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ÉTUDIER

Le 14 février 1830, une ordonnance royale impose la présence d’une école dans chaque commune de France. La loi Guizot de 1833, qui rend obligatoire l’implantation d’une école de garçons, contraint définitivement les municipalités suburbaines du Mans à acquérir des maisons pour servir d’écoles dans les années suivantes. Le souci de créer des établissements scolaires à proximité des zones d’habitation marque tout le xixe siècle, et, dans la seconde moitié du siècle, des établissements normés commencent à être bâtis. Parallèlement à cette prise en main par les instances républicaines, plusieurs établissements religieux se (ré)implantent après la Révolution et maintiennent un accès à l’éducation, notamment pour les filles. Après la Seconde Guerre mondiale, des plans de programmations en matière d’équipement permettent la construction de plusieurs écoles dans les quartiers périphériques, en particulier au sud de Pontlieue.

École et collège Saint-Julien

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L’institut Saint-Julien est créé en 1805 par trois sœurs qui ouvrent une école gratuite pour filles rue du Bouquet, dans la vieille ville du Mans. Après plusieurs déménagements, l’école se fixe en 1867 rue Tascher. Le premier bâtiment est celui qui est aujourd’hui visible en second rideau —1. Il se développe sur un étage accessible par une coursive soutenue par des colonnes en bossage et pourvue de piliers métalliques. À l’aplomb du toit, une niche surmontée d’une croix renferme une statue de la Vierge. Une niche similaire, avec une statue de saint Julien, est disposée au sommet de la travée centrale du nouveau bâtiment, construit dans les années 1870. Ce bâtiment est précédé d’un portail et d’une cour —2 et —3. Il est conçu symétriquement autour de la cage d’escalier, accessible depuis la porte d’entrée et qui dessert les étages, composés de couloirs centraux et transversaux sur lesquels donnent les salles de classe. La modénature déployée sur la façade principale est caractéristique de l’architecture locale durant cette période : fenêtres en arc segmentaire avec agrafe et crossette, pilastres en bossage entre les travées et bandeaux entre les étages.

En 1936, l’école est à nouveau agrandie : deux ailes en retour, dessinées par l’architecte local Henri Grigné, complètent le bâtiment principal. Ces bâtiments en béton arborent une esthétique sobre, dont certaines formes sont révélatrices de la manière de bâtir pendant l’entre-deux-guerres : c’est le cas notamment de la corniche sous les toits-terrasses, légèrement incurvée. La nouvelle chapelle est implantée dans l’aile est. Elle est pourvue de verrières signées Charles Lorin, maître verrier à Chartres —4. Depuis 1966, de nouvelles ailes ont été construites rue Sainte-Croix, témoignant de la prospérité de l’institution dans le quartier.

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