Pose Mag 22

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INTERVIEW ERIK HASSLE Un suédois, aux cheveux roux bouclés, avec une voix sensuelle, des mélodies pop, dansantes et un nouveau single « No words », ultra efficace, il ne nous en fallait pas de plus pour craquer. On comprend alors pourquoi Jessie J l’a choisi pour faire sa première-partie. Erik Hassle prépare son deuxième album, qui sortira début de l’année prochaine. Et en attendant, il est venu à Paris le temps d’un concert et le temps de nous parler un peu de son parcours jusqu’à aujourd’hui et de ses projets musicaux pour la suite. Les critiques de ton dernier EP sont excellentes, tu assures ce soir la première partie de Jessie J à Paris, il fait un temps magnifique, la Suède a gagné l’Eurovision... Ma première question sera donc : « Alors, heureux ? » À propos de l’Eurovision ? (rires) Je suis heureux, à propos de tout. D’être ici, à Paris, c’est magnifique ! Je ne suis venu que trois fois, c’est toujours agréable pour les yeux, de simplement se balader, surtout par une belle journée comme celle-ci ! Alors, je suis heureux et j’ai la chance de faire un grand show ce soir. Quelles sont tes influences personnelles ? Celles qui sont le plus présentes, qui se ressentent davantage dans ton travail ? Quand j’étais petit, la première chose que j’ai découverte ce fut la soul. Le père d’un de mes copains avait un studio de répétition et on a trouvé plein de vieux disques de soul (Otis Redding, divers Mottown) et là on s’est dit « c’est ça qu’on doit faire ! » et on a essayé de jouer. En grandissant, je suis tombé dans la deep house et la techno, mais la house et la soul vont très bien ensemble. Gamin, le gros truc c’était Prodigy, je les adorais ! Ils ont ce rythme agressif... As-tu des chansons « guilty pleasure » ? Oh oui ! Un tas ! Je pense que la plupart des gens de mon âge peuvent avouer, qu’une fois leurs amis partis, ils écoutaient les Bacsktreet Boys et N’Sync. En Suède, c’est ce qu’on écoutait car c’est le fondement de l’écriture de la pop music chez nous. Beaucoup d’artistes s’inspirent de l’ère boysband, c’était une époque géniale. Je ne suis même pas sûr qu’on puisse parler de guilty pleasure, c’est cool maintenant !

Tu as collaboré sur la version anglaise du tube de Stromae “Alors on danse”. Comment s’est passée cette collaboration ? Vous êtes-vous rencontrés ? Pour être honnête, on ne s’est pas rencontré. Mais je suis un grand fan ! Ce nouveau son qu’il apporte. Je l’ai vu à Coachella, c’était un show incroyable. J’aime vraiment. Mais notre collaboration, ce n’était pas une volonté commune, c’est le label. Si tu pouvais faire un duo avec n’importe qui, mort ou vivant, qui choisirais-tu ? (drôle de son en suédois qui doit vouloir dire « oh la la ») Erykah Badhu. C’est dur, il y en a tellement, mais Erykah Badhu est la première qui me vient à l’esprit oui, ou peut-être Billie Holiday. Une femme, donc ! Absolument ! Tu as sorti plusieurs EP, dont le récent Somebody’s Party, ainsi que quelques albums. Y a-t-il un nouvel album en préparation ? Si oui, peux-tu nous en dire plus ? Oui, il est prêt, plus ou moins. J’ai l’intention de le sortir au début de l’année 2016. Si vous avez écouté le dernier EP, il est plus lent, assez minimal. Les autres ont plus de tempo, ils sont plus festifs, plus funky. Ça va être un mix des deux. Ça fait un petit moment que je fais de la musique, les gens en Suède me connaissent, mais j’ai la sensation que cet album va être mon deuxième « premier album ». Ca va partir dans plusieurs directions. J’ai déménagé à Los Angeles, il y a deux ans, et les chansons de cet album seront pour beaucoup les premières chansons que j’ai écrites en arrivant en Amérique, j’y apporte un peu de mon âme L.A. 143


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