Le journal indépendant des Genevois


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Etouffés par les travaux qui rendent la rue de Carouge impraticable, les petits commerçants et entrepreneurs attendent impatiemment les aides adoptées par les élus de la Ville et du Canton. Page 3
Sport et culture accessibles à tous les enfants, l’Etat élargit son offre page 6
Hausse des jetons de présence pour les élus de la Ville, les Genevois devront voter!
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Décaillet
Les taxes douanières à 39% révèlent l’échec total du libéralisme page 9
Agenda du
Week-end
Festi’Terroir, s’invite au parc des Bastions. Durant trois jours, 90 exposants partagent leur passion, leur savoir-faire et leurs produits autour d’un grand marché paysan. Dégustations, ateliers et animations sont au programme. 2e cahier
LE GNIOLU
THIERRY MEURY
Humoriste, chroniqueur radio et comédien
A DOUCEMENT RIGOLÉ en découvrant cette brève d’un journal de la place: «Le Léman a été renommé «Lac de Genève» par Apple». On ne voit pas où est le problème?
RESTE côté lac, c’est de saison, avec cette grande question posée au sommaire du même journal: «Lac Léman: que faire contre les piqûres des puces de canard?» Fréquenter les piscines!
A LU, toujours dans ce quotidien, ce titre de Nicolas Walder, tentant de résumer son programme dans la chronique réservée aux candidats à l’élection partielle au Conseil d’Etat: «Pour un canton de Genève ouvert, solidaire et prospère».
Ce n’est pas surprenant venant d’un écolo mais Walder maîtrise déjà parfaitement la langue de bois! Cela étant, ça nous changera du béton d’Hodgers…
A VU que par ces temps caniculaires, les autorités ont dû prendre des mesures, comme nous le résume ce papier: «Pic d’ozone: les véhicules les plus polluants ne pourront pas rouler dès ce mercredi». Et pourquoi pas le reste de l’année?
REMARQUE ce titre d’un gratuit: «Cassis quasi invisible sur les droits de douane». Muet sur Gaza et invisible sur les droits de douane, ça fait beaucoup! Mais paraît-il et selon le même journal, ceci s’explique peut-être par le fait que l’intéressé était en vacances. A Mar-a-Lago ou à Jérusalem?
FINIT avec une question posée à la Une d’un canard dominical: «Taxes douanières: comment faire pour amadouer Trump?». Une belle blonde star du X, normalement, ça marche!
Difficultés d’accès, bruit, poussière… l’immense chantier de l’artère, reliant Plainpalais à Carouge, excède commerçants et entrepreneurs.
Pour faire face à des baisses de chiffres d’affaires, ils proposent de nouvelles actions.
Les projets d’indemnisation sont toujours à l’étude.
Scène de chaos sur la rue de Carouge, un lundi en pleine pause de midi. En plus des fortes chaleurs, les engins de chantiers s’activent dans un fracas incessant, sans respecter ceux qui tentent de se frayer un chemin pour trouver un restaurant ou de quoi manger. A deux pas de la plaine de Plainpalais, la terrasse du Holy Cow est désormais constamment vide, d’autant que certaines machines restent obstinément en marche, même lorsqu’elles sont laissées de côté pendant une demi-heure. «Ça ne s’arrête jamais, c’est infernal, confirme une restauratrice. Et puis avec toute cette poussière, nos clients préfèrent de plus en plus aller ailleurs.» Un sentiment partagé par une vendeuse: «On se croirait sur un champ de bataille. Comment estil possible de laisser faire à ce point? Sommes-nous dans une dictature des chantiers et des ouvriers? C’est un profond manque de respect pour notre activité», estime-t-elle. Il est vrai que la rue de Carouge a été intégralement éventrée: laissant place à d’immenses trous, des barrières, des passerelles, et des passages, parfois trop étroits pour se croiser. La piste cyclable a disparu, alors de nombreux usagers de la petite reine tardent à mettre le pied à terre, faisant sursauter les mères de famille et les seniors, déjà apeurés par le vacarme ambiant. «Ça doit durer jusqu’en décembre, s’il n’y a pas encore des retards. Je crains que mon commerce soit en faillite d’ici là», témoigne un vendeur. Pour fédérer les commerçants, un groupe WhatsApp, d’environ 70 personnes, a été créé. Administré par Yann Arzuffi, à la tête de la Caves des Poètes, il permet de
TR
Tadeusz Roth, journaliste
témoigner, de formuler des doléances et de faire des propositions. «Nous sommes nombreux à redouter la suite. Certains ont déjà été obligés de fermer. D’autres tremblent de devoir le faire», dénonce l’entrepreneur.
De manière générale, les commerçants déplorent l’indifférence avec laquelle ils sont traités par la Ville. «Pourquoi ne pas nous aider?», s’interrogent nombre d’entre eux. Plusieurs propositions ont d’ores et déjà été formulées sur le groupe. En plus d’aides financières, certains suggèrent des RHT (réduction de l’horaire de travail) ou des baisses de loyer. Autre idée? Mettre en place un événement solidaire, par exemple avec une distribution de bons. «Nous sommes dans un quartier de petits commerçants, avec beaucoup d’indépendants. Nous avons en général peu de trésorerie et encore moins de temps pour faire entendre nos revendications», précise Yann Arzuffi.
Indemnisations
Côté politique, les élus municipaux s’activent également. A l’image des Vert’libéraux et du Centre, à l’origine d’une proposition, déposée en février (avant le début des travaux) pour créer un Fonds d’indemnisation de la Ville de Genève «dédié au soutien des activités économiques, situées de plain-pied et impactées par des travaux publics». Le texte devrait sortir de commission à la rentrée.
«La situation est désastreuse, certaines enseignes de la rue vont très bientôt mettre la clef sous le paillasson. Certes, ces travaux embelliront la rue et le quartier, ce sera magnifique et il y fera bon vivre. Mais seuls
ceux qui arriveront à traverser cette période de chaos pourront en profiter après», prévient ainsi Yves Herren, président des Vert’libéraux en Ville de Genève.
«Idéalement, le Conseil administratif de la Ville devrait proposer une indemnisation sans attendre la fin du projet de délibération»
Yves Herren, président des Vert’libéraux en Ville de Genève.
Les élus appellent également à une réaction forte de la Ville. «Il serait idéal que le Conseil administratif propose une indemnisation de son propre chef, sans attendre la fin du traitement du projet de délibération en cours. Il possède les compétences pour agir plus vite que le texte», rappelle Yves Herren.
Mesures de sauvegarde Un avis partagé par les milieux économiques, à l’instar de la Fédération des entreprises romandes (lire encadré) ou de l’association Genève Commerces. Contactées par plusieurs commerçants de la rue de Carouge depuis le début des travaux, elles soutiennent, toutes les deux, les mesures d’aides et d’indemnisation. «Si rien ne change, plusieurs entreprises risquent de devoir cesser leur
«Réduire la durée des travaux»
• De leur côté, la Fédération des entreprises romandes (FER) à Genève et les associations professionnelles concernées défendent une limitation des nuisances avec «une meilleure coordination des travaux, des itinéraires alternatifs, des feux mieux régulés» ou encore «une limitation de la durée des travaux grâce à l’extension des horaires de chantiers (6h-23h)».
La FER s’est fait l’écho de ces revendications lors d’une conférence de presse et via deux communiqués (21 mai et 18 juin). Elle s’est aussi entretenue avec les
autorités. «Des efforts qui portent leurs fruits, le Canton a en effet commencé à appliquer ces mesures et à mieux communiquer sur les chantiers. L’indemnisation des commerçants doit être mise en place rapidement. Un projet de loi est en traitement au Grand Conseil (PL 13601). Il semblerait que le Département de la mobilité travaille également à l’élaboration d’un système d’indemnisation adapté», relève Véronique Kämpfen, directrice de la communication.
activité. Il faut interpeller le Conseil administratif et que celui-ci prenne urgemment des mesures. Le temps politique, surtout sur le plan législatif, est souvent trop long. Tout ce qui va dans le sens de mesures de sauvegarde doit être adopté. C’est la seule manière d’aider ces commerçants qui subissent un véritable dommage», estime Flore Teysseire secrétaire générale pour Genève Commerces. Alors que des projets d’indemnisation et de coordination existent tant au niveau du Grand Conseil que du Conseil municipal, l’association attend toujours d’être auditionnée par le Canton et par la Ville. «Pour le Conseil municipal, l’urgence a été refusée en février. Nous avons demandé notre audition en mai mais ne devrions l’être qu’à partir du mois prochain», rappelle la secrétaire générale. Plus largement, l’association appelle à une véritable réflexion sur ces travaux en Ville de Genève: «Quand bien même ces travaux sont importants, il faut trouver des solutions pour prévenir ce genre de situation. Nous avions déjà été confrontés à des problèmes identiques avec le chantier sur le boulevard du Pont-d’Arve.»
