Pour concrétiser le déménagement du futur observatoire de Lausanne au Chalet-à-Gobet, un appel aux dons est lancé. page 5
Le Conseil fédéral remet le nucléaire au cœur du débat, estimant qu’il reste essentiel pour une énergie stable et durable. page 6 Retour en force de l’atome
Pénurie d’apprentis: Vaud se mobilise
Projet GreenFjord
L’UNIL et le Swiss Polar Institute analysent les effets du changement climatique au sud du Groenland. page 7
Virtuose précoce
À seulement 16 ans, le violoniste colombien Juan José Peña Aguirre poursuit un parcours fulgurant. Portrait. page 8
L’humoriste Bruno Peki débarque à Renens avec son spectacle qui mêle avec brio impertinence et tendresse. page 11
Charaf Abdessemed
Journaliste
Nous devons réhabiliter l’apprentissage... et vite!
François Hollande lui-même, lorsqu’il avait fait un déplacement dans le canton de Vaud en tant que président en avait relevé les vertus. Et un peu partout, notre système de formation professionnelle via l’apprentissage séduit, au point qu’il en devient l’un des marqueurs de notre diplomatie, qui le présente souvent, et à raison, comme un fondement de notre prospérité économique.
Étonnamment, cet apprentissage fait l’unanimité, sauf chez les apprentis eux-mêmes, tant les vocations ne se bousculent pas au portillon, en particulier dans les métiers à forte pénibilité comme l’hôtellerie, la restauration, le bâtiment ou les soins à la personne. Et pour cause: faiblement valorisé socialement, surtout en Romandie, il concentre des maux qui le rendent de moins en moins attractif et même le Canton peine à lui redonner ses lettres de noblesse, malgré une politique désormais clairement volontariste (lire en page 3).
Insuffisamment reconnu, imposant de concilier très tôt vie professionnelle et vie scolaire, trop faiblement rémunéré - il n’est pas rare qu’un étudiant universitaire gagne, avec un petit boulot annexe, plus qu’un apprenti en formation –, l’apprentissage met enfin également à l'épreuve l’encadrement par le monde de l’entreprise dont les efforts et l’investissement ne sont également pas suffisamment soutenus. C’est dire si sa réhabilitation demande un travail de longue haleine qui dépasse largement le cadre des simples cantons. La lettre ouverte déposée par les syndicats à Berne et demandant huit semaines de vacances pour les apprentis est un très bon premier pas dans cette direction.
Steaks de porc dans le
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Pénurie d’apprentis: le canton de Vaud remonte lentement la pente
FORMATION • Partout en Suisse romande, de nombreuses places d’apprentissage peinent encore à trouver preneur. Dans le canton de Vaud, les autorités et les partenaires de la formation s’efforcent depuis plusieurs années de renverser la tendance en multipliant les mesures de soutien et de promotion. Mais malgré ces efforts, le chemin demeure long et les défis persistent.
Les chiffres fournis par le site orientation.ch sont particulièrement éloquents: en Suisse, en cette période de rentrée scolaire, plus de 9500 places d’apprentissage sont enregistrées comme étant vacantes.
Sans surprise, la question de la recherche d’apprentis se pose avec beaucoup plus d’acuité dans des secteurs spécifiques comme le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration ou bien entendu les soins à la personne. Tous ces domaines, réputés pour leurs conditions de travail exigeantes et leur forte pénibilité, souffrent depuis longtemps de difficultés chroniques de recrutement, aussi bien pour les apprentis que pour les professionnels déjà formés, ce qui accentue encore la fragilité de leur relève.
«Dans les années septante 12% des jeunes entraient au gymnase. Ils sont 40% aujourd’hui»
Jacque Nicolet, conseiller national UDC
379 places vacantes
Avec près de 379 places vacantes au 20 août dernier sur les quelque 19’500 jeunes en apprentissage, Vaud semble être l’un des cantons où l’apprentissage suscite le moins de vocations. Une tendance également observée à Genève ou en Valais, mais avec moins d’ampleur.
Cette réalité vaudoise, la chercheuse senior à la Haute école fédérale en formation professionnelle (HEFP) de Renens, Barbara Duc tient néan-
moins à les relativiser. «Il faudrait prendre la peine de le rapporter au total du nombre de places disponibles pour le mettre en perspective. Ce nombre est possiblement plus élevé dans le canton de Vaud qu’à Genève». Pourtant, depuis quelques années, le Canton consent un important effort en faveur de l’apprentissage, via un plan d’action spécifique et de nombreuses mesures ciblées. Très prisé, le Salon des métiers et de la formation, qui se tient chaque année en automne à Beaulieu, en est d’ailleurs un élément majeur, accueillant pas moins de 50’000 visiteurs lors de sa dernière édition en 2024.
Premiers effets
Les premiers résultats de cet engagement se font d’ores et déjà sentir: en octobre dernier, et pour la première fois depuis longtemps, le nombre de jeunes faisant le choix de l’apprentissage était en hausse de 1%, s’élevant à
plus de 20%. Et selon les ch iffres fournis à Lausanne Cités par le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle, à l’heure où nous mettons sous presse, seuls 8% des places vacantes demeurent non pourvues, contre 13% lors de la rentrée 2021-2022.
Une école de vie «Dans les années septante, il y avait 12% des jeunes qui entraient au gymnase contre 40% aujourd'hui, ce qui donne une sérieuse indication sur le statut actuel de l’apprentissage, qui est pourtant une véritable école de vie, car dans l’apprentissage, rien n’est jamais perdu, observe le conseiller national UDC Jacques Nicolet, dont l’exploitation agricole a formé plus de 40 apprentis. Cela veut dire que malgré les forums de métiers et tout ce qui se fait aujourd’hui dans le canton, il faut vraiment renforcer encore plus la qualité de l’orientation professionnelle pour que durant leurs dernières années d’école, les jeunes soient encore mieux informés de ce qui existe en termes de possibilités de forma-
tion». Et de pointer du doigt une autre piste d’amélioration: «de nombreuses entreprises consacrent énormément de temps à recruter des apprentis, sans résultats. C’est pour cela que pour les soutenir, j’ai déposé en mars dernier une interpellation fédérale intitulée "Soutenir les entreprises formatrices par un rabais sur l’IFD par place d'apprentissage et encourager les apprentis par un bonus apprentissage"». Suffisant? Pas
explications de la désaffection des jeunes Romands pour l’apprentissage. Ces dernières sont, en effet, multiples: «En tant que syndicalistes, nous mettons surtout en avant la question des conditions difficiles dans lesquelles l’apprentissage se déroule, explique Félicia Fasel, présidente de la Commission de la jeunesse de l’Union syndicale suisse dont la lettre ouverte au Conseil fédéral exigeant huit semaines de vacances pour les apprentis vient de rassembler plus de 176’000 signatures. Faire un apprentissage, c’est suivre en réalité une double formation, à la fois en entreprise et à l’école, avec des devoirs à faire, tout juste cinq semaines de vacances et le tout pour des salaires qui restent modestes.»
