Rapport de visite - Bourse de Montréal

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Le 16 octobre 2014

Visite à la Bourse de Montréal, les produits dérivés démystifiés Julie Charron-Latour Étudiante au doctorat en génie Industriel Francois Marcoux Étudiant à la maitrise en génie industriel

Présentation de la bourse de Montréal Bourse de Montréal ou Bourse de Toronto, le débat pour savoir laquelle des deux est la plus ancienne n’est pas clôt. Toutefois, c’est à Montréal que les contrats d’options auraient été introduits en premier en 1975. C’est également celle-ci qui aurait, en 2001, adopté en premier la négociation totalement informatisée en Amérique du Nord laissant du même coup tomber la folklorique négociation « à la criée ». Au fil des ans, les deux bourses canadiennes se sont spécialisées, celle de Toronto dans les actions des grandes compagnies tandis que la Bourse de Montréal dans les produits dérivés.

Finalement, en 2008, on crée le groupe TMX qui inclut aujourd’hui entre autres, le Toronto Stock Exchange, TSX Venture Exchange, Datalinx et les chambres de compensation comme CDS et CDCC. Finalement, le groupe a été acheté en 2012 par le Groupe Maple. L’équipe de PolyFinances a eu un accès privilégié à la Bourse de Montréal et a pu voir l’ancien parquet de la Bourse, aujourd’hui, remplacé par des bureaux pour les techniciens informatiques.


Comment se finance une bourse? Premièrement, pour chacune des transactions réalisées à la bourse, des frais d’exécution sont appliqués. S’ajoute à ceci les frais de compensation chargés par la «chambre de compensation» CDCC qui garantit le droit des contreparties à la transaction. Ces frais se justifient par son rôle d’intermédiaire qui l’oblige à gérer des milliards de dollars en risque. C’est également la chambre de compensation qui émet les

contrats d’options et qui pose les différentes conditions. Finalement, la bourse, en raison des nombreuses transactions, regorge de données qui permettent, entre autres, aux analystes de suivre le marché, et de remplir la base de données du logiciel financier Bloomberg. Ces données sont une importante source de revenu pour la division TMX Datalinx.

Les produits dérivés Gladys Karam a ensuite abordé plus spécifiquement le sujet des produits dérivés en citant tout d’abord Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine, qui décrit les produits dérivés comme étant «des instruments permettant de distinguer les risques et de les transférer à ceux qui ont la volonté et la capacité de les assumer». Ainsi, les produits dérivés sont essentiellement des contrats négociés en bourse visant la vente ou l’achat d’un actif à une date future (voir Figure 1).

Ensuite, on distingue 2 types de contrats : les contrats à terme et les contrats d’options. Le premier constitue un engagement ferme des partis à vendre ou acheter le sous-jacent à la date d’échéance du contrat. Le second représente un engagement conditionnel des partis à compléter le contrat.

«Ainsi, les produits dérivés sont essentiellement des contrats négociés en bourse visant la vente ou l’achat d’un actif à une date future.»

Par exemple, un parti qui achète des contrats Leur valeur dépend donc de celle de l’actif à terme sur un titre en bourse à l’obligation de associé, par exemple une action, une se les procurer au prix convenu à l’échéance obligation, un indice, etc. Typiquement, les du contrat. Semblablement, un autre parti qui produits dérivés sont caractérisés achète des options de vente sur un titre en par : bourse aura le droit, et non l’obligation, de • Un sous-jacent, soit l’actif associé vendre le titre au prix convenu à l’échéance. • Une quantité, soit le nombre de sous- La chambre de compensation joue le rôle jacent à vendre ou acheter à l’échéance d’intermédiaire entre les vendeurs et les • Un prix d’achat ou de vente acheteurs utilisant les produits dérivés afin de • Une date d’échéance s’assurer que les contrats soient respectés.


Figure 1 : Schématisation des acteurs et de leurs rôles autour de l’achat d’une option (Source : TMX)

Ainsi, un investisseur qui croit que la valeur d’un actif quelconque augmentera a intérêt à acheter des positions d’acheteurs (contrats à terme ou option) reliées au titre et vice-versa. D’un point de vue stratégique, les contrats d’option d’achat ou de vente offrent donc davantage de possibilités. En effet, ceux-ci permettent au détenteur de payer une prime, afin de diminuer son niveau de risque (risque de voir le prix du sous-jacent augmenter ou diminuer). En contrepartie, le signataire se fait payer afin de prendre en charge un risque supplémentaire (celui de devoir vendre à un prix inférieur ou acheter à un prix supérieur au prix du marché). Une stratégie typique est d’acheter une police d’assurance sur un titre

quelconque en achetant des options de vente. De cette façon, le détenteur profite de toute hausse de la valeur du titre, mais est aussi protégé contre une diminution inattendue. D’autres stratégies plus complexes existent aussi et s’effectuent par exemple, par l’achat combiné d’options de vente et d’achat d’un titre. Par le fait même, un investisseur peut miser sur la volatilité d’un titre. Par exemple, un «straddle» consiste à acheter des options de vente et d’achat ayant le même prix de levée et la même date d’expiration. Dans ce cas, le détenteur de cette stratégie croit que la valeur du titre variera considérablement, mais n’est pas certain de la direction de la variation.


En conclusion, cette rencontre avec Mme Karam nous a permis de comprendre les mécanismes qui entourent l’utilisation des options. Ceux-ci demeurent une avenue très intéressante pour diversifier le portefeuille de PolyFinances. Par ailleurs, il est nécessaire de formaliser nos stratégies d’investissements pour trouver une stratégie d’option appropriée à nos besoins.

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PRÉSENTATION DE L’INTERVENANT Gladys Karam est directrice du marché des produits dérivés d’actions (Equity Derivatives) à la Bourse de Montréal depuis 8 ans. Son groupe est en charge de trouver de nouveaux clients potentiels et de faire la promotion et l’éducation des produits dérivés sur actions auprès de clients institutionnels et des clients particuliers pour diversifier leur portefeuille d’investissements. Avant ses débuts à la Bourse, Mme Karam a travaillé à la TD Waterhouse, un « discount broker », c’est-à-dire une maison de courtage qui permet aux particuliers de faire les transactions à la bourse. Elle totalise ainsi beaucoup d’expérience dans le milieu financier et par conséquent, elle a été en mesure de partager, avec les membres de PolyFinances, les différents rouages entourant l’utilisation des options, possiblement, une nouvelle catégorie d’actifs à considérer pour le portefeuille de l’équipe.


MERCI À NOS COMMMANDITAIRES


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Coordonnateur François Marcoux francois.marcoux@polymtl.ca


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