. Le développement du commerce en ligne, le niveau des loyers et de nombreux chantiers fragilisent le commerce de proximité. Les travaux du parking de la Riponne, ont d’un coup fortement réduit le nombre de places de parc, cela a amplifié l’insatisfaction… Heureusement, le parking retrouvera sa pleine capacité pour les fêtes de fin d’année.
Évidemment et c’est pourquoi nous allons aussi proposer de nouveaux outils pour indemniser les commerces affectés par les travaux.
On a tout de même un sentiment de clochardisation de la ville… C’est évidemment exagéré mais c’est indéniable que l’émergence du phénomène du crack et d’une pauvreté visible et mobile à l’échelle européenne met sous pression les centre-villes en Suisse. Les villes se retrouvent en première ligne, et parfois bien seules, pour apporter des réponses sociales, sanitaires et sécuritaires. En ce qui concerne la mendicité, la loi cantonale a enfin été votée et elle ressemble beaucoup à l’ancien règlement lausannois. Elle doit permettre de réguler la mendicité pour que l’espace public soit agréable pour tout le monde. Cette loi n’aurait pas vu le jour sans l’engagement de la Ville de Lausanne qui a dû faire face au faible empressement de la majorité de droite au Grand Conseil, sans doute parce que ce problème concerne surtout Lausanne et très peu le reste du canton.
«Lausanne reste une ville où tout le monde trouve sa place»
N’avez-vous pas été trop vite et trop fort en termes d’aménagements de mobilité et de multiplication des chantiers?
C’est compliqué car une ville en chantiers, c’est d’abord une ville dont on prend soin et que l’on dote d’infrastructures indispensables pour l’avenir, le tram, les bus à haut niveau de service, le chauffage à distance... Mais nous devons travailler ensemble à des solutions. Comme les P+R qui ont été rendus gratuits le samedi par exemple. Des panneaux seront aussi déployés cette fin d’année pour orienter les automobilistes vers les 5000 places disponibles dans des parkings souterrains du centre-ville et nous avons débloqué des fonds pour soutenir des projets portés par les commerçants.
Concevez-vous que le commerce local soit vital pour une ville?
Que dites-vous à ceux qui disent ne plus reconnaître leur ville… Bien sûr que la ville a changé! Lausanne s’est internationalisée – elle compte aujourd’hui 43% de population étrangère –, elle s’est aussi rajeunie et modernisée, avec beaucoup de nouveaux aménagements, des parcs, le développement de vraies vies de quartier… Il y a beaucoup de choses qui vont bien!
Comme quoi?
Nous avons fait en sorte que Lausanne demeure une ville où tout le monde trouve sa place. Grâce à notre politique du logement, la classe moyenne et les milieux modestes ne sont pas repoussés en périphérie. Nous développons les infrastructures, améliorons l’accueil en crèche et on se rapproche de l’objectif d’une place disponible pour chaque enfant. Nous avons aussi baissé le prix des transports publics pour les jeunes en formation et les retraités. Lausanne dispose d’une offre culturelle remarquable et organise des événements sportifs de haut vol… C’est d’ailleurs bien la qualité de vie offerte ici qui explique pourquoi notre ville connaît une croissance de la population, avec les défis qui vont avec.
Propos recueillis par Charaf Abdessemed
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PLAINTES • En 2024, la police lausannoise a enregistré près de 4000 plaintes, avec une augmentation d’environ 10% par an depuis 2022. Un projet pilote lancé l’année dernière et l’engagement de civils devraient améliorer la situation.
C’est une mésaventure que Sébastien* n’est pas près d’oublier. Au début du mois dernier, il reçoit sur sa boîte mail un courriel confirmant une commande qu’il n’a jamais effectuée. Aussitôt connecté sur le compte de sa plateforme marchande, il se rend compte que cette commande a été passée à son propre nom, via la carte de crédit d’un tiers inconnu – il n’a jamais enregistré la moindre information bancaire sur son compte – avec livraison quelque part dans le nord de la France, et de surcroît à un autre tiers inconnu. Alarmé, il annule immédiatement la commande, modifie son mot de
passe et tente de contacter le service client de la plateforme, à laquelle il envoie finalement un mail d’alerte pour signaler l’arnaque.
Surcharge…
Trois jours après, malgré les mesures prises, rebelote. Nouvelle commande frauduleuse. Cette fois, le service client lui répond et bloque son compte, à charge ensuite pour lui de déposer une plainte. Et c’est là qu’un deuxième chemin de croix commence. Au poste de police du Flon, c’est tout un petit groupe qui attend déjà à l’extérieur sous la canicule, et qui finit par s’entendre dire: «Nous
La plainte en ligne, une option limitée
À
l’entrée des postes de police, les citoyens sont informés de la possibilité de porter plainte contre inconnu en ligne, via un formulaire Eplainte. Intéressante pour délester les postes de police, cette possibilité est très restreinte, car ouverte à des cas limités comme les vols simples, les vols de cycles non immatriculés, et les dommages à la propriété (sur un objet ou un véhicule non commis par un autre véhicule et qui ne font pas suite à une tentative ou à un vol par effraction).
Dans l’immense majorité des autres cas (vols de véhicules immatriculés, délits de cybercriminalité, menaces et injures, vols de pièces d’identités, événements où des images ont été récoltées, dommages à la propriété etc., la démarche de plainte en ligne est impossible.
sommes en train d’interroger quelqu’un, nous ne pouvons pas vous recevoir… Allez ailleurs!» Qu’à cela ne tienne, il se présente à la Sallaz, 20 minutes avant la fermeture du poste, et là encore, il est éconduit… Sur place, d’autres citoyens lui racontent rencontrer des difficultés similaires pour faire enregistrer leurs plaintes. «Vu ces témoignages, je dois constater certaines surcharges momentanées et je regrette les inconvénients que cela a pu provoquer pour les personnes concernées, déplore PierreAntoine Hildbrand, municipal en charge de la police, qui énumère les nombreuses mesures actuellement en cours pour améliorer l’accueil du public: «D’une manière générale des synergies avec le personnel d’accueil et les policières et policiers chargés de la prise de plaintes dans les postes, en particulier des victimes de violence, seront renforcées. En outre, depuis le 1er septembre 2024, un projet pilote a été lancé visant au remplacement progressif du personnel policier affecté à l’accueil des usagères et usagers, tant dans les réceptions des postes qu’à la réception téléphonique, par du personnel civil. Enfin, une solution de gestion des flux, inspirée de celle mise en place à La Poste ou dans d’autres ser-
vices de l’administration, sera déployée dans les postes de police. Elle permettra d’organiser plus efficacement les renforts en cas de forte affluence et d’adapter la mise à disposition des ressources en fonction des pics d’attente».
