Bulletin 6

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Page 1 Symboliquement, cette page était destinée aux listes de l’opposition. Comme personne n’en veut…ce sera celle d’autres citoyens -------------------------------------------------------------------------------------------


Page 2 La démocratie est en marche à Durbuy. ---------------------------------------------------Pour celles et ceux qui l’ignorent encore, la séance du Conseil communal du 28 mars a été retransmise en direct sur le nouveau mur Facebook de la commune. Une magnifique réussite pour notre groupe « Changer? Changeons!' » qui réclame depuis quelques mois maintenant le droit de filmer les séances publiques, simplement, sous la motivation quelles sont publiques, et que le plus grand nombre doit pouvoir avoir accès à l’information, les citoyens doivent connaîtres les décisions qui impacte, directement ou non, leur vie dans l’entité. Le 7 mars, la Ministre Valérie De Bue, nous a donné raison, nous nous apprêtions donc à filmer dès que le Conseil se réunirait, sous la réserve que si la commune voulait s’en charger, alors, nous nous abstiendrions. C’est très discrètement, presque secrètement, que le Collège communal a décidé d’ouvrir une page Facebook et d’installer le matériel de capture pour retransmettre la séance de mercredi 28 mars, sans publicité où alors, elle était bien mal dirigée. Cette manière d’agir en frôlant les murs à de quoi surprendre, moi en tout cas à titre personnel vu mon investissement dans ce dossier. Mais soit, je ne ferais pas une tempête dans un verre d’eau, le bouche-à-oreille fonctionnera, nous comptons sur vous. L’important reste que « Changer? Changeons! » viens de faire entrer Durbuy dans l’ère moderne de la communication Internet. C’est un grand pas pour la démocratie locale. Nous avons donc fait bouger les choses au niveau de la transparence des débats du Conseil communal. Tant que la commune opérera, notre caméra restera bien sagement rangée dans son étui, mais prête à servir, juste en cas de manquement. A. Roppe

Prochain chalenge : La mise en ligne de l’ensemble des demandes de permis et des dossiers afférents sur le site de la commune C’est pas gagné ! Question de démocratie


Page 3 Qui sommes nous Nous sommes des citoyens et citoyennes comme vous Des habitant(e)s de la commune de Durbuy. Des citoyen.ne.s de tout bord, unis par un même projet. Nous sommes tous impliqué.e.s dans des mouvements et des organisations citoyennes : le PCDN (Plan Communal de Développement de la Nature), la bourse aux plantes, les donneries, le « sel » (Système d'échange Local) et le repair café, l'expo biodiversité, les incroyables légumes, la permaculture au quotidien, le fleurissement des villages, marche pour le climat, défense des chemins et sentiers,la culture. etc. Nous pensons que la démocratie a besoin de renouveau et de transparence. Nous pensons qu'elle a besoin de jeunesses et de publicité dans ses actes. Nous avons foi dans la démocratie et ne mettons pas en cause son principe. Nous voulons changer les habitudes et les vieilles idées. En essayer d'autres. L'environnement, ce sont les oiseaux et les forêts, c'est surtout des enjeux de santé publique, de démocratie, de droit fondamental d'accès à l'eau, à l'air et à une nourriture saine et suffisante pour tous. Notre liste est ouverte à toutes et à tous. Participer, c’est une belle expérience.

Images extraites de LOCAL-e LLN liste citoyenne à LLN


Page 4 Présentation du magazine.

(C’est la même page depuis le numéro 1 donc si vous avez lu le numéro 1 vous pouvez passer) L'actuel majorité publie et distribue un magazine appelé « Bulletin Communal » Ce trimestriel bourré de publicités est un outil de propagande électorale dénoncé à de nombreuses reprises par l'opposition politique ou non. Il n'y a pas de droit de réponse aux articles et 90 % sont écrits par des mandataires CDH ou sympathisants de ce parti. L'objectif n'est pas d'informer les habitants mais d'organiser une propagande électorale permanente d'un groupe politique. Jamais, un bulletin communal n'est présenté comme celui là. (Nous avons cherché) En 2017, nous avons contacter les autres composantes politiques, le MR, Le PS et Écolo afin de créer un mensuel d'information toute boîte à l’intention des habitants de la commune de Durbuy. Nous n'avons pas reçu de réponse. L'information du citoyen ne semble pas à l'ordre du jour pour tout le monde. Nous vous offrons donc ce numéro, seuls comme des grands. Il n'y a pas de pub et il n'y en aura pas . Nous voulons rester indépendants des acteurs économiques et touristiques. Le magazine est disponible en PDF sur le site de l'ASBL Le pays de Durbuy et de la liste citoyenne Changer ? Changeons ! Il sera disponible au format papier lors de nos réunions dans les villages et à l'occasion des conseils communaux. Notre ambition est qu'il soit distribué à tous les ménages de la commune. Vous pouvez nous aider à le faire en versant quelques € sur notre compte, référence bulletin citoyen… Le Pays de Durbuy ASBL Grandhan 6940 BE49 1030 4970 3171 L'équipe de « Changer ? Changeons ! » (Photo Philippe Rossignon)


