MAG ELSAN NANTES N°6

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L’INFO EN + L’agenda 30 mai 2017 - Pose de la 1

ère

Le MAG #6

pierre du bâtiment de consultations des ophtalmologues

Sourdille-Atlantique

Certification calendrier prévisionnel

Le magazine du Réseau des établissements nantais ELSAN Envoi du compte qualité

Visite de certification

PCA

Décembre 2016

13 au 16 Juin 2017

AHO

Mars 2017

Septembre 2017

Bretéché

Octobre 2017

Avril 2018

Roz Arvor

Décembre 2017

Juin 2018

Mai 2017

Dossier

pages 14 à 18

Ombre et lumière

19 et 20 mai - Journées Européennes de l’Obésité

Qualité des soins : place de toutes, tous et de chacun

Portes ouvertes à la Clinique Bretéché organisées par les professionnels de la Clinique Saint-Augustin et la Clinique Bretéché

L’annuaire

VOTRE PARTICIPATION… Le MAG est votre outil de communication au sein du Réseau, vous en êtes les acteurs alors partagez, valorisez vos projets, vos initiatives, vos savoir-faire… Les membres du Comité de rédaction et moi-même sont à votre disposition pour mettre en place vos communications. Si par ailleurs vous êtes à l’initiative de publications, n’hésitez pas là aussi à partager au sein du Réseau. Stéphanie Leparoux Responsable Communication du Réseau des établissements nantais ELSAN 06 73 90 97 82 – s.leparoux-reseaunantais@elsan.care

© Dr Pierre Charpentier

Retrouver l’annuaire des Praticiens du Réseau des établissements nantais ELSAN sur PC, tablette, smartphone en utilisant le navigateur web : nantes.annuaire-elsan.fr puis «elsan» Infos : s.leparoux-reseaunantais@elsan.care

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Zoom

Côté Groupe

Et ailleurs...


ÉDITO

SOMMAIRE

Ce nouveau numéro du Mag a choisi notamment de donner la parole à des représentants de métiers souvent peu mis en avant et dont le travail et le dévouement sont nécessaires à la vie de nos cliniques et au maintien d’une qualité de soins pour les patients qui nous font confiance. Dans l’organisation des soins, toutes et tous ont un rôle important. Si chacun apporte une connaissance, une technicité, chacun concourt à faire de cette aventure extraordinaire qui est la prise en charge d’un malade une réussite. A l’arrivée dans une clinique, le premier bonjour laissera des traces, la première impression d’une chambre propre et agréable fera un souvenir, la qualité d’une nourriture sera appréciée, l’existence d’un sourire de tous la meilleur marque de remerciement pour les patients qui ont choisi de venir se faire soigner dans nos cliniques.

Dossier

Ombre et lumière

A chacun et à toutes et tous, j’adresse mes remerciements sincères pour leur aide et leur professionnalisme. Qu’ils sachent que je crois de manière sincère qu’ils sont tous indispensables et que grâce à eux, nous rendons le service qu’attendent nos patients.

Qualité des soins : place de toutes et tous

Cette édition met aussi et surtout en valeur vos expériences et vos projets. Bonne lecture.

pages 14 à 18

Pascal Dutronc, Directeur Général délégué ELSAN NANTES

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En bref

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Zoom sur...

• Indicateurs nationaux – Où en sommes-nous ? • Odyssea

Les acteurs du MAG sont les praticiens et personnels du Réseau des établissements nantais ELSAN Membres du Comité de rédaction : Christelle Binelli, Nathalie Bodin, Annabelle Boyer, Brigitte Chaduteau, Marco Da Silva, Thomas Divisia, Delphine Durand, Angélique Flippot, Catherine Goas, Sandrine Gros, Patricia Guichard, Gwenn Radou, Virginie Le Bot, Pascaline Le Guellec, Marie-Agnès Michaud, Isabelle Minaud, Lore Magoni, Patricia Plantier, Claudie Pouvreau, Nathalie Praud, Béatrice Richard, Anne Rougier, Marion Saddier-Bonic, Emmanuelle Thibault, Laurence Turounet. Directrice de publication : Stéphanie Leparoux Rédactrice en chef : Laetitia Pinheiro Photo couverture : Dr Pierre Charpentier Mise en page : Hélène Barbreau

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Impression : Imprimerie MAYA. Tirage : 800

• Traitement des varices pelviennes par embolisation percutanée : un traitement simple et efficace • Actualités sur le traitement hormonal de la ménopause en 2017 • Les injections d’acide hyaluronique et Botox dans le menton pour l’équilibre du visage • Traitement des troubles cognitifs de la maladie d’Alzheimer par entrainement cognitif et stimulation magnétique transcrânienne • « La formation est l’essence de tous succès » • Une collaboration ELSAN NANTES autour de la médecine polyvalente

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Ça se passe à

• « L’éthique c’est l’esthétique du dedans » • La cholangio-pancréatoscopie digitale, ça vous parle ? • Chirurgie de la cataracte : ICHOM (International Consortium for

• • • • • •

Health Outcomes measurement) Quelques news du côté de SANTE OUEST ATLANTIQUE MIKA Le Panda© Former autour des implants zygomatiques Le soin individualisé, un bel avenir à la PCA CLAP, On tourne ! Le CLUD de la PCA a fêté ses 10 ans

25 Le métier de... • Référente Materniteam

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Côté Groupe

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Et ailleurs...

• La médecine génomique • Développement international d’Elsan : une première clinique au Maroc • Innovation et big data : Elsan s’allie avec une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle • Trophées ELSAN

• BATIRUN 2016 • A l’autre bout du monde, hospital NTP, Ho Chi Minh, Vietnam

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EN BREF

EN BREF

Indicateurs nationaux – Où en sommes-nous ?

Nos maternités De plus, un nouveau film de présentation de la maternité de la Polyclinique est actuellement en cours de réalisation.

La maternité de la PCA s’est vue équipée, au niveau du service de grossesses à haut risque et de quelques salles d’accouchement, de nouvelles télévisions connectées. Elles permettent aux patientes d’accéder à un panel de services dont la vidéo à la demande. Ces télévisions donneront également accès très prochainement à de nombreuses informations de la maternité : présentation, séjour, modalités administratives, offres hôtelières…

Par ailleurs, l’application «Materniteam, mon suivi de grossesse» développée par ELSAN est maintenant disponible dans les maternités de la Polyclinique de l’Atlantique et de la Clinique Bretéché, en téléchargement sur iOS (Apple Store) et Android (Google Play). Il s’agit d’une application grand public gratuite destinée aux femmes enceintes. Chaque utilisatrice crée elle-même son compte lors de la première connexion et accède : • au calendrier grossesse avec rappel des rendez-vous de grossesse calculés en fonction de la date prévue d’accouchement de la parturiente • au module de suivi de grossesse hebdomadaire • aux rubriques présentant les checklists et le répertoire de la maternité choisie

L’application se verra régulièrement agrémentée de nouvelles fonctionnalités courant 2017. Annabelle Boyer - Mathilde Labat

Chaque année, les établissements de santé ont l’obligation (en réponse à la législation du ministère de la santé) d’évaluer la qualité des soins proposés au travers du recueil des indicateurs nationaux de Qualité et de Sécurité des Soins (IQSS – ex IPAQSS). Ce recueil consiste en une enquête rétrospective portant sur un échantillon de séjours tirés au sort. Afin de répondre aux orientations prioritaires de la HAS en termes de qualité et sécurité des soins, de nouveaux indicateurs sont mis en place chaque année comme par exemple en 2016 l’indicateur « Document de sortie » pour les établissements MCO. Ces indicateurs reposent sur des recommandations et/ou des textes réglementaires et permettent de mesurer plusieurs dimensions de la qualité des soins. Les résultats des recueils font l’objet d’une publication annuelle accessible à tous sur le site de la HAS (Scope Santé) et doivent être mis à disposition des patients/usagers. C’est dans ce souci de transparence et d’information des patients/usagers qu’une communication est réalisée au sein des établissements (affichage, livret d’accueil, intranet).

Elior - Actualités

Ce principe de mesure d’indicateurs qualité s’articule avec la procédure de certification V2014 de la HAS. Voici les thèmes et indicateurs mesurés en 2016 (sur les données 2015) : • Dossier patient (DPA), dossier anesthésique (DAN), réunion de concertation pluridisciplinaire en cancérologie (RCP) • Infections Associées aux Soins (IAS ex-TBIN) • Mesure de la Satisfaction des patients hospitalisés + 48h en MCO (e-Satis) • Zoom sur la satisfaction des patients hospitalisés (e-Satis) Comme nous vous l’avions présenté lors du premier numéro du MAG, l’indicateur e-Satis est généralisé à tous les établissements MCO depuis 2014. Cet indicateur, complémentaire aux indicateurs transversaux cités précédemment, permet de recueillir directement auprès des patients, l’appréciation des patients sur la qualité de leur prise en charge. Au sein du groupe ELSAN, 55% des établissements du groupe avaient moins de 30 questionnaires exploitables donc non éligibles, pour les autres

établissements, voici la répartition : Au moins 30 questionnaires exploitables par établissement

Répartition nationale

Répartition ELSAN

Score global > 77.3

11 %

0%

Score global compris entre 74 et 77.3

24 %

29.2 %

Score global compris entre 70.7 et 73.9

41 %

58.3 %

Score global < 70.7

24 %

12.5 %

Concernant la PCA, les Clinique Jeanne D’arc, Saint-Augustin et Bretéché, le score global de satisfaction est compris entre 71/100 et 74/100. Qu’en-est-il en 2017 ? Le prochain recueil à lieu cette année 2017 (sur les données de 2016). Suivant l’éligibilité des patients pris en charge, les établissements évaluerons les thématiques suivantes : • « Prévention et prise en charge initiale de l’hémorragie du postpartum immédiat (HPP) » • « Prise en charge initiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC) » • « Prise en charge préopératoire pour une chirurgie de l’obésité chez l’adulte (OBE) »

Odyssea

Nouvelle offre à la Clinique Bretéché depuis le 1er mars proposée aux patients, aux personnels et accompagnants. Démarrage au 28 mars 2017, à ROZ ARVOR, d’un projet de repas livrés. La cuisine après quelques aménagements accueille cette nouvelle activité. ELIOR prépare et livre des repas sur un autre SSR UGECAM « Le bois Rignoux » à Vigneux de Bretagne.

Le 19 mars dernier, les praticiens, salariés et leurs familles (260 inscriptions) ont eu l’occasion de participer à l’édition 2017 d’ODYSSEA à Nantes au profit de la lutte contre le cancer. Les établissements ELSAN NANTES sont partenaires et accompagnent depuis plusieurs années cette action. Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué pour que cette journée soit réussie.

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ZOOM SUR

ZOOM SUR Le Traitement des varices pelviennespar embolisation percutanée :

un traitement simple et efficace

Très largement sous estimée, cette pathologie se développe chez les multipares. Différentes manifestations vont orienter le diagnostic et amener, en fonction de la gêne, à demander des examens de confirmation et/ ou d’élimination dans l’optique du traitement par embolisation. 1.