Sur rendez-vous
Pour rappel, actuellement à Lausanne, dans les situations d’urgence, notamment lorsqu’il s’agit d’atteintes à l’intégrité physique, de violences domestiques ou de cas similaires, les plaintes sont systématiquement prises en charge sans délai, avec le concours, si nécessaire, de renforts. Dans les situations de
APPLICATION • Créée par un groupe d’étudiants de l’EPFL, l’application mobile baptisée «Actualia» utilise l’intelligence artificielle pour fournir un résumé de l’actualité basé sur les diverses préférences de l’utilisateur.
Étudiant en master data science à l’EPFL, Paul Madelénat aime se tenir quotidiennement au courant de l’actualité. C’est pourquoi il avait programmé sur son smartphone l’enclenchement automatique d’un flash info en même temps que son réveil.
Son problème? «J’étais frustré de ne pas recevoir une information qui correspondait à mes envies; la moitié des nouvelles ne m’intéressaient pas.» Il s’est alors dit que l’intelligence artificielle (IA) présentait le moyen d’y remédier. Avec trois autres étudiants, il se lance alors dans un projet de cours qui consiste à l’origine en une application de réveil connecté, délivrant les actualités du jour de façon personnalisée. L’idée séduit puisqu’elle arrive en tête du concours interne. «Nous ne nous y attendions pas, mais nous avons réalisé que cela pouvait intéresser à plus large échelle et trouver un public. Au départ, j’avais juste l’intention de l’utiliser à titre personnel, pas de la distribuer». Face à cet intérêt, l’équipe fondatrice, composée de Paul Madelénat, Florian Déjean, Jacopo Moretti et Ludovic Mermod rejoint l’incubateur de start-up Blaze en septembre 2024 et crée Actualia.
Entièrement personnalisable
L’application permet de générer un résumé de l’actualité quotidienne sous format textuel et audio, en utilisant l’IA. Sa principale particularité est qu’elle laisse à l’utilisateur la possibilité de déterminer ses centres d’intérêts, ses sources d’informations ou les régions géographiques qui l’intéressent pour ne recevoir que les actualités correspondant à ses préférences. Il est même possible de programmer les moments auxquels ces flashs d’actualité
s’enclencheront – par exemple lorsque l’on met ses écouteurs ou quand le téléphone se connecte à la voiture.
La fonctionnalité de résumé écrit sera gratuite mais pour accéder aux résumés audios, il faudra débourser quelques francs par mois, «car générer de l’audio grâce à l’IA coûte beaucoup plus cher que du texte.» Le but reste néanmoins de rester accessible au plus grand nombre.
Une alternative aux réseaux sociaux Après une année de travail qui a notamment vu l’arrivée de trois nouveaux collaborateurs, l’application sortira sur Androïd et iOS cet automne. «S’informer demande du temps et une action consciente. Nous pensons que la meilleure manière de recevoir l’information, c’est de faire en sorte qu’elle vienne directement à nous», détaille Paul Madelénat. Le pari d’Actualia, c’est aussi de proposer une alternative aux médias sociaux, de plus en plus utilisés comme sources d’information, en relayant des informations fiables et vérifiées. Joëlle Tille
moindre gravité où l’attente prévisible dépasse une heure, en revanche, il est proposé aux personnes concernées de convenir d’un rendez-vous, le délai légal pour le dépôt d’une plainte pénale étant de trois mois à compter du moment où l’auteur présumé des faits est identifié. C’est d’ailleurs l’option à laquelle s’est résolu Sébastien, obtenant un rendez-vous une semaine plus tard pour déposer une plainte qui ne sera finalement pas enregistrée, faute d’avoir «subi un préjudice financier».
Charaf Abdessemed
*Identité connue de la rédaction
PARC DU BOURGET
Chasse aux mégots
Ce samedi 27 septembre, la Ville de Lausanne se joint à l’action Water Lover Challenge pour inviter la population, dès 9 heures, à récupérer les bouts de cigarettes jetés dans la nature au parc du Bourget.
Ces déchets contiennent en effet plus de 5000 composés chimiques dont 150 toxiques, rappellent la Summit Foundation et l’Association Objectif Environnement, qui sont à l’origine de l’opération. Chaque mégot peut ainsi durablement polluer jusqu’à 1000 litres d’eau.
Les personnes souhaitant participer pourront récolter les mégots égarés et les glisser dans des vieilles bouteilles en PET, une bouteille d’un litre pouvant accueillir quelque 500 mégots. La récolte sera ensuite répertoriée sur le site www.waterlover.org, avec des lots à gagner. Cette action sera complétée par le décapsulage participatif des pelouses du parc. Les capsules de bouteilles sont en effet nombreuses à être oubliées dans les espaces publics et sont difficilement ramassables par les machines. www.lausanne.ch/waterlover
DENIERS PUBLICS • Deux conseillères d’État ont utilisé des limousines privées avec chauffeur pour se rendre dans les Grisons. Un scandale à plus de 10’000 francs alors que le Canton de Vaud doit économiser des centaines de millions.
L’affaire, restée discrète plusieurs mois avant d’être révélée par 24 heures, tombe mal. Très mal. Le Canton de Vaud est en déficit, la loi sur l’assainissement financier a été activée et des coupes sévères frappent des secteurs sensibles, comme la santé. Car dans ce climat délétère, l’image de deux ministres voyageant séparément dans le confort feutré d’un véhicule haut de gamme a tout d’un symbole de déconnexion.
Une explication alambiquée
Face à la polémique, le Conseil d’État admet qu’il n’était «pas optimal» d’affréter deux véhicules distincts, mais évoque des «impré-
vus de dernière minute». Il avance aussi des raisons de confidentialité, de sécurité et de logistique, ajoutant que le Canton ne dispose plus de voitures de fonction avec chauffeur interne et que le prestataire privé choisi était «le plus avantageux». Une explication alambiquée, alors que les directives officielles recommandent explicitement l’usage des transports publics, un billet
Lausanne-Davos en première classe coûtant à peine plus de 100 francs.