Transition difficile À la Haute école fédérale en formation professionnelle (HEFP) de Renens, de nombreuses recherches ont été menées ces dernières années sur la problématique des apprentis qui rompent leur contrat en cours de formation, un phénomène complexe qui interroge autant la préparation des jeunes que les conditions d’accueil en entreprise. «Ces recherches disent beaucoup de choses quant aux difficultés rencontrées par les jeunes apprentis, relève Barbara Duc. Elles mettent ainsi l’accent sur la problématique de la transition entre l’école et le travail, un vrai choc pour certains jeunes qui doivent d’abord passer par un processus de recrutement et ensuite s’adapter au monde du travail. L’autre question qui apparait souvent est le manque de reconnaissance pour les formateurs en entreprise, qui s’engagent beaucoup pour cette tâche, parfois même sans cadre structuré (cahier des charges, décharge temporelle) et souvent sans reconnaissance salariale pour ce travail ».
Car au-delà des chiffres, c’est bien l’avenir d’une génération et la pérennité de secteurs essentiels de l’économie vaudoise qui se jouent dans ce débat.
Charaf Abdessemed
Jeudi
Au 20 août dernier, près de 400 places d’apprentissages ne trouvaient toujours pas preneur dans le canton. 123RF
Barbara Duc, chercheuse senior à la HEFP, a travaillé sur les difficultés rencontrées par les apprentis. DR
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Il manque 200'000 francs au futur observatoire de Lausanne
UTILITÉ PUBLIQUE • La société vaudoise d’astronomie a réuni 85% du budget nécessaire à la construction d’un nouvel observatoire astronomique au Chalet-à-Gobet. L’appel aux dons est lancé pour le reste.
Exigu, vétuste, encombré par la pollution lumineuse et… voué à la destruction! Après des décennies de bons et loyaux service, l’actuel observatoire d’astronomie de Lausanne a clairement son passé derrière lui.
Situé au chemin des Grandes-Roches 8, au pied de l’entrée sud du stade de la Pontaise, cet observatoire, initialement voué à la recherche et très vite ouvert au grand public, accueillant des générations entières d’enfants et de passionnés, est en effet condamné à disparaître dans le cadre des futures démolitions engagées pour le projet Métamorphose.
Aller de l’avant
Pour la Société vaudoise d’astronomie qui le gère depuis 1942, pas question de se résoudre à sa disparition pure et simple. Afin de «poursuivre sa vocation de partage des splendeurs du cosmos», elle projette donc de bâtir ailleurs un nouvel observatoire, plus exactement au Chalet-à-Gobet, sur un terrain à proximité de l’ancienne auberge et mis à disposition par la Ville de Lausanne.
«De toutes façons nous ne pouvions plus mener notre mission aux Grandes-Roches, explique
Arnaud Oechslin président de la Société vaudoise d’astronomie, dont les bénévoles assurent gracieusement la gestion de l’observatoire et de ses activités. Trop de lumière, trop d’arbres aussi, empêchent une observation optimale du ciel, en particulier pour les objets lointains. L’arrivée du projet Métamorphose a donc été l’occasion d’aller de l’avant et de réfléchir depuis des années à bâtir un nouvel observatoire, moderne et ambitieux.»
Moderne et ambitieux, le futur édifice le sera sans aucun doute. Il comprendra un bâtiment principal avec une salle de conférences, deux coupoles avec une terrasse d’observation, ainsi que de nombreux moyens didactiques. «Il ne s’agira pas d’un simple déménagement, se réjouit Pierre Cevey, responsable du projet de construction du nouvel observatoire. Nous allons disposer de nombreux atouts en particulier un planétarium de 12 places sous une coupole amovible qui permettra une observation,
même en cas de mauvais temps. Une caméra placée sur le futur télescope permettra en outre de projeter les images en salle de conférences». Subventions et appel aux dons Seulement voilà. Un tel projet a un coût et il est conséquent, de près d’un million et demi de francs. Heureusement, reconnu comme étant d’intérêt général, le nouvel observatoire a déjà reçu l’assurance de multiples subventions: le Canton de Vaud par l’intermédiaire du Département de l’Enseignement et de la Formation, et en échange d’un partenariat qui garantit l’accueil des classes scolaires vaudoises, la Ville de Lausanne et la Loterie Romande dont le soutien est décisif, ont ainsi permis de réunir 1,25 million de francs, soit 85% de l’investissement nécessaire. «Nous avons envoyé des dizaines de lettres à des entreprises et des fondations, en vain jusqu’à présent, déplore Pierre Cevey. C’est la raison pour laquelle nous appelons les éventuels donateurs publics et privés à nous soutenir, et même les petits dons sont bienvenus pour ce
projet qui est vraiment magnifique, très éco-compatible et sur un site à l’abri de toute pollution lumineuse».
En attendant que la somme soit un jour réunie les démarches administratives avancent bon train. Des appels d’offres sont lancés et la demande d’analyse préliminaire au permis de construire a été engagée, une première réponse devant arriver dès cet automne.
L’actuel observatoire au chemin des Grandes-Roches. CA/DR
Le futur observatoire se voudra éco-compatible et à l’abri de la pollution lumineuse. DR
L’énergie de la semaine
Le retour en force de l’atome
NUCLÉAIRE • Le Conseil fédéral propose de supprimer l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires. À l’image de nombreux pays européens qui ont également choisi de relancer cette filière comme pilier pragmatique de la transition verte.
La nouvelle a fait l’effet d’une petite bombe. Confirmant une position qu’il avait adoptée l’an dernier déjà, le Conseil fédéral vient de réaffirmer que la Suisse doit pouvoir construire de nouvelles centrales. Cette annonce a été faite par le biais d’un message au Parlement sur le contreprojet à l’initiative populaire «De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout)», qui demande que toutes les formes de production électrique qui respectent le climat soient autorisées.
Ce faisant, le Conseil fédéral brise un tabou vieux de… 8 ans.
En mai 2017, dans le cadre de sa Stratégie 2050, et à la suite d’une votation populaire, il avait décidé d’inscrire l’interdiction de construire de nouvelles cen-
trales dans la législation. Cette stratégie avait été élaborée à partir de 2011 en réaction à la catastrophe de Fukushima. Cet événement avait marqué l’opinion publique et fut l’occasion toute trouvée pour amorcer une transition énergétique favorisant les énergies renouvelables.