Le syndrome de congestion associe de façon variable des douleurs de bas ventre parfois latéralisées, rythmées par le cycle menstruel (ovulation et menstruations) associées à des douleurs au moment où après des rapports sexuels (dyspareunies) et/ou à une sensation de pesanteur pelvienne. Ces douleurs sont souvent étiquetées d’ordre gynécologique (kyste ovarien, règles douloureuses, salpingite etc....) ou évoquent, en fonction de leur caractère et/ou localisation un problème digestif (colite, sigmoïdite), urinaire (infection, colique néphrétique...) ou pariétal (hernie). 2. Les varices vulvaires sont assez caractéristiques de cette pathologie. 3. Des varices atypiques (postérieures ou sans atteinte de crosse), une récidive variqueuse sans perforante

ou récidive de crosse représentent les autres manifestations d’appel. Le diagnostic doit être étayé par un écho doppler et/ou une IRM qui élimine une autre pathologie pelvienne (kyste de l’ovaire, fibrome, endométriose, diverticulose, colique néphrétique etc.......) et visualise les varices (grappes veineuses du paramètre). Lorsque celui-ci est établi, le traitement des varices pelviennes se réalise par une navigation intraveineuse et consiste à identifier les varices dans le but de les emboliser (obstruer) par des systèmes d’occlusion appelés coils et plugs auxquels on associe des produits sclérosants. Cette technique nécessite un peu d’expérience compte tenu du caractère plexiforme et des larges anastomoses des systèmes veineux du petit bassin sans parler des variations anatomiques Ce traitement est réalisé sous anesthésie locale et/ou sédation au bloc opératoire, avec un amplificateur de radio à mémoire. Une surveillance monitorée est maintenue tout au cours de la procédure; c’est une sécurité malgré le caractère bénin de l’intervention. La durée d’intervention est en moyenne de 1 heure et la durée d’hospitalisation

d’une demi-journée. La dose de produit de contraste et d’irradiation est ajustée au mieux ; c’est pourquoi, lorsque les varices pelviennes sont très importantes et bilatérales, on réalise le traitement en deux temps espacés de 8 jours. L’efficacité de cette technique est bonne, voire très bonne, dans les syndromes de congestion, en particulier les dyspareunies. Dans les récidives variqueuses, elle doit s’accompagner le plus souvent d’une intervention et/ ou d’une sclérothérapie au niveau de ou des jambes pour traiter complètement le problème et garantir un bon résultat fonctionnel et esthétiquement acceptable. En cas de varices vulvaires, les résultats dépendent de l’importance des varices; une réduction/plastie chirurgicale est parfois nécessaire. Vous trouverez plus de renseignements sur le site www.arteres-veines.com Docteur François Lescalié Chirurgien vasculaire Clinique Saint-Augustin

Les injections d’acide hyaluronique et Botox dans le menton pour l’équilibre du visage. Tous les jours, nous contractons, plissons, étirons notre menton. Toutes ces mimiques permettent de faire passer des émotions. Regardez votre enfant qui a le menton qui tremble juste avant d’exploser en sanglots, un interlocuteur qui tord son menton afin d’exprimer le doute ou bien qui soulève son menton avec un air de défi. Vous vous interrogez, vous remontez votre menton et lors d’un éclat de rire, votre menton se tend. D’un point de vue mécanique, le menton participe à la fermeture de la bouche au repos. Toutes ces mimiques entraînent une contracture permanente et non consciente et donnent au fil des années, un aspect « peau d’orange ». L’harmonie du Visage et du menton En médecine esthétique, on parle d’analyse esthétique, on analyse en globalité un visage et on cherche à respecter une harmonie faciale. La région du menton est parfois oubliée dans la prise en charge esthétique du visage. La patiente ne voit pas toujours qu’une correction du visage peut lui rendre un visage plus harmonieux et reposé.

En comblant la perte osseuse et de graisse au niveau du menton par des injections d’acide hyaluronique , on peut retrouver un support facial qui se voit (aussi) de face. Vous désirez redessiner l’ovale de votre visage ? En Injectant la partie postérieure du menton cela efface comme par enchantement les bajoues ! Vous désirez accrocher la lumière ? En réhaussant par des injections la partie centrale du menton, on peut parfaire la triangulation de la lumière sur le visage (pommettes et menton) apportant douceur et féminité. Le Botox , une vraie solution Correction de cet effet «peau d’orange» possible par une injection par une injection de toxine botulique dans le mentalis. Le muscle se détend, se déroule et ainsi on peut réduire cette ride appelée le sillon labio-mentonnier. La peau est lissée grâce au relâchement

musculaire. Le Dr Le Fourn et le Dr Bogaert peuvent associer des injections de Botox avec des injections d’acide hyaluronique. Cette association permet de créer du volume dans un menton qui peut sembler trop petit ou fuyant . On redonne un joli galbe en toute harmonie. Les injections de d’acide hyaluronique et de Botox dans le menton améliorent l’aspect global du visage (face et profil) d’une manière très naturelle tout en subtilité. Cette méthode s’appelle la Profiloplastie. On peut ainsi adoucir des traits et traiter non seulement le menton mais des nez trop forts On traitera cette zone avec des injections d’acide hyaluronique et de Botox en évitant la chirurgie. Dr Bruno Le Fourn, Dr Pierre Bogaert, Chirurgiens plastique, esthétique et reconstructrice. Clinique Bretéché, Polyclinique de l’Atlantique. Consultations à Nantes

Le menton peut être le petit défaut à corriger ! On remarque que 9 fois sur 10, c’est le praticien qui propose une correction du menton qui pourtant est une vraie zone clé du visage. Le menton est le pilier du visage et permet de redonner des proportions harmonieuses. Les Astuces des Docteurs Bogaert et Le Fourn, spécialistes en médecine esthétique à Nantes : Vous désirez repulper vos lèvres ? Rehausser par des injections la partie centrale du menton permet de parfaire la triangulation de la lumière sur le visage (pommettes et menton) apportant douceur et féminité. Vous désirez rehausser des traits ?

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ZOOM SUR

ZOOM SUR

« La formation est l’essence de tous succès »

A. Boti

pour différents organismes de formation. Une place s’est libérée en décembre 2014 au PC de sécurité, c’est de cette façon que j’ai pu être titularisé en tant que technicien de sécurité et formateur, au mois de janvier 2015. Dès janvier 2015, j’ai mis en place des formations destinées à l’ensemble du personnel de l’établissement ; essentiellement des formations dites « règlementaires », dans un premier temps, car répondant à des obligations légales (exemple Code du travail).

Cyril de Massey

Je suis formateur professionnel depuis plusieurs années dans différents domaines liés à la sécurité et à la prévention des risques. En aout 2012, j’ai été recruté en tant qu’agent de sécurité par la Polyclinique de l’Atlantique, pour effectuer des remplacements, parallèlement je continuais mes activités de formations

Par exemple, les formations de préparation à l’habilitation électrique (pour le personnel de maintenance et de sécurité), les formations gestes et postures (en les adaptant aux spécificités et aux besoins de chaque métier de l’établissement), ou encore les autorisations de conduite (pour le personnel qui utilise des chariots élévateurs). J’ai ensuite développé des formations spécifiques, techniques, sur lesquelles, je demande aux personnes ressources une validation. Exemple la préparation à l’habilitation pour la conduite de stérilisateur à vapeur et les bonnes pratiques de stérilisation, validées par la Responsable du Service de stérilisation et la Pharmacie ou la radioprotection du personnel exposé aux rayonnements ionisants, validée par la PCR de notre établissement (Personne Compétente en Radioprotection). En secourisme, je suis formateur en Sauvetage Secourisme du travail (SST) et formateur aux premiers secours.

J’ai repris les formations SST (formation initiale et formation de maintien et actualisation des compétences SST, obligatoire tous les deux ans afin de renouveler la validité de la certification), plutôt destinées au personnel non soignant ; pour le personnel soignant j’ai créée une formation aux premiers secours propres à leurs connaissances et leurs besoins, composée d’un premier volet avec la prise en charge de l’arrêt cardio-respiratoire avec le matériel non invasif du chariot d’urgence, qui se déroule sur une journée de 7 heures, avec partie théorique, ateliers pratiques, et simulation de situations d’urgence, et d’un second volet complémentaires, sur 14 heures, ou nous abordons les conduites à tenir et les gestes d’urgence à réaliser dans diverses situations, seul ou en équipe, avec ou sans matériel (victime qui présente un traumatisme, une brûlure, etc…), ainsi que les procédures à suivre pour la gestion des risques spécifiques (plan blanc, etc…). Je suis titulaire du diplôme de SSIAP3 (Chef de service de sécurité incendie et d’assistance à personne), je forme au SSIAP (SSIAP1, 2 et 3) et à la sécurité incendie dans tous les types d’établissements, et sur plusieurs modules différents (manipulation des extincteurs, évacuation, transfert horizontal, équipier de première et de seconde intervention). En ce qui concerne la sûreté, je suis reconnu par les autorités compétentes comme formateur d’agent de prévention et de sécurité (CQP APS), cela me permet également d’effectuer du conseil en sécurité et en formation

En développant l’institut de formation au sein de la Polyclinique de l’Atlantique, l’objectif premier est de pouvoir répondre aux besoins en formation des propres salariés, mais nous souhaitons également en faire bénéficier les établissements du Réseau ELSAN NANTES ; à ce titre nous sommes déclarés comme centre de formation auprès de la Préfecture des Pays de la Loire, dont je suis devenu le responsable pédagogique, placé sous la hiérarchie de la Directrice des Ressources Humaines de la Polyclinique de l’Atlantique ; et je suis également en charge de la gestion du plan de formation du personnel, tout en continuant les formations. 10 | le mag

du personnel auprès d’établissements. Je suis aussi formateur aux Premiers Secours Socio-Psychologique, grâce à cela j’ai pu créer une formation adaptée à notre établissement intitulée « gestion des situations d’agressivité », destinée à l’ensemble du personnel. Enfin, j’ai mis en place à la PCA, en lien avec Materniteam et la Directrice des soins en maternité, un atelier d’une heure et demi intitulé « Je protège mon enfant », destiné aux futurs parents et parents qui sont suivis à la Polyclinique de l’Atlantique. Dans cet atelier, nous voyons certains gestes de secours à réaliser face à une situation d’urgence impliquant un nourrisson. Cette initiation était prévue pour répondre à un besoin des futurs parents, et également pour les encourager par la suite à suivre une formation aux premiers secours ; comme ils n’en trouvaient pas à l’extérieur, et face

à la demande croissante, j’ai créé la formation « Apprendre les gestes de secours », qui est une formation complète aux premiers secours, sur une journée, équivalente à ce qui est proposé à l’extérieur de notre établissement. Dans cette formation, après avoir évoqué les préalables à toutes intervention (protection du ou des intervenants, de la victime et des tiers, et passage de l’alerte auprès d’un service de secours), nous abordons les gestes de secours à réaliser face une victime qui présente une hémorragie, une obstruction des voies aériennes, un malaise, une brûlure, un traumatisme, une plaie, qui a perdu connaissance, ainsi que la victime en arrêt cardiaque, avec l’utilisation du défibrillateur.