Un cas isolé? Pas vraiment!
L’affaire prend
une dimension plus large encore lorsqu’on apprend que d’autres membres du Conseil d’État ont déjà eu recours à ce type de service et dépensé 119’000 francs de janvier à juillet de cette année pour cela. De quoi alimenter le sentiment d’un fossé grandissant entre les citoyens et le sommet de l’État, le message envoyé étant on ne peut plus clair: les sacrifices, c’est pour vous, les privilèges, pour nous.
Une honte pour des élus qui devraient être respectueux des deniers publics et n’assument pas la nécessité d’exemplarité et de clarté qui devrait être la leur.
Serge de Ribaupierre
Candidat à la MunicipalitéLe Centre Lausanne
À Lausanne, les piétons ne demandent pas plus d’espace: ils demandent que leurs espaces actuels soient respectés. Trottoirs, passages piétons, zones piétonnes: ces lieux, qui devraient être des refuges sécurisés pour marcher, sont trop souvent envahis par des vélos, des trottinettes électriques ou d’autres engins. Résultat: incivilités, frayeurs, parfois même accidents. La Municipalité a investi massivement pour favoriser le vélo, et c’est une bonne chose pour la mobilité durable. Mais cet effort ne doit pas se faire au détriment du plus vulnérable. Car dans l’espace public, le plus vulnérable, c’est le piéton: enfants, personnes âgées, personnes à mobilité réduite, familles avec poussette. Pour eux, un trottoir ou une zone piétonne devraient être synonyme de sécurité, pas d’insécurité. La règle devrait être claire et appliquée: dans les espaces réservés aux piétons, les cyclistes et usagers de trottinettes doivent mettre pied à terre. C’est une question de respect, mais aussi de cohérence: on ne peut pas demander aux Lausannois d’adopter la mobilité douce si elle se traduit par de nouvelles menaces pour ceux qui choisissent – ou n’ont d’autre choix – de marcher. Protéger les piétons ne signifie pas s’opposer aux cyclistes. Les deux causes sont complémentaires: développer des pistes sûres et continues pour les vélos, et en parallèle garantir que les trottoirs et zones piétonnes restent intouchables. C’est ainsi que la cohabitation entre les mobilités pourra devenir harmonieuse. Pour donner du poids à cette cause, un grand cortège, organisé par l’Association pour la protection des piétons lausannois, aura lieu le samedi 27 septembre dans les rues piétonnes de Lausanne.
de la mouette d Le cri
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Ma drôle de
Moi, je suis comme Rebecca Ruiz, je souffre aussi d’une dysautonomie avec variations tensionnelles. Parce qu’en vérité, à force de vivre dans une ville qui ne cesse jamais de me chahuter et de me surprendre, mon système nerveux en prend un sacré coup. La semaine que je viens d’y passer, pleine de hauts et de bas - de vraies variations tensionnelles -, en est une parfaite illustration.
Voilà que je n’étais pas tranquillement en train de me promener en plein centre-ville qu’une trottinette m’a dépassé en trombe, son gentil conducteur arrachant au vol mon attaché-case de banquier, avant de détaler. La patrouille de police –comme chacun sait, nos pandores ne sont jamais très loin, - n’a pas bougé d’un iota avant que le flic ne me lance: «On ne bouge pas, le Conseil communal a accepté un texte du PS qui demande la mise en place d'un moratoire sur les pratiques policières controversées, comme
les courses poursuites». Alors, pour récupérer de ma déception et de ce moratoire aussi constructif que celui que prêchait naguère le grand Tariq Ramadan à propos de la lapidation, j’ai décidé de me remettre de mes émotions sur un banc public.
Avant de sursauter en constatant qu’il s’agissait d’un de ces bancs aux couleurs arc-en-ciel et trans, que la Ville vient de mettre en place dans le cadre de sa politique LGBTIQ+. Alors que debout, les bras ballants, je m’interrogeai sur mon droit à moi, le Blanc cis quinquagénaire à poser mon auguste postérieur sur ces bancs inclusifs, une luxueuse limousine avec chauffeur s’est arrêtée à ma hauteur, tandis qu’une voix déterminée m’a lancé: «montez, on ne peut rien faire pour vous, mais on peut au moins vous déposer au poste de police porter plainte: nos limousines sont payées par l’argent du peuple et le Conseil d’État souhaite désormais promouvoir le co-voiturage!»
Fonds propres. On apprend ces jours que le Conseil fédéral a tenu bon face aux menaces des dirigeants d’UBS. La grande banque devra renforcer ses fonds propres, comme le voulait le Gouvernement. C’est le résultat de l’adoption d’une nouvelle réglementation. Certes, on peut discuter de la nécessité d’imposer encore davantage de contraintes aux banques du pays. Néanmoins, vu la position d’UBS depuis sa reprise de Credit Suisse, cette solution semblait inévitable. La Banque Nationale Suisse avait prévenu que le potentiel de pertes d’UBS restait substantiel, notamment en lien avec ses filiales étrangères. N'oublions pas que si le groupe bancaire devait être en difficulté, ce sera à la Confédération et aux contribuables suisses de passer in fine à la caisse. Ce risque systémique ne se retrouve pas avec les autres établissements bancaires que sont les différentes banques cantonales ou le réseau de banques Raiffeisen. Par ailleurs, n’oublions pas qu’UBS est une société qui n’est pas en mains des pouvoirs publics suisses. Elle est cotée sur les marchés boursiers, principalement le Swiss Stock Exchange et le New York Stock Exchange. Et ses principaux actionnaires ne sont plus des investisseurs suisses mais de grands investisseurs institutionnels étrangers, tels le fonds souverain norvégien (Norges Bank avec 4,16%) et le Vanguard Group (3,91%), un fonds de placement américain. Suiven Group lui-même (3,35%), UBS AM (UBS Asset Management Americas avec 2,04%), Massachusetts Financial Services (1,85%) et la Zurcher Kantonalbank (1,72%). Relevons en résumé que s’il semble logique que le Conseil fédéral ait certaines exigences envers le plus gros groupe bancaire du pays, le gouvernement pourrait être un peu plus souple en ce qui concerne les plus petits acteurs du marché bancaire suisse, afin de ne pas les pénaliser sur les marchés internationaux.