Des petits commerçants passionnés, travailleurs, engagés en faveur de la vie sociale de leur quartier. A la rue de Carouge, ce sont eux qui donnent le caractère populaire qui fait l’identité de ce lieu, avec des magasins très divers, allant de la vente de vin à un bureau de tabac, en passant par des boutiques de vêtements ou des restaurants. Pour ces commerçants, ouvrir une arcade, c’est souvent le projet d’une vie, avec des investissements, une prise de risque importante et un dévouement sans faille. Et pourtant. Malgré leur rôle essentiel, on ne les aide pas beaucoup, c’est le moins qu’on puisse dire.Depuis le Covid et la guerre en Ukraine, les prix ont en effet pris l’ascenseur, plongeant nombre d’entre eux dans des situations dramatiques. Résultat: les faillites se multiplient. Dès lors, on peine à comprendre nos autorités, qui n’ont guère anticipé les risques encourus par ce secteur sachant que l’immense chantier, prévu pendant de longs mois, allait provoquer de nouvelles baisses de chiffres d’affaires et des nouvelles fermetures. Les grosses enseignes, elles, n’ont pas les mêmes difficultés. Trésorerie, marges, employés, elles ont les ressources pour faire face.
Est-ce que c’est cela que souhaitent ceux qui nous dirigent? Une ville où les petits commerces baissent le rideau au profit de grands groupes? Pour le tissu social genevois, les conséquences risquent d’être particulièrement négatives. Certes, certains élus, soutenus par les milieux économiques, sont montés au front en adoptant des indemnisations. Mais voilà, l’entrée en vigueur tarde. Alors qu’il est urgent d’agir.
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le dimanche 24 août 2025
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WIDMER JOLY Journaliste, célébrante laïque en funérailles
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Une nouvelle injonction circule sur les réseaux: il ne faut jamais embrasser une personne décédée! C’est cela… Ce geste plein d’amour reste une nécessité pour surmonter le décès d’un être aimé. Eh bien, le «bon» docteur Viktor Ivanovik tente de nous en dissuader. Et il se plante… Le médecin –existe-t-il vraiment? – explique que les bactéries, nombreuses, sont susceptibles de contaminer les personnes qui s’approchent. EIles seraient susceptibles de perdre goût et odorat. Pour une fois, les réactions des internautes sont vives… et vont dans le bon sens: l’indignation pure et simple face à un dernier geste tendre et indispensable pour nombre d’entre nous. Et la tendresse, bordel, c’est comme on veut, sur qui on veut et quand on veut!
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Editeur: J.-M. Fleury. SPN SA, Société de Publications Nouvelles, av. du Mail 22, 1205 Genève. Directeur général: Pascal Fleury. Rédactrice en chef: Adélita Genoud Administration, régie publicitaire, régie des petites annonces et prépresse Société de Publications Nouvelles, av. du Mail 22, CP 167, 1211 Genève 4. Tél. 022 807 22 11 - info@ghi.ch Distribution SPN-DISTRIBUTION SA Audience (Mach Basic 2025-1) : 142’000 lecteurs CRR / 246’000 lecteurs BRS Parution: tous les mercredis/jeudis. Impression: DZB Berne. Abonnement: Fr. 120.–/an. CCP 12-6231-4. Pour le bien de l’environnement, nous utilisons un papier journal écologique avec un pourcentage élevé de papier recyclé allant jusqu’à 85% TARIFS PETITES ANNONCES DANS GHI (JOURNAL + WEB COMPRIS) 3 e S E M A I N E SEMAINE D E PA RU T I
ÉLECTIONS • En quittant le gouvernement avant terme, le Vert, Antonio Hodgers laisse les coudées franches à de nombreux prétendants. Quelles ambitions nourrissent-ils pour le canton? Propos recueillis par Adélita Genoud
Deux femmes et huit hommes âgés de 36 à 71 ans, se sont lancés dans la course au Conseil d’Etat le 28 septembre. Il s’agit de repourvoir le siège laissé vacant après la démission d’Antonio Hodgers. Nous avons demandé aux cinq candidats des principaux partis de présenter leur proposition phare.
Xavier Magnin, Le Centre–Les Vert’libéraux: Avançons ensemble!
Genève n’a pas besoin de promesses en l’air ni de mesures simplistes, mais de propositions réfléchies. Les priorités sont connues: logement, coût de la vie, sécurité, mobilité, etc. Et on ne peut pas aborder sérieusement ces sujets en quelques lignes. Venez me rencontrer pendant la campagne: discutons ensemble de ce qui compte pour vous et pour notre canton. A la Mairie de Plan-les-Ouates, à la présidence de l’ACG et au Grand Conseil, j’ai toujours privilégié la proximité et l’action. Au Conseil d’Etat, je veux continuer à porter la voix des forces vives de notre canton: la classe moyenne, les commerces et les entreprises. Si je suis élu, j’ai l’expérience et la capacité d’agir sans attendre, que ce soit à l’aménagement ou dans un autre département. Il faudra être efficace, constructif et capable de rassembler pour mener à bien des projets concrets d’ici la fin de la législature. Le chaos mondial a un impact réel sur Genève et sur son économie. Pour y faire face, nous devons retrouver une majorité de centre-droit solide et responsable. Dépassons les clivages et avançons ensemble.
Lionel Dugerdil, UDC: Difficultés, fatalité ou opportunités?
Une romancière affirme qu’il y a deux façons de gérer les difficultés: les modifier ou s’adapter à elles. A Genève, c’est souvent la seconde option qui l’emporte. On s’adapte aux embouteillages, à l’insécurité, au bétonnage anarchique, maux du quotidien perçus comme une fatalité. La résignation n’est pas une solution. Nos problèmes doivent à des choix politiques erronés. On ne circule plus parce que personne ne s’inquiète de savoir par où passer lorsqu’on lance des travaux. On patiente dans les bouchons pour cause de zones 30 km/h là où elles n’ont pas lieu d’être. On subit la hausse de la délinquance en général, de la violence en particulier parce qu’on ne juge pas utile d’écouter ce que la police a à dire. On voit disparaître peu à peu les derniers espaces naturels préservés parce qu’on construit sans vision globale quant à l’utilisation du territoire. Rien de cela n’est inéluctable, des solutions existent. J’aimerais, avec votre soutien, les porter au Conseil d’Etat.
Rémy Pagani, Union populaire: Des loyers abordables.
Je me présente au Conseil d’Etat pour que chaque personne ait un logement digne et abordable dans une ville respirable.
Je veux défendre celles et ceux qui n’ont plus les moyens de vivre à Genève. Les loyers explosent depuis des années. Je veux bloquer les hausses, encadrer les prix, construire des logements abordables et protéger le droit à un chez soi, car personne ne devrait être chassé de son quartier ou de sa commune par la spéculation.
On nous entasse dans des quartiers saturés, sans espaces verts, sans infrastructures suffisantes, dans des appartements trop chers pendant que les promoteurs s’enrichissent. Oui à une ville agréable, avec des logements abordables et des lieux de vie qui améliorent concrètement le quotidien des habitants.
Je me bats aussi pour des services publics qui répondent à nos besoins essentiels: santé, crèches, écoles, transports, énergie. Des services accessibles à toutes et tous, financés par une fiscalité juste où les grandes fortunes contribuent enfin à hauteur de leurs moyens.
Je ne suis pas là pour accompagner le système, mais pour le contester. Avec l’Union Populaire, le 28 septembre, faisons entendre la voix d’une gauche combative.
Nicolas Walder, Les Verts–Les socialistes: Les Seniors doivent être au cœur de toutes nos politiques.
Depuis 20 ans, je m’investis dans des associations pour améliorer les conditions de vie des aînés à Genève. Cet engagement de terrain me permet de mesurer concrètement les difficultés que nos seniors rencontrent: précarité, isolement, démarches administratives complexes, accès difficile aux soins, notamment dentaires. Ces obstacles ne sont pas une fatalité: ils appellent des réponses à la hauteur des enjeux.
Les seniors doivent être placés au cœur des politiques publiques, y compris en matière d’aménagement. Cela implique une mise en
pratique urgente du droit à l’ombre, avec des cheminements équipés de bancs et des lieux de rencontre protégés du soleil, accessibles et conviviaux. Construire des logements abordables répondant aux normes d’accessibilité, encourager les projets intergénérationnels et penser la ville comme un espace de lien social, c’est préparer un avenir plus humain et plus solidaire pour toutes les générations.
Si je suis élu au Conseil d’Etat, je travaillerai de manière transversale avec mes collègues du Conseil d’Etat et en étroite collaboration avec les acteurs de terrain tels que l’AVIVO, Pro Senectute, l’IMAD, les HUG, la FEGEMS, la Plateforme Réseau Seniors, les clubs d’aînés et bien d’autres afin de proposer au plus vite des réponses concrètes et adaptées aux besoins des seniors.