social), ce qui me permet de réaliser des diagnostics sur des situations de travail à risques, et des formations certificatives pour le personnel « Acteur PRAP ». J’anime aussi depuis plusieurs années des initiations aux premiers secours à l’école, intitulées APS (Apprendre à porter secours à l’école), dans le cadre de l’association agrée de sécurité civile dont je fais partie. Je réalise également des formations sur mesure, en fonction d’un cahier des charges déterminé avec l’entreprise cliente (exercices de simulation, par exemple). Cyril de Massey, responsable pédagogique Polyclinique de l’Atlantique

Je suis formateur PRAP 2S (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique, spécialisé dans le domaine sanitaire et le mag | 11


ZOOM SUR

La maladie d’Alzheimer est une affection neurodégénérative qui touche plus de 900 000 personnes en France. L’âge est le plus grand facteur de risque, ce qui va augmenter considérablement dans les années qui viennent la population atteinte . Cette maladie est marquée par l’apparition de troubles cognitifs qui touchent principalement 3 fonctions : la mémoire, le langage et les capacités visuospatiales. Les troubles évoluent en 2 étapes. La phase initiale correspond à un déclin cognitif « modéré » « mild cognitive impairement » ou MCI. Dans cette phase, il n’y a généralement qu’une fonction touchée, habituellement la mémoire. Tous les patients n’évoluent pas obligatoirement vers la maladie d’Alzheimer (MA) qui à ce stade ne peut être diagnostiquée de façon certaine. On considère qu’il s’agit d’une MA si les patients sont en perte d’autonomie, ce qui correspond généralement à une atteinte de deux ou des trois principales fonctions cognitives citées précédemment. La physiopathologie n’est pas totalement élucidée. La première piste a reposé sur la constatation d’une dégénérescence touchant les neurones cholinergiques (utilisant l’acéthylcholine comme neurotransmetteur) notamment au niveau des lobes frontaux du cerveau (Altavista MC, 1990). Des traitements médicamenteux visant à limiter la dégradation de l’acéthylcholine ont pu alors être utilissé avec des effets transitoires et des effets secondaires parfois importants qui ont amené à dérembourser ces médicaments. Une autre hypothèse considère que le phénomène principal pourrait être un dysfonctionnement de la plasticité synaptique, qui est la capacité d’optimiser la transmission entre les neurones (synapses) en fonction de l’environnement. Lors des phases d’apprentissage, (enfance) la transmission synaptique devient plus rapide, ce qui permet d’augmenter les performances, notamment cognitives. Avec l’âge, la transmission synaptique se dégrade pour de multiples raisons : diminution des capacités à capter les signaux de l’environnement (baisse de la vue, de l’audition …), diminution du métabolisme cérébral du fait d’une moins bonne vascularisation du cerveau (athérome rétrécissant le calibre des artères à destinée cérébrale, baisse de l’activité

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ZOOM SUR Alzheimer

Une collaboration ELSAN NANTES

Traitement des troubles cognitifs de la maladie d’Alzheimer par entrainement cognitif et stimulation magnétique transcrânienne

autour de la médecine polyvalente

physique …) (Struble RG, 2010). Il en découle une cascade d’évènements (dépots de la protéine beta amyloide notamment) qui mène à la mort neuronale et à l’atrophie des régions hippocampiques, marqueur de l’évolution de la maladie. D’où le recours à des techniques visant à améliorer la transmission synaptique de façon durable. D’abord en sollicitant les synapses impliquées dans les déficits cognitifs. Pour la mémoire et les troubles visuospatiaux, les circuits impliqués partent ou arrivent aux cortex préfrontaux et pariétaux (4 zones). Pour le langage les circuits passent par le lobe frontal gauche (zone de Broca) et le lobe temporal gauche (zone de Wernicke). Il y a donc 6 différentes zones cérébrales à activer par des activités cognitives qui sollicitent les circuits déficients. C’est la base de l’intérêt de l’entrainement cognitif, malheureusement d’effet éphémère en l’absence de renforcement. La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) peut renforcer la transmission synaptique de façon relativement durable, si elle est délivrée au niveau des différents zones du cerveau impliquées dans les déficits cognitifs. L’amélioration thérapeutique fut donc de pouvoir associer les deux approches grâce au système NeuroAD (Neuronix, Tel Aviv, ) qui combine entrainement cognitif et SMT. Il comporte un appareil classique de SMT, avec neuronavigation et un ordinateur avec écran tactile et différents programmes d’entrainement cognitif. Chaque zone cérébrale impliquée est activée par un entrainement cognitif adapté (travail sur le langage pour l’activation de la zone de Broca par exemple) et stimulée dans le même temps pendant environ 15 minutes. Les différentes zones du cerveau à stimuler sont repérées par le système de neuronavigation basée sur l’IRM cérébrale du patient. Au cours d’une séance d’une heure, on peut traiter 3 zones cérébrales différentes. Le lendemain, ce sont les trois autres cérébrales qui seront traitées. Le traitement comporte 30 séances, qui vont être réparties sur une durée de 6 semaines (5 séances par semaine). Les premiers résultats ont été publiés en 2011 (Bentwich J, 2011). Il y a eu par la suite 2 études randomisées attestant de l’efficacité de la procédure NeuroAD par rapport au placebo. Notre première série de 10 patients (Nguyen JP, 2017) aconfirmé les résultats de ces équipes , avec un recul de plus de 6

mois après la fin du traitement. Les scores évaluant les capacités cognitives des patients (Mini Mental State et ADAS Cog) ont tous été améliorés de façon significative à la fin du traitement (J45). La moitié des patients ont eu à J45 une amélioration supérieure à la moyenne (> 13% d’amélioration). Ces patients que nous avons considéré comme les bons répondeurs ont maintenus leurs résultats à 6 mois, tandis que les moins bons répondeurs sont revenus à l’état antérieur au bout du même laps de temps. Chez tous les patients, il y a eu une amélioration durable très significative de l’apathie qui est considérée comme le symptôme le plus handicapant de la MA. Ces résultats sont encourageants et on peut cependant penser qu’il sera indispensable de répéter la procédure, probablement ( 6 mois pour les moins bons répondeurs , un an pour les autres). Il est possible que la répétition des traitements allonge progressivement la durée de l’amélioration témoignant de la réapparition de meilleures capacités d’apprentissage. D’ici là, il faut s’organiser pour répondre à une demande croissante venant de plus en plus de patients habitant loin de Nantes et pour certains venant de l’étranger. Nous sommes en cours d’analyse de notre série actuelle qui porte sur 20 patients ayant un recul de 6 mois et de 10 ayant un recul d’un an. Pour ces derniers patients, la stabilisation de l’atrophie hippocampique, voire sa réduction sera un marqueur du bienfondé de cette approche thérapeutique.

Pr JP Nguyen, Neurochirurgien, A. Suarez, infirmière, E. Le Saout, neuropsychologue, M. Meignier, algologue Clinique Bretéché, Nantes. Aging is associated with a diffuse impairment of forebrain cholinergic neurons. Altavista MC, Rossi P, Bentivoglio AR, Crociani P, Albanese A. Brain Res. 1990;508(1):51-9. Is brain amyloid production a cause or a result of dementia of the Alzheimer’s type? Struble RG, Ala T, Patrylo PR, Brewer GJ, Yan XX. J Alzheimers Dis. 2010;22(2):393-9. Beneficial effect of repetitive transcranial magnetic stimulation combined with cognitive training for the treatment of Alzheimer’s disease: a proof of concept study. Bentwich J, Dobronevsky E, Aichenbaum S, Shorer R, Peretz R, Khaigrekht M, Marton RG, Rabey JM. J Neural Transm (Vienna). 2011;118(3):463-71. Repetitive transcranial magnetic stimulation combined with cognitive training for the treatment of Alzheimer’s disease. Nguyen JP, Suarez A, Kemoun G, Meignier M, Le Saout E, Damier P, Nizard J, Lefaucheur JP. Neurophysiol Clin. 2017;47(1):47-53.

Il y a quatre ans, la Clinique Bretéché ouvrait un service de médecine polyvalente tourné à la fois sur l’accueil non programmé de patients nécessitant rapidement une prise en charge hospitalière et sur la réalisation de bilan complémentaire dans le cadre de pathologies aigues, évolutives ou traumatologiques. Le but était clair : prendre en charge tous les patients quels qu’ils soient, par appel direct du médecin traitant ou de spécialistes auprès d’un des médecins de la clinique, avec évidemment une très forte cohorte de gériatrie. Quatre ans après où en sommes-nous ? Le service est plein non seulement pendant la période hivernale mais de manière régulière en répondant aux besoins exprimés par les médecins traitants pour une prise en charge rapide de leurs patients, évitant à un certain nombre et surtout aux personnes âgées une attente trop longue et incompressible au niveau des deux services d’urgence de l’agglomération nantaise. Ce développement s’est fait de manière progressive, permettant l’accueil d’un nombre considérable de patients (870 en 2016). Aujourd’hui, le service est assuré par une équipe d’urgentistes étoffée (Dr C. Blonz, Dr B. Bianciotto, Dr C. Peron, Dr M. Bossis, Dr E. Terzidis, Dr D. Yatim), ayant un vrai réseau d’adressage, et disponible 7j/7 et 24h/24 assurant la prise en charge initiale et pouvant s’appuyer sur l’ensemble des médecins spécialistes du groupe Elsan Nantes pour fournir aux patients le plus rapidement possible une expertise et une prise en charge adaptée à leur pathologie. Le personnel soignant a fait le choix personnel de travailler dans un service très particulier avec un taux de rotation important, des pathologies variées mais souvent invalidantes. L’ensemble de cette