à la facilitation du droit de vote des étrangers dans les communes et au champ d’application du quorum lors des élections communales et cantonales
ESPÈCES INVASIVES • Une zone de villas du sud de la commune se bat contre un ennemi à rayures blanches. Le moustique tigre a été signalé par plusieurs habitants. La commune a pris des mesures.
«Je ne vais plus dans mon jardin. À chaque fois, je me fais attaquer, et je n’ai plus aucun plaisir à y aller.» Ce n’est pas la petite bête qui va manger la grosse, mais elle peut quand même sacrément l’embêter. Et cette fin d’été rime avec de nombreuses démangeaisons pour Sarah*. Habitante d’un quartier au sud de la commune de Prilly, elle se bat contre un ennemi petit mais vorace: le moustique tigre. Sa voisine, Julia*, a vécu les mêmes péripéties. «Nous avons été littéralement attaqués. Dès que nous mettions le pied dehors, nous nous faisions tout de suite piquer. En plus, on ne les entend pas et ils sont vraiment très rapides, et puis ils piquent plusieurs fois de suite!»
Une action citoyenne et éclectique
Et il faut dire que ce petit monstre est particulièrement féroce. Il pique en journée, malgré une couche d’anti moustique et parfois, par-dessus les habits. «Mon fils a réagi en faisant de gros boutons. On a essayé l’anti moustique, déplore Julia, mais ça ne marchait pas.» «Je me gratte jusqu’au sang», confirme Sarah. «Et pour l’instant, rien n’a fonctionné. Sauf de ne plus sortir.»
Ce problème de quelques millimètres a été pris à bras le corps par les
spécialistes. Daniel Cherix, professeur au département d’écologie et d’évolution à l’Université de Lausanne et spécialiste de la lutte contre de nombreuses espèces invasives, a pu voir l’étendue des dégâts par lui-même. «Nous avons fait une visite avec des employés de la commune dans un des jardins. Nous avons traité sur place pour éviter une prolifération trop importante, mais comme c’est un quartier de villas, nous avons vite compris qu’il faudrait surveiller toute la zone.»
La présence de moustiques tigre avait déjà été annoncée plus au nord de la commune il y a quelques années, mais, selon Daniel Cherix, une action complète et rapide a permis de se débarrasser de la colonie. Seulement voilà, il n’existe aucune stratégie cantonale ou fédérale quant à la communication à transmettre aux habitants, alors la commune a dû tout élaborer par elle-même, et cela a pris du temps jusqu’à ce qu’un produit spécifique soit mis à disposition des habitants pour traiter leurs zones envahies. «Nous avons dû réfléchir à comment communiquer aux gens, et quoi communiquer», explique un employé de la commune, qui a préféré parler au nom de son employeur. Nous avons imprimé des flyers avec des pictogrammes, ainsi qu’une lettre, que j’ai
rédigée moi-même, destinée aux citoyens. Il fallait aussi déterminer la zone à traiter, commander et recevoir le produit à distribuer. S’il y avait eu un processus cantonal de communication, tout aurait été plus rapide.»
Course contre la montre Avec ce nouveau signalement, la première étape a donc été de traiter la voie publique. «Les employés de commune n’ont pas le droit de pénétrer chez les gens, rappelle Daniel Cherix. Alors ils ont déjà traité les bouches d’évacuation des eaux claires, qui sont un des endroits favoris du moustique tigre pour se reproduire. Mais 70% des populations se reproduisent dans les zones privées comme les jardins.»
C’est pourquoi tout le monde est mis à
contribution. La commune de Prilly distribue gratuitement à ses habitants un produit larvicide biologique, qu’ils peuvent venir chercher à l’administration communale.
Et le scientifique insiste: il faut absolument traiter avant le début de l’hiver. «À partir de mi-octobre, c’est la fin de la période d’activité du moustique tigre. Il va passer l’hiver sous forme d’œufs qui résistent au gel. Donc il est très important d’agir avant.»
Règles élémentaires
Il existe trois sortes de moustiques invasifs, tous trois noirs à rayures blanches. Le moustique tigre en fait partie, aux côtés du moustique japonais et coréen. Parmi eux, seul le
moustique coréen ne serait pas vecteur de maladies comme la dengue et le chikungunya. Selon les scientifiques, leur prolifération est due aux températures plus chaudes qu’auparavant. Pour éviter une propagation des colonies de moustiques tigre, le Canton rappelle donc plusieurs règles: vider tous les récipients remplis d’eau, à moins qu’ils ne soient fermés hermétiquement, comme les récupérateurs d’eau par exemple. Il est également recommandé de signaler la présence d’un moustique tigre sur le site www.moustiquessuisse.ch, afin de pouvoir documenter leur progression. Élise Dottrens *prénom fictif, identité connue de la rédaction
INNOVATION • Le SwissTech Convention Center accueillera l’édition 2025 du TEDxLausanneWomen. Au menu, des intervenants de
renom comme Noor Sweid et AnneSophie Pic dont la mission principale sera d’inspirer le public présent.
TEDxLausanneWomen revient le 21 novembre prochain pour une nouvelle édition sur le thème «Look Up». Cet appel à lever les yeux symbolise le point de départ de chaque changement possible selon la curatrice de l’événement, Ashley Puckett: «TEDxLausanneWomen 2025 est la motivation dont nous avons tous besoin pour lever les yeux, nous relever et agir ensemble.»
Lors de cette soirée, plus de 1000 participants pourront découvrir des intervenants locaux et internationaux qui partagent leurs visions pour l’avenir. Parmi eux, Noor Sweid, figure majeure du capital-risque au
Moyen-Orient, présentera ses réflexions sur l’innovation et l’investissement, tandis que Anne-Sophie Pic, cheffe la plus étoilée de l’histoire, expliquera comment elle redéfinit l’excellence culinaire.
«Déclencher l’action»
«Cette année, nos intervenants ne sont pas seulement là pour inspirer, ils sont là pour déclencher l’action. Le changement n’advient que lorsque nous, en tant que société, participons tous. Il ne s’agit pas uniquement de questions de femmes, mais de questions humaines. Notre avenir est en jeu», insiste Ashley Puckett.