Un avertissement Depuis, huit ans ont passé, le monde a évolué et les signaux en faveur d’un retour de l’atome se multiplient. Notamment en Europe où de nombreux pays sont rattrapés par l’augmentation constante des besoins énergétiques et prêts à intégrer l’atome en soutien de la transition verte. Solution miracle ou fausse bonne idée? En avril der-
nier, une panne d’électricité d’ampleur inédite a frappé l’Espagne, le Portugal et une partie de la France. Elle a sonné comme un avertissement en démontrant clairement les dangers liés à un système trop dépendant des énergies intermittentes. La Suisse n’est pas un îlot préservé. La réalité européenne est la sienne aussi. Dans ce contexte, seul le nucléaire paraît à même de garantir une production stable à long terme,
qui plus est respectueuse de l’environnement, même s’il n’est pas exempt de dangers et d’inconvénients. En laissant le champ libre à la possibilité de construire de nouvelles centrales, le Conseil Fédéral entend se montrer pragmatique. Son choix est judicieux. Reste à convaincre le Parlement où les débats s’annoncent vifs!
Philippe Kottelat
L’invité
Philippe Miauton
Directeur de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI)
Oser l’efficience, le nouveau mantra vaudois
Vaud demeure l’un des cantons les plus gourmands en termes d’imposition. Les recettes fiscales y augmentent en moyenne de 2,5% par année contre 1,5% pour Berne et Zurich. Cette situation n’est pas acceptable pour les contribuables. Au-delà de cette spirale, une question se pose: ces rentrées sont-elles utilisées de manière optimale? La Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) a voulu en avoir le cœur net. Elle a chargé un institut indépendant d’évaluer l’efficience de l’administration cantonale en la comparant à celles de Zurich et de Berne. Cet éclairage se concentre sur les dépenses les plus importantes, à savoir la formation et la sécurité sociale. L’étude révèle des inefficiences majeures au niveau de l’aide sociale. Ainsi, sans toucher aucune prestation dans ce domaine, le Canton de Vaud pourrait procéder à des gains d’efficience équivalents à 250 millions de francs. Comment expliquer ce montant? Procédures inefficaces? Défauts dans l’organisation? C’est dorénavant aux autorités de se pencher sur cette question afin de trouver les solutions. S’agissant de l’aide sociale toujours, la part des montants revenant effectivement aux bénéficiaires n’est que de 38% des dépenses pour l’aide sociale et le domaine de l’asile dans le Canton de Vaud contre 62% dans celui de Berne. Vaud peut et doit mieux faire. Cette étude constitue un appel à l’action pour les autorités vaudoises.
de la mouette d Le cri
Le regard satirique d’Alan Monoc sur l’actualité
Le temps du mépris dynamique
Vaudoises et Vaudois! Si vous pensez qu’un certain Pascal Broulis a longtemps été le grand argentier du canton, vous souffrez sans aucun doute d’une grave distorsion cognitive pour laquelle vous devriez consulter au plus vite. Et qu’importe le risque de grever encore plus les comptes de la santé que la pauvre Rebecca Ruiz s’échine à redresser, au prix de mesures qui font douter de son affiliation politique. Car sachez-le, la droite vaudoise n’a jamais été responsable des finances cantonales, aussi sûrement d’ailleurs que Valérie Dittli l’est aujourd’hui.
C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser en découvrant les propos lunaires de Philippe Miauton, président de la Chambre du commerce (CVCI) dont une récente étude affirme que le Canton de Vaud, cancre romand en la matière, pourrait économiser 250 millions de francs par an, en
améliorant son efficience administrative. Interrogé par nos confrères du Temps sur une éventuelle responsabilité du légendaire duo Brouillard et Malice dans cette nouvelle vaudoiserie, le sémillant héritier PLR préfère l’imputer à «une majorité politique de gauche sur la durée» et au «compromis dynamique» pourtant si cher au papa de l’impôt heureux. De là à conclure que durant 20 ans, notre ami Broulis n’a été qu’un paillasson à la botte de la gauche, capable d’avaler toutes les couleuvres budgétaires, il y a un pas que l’on ne saurait franchir, tant sa longévité et son action restent associés à une période où le Conseil d’État savait (se) gouverner, et même redresser les finances publiques. À la droite vaudoise d’aujourd’hui, on ne peut donc qu’instamment recommander de sceller d’urgence si ce n’est une paix des braves, mais au moins un compromis dynamique avec ceux de ses rangs qui l’ont précédée aux affaires.
DR
L’ÉCONOMIE VUE PAR SERGE GUERTCHAKOFF
Trump, l’or et la balle dans le pied
Alors que la Suisse se retrouve avec des droits de douane américains à 39%, certains élus s’en sont pris aux entreprises s’occupant du raffinage et du commerce de l’or en Suisse. Ceci sous prétexte que si la balance commerciale est si favorable à notre pays, ce serait en grande partie grâce à nos exportations d’or aux États-Unis. Si l’on sortait l’or des exportations commerciales (comme on le fait avec les flux financiers ou les services bancaires), il n’y aurait quasiment plus de déficit de la balance commerciale bilatérale. Il faut savoir que jusqu’à 70% de la quantité mondiale de ce métal précieux est fondue et transformée dans quatre raffinerie suisses, dont trois sont situées au Tessin. Avant de s’autoflageller, précisons que les raffineries suisses mettent l’accent sur la traçabilité de l’or et certaines, comme Argor-Heraeus, se positionnent le marché de l’or éthique.
Les États-Unis sont les plus gros acheteurs d’or de la planète. raison? L’or soutient en réalité le dollar en tant que monnaie mondiale. À l’échelle internationale, l’or est généralement coté en dollars américains. Quiconque souhaite acheter de l’or a donc besoin de dollars américains. Cela renforce la demande pour la devise américaine et consolide sa position dans le système financier mondial.
Dès lors, il n’est vraiment pas surprenant que Donald Trump ait tenu récemment à préciser que l’or ne serait pas soumis aux droits de douane… Pas folle la guêpe! Si le président américain avait persisté dans cette voie, il se serait tiré une balle (en or) dans le pied.
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Étudier le froid pour se préparer au chaud
SCIENCE • Depuis 2022, le projet GreenFjord, chapeauté par le Swiss Polar Institute et l’Université de Lausanne, étudie les impacts du changement climatique dans un fjord du Groenland. Les résultats seront présentés en septembre.