équipe médecins/soignants travaille longs ; la Clinique Saint-Augustin et la également en collaboration avec d’autres Clinique Bretéché s’inscrivent en ce sens dans la contribution intervenants de l’offre de indispensables Le service de médecine polyvalente accueille des patients adultes présentant une ou plusieurs soins médicale à la prise en pathologies aigues (infectieuses, respiratoires, territoriale. chargedu patient : urologiques….), des bilans d’affection évolutive, Cette réflexion kinésithérapeutes, ou encore des conséquences de traumatismes débouche sur ergothérapeutes, de la vie courante (chute de personne âgée, fractures…). L’admission se fait uniquement l’ouverture de 10 psychologues, par le contact entre le médecin traitant, le lits de médecine diététicienne pour médecin spécialiste, SOS Médecins ou les polyvalente à la offrir une offre services des urgences et le médecin de garde à Clinique Saintde soins encore la clinique. Une prise en charge médicale, mais également sociale, doit permettre d’envisager Augustin ouverts plus complète et le plus rapidement possible soit un retour à le 20 février 2017 adaptée évitant domicile, soit la mise en place d’aides diverses ; un médecin surtout aux patients afin d’assurer dans les meilleures conditions généraliste, le tout déplacement possibles un suivi au décours de l’hospitalisation. Docteur Virginie vers des équipes Jollivet, a été extérieures. Le Docteur Danielle Yatim est le médecin recrutée, elle coordonne le service en responsable de l’Unité ; Cécile Martin est collaboration avec le Docteur Yatim. Cadre référent du service, elle est joignable Marine Dirou, infirmière en médecine aigue à Bretéché, forte de son expérience au 02 51 86 87 43, acquise depuis 2012, a contribué à la cecile.martin@clinique-breteche.fr De ce service, est née la nécessité d’un mise en oeuvre du service. L’équipe de plateau de médecine ambulatoire qui a médecine de St Augustin s’est largement ouvert en octobre 2015 (Dr P. Gessant, impliquée et mobilisée, un groupe de Dr C. Blonz) et qui monte en puissance travail a été constitué pour optimiser la avec une offre de soins élargie : plaies prise en charge du patient. Le service est et cicatrisation, obésité, fragilités de la joignable au : 02 72 64 54 95/96. personne âgée, mémoire... Le service est Les équipes soignantes, affectées au service de médecine polyvalente, ont joignable au 02 53 00 82 05 été formées par le Docteur Yatim en La création d’un service de prévision de l’ouverture.C e service sera médecine polyvalente, fruit transposé à STOA sur un périmètre de 15 d’une collaboration ELSAN lits probablement. NANTES Marco Da Sivla, Directeur AHO - Béatrice Richard, Directrice Bretéché En fin d’année 2016, l’équipe médicale, Docteur Danielle Yatim, urgentiste, en concertation avec les directions de la Cliniques Bretéché & St Augustin Clinique Saint-Augustin et de la Clinique Soizic Tirel, Cadre de soins Clinique Bretéché ont engagé une réflexion pour Saint-Augustin créer un service «jumeau» au sein de la Clinique Saint-Augustin. Plusieurs aspects sontàl’originedecesréflexionsnotamment une demande croissante des médecins de ville, les épidémies saisonnières, l’aspect polypathologique des malades, les difficultés sociales et également afin d’occuper les lits libérés par l’augmentation de l’activité ambulatoire en chirurgie de St Augustin. Les services d’urgence existants dans l’agglomération sont saturés et bien souvent les délais de prise en charge sont le mag | 13


LE DOSSIER

LE DOSSIER Ombre et lumière

Interview de Cyrille, chef de cuisine en service restauration, Roz Arvor

Qualité des soins : place de toutes, tous et de chacun

Nous contribuons à la qualité de la prise en charge des patients en restauration ; mon objectif est que les patients passent un bon moment et qu’ils soient satisfaits de la restauration et de l’accueil. Nous travaillons avec des produits frais et une diversité de textures du fait des différents régimes prescrits en SSR. Il y a un intérêt tout particulier à travailler en structure avec les équipes soignantes, un point hebdomadaire permet d’identifier des axes de progrès. A ROZ ARVOR, nous servons les repas en salle à manger grâce à un bainmarie « Table des saveurs » qui permet d’être en proximité des patients, les assiettes sont directement dressées en salle à manger et nous avons les réactions immédiates des patients.

Les définitions de la qualité des soins sont nombreuses et leur multiplicité peut parfois entraîner une confusion chez les professionnels de la santé. De quels champs parle-t-on ? à l’évidence, cette qualité sera totalement différente chez une femme venant vivre « l’épisode agréable » d’un accouchement, chez un vieillard victime d’une fracture du fémur, ou un patient cancéreux subissant une chirurgie majeure. Depuis plusieurs années, une approche multidimensionnelle de la qualité des soins continue de se développer. On peut retrouver principalement les niveaux de qualité des soins suivants : • Les soins fournis par les médecins ou par les soignants « producteurs de soins ». C’est le chapitre qui est le plus souvent abordé, le mieux documenté. Pour faire simple, la technicité est liée aux connaissances médicales du « producteur de soins », à sa capacité de s’adapter à des modifications technologiques, mais aussi aux capacités relationnelles pour permettre le développement d’un lien de qualité patient/soignant. • Les installations utilisées dans

le système de soins prenant en charge le malade, que ce soit en hospitalisation/ambulatoire ou au bloc opératoire, doivent offrir aux patients un certain confort, être agréables et parfaitement entretenues. Les soins mis en œuvre par le patient lui-même. La compliance d’un patient au processus de ses soins est fondamentale pour la réussite du traitement. Cette compliance dépend évidemment de la relation patient/médecin, mais également de l’entourage de l’ensemble de la chaîne concourant aux soins, surtout pour des patients présentant des pathologies chroniques, justifiant des prises en charge itératives, souvent épuisantes sur le plan psychologique.

L’avantage de cette segmentation est, comme souvent, de permettre une évaluation des pratiques professionnelles. A contrario, cette segmentation n’est pas en faveur d’un travail en commun sauf à ce qu’il y ait une synthèse globale des différents items. Quand est apparu le concept de la

Le pharmacien et son équipe travaillent en collaboration avec les services de soins afin de déterminer avec les médecins la solution la plus adaptée aux patients, contribuant ainsi à la qualité des soins.

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qualité des soins, l’urgence était de faire progresser la qualité de ces soins stricto sensu. Aujourd’hui l’amélioration toujours possible de cette qualité ne doit pas occulter la place de ceux qui participent indirectement à la prise en charge du patient et dont la présence, le rôle, et l’importance doivent être actuellement soulignés et faire l’objet d’une même réflexion visant à leur représentation au sein des établissements hospitaliers et à l’amélioration de leurs pratiques. Soigner ensemble Le monde, les civilisations, nos métiers, nos patients sont en évolution constante avec à l’évidence une accélération liée à un progrès technologique de ces dernières décennies et des transformations à la fois sociétales mais aussi économiques auxquelles doivent s’adapter les hommes. Le contexte hospitalier est soumis actuellement à des contraintes importantes du fait des politiques nationales de santé et des multiples réformes. Il est surtout contraint économiquement par la nouvelle gouvernance et le financement par la tarification à l’activité (T2A). Il est enfin soumis, et heureusement, à une normalisation, une standardisation fortement induite et contrôlée par la Haute Autorité de Santé.

Mais heureusement, le plus souvent dans les établissements de santé, l’introduction de cette politique normative a permis de faire sentir à chacun la place de tous dans la chaîne de la prise en charge. Ce fut la description de «agir ensemble».

chacun ses complémentarités et ses connaissances. Dans le contexte de l’activité professionnelle, la dépendance peut avoir plusieurs sources : • La personne ne sait pas faire et est donc tributaire de quelqu’un d’autre. C’est typiquement le cas de tous les élèves quel que soit leur niveau d’implication, • La personne ne possède pas les ressources nécessaires pour accomplir : travailleur isolé, insuffisance de diversité ou d’encadrement de l’équipe etc… • Elle peut être capable de faire mais n’en a pas la possibilité : l’évolution réglementaire a conduit en particulier beaucoup d’aidessoignants à restreindre leur champ d’activité. Mais il s’agit aussi de l’existence de structures de soins ne disposant pas par exemple de couverture médicale suffisante pour permettre à chacun d’exercer ses compétences dans des conditions de sécurité.

« Agir ensemble » repose entre autre sur un sens collectif du travail, sur la culture professionnelle de groupe, sur une reconnaissance par tous de la capacité à faire un travail de qualité et sur une réduction de l’écart entre la réalité perçue et l’idéal du métier. Un groupe soignant se conçoit dans l’idéal comme une communauté avec des attentes communes, des valeurs partagées favorisant sa cohésion. Chacun est dépendant des autres, avec

Le rôle de l’équipe est alors d’analyser au cas par cas la situation des soignants qui se trouveraient en état de dépendance et aurait à en souffrir. Il n’est pas en ce domaine de situation impossible, il est des situations difficiles à vivre, mais soyons aussi réalistes, l’hyper technicité crée l’inégalité dans l’échelle des responsabilités, qui ellemême engendre l’inégalité dans le ressenti des soignants. A ce stade, il importe encore de souligner combien

Ces mutations ont pourtant transformé les logiques des soignants, confrontant la majorité à un virage quasi idéologique de leur pratique professionnelle. Le soignant s’engage dans sa vie professionnelle pour soulager l’autre (étymologiquement, soigner veut dire soulager). Ces contraintes peuvent faire craindre à ce soignant une réduction de sa capacité d’empathie. Trop de règlements ne nuirait–il pas à cette relation humaine fondamentale ? Ils ressentent alors ces obligations comme des contraintes fortes et non comme une sécurisation, une mise en conformité permettant une meilleure sécurisation de la prise en charge du malade.

la communauté des acteurs de soins ne peut être dissociée de l’organisation de la clinique, les soignants ne pouvant pas travailler seuls indépendamment des autres intervenants qu’ils soient médicaux, techniques ou administratifs. Ainsi la clinique est une organisation composée d’une constellation de communautés de pratiques qui doivent être interconnectées les unes avec les autres avec certes, des frontières temporelles ou spatiales auxquelles les différentes catégories de personnel devront s’adapter. La communication verbale entre les différents acteurs du soin reste la condition essentielle pour aboutir à une qualité de soins. Cette communication est permanente, à la fois ascendante et descendante et chaque soignant doit pouvoir bénéficier d’une liberté d’expression au sein du travail d’équipe. Il est essentiel de laisser libre cette parole. Une fois de plus il faut souligner l’importance de chacun, le rôle fondamental de tous dans le bienêtre du patient. Du médecin à l’agent hospitalier, de celui qui fait l’opération salvatrice, à celui ou celle qui nettoie un couloir ou une chambre, tous ont heureusement le même but : faire que tout se passe au mieux. La spécificité du milieu médical hospitalier est justement de réunir véritablement, c’est-à-dire d’unir ensemble tous les métiers, tous les niveaux de la chaîne de prise en charge. le mag | 15


