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«Évitons de stigmatiser Prélaz»
Immersion dans le quartier de Prélaz où les émeutes ont laissé des blessures encore ouvertes et un vrai sentiment d’injustice. page 3
Une autre
Mercredi 10 - jeudi 11 septembre 2025 – N° 2289 – www.lausannecites.ch
Marie-Ange Brélaz, la «concierge» de la ville, rassemble plus de 30’000 fans sur sa page Facebook. Un succès des plus inattendus. page 5
«Stop au chaos!»
5
La candidate PLR Marlène Bérard fustige le laxisme de la gauche et veut plus de moyens pour la police. Interview. page 6
Les musées de la région lancent la nouvelle saison avec des expos inédites, entre émerveillement et découverte. pages 11-13
Du 26 septembre au 12 octobre prochains, le cirque Knie revient avec une mission qui lui tient à cœur: enchanter le public lausannois. page 15
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Journaliste
Par sa présence physique dans nos rues, le commerce de proximité offre un nombre incalculable de plusvalues, aussi bien en termes de sécurisation des quartiers qu’en termes de création de lien social, si vital pour les plus fragiles et les plus solitaires d’entre nous. Il en va donc des petits commerçants comme des paysans qui veillent à la préservation de nos paysages: ils rendent un service à la collectivité, bien au-delà de leur mission première.
De ce paramètre, il faut absolument tenir compte lorsque l’on constate les difficultés croissantes rencontrées par les commerçants lausannois. Au Covid, à l’essor du commerce en ligne avec ses produits chinois à prix cassés, à la flambée des loyers en passant par la diminution des places de parc, il faut ajouter la multiplication des chantiers qui tous azimuts changent certes le visage de Lausanne mais risquent de porter le coup de grâce à bien des échoppes ou des restaurants, déjà en mode survie depuis longtemps.
Dans cette perspective, l’idée que la Ville puisse au moins étudier la possibilité, sans la balayer d’un revers de main, d’éventuelles indemnisations en cas de travaux, comme vient de le faire Genève (lire en page 5) ressemble à une véritable éclaircie dans un ciel de plus en plus sombre. Après un vrai retard à l’allumage, la Municipalité semble enfin prendre conscience des risques réels qu’encourt le commerce local, sans parler des risques électoraux auxquels elle s’expose. Des mesures fortes, un soutien financier résolu à la mesure des enjeux et des préjudices subis contribueraient à éviter à notre ville un destin de no man’s land digne d’un décor de mauvais film de cinéma.
REPORTAGE • Deux semaines après les émeutes qui ont ébranlé ce quartier populaire et multicuturel, les fondations restent fragiles. Mais dans le coin, tout le monde est unanime: le problème ne vient pas uniquement de Prélaz, et ses habitants ne méritent pas d’être stigmatisés.
Il est 18 heures à Prélaz. Le trafic circule à un rythme effréné sur l’avenue de Morges. Les passants courent pour se mettre à l’abri de la pluie. Ici, la vie continue comme si, il y a deux semaines, le quartier ne s’était pas embrasé de colère. Pourtant les rues portent encore les stigmates des événements des dernières semaines. Le béton est craquelé, l’abri bus en miettes. Et maintenant? Comment le quartier va-t-il pouvoir dépasser la réputation acquise pendant les émeutes?
Car derrière l’apparente routine, c’est un quartier meurtri et prudent qui reprend gentiment ses marques. «Mon fils a cinq ans. Il est traumatisé et ne veut plus sortir», admet Silvia, une jeune maman de Prélaz. «On est choqués.» À ses côtés, son amie Nadia acquiesce. «J’ai un fils de l’âge de Marvin. J’ai peur pour lui.» Mais pour les deux femmes, issues de l’immigration, une chose est claire: ce n’est pas Prélaz, le problème.
«Cela aurait pu arriver partout» Le 24 août dernier, Marvin, 17 ans, était victime d’un accident de scooter à l’avenue William-de-Charrièrede-Sévery, deux rues plus haut. Il fuyait la police. Sa mort, la deuxième
dans les mêmes circonstances depuis le début de l’été, a secoué non seulement les milieux hostiles à la police, mais également tout un quartier auquel il appartenait. Les deux nuits d’émeutes qui ont suivi ont été relayées par des médias jusqu’audelà des frontières suisses. «Alors qu’ils n’étaient même pas d’ici! La plupart de ces jeunes sont venus d’autres quartiers, même d’autres villes!», s’offusque Nadia. Preuve en est que la situation reste tendue, une manifestation organisée par le POP Zakaria Dridi a failli remettre le feu aux poudres, lundi 1er septembre dernier. Les jeunes du quartier, une bande d’une dizaine d’adolescents, lui ont vite fait comprendre qu’il n’avait pas sa place ici. «Pourquoi venir ici sans nous avoir consultés?» en laisse entendre un, sans pour autant vouloir témoigner. Ce qu’ils ressentent est partagé par beaucoup.
faut sortir de la culture du déni, cette propension à ne pas admettre certains problèmes dûs au racisme. Il faut renforcer le partenariat entre les institutions et la société. Cela rétablira la confiance entre la police et ceux qui ne se sentent plus en sécurité.» Pour les mamans Nadia et Silvia aussi, le dialogue est primordial. «Pourquoi la police ne viendrait-elle pas dans les classes pour faire de la prévention?»
«C’est pas ici qu’il faut manifester parce que Prélaz, c’est un quartier parmi d’autres. Les problèmes, il n’y en a pas qu’ici», se plaint Helat Taher, qui a emménagé il y a une dizaine d’années. Pour elle, le quartier est sur la sellette. «Si dans deux semaines il se passe quelque chose, les gens diront que c’est normal, que c’est Prélaz.» Elle et son frère fréquentent les jeunes du quartier. Des jeunes qui, selon la pasteure de l’église protestante de Saint-Marc à Prélaz, Jocelyne Müller, sont bouleversés. «On montre ceux qui mettent le feu aux poubelles, mais il faut montrer ceux qui se recueillent tous les jours sur le lieu de l’accident ou méditent. Leur émotion est touchante.»
Solutions
Jean-David Pantet est président du Mouvement pour la Diversité dans les Institutions et cofondateur du think
tank UPYA, qui vise à rassembler et encourager les jeunes issus de la diaspora africaine. Il a grandi à la Borde, quartier en tous points similaire à celui de Prélaz. Il rejoint les témoignages du terrain: pour lui, ces émeutes auraient pu arriver n’importe où.
«Prélaz est un quartier populaire, mais il n’a pas particulièrement mauvaise réputation. Dorénavant, il ne faut pas faire l’erreur de penser que c’est un problème de Prélaz.»
«Prélaz est un quartier populaire, mais il n’a pas mauvaise réputation»
Jean-David Pantet, président du Mouvement pour la Diversité dans les Institutions
Cependant, pour lui, il n’est pas surprenant qu’un quartier majoritairement habité par une population issue de l’immigration ait été un terreau fertile à la colère. «Le contexte tendu qu’on connaît depuis pas mal d’années, entre les violences policières, le racisme systémique qui vise cette population, et surtout l’impunité dont profitent les agents qui commettent ces actes, a alimenté la frustration.» Il faudra du temps à Prélaz pour lisser l’image laissée par les violences. Mais l’espoir est là, et pour beaucoup, les clés sont dans les mains des institutions. «Il est urgent d’intégrer politiquement certaines revendications. Il
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L’espoir pour avancer «Dans ce moment de tristesse et de douleur, nous voulons compatir et donner de l’amour à la famille de Marvin. Parce que l’espérance, la foi et l’amour demeurent en toi, Seigneur.» Les paroles résonnent dans la salle bondée. La famille, les amis, tout un quartier est venu se recueillir la semaine passée au centre socioculturel de Prélaz et à l’église catholique. Ceux qui ne sont pas assis dans la salle sont dehors, et le parc et la rue ne désemplissent pas. Sur la scène de la salle de paroisse, une photo de Marvin trône. Quelques chants sont repris en chœur. C’est Solange, la tante de Marvin, et toute la famille qui ont organisé les soirées de recueillement, avec l’aide de plusieurs jeunes. «Les gens sont bouleversés», admet-elle en sortant. «En temps normal, ils se seraient levés, auraient tapé dans les mains.» Parmi toutes ses émotions à elle, se trouve surtout la colère. «La mort de Marvin n’est pas normale. Nous ne sommes pas convaincus de ce que la police a pu dire à ce propos. On veut que les jeunes soient écoutés, que la police dialogue avec eux, au lieu de les pourchasser comme des criminels. Avec tout ce qu’on entend, c’est normal d’avoir peur de se faire arrêter par la police, et de fuir. Il n’y a plus de confiance.» Avant de promettre: «Nous, on veut que la vérité sorte. On ne lâchera rien.» Mais au-delà de la souffrance, ce soir-là, un message revient en boucle à travers toutes les interventions, celui de l’espérance. Pour Solange, c’est elle qui lui permet d’avancer. «Il faut donner de l’espoir, de l’amour, sinon on est rien.» Élise Dottrens
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CHANTIERS • La Municipalité déclare «travailler sur la question», alors que la Ville de Genève annonce la prise en charge de 40% des loyers des commerçants de la rue de Carouge, une importante artère commerciale fortement impactée par des travaux.
Y a-t-il péril en la demeure face à la grogne des commerçants, et à l’approche des élections municipales? Toujours est-il qu’après avoir durant très longtemps, systématiquement refusé d’entrer en matière en termes d’indemnisation des commerçants en raison des chantiers sur la voie publique, la Ville de Lausanne, serait peut-être prête à changer de paradigme… La porte n’est en tout cas plus totalement fermée.