Page 5 Compte rendu citoyen du Conseil Communal, extraits. Le document complet se trouve sur le site de la liste https://goo.gl/JqmiVw Le Mayeur salue l’ensemble de l’assistance et demande immédiatement si des remarques sont à formulées en rapport avec le PV de la précédente réunion. Personne n’ayant à en dire, il enchaîne avec les excusés du jour, soit : Véronique Balthazard, Nathalie Cornet et Dominique Durdu, les trois étant de la liste du Bourgmestre. Il indique ensuite 5 points supplémentaires, 8A, 15A, 24A & 24B introduits dans les délais et le 13A hors délais, mais recevable, car pour information ? Je n’ai pas vraiment compris ! L’ordre du jour est maintenant directement abordé... Point 1. Comptes 2017 de la fabrique d'église de DURBUY.Le nouvel Échevin des finances, Fabrice Sarlet, liste du Bourgmestre, présente les comptes, et dès après une conversation s’installe entre l’Échevin et Madame Le Bussy, (Cheffe de file PS), trop faible au niveau du portage de voix, je n’ai rien entendu, la discussion terminée, le mayeur fait un package des points 2 à 8. Mais juste avant, Micheline Têcheur pour Ecolo signale qu’elle a deux interventions à faire, le bourgmestre indique qu’il lui donnera la parole avant le huis clos, et les délibérations reprennent. Point 2. Atelier Environnement. Remplacement Pol COSSE. Monsieur D’Ursel est désigné. Il sera noté la remarque de Monsieur Paquet, Échevin des travaux, (liste du Bourgmestre), que le sortant, Pol Cosse n’est que membre de l’AG et non membre du Conseil d’administration. Le mayeur reprécise, sur base de son dossier, l’activité de Monsieur Cosse et qui était sienne jusqu’alors à l’Atelier environnement. Point 3. Atelier Environnement. Remplacement André TASSIGNY. Monsieur D’Ursel est désigné. Point 4. Agence locale de l'Emploi. Remplacement Maud CHABOTEAU. Monsieur Fabrice Sarlet est désigné. Point 5. Commission consultative communale des travaux. Remplacement André TASSIGNY. Madame Chantal Rasse est désignée. Monsieur Rock Kersten, pour le PS, intervient pour signaler ce qui lui semble une erreur... Le DG et le mayeur sont ensemble à la réponse, (NDR : encore une fois, je n’ai rien compris, j’ai tenté de me rabattre sur la vidéo, cela ne m’a pas été profitable.). Point 6. IDELUX. Secteur Durbuy. Remplacement André TASSIGNY. Madame Chantal Rasse est désignée (la fonction reste dans l’actuelle famille MR Horizon Bleu Ciel). Point 7. OCTD. Remplacement Bernadette SCHEVERS. Page 6


À nouveau Monsieur Jean Michel d’Ursel est ici désigné. Point 8. VIVALIA. Remplacement André TASSIGNY. Ce point est retiré Point 8A. AIVE propreté Francis Demoulin est sortant. Monsieur Fabrice Sarlet est désigné. Point 9. IDELUX. Remplacement Francis DUMOULIN. Monsieur Dominique Durdu est désigné. Point 10. IDELUX Finances. Remplacement Francis DUMOULIN. Monsieur Dominique Durdu est désigné. Point 11. IDELUX Projets publics. Remplacement Francis DUMOULIN. Monsieur Dominique Durdu est désigné. Le mayeur demande si des questions sont à formuler, pas de réaction, toutes les nominations sont en principe adoptées. Point 12. RCCR. N86. Barvaux. Route de Bomal. Stationnement. L’autorisation de stationnement sur le trottoir est adoptée, mais modulée par la contrainte de laisser 1,50 m de libre pour les usagers lents (piétons, PMR, etc.). Le bourgmestre a encore précisé que la demande émane des riverains et la juge pertinente.Point 13. RCCR. N833. Durbuy. Rue Comte Théodule d'Ursel. Stationnement. La proposition d’arrêt et de stationnement est faite par le bourgmestre, il précise encore qu’un arrêt du TEC existe à l’endroit. Madame Laurence Le Bussy intervient pour faire observer que souvent des voitures stationnent à l’endroit cité et qu’il y a un hôtel, elle s’interroge sur la possibilité de créer un “dépose-minute“ ou une place réservée pour l’hôtel, tout en précisant que pour l’instant, ils ne sont pas demandeurs. Le Bourgmestre suppose que si une personne s’arrête pour déposer ses valises, la maréchaussée serait tolérante ? Le mayeur ne rate pas l’occasion de signaler que durant les travaux très récents à Durbuy, les trottoirs ont été élargis, et c’est une bonne chose... Tout cela ne règle pas le problème, la mesure semble adoptée, bien qu’aucun vote ne soit intervenu (NDR : qui ne dit mot consent !) Point 13A. Création d’une zone piétonne à Durbuy Vieille Ville. Ici, Monsieur Bontemps pointe à nouveau du doigt le stationnement anarchique sur la Place Roi Baudoin, la Place aux Foires et ... Il indique qu’aujourd’hui, les motos sont autorisées à stationner sur les trottoirs, pour autant que les motards laissent de la place pour les piétons. Néanmoins, sur une proposition de la RW, une solution légale d’interdiction de stationnement sur les trottoirs doit être envisagée, d’autant qu’un réaménagement en zone piétonne de la Place Roi Baudoin est prévu sous trois ans. Il propose donc l’installation d’une signalisation spécifique marquant l’interdiction de stationnement sur les trottoirs. Laurence Le Bussy rappelle que les motos à Durbuy sont un centre d’intérêt pour les touristes qui admirent la majorité des engins, elle prône un aménagement particulier pour des occasions spéciales (expo, concentrations, etc...). Monsieur Bontemps lui répond que le Collège planche déjà sur la chose, qu’il est saisi de 3 demandes spécifiques, qu’une taxe d’occupation sera instaurée, on a entendu 5, 8 et 10 euros... Madame Le Bussy aimerait qu’une mention “sauf autorisation“ soit ajoutée à la délibération d’interdiction de stationner, le mayeur se montre dubitatif et demande si d’autres questions attendent ? Sans réponse, il embraye sur la suite de l’ODJ. (NDR : La DH a consacré un article aux motos : https://goo.gl/Po249T ) Page 7


