Notes sectorielles 08_12_2014

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POLYFINANCES FONDS D’INVESTISSEMENT ÉTUDIANT DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

NOTES SECTORIELLES 1 - 7 décembre 2014 1


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SOMMAIRE Cure d’amaigrissement pour E.ON..........................................................................6 Teva minimise les pertes associées à l’expiration du brevet du Copaxone.............8 À quand le surhomme ?...........................................................................................10 Le cours des transporteurs ferroviaires déraille.......................................................12


PolyFinances c’est,

Le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal a été fondé en 2011 conjointement par le professeur Thierry Warin et par un groupe d’étudiants au baccalauréat provenant de l’orientation projets internationaux.

En se basant sur des concepts d’économie industrielle, ils étudient des méthodes d’évaluation des entreprises menant à la gestion d’un portefeuille d’actions boursières d’entreprises technologiques.

Source des images : Construction désigné par Laurent Patain, Bridge est du domaine public, Money désigné par Venkatesh Aiyulu, Graph désigné par Michael Zenaty Airplane est du domaine public et Award désigné par Scott Baker depuis le site : « www.thenounproject.com».

PolyFinances a été mis sur pied pour permettre de faire le pont entre les compétences de l’élèveingénieur et les secteurs industriels dans lesquels ses compétences s’exprimeront.

PolyFinances contribue à former une nouvelle génération d’ingénieurs : au sommet de leur art en ingénierie, ils seront aussi capables d’analyser les forces et faiblesses d’une entreprise dans son environnement économique et commercial.

Après deux campus à New York, PolyFinances souhaite désormais changer de destinations régulièrement. En 2014, la ville de Washington D.C. a été choisie par le conseil d’administration et la nouvelle équipe.

Les ingénieurs ou futurs ingénieurs souhaitent aussi mettre la technologie au service de la finance. Une équipe d’étudiants de PolyFinances a d’ailleurs remporté un prix lors du Forum Fintech 2013 organisé par Finance Montréal.


Pour sa quatrième édition, PolyFinances 2015 étudiera le thème : «capital de risque». En évolution permanente l’industrie du capital risque a pris son essor avec le développement du secteur des technologies de l’information et de la communication puis a rapidement intégré le secteur des sciences. L’expertise technique de l’ingénieur devient donc une compétence essentielle afin de participer au rigoureux processus de sélection de jeunes entreprises innovantes financées par le capital-risque. L’équipe PolyFinances 2015 aura donc l’opportunité d’acquérir de réels compétences en capital-risque en mettant en oeuvre la théorie enseignée au cours de l’année scolaire, en rencontrant des experts du milieu et en participant à un campus à l’étranger. Au moment de mettre en page ce rapport, la destination finale n’a pas été encore choisie. Boston ou San Francisco. À suivre...


Énergie Cure d’amaigrissement pour E.ON Isabelle Fosting Étudiante au doctorat en génie métallurgique (02/12/2014) Le géant allemand E.ON SE (FRA :EAO) a annoncé dimanche dernier

également en train de considérer la vente de ses actifs en Italie et en mer du Nord.

sa scission dans une large opération de désinvestissement qui devrait aboutir à la séparation des activités traditionnelles de la compagnie (gaz, charbon, nucléaire) au profit de celles dans le renouvelable.

Plusieurs facteurs justifient la stratégie de scission d’E.ON : il y’a notamment quelques difficultés récentes d’E.ON avec les opérations en Russie et au Brésil, la faiblesse des tarifs de l’électricité sur le marché européen, et surtout la transition énergétique ambitieuse amorcée par l’Allemagne. En effet, à coup de subventions importantes dans certains secteurs et de régulation et coûts importants dans d’autres, l’Allemagne prévoit d’ici 2025 éliminer complètement le nucléaire, réduire sa dépendance en énergies fossiles et accélérer le développement des énergies renouvelables. La stratégie d’E.ON devrait donc faciliter à long terme sa survie dans un tel contexte de transition énergétique.