Je placerai la prévention et la proximité au cœur de l’action publique. C’est ainsi que nous leur garantirons un cadre de vie digne.
Mailkl Gerzner, MCG: Tout est lié… et notre Genève s’essouffle.
J’ai une vision pour Genève et prétendre qu’il n’y a qu’«un» seul élément phare à mettre en avant pour le canton, c’est traiter la fièvre sans voir la maladie.
L’économie, la fiscalité, la santé, la sécurité, l’éducation… tout se tient.
Un maillon qui cède… et c’est toute la chaîne qui craque.
Ma candidature a pour vocation de renforcer notre économie. La libérer. Moins de charges. Moins de paperasse. Des règles claires… simples. Redonner aux entrepreneurs… l’envie d’oser.
Et pour les personnes physiques… on doit desserrer l’étau. Baisser les taux sur les revenus moyens. Permettre
plus de déductions pour les familles, la formation, les primes d’assurance maladie. Réduire aussi l’impôt sur la fortune et le capital. Arrêtons d’écraser ceux qui portent tout sur leurs épaules. Ce n’est pas un manque à gagner… c’est du multiplicateur fiscal keynésien. Un franc laissé à la classe moyenne, aux entrepreneurs… il tourne… il vit… il revient.
La santé, on l’a pressée, vidée jusqu’à la dernière goutte. Les soignants sont toujours là, debout, mais à moitié seulement. Fatigués, rincés. Des yeux rouges, des mains qui tremblent, et pourtant, ils restent. On leur parle de vocation, mais la vocation ne paie pas les factures. Il faut redonner de l’attractivité au secteur, retrouver des horaires décents et arrêter de les traiter comme des machines à panser. Il faut renforcer les synergies publicprivé, arrêter les guerres de chapelle. Les hôpitaux, les cliniques, même combat: soigner et sauver des vies. Et puis, il faut mettre l’accent sur le numérique, pas pour faire joli, mais pour soigner mieux et plus vite. La sécurité… elle aussi manque de souffle. Des procédures trop longues. Des effectifs trop courts. Il faut remettre du monde sur le terrain. Et l’éducation… elle change de siècle. L’intelligence artificielle est là. Dans nos poches. Dans nos vies. Si nos jeunes ne l’apprennent pas… elle les avalera. Il faut une réforme profonde. Enseigner à travailler avec la machine… mais garder l’œil qui doute, qui critique, qui valide. Tout est lié. Tout.
LOISIRS • Le programme sport et culture pour tous veut permettre à plus d’enfants de mieux vivre leur temps libre.
GE DÉCOUVRE fait sa rentrée le 26 août avec une nouveauté très attendue: un renforcement des activités liées aux sports d’hiver. Ce programme cantonal, très apprécié des familles, propose plus de 230 activités sportives, culturelles, artistiques et scientifiques pour les enfants et les jeunes de 4 à 16 ans, le tout encadré par des professionnels. Retour sur ce succès avec Thierry Apothéloz, en charge du Département de la cohésion sociale.
– GHI: A quel moment GE DÉCOUVRE a-t-il vu le jour et pourquoi? Thierry Apothéloz: Il existe depuis une vingtaine d’années. A l’époque, l’objectif était surtout d’occuper les enfants et les jeunes pendant leurs mercredis, avec des activités sportives et culturelles. L’idée était simple: proposer une solution de loisirs en dehors de l’école, avec une approche avant tout récréative. En 2018, lorsque j’ai été élu et que nous avons créé le Département de la cohésion sociale, le programme a pris un nouveau tournant. J’ai souhaité le réorienter pour qu’il devienne un véritable outil d’accès au sport et à la culture. Depuis, GE DÉCOUVRE permet aux enfants et aux jeunes de s’initier à de nombreuses disciplines à prix réduit. L’objectif est clair:
offrir une première expérience, et si l’intérêt est là, les orienter ensuite dans la durée vers des clubs ou des associations. C’est un cercle vertueux.
– Le programme attire-t-il toujours plus de jeunes? Oui, et c’est même impressionnant. L’an dernier, nous avons enregistré près de 3000 inscriptions pour les activités du mercredi, un chiffre qui confirme le succès de ce programme. Mais ce qui montre vraiment l’intérêt croissant, ce sont les listes d’attente, qui ne cessent de s’allonger. Certaines disciplines comme le ski, le snowboard, l’équitation, l’athlétisme ou le parkour sont très demandées. Rien que l’année dernière, près de 800 enfants étaient sur liste d’attente, faute de places suffisantes. Ce chiffre ne cesse de grimper, malgré l’élargissement de l’offre.
– Quelles sont les activités les plus populaires? Chaque année, certaines activités affichent complet en un rien de temps. C’est le cas de celles liées à la neige, mais aussi la voile, l’équitation, ou encore la poterie, l’escalade et l’athlétisme. Cela s’explique en grande partie par leur coût qui les rend difficiles d’accès pour certaines familles.
Grâce à GE DÉCOUVRE, les parents peuvent faire découvrir à leurs enfants des disciplines sans mettre à mal le budget familial. Celles qui concernent les 4 à 6 ans, sont aussi très prisées, car il existe peu d’offres adaptées à cet âge. Avec ce programme, nous réduisons les inégalités économiques et répondons aux besoins de la population.
– Quelles nouveautés proposezvous cet hiver? Cette année, nous lançons officiellement GE DÉCOUVRE en hiver. Très concrètement, cela signifie plus de places dans des activités déjà populaires comme le ski, le snowboard et le curling, mais aussi de nouvelles disciplines. Les jeunes pourront ainsi s’initier au ski de fond, aux randonnées en raquettes, au hockey sur glace, ainsi qu’au ski et snowboard freestyle.
– Est-ce que ces activités aident aussi à prévenir certains problèmes chez les jeunes? Le cœur du programme, c’est bien sûr la découverte du sport et de la culture. Mais son impact dépasse largement ce cadre. Ces activités apportent un véritable soutien au bien-être des jeunes. Elles offrent un espace où ils peuvent se dépenser, s’exprimer et prendre confiance en eux. Dans un contexte où les questions de santé
mentale sont de plus en plus préoccupantes, ce type d’offre joue un rôle essentiel. Le sport est reconnu pour réduire l’anxiété, améliorer le sommeil et favoriser la concentration. La culture et les activités artistiques, elles, stimulent la créativité et aident à apaiser les tensions. Au-delà du plaisir, GE DÉCOUVRE participe à renforcer l’équilibre physique et émotionnel des jeunes, tout en créant du lien social dans un cadre différent de celui de l’école.
– Quel budget le Canton consacre-t-il à ce programme? Il investit chaque année près de 600’ 000 francs.
– Pourquoi ce programme est-il si important? Il est essentiel car il offre bien plus que des loisirs. Il contribue à l’épanouissement des enfants et à leur équilibre. En facilitant l’accès au sport et à la culture, on leur donne des outils pour mieux grandir, développer leur curiosité, leur persévérance et leur esprit d’équipe. Ces expériences marquent souvent une vie et peuvent déclencher des vocations. C’est aussi un véritable outil de mixité sociale. Dans ces cours, les enfants se côtoient sans distinction d’origine ou de situation économi-
GE DÉCOUVERTE aide au développement et à l’équilibre des enfants.
que, autour d’une passion commune. Au fond, nous avons tous, du moins je l’espère, des souvenirs d’enfance liés à une activité, un sport ou une découverte, qui sont restés gravés à jamais dans notre mémoire. C’est précisément là que la magie opère et c’est exactement ce que nous voulons offrir à chaque enfant avec ce programme. Infos pratiques: Ouverture des inscriptions: le mardi 26 août à 7h. Rendez-vous sur gedecouvre.ge.ch
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RÉFÉRENDUM • Les nouveaux conseillers municipaux de la Ville de Genève bénéficieront-ils d’un relèvement de leur rémunération? Pas dit.