Point 14. Régie Foncière. Achat camionnette. Cahier spécial des charges et marché. Des garages sont consultés, une nouvelle camionnette destinée à la maçonnerie sera acquise, encore une fois, aucun vote n’est intervenu. Point 15. Plan communal de Développement rural. Rapport annuel. Le mayeur, après avoir sollicité d’éventuelles remarques du Conseil qui ne sont jamais venues, a donc entériné le rapport. Point 15A. Construction de la maison de Warre, ouverture prochaine des soumissions pour la salle de Villers, le dossier travaux à Izier et d’autres dossiers dont la Place du Marché, de la Place Roi Baudouin et des travaux à l’entrée paroissiale de Wéris. Point 16. Acquisition machine à tarmac. Cahier spécial des charges. Est retiré Point 17. Aménagement de cheminements pédestres et de parkings sécurisés à Durbuy Vieille Ville. Devis SWDE. L’Echevin Freddy Paquet prend la parole, et indique qu’une prise d’eau est nécessaire pour faciliter l’entretien, mais la SWDE doit installer une conduite pour l’alimenter. Le devis se chiffre à un peu plus de 8.100 euros. Madame Le Bussy souhaite savoir si ce chantier est jumelé avec un autre qui a fait récemment débat au Conseil, l’Echevin Paquet n’en est pas certain. Le bourgmestre demande une fois encore si une autre question est en attente, pas de réponse, le point suivant est alors abordé. Point 18. Modification partielle du Plan d'Assainissement par Sous-bassin Hydrographique à Barvaux (Jastrée). Avis. L’Echevin des travaux à nouveau, précise que “La Jastrée“ était en zone d’assainissement autonome et ce qui est envisagé est un changement notable en raccordant le domaine au réseau d’égouttage public existant, ajoutant que ce serait, selon lui, une bonne chose pour tout le monde. Madame Le Bussy, interviens à nouveau en indiquant que ce dossier remonte à 2011 et que c’est seulement maintenant que l’on se soucie de cette problématique ? Pour couper court, l’Échevin des travaux précise que les frais seront totalement à charge du propriétaire, la commune n’intervenant pour rien, sinon l’approbation. Aucune autre remarque n’est formulée, on en déduit qu’il s’agit d’une affaire entendue. Point 19. Cahier spécial des charges auteur de projet Eglise de Wéris. Un dossier bien compliqué qui remonte manifestement en 2015, mais la personne désignée à l’époque pour l’établissement du cahier des charges étant décédée, une autre firme a été désignée, le département du Patrimoine est entré dans le dossier pour apporter son expertise à la restauration de l’église, l’entreprise chargée d’élaborer le cahier des charges a choisi de se désister, et il faut donc en redésigner une autre pour la troisième fois ! La construction religieuse souffre d’humidité ascensionnelle, il faut régler le problème, installer des chenaux, et refaire l’installation électrique, un autre dossier devra être ouvert pour une restauration des vitraux, etc., ces travaux seront réalisés par un artiste local. L’Échevin Freddy Paquet, confiera encore que ce ne sera pas du luxe de refaire cette église, il indique même se faire réprimander par son épouse sur l’état de l’édifice lorsqu’ils vont à messe le dimanche. On apprendra encore qu’avant la fusion des communes, son père, mayeur de Wéris, avait déjà tenté de faire poser des chenaux, sans succès, voilà donc plus de 40 ans ! À ce moment, le conseiller Jean-Marie Mottet (Liste du Bourgmestre) signale que l’on pourrait dire la même chose de l’église de Durbuy, le mayeur et Madame Le Bussy interviennent sans qu’il ne soit possible de comprendre le moindre mot. Ce qui ressort en tous cas, c’est l’accord unanime sur les dégâts que l’humidité ascensionnelle peut causer. Point 20. Panneaux photovoltaïques. École Bomal. Cahier spécial des charges adapté. Madame Laurence Jamagne, première Echevine, prend la parole et rappelle que la commune est engagée dans la réduction des gaz à effet de serre (Convention des maires), elle reprécise que Durbuy a adopté un plan d’action pour la mise en place de l’énergie durable, notamment avec l’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit de l’école communale de Bomal s/O, (NDR : Sujet déjà débattu lors de précédents Conseils), cette transformation se fait par ailleurs avec l’étroite collaboration du GAL (Groupe d’Action Locale a.s.b.l.) qui déploiera à terme des animations Page 8