LE DOSSIER Discrimination

mènent des missions différentes qui leur procurent une véritable part de valorisation. Aujourd’hui, les infirmières La société des soignants n’est pas peuvent exercer des actes délégués indépendante sous le contrôle de la société en des médecins, général. Dès lors, L’accueil du patient et de son ce qui peut leur la discrimination conférer un statut entourage est le premier soin. particulier… Dans malheureusement rampante dans Sa qualité influence la relation nos secteurs de nos sociétés peut future. Il est le lien qui lui soins, l’infirmière devenir parfois o n s t i t u e permet de s’exprimer tout au csociologiquement préoccupante dans nos cliniques. long du séjour et favorise un ce qu’il est convenu Historiquement , climat de confiance. d’appeler la variable la première forme d’influence qui de discrimination permet à l’individu entre les soignants d’être soit valorisé, provient du métier exercé. Ainsi les soit a contrario maintenu dans une aides-soignantes ont été très longtemps relative dépendance. Cette forme assimilées à un « dirty work ». En fait, de dépendance naturelle doit être dès les années 1960/1970, le métier facilement combattue par un travail d’infirmière a évolué vers une technicité d’équipe, et le cadre de santé joue là un plus importante qui a amené cette rôle fondamental pour assurer le lien et profession à chercher au fil du temps à le liant entre les différents membres de se « débarrasser » des tâches les moins la communauté des soins. considérées ; il ne s’agissait pas pour elles de ne garder que les tâches les plus Mais on voit bien aussi le risque que honorables, voire les plus valorisantes, cette naturelle hiérarchie basée sur des mais de consacrer leur temps à ce qui compétences ou des savoirs différents était la partie qu’elles ne pouvaient ne se transforment en une mise en pas partager. Mais l’on comprend aussi dépendance qui consiste à dévaloriser aisément que cette délégation forcée l’autre. Et si le plus faible est différent ait pu être vécue par les autres soignants sociologiquement, ethniquement…. d’une manière différente. Ceci dit, Très préoccupante est actuellement les aides-soignantes, par rapport aux l’apparition de stéréotypes visant à infirmières et aux médecins, sont tout classifier les soignants par l’origine autant en contact avec les patients, et sociale ou ethnique qui peut conduire à dans les échanges et le

travail

Interview d’Emilie et d’Annabelle, Agent de restauration en salle Nous apprécions le service en salle. Le repas est un temps important pour le patient, il offre un espace distinct des soins, qui permet aux patients de se retrouver, de partager un moment de convivialité. Pour nous, c’est important d’être souriantes, agréables avec les patients et autant que possible à l’écoute de leurs demandes de manière à favoriser leur bien-être. Par exemple, être attentives à leur régime, réaliser des ajustements lors du service. Nous collaborons aussi avec l’équipe soignante en 16 | le mag

signalant les manques d’appétit et en encourageant les patients à manger, quitte à réduire leur portion pour mieux vivre le repas et les aider à ne pas se sentir en décalage avec d’autres patients. Etre à l’écoute, c’est aussi organiser les tablées en respectant les affinités que les patients ont les uns avec les autres. En tant que serveuses, nous participons à cette bonne ambiance, jusqu’à participer occasionnellement à une animation au moment du repas. Au cours du séjour, une proximité s’installe avec

LE DOSSIER voir s’instituer une discrimination liée à leur origine. Claire Ansermet dans « Aidessoignantes : un travail sexué et racialisé » (Revue sur la formation sociale en 2011) a été une des premières à poser ce constat alarmant : les fonctions d’aidessoignantes particulièrement dans les grands hôpitaux parisiens sont exercées principalement par des femmes étrangères. Elle met aussi en évidence les différences de comportement de la part de certaines personnes soignées qui ne s’adressent pas de la même manière à un professionnel selon son origine, son sexe et selon s’il est ou non médecin, infirmière ou aide-soignante. Des sociologues ont rattaché ce phénomène à ce qui était courant dans la période colonialiste où la femme étrangère souvent africaine occupait un rôle social qui consistait « à travailler ou à s’occuper du bon fonctionnement de la vie des blancs » (C. Ansermet). Force est de constater que les préjugés liés à la couleur de peau non seulement perdurent à ce jour mais se retrouvent sous le feu de l’actualité, à l’origine de comportements qui modifient le cours des interactions dans les équipes soignantes. Toute société fabrique des dominants et des dominés, mais aucune société ne peut réussir sans une action collective. Les jeux de pouvoir peuvent conduire à manger à Roz Arvor

certains patients, et on s’attache à eux.

La face cachée de la fonction achats au service de la qualité des soins

La mission principale des achats est de répondre à la problématique suivante : « le bon produit/service, au bon moment et au meilleur coût ». Derrière cette phrase qui sonne comme un slogan se cache une volonté de trouver le produit/service qui permettra au personnel de prendre en charge nos patients dans les meilleures conditions sans négliger la qualité (un chariot de soins adapté aux besoins, des équipements de protection individuelle (EPI) qui leur permettent d’assurer leurs gestes quotidiens sans ajout de contraintes, des accessoires paramédicaux en quantité juste et suffisante,…) mais également des produits/services répondants aux attentes de nos patients (du mobilier de chambre adapté pour leur confort et pour la délivrance des soins, des tenues adaptées à leur circuit de prise en charge,…) ; cette dynamique « demande/marché » (appelée marketing achats) est en perpétuelle (r) évolution afin de répondre aux exigences de prise en charge tout en étant facilitateur dans les démarches achats et approvisionnement (linge, produits et consommables d’hygiène, fiches vierges de traçabilité,.…) : obtenir le produit/service en temps et en heure afin de ne pas créer de rupture dans la prise en charge du patient. Un challenge quotidien des achats au service de la qualité des soins.

Angélique Dréno, Responsable achats Polyclinique de l’Atlantique

à un repli sur soi des aides-soignantes, des agents de services hospitaliers ou au contraire à un groupement entre elles. Mais la communication entre tous doit permettre une normalisation des rapports humains au sein de l’ensemble des équipes soignantes. Et surtout comment ce comportement de type raciste pourrait-il être compatible avec la fonction de soignants qui par définition est de prendre soin de tous et de chacun sans distinction de sa couleur de peau, de son origine ou de son statut social. Hygiène

hospitalière et importance d’un

entretien des locaux hôteliers

Un siècle et demi avant Pasteur, Anthonie Van Leewenhoek dévoile l’existence de bactéries et de levures. L’ère pastorienne décrit ensuite des bactéries comme des agents pathogènes des grandes maladies infectieuses. Les premières descriptions des microbes présents dans l’environnement et responsables de maladies datent de 1865 ! De nos jours, les bactéries de l’environnement (de l’écosystème) tiennent une grande place tant par rapport à l’enjeu qu’elles représentent en santé publique. L’environnement renferme beaucoup de microorganismes, y compris des pathogènes, avec lesquels nous sommes en relation directe d’où leur importance. Bien qu’il soit relativement facile de les mettre en évidence, il est plus difficile de prouver leur implication dans la survenue de maladies. Ce qui revient à dire que nous

savons que les agents pathogènes sont là, présents, mais qu’il est difficile de rapprocher agents pathogènes et survenue d’une infection. Sous le terme général de bio contamination, on entend la contamination par les bactéries des différents milieux de l’environnement qu’il s’agisse de l’eau, de l’air, des surfaces des objets... En même temps dans les hôpitaux, ce sont développées des techniques médicales de plus en plus poussées mais aussi plus agressives pour les malades alors que parallèlement ces malades sont devenus plus immunodéprimés et par là-même à plus haut risque infectieux. Toutes ces raisons expliquent la survenue d’infections nosocomiales contractées à partir de germes souvent peu virulents

de l’environnement hospitalier. L’évolution des résistances des bactéries amène aujourd’hui à des politiques très strictes de dispensation des antibiotiques. Parallèlement, une attention extrême est portée à tout ce qui peut « conduire » les infections nosocomiales en diminuant au maximum les portes d’entrée sur le patient (ablation dès que possible des cathéters veineux, retrait des sondes urinaires, etc.) et en portant, toutes et tous, l’attention nécessaire à la désinfection des mains … Il ne faudrait toutefois pas oublier dans les causes potentielles d’infections celles qui peu ou prou peuvent être en rapport avec des défauts d’entretien au niveau des surfaces, des sols et

La restauration fait partie intégrante du parcours de soin du patient dans un établissement de santé. Elle se doit d’être respectueuse des pathologies et contraintes médicales, tout en respectant les différents régimes alimentaires des patients (cholestérol, allergies alimentaires, etc...). Elior, en tant qu’expert restauration santé, applique non seulement rigoureusement le plan de maîtrise sanitaire des achats jusqu’au plateau servi en chambre, mais aussi s’engage avec ses équipes à intégrer toutes les exigences médicales pour contribuer au mieux-être des patients et renforcer la qualité des soins. Le repas et les pauses sont des sources de bien-être pour les patients et leur entourage. Aussi, nous sommes convaincus que nous avons un rôle à jouer aux côtés de nos partenaires, établissements de santé, pour participer à la qualité des soins et contribuer au rétablissement des patients. Mickaël Girard, directeur Régional Santé, Elior. le mag | 17


ÇA SE PASSE À...

LE DOSSIER des objets. Même si elles ne sont pas parmi les plus fréquentes, elles sont néanmoins importantes à connaître, à traiter et surtout à prévenir. Évidemment la poussière est dérangeante pour les visites, elle donne une mauvaise image de la structure mais surtout cette poussière peut elle-même être à l’origine d’infections extrêmement graves. Il n’est pas de petites actions dans le domaine de la prévention des infections nosocomiales, il n’est pas de petites mains dans l’hygiène hospitalière.

concernée plus que d’autres ?

Tout le monde travaille avec dévouement alors que beaucoup ont l’impression que les autres catégories professionnelles leur renvoient une image dévalorisée d’eux-mêmes. Dans nos cliniques, l’autorité fonctionnelle s’appuie sur un trépied de trois hiérarchies parallèles, administrative, médicale, soignante où chacun affirme la légitimité de sa logique. L’établissement de soins se présente comme un puzzle où chaque pièce est prévue pour s’emboîter parfaitement avec les autres.

risques psychosociaux

Une fois de plus, il nous faut souligner l’importance de chacun, le rôle fondamental de tous dans le bien-être du patient. Du médecin à l’agent hospitalier, tous ont heureusement le même but : soulager le patient. La spécificité du milieu médical hospitalier est justement d’unir tous les métiers, tous les niveaux de la chaîne de prise en charge. Les risques psychosociaux, une catégorie

Il s’agit bien entendu d’une vue de l’esprit car le cadre de règles réglementaires de référence est moins rigoureux qu’on ne l’imagine. Il y a les règles qu’on applique et celles que l’on n’applique moins, celles qu’on interprète selon les circonstances : la nuit, le jour, le weekend... La défense du corps professionnel peut alors s’exercer de deux façons : externe ou interne. En interne, la pression va peser sur les membres du corps qui

ne se conformeraient pas aux normes formelles et informelles de la catégorie. Cette pression peut vite transformer le gênant en bouc émissaire. Certains personnels qui sortent de formation soit initiale soit secondaire, plein d’illusions de changement, en font parfois les frais ! En externe, la défense du corps professionnel se manifestera vis-àvis des catégories partenaires pour conserver ou étendre son pouvoir ou ses marges de confort. L’état des relations entre soignants et « autres » acteurs de soins demeure un révélateur pertinent du climat dans un service. Les frontières de la zone de compétence de chacune des catégories ne peuvent être a priori strictement définies. Aussi quand l’esprit d’équipe est réel, il n’y a pas de plainte à ce sujet. L’accent est mis partout actuellement sur la prévention ou la mise en évidence des risques psychosociaux. Mais heureusement, chacun, chacune exerce un métier passionnant et valorisant au profit toujours du bien‑être des patients.