En avril dernier, Lisa Angiolini a troqué son vélo lausannois et ses cours de l’UNIL pour des horizons plus nordiques. Bien plus nordiques. Le Groenland, sa glace, ses phoques, ses habitants tout de fourrure vêtus alimente l’imaginaire collectif depuis les récits littéraires des grands explorateurs du XXe siècle. Mais qu’en est-il aujourd’hui?
Comment ce continent, souvent perçu comme «sentinelle du climat», tant il est aux premières loges de la crise climatique, s’adapte à une nouvelle réalité? Comment vont ses océans? Sa biodiversité? Et ses habitants?
Des humains prêts à s’adapter Toutes ces questions trouveront bientôt des réponses, et c’est le projet GreenFjord qui y répondra. Parti du Swiss Polar Institute et porté par des équipes de l’EPFL et de l’UNIL, dont la scientifique Julia Schmale, le projet s’est implanté dans la commune de Kujalleq, qui couvre tout le territoire sud de l’île. Depuis 2022, six groupes de travail s’y activent et étudient divers aspects de la vie groenlandaise.
Stagiaire de recherche en géographie à l’Université de Lausanne, Lisa Angiolini a pu faire partie du groupe de recherche axé sur l’Humain. Un projet qui l’a amenée à côtoyer de près les habitants, et surtout les jeunes. «Ils sont tous sur TikTok et autres réseaux, et en même temps très proches de leur environnement. Ils chassent, ils pêchent, pour eux, c’est normal de dépecer un phoque et de manger sa viande crue. Quand on leur demande ce qui est important pour eux, ils répondent qu’ils aiment cueillir des baies, faire de la randonnée.»
matique. Des entretiens ont été organisés avec des chasseurs et des pêcheurs pour mieux comprendre l’évolution de leur métiers avec le changement climatique. Et jusqu’à maintenant, les résultats ne sont pas forcément ceux auxquels l’équipe s’attendait. «Ce n’est pas le réchauffement climatique qui les inquiète le plus, explique Lisa Angiolini. Ils en sont conscients, ils en parlent, mais c’est une culture qui a l’habitude de s’adapter aux conditions climatiques difficiles. Ils abordent la chose beaucoup plus calmement, en se demandant ce qu’ils peuvent faire. Ça change beaucoup de notre vision de la crise climatique en Europe.» Et ce, même si le Groenland subit de manière plus exacerbée les effets du changement climatique. Selon les entretiens, c’est plutôt les systèmes de santé et d’éducation qui les préoccupent au quotidien, comme l’inaccessibilité aux soins. En effet, aller à la capitale se fait encore en bateau ou en hélicoptère, les routes étant inexistantes hors des villages.
Futur incertain
Le Groenland est rompu aux expéditions scientifiques. De tout temps les brise-glaces ont envahi l’île, qui fut d’ailleurs longtemps colonisée. Lisa Angiolini est retournée à plusieurs reprises sur l’île, la dernière fois à la mi-août.
Du 2 au 4 septembre, une «science week» sera organisée pour présenter à la population locale les résultats de l’étude. Des enseignements seront proposés pour vulgariser les résultats.
Pour faire participer les habitants de ces deux villes, de nombreux projets ont été mis sur pied. Un concours photo, par exemple, a permis à des jeunes de montrer leur région sous son plus bel angle. Dans la même veine, des adolescents ont pu créer de A à Z un courtmétrage pour décrire leur relation au fjord et la manière dont ils perçoivent le changement cli-
Pour Lisa, touchée par l’accueil réservé par les habitants, il est primordial de les inclure dans le processus. «C’est la responsabilité du scientifique de faire les choses dans le respect et en collaboration avec les habitants.» Dans un contexte géopolitique incertain pour le Groenland, visé tant par les velléités américaines que des projets de mines, les résultats donneront certes une idée actuelle de la situation, mais combien de
L’équipe en charge de l’analyse de la cryosphère, lors de l’installation du câble de fibre optique à Qajuuttap Sermia avec le bateau Adolf-Jensen. DOMINIK GRÄFF / UNZH
L’équipe de scientifiques en charge du groupe biodiversité, en train de conserver de l’ADN à Qajuuttap Sermia. VIRGINIE MARQUES /ETHZ
PRODIGE
«La musique peut exprimer ce que des paroles ne peuvent pas»
• À seulement 16 ans, Juan José Peña Aguirre recevra en 2026 son bachelor de la Haute Ecole de Musique de Lausanne. Violoniste et pianiste, l’adolescent rêve à l’avenir de diriger un orchestre. Rencontre avec un talent au parcours hors norme.
Au mois de mai, il a remporté la troisième place du Concours d’interprétation musicale de Lausanne, ex æquo avec un candidat de neuf ans son aîné. Depuis sa plus tendre enfance, Juan José Peña Aguirre suit la voie d’un vrai prodige musical. Entre cours et concours, concerts et voyages, sa vie entière est consacrée à la musique.
«Grâce à la musique, je comprends mieux qui je suis»
«Lorsque j’avais 4 ans, j’ai vu un violon dans la vitrine d’un magasin de musique. Je ne savais pas ce que c’était, mais j’ai dit: je veux ça!» C’était au Chili, où Juan José a vécu pendant 6 ans, après sa naissance en Colombie et quelques années passées dans différents pays d’Amérique latine. Ses grands-parents lui offrent le violon tant convoité, mais au départ c’est la déception. «Je trouvais cela inconfortable, je me suis dit que c’était trop dur.»
Arrivée en Suisse
Une année plus tard, alors qu’il convoite des cours de piano, les places en école manquent. Alors il reprend son violon en main et suit les cours de l’école de musique de la Corporación Cultural de Antofagasta. En deux mois, le petit violoniste atteint un niveau de pratique d’une année. Alors qu’il peine encore à écrire, il converse avec les notes sans difficulté. Jusqu’à ses huit ans, Juan José n’entend aucun autre genre musical que du classique. Un amour qui lui vient de ses parents. Encore aujourd’hui, le classique reste pour lui le plus haut niveau d’art musical. Scolarisé à la maison, ses journées
Une opinion vous enthousiasme ou vous énerve?
sont alors consacrées à la pratique du violon. Pour son premier concert, après un an de cours, il joue le Concerto pour violon n°1 en la mineur d’Accolay, «une pièce qu’un violoniste joue habituellement après 4 ans de travail». À huit ans, il est déjà sur les bancs du conservatoire de l’Universidad Mayor de Santiago, qui, sous la direction du professeur et violoniste français Dorian Lamotte, fait une exception en l’acceptant dans son programme. Il s’assied aux côtés d’étudiants âgés de 17 ans et plus. Puis la famille déménage en Suisse, à Château-d’Œx, où elle réside toujours. Juan José a alors neuf ans. Il intègre l’International Music Menuhin Academy (IMMA) à Rolle, un institut destiné normalement à de jeunes professionnels. Des heures de route par semaine. Ses parents ne comptent pas le temps qu’ils consacrent à la carrière de leur fils. Son père est indépendant et sa mère exerce des emplois en fonction du planning de Juan José. «C’est la seule manière d’être capables d’accompagner notre fils pour qu’il puisse bénéficier des meilleures options possibles.»