«La Municipalité se soucie du bienêtre de ses commerçantes et commerçants et de la prospérité de leur activité qui contribue à l'attractivité de Lausanne, explique Florence Germond municipale en charge des finances et de la mobilité. Nous n'avons pas encore pris de décision à ce stade et nous sommes actuellement en train de travailler sur la question».
Signal important Et pour cause: pour la première fois, la Ville de Genève a retenu le principe de l’indemnisation des commerçants de la célèbre rue de Carouge, à hauteur de 40% du loyer jusqu’à la fin du chantier, «face à l’ampleur exceptionnelle des travaux et à une accessibilité entravée aux commerces, notamment en raison de l’absence de desserte en transports publics».
«C’est clair, le signal de Genève est très important pour nous car il crée
un précédent, explique Anne-Lise Noz, présidente de la Société Coopérative des Commerçants Lausannois. Nous avons donc bien l’intention de remettre la question sur la table à Lausanne, les chantiers étant une très grosse épine dans le pied des commerçants, non seulement pendant toute leur durée, mais même après, car il faut ensuite attendre six à huit mois pour que la clientèle revienne. Tous ces chantiers ont un impact énorme sur la fréquentation de nos commerces et notre chiffre d’affaires et la situation est vraiment gravissime pour les commerces subissant les nuisances directes de ceux-ci».
L’indemnisation via un soutien aux loyers a ceci d’intéressant qu’elle ne se heurtera pas à la jurisprudence récemment édictée par le Tribunal fédéral. Dans un jugement rendu en juillet dernier, la plus haute cour du pays déboutait en effet un boulanger zurichois qui avait intenté une action en justice contre la Ville de Zurich, réclamant 170’000 francs pour compenser une baisse de son chiffre d’affaires en raison d’un important chantier de rénovation devant sa boulangerie entre mai et décembre 2018.
«La voie de l’indemnisation pour compenser les pertes de chiffres d’affaire semble tomber à l’eau, explique Anne-Lise Noz. En revanche,
celle de la prise en charge de tout ou partie des loyers est tout à fait prometteuse et serait d’un grand apport pour le commerce lausannois. Je rappelle que selon une récente étude, Lausanne compte près de 20’000 m2 de locaux commerciaux vacants contre 10’000 à Zurich, c’est dire s’il y a urgence».
Plan d’attractivité
Au-delà des questions d’indemnisation, la Ville de Lausanne travaille également actuellement à un plan d’attractivité combinant soutien à des initiatives des commerçants
dans le domaine événementiel et par des programmes de fidélisation. Elle prépare ainsi des campagnes de promotion d’envergure à l’échelle du Grand Lausanne. «La Municipalité se préoccupe également de l’accessibilité pour les automobilistes et échange régulièrement sur ce sujet avec les milieux commerçants, rappelle Florence Germond. Le dernier accord entre la Municipalité et les actrices et acteurs économiques, datant de juin 2024, a permis notamment la gratuité du stationnement dans les P+R le samedi et de prolonger la durée du stationne-
RÉSEAUX SOCIAUX • Fondée par MarieAnge Brélaz-Buchs, l’épouse de l’ex-syndic de Lausanne, la page Facebook «J’aime Lausanne» cartonne avec plus de… 30’000 followers. De ses propres termes, Marie-Ange BrélazBuchs a deux amours, puisqu’elle porte deux alliances, l’une pour Daniel bien sûr, l’autre pour Lausanne à laquelle elle se dit également «mariée», elle qui vient du canton de Fribourg. «J’ai grandi à Charmey, explique-t-elle. Mais Lausanne m’a tant offert par sa vie culturelle, sa beauté, ses parcs, ses magnifiques immeubles… Il fallait bien que je lui rende tout cela d’une manière ou d’une autre…» Alors, en 2011, elle décide d’ouvrir une page Facebook consacrée à sa ville de cœur, très sobrement intitulée «J’aime Lausanne».
Son contenu? Des photos d’archives de Lausanne, des photos et des vidéos contemporaines, des photos familiales, des anecdotes et des histoires du passé, le tout dans une atmosphère conviviale et très bon enfant.
Pas de politique… «Connaissant le sérail, dès le début j’ai fixé une règle très claire: pas de politique sur cette page, rappelle-t-elle. Juste parler de notre ville et de sa région, ainsi que des événements culturels gratuits. Je voulais quelque chose sans prise de tête, loin de l’actualité qui est souvent très anxiogène». Quinze ans après, le résultat dépasse toutes les espérances, puisque cette page compte désormais plus de 30’600 membres, un chiffre énorme si on le rapporte à la population
de la ville et de son agglomération. «Au début, on a 100 personnes et d’un coup, cela devient ingérable avec plus de 30’000 personnes, c’est complètement dingue, je ne me serais jamais attendue à un tel succès!». «Cela fait des années que je fais partie des followers de cette page, raconte une septuagénaire lausannoise. Elle fleure bon la vie d’antan, mais aussi un présent plus apaisé. J’ai l’impression d’y retrouver une ville qui n’existe plus dans la réalité d’aujourd’hui, et ça me fait du bien!»
«Je me suis inscrit pour suivre cette page avec l’idée de partager les photos de ma bibliothèque d’archives, c’était mieux que de les laisser dormir dans un disque dur, explique le photographe de presse Valdemar Verissimo, estampillé «Contributeur star» et qui travaille entre autres pour Lausanne Cités. Je reste bluffé par l’impact que je peux y avoir, il n’est pas rare que certaines de mes photos soient likées plus de 1400 fois. La force de frappe de cette page est tout simplement incroyable!»
Groupe fermé
Une force de frappe tellement conséquente que la Lausannoise d’adoption, jusqu’à une date très récente, consacrait plus de quatre heures par jour à la gestion et la modération de sa page, surtout afin d’y faire respecter les très strictes conditions de publication, avec pas moins de 10 paragraphes de règles et d’instructions, n’hésitant pas à en bannir tout contrevenant. Devant la lourdeur de la tâche, celle qui signe ses posts «la concierge du groupe» s’est résolue à transformer sa page en groupe privé, sur inscription. Depuis, elle n’y consacre plus qu’une heure trente par jour…
Charaf Abdessemed
ment dans la zone de l’hyper-centre (zone L) de 2 à 3 heures. Aussi, nous sommes conscients que la période des fêtes de fin d'année est une période capitale pour les commerces. En 2024, la Ville a rendu les P+R gratuits les soirs des nocturnes et a mené une campagne d’accessibilité pour rappeler les différents moyens de transport pour se rendre à Lausanne, ainsi que les nombreux parkings existants. Nous prévoyons une nouvelle campagne pour que les fêtes de 2025 soient belles pour toutes et tous.»
Charaf Abdessemed
Une opinion vous enthousiasme ou vous énerve?
Envoyez vos réactions à redaction@lausannecites.ch
« Qui accepterait de payer un impôt sur un revenu qui n’existe pas ? Personne ! Donc OUI à la suppression de l’impôt sur la valeur locative ! »
Michaël Buffat Conseiller national UDC Vaud
Le 28 septembre à des impôts équitables
SÉCURITÉ • Après le scandale des groupes WhatsApp de la police et les émeutes de Prélaz, la conseillère communale et candidate PLR aux municipales Marlène Bérard fustige l’aveuglement de la gauche et défend une police mieux dotée.
Lausanne Cités : Depuis le scandale des groupes WhatsApp de la police et les émeutes de Prélaz, vous êtes restée discrète. Pourquoi ce choix?
Marlène Bérard: Je ne suis pas restée silencieuse. Mon parti a publié un communiqué très clair : huit policiers sur 501 ont été suspendus. Accuser toute la police lausannoise de racisme, c’est blesser ceux qui font correctement leur travail. Je suis très remontée contre le syndic Grégoire Junod et son usage du terme «racisme systémique»: c’est inacceptable. Tolérance zéro pour les agents impliqués, bien sûr, mais pas d’opprobre sur tout le corps de police.
Êtes-vous aussi en désaccord avec votre colistier, le municipal PierreAntoine Hildbrand, chargé de la police, qui n’a pas contesté ce terme?
C’était la position de la Municipalité qu’il a exprimée.
Il aurait pu s’y opposer… Il a un sens de la loyauté admirable. Pour ma part, je n’ai aucun problème à dire que je ne partage pas la position de la Municipalité.
À sa place, auriez-vous eu ce même devoir de loyauté?
C’est très difficile de savoir comment je me serais comportée à sa place. Mais l’omnipotence du syndic n’est
pas étrangère à cette situation, et c’est à Grégoire Junod d’assumer ce terme. Depuis dix ans, la gauche lausannoise discrédite la police, lui enlève des moyens et veut la désarmer. Elle est responsable de ce climat.
Comment comprenez-vous les émeutes de Prélaz?
Tout d’abord, il faut rappeler que les décès de Camila et de Marvin sont dramatiques. Je m’associe à tous les messages de soutien. Ces deux décès rappellent aussi à quel point il est dangereux de rouler sans le bon permis ou sans casque. Par contre, ce qui est arrivé à ces deux jeunes ne justifie en rien les violences de Prélaz. La solution ne réside pas dans la violence, mais dans le dialogue et l’action politique.
C’est-à-dire?
La gauche doit comprendre qu’il faut octroyer davantage de moyens à la police lausannoise pour qu’elle puisse effectuer sa mission de proximité. En allant dans les quartiers et en étant davantage présente dans les zones problématiques comme la Riponne, Chauderon et Bel-Air.
Pourquoi cette séquence s’est-elle déroulée à Lausanne et pas ailleurs?
Est-ce dû à la «bordélisation» de la capitale vaudoise?
Oui et ce chaos généralisé s’explique par le laxisme de la Municipalité et par l’irresponsabilité de certains partis comme Ensemble à Gauche qui dit que la police ne doit plus poursuivre ceux qui commettent des infractions, on marche sur la tête.