pédagogiques pour sensibiliser les enfants à l’énergie, entre autres l’énergie propre. L’Échevine sollicite donc l’adoption du “cahier spécial des charges adapté“, ce qui permettra d’accélérer les travaux et la mise en place des activités éducatives ! On entend discrètement Madame Micheline Têcheur juger qu’il s’agit d’une très bonne chose. Et sur ce constat, le mayeur se dirige vers le point suivant... Point 21. Plan de cohésion sociale. Rapport financier 2017. Approbation. L’Echevine Cécile Colin (Liste du Bourgmestre) est maintenant à la manœuvre, elle indique que le rapport est succinct, elle souhaite savoir s’il y a des questions en ajoutant qu’il n’y aura pas de rapport d’activité en 2018, car le PCS est en phase d’évaluation, le rapport de cette appréciation doit être rentré en juin, suivra 2019 pour la rentrée des projets 2020/2025. Aucune intervention n’est à remarquer, le Président de séance, Monsieur Philippe Bontemps, ouvre donc le point 22 à la délibération. Point 22. Plan de cohésion sociale. Provision de trésorerie pour les activités récurrentes. 600 euros sont demandés, somme destinée aux petits achats du quotidien, Madame Le Bussy intervient avec une question constat, le DG lui répond, mais comme je n’ai encore rien compris, je n’en parle pas davantage, sauf pour dire que le montant demandé sera bien affecté. Point 23. Rapport relatif à l'emploi des travailleurs handicapés au sein de l'administration communale. Communication. Le Bourgmestre rappelle les dispositions légales en la matière, Madame Le Bussy cite l’AWIP – Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées : http://www.awiph.be/ Et c’est ainsi que les délibérations en séance publique se clôturent. Mais souvenez-vous, Le Groupe Ecolo doit encore intervenir hors du contexte de l’ODJ, le mayeur l’avait promis, il donne donc la parole à Madame Têcheur pour ses deux interventions annoncées en début de réunion...(Extrait) Monsieur Bontemps indique que le huis clos va débuter, sans plus... On a compris (le public) qu’il fallait plier bagage. A l'exception de l'introduction mayorale qui était on ne peut plus brève, ce conseil n'a pas été d’une saveur différente des précédents, malgré la caméra (NDR : article Sud Info : https://goo.gl/sKZg98 ) mise en service presque dans le secret, et qui ne semble avoir importuné personne, ceci est à souligner. Les intervenants sont systématiquement les mêmes, les dossiers des points de l'ordre du jour ont déjà été consultés et largement débattus dans les réunions préparatoires, in fine, les délibérations n’en porte que le nom, tout ayant déjà été réglé en pré-conseil. Le public quitte la salle de réunion, en bon ordre, certain(es) reviendront le 25 avril pour la


Page 9 prochaine séance, il ne fait évidemment aucun doute que le mouvement “Changeons !“ Sera prêts à filmer dans le cas où la commune “oublierait“ de s’en charger. L’acoustique de la salle est déplorable, je m’en plains régulièrement, et à cela s’ajoute la mauvaise qualité du son de la vidéo conséquente d’un équipement probablement trop peu performant. J’espère que cela s’améliorera rapidement. (Extrait)

On parle de vous… Donnerie, Boite à dons, Système d’Echange Local (SEL), des initiatives citoyennes en marche

Face aux gaspillages, à l’obsolescence programmée, à la course effrénée à la consommation à outrance, des citoyens s’organisent et proposent des systèmes de consommation alternatifs. Les Donneries, les Boîtes à Dons et le SEL en sont des exemples. Une Donnerie, c'est un grand marché gratuit, c'est une occasion de s'alléger de ce qui nous encombre et de trouver des choses qui peuvent nous plaire ou nous servir, sans aucun frais! Les Citoyens viennent amener ce qu’ils ont envie et peuvent repartir avec ce qui les intéresse. Si les Donneries ont lieu plusieurs fois par an, les Boîtes à Dons, basées sur le même principe, sont, quant à elles, ouvertes et accessibles 24 h sur 24 et 365 jours par an. Il suffit de déposer et ou de prendre l’objet, le vêtement ou le livre désiré. Page 10


Le SEL, Système d’Echange Local, est quant à lui plutôt tourné vers les échanges de services et de savoir entre particuliers mais là aussi, échanges désintéressés et totalement gratuit (sauf les frais réels tels que essence en cas de co-voiturage lointain, …) Ces 3 initiatives citoyennes répondent ainsi à 3 objectifs :  Environnemental en diminuant les fin de vie en Recypark ou, pire, le long des routes et des chemins des objets et vêtements qui ne nous conviennent plus ou en organisant échanges et co-voiturage.  Economique en proposant une économie basée sur l’échange et la collaboration sans faire la moindre référence à la monnaie et à l’argent.  Social en organisant un échange sans valeur marchande ou le niveau de richesse n’apparait nulle part. En plus, ces 3 systèmes permettent aux plus précarisés de la société d’obtenir des biens et services sans la moindre notion d’argent et donc que l’économie marchande et mercantile proposée par la société ne leur autoriserait pas. Concrètement si vous voulez en savoir plus, découvrir ces trois systèmes mais également le Repair’Café de notre commune (lui aussi, fruit d’initiatives citoyennes), nous vous invitons à nous rejoindre pour la prochaine Donnerie le samedi 28 avril Institut du Sacré Cœur, Rue des Marais à Barvaux sur Ourthe-Durbuy. Pour l’organisation, les dépôts sont possibles le matin de 10 à midi et la Donnerie en elle-même est de 14 à 17 heures. Idem Repair’Café et Durbuy’SEL ont lieu de 14 heures à 17 heures au même endroit. Le 28 avril, venez partager un bon moment convivial et de solidarité avec nous et (re)découvrir également le Durbuy'SEL et le Repair'Café. Pas besoin d'avoir des grandes demandes ou des superbes offres pour les initiatives citoyennes, nous avons tous quelques chose à Partager, ne fusse qu'un bon moment devant un café, un thé, une gaufffffre ou un morceau de tarte... Infos : Audrey Simon 0465/213662, Domi 0479/045326, Johann 0495/415726 ou donneriedurbuy@gmail.com Grace aux Initiatives Citoyennes : Forfait Sourire Illimité Gratuit ! (Texte Johann Vanherweghem johann.vanherweghem@outlook.be)