Mais la carrière musicale d’un virtuose a un coût. Peu de temps après son arrivée en Suisse, un mécène prend le jeune prodige sous son aile.
Bien entouré, Juan José est accompagné musicalement par de grands noms du classique; Eduard Wulfson, professeur de renommée mondiale, Pavel Vernikov, entre autres direc-
VIE D’ICI
teur artistique de la manifestation de musique classique Sion Festival, et Svetlana Makarova, sa professeure actuelle à la Haute École de Musique de Lausanne (HEMU).
Son premier concert en tant que soliste, il l’effectue à 10 ans au Victoria Hall de Genève lors d’un récital en faveur des droits de l’enfant. Aujourd’hui, il a déjà joué dans six pays, est régulièrement invité par des festivals en Suisse et a remporté de nombreux concours.
Un bachelor et une maturité fédérale à 16 ans C’est sur la recommandation de ses mentors que Juan José rejoint le Conservatoire de Lausanne, à l’âge de 11 ans. Deux ans plus tard, il intègre la HEMU en année préparatoire. Encore une exception, au vu de son jeune âge. En 2026, il obtiendra son bachelor en violon, sous condition d’avoir obtenu une maturité fédérale ou un titre équivalent. Grâce à ses cours en ligne condensés, il l’obtiendra à l’âge où les autres adolescents finissent l’école secondaire. Mais le jeune musicien a tout de même suivi trois années d’école –de la 6P à la 8P - dans le cursus scolaire traditionnel. Avant que cela ne devienne
trop dur. «Quand j’ai commencé la 8P, j’entrais en pré-HEM, c’était trop intense. Après l’école, je devais aller à Lausanne, faire mes devoirs, préparer mes cours de violon. J’arrivais chez moi à minuit, j’étais très souvent malade. Mais grâce à cela, j’ai pu m’adapter à la culture suisse et
Conservatoire, tel qu’il le souhaitait depuis petit, avec le professeur Jorge Viladoms. Son objectif: obtenir un bachelor dans cet instrument et faire une deuxième carrière, en tant que pianiste soliste. Son rêve ultime? Devenir chef d’orchestre. Il réfléchit encore au meilleur endroit où effec-
Lorsqu’il ne joue pas de violon ou de piano, Juan José apprécie la nature et le sport, particulièrement le ski. «En tant que violoniste, le ski est très risqué, même interdit, dit-il. J’ai appris lors de mes années d’école ici, nous en faisions beaucoup. Alors, en hiver, quand je peux, je fais du ski l’après-midi après une matinée de violon.» Pour gérer le stress de cette vie à cent à l’heure, Juan José médite beaucoup, une habitude familiale transmise par ses parents. La musique, ce n’est pas que de la joie; les heures passées à répéter peuvent être frustrantes et ennuyantes. «Grâce à la musique, j’arrive à mieux comprendre ce que je vis et qui je suis. J’entends des solutions dans la musique. C’est un autre langage, plus universel, qui peut exprimer ce que des paroles ne peuvent pas. Et puis j’aime aussi la partager, car si cela m’aide, cela peut aider Joëlle Tille
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Athletissima: 50 ans de légendes, de records et d’émotion!
Envoyez vos réactions à redaction@lausannecites.ch
« La valeur locative est un impôt sur un bien qui vous appartient déjà, il pénalise injustement les citoyens ayant économisé pour acheter leur habitation. Votez OUI à la suppression de cette lourde charge qui pèse sur les familles et les retraités. »
Jacques Nicolet Conseiller national UDC Vaud
Le 28 septembre à des impôts
SPORT • Depuis 1977, Athletissima a marqué les générations, transformant un simple meeting local en un rendez-vous incontournable de l’athlétisme mondial. Ambiance en images lors du cocktail dînatoire qui s’est tenu mercredi dernier avant le meeting et a compté avec la présence de nombreuses personnalités.
Photos: Valdemar Verissimo, pour toute commande
1. Jacky Delapierre et Julien Carrel, ancien et nouveau directeur d’Athletissima.
2. Le prince Albert II de Monaco à son arrivée au cocktail dînatoire.
3. Olivier Français et Bertrand Cardis.
4. Pascal Richard, cycliste, champion olympique et Anita Protti, spécialiste du 400 m haies.
5. Martin Pfister, conseiller fédéral et Alain Berset, secrétaire général du Conseil de l’Europe.
6. Werner Günthör, triple champion du monde du lancer du poids et Beat Kindler, gardien de but de hockey sur glace.
Loisirs sorties &
Notre sélection de sorties
DR
Expositions, sport, concerts, tous les événements à ne pas rater sont dans notre agenda. page 10
Un lieu, une histoire
Une porte blindée datant de 1906 intrigue dans le jardin du palais de Rumine. page 10
DR
Miroir de l’âme
THÉÂTRE • Il est de ces dramaturges qui tout de suite imposent un ton, c’est le cas de Léonore Confino. Son écriture nerveuse et corrosive suscite le rire et l’effroi. Ses écrits surgissent souvent de ses propres expériences de vie. «Building» a été élaboré après avoir pratiqué des petits boulots alimentaires d’hôtesse d’accueil. «Ring» est rédigé après un divorce. Avec «L’effet miroir», une pièce qui se joue jusqu’au 11 septembre au Théâtre Pulloff de Lausanne, elle signe une œuvre véritablement singulière, mâtinée de fantastique et
Confino (médaillon). DR
d’absurde. Cette comédie raconte l’histoire de Théophile, écrivain en perte de vitesse, qui retrouve enfin son inspiration avec l’écriture d’un conte poétique et aquatique. Mais la situation prend une nouvelle tournure lorsque ses proches découvrent les métaphores de son texte: ils y voient des messages cachés, se reconnaissent dans les personnages d’oursins, de poulpes et autres créatures marines, déclenchant un cataclysme familial. La réussite de la pièce repose non seulement sur le texte, mais également sur le
talent exceptionnel des quatre comédiens qui forment un quatuor royal, conférant à la pièce un jeu intense, riche en émotions et en surprises, qui captive le public du début à la fin.