Propos recueillis par Adélita Genoud
Passé presque inaperçu, le référendum lancé contre la revalorisation de 25% des jetons de présences versés aux conseillers municipaux de la Ville de Genève a abouti. Et plutôt deux fois qu’une. A la fin juillet déjà, 3000 signatures avaient été récoltées (2500 sont nécessaires). Pour les initiants, Simon Brandt du parti Libertés et Justice sociale et Philippe Oberson candidat du «Peuple d’abord» à l’élection partielle du Conseil d’Etat, c’est un succès sans précédent. Interview à deux voix. – GHI: Pouvez-vous rappeler ce qui a suscité cette levée de boucliers de la part de votre parti et de la formation de Philippe Oberson? Simon Brandt: La première décision du nouveau Conseil municipal a été d’augmenter sa propre rémunération de 25%, ce qui représente un montant de plus de 500’000 francs annuels. Joli signal de la part d’élus dont la priorité devrait être d’améliorer le bien-être de la population avant le
leur. Une heure de séance de commission serait ainsi rémunérée 137.50 francs plutôt que 110 qui est déjà très confortable. Ceci fait que les conseillers municipaux de la Ville de Genève seraient mieux rémunérés que les députés pour des prérogatives moindres. L’autre problème est le financement des partis politiques qui passe de 40’000 à 50’000 francs annuels, là aussi aux frais du contribuable. L’argent doit aller pour améliorer la qualité de la vie de la population plutôt que de la classe politique. Raison pour laquelle j’ai toujours refusé de voter toute hausse des jetons de présence ces dernières législatures.
– En quoi cela vous semble-t-il choquant, sachant que ces montants n’ont pas été revus à la hausse depuis 2011? Philippe Oberson: C’est surtout l’augmentation de 25% qui est choquante. Si elle avait été de 5% pour, par exemple, correspondre à l’inflation on aurait pu discuter de son bien-
Des signatures en
RED • Marie Vendrell et Benoît Salamin, militants de Libertés et Justice Sociale (LJS), Stéphane Oberson Le Peuple d’abord (LPA) ont récolté des signatures. Témoignages.
«Lorsque nous avons commencé à récolter des signatures pour ce référendum, nous avons été surpris de l’excellent accueil reçu auprès de la population qui l’a signé en masse. Nous avons, par exemple, même eu une conseillère municipale qui a signé le référendum en disant qu’elle avait honte de cette hausse mais qu’elle n’avait pas pu voter contre en raison de son parti. Et ce n’est qu’un exemple parmi les nombreux témoignages reçus Surtout, nous avons été très surpris du peu de réactions des médias et de la classe politique suite au vote de cette hausse de 25%. On a voulu faire passer comme normal et justifié quelque chose qui ne l’est pas. En nous mobilisant, nous avons voulu aussi montrer qu’on peut faire de la politique par vocation et non par vénalité. Et nous attendons avec confiance la votation future car nul parmi les personnes approchées n’a été convaincu par cette hausse.»
fondé. Qui parmi la population peut se targuer d’une hausse de 25% de son salaire depuis 2011 ? Personne. Ce qui prouve bien à quel point cette proposition est déconnectée de la réalité. On ne fait pas de la politique pour gagner de l’argent mais pour se mettre au service de la Cité. Et si des élus veulent gagner davantage, ils peuvent diminuer la rétrocession à leur parti jusqu’à 75% qui est l’une des raisons cachées de cette hausse. Il est surprenant que la presse ne s’intéresse pas davantage à cette forme de financement des partis politiques à travers l’argent du contribuable.
– Comment expliquez-vous le succès de cette récolte de signatures ? Simon Brandt: Tout d’abord par la motivation et l’engagement de Philippe Oberson ainsi que de deux militants de LJS qui n’ont pas compté leurs heures pour récolter bénévolement des signatures plutôt que partir en vacances. Ensuite parce que personne ne comprend la raison d’une telle hausse dans le grand
public. Comment demander des efforts à la population et à la fonction publique et se voter dans le même temps une hausse de sa propre rémunération? Il n’y avait quasiment pas besoin de convaincre les gens qui ont ainsi signé en masse ce référendum. J’invite cependant vos lecteurs à aller lire le PRD-383 qui détaille le montant des différents jetons de présence et indemnités des élus municipaux.
– Les conseillers municipaux arguent d’un surcroît de travail justifiant la revalorisation de leur rémunération. Quel est votre avis? Philippe Oberson: Je ne vois pas de quel surcroît de travail ils parlent. C’est surtout un prétexte pour justifier cette augmentation aussi injustifiée qu’exagérée. Et comme le dit Simon Brandt, ils se retrouvent à être mieux payés que les députés pour des prérogatives moindres. Et le pire c’est que pour voter et débattre de cette hausse, ils ont touché des jetons de présence. On marche vraiment sur la tête. Il suffit aussi de voir dans quel état est la Ville de Genève pour voir que les
Chaque semaine, GHI plonge dans les événements petits ou grands qui ont agité le landerneau genevois.
RED • En raison des risques accrus d’incendie de forêt, Genève lance un appel à la prudence. L’indicateur, basé notamment sur l’analyse de données intégrant la température, l’humidité relative, la vitesse du vent et les dernières précipitations, atteint en effet la zone de «danger marqué» soit le niveau 3 sur une échelle de 5. Les règles en vigueur doivent donc être strictement respectées, notamment par les pique-niqueurs. Ainsi, en dehors des emplacements aménagés par les collectivités pour cet usage et doté de foyers fixes, les feux sont interdits dans les espaces forestiers et dans tous les sites protégés comme le Vallon de l’Allondon et celui de la Laire ainsi qu’à moins de 10 mètres des lisières. Par ailleurs, les personnes qui allument un feu de plein air sur un lieu autorisé doivent prendre toutes les précautions requises et notamment: utiliser uniquement les grills installés, surveiller en permanence le feu et éteindre immédiatement les flammèches. Avant de quitter les lieux, il faut s’assurer que les braises sont froides. Les fumeurs sont invités à ne pas jeter leurs mégots ou des allumettes dans la nature.
élus ne font pas bien leur travail et ne méritent pas une telle hausse. Je pense notamment à la passerelle du Mont-Blanc qui était soutenue par une large majorité de la classe politique mais qui a été refusée en votation suite au référendum que j’avais lancé avec d’autres. C’est donc mon deuxième référendum.
– Si le référendum est accepté par les Genevois, allez-vous vous pencher sur les jetons de présences attribués aux députés du Grand Conseil (160 fr. pour les séances plénières et 110 fr. pour les commissions? Simon Brandt : Sur le montant actuel non. Mais si une augmentation injustifiée devait être décidée dans le futur, et c’est aussi valable pour les salaires des membres d’exécutifs, nous n’hésiterons pas à lancer de nouveau un référendum afin que la population décide. A ce sujet, pour éviter que ce soit la classe politique qui décide elle-même du montant de sa rémunération, LJS pourrait ainsi déposer un projet de loi demandant un référendum obligatoire lors de hausses futures.
RED • Samedi 16 août aux alentours de 0h30, les services d’urgence du 144 sont alertés. Une femme de 78 ans a reçu plusieurs coups de couteau. C’est un membre de sa famille qui a prévenu les secours. La victime se trouvait à son domicile situé avenue de Frontenex. En dépit, des soins prodigués, elle est décédée sur sa place. Peu après, les forces de l’ordre interpellaient une jeune femme de 34 ans à proximité de la gare des Eaux-Vives. Auteure présumée des faits, elle est la petite fille de la septuagénaire. L’enquête menée par la police criminelle a été placée sous la direction de la procureure Lorena Henry.
RED • Lundi ce sont 13'075 enfants qui, en Ville de Genève, ont pris le chemin de l’école primaire (+150 par rapport à 2024), dont 7700 se rendront au parascolaire à midi (+225). L’augmentation des effectifs est respectivement de +2246 élèves au primaire (+21%) et +3068 enfants au parascolaire du midi (+66%) depuis 2012. Afin de répondre à cette augmentation, les autorités mènent actuellement deux chantiers scolaires majeurs pour une livraison prévue à la rentrée 2027: la rénovation et l’extension de l’école Liotard et la construction de l’école du nouveau quartier des Vernets. Ce dernier chantier ayant pris du retard, des pavillons provisoires accueillant 12 classes seront installés à la rue Boissonnas durant une année.
La Ville prévoit également la construction de l’école du Mervelet pour une ouverture en 2028. Début octobre, un concours architectural sera lancé pour agrandir et moderniser les écoles des Charmilles et de Charles-Giron. En parallèle, les travaux de remplacement des vitrages dans 42 bâtiments avancent à un rythme soutenu.
Un crédit de 50,9 millions de francs permettra de financer la rénovation et l’agrandissement de 28 restaurants et réfectoires scolaires d’ici à 2030. Les six premiers chantiers seront lancés durant cette année.
MAZDA 6E • Cette mode universelle des SUV (Sport Utility Vehicle) s’explique par les aspects pratiques de la formule. Or, pour le électriques, rien ne vaut une berline. Mazda l’a compris.
Gil Egger
L’accès un peu plus haut facilite la vie. Pourtant, il ne s’agit que de quelques centimètres. Les SUV ont un espace intérieur donnant l’impression de volume, mais les berlines n’ont pas grand-chose à leur envier. Et des arguments à faire valoir, en particulier leurs coefficients aérodynamiques incomparables. Quelle importance? Un point crucial quand la motorisation est électrique. L’endroit
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ÉCONOMIE • La droite libérale suisse se révèle intellectuellement incapabl e de tirer les vraies raisons de la crise des taxes douanières: tyrannie du marché, depuis 40 ans, dogme du libre-échange, culte du Veau d’or.