Y a-t-il aussi un ensauvagement de la jeunesse comme l’a dit Kevin Grangier, l’ancien président de l’UDC Vaud et nouveau président de l’Alliance vaudoise, sur sa page Facebook?
Sans utiliser ce terme, on observe une hausse de la violence, de la marginalité et du nombre de toxicomanes, plus agressifs qu’avant.
Votre municipal avait tout loisir de serrer la vis, non?
Ce n’est pas lui qui a décidé d’ouvrir un second local d’injection à la Riponne sans en informer personne, mais sa collègue socialiste. D’ailleurs plusieurs projets portés par le PLR ont systématiquement été écartés, car la majorité de gauche refuse de donner des moyens supplémentaires à la police.
La confiance entre la police et la population est-elle vraiment entamée? On a vu autre chose sur les réseaux sociaux… Oui, sur les réseaux sociaux, on a surtout vu un fort soutien à la police
lausannoise. Les habitants apprécient son travail. Certains jeunes restent méfiants, d’où l’importance d’expliquer le métier et d’aller à leur rencontre.
Quelles autres solutions proposezvous?
La Municipalité a annoncé qu’elle avait mandaté un cabinet d’avocat externe pour que les problèmes de racisme, de sexisme ou d’antisémitisme, remontent auprès de la hiérarchie. Nous allons déposer un postulat pour que cette démarche soit appliquée à l’ensemble de l’administration communale. La charte de la police, qui date de 2008, doit aussi être actualisée pour affirmer l’égalité, l’intégration des minorités et la tolérance zéro face au racisme et à
l’antisémitisme. Enfin, pourquoi ne pas organiser un tournoi de foot mêlant jeunes et policiers? Le sport rapproche toutes les couches de la société.
Dans nos colonnes, le conseiller communal socialiste Yusuf Kulmiye militait pour une réflexion réunissant tous les partis lausannois autour de la table, sans politique politicienne, y êtes-vous favorable? Oui, clairement. Mais pour cela, il faut que le parti socialiste et ses alliés aient clairement envie de travailler pour le bien de la police. Ils doivent mettre de l’eau dans leur vin et revoir certaines de leurs positions.
Propos recueillis par Fabio Bonavita
À la rue des Terreaux et à la route d’Oron, les agences lausannoises du Groupe Mutuel ne se contentent pas d’assurer leurs clients, elles tissent avec eux un véritable lien de confiance et de proximité. Entre conseils personnalisés, accompagnement humain et petites attentions réciproques, la relation entre l’assureur et les habitants prend ici une dimension chaleureuse.
Si le Groupe Mutuel compte des milliers de clients, l’assureur fait de la proximité la base de sa philosophie. Un lien essentiel, que le groupe s’efforce de maintenir et de tisser avec chacun de ses assurés. Ce positionnement se reflète ainsi dans le vaste réseau d’agences qui, localement, constituent autant de points d’ancrage pour répondre aux demandes des clients.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que le domaine de l’assurance continue à susciter une envie de contacts humains. Une présence forte et toujours souhaitée, qui contraste avec la digitalisation des services au sens large. Au Groupe Mutuel, c’est précisément cet esprit qui permet de fidéliser une clientèle en quête de conseils et d’interactions en présentiel. C’est ce que confirme également Madame Andreoli, 83 ans, fidèle assurée
depuis 1992. Originaire de Caserta, près de Naples, elle vit depuis trois décennies dans le quartier lausannois de la Sallaz. « Avec mon mari, on a toujours été bien au Groupe Mutuel. Avec eux, tout est clair », confie-t-elle.
Régulièrement, elle se rend à l’agence, que ce soit pour des démarches administratives ou simplement pour dire bonjour. Et quand elle y va, elle n’oublie pas d’apporter son fameux tiramisu maison. « C’est ma façon
de remercier l’équipe pour leur gentillesse. Ils sont toujours là pour nous, avec le sourire. » Un geste que l’équipe apprécie à sa juste valeur. « Le tiramisu de Madame Andreoli est devenu une tradition », sourit Fatima, conseillère clientèle à la Sallaz depuis 2019. « Elle nous a même donné sa recette, mais on n’arrive pas à l’égaler. Il doit y avoir un secret d’Italienne qu’elle garde pour elle ! »
Humain (toujours) au centre
Au-delà des douceurs, ce sont surtout les échanges humains qui marquent le quotidien des agences de Lausanne-Métropole et de la Sallaz. Malgré les outils numériques et téléphoniques à disposition, de nombreux assurés préfèrent le contact direct. Dépôt de factures, questions sur
les primes ou les franchises : toutes les raisons sont bonnes pour pousser la porte des agences. À la Sallaz, quartier familial et dynamique de la capitale vaudoise, les résidents contribuent ainsi à l’ambiance qui règne à l’agence. Cette dernière s’inscrit d’ailleurs quasiment comme un prolongement de la ville, au service des habitants. « En tant que seul assureur global de personnes en Suisse, nous sommes aussi bien le partenaire de référence en matière de santé qu’en prévoyance individuelle », explique Gilles Antony, agent général responsable de la région Lausanne-Riviera. « Et notre proximité géographique se double d’une proximité humaine. Être sur place, pouvoir expliquer en face à face, à différents profils d’assurés, c’est essentiel. Nous sommes conscients de combien cela peut rassurer. »
Dans un monde où tout s’automatise, les agences du Groupe Mutuel de Lausanne-Métropole et de la Sallaz cultivent un esprit rare : celui d’un assureur accessible, à l’écoute et profondément enraciné dans la vie de quartier, que ce soit au centre-ville ou plus en périphérie. Un esprit qui se savoure… parfois avec une cuillère de tiramisu. ●
La Sallaz Route d’Oron 1 1010 Lausanne Tél. 0848 803 111 clients@groupemutuel.ch
Métropole Rue des Terreaux 11 1003 Lausanne Tél. 0848 803 111 clients@groupemutuel.ch
Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi De 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h
TENSIONS • Messages racistes et sexistes au sein de la police, émeutes ou encore fronde des commerçants, la Municipalité est dans la tourmente. Maladroite dans sa communication et fragilisée par un dogmatisme sans nuance, elle cristallise les critiques sur fond de campagne électorale.
«Lausanne, une belle paysanne qui a fait ses humanités». Il est bien loin le temps où le poète et chansonnier Gilles décrivait avec amour et talent la capitale du Pays vaudois.
Depuis, elle a bien changé et largement fait ses… urbanités. Pas toujours en bien. Cette fin d’été 2025 vient nous le rappeler avec force. À la suite de divers événements aussi brutaux qu’inédits, notre ville se révèle drôlement fragile.
Une ville fragile Cette fragilité n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, Lausanne est en proie à des problèmes récurrents, jamais vraiment réglés: le trafic de drogue, l’augmentation des incivilités et, plus généralement, le sentiment
d’insécurité qu’ils génèrent. S’y ajoutent, dans le cadre d’une transition écologique et sociétale louable mais dont l’application frise souvent le dogmatisme, les ambitions mal gérées de l’équipe municipale qui, au lieu de forger un consensus populaire, a fini par cristalliser les critiques et les oppositions. Sont venus récemment s’y ajouter les évènements dramatiques que sont le décès de cet ado d’origine congolaise, deux nuits d’émeutes, et le scandale lié aux messages racistes et discriminatoires échangés via les réseaux sociaux par des policiers municipaux.
Un problème de confiance Ces deux événements ont clairement mis en lumière un pro-
blème de gouvernance et de communication, la révélation maladroite de l’existence de ces groupes et d’un racisme systémique au sein de la police, ayant été faite alors que la ville sortait d’une première nuit d’émeutes après la mort du jeune Marvin. La Municipalité s’en défend, mais ce qui devait être un acte de transparence est devenu un catalyseur de chaos, donnant l’image d’un pouvoir dépassé. Dans tous les cas, alors que la campagne électorale pour les municipales est lancée, le téle-
scopage de ces deux dossiers, en plus de sa difficulté pérenne de transcender son carcan idéologique, a renforcé l’idée dans une partie de la population, qu’elle peine à incarner un leadership ferme et à maintenir la confiance dans ses institutions. Ce faisant, elle a laissé s’installer un doute profond sur sa capacité à diriger et à protéger. Elle en sort fragilisée. À six mois des élections communales, ce n’est pas de bon augure! Philippe Kottelat
Naomi-Alexandra Matewa
Conseillère communale
Verte à Lausanne
Luttons ensemble contre le racisme systémique
Lorsque la violence cible les «minorités» (personnes noires et d’ascendance africaine, femmes, personnes nonbinaires ou en situation de handicap, notamment visées par des échanges WhatsApp au sein de la police lausannoise) nous sommes toutes et tous concernés et devons prendre nos responsabilités.
Un groupe d’experts de l’ONU le soulignait en 2022 déjà: la Suisse a un nombre important d’outils efficaces pour que ces violences ciblées, notamment envers les personnes afrodescendantes, puissent être combattues, mais les cantons et les villes peinent à s’en saisir et les appliquer. Ce n’est pas notre jeunesse qu’il faut dès lors blâmer – avant tout le monde – pour ses prises de position. Cette jeunesse de nos quartiers les plus populaires qui fait constamment l’objet de contrôles, de suspicions et de projections démesurées sur ses soi-disant nuisances, mais bien notre échec collectif et de société dans la défense de toutes ces minorités qui, additionnées les unes aux autres, constituent la majorité de la population lausannoise. Nous devons, collectivement, nous remettre en question et utiliser les outils dont nous disposons: permettre l’indépendance des enquêtes qui concernent des comportements répréhensibles de la police; garantir une distance entre police, ministère public et pouvoir judiciaire; poursuivre les personnes incitant à la haine des minorités; garantir une enfance et une adolescence digne à tous les membres de notre société: le droit à une jeunesse où l’on peut faire des erreurs et qui fait de nos vies des vies dignes d’être vécues.