Mike Niriama
«L’effet miroir» un spectacle de Léonore Confino et Olivier Périat, Théâtre Pulloff, jusqu’au 11 septembre, infos www.pulloff.ch
DR
Sur vos écrans
DR Recueil d’aquarelles
La série «Alien: Earth» à voir sur Disney+ et «La Guerre des Rose», le remake d’un classique des années 80! page 11
L’artiste Ji-Young Demol Park publie un ouvrage qui résonne comme une saine invitation à la contemplation. page 11
Les comédiens incarnent avec brio les personnages complexes imaginés par Léonore
Écriture
Dès le 28 août
L’art du conte
Démarrage de la formation à l’art du conte, avec la Maison du Récit, animée par Nicolas Noz. Conteurs aguerris, débutants, timides ou exubérants, tout est prévu pour que chacun y trouve sa place. Entre août 2025 et juin 2026, les jeudis soirs. Sur inscription. SEV52, Lausanne.
Expositions
Jusqu’au 7 septembre
Alain Huck. Respirer une fois sur deux
Le temple du tir à l’arc
Le World Archery Excellence Centre à Lausanne organise deux journées portes ouvertes, offrant au grand public l’opportunité de découvrir les coulisses de ce centre d’entraînement de renommée internationale.
Au programme: initiations gratuites au tir à l’arc, démonstrations par des athlètes, visites guidées des installations et animations pour toute la famille.
Les 30 et 31 août, de 10h à 17h.
Ch. du chalet Pra Roman 12, Lausanne.
artistes et avec la participation de Nathalie Chaix, directrice du Musée
Jenisch, Ivan Mariano, directeur du Musée d’art et d’histoire de Fribourg et Michel Thévoz, historien de l’art. Espace culturel Assens.
Cette exposition met à l’honneur le travail d’Alain Huck et propose de traverser près de 30 ans de création, depuis les toutes premières œuvres sur toile jusqu’aux dessins les plus récents, en passant par les fusains monumentaux qui ont fait la notoriété de l’artiste.
Musée cantonal des Beaux-Arts, Plateforme 10.
Jusqu’au 28 septembre
Pas de deux
Une sélection de dessins des artistes
Frédéric Pajak et Pavel Schmidt. Notez que le samedi 6 septembre à 17h, il y aura une table ronde avec des
Jusqu’au 4 octobre
Musée de l’absurde
Dans le cadre de son itinérance et de son expo «Végéstation», le Musée de l’Absurde itinérant fait halte au Naturéum-Jardin Botanique. Parc de Milan, Lausanne.
Jusqu’au 25 octobre
L’Expo qui tue
Découvrez à travers cette expo l’histoire d’une revue pionnière de mangas créée à la fin des années 1970 par une équipe de plusieurs bédéastes romands, d’un éditeur vaudois et d’un Japonais expatrié.
BCU Lausanne, palais de Rumine.
Jusqu’au 31 octobre
Nature en poésie
Passionnée par la nature et la photo, Céline Billaud connaît les chemins et les saisons pour photographier les fleurs sous leur meilleur angle. En jouant avec les réglages de son appareil, elle compose des images poétiques et parfois même abstraites. Tour de Sauvabelin, Lausanne.
Quartiers
Les 29 et 30 août
Fête aux Fiches Nord
Spectacle de magicien, concerts, Silent party, demos et workshops de danse, conteuse, stands de nourriture, tonnelle-bar, animations pour enfants et plus grands: un weekend plus que festif s’annonce dans le quartier lausannois des Fiches Nord. Dès 16h.
Les 5 et 6 septembre
30 ans de la FASL
La Fédération pour l’animation socioculturelle lausannoise (FASL) célèbre ses 30 ans les 5 et 6 septembre sur l’Esplanade et au Casino de Montbenon. Deux jours de concerts, spectacles, animations et moments festifs reflétant la vitalité des Maisons de Quartier et du tissu associatif.
Les 5 et 6 septembre, Esplanade de Montbenon, Lausanne. Gratuit.
Fêtes & Festivals
Du 29 au 31 août
Festival 4 saisons
Pour la deuxième édition sous ce tout nouveau format, le festival 4 saisons vous propose de faire un fascinant voyage de l’esprit. La thématique Degrés croisés, vous invite à découvrir le classique sous l’angle de l’humour.
Casino de Montbenon, Salle Paderewski, Lausanne.
Du 4 au 7 Festiv’Arteseptembre
Pendant quatre jours, la 6e édition du festival d’art social Festiv’Arte prend vie entre Lausanne et Renens. Exposition immersive, théâtre documentaire, batucada dans la rue, brunchs engagés, ateliers participatifs, friperie solidaire, contes, et concerts.
Mobilité
Du 8 au 14 septembre
Semaine de la mobilité À l’occasion de la Semaine de la Mobilité, la Ville de Lausanne se met en mouvement! Course d’orientation à vélo, bourse aux vélos, balades à pied ou en Rétrobus, ou encore Journées sans voiture dans les quartiers sont quelques-unes des activités proposées cette année.
Gastronomie
Du 28 au 31 août
Street Food Festival
Après Genève, Neuchâtel et Nyon, le Street Food Festival pose ses valises à Lausanne. 40 foodtrucks et stands présenteront les meilleurs talents gastronomiques de la région. Vous pourrez découvrir une panoplie de saveurs, siroter des bières et vins de la région, vous retrouver en famille ou entre amis. Plateforme 10, Lausanne.
Le 29 août - Marché Pic Rendez-vous incontournable, le Marché Pic célèbre l’artisanat et la gastronomie. Découvrez les producteurs et artisans chers à la cheffe étoilée Anne-Sophie Pic, dégustez des produits d’exception et plongez dans l’univers d’une cuisine inspirée et engagée. Entrée libre. Beau-Rivage Palace, Lausanne. terrasse du Lobby Lounge. 11h-14h.
Ateliers
Le 3 septembre - Crée ta BD
Tu aimes lire et raconter des histoires?
Tu pourras profiter de nombreux conseils lors d’un super moment de création avec des artistes expérimentés. Cet atelier est ouvert aux enfants de neuf à douze ans, sur inscription. Les Bibliothèques de la Ville de Lausanne / Jeunesse, Lausanne.
L’étonnante relique du Palais de Rumine
Les bouquins du week-end
Nos soirées
Dave Win, enfant métis de la classe ouvrière, a treize ans lorsqu’il est invité pour la première fois au domaine des Hadlow, les mécènes qui ont financé sa bourse d’études dans la prestigieuse Bampton School. Le week-end qui se présente, avec ses défis et ses rencontres surprenantes, va lui ouvrir les portes d’un monde nouveau et l’exposer à la violence du fils Hadlow, Giles. Ce roman est une peinture remarquable de l’Angleterre, des années 1960 au Brexit. Alan Hollinghurst, éditions Albin Michel.