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La philosophie de base de « Changer ? Changeons ! » Triptyque « Ruralité, démocratie, Environnement » Document de travail, élections communales octobre 2018 L’Environnement avec un grand E c’est : - « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins » ; ou encore : - « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines ». Ces définitions, extraites des dictionnaires Larousse et Robert, font l’objet de centaines de milliers d’articles, d’ouvrages, reportages, films et autres supports décrivant, analysant, décorticant, ce qui est finalement notre milieu de vie. Les uns surenchérissent dans l’apologie des beautés naturelles, les autres sont catastrophistes et annoncent la fin du genre humain, d’autres alertent et mettent en garde, d’autres encore cherchent, analysent et proposent positivement. Puis ils y a ceux qui manipulent ou orientent, sur un ton convivial, amical, péremptoire, agressif, moqueur et tout à leur profit exclusif… Hé ho, stop hein, on ne va rien comprendre nom di djo ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit : depuis la fin des années ’60 (pour ne parler que de cette très proche période contemporaine bien entendu), on n’a jamais autant parlé et écrit de l’environnement, ce « grand machin » comme aurait pu le dire le grand Général, à propos duquel chacun est sur la même longueur d’ondes, « Nous devons le préserver ». Oho donc ! Tout est alors pour le mieux dans le meilleur des Mondes ? Nenni valèt : préserver ne veut rien dire, car en matière d’Environnement, tout est affaire de contexte et de sensibilités, d’intérêts particuliers ou collectifs. A ce propos, l’environnement (et son aspect humain durable) constitue le 7e objectif sur huit au total dans la Déclaration du Millénaire de l’Organisation des Nations Unies adoptée en … 2000 (1). Le but était de concrétiser ces grands enjeux pour 2015. Je vous vois rire, ne dites pas le contraire. Alors voilà, cet Environnement dont tout le monde parle, on se rend bien compte qu’il s’agit d’une matière compliquée (les interactions sont très nombreuses) et complexe (il s’agit d’une affaire liant la Nature et l’Homme, principal vecteur des évolutions actuelles). Page 12


Essayons donc d’y voir un peu plus clair … Pour tenter une explication des interactions et des enjeux liés à l’Environnement, voici me semble-til un petit texte précis résumant très bien la situation : « L'environnement a acquis une valeur de bien commun, et a été compris comme étant aussi le support de vie nécessaire à toutes les autres espèces que l'Homme. En tant que patrimoine à raisonnablement exploiter pour pouvoir le léguer aux générations futures, il est le support de nombreux enjeux esthétiques, écologiques, économiques et socio-culturels, ainsi que spéculatifs et éthiques. L'ONU rappelle dans son rapport GEO-4 que sa dégradation « compromet le développement et menace les progrès futurs en matière de développement »(…) et « menace également tous les aspects du bien-être humain. Il a été démontré que la dégradation de l'environnement est liée à des problèmes de santé humaine, comprenant certains types de cancers, des maladies à transmission vectorielle, de plus en plus de zoonoses, des carences nutritionnelles et des affectations respiratoires ».4 Ce même rapport rappelle que l'environnement fournit l'essentiel des ressources naturelles vitales de chacun (eau, air, sol, aliments, fibres, médicaments, etc.) et de l'Économie ; « Presque la moitié des emplois mondiaux dépendent de la pêche, des forêts, ou de l'agriculture. L'utilisation non-durable des ressources naturelles, englobant les terres, les eaux, les forêts et la pêche, peut menacer les moyens d'existence individuels ainsi que les économies locales, nationales et internationales. L'environnement peut grandement contribuer au développement et au bien-être humains, mais peut tout aussi bien accroître la vulnérabilité de l'homme, en engendrant de l'insécurité et des migrations humaines lors de tempêtes, de sécheresses, ou d'une gestion écologique déficiente. Les contraintes écologiques encouragent la coopération, mais elles contribuent aussi à la création de tensions ou de conflits » - Source Wikipédia – Eh ben ça c’est bien écrit hein ! On y parle évidemment de l’aspect de « durabilité », mot utilisé à toutes les sauces par tout le monde en toutes circonstances, et évidemment en périodes d’élections. On utilise aussi « développement soutenable ». Impossible ici de décrire les nuances en profondeur sous peine de vous endormir braves gens ! Mais attendez-tout de même la suite …