« L’éthique c’est l’esthétique du dedans » – P. Reverdy

La cellule éthique de la Clinique Bretéché s’est réunie pour la première fois le 15 décembre 2016. Pluriprofessionnelle et interdisciplinaire, cette cellule a pour missions de : Promouvoir la réflexion éthique au sein de la Clinique : - Offrir un espace de discussion pour favoriser la compréhension et la compétence en éthique. - Accompagner les intervenants confrontés aux dilemmes ou problématiques de nature éthique par l’examen approfondi de situations cliniques difficiles ou particulièrement complexes en vue de proposer un autre regard ou de dégager des pistes d’aide à la réflexion. - Veiller au développement d’une culture institutionnelle de l’éthique, soucieuse du respect des droits des patients

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Identifier et recenser les situations éthiques, les situations de soins particulières et complexes ; Organiser les liens avec les compétences éthiques existantes (Consultation Ethique Clinique et/ ou GNEDS) et particulièrement avec l’Espace de Réflexion Ethique Régional, et tout autre structure éthique ;

Être consulté sur toute question éthique ; Assurer en cas de demande une restitution de la réflexion menée; Sensibiliser le milieu à l’éthique à travers la diffusion et la tenue d’activités d’information et de formation (programme de sensibilisation et de formation à l’éthique).

La première réunion a permis de diffuser la méthodologie utilisée selon les principes de BEAUCHAMPS et CHILDRESS, et d’étudier un cas pratique. Elle se réunira 3 à 4 fois par an. Joëlle Pichon, Directrice juridique Clinique Bretéché

Le soin individualisé, un bel avenir à la PCA. En néonatologie, les soins de développement constituent une approche de soins individualisés considérant le nouveau-né au cœur des soins et sa famille comme partenaire des soignants. Concrètement, les soins de développement visent à réduire les stimulations inappropriées du nouveau-né prématuré et à lui offrir des conditions optimales pour son développement : • Instaurer un environnement calme et reposant pour le bébé • Favoriser le positionnement physiologique du nouveau né, • Favoriser le peau à peau avec les parents • Respecter le rythme du bébé en adaptant les soins au nouveau né

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selon ses moments d’éveil et de sommeil. Respecter le rythme alimentaire du bébé en fonction de ses capacités et de ses besoins.

Un véritable élan a été donné afin de réévaluer nos méthodes de travail en néonatologie mais aussi en maternité pour parvenir à intégrer des soins individualisés en suites de couches.

En 2012 et 2014, deux puéricultrices et deux auxiliaires de puériculture ont bénéficié d’une formation aux soins de développement au CHU de Brest. Un groupe de travail a déjà permis une évolution des pratiques en terme par exemple d’accueil des parents en néonatologie, de soutien de l’allaitement maternel et du peau à peau. En 2017, cette formation prodiguée par l’équipe du CHU de Brest a pu avoir lieu sur site et permettre à 24 autres membres du personnel d’en bénéficier (AP/AS/PDE jour et nuit).

Dr Sophie DENIZOT, pédiatre, et les équipes de la Maternité Polyclinique de l’Atlantique

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ÇA SE PASSE À...

ÇA SE PASSE À...

Chirurgie de la cataracte : ICHOM

ICHOM réunit des représentants de patients, des cliniciens et des chefs de registre du monde entier pour élaborer des ensembles standard, des ensembles complets et parcimonieux de résultats. Chaque ensemble de normes se concentre sur les résultats du patient et fournit une méthode convenue pour mesurer ces résultats. Le but du projet ICHOM est que la mesure des résultats normalisés ouvre de nouvelles possibilités pour comparer les performances des différents établissements à l’échelle mondiale, permettre aux cliniciens

(International Consortium for Health Outcomes measurement)

Point d’avancement

questionnaire en pré opératoire et un second dans les 3 mois post opératoire. Les questions patients sont ciblés sur l’impact de sa vision sur les gestes de la vie courante (ex : lire les sous-titre à la TV, lire les étiquettes dans les grandes surface,…). Le patient reçoit une analyse de l’évolution de sa vue / à ses réponses. Le praticien reçoit lui aussi un graphique de l’amélioration de la vision du patient et de son positionnement par rapport aux autres praticiens

Services de proximité

d’apprendre les uns des autres et améliorer rapidement les soins que nous offrons à nos patients. Déjà, plus de 40 institutions dans près de 20 pays ont commencé à mesurer leurs résultats selon les normes ICHOM. Les pays où ICHOM cataracte est exploité sont l’Australie, l’Inde, la Malaisie, la Suède, le Royaume-Uni, les États Unis. Les ensembles de norme incluent les conditions initiales et les facteurs de risque pour permettre un ajustement significatif, en veillant à ce que les comparaisons des résultats tiennent compte des différences dans les populations de patients mais aussi les pays et les régions. Le praticien renseigne des données en pré opératoire, en per opératoire et en post opératoire. Le patient est acteur et fait partie intégrante du projet. Il complète un

A la PCA, les médecins participants sont : Dr Lignereux médecin pilote, Dr Bourhis, Dr Chazalon, Dr Guerzider et Dr Leininger. Le projet prend forme progressivement avec l’aide de Pierre Yves Legris sur la partie informatique. Il devrait se mettre en place avant la fin du premier semestre 2017. Soizik Fevre, Cadre Infirmier Ambulatoire Polyclinique de l’Atlantique

Les travaux du futur pôle avancent conformément au planning, le parking sera ouvert à la fin de l’année 2017, le bâtiment central sera livré en janvier 2018, le bâtiment La Baule en mars 2018, et le bloc opératoire Claude Bernard en octobre 2018 Votre avis compte pour nous !

Les directions de la Polyclinique et des cliniques Jeanne d’Arc et Saint Augustin ont récemment interrogé l’ensemble des médecins et du personnel sur les éventuels services de proximité (au niveau de la ZAC de la Baule) et des prestations internes à SanTé Ouest Atlantique (SANTE OUEST ATLANTIQUE) que chacun souhaiterait voir s’installer dans et autour du futur pôle de santé.

sur l’environnement extérieur global et sur le nouveau quartier de vie en construction autour de la clinique.

Vouloir de son lieu de travail qu’il soit un espace de vie confortable où chacun peut y trouver son compte, ça se décide ! C’est à ce titre que la direction des établissements a décidé de procéder à une consultation interne, auprès des médecins, personnels soignants, administratifs etc. pour compléter une demande de Nantes Métropole

Les résultats sont unanimes et vous tous, médecins et salariés, faites le même vœu d’une vie au travail plus confortable facilitant votre quotidien. La boulangerie et la pharmacie sont les commerces de proximité que vous souhaiteriez voir développer en priorité aux abords de la clinique. Quant aux services internes à SANTE OUEST

crédit photo AIA ASSOCIES

Projet novateur et avant-gardiste proposé par le groupe ELSAN aux praticiens de la PCA, de la clinique Sourdille (lors de leur arrivée sur le site) et de la clinique Chenieux (Limoge). Nous sommes les premiers en France à mettre en place ce projet pour la chirurgie de la cataracte.

SANTE OUEST ATLANTIQUE - Quelques news

la

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Un grand merci à toutes et tous pour votre participation !

Clinique Sourdille au sein d’ELSAN

vont désormais travailler en étroite collaboration avec les équipes de la Polyclinique de l’Atlantique et de la Clinique Saint Augustin disposant également d’une très forte notoriété, en vue de créer à horizon 2019 l’Institut Ophtalmologique Sourdille Atlantique, avec pour ambition de devenir un

centre de référence européen en ophtalmologie. Dans l’attente de son regroupement physique sur le site de Saint-Herblain en 2019 et la création de l’Institut, la Clinique Sourdille continue de développer son activité sur son site actuel.

crédit photo AIA Associés

La Clinique Sourdille à Nantes a donc rejoint le Groupe Elsan pour accompagner le développement du pôle d’excellence en ophtalmologie. La Clinique Sourdille, institution de premier plan en ophtalmologie, a été fondée il y a près de 90 ans à Nantes. Ses praticiens et tout le personnel ont su hisser la Clinique au 1er rang de l’offre en ophtalmologie privée et au 3e rang des centres d’ophtalmologie en France. Pionnière dans le traitement de différentes maladies oculaires grâce à ses activités de recherche, elle collabore étroitement avec l’hôpital public depuis sa création et a participé à l’enseignement de plusieurs générations d’ophtalmologistes français et étrangers. Les équipes de la Clinique Sourdille

ATLANTIQUE, ce sont la crèche, la salle de sport et le panier bio qui remportent vos suffrages. En ce qui concerne le parking du personnel et des médecins, ce point est relatif aux travaux et aux besoins en ressources humaines plus qu’aux services complémentaires à apporter aux professionnels de la clinique. C’est en réflexion auprès des directeurs.

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ÇA SE PASSE À... SANTE OUEST ATLANTIQUE Les travaux du futur pôle de santé SANTE OUEST ATLANTIQUE occasionnent un certain nombre de désagréments. Afin de faciliter la venue des futures mamans à leur consultation, la Polyclinique de l’Atlantique a récemment créé 14 places pour les mamans en fin de grossesse uniquement.

ÇA SE PASSE À...

Penser aux futures mamans

Les femmes enceintes dont l’accouchement est proche, se voient remettre par les secrétaires en gynécologie, un macaron à apposer sur le pare-brise de leur voiture. Les patientes semblent déjà satisfaites de cette initiative et arrivent ainsi plus sereinement à leur rendez-vous.

Le bâtiment témoin, une expérience réussie ! Afin de pouvoir se projeter dans ce que sera SANTE OUEST ATLANTIQUE, un bâtiment témoin a été construit sur le chantier. Une première vague de visites a pu être organisée pour le personnel et les médecins afin de valider les aspects structurels et de réajuster si nécessaire les aménagements initialement prévus. Le bâtiment témoin comprend plusieurs espaces représentatifs de la future clinique : • chambres simles et doubles • box d’ambulatoire • salle d’intervention • circulations de service de soins et de bloc • show-room d’exposition d’échantillons La première phase de visites a eu lieu du 2 au 13 janviers 2017. Ainsi, 16 visites de groupes ont été réalisées, ce qui représente plus de 80 visiteurs. Les soignants des 3 établissements (bloc

habillage des façades

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et services de soins) ont été invités à visiter pour faire les premières mises en situation avec du mobilier actuellement utilisé à la Polyclinique de l’Atlantique (transfert d’un patient du lit au brancard, service d’un repas, installation sur le fauteuil pour visionner la télévision…). Ainsi, un certain nombre d’éléments a été modifié suite aux remarques des futurs utilisateurs. Le lundi 13 mars 2017 a marqué l’ouverture de la seconde phase de visites du bâtiment témoin. Cette fois-ci, les pièces sont à l’état de finitions terminal. Plusieurs coloris et revêtements sont proposés pour les chambres et box d’ambulatoire, des couleurs et des noms sont mis en situation sur les zones du bloc, des exemples de rampe sont positionnés dans le couloir. Les chambres sont aménagées avec du mobilier neuf. Les espaces sont donc prêts pour réaliser tous les tests nécessaires, notamment