BÂTIMENT-MONDE • Le palais de Rumine, mis en chantier en 1892, est un bâtiment-monde: il est fait de tous les matériaux disponibles à l’époque de sa construction (pierres nobles, mais aussi béton). Il est également de tous les styles, le néo-florentin s’aventurant dans un fantastique médiéval ou se permettant des libertés avec les canons classiques. Enfin, il est trop grand, masquant l’acropole de la cité et écrasant la vaste place de la Riponne; et surtout, il a coûté trop cher…
artistiques, sans oublier nombre de locaux annexes, le bâtiment a été immédiatement trop petit. Heureusement, le récent départ du musée des BeauxArts a permis de redistribuer les activités que le palais abrite encore.
À son édification, l’État voulait un «palais des savoirs» et lui donna le nom ronflant sans doute volontairement anachronique de «Muséum des sciences naturelles».
Le prestige du palais était tel qu’en 1906, lorsqu’a été inauguré le plus long tunnel ferroviaire du monde, celui du Simplon, la cérémonie solennelle s’est tenue au palais de Rumine, avant même l’inauguration officielle du bâtiment proprement dit.
Grandeur de Lausanne
Via Jacobi: un chemin vers soi D’une plume sensible, l’autrice raconte son parcours de près de 500 km sur la Via Jacobi, de Genève à Rorschach. Durant sa traversée en solitaire de la Suisse, elle s’aventure autant à la découverte de son pays qu’à celle des puissantes sensations de liberté et de légèreté qu’offre la marche. Au rythme des pas, chaque instant devient une occasion de se réapproprier le temps qui lui est imparti tout en prenant celui d’observer. Stéphanie Y. Fischer, éditions Favre.
Lausanne un lieu, une histoire nante, une porte blindée ayant retenu des sources chaudes, a été transférée dans le mur de soutènement du jardin situé au nord
ADRESSE Place de la Riponne 6, 1005 Lausanne
TRANSPORTS EN COMMUN Métro M2, arrêt Riponne –Maurice-Béjart
À SAVOIR
Au musée de Zoologie, la collection de papillons de l’écrivain Vladimir
«Palais des savoirs»... Destiné à accompagner la mue de l’Académie en université, en accueillant la bibliothèque, les collections scientifiques et
En souvenir du percement du tunnel du Simplon, une porte blindée ayant retenu des sources chaudes a été transférée dans le mur de soutènement du jardin situé au nord du Palais. de e a e, iet ain-
Un crédit d’étude de 4,5 millions de francs permettra peut-être de remettre en valeur la troisième plus grande collection de Suisse, mais aussi de redéfinir la place qu’y occuperont les sciences humaines encore présentes (projet prévu à l’horizon 2028).
La ville était pavoisée de partout, 760 convives invités au banquet dans les salles de l’actuel musée de Zoologie fêtaient la grandeur de Lausanne, devenue alors la principale gare entre Paris et Milan. En souvenir du percement de cette liaison, une relique éton-
Le tex livre «
Le texte de cette rubrique est tiré du livre «111 lieux à Lausanne à ne pas manquer», de Martine Dutruit (photos), Ulrich Doepper, Pierre Thomas et Michel Zendali (textes), éditions emons: www.111lieux.com Disponible en librairie.
Nabokov et le plus grand requin jamais naturalisé valent la visite
Bruno Peki, l’humour tendre et impertinent
HUMOUR • Le 12 septembre, la Salle de spectacles à Renens accueille l’humoriste suisso-brésilien Bruno Peki avec un seul-en-scène où rires et réflexions s’entrelacent.
tons tous: comment atteindre le bonheur quand on nous y sommes?
Comment trouver sa place quand les repères bougent? Comment traverser les grandes étapes de la vie sans se perdre? Sa plume oscille entre tendresse et piquant, offrant un mélange qui séduit autant qu’il surprend. Né d’un père suisse et d’une mère brésilienne, Bruno Peki a su imposer son style sur les scènes de Suisse, de France, de Belgique et du Canada. Lauréat du prix SSA de l’humoriste émergent en 2021, il a
également assuré les premières parties d’artistes de renom, peaufinant son art auprès des meilleurs. «Nonante-neuf» marque un nouveau chapitre. Plus personnel, plus nuancé, ce spectacle assume ses contrastes: légèreté et gravité, autodérision et tendresse. À Renens le 12 septembre, le public découvrira un Peki en pleine maîtrise, capable de déclencher des éclats de rire tout en laissant, l’air de rien, une petite graine de réflexion.
Salle de spectacles, Renens. Le 12 septembre.
billets b 4
Pour gagner 2 billets, envoyez LC REN au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 10 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 1er septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Une invitation à la contemplation
c E u r d b
NATURE • «Des pas dans la neige. Elle avance sans hésitation. Ancrée, présente. Le regard, lui, fixe les cimes, les lignes de crête, l’horizon. Elle s’arrête. Sort un carnet ou un rouleau de papier à dessin, un bambou taillé, un pinceau à aquarelle, un peu d’encre. Maintenant. Cette ligne, ces rochers, ces arbres, ce versant.» C’est par
ces mots de l’écrivaine Gaëlle Josse que s’ouvre ce recueil d’aquarelles de Ji-Young Demol Park. Fascinée par les Alpes, l’artiste sud-coréenne consigne dans ses carnets à dessin les émotions suscitées par les paysages qu’elle découvre lors de ses randonnées. Ce magnifique recueil invite à la contemplation... Ji-Young Demol Park, Gaëlle Josse, éditions Glénat.
livres li 10
Pour gagner 1 livre, envoyez LC LIV au 911 ou appelez le 0901 888 021, code 11 (1fr.90/SMS ou appel depuis une ligne fixe), jusqu’au lundi 1 septembre à minuit. Ou en nous envoyant une carte postale avec adresse, téléphone et email, à Av. d’Echallens 17, 1004 Lausanne.
Cette semaine sur vos écrans
par Thomas Lécuyer
Alien: Earth (disponible sur Disney+)
L’univers d’ «Alien» ne cesse de hanter l’imaginaire collectif, souvent pour le meilleur (la quadrilogie originelle, incluant l’épisode mal aimé réalisé par Jean-Pierre Jeunet en 1997), parfois pour le pire, oscillant entre les frissons de l’horreur pure et la réflexion sur la condition humaine. Avec «Alien: Earth», le créateur Noah Hawley («Fargo», «Legion») signe une relecture brillante et inédite de la saga. La série se déroule en 2120, deux ans avant les événements du film culte de Ridley Scott. Plus qu’une simple série de science-fiction horrifique, cette nouvelle variation est une métaphore cinglante sur notre présent, portée par des thèmes forts, et riches de références. On s’étonne d’abord des multiples clins d’œil à «Peter Pan», un peu moins de ceux à «Blade Runner» mais ce conte noir est bel et bien une réflexion sur l’enfance perdue, l’innocence détruite, et la fuite vers un «Neverland» ultra-capitaliste et transhumaniste.