Telle qu’annoncée, l’opération de scission de E.ON – dont la complétion est attendue en 2016 – devrait donner lieu à la création d’une nouvelle entité regroupant les activités de génération d’énergies conventionnelles et de négoce d’énergie, ainsi que les unités d’exploration et production de la compagnie. La compagnie mère se retrouverait alors spécialisée dans les opérations d’énergies renouvelables, de réseaux intelligents et de services. La nouvelle entreprise sera placée sous le contrôle majoritaire des actionnaires d’E.ON, et devrait à la fois présenter des perspectives de croissance intéressantes (avec notamment les opérations dans le gaz naturel et le stockage de gaz) et posséder des liquidités suffisantes pour assurer la transition. D’ailleurs, probablement relié à l’aspect liquidités, E.ON a également confirmé dimanche la vente de ses actifs espagnols et portugais au groupe australien Macquarie (MQG:ASX) pour un montant de 2.5G EUR (~3.1G $US). Le groupe serait

Du côté des investisseurs, la nouvelle de la scission d’ E.ON semble avoir été bien reçue, puisque l’action de la compagnie a grimpé de presque 5% à l’ouverture des marchés le lundi.

Bibliographie : Natalia Drozdiak, The Wall Street Journal. (1 Décembre 2014). Investors Cheer E.ON’s Plan to Split Itself. The Wall Street Journal. Tiré de : http://online.wsj.com/articles/investors-cheer-e-


ons-plan-to-split-itself-1417459383 Ludovic Dupin, usinenouvelle.com. (1 Décembre 2014). Le géant allemand E.on lance sa transition énergétique. Usinenouvelle.com. Tiré de : h t t p : / / w w w. u s i n e n o u v e l l e . c o m / a r t i c l e / le-geant-allemand-e-on-lance-satransition-energetique.N300822?utm_ source=feedburner&utm_medium=feed&utm_ campaign=Feed%3A+industrieenergie+%28Usine+Nouvelle++Chaîne+énergie%29&utm_ content=Netvibes#xtor=RSS-300

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Pharmaceutique et Biotechnologie Teva minimise les pertes associées à l’expiration du brevet du Copaxone François Marcoux Étudiant à la maitrise en génie industriel

(05/12/14) L’été dernier, Teva (NYSE :TEVA) a perdu l’exclusivité de son médicament vedette, le Copaxone, qui représentait plus

d’assurances risquent de transférer leurs patients vers des génériques si le nouveau médicament n’est pas disponible au bon moment dans leur

de la moitié de ses revenus. En conséquence, les analystes étaient sceptiques que l’entreprise israélienne réussirait à combler cette perte considérable. Toutefois, au cours des derniers mois, Teva a été en mesure de transférer une portion considérable des patients du Copaxone vers un médicament alternatif aussi en leur possession.

juridiction. Jusqu’à maintenant, les analystes ont été surpris par les résultats obtenus de l’entreprise israélienne.

Le Copaxone vise à traiter les patients atteints de sclérose en plaques et est typiquement administré une fois par jour. Par contre, afin de contrer la perte du brevet associé, Teva a conçu une version révisée du Copaxone qui peut plutôt être administrée 3 fois par semaine et qui est associée à un nouveau brevet. Au mois de mars dernier, Teva avait converti 8.7% des prescriptions de Copaxone vers la nouvelle version du médicament. Cette semaine, l’entreprise annonçait qu’elle avait reçu l’approbation de plusieurs pays européens afin d’y vendre la nouvelle formule. Ainsi, Teva pourrait fort probablement réussir à transférer plus de 30% des patients d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’une véritable course contre la montre pour Teva, puisque plusieurs compagnies

Malgré tout cela, conscient du climat de consolidation qui règne dans l’industrie, Teva se dit ouvert à l’idée d’une fusion ou d’une acquisition. Considérant les performances récentes de l’entreprise, elle pourrait fort probablement maintenant constituée une cible intéressante pour d’autres.