Pascal Décaillet
Dans toute l’affaire des 39% de droits de douane imposés à la Suisse par Trump, il y a quelque chose d’effarant: l’incapacité totale des milieux libéraux, en Suisse, à tirer, en profondeur, les vraies raisons de l’impasse dans laquelle nous sommes soudain jetés. Et la première de toutes ces raisons, ça n’est ni le côté fantasque du président américain, ni son usage immodéré de la loi du plus fort, ni son côté shérif insupportable, mais au fond tellement américain.
Non, la raison no 1, c’est l’échec cuisant d’un certain modèle libéral, voire ultra, des orientations économiques suisses depuis des décennies: foi extatique, presque religieuse, dans les vertus présumées du marché, dans le libre-échange érigé en dogme, et surtout dans les sacro-saintes exportations, sur lesquelles notre pays a tout misé depuis des générations.
Un parti national
Prenons le PLR, parti fusionné, il y a une quinzaine d’années, entre deux courants au fond inconciliables. D’un côté, les radicaux, le grand parti national, ancré dans la philosophie du Freisinn, qui a fait la Suisse moderne, celle de 1848, fondé ses institutions, lancé son économie, son industrie, son réseau ferroviaire et routier, sa place financière, ses grands travaux, ses tunnels. C’est le parti de l’économie. Mais c’est aussi un parti d’Etat, avec tout ce que cela implique de projet collectif, de justice sociale, de souci de cohésion interne, de redistribution, toutes valeurs dont il n’est pas question de laisser le monopole à la gauche. Les radicaux: une tradition, une ouver-
ture, un souci d’équilibre. Oui, un parti national. De l’autre côté, les libéraux. Au mieux, hérités de Tocqueville et de Benjamin Constant, avec la très belle tradition de liberté individuelle, de responsabilité personnelle, chère à un Olivier Reverdin, qui fut naguère mon professeur, ou aujourd’hui à un Cyril Aellen, remarquable conseiller national. Au pire (car oui, il existe une version pire de chez les pires), le libéralisme version ultra, entendez ce magma déraciné des nations, mondialisé, boursicoteur planétaire, né des années
Reagan et Thatcher, mais surtout de la chute du Mur (9 novembre 1989), et de la prétendue «victoire définitive du capitalisme», à laquelle, pour ma part, depuis 36 ans, je n’ai jamais cru une seule seconde. Et surtout, que je n’ai jamais souhaitée! Parce que je crois aux nations, au pouvoir du peuple, aux communautés citoyennes organisées, à la cohésion et à la justice sociales. J’ai lu Marx. Il m’a immensément apporté.
L’économie suisse ne plus tout miser sur les exportations. 123RF
PASCAL DÉCAILLET
Journaliste indépendant genevois, producteur et animateur d’émissions de télévision
LA PIEUVRE MONDIALISÉE, NON!
Servir le peuple suisse. Travailler pour lui, pour sa prospérité (et non pour l’opulence de quelques-uns), pour sa santé, sa qualité de vie, son accès aux soins, aux médicaments, à l’éducation, à la culture. Telle doit être la mission de l’économie suisse. Cette position a toujours été la mienne.
Elle s’inspire des grands combats du 19e siècle, à l’époque de la Révolution industrielle, notamment l’interprétation du capitalisme rhénan par Karl Marx. Mais, tout autant, elle puise ses sources dans «Rerum Novarum», la lumineuse Encyclique de Léon XIII, en 1891, qui tente une réponse nonmarxiste, mais imprégnée de vision spirituelle, humaniste, à la condition sociale du monde ouvrier, à une époque où des enfants travaillaient encore dans les mines.
Servir le peuple suisse, et non l’actionnariat mondialisé, des multinationales. Réorienter notre économie vers le marché intérieur. La tyrannie du libre-échange et des exportations (à part pour certains domaines d’excellence, comme l’horlogerie), ça suffit!
Servir les intérêts du peuple Le PLR? Dans tous ses communiqués autour du choc des taxes
douanières, il réclame des mesures urgentes. A court terme, il n’a pas tort, il faut parer au plus pressé. Mais aucune vision critique rétrospective sur le culte du Veau d’or de ces quarante dernières années! Encore moins, sur la sacralisation des exportations, comme si la mission première d’une économie nationale n’était pas d’être au ser-
GUERRE ÉCONOMIQUE • Les Etats-Unis tentent de sauver leur industrie en imposant des droits de douane tous azimuts. L’Europe, elle, sort les tanks, au sens propre. L’Allemagne, jadis championne des machines à laver, devient championne du canon automoteur… Qui n’apporte strictement aucun gain pour la population. Pendant que certains rêvent de réindustrialisation sous stéroïdes protectionnistes, d’autres fantasment sur une économie militarisée façon guerre froide. Tout ça pour tenter de concurrencer la Chine et la force de sa planification économique. Spoiler: ils n’y arriveront pas. Ces stratégies de guerre économique sont non seulement absurdes, mais elles se font, bien sûr, sur notre dos. Qui va payer les hausses de prix, les coupes dans les services publics, les cadeaux fiscaux aux industriels? Ce ne sont pas les actionnaires. Une fois encore, c’est la classe travailleuse qui ramasse.
de médicaments n’est-elle pas un service public, au profit de toutes et tous?
La Suisse, elle, tente de sauver quelques industries, en sacrifiant d’autres. Résultat? Des milliers d’emplois en moins à terme. Parmi les secteurs qu’on espère préserver, il y a la chimie et la pharma. Et qui a formé toute cette main-d’œuvre? Nos universités publiques. Je me suis toujours demandé: pourquoi la création
On veut croire qu’à coups de subventions, de traités commerciaux et de «neutralité compétitive», tout cela va tenir? Soyons sérieux: sans planification démocratique, ni les projets suisses, ni les réponses aux droits de douane ne pourront répondre aux enjeux. Et pendant qu’ils s’excitent sur les missiles et les droits de douane, la planète crame. On en est à se demander s’il ne faudrait pas subventionner la clim pour survivre à leurs absurdités productivistes. Face à l’urgence écologique, sociale, démocratique, que font nos dirigeants? Rien. Alors que le bateau coule. Il faut le dire clairement: il faut virer ces élites, cramponnées à leurs privilèges, incapables de changer quoi que ce soit. Il est temps d’inverser la vapeur. De prendre les choses en mains. Il faut une vraie planification de notre économie mais une planification écologique, démocratique et sociale. Décider collectivement de ce qu’on produit, pour qui, comment, et à quel prix pour nous et la planète.
Et si, enfin, on construisait une économie pour les vivants, et non pour les profits?
vice de son peuple, à commencer par les moins favorisés. L’économie suisse est face à un impératif urgent: Trump ou pas Trump, elle doit se réorienter vers le marché intérieur. Et servir les intérêts supérieurs du peuple suisse. Et non ceux de l’actionnariat mondialisé.
Cela exige, aussi, une vision d’Etat, une véritable politique économique. Soutien sans faille à notre agriculture, nos paysans. Relance et réinvention d’une industrie suisse performante, au service du peuple suisse. Reprise du contrôle du marché des médicaments, dans l’intérêt des malades suisses, des accidentés, des assurés, à commencer par les plus faibles. L’intérêt commun oui, la pieuvre mondialisée non.
Jean-Marie Fleury, éditeur du GHI
RÉCOMPENSE • A nous en faire tomber les chaussettes! Lorsque j’ai lu et entendu dans les médias que le prix Nobel de la paix pourrait être attribué à Donald Trump, j’en suis resté abasourdi, choqué, révolté et surtout très fâché. Et pourquoi pas à Poutine pendant qu’on y est…
On sait que les valeurs n’ont plus aucun sens de l’autre côté de l’Atlantique depuis que l’autre «rigolo» a pris le pouvoir de ce magnifique et grand pays. Là-bas, la parole donnée ne vaut plus rien, les contrats ne sont plus respectés, et les traités internationaux qui ont pourtant permis au monde de tourner tant bien que mal depuis de longues décennies sont déchirés, reniés et foulés aux pieds par le nouveau maître du monde.
Mais comment en est-on arrivé là? Comment le comité du Nobel qu i attribue annuellement les différents prix pourrait seulement envisager de récompenser le nouveau président des Etats-Unis d’Amérique. Plutôt donner ce Nobel à Donald Duck, le célèbre canard de Walt Disney. Lui au moins aura eu le mérite de nous divertir.