La Guerre des Rose
Qu’attendre du remake du classique hollywoodien des années 80 signé Danny DeVito, avec une glaçante Kathleen Turner et un impeccable Michael Douglas? Réalisé par Jay Roach, cette réinterprétation contemporaine du roman éponyme paru en 1981 livre un portrait acide, drôle et douloureusement juste du couple moderne. Le ton et les enjeux conjugaux ont été modernisés, et ce petit coup de ripolin est particulièrement bienvenu. Ivy (Olivia Colman) et Theo (Benedict Cumberbatch) forment un couple en apparence parfait, jusqu’au jour où leurs trajectoires professionnelles s’inversent: elle monte, lui chute. Et la guerre éclate. Loin du vaudeville facile, le film joue la carte de la satire sociale à coups de dialogues affûtés et autres mortels coups bas. Le tandem Colman–Cumberbatch fonctionne à merveille. Leur alchimie, vénéneuse et captivante, donne vie à ce duel conjugal d’une rare intensité émotionnelle. Jay Roach orchestre le tout avec une mise en scène élégante, où l’humour noir côtoie l’émotion de la fin d’un grand amour.
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Amitié
Photo choisie par Nasser @majistik
VACVACANCES
France
Du Léman à la Méditerranée
LE RHÔNE À VÉLO SANS CONTRAINTE 65% du parcours se situent à proximité immédiate du Rhône, garantissant une immersion constante dans l’univers du fleuve. Autre point fort: l’itinéraire traverse trois parcs naturels régionaux, pour une touche sauvage et préservée. Les portions en montée sont rares, d’où une grande accessibilité, même aux cyclistes peu entraînés.
RETOUR EN TRAIN FACILITÉ
Le tracé est jalonné de 30 gares, qui proposent de multiples options pour moduler son trajet (raccourcir une étape, effectuer un détour, ou simplement rentrer chez soi facilement une fois l’aventure terminée). En période estivale, des dispositifs spécifiques sont mis en place pour faciliter l’emport des vélos dans les trains.
OUTILS ET SERVICES
Le site officiel www.viarhona.com affiche un calculateur d’itinéraire ainsi qu’une sélection de bonnes adresses, par exemple des loueurs et réparateurs.
À travers l’histoire et la nature
e De age ssant vallée du l
De Genève à la mer, ViaRhôna déroule 815 km de paysages grandioses, de patrimoine vivant, de saveurs locales et de rencontres humaines, sur un parcours cyclable accessible à tous.
ViaRhôna, c’est une aventure à deux-roues unique dans l’Hexagone. Cet itinéraire relie le lac Léman à la Méditerranée en suivant le Rhône. Une véloroute sécurisée et balisée, avec un faible dénivelé – seulement 3%, excepté sur 120 km –, qui permet à tous, novices comme cyclotouristes chevronnés, familles et/ou seniors, de vivre une véritable initiation à l’itinérance, dans un cadre naturel et culturel exceptionnel. L’un des grands atouts de ce trajet est sa diversité.
Des reliefs savoyards aux plages camarguaises, en passant par les vignobles de la vallée du Rhône, des gorges spectaculaires, les cités antiques ou les plaines ensoleillées, ViaRhôna traverse 3 régions, 12 départements, 3 villes classées à l’UNESCO (Lyon, Avignon, Arles), 77 sites protégés et des centaines de villages pittoresques. Excusez du peu!
Le Rhône, fil rouge de cette odyssée, représente un «fleuve compagnon», porteur d’histoire, qui a façonné les territoires sillonnés depuis l’Antiquité. Cette expédition constitue, par conséquent et notamment, un voyage dans le temps, de l’époque romaine (Vienne, Arles, Orange) au Moyen Âge (Aigues-Mortes, Tarascon), jusqu’à des architectures contemporaines comme la fondation Luma d’Arles.
Rencontres et découvertes, l’âme de ViaRhôna À chaque étape, on vit donc le passé à hauteur de guidon, par l’intermédiaire d’expériences immersives telles que prendre un café devant les colonnes d’un temple
romain, flâner dans un jardin archéologique, pique-niquer sous les remparts d’une cité médiévale ou assister à un concert dans un théâtre antique. Ce périple est, de même, synonyme de rencontres humaines avec des artisans passionnés, vignerons, ostréiculteurs, guides, hébergeurs, etc. Partout, l’accueil est chaleureux, les produits locaux succulents, entre autres les brioches de Saint-Genix, les truffes du Bugey, les vins de Châteauneuf-du-Pape, le riz camarguais, les huîtres de l’étang de Thau… N’en jetez plus, la coupe est pleine d’arrêts qui sont autant de moments de partage.
Accessible en train à de nombreuses étapes et dotée d’hébergements variés (campings, gîtes, hôtels, «accueil vélo»), ViaRhôna est aussi pratique. L’itinéraire peut se parcourir en plusieurs jours ou par tronçons, le temps d’un week-end ou durant des vacances prolongées. L’embarras du choix, en somme.
Didier Walzer
La
Côté lecture, quatre guides papier détaillent l’ensemble de la véloroute, et un beau livre illustré met en exergue les récits les plus captivants et espaces naturels de ViaRhôna. Enfin, pour celles et ceux que la logistique rebute, des agences spécialisées assurent des séjours clés en main, avec hébergement, transport des bagages, location de vélo et assistance.
www.viarhona.com
belle échappée à l’année
Contrairement aux idées reçues, l’itinérance à vélo ne se limite pas aux mois d’été. ViaRhôna, grâce à la variété de ses paysages et de ses ambiances, se prête à toutes les saisons. Au printemps, les vergers en fleurs et les bourgades s’animent à l’approche des premiers festivals. Aux beaux jours, le parcours se fait plus festif, ponctué de baignades, de divertissements locaux et de marchés gourmands. À l’automne, les vignobles de la vallée du Rhône virent à l’or et à l’ocre, offrant des panoramas saisissants, idéaux pour les amateurs de photo ou de vin. Même en hiver, certains tronçons restent fort agréables à arpenter: les lumières basses, la tranquillité des décors et la douceur de la Grande Bleue composent une atmosphère propice à la contemplation et à la déconnexion. Il s’agit par ailleurs d’un itinéraire résolument inclusif. Ici, pas de compétition, mais une escapade douce, rythmée par les envies du moment. Peu importe la météo ou le kilométrage.