Entièrement dédié à l’amplification des voix féminines, l’événement vise à créer un pont entre vision locale et impact global, rassemblant pionniers et innovateurs pour une expérience où conférences, performances et rencontres laissent une empreinte durable. Le SwissTech Convention Center accueillera cette édition, offrant une plateforme unique pour échanger, s’inspirer et repartir avec des outils concrets pour agir.
Virginie Gardini
Plus d’infos sur www.tedxlausanne.com/events/2025 /women-2025
TÉLÉJALONNEMENT • Après une première phase de test à l’avenue de Rhodanie, des panneaux indiquant en temps réel la disponibilité des places dans les grands parkings de la ville vont bientôt être déployés aux entrées de Lausanne.
La Ville mise beaucoup sur eux pour améliorer le trafic automobile et faciliter l’accès aux places de parking, pour les usagers motorisés. D’ici la fin de l’année en effet, la Municipalité de Lausanne va procéder à la première étape du déploiement de plusieurs panneaux d’information qui seront placés aux entrées de la ville. Leur particularité? Afficher le taux d'occupation des quelque 5000 places disponibles dans les parkings lausannois, soit les grands parkings en ouvrage à usage public, les parkings relais (P+R) ainsi que ceux de longue durée.
Mieux répartir les flux
«L’objectif est de réduire les traversées inutiles du centre-ville et de mieux répartir les flux de circulation,
explique Florence Germond, municipale en charge de la mobilité. En affichant la disponibilité des parkings à distance, ces panneaux permettront de réduire le trafic lié à la recherche de places tout en facilitant l’accès à l’offre de stationnement existante. C’est très positif à la fois pour les commerces, pour la population et pour les automobilistes». Et d’ajouter: «Ce système permettra aussi, au besoin, d’annoncer les manifestations ayant un impact important sur le trafic dans
Réduire la pollution
Dans le jargon de la mobilité, on appelle ça le téléjalonnement, un dispositif qui, grâce à des capteurs de comptage, indique en temps réel le nombre de places disponibles à l’intérieur des parkings. Relié à une signalisation dynamique, ce dispositif aide les conducteurs à trouver plus rapidement une place et à éviter ou diminuer ainsi le trafic spécifique à la recherche de places. Ce système peut aussi orienter les automobilistes vers des parkings relais situés en périphérie, facilitant ensuite l’accès aux transports en
jusqu’à 85%
commun. Au-delà du confort pour l’usager, le téléjalonnement contribue ainsi à fluidifier le trafic, à limiter la pollution urbaine, à améliorer la gestion des parkings et même à réduire le stress lié à la recherche de stationnement.
Première étape imminente En juillet dernier, la Ville a procédé à la pose d’un premier panneau-test à
l’avenue de Rhodanie afin d’évaluer l’efficacité du dispositif. «Nous sommes en train de vérifier certains éléments du dispositif grâce à cette phase test, détaille Florence Germond. La première étape du déploiement devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. La deuxième étape début 2026».
Charaf Abdessemed
SANTÉ • Fanny Leeb a traversé un cancer du sein avec une détermination sans faille. Ambassadrice de la Légion du Cœur, elle témoigne aujourd’hui de l’importance du dépistage, de l’accompagnement et du regard que nous portons sur la maladie. Échange inspirant autour d’un carac rose et solidaire.
«Octobre Rose est une campagne de sensibilisation hyper importante. Ça permet de briser le tabou du mot cancer et de pousser les gens à se faire dépister.» La clé, selon Fanny, est de faire confiance à la médecine et de ne pas se laisser paralyser.
«Un cancer détecté tôt est un cancer qui se soigne.» Recevoir un diagnostic de cancer est une épreuve brutale. «Sur le moment, c’est une violence extrême».
Fanny a choisi d’accueillir la réalité et de ne jamais douter de sa guérison: «Je me suis dit: ce n’est pas possible, je ne vais pas quitter cette planète comme ça». Même les épreuves physiques – fatigue, perte de cheveux –ont été vécues comme des étapes nécessaires: «L’orage va passer. J’ai tenu grâce à cette force intérieure, à mon entourage et aussi grâce à l’humour.» La musique a aussi été sa thérapie: «Quand j’écrivais au piano, je me déconnectais de la maladie.»
Avec la Légion du Cœur
Devenue ambassadrice de La Légion du Cœur, fondée par Anne-Marie Philippe, directrice de Elle Suisse et de Paris Match Suisse, Fanny souligne l’importance de l’accompagnement en entreprise pour les personnes malades: «C’est essentiel de récompenser les boîtes qui ne mettent pas les patients de côté.» Pour
elle, il s’agit de changer le regard: «Ce n’est pas parce que quelqu’un est malade qu’il n’est plus compétent. Au contraire, on revient avec une vision différente et enrichissante.»
Un avis partagé par Anne-Marie Philippe, qui a elle-même traversé l’épreuve de la maladie. «C’est le travail qui m’a sauvée! Même si c’est à 10%, 20% ou 30%, travailler pendant un traitement fait un bien fou. Parce qu’on se sent vivant.»
Approche plus humaine
La Fondation sensibilise les entreprises à une approche plus humaine face à la maladie. Son objectif: accompagner les collaborateurs en traitement lourd, non seulement par des aménagements professionnels, mais surtout par des gestes de solidarité simples et essentiels, comme une invitation à partager un café, l’intégration dans un projet ou aux événements de l’entreprise. De son combat contre le cancer du sein,
Mélanie Tanner a, elle, fait naître une idée simple et savoureuse: passer en rose le fameux carac vert des boulangeries pour sensibiliser et lever des fonds. L’objectif est double: financer des associations de soutien aux femmes touchées par la maladie, et surtout rappeler là aussi l’importance du dépistage précoce.
«Quand j’ai été touchée à 38 ans, je suis tombée des nues. Je pensais que le cancer du sein ne concernait que des femmes plus âgées. Le Carac peut créer un moment de partage: un manager qui en offre à son équipe peut aider à délier les langues et lancer la discussion autour d’Octobre Rose.»
Dès le 1er octobre, faites un geste gourmand et solidaire: les artisans partenaires de Carac Rose reversent 50 centimes par carac vendu.