Bibliographie : Helfand, C. (5 décembre 2014) Long-acting Copaxone to launch early next year in Europe, Teva says. FiercePharma. Tiré de http:// www.fiercepharma.com/story/long-actingcopaxone-launch-early-next-year-europe-tevasays/2014-12-05 Helfand, C. (11 mars 2014) Teva’s early Copaxone-switching success turns analysts into believers. FiercePharma. Tiré de http:// www.fiercepharma.com/story/tevas-earlycopaxone-switching-success-turns-analystsbelievers/2014-03-11


Wainer, D. (11 mars 2014) Teva’s Copaxone Conversion Effort Persuading Analysts of Target. Bloomberg. TirÊ de http://www.businessweek. com/news/2014-03-11/teva-s-copaxoneconversion-effort-persuading-analysts-of-target

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Technologie de l’information À quand le surhomme ? Julie Charron-Latour Étudiante au doctorat en génie industriel

(04/12/2014) Google (GOOG ; NASDAQ) est déjà depuis plusieurs années bien plus qu’un moteur de recherche. Avec sa filiale Calico, spécialisée dans les biotechnologies, Google renforce cette prémisse. L’entreprise attenante, lancée en septembre 2013, annonce un premier partenariat et du même coup, un premier important investissement de 400 millions d’euros avec Abbvie auxquelles pourraient s’ajouter 800 millions d’euros si nécessaires. L’objectif est de développer des t r a i t e m e n t s contre les maladies liées à l’âge comme la neurodégénérescence et le cancer. Pour ce premier traitement, l’entreprise travaillera également de concert avec un groupe de recherche au Texas, le centre médical universitaire Southwestern, pour développer des molécules capables de restaurer les capacités cognitives touchées par le vieillissement. Vaincre le cancer serait également, selon le porte-parole de l’établissement, a porté de mains mais ne serait pas la maladie qui aurait le plus grand impact, avec seulement un gain de 3 ans, sur l’espérance de vie des générations futures. Comment ? Plusieurs propositions, la médecine prédictive qui a été abordée la semaine

dernière par un collègue dans le secteur des biotechnologies. Puis, on parle depuis plusieurs années de l’utilisation de cellules souches pour réparer des tissus et des organes endommagés qui permettraient ainsi des traitements ultrapersonnalisés. De plus, Google, dans son fameux Google X life, qui travaille également sur l’auto sans pilote, cherche à collecter l’ADN de milliers de volontaires pour dresser la carte génétique type d’un individu en bonne santé. Toujours dans la lignée de dépasser les limites des capacités naturelles de l’Homme, c’est désormais Accenture (ACN : NYSE) qui s’intéresse cette fois-ci à améliorer les capacités de traitements de l’information par ses employés à l’aide de sa plateforme d’intelligence artificielle Amelia. Le but est d’automatiser plusieurs processus cognitifs qui autrefois demandaient l’aide l’intervention d’un humain. Deux clients sont déjà intéressés par l’outil Amelia, Baker Hughes, un fournisseur de services aux champs pétroliers et Shell, un groupe mondial dans le secteur de l’énergie et de la pétrochimie. Dans les deux cas, l’agent cognitif permettra de soutenir les clients en utilisant un langage naturel et en référant à de la documentation. Ces agents incrémentent leur savoir à chaque intervention pour améliorer le service rendu.


Le marché de l’Homme surnaturel est ouvert, ce qui laisse également la place à de nouveaux produits technologiques autant pour répondre aux besoins de cette « nouvelle génération » ou encore pour diminuer les tâches à faible valeur ajoutée.

Bibliographie : BusinessWire (04/12/2014) Accenture and IPsoft Expand Relationship to Focus on Amelia Artificial Intelligence Platform. Tiré de : http://www.businesswire.com/news/home/20141203006566/ en/Accenture-IPsoft-Expand-Relationship-Focus-Amelia-Artificial#.VIRh-leG8fM Laurène Champalle et Julien Solonel (26/11/2014) Innovation : et Google créera le surhomme LeParisien.comTiré de : http://www.leparisien. fr/magazine/grand-angle/innovation-et-google-creera-le-surhomme-26-11-2014-4324437. php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.ca%2F

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Transport Le cours des transporteurs ferroviaires déraille Paul Daigle Étudiant de troisième année en génie physique