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Dieu qu’il devient difficile de travailler pour l’Etat de Vaud! Quand on m’y a engagé, on m’avait fort obligeamment averti que c’était une belle planque, avec un super 2e pilier, et surtout, surtout, un job garanti 100% sans prise de tête, et à vie. Le conseiller d’Etat Frédéric Borloz ne l’a-t-il pas confirmé, il y a quelques mois en lançant à un journaliste: «À l’État de Vaud, on ne se débarrasse pas des gens»? De quoi donc avoir la quiétude de dormir sur mes deux oreilles pendant les trois décennies à venir, avec pour seule obligation d’attendre patiemment l’âge de la retraite. Hélas, trois fois hélas, tout ça c’était avant. Avant que le Canton ne bascule du jour au lendemain de l’opulence à la dette massive – on se croirait en France –, et que d’un coup, avec une brutalité que je ne peux que déplorer en tant que fonctionnaire, de vigoureux programmes d’économies soient mis en route. Depuis à l’État de Vaud, on vit sur les bouts de chandelles. Ainsi comme seriné dans toute la
presse, dans les salles de classes des écoles, les poubelles ont été supprimées et les fréquences de nettoyage réduites, économies obligent…
Ce que le public ne sait pas, c’est qu’il va en être de même dans mon bureau où les conditions de travail vont se prétériter à vue d’œil. Le Canton aurait ainsi décidé de couper l’électricité entre 10h et 15h et j’ai donc déjà pensé à préparer ma doudoune pour les difficiles jours d’hiver qui s’annoncent… Instruction aurait également été donnée de limiter le nombre de clics de souris afin de ralentir l’usure des piles et prolonger un tant soit peu leur durée. Je vous laisse enfin imaginer le calvaire que représentera, très bientôt, le passage aux toilettes, où le débit sera dit-on, limité à 10 ml par chasse d’eau, sans parler du PQ dont l’usage sera très fortement limité. Quand on m’a engagé à l’État de Vaud, on m’avait bien dit «Il faut savoir mettre la main dans le cambouis», mais jamais, jamais je n’aurais imaginé un jour en arriver là.
L’achat en vol perd de son attrait
Le marché des achats en vol (inflight shopping) était estimé à environ 4,6 milliards de dollars (3,7 milliards de francs) l’an dernier. Un chiffre relativement marginal à l’échelle mondiale, cependant cela reste une source de revenus intéressantes pour les compagnies aériennes. Il n’empêche que la compagnie Lufthansa a annoncé juste avant l’été qu’elle allait mettre fin à la vente de produits hors-taxe sur ses vols long-courriers dès septembre 2025. La raison? La baisse de la demande et la hausse des coûts d’achats. Certes, il a été précisé que les autres compagnies du groupe (Austrian Airlines, SWISS, Brussels Airlines et Eurowings) prendraient leur propre décision en toute indépendance.
Quand on voyage sur SWISS, force est de constater que le catalogue du inflight shopping n’est franchement pas fracassant. Certes, le quidam peut s’y procurer quelques produits de marques de qualité (Caran d’Ache, Nespresso, Breitling, Longchamp, les chocolats Lindt ou encore les parfums Creed, Tiffany, Marc Jacobs et Lancôme), mais aussi de nombreuses inconnues au bataillon. Ainsi, si l’on regarde les marques horlogères proposées à bord de SWISS, aucune n’est présente dans les salons horlogers genevois: Jacques du Manoir, Zeppelin, Swiss Military, Jowissa, André Mouche ou encore ChocoMoon…
Sans doute ses marques ont-elles accepté de céder une part conséquente de leurs ventes à bord aux compagnies concernées, mais on constatera qu’on ne parle pas de marques ayant pignon sur rue. Il ne s’agit ni de Raymond Weil, ni de Frédérique Constant, ni d’Alpina, ni de Longines ou même Swatch. De quoi se poser des questions.
INNOVATION • LivXp permet aux amateurs de sports de vivre des moments privilégiés au contact de leurs idoles. Explications de sa co-fondatrice.
C’est dans le cadre de son Master of Business Administration à l’IMD de Lausanne qu’Ashima Saxena et deux de ses amis ont eu l’idée de lancer leur start-up LivXp. Soit l’acronyme de «Live your dream experience», ce qui signifie «vis tes expériences de rêve» en français. La binationale suisso-indienne de 44 ans, qui avait alors plus de 15 années d’expérience dans la finance, a été happée par ce projet un soir de 2022 alors qu’elle regardait une partie de football au White Horse Pub d’Ouchy. «C’est en voyant les joueurs entrer sur le terrain accompagnés par des enfants, que je me suis demandé comment faire pour que les nôtres puissent vivre un moment si spécial de ce genre», se souvient la co-fondatrice de LivXp.
avec ce constat prometteur: «J’ai réalisé que de nos jours, les fans de sport ont un fort besoin de réciprocité et donc d’avoir un contact avec leurs joueurs et équipes favorites via des moments spéciaux».
La quadragénaire décide alors de miser sur cette tendance en la rendant à la fois «monétisable» pour
participation à des événements, voire à des entraînements avec eux.
Le Tour de Suisse dans la boucle
Faciliter les échanges
La Lausannoise d’adoption se penche alors en profondeur sur le marché du sport. Elle en ressort
les clubs et gratifiante pour les supporters concernés. Sa plateforme LivXp naît une année plus tard en 2023. L’application ambitionne de faciliter les échanges entre fans et athlètes et ce en allant de la simple poignée de main, à la vente de maillots dédicacés et à la
Le Tour de Suisse cycliste est déjà impliqué dans le projet tout comme une huitantaine d’autres partenaires, tels que le EHC Bienne, le SCL Tiger ou encore Swiss Badminton ou Swiss ice hockey. «Grâce à l’application, des jeunes ont pu agiter le drapeau d’arrivée sur les étapes du tour», rappelle, enthousiaste, Ashima Saxena. Et l’entrepreneuse de souligner: «Jusque-là, les clubs de taille moyenne ou petite manquaient de temps et de moyens pour générer des revenus ou de la sympathie ainsi. Aujourd’hui, grâce à LivXp, cela ne leur coûte rien ou presque et motive même souvent de nouveaux
sponsors à s’impliquer. C’est du win-win!»
Sa start-up a été distinguée parmi les lauréats du concours national «Venture 2025», la principale compétition suisse dédiée aux jeunes entreprises, coorganisée par l’EPFZ, l’EPFL, McKinsey & Company, Knecht Holding et Innosuisse. LivXp a déjà investi 200’000 dollars dans sa première phase de test, au cours de laquelle le concept a été
peaufiné en tenant compte des retours de fans. «Et nous cherchons désormais à en lever 800’000 de plus pour nous déployer», révèle Ashima Saxena dont le projet intéresse jusqu’aux États-Unis. Là-bas en effet, LivXp est en phase de lancement via le Harvard Innovation Labs, qui pourrait l’aider à rentrer en contact avec les plus grands clubs.
Laurent Grabet
Plus besoin de faire le tri soi-même: les médicaments sont emballés par date et heure
La prise de plusieurs médicaments par jour peut vite devenir un défi organisationnel. Zur Rose a la solution parfaite pour y remédier: le service de préparation de médicaments de Dailymed.
Pour que la thérapie soit efficace, il est important de prendre les médicaments correctement, conformément aux prescriptions du médecin. Selon la maladie, il peut s’agir de plusieurs médicaments, qui doivent souvent être pris à différents moments de la journée et en différentes quantités. Il n’est donc pas toujours facile de s’y retrouver. La prise correcte est pourtant très importante pour la réussite du traitement.
«Grâce à la boîte à médicaments Dailymed, je n’ai plus besoin de me soucier de mes médicaments.
Je suis ravie!»
Hermine F., cliente de Dailymed depuis 2022
La solution: Dailymed
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les mettre dans un pilulier, il vous suffit de prendre un sachet après l’autre dans la boîte Dailymed. Avec Dailymed, c’est très simple: détacher le sachet, l’ouvrir, prendre les médicaments. Chaque mois, votre boîte personnelle vous serez livrée à domicile, sans frais de port. Votre caisse-maladie prend en charge les coûts de Dailymed à partir de trois médicaments sous blister sur ordonnance.1
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PERTE DE VOIX • Si la moyenne d’âge dans les chorales dépasse souvent 60 ans, choristes et chefs de chœur sont parfois confrontés à un perte de voix qui survient avec l’âge. C’est parce que les cordes vocales, comme tous les autres muscles, se travaillent. Reportage en musique à Lausanne.
«On m’a donné le surnom de Tigresse. Le soir du 2 janvier, la tigresse est entrée dans l’arène merveilleuse, effrayante, alors que déjà dans la loge, prête et maquillée, j’étais presque sans voix.» Nous sommes à la fin des années cinquante. Maria Callas, alors au sommet de sa célébrité, se bat contre celle qui devrait être sa meilleure alliée: sa voix. Tout au long de sa vie, drogues, stress, et pression auront un impact sur ses cordes vocales, altérant ses performances. Si pour la célèbre chanteuse, les conséquences de l’âge et de la perte de sa voix ont été dramatiques, le phénomène n’est pas isolé. Avec l’âge, il arrive en effet que la voix se mette à trembler, s'affaiblisse, chevrotte. Pour beaucoup de personnes âgées, et plus particulièrement celles qui gonflent les rangs des chorales de la région, une voix plus délicate peut devenir problématique. À l’image du corps qui vieillit, les cordes vocales prennent également de l’âge.
scène pour un concert! C’est fou!»
La jeune retraitée prend désormais des cours de chant. «J’ai pu améliorer ma voix, même avec une de mes cordes vocales qui ne fonctionne pas très bien. Il a fallu apprendre à respirer correctement, il faut bien réchauffer la voix, il y a beaucoup de techniques à avoir. Pour moi, ce qui fait la différence, c’est de chanter plus souvent. Même si on n’a jamais chanté, on peut toujours s’y mettre et avoir beaucoup de plaisir.»