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1.1 Objectif 1 : réduire l'extrême pauvreté et la faim 1.1.1 Première cible : réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la part des individus vivant avec moins d'un dollar par jour 1.1.2 Deuxième cible : fournir un emploi décent et productif à tous, femmes et jeunes inclus. 1.1.3 Troisième cible : réduire de moitié entre 1990 et 2015 la part des individus souffrant de la faim (malnutrition, sous-nutrition). 1.2 Objectif 2 : assurer à tous l'éducation primaire 1.3 Objectif 3 : promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes 1.4 Objectif 4 : réduire la mortalité infantile 1.5 Objectif 5 : améliorer la santé maternelle 1.6 Objectif 6 : combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies 1.7 Objectif 7 : assurer un environnement humain durable 1.8 Objectif 8 : construire un partenariat mondial pour le développement Rappel : développement durable : - « tout effort de développement doit être: socialement acceptable, sain sur le plan environnemental, et économiquement et financièrement viable » (Source : Commission Européenne –développement) - « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins » (Source : O.N.U.) - le Dévelopement durable est une nouvelle façon d'aborder l'économie. Objectif : porter une vision globale sur la Terre et son évolution et envisager l'économie comme un concept qui intègre les aspects environnementaux et sociaux (Source : Futura Sciences) - plus poétiquement : « Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». (Auteur inconnu bien que beaucoup y voient le créateur du « Petit Prince »). Shématiquement, on peut admettre ceci :

Voilà voilà … Mais encore ? L’internet est ma béquille (elle me soutient dans mon analyse du développement soutenable), il me renseigne donc ceci via Futura Planète:

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Trois piliers et quatre principes Le développement durable tel que nous l'envisageons aujourd'hui repose sur trois piliers que sont : - l'efficacité économique ; - l'équité sociale ; - la qualité environnementale. Pour atteindre ces objectifs, il s'appuie sur quatre principes fondamentaux : - une solidarité à tous les étages (pays, peuples, générations, etc.) et le partage des ressources de la planète ; - un principe de précaution (éviter les catastrophes écologiques ou les risques - pour la santé) de mise dans chaque prise de décision ; - une participation de chacun ; - une responsabilité de tous. Aaah ! Ben voilà que c’est déjà plus dégagé tout ça, non ? Mais sapristi, c’est encore théorique pour le commun des mortels… Dans ce cas, une petite histoire vaut mieux qu’un déboulé de théories !

Bon, les bases de l’Environnement étant jetées ci-avant, et le langage imagé étant irremplaçable pour l’illustrer, voici donc le « Parcours environnemental de la famille Derbu », (bien lire entre les lignes évidemment !) La famille DERBU, évolution de son environnement de 1930 à nos jours ... (Cette fiction n’en est peut-être pas une…)

1930 Le couple Joseph et Marie DERBU est jeune, s’installe à Izier, village d’agriculture-élevage. - « cultivateurs-éleveurs » comme leurs parents, des petites terres çi et là aux alentours - des vaches, des cochons, des lapins, des poules - cultures de betteraves, du froment, de l’avoine, vente d’animaux et de produits transformés. - le travail essentiellement manuel est lourd, pénible, cheval pour la traction agricole et les déplacements en carriole + deux vélos pour les autres déplacements. - grand potager : fumier du bétail pour fertiliser, pulvérisation d’eau savonneuse contre les pucerons, de la bouillie bordelaise contre le « blanc ». - plantation d’un grand verger : pommiers, poiriers, cerisiers et pruniers avec l’aide des voisins avec cave de conservation: fruits et légumes en hiver. Marie conserve les légumes en bocaux et fait des confitures. - 2 épiceries dans le village, 1 quincaillerie, 1 marchand de vélos, un ferronier. Electricité et eau de distribution: c’est cher, il faut savoir compter. Page 15


- Joseph répare et entretient un tas de choses l’hiver ou construit des outils et petits meubles. Marie fait « ses coutures ». - les saisons sont bien différenciées, il y a beaucoup d’oiseaux et d’insectes, les fleurs des champs colorent le paysage. Le charbon a remplacé le bois pour le chauffage. - vidange de la « fosse » deux fois par an, on s’entraide bien pour épandre sur les prairies. - Joseph tape la carte le soir avec le voisinage, Marie lit ou va écouter une pièce de théâtre « au poste » chez la voisine. - deux fois par an, le couple va au cinéma à Barvaux. Il y a théâtre au village, en wallon. - Gaston naît, sa petite sœur Marie-Ange arrive un an plus tard. 1940 - Joseph est mobilisé par l’armée. Prisonnier dans une ferme en Allemagne, il y observe avec ravissement la mécanisation moderne et les engrais gonflant les rendements. - Marie reste à Izier, courageuse, l’entraide villageoise et familiale des jeunes frères de Joseph à Ozo est efficace. - Marie ne manque cependant quasiment de rien et donne quelques produits de la ferme à ses cousins, vivant chichement en ville. - Gaston grandit : il aide à la ferme avec les conseils des fermiers bienveillants. 1944 - 1945 - de nombreux soldats américains sont dans le village: regorgeant de tout, ils émerveillent les habitants. Gaston et Marie-Ange adorent leur « Corned beef » sur leur pain tout blanc. - - Marie récupère les pains jetés par les soldats : ils sèchent trop vite, ils vont aux cochons. - les soldats échangent des bouteilles d’une boisson noire et gazeuse et se régalent des énormes pain gris que Marie cuit dans son four. - les soldats sont partis: beaucoup de matériel abandonné. Les habitants récupèrent, stockent, transforment, réutilisent. Les enfants jouent à la guerre dans les prairies et les bois proches de l’école. Deux demoiselles du village vont se marier avec des soldats: départ pour l’Amérique où la vie est si belle paraît-il. - Joseph rentre de captivité: tout le village participe à une fête. Gaston et Marie-Ange regrettent les américains, surtout le chocolat et tout leur matériel. - achat de deux jeep militaires pour deux fois rien par Joseph et François, voisin et fermier Page 16


