Le 6 novembre 2014
Visite de Univalor, un aperçu des méthodes de valorisation des projets. Josianne Rivest Étudiante en génie mécanique Pascal Laprise-Demers Étudiant en génie industriel
Présentation d’Univalor Univalor est la société de valorisation de l’Université de Montréal. Ainsi, la compagnie est responsable de faire émerger et de supporter les idées sortant directement des laboratoires de recherches affiliés à l’Université. Univalor aide à commercialiser les produits avec les chercheurs à un stade préliminaire du développement de ceuxci. Ainsi, Univalor agit à un moment très tôt dans la chaine de valeur du financement des entreprises. Ils aident également les compagnies dans les collectes de fonds subséquentes à leur investissement afin de valoriser ce transfert technologique vers
l’industrie. Bien que le capital de risque à Montréal soit très développé pour le secteur des technologies de l’information,
Univalor se concentre plutôt sur les technologies de pointe. Ils aident ainsi les groupes de recherches à tous les niveaux de développement soit pour la déclaration d’invention, la stratégie de développement du produit, le processus de protection de propriété intellectuelle, le financement, les partenariats et finalement, le transfert technologique via l’émission de licence d’utilisation, de création d’entreprises ou de l’ecommerce.
Critères importants pour l’investissement M. du Parc a présenté l’importance de créer des barrières à l’entrée importantes lors de la création de nouvelles technologies. Ainsi, la propriété intellectuelle fait partie des possibilités afin de limiter d’autres compagnies de reproduire la technologie. Les brevets sont par contre souvent contestés et révoqués, ainsi d’autres facteurs tels que l’avantage d’un premier entrant sur un marché ou l’avantage du secret commercial sont des atouts pour les compagnies. Par exemple, si la technologie demande à un compétiteur 2 ans de travail pour arriver au résultat final, alors cet avantage est très important du point de vue de l’investisseur.
La durée de l’investissement afin d’amener l’idée au marché est aussi un critère pouvant décourager certains investisseurs. Normalement, les acteurs du capital de risque veulent récupérer leur investissement sur quelques années, éliminant donc les technologies trop embryonnaires ou trop longues à commercialiser. Malgré ces formalités légales et technologiques, le conférencier met également l’emphase sur l’importance de l’équipe. En fonction de la méthode de valorisation utilisée, l’équipe doit être en mesure de mener à terme le projet et de bien gérer la progression d’une nouvelle entreprise si le cas se présente.
Méthodes de valorisation des projets Afin de commercialiser les innovations des laboratoires, les trois méthodes employées par Univalor sont l’émission de licence d’utilisation, la création d’entreprises ou l’e-commerce. La méthode en ligne fut peu présentée lors de la conférence, mais elle se fait majoritairement via le site web eValorix. Pour ce qui est des licences, la première étape est la recherche d’un partenaire ayant un avantage à utiliser la nouvelle technologie. Par la suite, il faut démontrer à ce partenaire ce qu’on peut lui apporter et définir les conditions. Cette étape permet de définir clairement les conditions d’utilisation et les royautés pour le groupe de développeurs. L’élaboration d’un contrat clair permettra à l’inventeur de conserver ses droits tout en
exploitant sa technologie vers des niveaux de plus en plus matures. De plus, en cas de nonrespect de l’entente, le groupe garde un droit de cessation sur l’utilisation qu’elle perdrait par la vente de la propriété intellectuelle. Cette alternative de commercialisation est idéale lorsqu’il est difficile de pénétrer un marché ou de grands joueurs sont bien établis, mais que l’innovation apporte une différence majeure par rapport à ces jouers et représente donc une bonne valorisation pour le groupe de recherche. Monsieur du Parc indique malheureusement que cette alternative est statistiquement moins rentable pour les innovations au niveau universitaire, ainsi la création d’entreprises est souvent préférée comme méthode de commercialisation.
Finalement, la création d’entreprises d’exploitation de ces technologies est un défi au niveau de la gestion. L’équipe devient le critère le plus important dans cette situation afin de bien mener l’entreprise. L’élaboration d’une vision et de la culture d’entreprise sont essentielles au bon déroulement du lancement. La liaison entre les individus de la compagnie via l’équité et le mécanisme dilutif doit être très clair afin d’éviter toutes surprises dans le futur. Ils doivent ainsi prévoir les prochaines sources de financement et les méthodes de rémunération des gestionnaires afin de déterminer la progression dans le temps de leur propriété de la firme. Bien que cela dilue le pouvoir original,
M. du Parc présente l’importance de rémunérer les gestionnaires des jeunes entreprises via des parts de propriété afin d’attirer les bonnes personnes et de les retenir à plus long terme.
«L’équipe devient le critère le plus important dans cette situation afin de bien mener l’entreprise.» Pour terminer, afin d’obtenir du financement en capital de risque, les prévisions doivent être claires et réalistes tout en offrant une opportunité de sortie qui limite le risque du fond investisseur.
PRÉSENTATION DE L’INTERVENANT Le groupe de PolyFinances a rencontré M. Nicolas du Parc, Directeur de projet en sciences et génie pour le groupe d’Univalor. Il s’agit d’un diplômé de l’école Polytechnique en génie industriel qui a continué ses études en stratégies aux HEC. Le sujet de sa maitrise concernait le positionnement des nouveaux entrants en capital de risque au Québec. Dans ce sens, M. du Parc a débuté comme analyste chez Emerillon Capital dès l’ouverture du fond et il est maintenant directeur de projet afin d’identifier les opportunités pour les sciences et le génie.
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