«Vers 70-75 ans, c’est-àdire un bon moment après la ménopause chez les femmes et l’andropause chez les hommes, on ne construit plus de fibres musculaires», explique Charles Barbier, chef d’orchestre et de chœur, soliste, et surtout, conseiller musical au Cinéma.
Il a activement participé au tournage du biopic sur la vie de Maria Callas. «Et ce, dans l’ensemble du corps. Tout ce qui n’a pas été construit avant cet âge-là, ne sera pas construit par la suite. On peut renforcer celles qui existent déjà, mais il est impossible d’en créer de nouvelles.»
Fibres musculaires à renforcer Il est 17h30 dans une salle du soussol de la Haute École de travail social à Lausanne. La quinzaine de choristes de l’ensemble vocal les Vertes Manches s’échauffent à l’aide de rires plus ou moins aigus et de virelangues mélodieux. Dans la vie de Brenda Spencer, soprano, le chant prend une place importante. Mais cela n’a pas toujours été le cas. «Quand j’ai commencé ici, j’étais absolument incapable d’oser chanter seule. Rendez-vous compte, mercredi prochain, je chante seule sur
La panique des longues notes Aux Vertes Manches, ils sont trois à chanter dans les registres masculins. Christian Converset, ténor de 76 ans, remarque la difficulté à atteindre certaines voix aiguës, mais c’est surtout le souffle qui le dérange. «Quand il y a de longues phrases, c’est un peu la panique.» Pour l’entretenir, c’est le sport, mais aussi des répétitions régulières à la maison. «La respiration, c’est un exercice clé pour bien commencer la répétition, explique Guillaumette Sauvé, cheffe des
Vertes Manches depuis vingt ans. Pour éviter de se faire mal aux cordes vocales, on doit vraiment bien préparer le soutien, dans tout le corps. On s’exerce aussi avec des sons piqués, ça entraîne le diaphragme.» Il n’empêche, tous les choristes sont unanimes: en période de concert, avec des répétitions plus denses et régulières, la voix sonne mieux et la tessiture est augmentée. La régularité, c’est ça la clé. Comme des muscles que l’on entretient avec du yoga ou de la marche, la voix aime être chouchoutée. «Si on est resté pendant 80 ans sur son siège et que tout d’un coup on se dit “zut, il faut que je me mette au sport”, cela va être plus difficile. Pour le chant, c’est pareil. Si on ne sollicite pas la fibre musculaire de la voix, on la perd.» Grand facteur de l’inactivité musculaire: l’isolement. Utiliser sa voix au quotidien dans les interactions permet de la garder en forme et de ralentir son affaiblissement. Chez les personnes âgées, le lien social ne permet pas que de soigner sa santé mentale. Les bavards sont donc à l’abri.
Les Pavarottis du pommeau aussi. Chanter sous la douche est une excellente manière d’hydrater le fond de la gorge et d’entraîner sa voix. «Dans la douche, vous êtes tranquille, et avec le carrelage, ça résonne, donc c’est assez flatteur, explique Charles Barbier. Et en plus, le degré d’hygrométrie fait que vous avez moins de risque de vous fatiguer vocalement.»
Bonne transition Dans les chorales, le phénomène concerne surtout les chanteurs et chanteuses qui travaillent beaucoup leur voix de poitrine et moins leur voix de tête. Le muscle qui permet la montée dans les aigus, le crico-thyroïdien, a besoin d’être travaillé pour une bonne transition entre voix de poitrine et voix de tête.
Pour Charles Barbier, cela explique alors que certaines femmes descendent d’une tessiture, voire passent chez les ténors. «Je ne suis vraiment plus à l’aise dans les aigus, explique Corinne Bonard, soprano de 76 ans également. J’ai aussi pris des cours,
et j’ai remarqué des progrès. J’essaie de corriger ma position, mais j’ai l’impression d’avoir une sorte de crampe dans le larynx quand je monte. Et ça, je ne l’avais pas avant. J’aimerais beaucoup passer chez les alti, mais notre cheffe de chœur n’entre pas en matière», ajoute-t-elle en riant.
Faire comme Michel Sardou La perte de voix avec l’âge n’est pas une fatalité pour Guillaumette Sauvé. Elle essaie d’adapter le programme avec des programmes moins aigus. Elle confirme les propos de Charles Barbier: difficile, mais pas impossible de s’y mettre après 75 ans. «On peut toujours travailler sa souplesse, à n’importe quel âge, rassure le ténor. Le tout est de ne pas s’y mettre trop vite et trop fort, pour éviter les éventuelles déchirures musculaires, et de faire comme Michel Sardou: traverser sa vie “en chantant”.» Élise Dottrens
SPN SA, société éditrice du journal gratuit Lausanne Cités, innove et lance une entreprise de distribution au service des acteurs de Lausanne et sa région.
d’infos et tarifs sur
Notre sélection de sorties
Expos, marchés, concerts, tous les événements à ne pas rater sont dans notre agenda. page 14
Cinéma: «Sirat», un voyage sensoriel page 15
DR Court-métrage touchant
Dans «Sorda», une grossesse vient redéfinir l’équilibre d’un couple entre deux mondes. page 15
ÉVÉNEMENT • Le samedi 27 septembre, de 14h à 2h du matin, la région lausannoise vibrera au rythme de la 24e Nuit des musées. Vingt-sept institutions ouvriront leurs portes pour une expérience culturelle unique, autour d’une thématique lumineuse à prendre au sens propre… comme au figuré. «Allumez la lumière» évoque bien sûr l’éclairage et les faisceaux qui guideront les visiteurs tout au long de la soirée. Mais c’est aussi un clin d’œil à l’esprit des Lumières et à la mission essentielle des musées: offrir un accès à la culture pour tous.
Cette année, le traditionnel «Village» laissera place à deux points de rencontre – la place des Pionnières et Plateforme 10 – où le public retrouvera billetterie et stand d’information. Autre nouveauté, l’IA occupera une place de choix sur le site de l’événement. En effet, chacun pourra choisir entre un parcours déjà proposé ou créer son propre itinéraire grâce à une nouvelle fonctionnalité en ligne. En indiquant par exemple ses centres d’intérêt, son heure d’arrivée ou la présence d’enfants, un moteur de recherche suggérera des
activités adaptées parmi la centaine proposée par les musées. Quant à l’After, il se déroulera dans trois lieux emblématiques, Le Romandie, sa nouvelle voisine La Brèche et Le Bourg Club. Chacun proposera une ambiance musicale différente.
Mike Niriama
24e Nuit des musées, samedi 27 septembre, toutes les infos sur: www.lanuitdesmusees.ch
Drôles de sœurs sœ
DR Lavaux autrement
Les 26 et 27 septembre, les sœurs Hilton foulent la scène du Théâtre du Jorat avec un spectacle vraiment unique. page 15
L’association Lavaux Patrimoine mondial a imaginé deux week-ends pour redécouvrir les trésors de Lavaux. page 17
AFFLUENCE Offrant un accès illimité pendant un an à plus de 500 musées et châteaux en Suisse, le Passeport Musées Suisses connaît une popularité croissante. En 2024, il a permis 1,4 million d’entrées, marquant une année record. Présidée par Christina Hanke, la fondation ambitionne de poursuivre cette belle dynamique.
Le Passeport Musées Suisses est un billet permettant un accès libre pendant une année à plus de 500 musées et châteaux répartis sur l’ensemble du territoire helvétique, incluant collections permanentes et expositions temporaires. Créé en 1996 sous l’égide de la Fondation Passeport Musées Suisses basée à Zurich, en collaboration avec l’Office fédéral de la culture, Suisse Tourisme et l’Association des Musées Suisses, ce Passeport a pour mission de promouvoir la diversité culturelle, l’éducation et le savoir en rendant les musées plus attrayants et accessibles. Et il s’ouvre d’ailleurs à un horizon prometteur sous la conduite de Christina Hanke en tant que pré-
e l’ P S e l S
sidente de la fondation, épaulée par Simone Franzen à la direction.
1,4 millions de visites
Le Passeport Musées Suisses est aujourd’hui plus que jamais un vecteur d’accès nourrissant la vie culturelle du pays. En 2024, il a franchi un nouveau cap avec 1,4 million de visites (+7 %), soutenu par ses partena-
riats avec Raiffeisen et Swiss Travel Pass. Les membres Raiffeisen ont ainsi pu profiter de plus d’un million d’entrées.
De plus, les touristes voyageant en Suisse avec le Swiss Travel Pass profitent eux aussi de plus en plus souvent des avantages du Passeport Musées. Au total, le nombre d’entrées avec cette carte partenaire a augmenté de plus de 10 %.
Pour celles et ceux qui souhaitent acquérir ce précieux sésame, le Passeport peut s’obtenir de différentes manières: il peut être commandé sur le site officiel museumspass.ch, il peut être acheté au guichet de la Poste en Suisse ou en ligne sur post-
shop.ch. Ou encore directement à l’accueil de certains grands musées suisses.