également : travaux motorisés et déplacements plus rapides et faciles. 1950 - 1960 - Joseph et François revendent les jeep, achat d’un tracteur en commun. Le travail est facilité. Le cheval ne sert plus guère et il coûte cher. - François emprunte : achat de machines, nouveau tracteur, construit un grand bâtiment agricole. Il a «bien appris» des américains. Les deux demoiselles « américaines » sont rentrées, déçues. - Joseph et François vont à la foire agricole: ils sont emballés et font de grands projets. - Gaston veut faire le fermier, Marie-Ange aimerait étudier à la grande école à Liège. - Joseph a emprunté : nouvelle étable et des machines, destruction des vieux bâtiments en bois. Les dépenses inquiètent Marie, le cheval part pour la boucherie. - Expo 1958 à Bruxelles: la moitié du village la visite, on veut oublier « l’ancien temps » - départs d’habitants pour travailler dans les villes, où l’empoi est abondant. On essaie de vendre les maisons. - les enfants circulent partout à vélo, jouent sur le grand terrain vague communal à côté de l’église, ils fréquentent le Patro, jouent au foot sur le tout nouveau terrain de l’ES Izier.

1970 - François arrache les haies entourant ses prairies pour gagner de l’espace. Il pulvérise de l’anti herbes sur une «mauvaise prairie », Gaston l’accompagnait et a vomi. - les fermiers sèment des engrais chimiques: facile, productif et cher. Lait et beurre ne paient plus, les agriculteurs manifestent et certains cassent tout devant le Marché Commun à Bruxelles. C’est l’année européenne de la Conservation de la Nature. - les déchets ménagers toujours plus importants s’accumulent, on brûle. A Villers, un habitant collecte les déchets dans les villages, il entasse tout dans un bois. - Joseph peine à rembourser ses emprunts, vend un terrain agricole à un agent immobilier « très recommandable ». L’agent y construit sans autorisation des petits chalets en bois, loués à des hollandais pour les vacances, il achète les terrains communaux en bas du village, peu de gens savaient, et construit 20 maisons identiques, l’égouttage va dans le grand étang. - Marie-Ange doit être très prudente à vélo, à cause des voitures, elle reste devant la télévision. Pour aller à Hotton au cinéma, elle se fait conduire en voiture, le bus est supprimé. - les voisins ont déménagé à Liège pour travailler, leur maison est vendue à l’agent immobilier qui l’habite rarement : Gaston et Marie-Ange voient leurs copains d’enfance disparaître, l’école perd des d’élèves. Marie commence à parler du passé. 1973 - Gaston veut investir : produire plus / gagner plus. Marie-Ange travaille dans une administration, habite à Bruxelles, ne se plaint de rien mais ne veut plus venir à Izier. - les touristes sont nombreux en été : leurs habitudes citadines agaçent, ils achètent ou louent des maisons pour les vacances et crient fort la nuit.. - les petits magasins des villages et les marchands ambulants se raréfient. Une voiture pour se déplacer est impérative. Les « grands magasins » en ville attirent, c’est bien moins cher. Page 17


- l’Ourthe sent mauvais. Elle est remplie de longues renoncules, signe d’excès d’azote, déchets partout, kayaks aperçus.. - les véhicules roulent toujours plus vite, beaucoup de bruit et d’agitation, les enfants ne peuvent plus jouer sur la route. On est devant la « télé » très souvent, Eddy Merckx captive. - on dit que les centrales nucléaires sont l’avenir pour s’autonomiser. Les prix pétroliers explosent. - on construit sans ordre, ni respect des villages et des villageois. On plante des sapins dans des bonnes terres. On construit deux énormes hangars commerciaux dénaturant le paysage, il paraît qu’on ne pouvait pas bâtir à cet endroit, 7 emplois sont créés. Des habitants commencent à grogner, ils veulent des mesures d’organisation structurées, on édicte les «plans de secteurs», souvent contournés. - Izier est fusionnée avec Durbuy en 1977 sans l’avis des gens, l’éclairage public est installé, les habitants s’en étonnent. 1980 - 2000 - Joseph et Marie sont pensionnés : ils vivotent dans leur petite ferme à côté de celle de Gaston qui s’endette encore pour construire une grande porcherie. - Il n’y a plus de magasin dans le village, Marie-Ange est revenue habiter à Izier, elle a obtenu son transfert à Marche. - Gaston est marié : deux enfants, Valérie et Quentin, encore aux études, la ferme ne les intéressera pas. Les jeunes du village se cotoient moins qu’avant. - les vergers de Joseph sont rasés: on y sème du maïs. Gaston a trop de fumier et de lisier, les règlements sont sévères. Il utilise plus de pesticides. Marie s’étonne: il y a moins d’oiseaux, de papillons. - les fleurs au « Calvaire » disparaissent, on dit que c’est à cause de la modernité mais qu’il y a beaucoup de lois pour protéger La Nature. Marie n’a pas très bien compris. Des motos à 4 roues et des voitures tous-terrains ont failli la renverser sur le chemin dans le bois. Marie ne s’y promène plus. - Gaston est pressé, il doit semer 10 hectares de maïs. Une librairie et un café ouvrent à côté de l’église. Barvaux s’étend et compte 3 grandes surfaces. - les gens fuient l’agitation de la ville pour retrouver de « l’authenticité rurale »: plus de maisons et voitures, de bruit dans les villages. La belle vue sur la colline de Villers est masquée par les maisons neuves. On crée un terrain de golf dans un bois. - un mouvement de jeunes anime bien le village ; une entreprise de salaisons, un couvreur, un dentiste, un menuisier s’installent dans le village, la Région wallonne a classé une grande prairie et des bois pas loin. La commune investit beaucoup dans Durbuy Vieille Ville. - quelques habitants disent que la Terre asphyxie, d’autres les réfutent, certains parlent de faire de la « Politique Autrement ». - beaucoup d’associations de protection de la Nature naissent, on crée des réserves naturelles, des zones de protection, on n’a jamais autant parlé de directives, de lois, de règlements pour protéger et améliorer « l’environnement ». Gaston dit qu’on n’y changera rien de toutes façons, Joseph et Marie ne sont plus là pour en parler… de nos jours Page 18