Mais, la vraie question qu’on peut se poser, c’est comment une majorité des trois cent cinquante millions d’habitants que compte l’Amérique aujourd’hui a-t-elle pu se rallier à un tel personnage? Cela m’est personnellement incompréhensible comme ça doit l’être pour la grande majorité des habitants de cette planète.
Ce qui est sûr et certain, c’est que si Donald Trump reçoit le prix Nobel de la paix, alors ce prix aura perdu lui aussi toute sa crédibilité et toute sa valeur aux yeux du monde entier.
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TERROIR • D’où viennent les aliments qui garnissent nos assiettes? Quels gestes, quelles convictions, quels défis façonnent le quotidien des structures agricoles du canton? Du 29 au 31 août, Festi’Terroir, le grand festival de la vente directe et du bio, transforme le parc des Bastions en véritable vitrine vivante de l’agriculture de proximité et de l’alimentation durable. Pendant trois jours, plus de 90 exposantes et exposants partagent leur passion, leur savoir-faire et leurs produits autour d’un grand marché paysan, de dégustations, de
conférences, d’ateliers, de concerts, d’animations pour enfants. Comme le veut la tradition, c’est autour d’un apéritif festif que s’ouvrira cette 7e édition vendredi en fin d’après-midi. Cuvées locales, bières artisanales, hydromels, kéfirs seront à l’honneur, proposés par douze domaines viticoles et caves, neuf brasseries et distilleries, tandis que plusieurs stands de restauration régaleront les papilles. La soirée se prolongera en musique avec Grand Balthazar, formation romande qui réinvente les danses populaires d’Europe à travers des réarrangements vitaminés de valses, mazurkas ou bourrées.
Dès le lendemain matin, le grand marché du terroir s’installera au cœur du parc pour une immersion complète dans la richesse agricole genevoise. Une quarantaine de fermes, artisans, transformateurs et épiceries feront découvrir leurs produits, des légumes des Jardins de Cocagne aux champignons de Cartigny, en passant par les miels de Stéphanie ou les sirops d’Aloy. Le public pourra déguster, remplir son panier, mais aussi décou-
vrir des pratiques agricoles innovantes, dialoguer avec des artisans de la terre, échanger sur les défis liés au climat, à la biodiversité et à l’économie locale.
En parallèle, une vingtaine d’associations, fondations, institutions et entreprises engagées dans l’alimentation durable offriront un espace de dialogue et de sensibilisation. De Genève Cultive à la Swiss Food Academy, sans oublier BioGenève, ZeroWaste ou la Maison de l’Alimentation, elles proposeront informations, conseils et outils pour mieux comprendre les enjeux liés à notre assiette. Porté par la Ville de Genève, Bio Genève et Genève Terroir, l’événement conjugue convivialité, partage et engagement. En 2024, près de 25’000 personnes ont rejoint ce grand rendezvous entre ville et campagne, contribuant à renforcer les liens entre producteurs et citoyens tout en nourrissant une dynamique locale en faveur d’une alimentation plus responsable. MK Programme, infos et liste des exposants: www.festiterroir.ch
Auteur: Christophe Bocherens
Editions: Spinelle
Dans Le Crime des apparences, l’écrivain, historien et archéologue genevois nous plonge dans le Paris anarchique de la fin du XIXe siècle. L’intrigue suit Charles de Valvert, un jeune bourgeois accusé à tort de meurtre et jeté en prison. Un imposteur prend sa place auprès de sa famille et, pour sauver sa vie, Charles doit percer le mystère de cette usurpation. Une course contre la montre s’engage alors, le menant dans les recoins les plus sombres des quartiers populaires. A travers ce récit mêlant mystère, suspense et éléments fantastiques, l’auteur explore des thèmes comme l’identité, la justice et les inégalités sociales, tout en invitant à réfléchir sur l’impact de nos choix, tant sur nous-mêmes que sur les autres.
www.editions-spinelle.com
Auteur: Georges Delaloye
Editions: Château & Attinger
Et si chacun possédait le don de guérir? Dans Le secret dévoilé d’un guérisseur, le faiseur de secrets et coupeur de feu valaisan, qui reçoit plus de 300 demandes de soin par jour, lève le mystère sur cette pratique ancestrale très présente dans les cantons catholiques. A travers des témoignages et des conseils pratiques, il partage son expérience, sa vocation et son travail, tout en nous proposant des prières à pratiquer soi-même pour une douleur de dent, la perte d’un objet, une angine ou un eczéma. Un livre empreint de désir de transmission, de bienveillance et d’énergie positive.
www.editions-attinger.ch
PARTICIPATION
FÊTE POPULAIRE • Concerts, fanfares, spectacles, la traditionnelle Vogue de Carouge revient du 29 au 31 août enchanter les rues et recoins de la belle Cité sarde. Comme chaque année, les festivités débutent place de Sardaigne avec l’ouverture officielle, le discours de bienvenue avec son apéritif, suivis du lancement des stands des artisans et des manèges pour enfants. Puis, la scène prend vie avec les premiers concerts, donnant ainsi le coup d’envoi des trois jours de fête populaire. Le groupe B.R.E.F. ouvre la soirée avec du rock français revisité, suivi de la
soul funk d’Azania Noah et de la house du DJ Saint Xavier qui fera danser la foule jusqu’au bout de la nuit. Le lendemain, Bab et les Chats proposent un concert interactif pour enfants, tandis que Fanfare Express, avec ses cuivres et percussions survoltés, enflamme les rues, avant que le groupe Time Machine n’embarque le public dans un voyage disco-funk, suivi des sets endiablés all style du DJ Saïko.
Le dimanche commence en douceur avec le Sova Gospel Mass Choir, avant un après-midi animé par des démonstrations de tango et des déambulations
de fanfares, dont le Post Tenebras Band et La Ripaille à Sons. En point d’orgue, le Beatles Tribute Band, fera revivre sur scène l’âge d’or du rock’n’roll à travers les plus grands succès des icônes de Liverpool. Quant aux plus jeunes, magie, télépathie, lévitation, chansons, défis, disco avec DJ et même une grenouilleabeille leur mettront des étoiles dans les yeux à l’espace P’tits Loups niché dans le parc Cottier. MK Programme et infos: voguecarouge.ch
MK • Du 2 au 14 septembre, la compagnie T à Part présente Etat sauvage, une pièce de Stéphane Jaubertie, jouée et mise en scène par Marc Baijot et Thierry Le Goff. Dans un monde où règnent peur, tensions et incertitude, cette œuvre nous confronte à notre barbarie intérieure et à la fragilité de la civilisation. Deux hommes se rencontrent dans un parc devenu espace sauvage, où violence, instinct et raison s’affrontent dans un huis clos haletant. Porté par des interprétations bouleversantes, un texte percutant et une guitare électrique poignante, le spectacle nous plonge dans un univers à la fois absurde, drôle et inquiétant.
Couronné du 1er prix régional Rhône-Alpes du festival FESTHEA 2025, il a également été sélectionné pour la clôture du festival Avignon IF 2025. Théâtre des Grottes, rue Louis-Favre 43. Billetterie et infos: Cie-tapart.com
FAUNE • Le 29 août, plongez dans l’univers fascinant de la plus agile et discrète des créatures nocturnes lors la 29e Nuit des chauves-souris. Pour l’occasion, la salle événementielle du parc des Evaux accueillera des stands scientifiques, des balades acoustiques, des démonstrations des différentes méthodes utilisées pour les étudier et des activités pour enfants, animées par des spécialistes, pour mieux comprendre et protéger ces animaux. Une conférence, donnée plusieurs fois dans la soirée, abordera les caractéristiques des chauves-souris et présentera une des principales menaces qui pèse sur ces espèces: la pollution lumineuse.
SPECTACLE
Les plus jeunes, quant à eux, pourront participer à un bingo, un atelier de création de masques, un parcours d’orientation et sa remise des prix, pour un moment entre jeu et découverte.
L’événement est co-organisé par le Centre de coordination pour l’étude et la protection des chauves-souris à Genève (CCO-Genève) et le Muséum d’histoire naturelle, en partenariat avec la Fondation des Evaux et le Restaurant des Evaux. MK
De 18h à 22h au parc des Evaux, chemin François-Chavaz 110, Onex. Entrée libre. Infos: www.evaux.ch/agenda/la-nuit-deschauves-souris-2025
Une répétition générale en roue libre
MK• Le 6 septembre, la compagnie Cinq de Cœur fête ses 30 ans avec Un Air de Fête, un spectacle a cappella déjanté où virtuosité rime avec humour. A la veille de la première de leur spectacle, tout semble prêt avec ses costumes flamboyants, ses décors ambitieux et ses numéros périlleux… mais rien ne se passe comme prévu. Dans une mise en scène décalée signée Virginie Lemoine, le quintette vocal transforme chaque contretemps en trouvaille scénique. Entre chansons interprétées du haut d’un trapèze en feu, numéros de magie, scènes éclairées à la chandelle, la compagnie bouscule les codes et revisite les genres avec brio.