Mika Le Panda©

accompagne les enfants hospitalisés Le magazine précédent annonçait le succès de MIKA Le Panda© à la Clinique Saint-Augustin. En effet, les enfants embrassent MIKA lorsqu’ils le croisent dans les couloirs ou au bloc opératoire, ils aiment le « personnage » attachant. Les enfants peuvent désormais se préparer à leur séjour à la clinique par le biais d’un livret remis lors de la consultation médicale. Le livret de MIKA, illustré et coloré, rassure l’enfant et sa famille, renseigne sur son parcours de soin, sa prise en charge et donne

des indications aux soignants sur les centres d’intérêt de l’enfant pour établir une relation de confiance avec lui. MIKA félicite les enfants à leur sortie en leur offrant un petit cadeau : une peluche Panda ou un badge. Les peluches semblent déjà ravir les tout-petits et permettent de laisser un bon souvenir du séjour à la clinique. Nathalie Praud, Resp. Unités de Chirurgie ambulatoire Clinique Saint-Augustin

Former autour des implants zygomatiques Le 6 et 7 mars 2017 a été organisée à la clinique Bretéché avec l’aide de la société Nobel Biocare une formation de deux jours sur la mise en place d’implants zygomatiques. Cette technique actuellement réalisée par seulement une dizaine de praticiens en France permet de fixer des implants dentaires dans l’os zygomatique chez des patients édentés totaux maxillaires avec insuffisamment d’os pour

le bionettoyage des surfaces. Les visites des soignants sont organisées par groupe d’une dizaine de personnes. Les kinésithérapeutes sont également associés à ces visites pour l’ergonomie des chambres. Chaque groupe de visiteurs est invité à tester et à s’exprimer sur les pièces et leurs finitions avant que ne soit déployé ces configurations sur l’ensemble des nouveaux bâtiments de la clinique. La presse est également venue visiter le bâtiment témoin. Le lancement des travaux de l’Institut Ophtalmologique Sourdille Atlantique aura lieu le mardi 30 mai au soir en présence des ophtalmologues de PCA et de Saint Augustin, des orthoptistes, ainsi que de leurs correspondants Pays de la Loire et Bretagne.

permettre la mise en place d’implants classiques. Une prothèse dentaire fixe sera ensuite réalisée. Cette formation s’adressait à des chirurgiens (maxillo-faciaux, stomatologues, chirurgiens de chirurgie orale) venus de différentes régions. L’intervention en direct a été retransmise le matin et a été suivi l’après-midi d’un cours théorique. Le bridge provisoire a été mis en place en présence des

chirurgiens, dans le service de chirurgie, dès la fin de journée. Le lendemain, des travaux pratiques ont été organisés sur un logiciel 3D (étude de cas réels avec mise en place d’implants virtuels) puis sur des fantômes (mise en place d’implants factices). Docteur François Bretéché Stomatologue – Clinique Bretéché

La cholangio-pancréatoscopie digitale, ça vous parle ? La cholangio-pancréatoscopie digitale, c’est le thème de la soirée organisée le 10 mars dernier par le Dr Aillet et le Dr Sauvé en présence du Pr Laugier, médecin à l’hôpital de la Timone à Marseille. Organisé en partenariat avec les laboratoires Boston Scientific et Mayoly Spindler, cet événement a réuni une vingtaine de gastroentérologues cathétériseurs du département. L’échange s’est essentiellement orienté vers l’utilisation du SpyglassTM, système de visualisation directe développé pour pallier aux limitations des cholangioscopes classiques et pour fournir un outil thérapeutique guidé par voie optique pour le traitement des calculs et des sténoses. La soirée s’est poursuivie par un dîner afin de prolonger les échanges sur le sujet. Docteur Guillaume Sauvé, Gastro-enté>rologue Clinique Saint-Augustin le mag | 23


LE MÉTIER DE...

ÇA SE PASSE À...

Référente Maternité

CLAP, on tourne à la Polyclinique de l’Atlantique ! Première édition du challenge vidéo menée conjointement par les Fédérations de l’Hospitalisation Privée de la Bretagne et du Val de Loire-Océan. « Ma Clinique du futur » Vendredi 13 janvier 2017, ce fut l’effervescence au SME2 de la PCA ! Des élèves de terminale ST2S se sont transformés en maquilleurs, coiffeurs, comédiens, pour tourner leur scénario élaboré avec leur professeur Mme Brunet. Montage, mixage, calage des rushs et enfin le film est envoyé le 10 févier ! L’attente fut longue ….. Puisque le Jury

s’est réuni le 1er mars pour délibérer et échanger sur les vidéos reçues. C’est la vidéo proposée par le Lycée Notre Dame Le Ménimur de Vannes a remporté le prix. Toutefois le film a été très apprécié par le jury pour l’implication des élèves et la qualité du travail. Pour saluer le travail et l’implication, la FHP offre un chèque de 1 000 euros qui permettra au lycée d’investir en matériel vidéo et accessoires. Le challenge vidéo sera reconduit au cours de l’année scolaire 2017- 2018 sur un nouveau thème.

Merci d’avoir accueilli les élèves dans une ambiance joyeuse ! Nathalie Bodin, Cadre infirmier niveau 2 Polyclinique de l’Atlantique

Le CLUD de la PCA a fêté ses 10 ans Le CLUD de la PCA a été créé en avril 2006 par Dr Claudine JUGE, anesthésiste et Ghislaine FLEURY, Directrice des soins en chirurgie, piloté par Soazig PANTALEON, Infirmière Ressource Douleur. Les membres du CLUD et les correspondants douleur ont profité d’un moment convivial pour se retrouver et saluer les nombreuses actions menées sur cette décennie : • 2 personnes formées au DIU « prise en charge de la douleur : Dr Juge Claudine et Soazig Pantaléon • 54 formations organisées, soit 753 personnes formées • de nombreuses réunions du CLUD • de nombreux articles de communication dans le PCA Mag, des affiches de sensibilisation, sur la communication thérapeutique facile, des manifestations lors de la journée mondiale contre la douleur, et même un film et des éditions du livret douleur et antalgiques.

Quelques chiffres sur l’évolution de la traçabilité de la douleur dans les dossiers patients avec des outils d’évaluations validés par le CLUD.

Utilisation des outils d’évaluation de la douleur

adultes, personnes âgées, femmes accouchées, patients toxicomanes ou substitués

Création du groupe de travail sur la prise en charge des enfants hospitalisés en chirurgie et ambulatoire

Ghislaine FLEURY, Directrice des Soins Chirurgie, et toute l’équipe du CLUD Polyclinique de l’Atlantique

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A Nantes, Annabelle et Mathilde sont les référentes. Après quelques mois et années d’expérience, elles témoignent de leurs expériences auprès des futurs et jeunes parents. Quelle est le ressenti des mamans, des parents vis-à-vis de votre intervention ? Annabelle : A chaque contact, qu’il soit physique, téléphonique ou écrit, les échanges sont toujours positifs voire chaleureux, cet accompagnement n’est pas toujours connu du public, ce qui peut souvent créer une excellente surprise pour les parents ; je sens toujours une réassurance de la part de la future maman. Pensez-vous avoir un contact privilégié avec les parents ? Annabelle : Je m’adapte aux interlocuteurs que je peux avoir, j’essaie de me positionner en tant que « maman » moi-même tout en gardant l’aspect très professionnel. Les relations sont souvent amicales et une complicité s’installe autour de la grossesse.

Les indicateurs IPAQQS

création de protocoles antalgiques adaptés aux populations de l’établissement

On ne présente plus le service Materniteam au sein des maternités du groupe ELSAN.

: enfants,

Vaste travail réalisé pour la prise en charge des nouveaux nés avec les correspondants en maternité.

Mathilde : les parents apprécient énormément la proximité, le contact « simple » avec la référente Materniteam. Ils expliquent souvent que la disponibilité et la réactivité de la référente aident vraiment à se sentir bien dans leur nouveau rôle de parents. Ils apprécient aussi énormément les délais courts entre les ateliers ou visites. Je pense avoir un contact privilégié avec les parents, et quelle satisfaction personnelle de voir le « sourire complice » de la maman lors de mon passage en chambre. Quel est votre ressenti sur votre poste ? Annabelle : A titre personnel, c’est un service que j’aurai aimé connaitre pour mon premier enfant afin de lever mes incertitudes. J’ai eu un grand besoin d’information mais je n’ai pas forcément

Annabelle Boyer

Mathilde Labat

trouvé les réponses auprès de mon de mon entourage personnel. La mission essentielle de la référente est d’être la personne qui anticipera et répondra à toutes les questions ou orientera vers les professionnels de santé compétents. La période entre le moment où je suis arrivée en mars 2015 et le lancement «officiel» du service au mois de juin suivant a été un temps indispensable pour la mise en place du service, l’adaptation du poste en fonction de la spécificité de la maternité, la compréhension de mes missions par rapport à l’offre de soins existante, aujourd’hui je ressens beaucoup plus les interactions avec les autres services, c’est évidemment plus confortable ! Je peux aujourd’hui informer les mamans en fonction de leurs besoins, leur conseiller nos ateliers ou leur faire part par exemple des consultations addictologie ou psychologie de la maternité, en insistant toujours sur la nécessité de se référer à son gynécologue et/ou sa sage-femme… Le déploiement d’outils de communication complémentaires tel que la page facebook de la maternité permet par ailleurs une interaction croissante, c’est un aspect de cette fonction que je trouve très appréciable et nécessaire.

animé par une puéricultrice et par le professeur de yoga, proposé aux mamans au moment où elles le souhaitent, une fois par trimestre. Un atelier est en projet sur « l’expression de ses sentiments par le dessin et l’olfactologie » animé par Catherine Allais, art-thérapeute et Sylvie Debray, sage-femmes. Par ailleurs, nous avons mis en place le livret maternité ( jusqu’ici ce support existait avec le livret de la clinique) Quelles sont vos relations avec le groupe ELSAN et les référentes du groupe ? Annabelle : nous échangeons très souvent, soit à distance soit lors de rencontres au siège, sur les outils mis à notre disposition (application materniteam, photothèque, partage d’expériences...), nous travaillons ensemble sur des actions communication. Un workshop a aussi été récemment proposé sur le parcours patientes materniteam.