Résultat: plus de 95’000 francs récoltés l’an dernier!
Thomas Lécuyer
Notre sélection de sorties
DR
Expos, théâtre, concerts, tous les événements à ne pas rater sont dans notre agenda. page 10
Le bouquin du week-end
L’écrivaine Irene
Vallejo réinvente le mythe de Carthage dans un livre actuel et féministe. page 10 DR
JE 02.10.2025
Musique jazz
Elina Buni & Rob Luft Band (CH/AL)
Chansons d’amour et d’exil
Saison Culturelle Renens
Salle de spectacles Rue de Lausanne 37 renens.ch/saison monbillet.ch
THÉÂTRE MUSICAL • Le spectacle musical «Sorcière» immerge le public dans la réalité d’un procès tel qu’il s’en déroulait en Suisse romande à l’époque moderne. Si la chasse aux sorcières et aux sorciers a fait des dizaines de milliers de morts en Europe, la Suisse détient le triste record du nombre de victimes. Dans le canton de Vaud, 2000 femmes, hommes et enfants ont ainsi été condamnés au bûcher suite à un procès tel que celui auquel les spectateurs vont assister. Un sujet grave, abordé avec sérieux, mais sans noirceur. Porté par de bel-
les mélodies et une intimité lumineuse, ce spectacle allie performances et émotions, sensibilité et technologie. La mise en scène, soignée et immersive, fait dialoguer musique, lumière et espaces scéniques, donnant vie à l’histoire de manière saisissante.
Une manière intense de mettre en lumière un pan important de notre culture souvent oublié ou réinterprété. Une manière aussi de regarder le passé en questionnant le présent: préjugés, étiquetages, rumeurs… Et si le mécanisme de la
«chasse aux sorcières», si barbare aux yeux de notre époque, n’était pas sans rappeler certains fonctionnements d’aujourd’hui? Ce spectacle invite à réfléchir sur la manière dont l’histoire peut éclairer nos comportements contemporains.
Mike Niriama
«Sorcière - le musical», Théâtre du Pré-aux-Moines, Cossonay, 2 au 5 octobre, www.sorciere-lemusical.ch
JULES MASSENET 5, 7, 10 ET 12 OCTOBRE 2O25
Direction musicale : Laurent Campellone
Mise en scène : Bruno Ravella
OPERA-LAUSANNE.CH T O21 315 4O 2O
Sorties cinéma
DR Évasion
«Classe moyenne», une comédie sociale très grinçante et «TKT», un bijou sur le harcèlement scolaire. page 11
DR
Transformée en musée, la demeure d’Albert Schweitzer garde vivante la mémoire du prix Nobel de la paix. p.13
Au fil des ans, la 1020 RUN a su devenir un événement apprécié, incontournable et attendu de l’Ouest lausannois, rassemblant la population renanaise, ainsi que celle de ses alentours. Pour la 17e édition qui aura lieu le 27 septembre, la course ne déroge pas à la règle: que ce soit en famille, entre amis, entre collègues, avec des camarades de classe ou en individuel, chacun y est le bienvenu. Découvrez le parcours de la course, participez au Trophée des Ecoles, à la course de relais ou venez encourager vos proches. Le 27 septembre, site de Verdeaux, Renens.
Jusqu’au 28 septembre
Pas de deux
L’exposition «Pas de deux» présente les dessins de Frédéric Pajak et de Pavel Schmidt à l’Espace culturel Assens. Cette exposition met en dialogue les œuvres des deux artistes, explorant une relation entre dessin et écriture, image et langage, mouvement et émotion.
Espace culturel Assens.
Jusqu’au 14 décembre
Musée d’art de Pully
Le Musée d’art de Pully consacre son exposition d’automne à la résurgence de la peinture figurative en Suisse et souligne la place croissante des artistes femmes dans ce renouveau. Une expo intitulée: «Come-back! L’art figuratif en Suisse: une scène au féminin». Longtemps marginalisée, la peinture figurative connaît depuis une quinzaine d’années un regain d’intérêt.
Jusqu’au 14 décembre
Les promesses du rap
«Get Rich or Die Tryin’ - Les promesses du rap» raconte la passionnante histoire du hip-hop. Elle retrace le chemin parcouru, des cités du Bronx aux podiums des plus grandes marques de mode, en passant par des hauts lieux de la culture. Ferme des Tilleuls, Renens. Théâ
Du 24 au 28 septembre
Dainas
Les Dainas sont des poèmes populaires lettons qui parlent d’amour, de chagrin et de mémoire des ancêtres. Ils rendent hommage à une tradition orale ancienne. Dans cette pièce, Dimitri Doré construit un récit où se mêlent légende et réalité, au cœur d’une fiction co-écrite avec Jonathan Capdevielle. Arsenic, Lausanne.
Les 26 et 27 septembre Le Retour 2
Vous vous demandez ce qui est arrivé à Rose après «Titanic»? Vous rêvez de savoir comment a évolué la carrière d’Erin Brockovitch? Vous voulez découvrir comment le fils de Forrest Gump traverse le XXIe siècle? Quels comédiens seront engagés pour jouer dans ces nouveaux blockbusters?
C’est ce que vous découvrirez au cours de ces castings improvisés.
Théâtre 2.21, Lausanne.
Jusqu’au 27 septembre
Frédéric Gérard
Vendredi/Freitag 12h - 19h
Samedi/Samstag 9h - 19h
Dimanche/Sonntag 9h - 18h www.brocantelanderon.ch
Frédéric Gérard est de retour chez lui, en humour et en chansons dans «La très soutenable légèreté de mon être».
Théâtre Boulimie, Lausanne.
Les 26 et 27 septembre
Les Sœurs Hilton Plongez dans le monde du cirque, du cabaret et des monstres de foire avec le nouveau spectacle tout en délicatesse et en poésie de Valérie Lesort et Christian Hecq. Le spectacle parle de la destinée hors-normes de Daisy et Violet Hilton, les sœurs siamoises anglaises nées rattachées par le bas de la colonne vertébrale en 1908 en Angleterre.
Théâtre du Jora, Mézières.