A 20h30 Espace culturel de Genthod, chemin de la Pralay 4, Genthod. Billetterie et infos: www.genthod.ch DR
SOLIDARITÉ • Le 11 septembre, la Matinale d’automne de Lumière pour Haïti résonnera au profit des écoles soutenues par l’association, en particulier Les Petits Soleils, dont les bâtiments ont été ravagés par des bandes armées. «Nous sommes dans une précarité sans nom.» Ce cri lancé par Djimy, directeur de l’établissement de Port-au-Prince, résume l’urgence. Grâce à la mobilisation de l’association, les élèves ont pu reprendre les cours dans des salles de fortune.
Pour prolonger cet élan de solidarité, Sachiko Nakamura, Jean Piguet et Theodora Christova, trois anciens musiciens de l’OSR, unissent leurs archets pour un concert exceptionnel en soutien à l’association genevoise. Bach, Dvoràk, Beethoven… une heure de musique classique suivie d’un repas haïtien convivial concocté
FAMILLES
par des bénévoles. Une manière simple et concrète de tendre la main. MK
Le roi des instruments à vent se dévoile
A 11h à l’église du Christ-Roi, chemin de l’Épargne 6, Petit-Lancy. Infos: lumierepourhaiti.org
Réservations: info@lumierepourhaiti.org et 022 792 59 10
MK• Envie de faire découvrir à vos enfants la magie d’un instrument vieux de plus de deux millénaires et de partager un moment musical en famille? Le 6 septembre, le Victoria Hall ouvre ses portes pour L’orgueenfête, une journée dédiée à l’exploration de cet instrument majestueux, avec des activités pour tous les âges. Dans la matinée, l’organiste Diego Innocenzi propose des visites guidées, offrant aux participants la chance de jouer eux-mêmes sur l’instrument. L’après-midi, les plus jeunes pourront s’initier à la fabrication d’un orgue avec l’atelier Orgelkids, avant de se laisser bercer par le conte musical Le voyage de Plume le petit ours blanc En soirée, le duo Scott Brothers prendra place sur scène pour un récital exceptionnel, entre les œuvres de Bach, Debussy et Liszt.
Le 6 septembre de 10h à 20h45 au Victoria Hall, rue du Général-Dufour 14. Entrée libre. Infos et inscriptions: scenes-culturelles.geneve.ch/victoria-hall
MK • Jusqu’au 31 août, la Compagnie La Mouette plonge le public dans l’univers haletant du Quatrième juré, une pièce policière au ton hitchcockien jouée au cœur d’un domaine viticole qui devient théâtre du drame. Dans un huis clos qui tient en haleine du début à la fin, cinq personnages, chacun marqué par son passé, se confrontent à un meurtre mystérieux. Rythmée par une musique jazz en direct, la mise en scène mêle suspense, tension et psychologie, offrant une expérience immersive où le spectateur devient témoin d’une intrigue angoissante.
Du 20 au 24 août au Domaine de la Vigne blanche à Cologny et du 27 au 31 août au Château de Dardagny. Infos: www.cielamouette.ch
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Humeur: Laissez s’exprimer votre côté sauvage.
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Taureau 21.04- 20.05 Lion 21.07 - 20.08
Amour: Les nuits à venir promettent d’être torrides! Travail-Argent: Votre carrière est sous une bonne étoile. Santé: Faites attention à votre alimentation. Humeur: Semaine idyllique.
Gémeaux 21.05- 20.06
Amour: Votre cœur est à prendre? Il ne le restera pas longtemps. Pour les autres, le ciel amoureux sera sans nuage!
Travail-Argent: Inutile de vous agiter excessivement pour voir les fruits de votre travail vous tomber dans les bras. Santé: Pensez à boire beaucoup d’eau. Humeur: L’ambiance sera sereine.
Amour: N’hésitez pas à extérioriser vos sentiments et exprimer ce que vous ressentez pour votre partenaire.
Travail-Argent: Tout occupé à mettre sur pied de vastes projets, vous risquez de négliger les tâches quotidiennes.
Santé: Adoptez une meilleure hygiène de vie. Humeur: La balle est dans votre camp!
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Amour: Vous chercherez avant tout à recevoir et à donner de la tendresse. Travail-Argent: Vous multiplierez les dépenses alors que votre budget ne vous le permet pas vraiment! Au travail, la prudence est de rigueur. Santé: Vous êtes en forme et votre moral est plutôt bon. Humeur: Vous verrez la vie en rose!
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Balance 21.09 - 20.10
Amour: Vous devrez attendre un peu avant de voir votre relation amoureuse prendre un tour plus passionnel.
Travail-Argent: Vous aurez envie de bouger, d’aller de l’avant, de créer, de vous faire remarquer. Santé: Vous bénéficiez en ce moment d’une protection extraordinaire. Humeur: Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Scorpion 21.10 20.11
Amour: Vous passerez sûrement une semaine pleine de gaieté et d’entrain, heureux de manifester votre ardeur amoureuse à l’être aimé.
Travail-Argent: Tout ira bien dans le domaine professionnel. Des occasions inespérées se présenteront, vous permettant de consolider votre position. Santé: Faites de meilleures nuits. Humeur: Semaine prometteuse.
Sagittaire 21.11 - 20.12
Amour: Faites preuve de davantage de tolérance. Travail-Argent: Prenez des initiatives. Santé: Vous risquez de vous enrhumer. Humeur: Semaine passable.
PHARMACIE DE GARDE
Garde permanente Pharma24 (bd de la Cluse 38), 24h/24, 7j/7, 022.808.00.18.
URGENCES SANTÉ Hôpital cantonal: 022.372.33.11 ou 022.372.81.20. Hôpital de la Tour Meyrin: 022.719.60.00, tlj 7h-23h. Clinique de Carouge: av. Cardinal-Mermillod 1, lu-sa 7h30-19h30, di et jours fériés 8h-18h, 022.309.46.46. Clinique et permanence d’Onex: Cité générations, rte de Chancy 98, tlj 7h-22h, 022.709.00.00. Clinique des Grangettes: Chêne-Bougeries, tlj 7h-23h, 022.305.04.58; 022.305.05.55.
Clinique La Colline: av. de Beau-Séjour 6, tlj 7h-23h, 022.702.21.44.
URGENCES PÉDIATRIQUES
Hôpital des enfants: rue Willy-Donzé 6, 022.382.45.55 ou 022.382.33.11. Clinique des Grangettes: Chêne-Bougeries, 022.305.04.58; tlj 10h-22h, 022.305.05.55.
GPL Garde pédiatrique de Lancy: rte du Pont-Butin 70, 022.879.57.00. Urgences pédiatriques d’Onex: Cité générations, rte de Chancy 98, 7j/7 9h-21h30, 022.709.00.00. Consultations pédiatr. sur rdv: 0844.022.022, avec les trois sites connectés: Hôpital de la Tour, Centre médico-chirurgical des Eaux-Vives, GPL Garde Pédiatrique Lancy, 8h-22h sa-di et jours fériés, 18h-22h semaine.
PERMANENCES MÉDICALES
Centre médico-chirurgical Helvetic Care Rive: tlj lu-sa 8h-20h, di 10h-20h, cours de Rive 2, 022.312.11.11.
Centre médical Eaux-Vives: av. de la Gare-des-Eaux-Vives 3, urgences pédiatriques lu-ve 18h-22h, sa-di et jours fériés 8h-22h, 022.737 47 47.
Centre médical Servette: av. De-Luserna 17, consult. pressantes sur rdv, lu-ve 8h-18h, sa 9h-13h, 022.795.25.25.
Centre médico-chirurgical Vermont-Grand-Pré: rue de Vermont 9a, urgences médicales tlj 24h/24, 022.734.51.50. Swiss MC Medical Center: rue de Chantepoulet 1-3, urgences ambulatoires adultes, lu-ve 8h-20h, sa 8h-18h, di et jours fériés 10h-16h, 022.731.21.20.
Centre médico-chirurgical de Cornavin: rue du Jura 1-3, urgences médic. et chirurgicales, radiologie, adul./enf., tlj 7h30-20h, di 10h-18h, 022.595.11.11. Groupe médical 21: rue de Chantepoulet 21, lu au ve 8h-18h, horaire téléphonique 9h-12h/14h-17h, 022.716.30.40.