Quelles sont les évolutions du service ? Mathilde : Nous proposons de plus en plus d’ateliers à une fréquence de plus en plus rapprochée car les parents sont très présents. Un nouvel atelier est proposé : « communication avec son bébé de la grossesse à ses premiers mois : cultiver le lien d’attachement » le mag | 25


CÔTÉ GROUPE La médecine génomique évolue très rapidement. C’est pourquoi Elsan – 2ème groupe d’hospitalisation privée en France - organise un programme de formation destiné à favoriser l’intégration de la médecine génomique dans la pratique courante. Ce programme est réalisé en partenariat avec la Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée. La médecine génomique* est une réalité : elle transforme d’ores et déjà la manière dont on prévient, diagnostique, soigne et pronostique l’évolution d’une maladie. L’actualisation des connaissances et l’accessibilité des tests génétiques aux patients comptent parmi les enjeux clés du plan France Médecine Génomique 2025, dont le premier appel à projets vient d’être annoncé par le Ministère de la Santé. C’est pourquoi Elsan organise un programme spécifique de formation destiné aux médecins exerçant au sein des établissements du Groupe afin de favoriser l’intégration des tests génétiques dans la pratique courante. « L’essor de la génétique impacte nos diagnostics et nos plans de traitements », explique le Dr d’Halluin,

Elsan s’associe avec des médecins marocains pour co-investir dans la construction d’un nouvel établissement près de Casablanca au Maroc. Cette clinique est la première implantation internationale du Groupe. Le futur établissement, appelé Clinique de la Ville Verte, est situé à Bouskoura au sud de la ville de Casablanca. Son ouverture est prévue en mai prochain. Cette clinique offrira une expertise médicale de haut niveau complète en médecine, chirurgie et obstétrique pour une population de plus de 500.000 habitants. Cette offre de soins a été définie par les praticiens fondateurs de la clinique auxquels Elsan a apporté l’expertise pluridisciplinaire de ses équipes en France et au Maroc. 136 lits et places, une unité de soins

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chirurgien gynécologue au Centre Clinical d’Angoulême. « Il est essentiel pour nous de pouvoir régulièrement être formés sur des sujets précis où les progrès de la génétique médicale transforment la pratique dans notre spécialité. Ces nouveaux outils nous permettent d’affiner notre lutte contre le cancer, objectif de santé publique, tout en améliorant la qualité de vie des patients. ». Ce programme cible des spécialités médicales - telles que l’oncologie ou la gynécologieobstétrique - pour lesquelles des tests ont déjà démontré leur validité et leur utilité clinique. Les sessions sont dispensées par la Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée qui mobilise les meilleurs experts dans chaque discipline. Le programme s’inscrit dans le cadre du Développement Professionnel Continu. Durant les ateliers, les médecins analysent des séries de cas cliniques, discutent les aspects éthiques et réglementaires ainsi que l’accès aux tests et leur prise en charge spécifique. «Notre partenariat avec Elsan permet concrètement d’améliorer la diffusion auprès des professionnels de santé des bonnes pratiques et des dernières

CÔTÉ GROUPE Médecine génomique

Innovation & Big data

techniques en matière de Médecine Génomique. Ceci favorise l’accès à l’innovation médicale au plus grand nombre, d’autant qu’en France, plus d’un cancer sur deux est traité à travers la médecine libérale » déclare le Professeur Pascal Pujol, Président de la Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée. Pour le cancer du sein, certains tests génétiques permettent d’analyser la signature moléculaire de la tumeur afin d’anticiper la pertinence d’une chimiothérapie au cas par cas. Les études montrent que ces tests permettent d’éviter les chimiothérapies inutiles pour les patients résistants. Elsan facilite l’accès à ces tests dont la prise en charge est toute récente. « Cette dynamique doit être amplifiée car ces tests permettent de s’orienter vers des stratégies préventives et des traitements ciblés, mieux dosés, moins invasifs, autrement dit des soins de meilleure qualité » indique Grégory Katz, directeur de la recherche et de l’innovation du Groupe Elsan.

Elsan s’allie avec une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle

*La médecine génomique consiste à analyser le profil génétique des patients afin d’orienter les approches préventives et thérapeutiques de manière ciblée.

Développement international d’Elsan : une première clinique au Maroc

intensifs et continus, une réanimation polyvalente, un plateau complet d’imagerie avec IRM, scanographe, de la radiologie interventionnelle ainsi que de l’échographie, un service d’hémodialyse et un laboratoire de biologie seront mis à disposition des patients. L’établissement complète l’offre de soins au Maroc qui dispose en capacité, de 11 lits en moyenne pour 10 000 personnes là où, en France, il y en a sept fois plus. La future équipe médicale, animée par les médecins à l’origine du projet de la Clinique de la Ville Verte, le Dr Aziz Chraibi et le Pr Mustapha El Fatihi, néphrologues, comprend à ce jour plus de cinquante spécialistes séduits par la qualité de l’offre de soins et les plateaux techniques prévus dans l’établissement. Jérôme Nouzarède, président du

Groupe, affirme : « Nous partageons avec les praticiens fondateurs de la Clinique de la Ville Verte un même objectif. Nous souhaitons offrir aux patients marocains le meilleur du savoirfaire d’Elsan. Cet établissement, notre première implantation à l’étranger, constitue une première étape de développement international. Elsan envisage de valoriser davantage hors de France son expertise reconnue en médecine, chirurgie et obstétrique ainsi qu’en cancérologie.

Grâce à un partenariat avec Collective Thinking, une société technologique développant des algorithmes d’intelligence artificielle, Elsan va pouvoir analyser de grands volumes de données, les « big data », afin d’améliorer la prise en charge des 1,2 million de patients accueillis dans les 80 établissements du Groupe chaque année. Ces « big data » sont devenus un véritable enjeu national comme le montre le plan « France IA » (IA pour intelligence artificielle) lancé le 20 janvier dernier par Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique et à l’innovation. Dans le secteur de l’hospitalisation, les nouveaux outils à disposition des médecins, comme le séquençage haut débit du génome, et la digitalisation des informations médicales, produisent une masse croissante de données dont l’analyse – dans le cadre réglementaire européen et national – peut être bénéfique pour tous les patients. Le partenariat entre Elsan et Collective Thinking se concrétise par une première réalisation avec la direction de l’information médicale du Groupe. Un logiciel visant à apporter une aide au

codage des diagnostics médicaux des patients est en cours de déploiement dans les établissements du Groupe. Le codage permet de collecter des données relatives aux patients et qui, par exemple, sont utilisées pour identifier les volumes d’activité dans les différentes spécialités. Le logiciel « Intelligence For Health » (« Intelligence pour la santé ») a la capacité d’analyser et de synthétiser les données du dossier du patient jusqu’aux commentaires des médecins, les transmissions des infirmières, et tout autre type de document. Il répond à des enjeux stratégiques pour les établissements de santé comme l’identification des informations clefs et la prédiction de diagnostics identifiés. Vincent Susplugas, directeur général de Collective Thinking explique : « Fondé sur des technologies développées au cours de quatre années de recherche et développement, la partie opérationnelle du logiciel a été conçue en lien étroit avec des médecins et techniciens d’information médicale pour répondre au mieux à leurs besoins. Après le codage, de nouveaux produits sont d’ores et déjà en

cours de développement. » Elsan et Collective Thinking partagent un même objectif : mettre à disposition les avancées technologiques pour améliorer la prise en charge des patients. Michèle Rojat, directrice générale adjointe du Groupe Elsan ajoute : « Notre partenariat s’inscrit dans une dynamique d’innovation que nous avons lancée dès la naissance du Groupe il y a un an, que ce soit dans le domaine technologique ou thérapeutique. »

Trophées ELSAN Les Trophées ELSAN ont eu un écho très important auprès de l’ensemble des collaborateurs et praticiens du groupe : nous avons reçu plus de 90 projets, toutes catégories confondues : « Bien-être Patient » et « Innovation Médicale ». Dans la catégorie « Bien-être Patient », une grande partie de ces projets propose d’apaiser le patient par la mise en place d’un environnement et de soins complémentaires propices à son bien-être. La première étape est donc la mise en place de cet environnement.

Ambroise Paré « l’Aromathérapie au service de la réadaptation des patients » Clinique Toulouse Lautrec

Dans la catégorie « Innovation Médicale », les projets retenus sont : • « Attelle d’épaule pour un patient autonome » - Polyclinique de l’Atlantique • « Sonde urétérale » - Clinique Saint Cœur • « Télé Expertise plaie et cicatrisation » - Clinical

Nous avons entendu ce besoin et ce sont les projets y répondant que nous avons souhaité mettre en avant : • « Le dispositif IVR en oncologie » Clinique de l’Estrée • « Thérapie des sens » - Clinique le mag | 27


ET AILLEURS... À chacun ses passions, la course à pied est l’une des miennes, mais pas la compétition, la recherche du chrono, plutôt la découverte de paysages, de lieux insolites ou de personnes venant de tous horizons avec qui on peut échanger le temps d’une course de 10, 20, 30 …km. C’est justement lors d’une sortie course entre copines que l’on me parle pour la première fois de Batirun, Course solidaire au Sénégal ou le but est de construire une classe tout en alliant le côté sportif par un parcours d’une dizaine de kms tous les jours, un rêve ? Non le défi me plait et j’ai envie de le partager avec mon époux et quelques amis passionnés de course.

BATIRUN 2016

Vietnam

que représente pour eux ce cadeau, lorsque le jour de l’inauguration nous sommes arrivés en courant dans la cour de l’école et là ? 300 personnes nous accueillent au son des Djembés : Les officiels, les familles en tenue de fête, les instits et bien sûr les élèves. Lorsqu’une jeune fille de dix ans prend la parole en Français pour nous remercier de ce présent, mais prise par l’émotion elle ne peut aller jusqu’au bout, croyez moi il n’en faut pas plus pour faire fondre une assemblée.

pratiquée comme traitement de complément de la douleur chronique. Cette technique à l’avantage d’être plus accessible que la Stimulation magnétique transcranienne, celleci étant aujourd’hui utilisée comme également un test prédictif de stimulation corticale implantée.

Et dès le lundi matin les élèves prenaient possession du bâtiment, qui grâce à votre aide était équipé de tables, bancs & fournitures. Comme l’a dit l’un des organisateurs : « Ce n’est pas de l’humanitaire que vous avez fait, mais tout simplement de l’humain ».

Le projet est né, notre association SénéVaillants a un an pour réunir les

de Simal c’est une structure qui peut accueillir chacune 30 élèves, ce qui permet de délester les autres classes surchargées (plus de 40 élèves). Nous avons pris conscience de ce

Un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés dans ce projet.

A l’autre bout du monde, hospital NTP, Ho Chi Minh, Vietnam. Le séjour du Docteur Julien Esnault au Vietnam a été l’occasion d’échanger avec l’hôpital NTP à Ho Chi Minh au

sein du service de neurochirurgie avec le Professeur Tuan sur une technique pratiquée au sein de la Clinique Breteché. Il s’agit de la TDCS, technique de stimulation électrique transcranienne,

L’échange a permis un complément d’information sur cette technique à travers une conférence réalisée devant l’ensemble des praticiens de l’hôpital local ainsi que la réalisation de stimulations sur plusieurs jours chez des patients potentiellement traitables. Ce voyage a été entrepris par le Dr Esnault, médecin au sein du centre anti douleur de Breteché, sous l’égide du Professeur Jean Paul Nguyen, neurochirurgien à la Clinique Bretéché. Julien Esnault Médecin Algologue Centre Evaluation Traitement de la Douleur Clinique Bretéché

Béatrice. M Toutes les infos, images, résumés … sur www.batirun.com/batirun-2016

fonds nécessaires pour apporter un plus aux enfants de Simal, la classe c’est une chose, chacun de nous la finance à travers son inscription, mais si on pouvait laisser en plus du mobilier, des fournitures scolaires, des jeux … ce serait mieux. Du 19 au 26 novembre nous avons vécu une semaine intense, riche en émotion, en échange, en partage … Car ce n’est pas une classe mais deux que nous avons construit en une semaine, les SénéVaillants parmi 60 autres Batirunners. Ce qui pour nous représente un loisir, une occupation, une envie de donner. Pour les élèves

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