Le 25 Sinfoniettaseptembre de Lausanne
Ne manquez pas le premier concert de la saison 2025-2026 du Sinfonietta! Alors que Bedrich Smetana célèbre le cours d’une rivière et toutes les vies qui la bordent, Camille Pépin nous emporte dans une ode à la voie lactée inspirée par une légende chinoise. Nikolaï Rimski-Korsakov, quant à lui, s’approprie les contes des «Mille et Une Nuits» dans une fresque symphonique éblouissante.
Salle Métropole, Lausanne, 20h.
Le 26 BasiliqueseptembreNotre-Dame du Valentin
Concert à La Basilique Notre-Dame du Valentin à 20h, avec le Chœur de la Basilique, l’Ensemble Baroque du Léman et six solistes qui interpréteront la Messe en si de J.S. Bach.
Le 2 octobre
Elina Duni &Rob Luft Band
Suisse d’origine albanaise, la vocaliste Elina Duni a su développer un univers personnel, à la croisée du jazz, de la chanson et des traditions balkaniques
ou méditerranéennes. Elle a trouvé en Rob Luft, guitariste londonien, un véritable alter ego. Le bassiste suisse
Patrice Moret et le batteur de Skopje
Viktor Filipovski se joignent à eux pour l’occasion. Salle de spectacles, Renens.
marchés
Du 2 au 5 octobre
Les 20 ans du salon UNIcréa 100 artistes, créateurs, artisans d’art se préparent à vous épater: designers, joailliers, modistes, peintres, plasticiens, céramistes, sculpteurs, stylistes, ébénistes, verriers… UNIcréa est le rendez-vous incontournable des amoureux de l’Art et de la Création.
Château de Coppet.
Le 4 octobre Marchethon de Lausanne
La 40 édition du Marchethon de Lausanne approche! Une marche pour la bonne cause: participer et aider, par la finance d’inscription et/ou des dons, les patients atteints de la mucoviscidose.
Stade Pierre de Coubertin, Lausanne.
Du 3 au 10 octobre
Festival Onirique des Libertés
La 8e édition de ce festival met à l’honneur la création artistique au service des luttes pour les droits humains, à travers la musique, le cinéma, le théâtre, la littérature et les arts de rue. Plusieurs lieux lausannois.
Des artistes internationaux et audacieux, la célèbre cavalerie présentée par la famille Knie, de la comédie, tout est réuni pour vous proposer un tout nouveau spectacle fantastique.
Sous le slogan «C’est magique!», le Cirque Knie mêle fantaisie, prouesses techniques et émotion. Enfin, le rire est garanti grâce au retour de Marie-Thérèse Porchet, alias Joseph Gorgoni, et à la présence du clown mexicain Chistirrin, entre tradition et modernité.
Du 26 septembre au 12 octobre.
Place Bellerive, Lausanne.
Après avoir fui le pillage de Troie avec son fils et ses hommes, Énée fait naufrage sur les rivages de Carthage. Son destin est entre les mains de la reine Elissa. Mêlant les voix des protagonistes de l’épopée à celle de Virgile en proie au doute, Irene Vallejo réinvente le mythe avec les mots d’aujourd’hui, livrant une réflexion moderne sur la place des femmes, le pouvoir, le destin et la nature du cœur des hommes. Irene Vallejo, éditions Albin Michel.
Très active dans la vie sociale et culturelle lausannoise des Lumières, Angélique de Charrière, née Saussure de Bavois (1732- 1817), est restée dans la mémoire collective grâce au salon qu’elle a tenu dans le quartier de la rue de Bourg durant les années 1780. Elle est toutefois une figure méconnue. Éloignée de l’image quelque peu superficielle à laquelle elle a été parfois trop hâtivement rattachée par son activité de salonnière, Angélique de Bavois est une femme d’une grande empathie, curieuse de tout, aux goûts éclectiques. Natacha Monnet, éditions Infolio.
Une opinion vous enthousiasme ou vous énerve?
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SALON • Après 18 éditions couronnées de succès à Genève, Siwell, le salon de référence en matière de beauté et d’esthétique, s’installe pour la première fois à Beaulieu, les 28 et 29 septembre prochains. Ce rendez-vous, désormais incontournable pour les métiers du secteur, réunit chaque année les principaux acteurs autour d’un programme riche et ciblé.
Au fil des allées, les visiteurs pourront découvrir les nouveautés cosmétiques et esthétiques présentées par les plus importants distributeurs suisses reconnus, ainsi qu’explorer les dernières avancées en matière d’appareillage professionnel et s’informer sur les innovations technologiques qui réinventent le métier. Un espace sera également consacré aux formations et au perfectionnement des compétences, complété par des conférences dédiées aux tendances émergentes et aux nouveaux produits. Ce format unique en Suisse romande, basé sur un salon essentiellement sur invitation, privilégie la qualité des échanges et le dévelop-
pement de partenariats. Les rencontres y sont personnalisées et les découvertes, plus ciblées. Près de 70 exposants seront présents pour partager leur savoirfaire et présenter leurs solutions, dans les domaines de la cosmétique, du bien-être et de la formation. Durant les deux jours, les visiteurs plongeront dans l’univers de la beauté sous toutes ses formes. Démonstrations, ateliers spécialisés et présentations de produits permettront d’explorer de manière concrète les nouveautés du secteur.
L’événement offrira également un cadre propice aux échanges avec des experts et à la rencontre de professionnels reconnus, tout en donnant une vision claire des tendances à venir, qu’il s’agisse de soins anti-âge, de maquillage, d’amincissement ou d’onglerie.
Seul salon de cette envergure en Suisse, il s’impose comme un rendezvous «premium» où glamour, créativité et innovations se conjuguent pour façonner l’esthétique de demain.
Les 28 et 29 septembre de 10h à 18h au Centre de Congrès et d’Expositions de Beaulieu, Halle 1, avenue des Bergières 10, Lausanne. Infos: siwell.ch
Pour obtenir un billet gratuit, présentez-vous à l’entrée de l‘événement avec cet exemplaire de Lausanne Cités.