DIVERS
SOS médecins à domicile: 022.748.49.50. SOS gynécologie Institut médical de Champel: rue Firmin-Massot 1, tlj 8h-20h, 022.347.33.63. Ophtalmologie HUG: 022.372.84.00. Centre ophtalmologique Rive: urgences lu-ve 8h-19h, sa 9h-13h, 022.959.75.65. Ophtalmologie Cornavin: rue du Mt-Blanc 22, urgences lu-ve 8h-12h et 13h-17h, 022.738.15.15. Urgences Association médecins dentistes Genève (AMDG): consulter la rubrique des urgences sur le site de l’AMDG: www.amdg.ch Cabinet vétérinaire Jonction: bd Carl-Vogt 38, tlj 24h/24, 022.995.96.97. Alco-line: 0848.800.808. Alcooliques anonymes: 0848.848.846. Narcotiques anonymes: 0840.12.12.12.
ET SI ON PARLAIT DE SEXE!
Capricorne 21.12 - 20 .01
Amour: La chaleur du soleil d’été pourrait bien vous faire tourner la tête…
Travail-Argent: Le retour de vacances risque d’être difficile. Santé: Attention à ne pas bousiller l’énergie et le repos emmagasinés pendant les vacances. Humeur: Grosse période de doute.
Amour: Vous serez tenté de remettre en question les sentiments qui vous lient à votre partenaire. Réfléchissez bien avant de prendre une quelconque décision.
Travail-Argent: Vous avez l’intention de réussir et vous vous en donnerez les moyens. Santé: Trop nerveux, faites du sport pour vous détendre. Humeur: Vous avez besoin de vous changer les idées.
Amour: Vous ne laissez rien au hasard. Votre partenaire aimerait un peu plus de fantaisie.
Travail-Argent: Cette période sera propice à toutes les audaces. Côté finances, vous aurez tendance à dépenser à tort et à travers.
Santé: C’est la semaine de toutes les résolutions!
Humeur: Semaine assez dynamique.
Les conseils de notre sexologue
Chaque semaine, Norah Lounas répond à vos questions.
Le plaisir, de Maria Hesse, édition Presque Lune (2020 pour l’é dition française).
Avec Le plaisir, l’illustratrice espagnole Maria Hesse offre un ouvrage généreux et instructif, intime et politique. Un livre, à mi-chemin entre autobiographie dessinée et manifeste féministe qui explore la sexualité féminine dans toute sa complexité. L’autrice y partage son propre parcours: une éducation sexuelle peu inspirée (le fameux préservatif sur la banane), sa découverte des sextoys, son rapport au porno et au sexe oral et cela sans jamais verser dans le voyeurisme. Elle évoque aussi ses nombreuses découvertes, notamment sa «petite prostate». Des découvertes tardives soulignent à quel point l’exploration du corps féminin est entourée de silence. Le tout est porté par une narration sensible, des illustrations somptueuses (un dessin figuratif couleurs pastels aquarellées) et un bel ancrage historique. Maria Hesse convoque des figures telles que Cléopâtre, Mata Hari, Anne Sexton, Simone de Beauvoir, ou encore Betty Dodson et de nombreuses autres. C’est plaisant d’y voir Helen O’Connell, cette urologue australienne qui en 1998 révèle la structure interne du clitoris encore largement ignorée des manuels scolaires. Elle interroge le langage lui-même: le mot vagin, issu du latin vagina, signifiant «fourreau». Elle démontre que l’étymologie est révélatrice d’une vision androcentrée du corps féminin. Accessible et documentée, elle ose l’humour. En guise de fin, Maria Hesse partage une recette de tortilla espagnole, en référence à un film qu’elle a vu. Un ouvrage à lire seul, en couple, ou pour des adolescents. Un outil d’éducation, un espace de réflexion, un magnifique objet-livre. Difficile de m’en séparer, mais il le faudra car il est à gagner. Vous connaissez la procédure. Envoyez vos questions à sexologue@ghi.ch. Merci de préciser votre âge. Pour rappel, la chronique ne remplace pas une consultation. Le cabinet de Norah Lounas est situé av. Henri-Dunant 2.
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Quand partir
Le printemps (avril-mai) est idéal: les journées s’allongent, l’air est vivifiant et la balade en haut des remparts est plus agréable quand la foule est absente. Fin mai, le festival Etonnants Voyageurs ravira les fans de littérature et de voyage. En cas de pluie, le grand aquarium de Saint-Malo regorge d’espèces à découvrir en famille, des araignées de mer bretonnes aux crabes géants du Japon.
Y aller
Depuis Genève, un vol d’1h jusqu’à Nantes, suivi d’un trajet en train ou en voiture (environ 2h) permet d’arriver à bon port. Pour ceux qui préfèrent éviter l’avion, le train via Paris offre un voyage plus tranquille à travers la campagne bretonne en 7 à 9h.
Dormir
Pour le côté historique: l’Hôtel des Abers, au cœur de l’Intra-Muros. Pour une vue mer: l’Hôtel Oceania, face à l’océan. Il est conseillé de réserver à l’avance les hébergements intra-muros pour visiter les alentours à pied et ne pas prendre le risque de voir afficher complets les endroits les plus prisés.
Sur le littoral breton, Saint-Malo séduit par son patrimoine et sa gastronomie gourmande.
Au printemps, avant la haute saison, la ville des corsaires et des grands explorateurs se dévoile, aussi bien sur terre qu’en mer.
Christelle Moullec
Située sur la côte d’Emeraude, ainsi nommée pour ses reflets uniques, Saint-Malo compte parmi les merveilles de la région. Entourée d’impressionnants remparts de granit, la ville ne craint ni les vents ni les vagues qui se fracassent sur la côte lors des grandes marées. Une promenade en haut de ces derniers domine les forts maritimes et la plage du Sillon côté mer ainsi que les maisons d’armateurs aux toits d’ardoise côté ville.
L’intra-muros
Une fois l’entrée des remparts passée, les nombreux restaurants permettent de faire le plein d’iode, entre coquilles Saint-Jacques, moules et homards en provenance directe du pêcheur. A chaque coin de rue, on découvre des spécialités culinaires locales. On se laisse rapidement charmer par celles à base de beurre salé: les crêperies servent des galettes de sarrasin bien garnies à accompagner d’une bolée de cidre brut. Saint-Malo, c’est aussi un voyage dans l’histoire. La cathédrale SaintVincent, mélange des styles roman
ic diè
et gothique et à quelques pas, la maison où est née Chateaubriand, aujourd’hui l’hôtel de la Gicquelais, font partie des édifices à ne pas manquer. Cette dernière nous replonge dans la littérature classique, là où l’écrivain trouva l’inspiration pour ses Mémoires d’outre-tombe.
En dehors des remparts
La ville a encore bien des histoires à raconter. Dans le port, L’Etoile du Roy, imposante réplique d’une frégate corsaire de 1745, semble tout droit sortie d’un autre siècle. Le musée flottant accueille les visiteurs à bord pour une immersion maritime au cœur du 18e siècle. Dans le quartier de Rothéneuf, le manoir de Limoëlou raconte les mémoires d’un autre lieu chargé
d’histoire. C’est ici que l’explorateur Jacques Cartier, vécut avant ses grandes traversées et la découverte du Canada en 1534.
Surplombant la Rance, la presqu’île de la Cité d’Alet offre une vue panoramique sur les alentours. L’ancienne cité gallo-romaine garde des souvenirs de l’occupation allemande: au Mémorial 39/45, installé dans un ancien blockhaus, on revit presque les heures sombres de ce lieu .
Entre îles et marées Ici, on vit au gré des flots. Quand la mer est basse, les îlots du Grand Bé et du Petit Bé se révèlent enfin. Le premier garde le tombeau de Chateaubriand à flanc de falaise, hommage à l’écrivain romantique qui souhaitait, comme l’indique un
écriteau, «reposer ici pour n’y entendre que la mer et le vent». Le second abrite un fort signé Vauban, vestige d’un temps où il fallait protéger la ville des ennemis.
Entre les remparts chargés de souvenirs, les marées capricieuses et les saveurs de la mer, Saint-Malo réveille l’âme aventurière qui sommeille chez chacun.
CM • Direction le Cap Fréhel à 60 km de Saint-Malo pour prolonger l’évasion bretonne. Ici, pas de ville ni de magasins, juste des falaises abruptes, un vieux phare solitaire et l’air salin. Un décor impressionnant, parfait pour les amoureux des grands espaces.
Pour ceux qui n’auraient pas peur du vent et qui aiment marcher, le sentier des Douaniers longe la côte jusqu’à la pointe de la Varde et offre un décor brut où les falaises sculptées par les éléments sont sous leur meilleur jour. Un peu plus loin, Dinard et ses élégantes villas témoignent de la Belle Epoque.
Pour les envies de large dans des lieux moins fréquentés, les îles Chausey, l’un des plus beaux archipels de France, sont accessibles après une traversée en bateau. Plus proche, mais tout aussi incontournable, Cancale fait de l’œil à ceux qui auraient résisté à l’appel intra-muros, avec ses fameuses huîtres, parfaites pour un pique-nique face à la Manche.