COLLECTION DU CREST • En 1946, quand son père rapporte le tableau «Bois de Jussy», Yves Micheli est fasciné. De cette toile naîtra sa passion pour les artistes genevois puis, soixante ans plus tard, un espace destiné à accueillir la collection. Aujourd’hui, si plus de cent œuvres sont exposées, la collection, qui ne cesse de grandir, en compte plus de trois cents, et un nouvel accrochage est prévu en mai 2026! Mais la grande nouveauté 2025 est l’édition d’un superbe catalogue. Publié aux éditions Notari sous la plume d’Emily Black et Philippe Clerc, il réunit en 344 pages l’histoire de la Collection ainsi que les œuvres et biographies de l’ensemble des artistes du fond muséal. Un magnifique instantané de plus de cent artistes genevois et de leurs œuvres: Léman et montagnes, portraits, nus, natures mortes et sujets historiques, qui nous offrent une parfaite vue d’ensemble de l’art à Genève du XVIIIe au XXe siècle. www.collectionducrest.ch
MUSÉE ROMAIN DE LAUSANNE-VIDY • À travers une exposition et un programme culturel foisonnant, Alea propose une réflexion sur les parcours de vie. À la lumière des trajectoires d’hommes et de femmes de l’Antiquité, elle invite à interroger nos propres libertés de choix à l’heure où l’égalité est plus que jamais au cœur des débats. Dans l’exposition, suivez les membres d’une famille gallo-romaine fictive et partagez avec eux quelques étapes marquantes. La matrone Alba, l’esclave Aptus, la jeune Flora ou son cousin Secundus: qui accompagnerez-vous durant votre visite? Glissez-vous dans la peau de personnages ayant vécu dans la région il y a 2000 ans, interrogez-vous sur les parcours atypiques, prenez la plume pour donner vie à des objets ou menez l’enquête avec les
Des parcours de vie.
archéologues. Vernissage mercredi 17 septembre à 18h. Parcours enfant dès 10 ans. www.lausanne.ch/viepratique/culture/ musees/mrv
NATURÉUM • Le Naturéum se met en lumière pour la Nuit des Musées! Venez en famille explorer les roches fluorescentes, fouiller à la recherche de dents de requin, tester vos connaissances lors d’un blindtest animalier, ou encore croiser d’étranges naturalistes d’autrefois dans un spectacle d’impro. Prenez la pose avec les stars du musée et découvrez comment la technologie
éclaire le vivant avec la HEIG-VD. Le Naturéum, c’est le Muséum cantonal des sciences naturelles, né en 2023 du regroupement des musées de botanique, géologie et zoologie. Il se déploie sur trois sites: le Palais de Rumine, le Jardin botanique de Lausanne et «La Thomasia» à Pont de Nant. Une nuit ludique, curieuse et pleine de surprises vous attend! www.natureum.ch
Collection-Rochat_papillons_2©GABRIELLE LECHEVALLIER
MINES DE SEL DE BEX • Le 26 octobre aura lieu la dernière visite des Mines de Sel de Bex avec le Train des Mineurs car… il sera en révision! De fin octobre au printemps, une visite temporaire pleine de surprises gourmandes et explosives accueillera les visiteurs. D’ici-là, on en profite pour plonger au cœur de la montagne salée et (re)découvrir l’univers fascinant des Mines! 1 14 septembre, TrekkMines Marchez sur les traces des mineurs d’autrefois dans les galeries creusées à la main au XVIIe siècle.
Passages étroits, escaliers vertigineux, récits passionnés… une exploration unique! 2 20 septembre, Visites à la Lanterne Une expérience féerique à la lueur de votre lanterne où chaque ombre ou éclat de lumière prend une autre dimension. 2 25 et 26 octobre Brunch HalloMines! Le brunch d’Halloween au cœur des Mines parées de décorations effrayantes. À savourer, un brunch de produits du terroir entre sucré et salé. Infos et réservations. www.mines.ch
REGARDS D’ARTISTES SUR LE TERROIR SUISSE
PATEK PHILIPPE MUSEUM • Inauguré en 2001, le Patek Philippe Museum de Genève réunit l’une des plus importantes et prestigieuses collections horlogères au monde. En quelque 2500 montres, gardetemps à complications, automates, objets précieux et trésors de l’émaillerie, il propose, par zones thématiques, un fabuleux voyage à travers cinq siècles d’art horloger et un panorama de la production de Patek Philippe depuis 1839. De renommée internationale, il met en
valeur ce patrimoine culturel exceptionnel et favorise sa transmission aux jeunes générations. Une expérience muséale «à la carte», moderne, interactive et dynamique grâce notamment à un système d’audioguide sur tablette, qui offre la liberté de moduler sa visite en fonction de ses intérêts et de tout apprendre des pièces exposées et du contexte dans lequel elles ont été créées et portées. www.patekmuseum.com
CHÂTEAU DE PRANGINS - MUSÉE
NATIONAL SUISSE • Dès 1870, la création de nombreuses liaisons rend possible des voyages autrefois réservés aux aventuriers. Entre 1869 et 1914, les tours du monde attirent les touristes fortunés en quête de dépaysement et parmi eux, des Suisses et Suissesses à qui l’exposition réserve une place de choix. Le propos? Comprendre leurs motivations, découvrir leurs itinéraires et les objets ramenés, évoquer progrès techniques, conditions maté-
Le Tour du monde en 80 jours, affiche du théâtre du Châtelet, Paris, 1876.
rielles et contexte historique ayant rendu ces voyages possibles. Sans oublier les tours du monde virtuels en photographies stéréoscopiques donnant l’illusion de la vision en relief, ou à travers le roman de Jules Verne, «Le Tour du monde en 80 jours». En guise d’épilogue, l’exposition nous montre à quel point la pratique reste vivace et nous invite à réfléchir au globetrotting d’aujourd’hui. Jusqu’au 26 octobre 2025. www.chateaudeprangins.ch
ESPACE GRAFFENRIED EXPOSITION • L’année 2025 marque la nomination d’Aigle comme Ville suisse du Goût. Cet événement fédérateur est l’occasion pour l’Espace Graffenried de se pencher sur une thématique évocatrice, sensorielle et universelle. L’exposition «À voir et à manger. Regards d’artistes sur le terroir suisse» propose d’explorer le Goût à travers les perceptions plurielles de 16 plasticiens de divers horizons. Une sélection de tableaux de la collection communale d’Aigle dialogue ainsi avec les créations de 12 artistes contemporains réalisées spécialement pour l’occasion. Entre dessin, peinture, installation, sculpture, illustration, photographie, anaglyphe, stop-motion, affiche, art sonore ou olfactif, cette exposition inédite réunit une multitude de médiums artistiques qui évoquent différents pans du Goût. 27.09.2025 - 08.03.2026, vernissage public le 26.09.25 à 18h30. www.espacegraffenried.ch
LaCollectionduCrestretracel’histoiredel’art àGenèvedepuisleXVIIIesièclejusqu’aumilieu duXXesiècleenvousprésentantdesoeuvres desartisteslesplusemblématiquesdel'école genevoiseparmilesquelsJacques-Laurent Agasse,Jean-ÉtienneLiotard,Ferdinand HodlerouAliceBailly.
Horaires & tarifs
Ouvertlesmercredisetsamedisde10hà17h (saufjoursfériés)
Pleintarif......10.Tarifréduit......6.-
Gratuit moinsde12ans,écolesetcentresdeloisirs.
Visiteguidéesurdemande: info@collectionducrest.ch
RteduChâteauduCrest40 1254Jussy
www.collectionducrest.ch
MUSÉE GRUÉRIEN • De légendes oubliées en mystères bien gardés, Bulle dévoile une histoire millénaire, vibrante et méconnue. Sur les remparts ou au détour des ruelles pavées de cette charmante cité, nos pas nous transportent dans un temps où artisans, révolutionnaires, bourgeois et voyageurs ont laissé leur empreinte. En 1h30 de visite commentée, venez percez les secrets de monuments emblématiques ou de lieux plus discrets, témoins silencieux d’innombrables récits; croisez le destin de figures marquantes, seigneurs puissants, femmes inspirantes et personnages hauts en couleur, et savourer les récits pittoresques qui ont animé la vie des habitants de Bulle, entre traditions, anecdotes et épisodes historiques. Un voyage captivant et accessible à tous les jeudis 25.09, 16 et 30.10 de 18h à 19h30 (dates supplémentaires sur demande). www.musee-gruerien.ch/parcours
!
Le 12 Quatreseptembre mains au carillon
Quatre mains au carillon, Serafima Yavarouskaya et Julia Toumassian, carillonistes de Belgique au carillon de 48 cloches, 4 octaves. Après le concert, il sera même possible de monter découvrir le carillon. Accès libre, collecte. 18h, église de la Rosiaz, avenue de Belmont 2, Pully.
Les 12 et 26 septembre Basilique Notre-Dame du Valentin
Après plus de quatre ans de vastes travaux de rénovation, la Basilique Notre-Dame du Valentin à Lausanne sera très prochainement inaugurée. Deux concerts exceptionnels seront donnés: le vendredi 12 septembre à 20h, pour l’inauguration des orgues rénovées, avec un programme ambitieux autour de Marcel Dupré, J.S. Bach, Maurice Duruflé et Francis Poulenc. Et le vendredi 26 septembre, à 20h, le Chœur de la Basilique, l’Ensemble Baroque du Léman et six solistes interpréteront la Messe en si de J.S. Bach.
Le 11 BoulimyseptembreComedy Jeudy
Devenu un véritable phénomène de société, le stand-up compte toujours plus d’adeptes en Suisse romande. Afin de vous les présenter directement sur scène, le théâtre Boulimie crée le BoulimyComedyJeudy – un rendez-vous mensuel de standup à l’ABC, un club absolument parfait pour y proposer des plateaux du genre! En perspective? Un franc moment de rigolade. bar club abc, Lausanne.
Durabilité
Du 13 septembre au 14
décembre - Musée d’art de Pully
Le Musée d’art de Pully consacre son exposition d’automne à la résurgence de la peinture figurative en Suisse et souligne la place croissante des artistes femmes dans ce renouveau. Une expo intitulé: «Come-back! L’art figuratif en Suisse : une scène au féminin».
Jusqu’au 28 septembre
Pas de deux
L’exposition « Pas de deux » présente les dessins de Frédéric Pajak et de Pavel Schmidt à l’Espace culturel Assens. Cette exposition met en dialogue les œuvres des deux artistes, explorant une relation entre dessin et écriture, image et langage, mouvement et émotion.