(01/12/14) Alors que dans le secteur des transports la chute du prix du pétrole signifie plus de profits, comme pour les transporteurs aériens, elle a des impacts inverses pour les compagnies de chemins de fer. Ainsi, les cours des compagnies ferroviaires ont chuté ces derniers jours alors qu’elles connaissaient une année record. Le cours des actions des compagnies ferroviaires nord-américaines a subi un second jour à la baisse ce lundi 1er décembre. Suite à la décision des membres de l’OPEP de ne pas diminuer la production de pétrole, le baril de pétrole a encore vu son prix baisser. Les investisseurs craignent que le prix du pétrole continue de chuter et qu’il entraine avec lui les transporteurs ferroviaires. En effet, une partie importante du pétrole brut qui est extrait dans les provinces de l’Ouest ainsi que dans les états américains sur la formation de Bakken, tel que le Dakota du Nord, est transporté par wagonsciternes par manque de capacité du réseau pipelinier. Ainsi, les investisseurs craignent une baisse de l’utilisation du réseau ferroviaire pour le pétrole. CSX Corp. (NYSE:CSX) a vu ses actions baisser de 3.9%, la plus grosse perte depuis le début

de l’année alors que la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (TSE:CNR), aussi connue sous l’acronyme CN, a perdu 5.10%, soit sa plus grande chute depuis juillet 2009. De plus, l’indice des chemins de fer du S&P 500 a lui aussi chuté de 5.67% depuis vendredi matin. Les transporteurs ne sont pas les seuls à subir la baisse. C’est l’industrie en générale qui est affectée avec les producteurs d’équipement ferroviaire, notamment ceux qui fabriquent les wagons-citernes. Ainsi, The Greenbrier Cos. (NYSE:GBX) a chuté de 14%, de même pour FreightCar America Inc. (NASDAQ:RAIL) qui a plongé de 8.4% alors que American Railcar Industries Inc. (NASDAQ:ARII) a subi une baisse de 7.1%. Cette baisse chez les transporteurs vient freiner la forte croissance qu’avaient connue les compagnies cette année. En effet, elles avaient atteint une croissance maximale de 39% depuis le début de l’année. La forte croissance au niveau de l’extraction du pétrole brut de schiste due à la nouvelle méthode d’extraction, la fracturation hydraulique, a permis aux chemins de fer d’augmenter leurs chiffres d’affaires de manière conséquente, doublant le nombre de wagonsciternes en l’espace de 3 ans, atteignant ainsi les 24 000 wagons par semaine. Par exemple, pour le CN, cela représente 594M$CAD en chiffre


d’affaire, soit à peu près un cinquième du total. La croissance dans ce secteur avait permis aux transporteurs canadiens de devancer toutes autres compagnies industrielles de l’indice TSX Composite cette année, avec une hausse de 43% pour les Chemins de fer Canadien Pacifique (TSE:CP) et 29% pour le CN. Cependant, en tenant compte des nouvelles législations qui sont à venir par rapport à la sécurité des wagons et de la chute du prix du pétrole, de nombreux analystes supposent que la période de gros profits est terminée et qu’il sera plus difficile de se faire d’aussi grandes marges à l’avenir.

Bibliographie : Tomesco, F. (1er Décembre 2014). Railroads tumble as oil’s slide seen imperiling crude shipments. Bloomberg. Tiré de w w w. b l o o m b e r g . c o m / n e w s / 2 0 1 4 - 1 2 01/railroads-tumble-as-oil-s-slideseen-imperiling-crude-shipments.html Yahoo Finance. (1er Décembre 2014). S&P500 Railroads Index. Tiré de f i n a n c e . y a h o o . c o m / echarts?s=%5ESP500-20304010+Interactive Richter, W. (1er Décembre 2014). Saudi Arabia Declares Oil War On U.S. Fracking, Hits Railroads, Tank-Car Makers, Canada, Russia; Sinks Venezuela. Seeking Alpha. Tiré de seekingalpha.com/article/2720985saudi-arabia-declares-oil-war-on-us-fracking-hits-railroads-tank-car-makers-canada-russia-sinks-venezuela

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