Dans une luxueuse maison de vacances, un jeune «transfuge de classe» tente de jouer les médiateurs entre ses beaux-parents parisiens, bien installés dans leurs privilèges, et les gardiens provinciaux, employés à l’année dans des conditions pour le moins discutables. La situation dérape, les masques tombent, la guerre est déclarée, et personne n’en sort grandi. Antony Cordier orchestre une lutte des classes dans une comédie noire où chacun en prend pour son grade. Il met en scène au sens propre une lutte des classes féroce et réjouissante, tout en se gardant bien de prendre parti. La comédie est noire et grin-
par Thomas Lécuyer
çante, portée par un quatuor de comédiens qui s’en donne à cœur joie. Mention spéciale à Laurent Laffite, tout simplement génial d’exécrabilité, et à Noé Abita, dans la peau de son insupportable fille. Une comédie sociale et vache, sous forme de crescendo de tensions,
Solange Cicurel signe un film formellement passionnant et d’une maîtrise rare, adoptant une approche sobre mais évocatrice du cinéma fantastique et des films de fantômes pour aborder un sujet brûlant d’actualité: le harcèlement scolaire et les ravages silencieux des réseaux sociaux. Au cœur du récit, Emma, 16 ans, plongée dans un coma, revisite par fragments les événements qui l’ont menée à cette impasse tragique. Ce dispositif narratif ingénieux, entre limbes mentaux et flashbacks acérés, confère au film une tension et une émotion permanentes, au plus proche de son héroïne. La jeune comédienne Lanna de Palmaert impressionne par sa justesse et sa maturité et s’impose comme une vraie révélation. Ce film puissant est aussi l’occasion de voir la formidable Emilie Dequenne, disparue brutalement des suites d’un cancer ce printemps, dans son tout dernier rôle.
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Ligne d’aide aux enfants et aux jeunes: 147
Intoxications: 145 Permanence des Alcooliques Anonymes 24/24h: 0848 848 846 SUISSE
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VAUD
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Hôpital Ophtalmique Jules Gonin, Avenue de France 15, 021 626 81 11
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Lundi – jeudi 08.00h - 18.00h
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Pharmacie 24 SA / Lausanne, Avenue Montchoisi 3, 021 613 12 24
Pharmacie Benu Ouchy, Avenue de Rhodanie 2, 8h30-21h45, du lundi au samedi, 021 601 72 92
Pharmacie Sun Store Gare CFF, Quai 1, Place de la Gare 9, 7h-23h, 7/7, sans taxe ni taxe d’urgence, 021 324 20 20
Pharmacie Metro Flon, Place de l’Europe 5, 7/7, 021 318 73 10
SUISSE
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S’Y RENDRE
En train jusqu’à Colmar, puis Gunsbach.
OÙ LOGER?
Aucun hôtel à Gunsbach mais plusieurs gîtes, dont l’Ancien Presbytère Albert Schweitzer, ancienne demeure du père de Schweitzer.
QUOI FAIRE?
Outre le musée Schweitzer, Gunsbach est entouré de forêts et collines. De nombreux sentiers de randonnées sont à disposition du visiteur. À quelques kilomètres de là, Colmar est une destination immanquable pour ses traditions et son architecture. En décembre, son marché de Noël attire les foules.
OÙ MANGER?
Sur la route de Munster, à quelques kilomètres, la Maison du Fromage propose des mets… de fromage, et une immersion dans la fabrication du fromage de la région.
Albert Schweitzer est né il y a 150 ans. L’occasion pour la Maison Schweitzer, dans son village natal de Gunsbach en Alsace, de célébrer cette icône locale à travers de nombreux événements.
Lovée dans sa couverture de lierre, au cœur du village de Gunsbach, cette maison retient forcément l’œil du passant. Pas toutes les demeures du patelin ne sont si majestueuses, ni adossées à une annexe entièrement vitrée et moderne. C’est la Maison Schweitzer. Soixante ans après sa mort, le théologien, musicien et philosophe alsacien reste une figure de proue dans sa région natale.
L’appel de l’Afrique
C’est en 1929 qu’il entame la construction de cette maison avec l’argent de
L’âme
son prix Goethe, décerné un an plus tôt pour son engagement humanitaire. En effet, après avoir officié pendant quelques années comme pasteur de l’Église luthérienne d’Alsace et de Lorraine, l’appel de l’Afrique se fait pressant. Il se forme comme médecin et part pour le Gabon en 1913. Lui et sa femme Hélène s’installent à Lambaréné, où ils s’engageront sur le long terme. À Gunsbach, où il revient de temps à autre, son héritage reste entier. De nombreux citoyens se souviennent de l’avoir croisé étant enfant. En 1967, soit deux ans après sa mort, sa maison devient un musée. «Il reste une figure inspirante, raconte Jenny Litzelmann, directrice du musée. Des personnes qui ont eu une vie comme lui, il y en a très peu.» Des objets de son quotidien, en Europe ou en Afrique, sont disposés sur trois étages. On y observe son piano, où il passa de nombreuses heures à jouer du Bach, sa spécialité. Mais aussi des lettres, des affiches, des carnets et des
artefacts en tout genre. Plusieurs films dédiés au «Grand médecin blanc» défilent en continu.
Extension du musée
En septembre 2020, une extension est inaugurée, accolée à la façade sud
de la maison. On y trouve une boutique et une librairie. En 2023, ils étaient 6500 à visiter le musée. Parmi les projets et ambitions de sa directrice, celle de vouloir faire connaître Schweitzer, encore plus, encore plus loin. «En France, il reste beaucoup moins connu qu’en Allemagne. Il n’écrivait quasiment qu’en langue allemande et ses œuvres ont été mal traduites. Les Français ne se sont rappelés qu’il était français que quand il a reçu le prix Nobel de la paix en 1952.» Tout au long de l’année, la Maison Schweitzer organise divers événements, mais aussi des rencontres autour d’Albert Schweitzer. Elise Dottrens
À Lambaréné, l’établissement fondé par Schweitzer en 1913 est t oujours en activité. Sa construction, interrompue par la Première Guerr e mondiale, n’est totalement achevée qu’en 1925, et l’endroit peut a lors accueillir 150 patients. Depuis, il est en quasi constant agrandissement. En 1926, Schweitzer décide de construire de nouveaux bâtiments trois kilomètres plus loin, sur une parcelle plus large, et c’est lui, tout au long de sa vie, qui œuvrera avec la force de ses bras pour construire et agrandir les locaux de «son» hôpital. Aujourd’hui, 20’000 patients sont soignés à l’Hôpital Albert Schweitzer chaque année. Un endroit indispensa ble pour les Gabonais, mais menacé par des financements de moins en moins importants.