Espace culturel Assens.
Jusqu’au 14 décembre
Les promesses du rap «Get Rich or Die Tryin’ - Les promesses du rap» raconte la passionnante histoire du hip-hop. Elle retrace le chemin parcouru, des cités du Bronx aux podiums des plus grandes marques de mode, en passant par des hauts lieux de la culture.
Ferme des Tilleuls, Renens.
Du 8 au 14 septembre
Semaine de la mobilité
À l’occasion de la Semaine de la Mobilité, la Ville de Lausanne se met en mouvement! Course d’orientation à vélo, bourse aux vélos, balades à pied ou en Rétrobus, ou encore Journées sans voiture dans les quartiers sont quelques-unes des activités proposées cette année.
Réparer ses objets cassés
La Manivelle Lausanne, première bibliothèque d’objets du canton de Vaud, organise son 4e repaircafé annuel le 13 septembre de 10h à 14h, en collaboration avec la Fédération romande des consommateurs. Lors du repair-café, chacun pourra amener un objet à réparer (appareil électrique, électronique ou électroménager) avec l’aide de bénévoles. L’événement est gratuit (hors pièces) et ouvert à tous, sans inscription. Toute l’année, la Manivelle met aussi à disposition des kits et conseils pour prolonger la vie des objets. Le 13 septembre, La Manivelle, rue Saint-Martin 38B, Lausanne.
La 13e édition du Marché d’automne organisé par la Ville de Lausanne en collaboration avec ProSpecieRara se tiendra à Sauvabelin. En plus de la vente de plantons de légumes d’hiver et de fraisiers labellisés
ProSpecieRara, l’édition 2025 proposera une riche palette d’activités pour les familles, des ateliers écoresponsables ludiques pour enfants et adultes, et aussi des ateliers nature dédiés aux plus jeunes. Le public pourra rencontrer des animaux de la ferme, assister à des démonstrations de tonte de moutons, s’initier à la grimpe sur des arbres en compagnie des arboristes de la Ville et s’amuser au jeu de plateau géant «Animapolis». Invité d’honneur Prometerre. Le 14 septembre, 9h-17h, Signal de Sauvabelin.
Du 13 au 22 septembre
Foire aux Livres
La Foire aux Livres de Romainmôtier transformera la Cantine de Champbaillard en une librairie éphémère, avec plus de 100’000 ouvrages d’occasion. Des ateliers, démonstrations, rencontres avec des auteurs et balades dans le bourg feront aussi partie du programme. 10h-20h, Cantine de Champbaillard, Romainmôtier. Entrée libre.
Le 14 Montchoisiseptembre en fête
Septième édition du vide grenier du quartier de Montchoisi. Expo de photos, un spectacle botanique ambulant, yoga du rire, tournoi de pétanque viennent compléter les festivités de cette journée et animer l’avenue de ce quartier lausannois. Montchoisi, Lausanne, dès 10h.
Le 11 septembre - La Suisse et les pôles, quel rapport?
Cette conférence publique et gratuite, organisée dans le cadre de l’expo «Mission Polaire», est consacrée au rôle essentiel des pôles dans l’étude du climat. Donnée à Aquatis par Danièle Rod, directrice du Swiss Polar Institute, elle montrera comment les changements qui s’y jouent affectent nos Alpes. Aquatis, Lausanne.
Le 19 Evénementseptembrearchéologique
L’Association Histoire & Voyages organise du 18 au 21 septembre un événement consacré à l’archéologie
et à l’histoire ancienne de la Suisse. Deux conférences passionnantes auront lieu le 19 septembre: «Les sites palafittiques autour des Alpes» par Pierre Corboud (10h-12h) ; et «L’an 58 et la migration helvète à l’épreuve des faits archéologiques» par Matthieu Demierre (16h-18h).
Aula du Palais de Rumine, Lausanne. Entrée gratuite.
Le 11
Graphismeseptembre et art
L’atelier 87design, un espace lausannois à vocation socialisante pour adultes en situation de handicap physique, organise ses portes ouvertes le 11 septembre prochain. Au programme: exposition, animations, rencontres et boutique, autour de ses activités de création graphique, impression et services. Aloys-Fauquez 87, Lausanne. 16h-21h.
Le 14 septembre
Red Bull Tandem Splash
Cet événement cycliste hors du commun aura lieu à la piscine de Bellerive. Des équipes, composées de deux personnes, construisent des bolides-tandems qu’elles doivent piloter à travers un parcours d’obstacles complètement fou audessus de l’eau: marches, bosses, pumptrack et même un pont étroit à franchir. Le but? Allier créativité, vitesse et maîtrise pour impressionner le jury, et éviter la chute dans l’eau!
Piscine de Bellerive, Lausanne.
La dissonance Quand ils étaient adolescents, dans la petite ville de Clegg, au Texas, Athena, Erin et Peter ont appris à maîtriser la Dissonance, une magie qui exploite les émotions négatives... Puis un drame les a séparés et les trois survivants se sont dispersés à travers le pays. Sans doute pour oublier, passer à autre chose. Vingt ans plus tard, prisonniers de vies banales, les voilà invités à retourner à Clegg pour clore le chapitre le plus douloureux de leur existence. Shaun Hamill, éditions Albin Michel.
Le fond de mon âme
James PorterSlaw est un inspecteur réputé de la police de San Francisco. Il semble tout avoir pour lui, mais un grand vide le hante: l’absence d’un père et un profond désir de fonder une famille. Un jour, une femme vient lui signaler la disparition de sa sœur. Une affaire en apparence ordinaire, mais qui va le pousser dans ses retranchements. Ce premier roman d’Adeline Babey - originaire de Porrentruy et lausannoise d’adoption- rime avec introspection et drames profonds.
Adeline Babey, autoédité.
Lausanne un lieu, une histoire
Taillé au cordeau sur le modèle des blocs urbains américains, le Flon donne à la ville des airs de petite New York. C’est aujourd’hui le lieu le plus couru, de jour comme de nuit, par les jeunes générations.
QUARTIER • Tout commence en 1740 lorsque la famille Mercier installe une tannerie au bord du Flon qui, à cette époque, coule encore à ciel ouvert. Puis viennent des foulons et des scieries. C’est après une épidémie de choléra en 1832 que la ville décide du voûtage de la rivière, puis du comblement de sa vallée. Les Mercier, eux, ne s’arrêtent pas là: ils proposent de créer au Flon la gare de marchandises et les entrepôts d’un futur train reliant Saint-François à Ouchy. Inaugurée en 1877, la ligne a longtemps porté le nom de «Ficelle».
Site industriel
Le quartier du Flon perdit lentement sa fonction ferroviaire, mais garda, jusqu’au milieu du siècle dernier, son aspect de site industriel: entrepôts, imprimerie, aciérie, etc. Le jour, l’activité y était intense. La nuit, le quartier était mal famé. Au fil des ans, les entrepôts ont quitté le Flon et les halles se sont vidées. Le quartier a été investi par des artisans, des galeries d’art et des bistrots alternatifs, attirés par les loyers bas.
Au milieu des années 80, la ville lança un concours d’idées sur le sort de cette friche toujours aux mains des descendants Mercier, dont la société avait depuis été rebaptisée LO, Lausanne-Ouchy.
Âme du quartier
Des stars de l’architecture imaginèrent des projets contre lesquels se rebellèrent des collectifs de citoyens voulant sauver l’âme du quartier. En 2000, le propriétaire finit par trancher: FlonVision, réalisé de 1999 à 2008, a conservé l’alignement des bâtiments et des circulations tout en créant un quartier nouveau, axé sur la consommation et le loisir.
De son passé de scène artistique à l’allemande ont survécu quelques galeries et ateliers, le siège de l’École de jazz et de musiques actuelles, un auditorium, le BCV Concert Hall, et une toute nouvelle cave à jazz, dans les bâtiments appelés Les Jumeaux.
ADRESSE Quartier du Flon, 1003 Lausanne
TRANSPORTS EN COMMUN Métro M2, arrêt Flon
À SAVOIR
À l’extrémité ouest du quartier trône le Moulin à Danse (MAD), un des plus grands dancings du genre en Europe. Inauguré en 1985, ce temple de la musique électronique attire, chaque fin de semaine, des noctambules venus de tout le continent. Ses soirées à thème (y compris gays) rythmées par les meilleurs DJ sont mémorables.
KNIE • Du 26 septembre au 12 octobre, le célèbre cirque suisse prend ses quartiers sur la place Bellerive!
La plus célèbre troupe circassienne de Suisse a entamé sa tournée 2025 en mars, avec un spectacle inédit, entre poésie, innovation et rires partagés. Une tournée qui promet d’émerveiller toutes les générations!
Sous le slogan «C’est magique!», le Cirque Knie mêle fantaisie, prouesses techniques et émotion.
Le magicien Vincent Vignaud surprend avec ses grandes illusions, tandis que des artistes venus du Japon, des Philippines, de Malaisie ou d’Ouzbékistan transportent le public dans des univers visuels et acrobatiques uniques. La Troupe Skokov, composée de huit voltigeuses, incarne avec éclat le «girl-power» en défiant l’espace entre deux balançoires.
Côté innovation, Géraldine Knie et Maycol Errani installent pour la première fois sous chapiteau itinérant les «boules cinétiques», un jeu de lumières mobiles offrant une scénographie
futuriste. Fidèles à l’esprit de famille, Ivan, Chanel et Maycol Jr. émeuvent avec leurs numéros équestres. Enfin, le rire est garanti grâce au retour de Marie-Thérèse Porchet, alias Joseph Gorgoni, et à la présence du clown mexicain Chistirrin, entre tradition et modernité.
Avec ce nouveau show, Knie promet un voyage sensoriel où magie et héritage circassien s’unissent pour séduire petits et grands.
Place Bellerive, Lausanne
Du 26.09 au 12.10.25 Infos et billetterie: www.knie.ch
THÉÂTRE MUSICAL • Plongez dans le monde fascinant du cirque, du cabaret et des monstres de foire avec le nouveau spectacle de Valérie Lesort et Christian Hecq! Le duo s’intéresse à la destinée de Daisy et Violet Hilton, les fameuses sœurs siamoises nées en 1908 en Angleterre. Abandonnées par leur mère dès leur naissance, exploitées par une sage-femme, les sœurs passeront de mains en mains durant toute leur existence, comme monstres de foire, puis stars à Broadway avant de finir dans la misère. «Les Sœurs Hilton» - Théâtre du Jorat, Mézières, les 26 et 27 septembre.
Pour gagner 2 billets pour le 27.09 en catégorie B, envoyez LC MUS au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 15 septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
CINÉMA • Angela et Hector forment un couple heureux, malgré la surdité d’Angela. Son compagnon ayant
appris la langue des signes et elle à lire sur les lèvres, ils vivent bien cette différence. Mais sa grossesse pourrait bien tout changer... Miriam Garlo - qui joue le rôle d’Angela - est la sœur de la réalisatrice du film Eva Libertad. Comédienne, sourde, elle a eu le souhait d’avoir un enfant, ce qui a été un sujet de discussion entre les sœurs. Ainsi est né le désir d’explorer la complexité de la relation entre les mondes sourds et entendants. «Sorda», en salles le 17 septembre.
Pour gagner 2 billets pour le 26 septembre, envoyez LC CIR au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 15 septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
par Thomas Lécuyer
Sirat
Reparti du dernier festival de Cannes avec le Prix du Jury, «Sirat» d’Óliver Laxe est un intense voyage émotionnel et sensoriel. Entre road trip, cinéma de genre et odyssée métaphysique, le film est une plongée hallucinée au cœur du désert marocain, dans une ambiance pré-apocalyptique saturée de musique électronique. Luis (Sergi López), père épuisé et mutique, est lancé à la recherche de sa fille disparue depuis cinq mois, dans les méandres de la culture rave. Accompagné de son jeune fils Esteban, il s’enfonce aux côtés des ravers dans un monde en quête de liberté pure aux marges de la société. Tandis que la radio évoque la naissance d’un conflit mondial, la quête se fait spirale. Quelque part entre «Mad Max» et «Le Salaire de la peur», «Sirat», tourné en 16mm, hypnotise par son image pleine de matière et de lumière. La bande son hallucinante de Kangding Ray participe à cet intense voyage sensoriel.
Connemara
Alex Lutz signe un drame subtil et touchant, où l’on sent battre la vie dans ses moindres replis de doute, de peine, et de tendresse, un film sur le temps qui passe et alourdit les épaules, mais qui laisse entrevoir malgré tout une beauté discrète, ténue, presque invisible. Adapté du roman éponyme de Nicolas Mathieu, «Connemara», impose d’emblée sa justesse émotionnelle. Le film suit Hélène, une femme épuisée par la vie parisienne, qui revient dans ses Vosges natales et croise à nouveau Christophe, son amour de jeunesse, ancien espoir du hockey local. Ce sont deux solitudes qui se retrouvent, deux enfances marquées par des rêves déçus, deux adultes confrontés à ce que la vie a érodé, qui se retrouvent dans une quête fragile de sens et de consolation, une histoire d’amour en creux, nourrie de regrets et d’espoirs. Bastien Bouillon est magnétique et bouleversant. À ses côtés, Mélanie Thierry livre une performance d’une rare intensité, déchirante de vérité.
Pour gagner 2 billets, envoyez LC CIN au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 12 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 15 septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
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Urgences adultes, Bugnon 44, 0848 133 133
Urgences enfants, Bugnon 52, 0848 133 133
Urgences psychiatriques, Bugnon 44, 0848 133 133
Urgences gynécologiques,
Avenue Pierre-Decker, 021 314 34 10
Urgences accouchements, Avenue Pierre Decker, 021 314 35 05
Hôpital de l’Enfance, Montétan 16, 021 314 84 84
Ardentis Clinique dentaire du FLON Service d’urgences, 058 234 00 20
Hôpital Ophtalmique Jules Gonin, Avenue de France 15, 021 626 81 11
Médecin et dentiste de garde, 0848 133 133
Air-Glacier: 1415
Ligne d’aide aux enfants et aux jeunes: 147
Intoxications: 145
Permanence des Alcooliques Anonymes 24/24h: 0848 848 846
Urgences non vitales adultes, Medbase Lausanne Malley, Rue du Grand Pré 2b, 021 623 88 88 Lundi – jeudi 08.00h - 18.00h
Vendredi 08.00h - 17.00h
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Pharmacie 24 SA / Lausanne, Avenue Montchoisi 3, 021 613 12 24
Pharmacie Benu Ouchy, Avenue de Rhodanie 2, 8h30-21h45, du lundi au samedi, 021 601 72 92
Pharmacie Sun Store Gare CFF, Quai 1, Place de la Gare 9, 7h-23h, 7/7, sans taxe ni taxe d’urgence, 021 324 20 20
Pharmacie Metro Flon, Place de l’Europe 5, 7/7, 021 318 73 10
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C’est simple, vous inscrivez directement sur l’enveloppe que vous adressez à Lausanne
Cités le numéro correspondant à l’annonce. Cette procédure nous évite d’avoir à ouvrir l’enveloppe et assure ainsi l’anonymat le plus complet et un acheminement rapide. Exemple: Sous chiffres «xxxxxx» Lausanne Cités - Av. d’Echallens 17 - 1004 Lausanne
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Chaque semaine un membre des @IGersLausanne - Instagramers de Lausanne - sélectionne une photo parmi les photos tagguées #IGersLausanne sur Instagram.
Eole.
Cités, membre du pool
PATRIMOINE • En ce mois de septembre, l’association Lavaux Patrimoine mondial convie curieux et passionnés à deux weekends de découvertes dans son vignoble en terrasses classé à l’UNESCO. Entre sauvegarde du bâti et héritage féminin, Lavaux révèle son identité multiple.
Depuis son inscription en 2007 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le vignoble de Lavaux ne cesse de fasciner par la beauté de ses paysages et la richesse de son histoire. Mais loin d’être figé, ce territoire habité évolue au rythme des besoins de ses habitants. Les 13 et 14 septembre, les Journées européennes du patrimoine proposeront dix visites guidées entre Grandvaux et Cully pour mieux comprendre l’adaptation du bâti historique aux enjeux énergétiques actuels. Les participants découvriront comment tradition et modernité peuvent coexister, par exemple grâce à l’intégration réfléchie de panneaux solaires au cœur du vignoble.
Une semaine plus tard, les 19 et 20 septembre, place aux Journées du matrimoine, organisées
pour la première fois en Lavaux. Cette initiative vise à rendre visibles les contributions féminines souvent restées dans l’ombre. Qu’il s’agisse de vigneronnes, d’artisanes ou de médiatrices culturelles, leurs récits dessinent une autre histoire de Lavaux, tout aussi essentielle. Balades commentées, visites de lieux emblématiques et rencontres conviviales permettront de redécouvrir le rôle des femmes dans la transmission de ce paysage unique. Chaque étape se conclura autour d’un verre issu du terroir, scellant le lien entre patrimoine, matrimoine et convivialité. Deux week-ends riches en découvertes pour faire le plein de culture et s’imprégner de l’histoire de cette région et de ces magnifiques paysages, à deux pas de Lausanne. LC
Les Journées européennes du patrimoine, les 13 et 14 septembre. Les Journées du matrimoine, les 19 et 20 septembre. Infos et inscriptions sur www.lavaux-unesco.ch
EXPOSITION • Pendant dix jours, des œuvres gazaouies sont exposées à Renens. Faute d’avoir pu les acheminer dans leur format réel, elles sont passées par la messagerie instantanée. La tête penchée en arrière, les bras qui se lèvent, un regard brouillé, désespéré. Sur le fond noir, c’est le portrait d’une personne qui hurle. «SOS, Save our souls» est une œuvre de Sohail Salem, dessinée dans les débris de Gaza. Sohail vit dans la bande de Gaza. Stylos bille, charbon, hibiscus: le matériel à sa disposition lui permet de continuer son art alors qu’il n’y a plus rien pour vivre. Depuis le 5 septembre, l’exposition «Dessiner, c’est résister» met en avant des œuvres d’artistes membres du collectif ELTIQA, issu de la bande de Gaza. À ce jour, un certain nombre d’entre eux ont dû abandonner leur activité d’artistes, certains sont portés disparus. Cinq d’entre eux arboreront les murs de l’exposition de Renens, dont Sohail Salem.
Amour de la dignité Depuis plusieurs mois, un groupe de femmes prépare cette exposition. Pour elles, il était primordial d’être au plus proche des artistes gazaouis. «Ce sont des humains qui ont beaucoup de choses à nous dire, explique AnneLise Tombez, membre de l’organisation. De
notre côté, nous voulions sortir du désarroi et de l’impuissance face à ce génocide qui se passe sous nos yeux.» C’est sa collègue Julie Zay qui a pris contact avec le collectif, via les réseaux sociaux, et a organisé le transfert de photos des œuvres par WhatsApp. «Nous avons équilibré les images difficiles, qui viennent de leur quotidien, avec de l’humanité, de l’amour et de la dignité, explique-telle. Il y a toute la résilience de ce peuple maltraité sur ces dessins. Je trouve ça fort. On ne vient pas s’apitoyer, mais pour être impressionné par la force et l’humanité de ces personnes.» L’exposition est à découvrir à la maison du peuple à Renens jusqu’au 14 septembre.
Élise Dottrens