- Valérie et Quentin constatent: on se parle moins qu’avant, on s’active toujours plus, il y a beaucoup de décès prématurés, la raréfaction des terres agricoles, les ondes gsm nocives, les bouleversements du climat, des guerres pour l’énergie … Ils ont compris que le mode de vie des pays « développés- industrialisés » n’est plus viable, que l’Environnement est déséquilibré. - ils pensent qu’il faut stimuler les spécificités locales et les préserver, inciter les énergies de la jeunesse, les encourager à conserver les valeurs patrimoniales, à développer un mieux-être par nos richesses humaines, naturelles et culturelles locales, repenser le travail … tout cela peut nous aiguiller vers la restauration d’une véritable qualité de vie, bien malmenée. - Valérie s’est engagée dans la redécouverte des valeurs environnementales nécessaires à cette qualité de vie à laquelle nous avons droit : elle participe à des activités et groupes locaux, elle donne son avis. Elle s’informe sur les organisations comme le Plan Communal Développement Nature, le Groupe d’Acteurs locaux, la Commission Consultative d’Aménagement du Territoire, les projets LIFE de l’Europe, le contrat Rivière, la transition énergétique, l’agence de développement local, le Service d’Echange Local et le Plan Statégique Transversal qui doit permettre de répondre aux besoins locaux et d'améliorer les relations avec les citoyens… - la commune bouge, elle a du personnel compétent, mais agit le plus souvent en fonction des projets des seuls élus. Les décideurs ne répondent guère aux questions de Valérie. Elle ne se sent pas écoutée. - Quentin participe à un groupe citoyen: projet d’éoliennes dans la commune, mais il bloque sur l’inertie des élus. D’autres idées: productions d’énergies très peu polluantes, aménagement du territoire concerté avec les habitants, stopper les activités touristiques industrielles et polluantes, repenser le tourisme, forcer la réduction des déchets, favoriser les petites entreprises locales, encourager les petites cultures vivrières, décentraliser les services administratifs, préserver et développer les zones naturelles, protéger et développer l’identité rurale, diversifier les cultures et élevages, les méthodes agricoles, développer un schéma de structure communal … et bien d’autres projets. Valérie et Quentin sont maintenant bien décidés: ils s’engagent d’une autre manière, en rupture totale avec le système en place depuis toujours. Ils veulent maintenant collaborer aux projets de société, sur base des souhaits réfléchis des gens…

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Quelques pistes d’un développement équilibré … avec la collaboration des habitant.e.s. Aménagement du territoire : réévaluer le plan de secteurs – créer le shéma de structure communal – stopper l’urbanisation anarchique – stopper la « rurbanisation » - redéfinir la fonction agricole – appliquer les règles du RGBSR sans complaisance – défavoriser le tourisme de masse, favoriser le tourisme en symbiose avec les habitants et leurs activités traditionnelles – maintenir le caractère architectural traditionnel/historique Energie, climat décourager les énergies fossiles – planifier et développer les énergies renouvelables – développer tous les moyens de transports collectifs – planifier l’isolation des bâtiments – repenser en profondeur les méthodes agricoles conventionnelles – décourager les déplacements « moteurs » courts et répétés – programmer les replantations systématisées – limiter les éclairages publics Pollutions, santé programmer la décarbonisation – défavoriser/interdire les produits de synthèse, favoriser et développer les matériaux sains – programmer la forte réduction des déchets – généraliser la réduction de la vitesse des véhicules – favoriser les déplacements courts non-polluants – multiplier les cultures de produits sains – interdiction des « sports-loisirs » moteurs thermiques réduire le bruit (circulation véhicules, entreprises, loisirs) – programmer la limitation des rejets des eaux usées et l’assainissement généralisé – programmer la réduction de consommation d’eau – favoriser les productions vivrières domestiques et saines Mobilité développer les modes de transports collectifs et les infrastructures pour vélos – développer l’entraide dans les déplacements – redéfinir la présence/développement des grandes surfaces commerciales – développer le commerce de proximité – décentraliser les services administratifs – rouvrir les gares et les services connexes Nature développer l’éducation, l’étude, la compréhension à l’environnement naturel en milieu scoalire – développer la protection et la création des zones biologiquement intéressantes – réévaluer les activités touristiques et de loisirs inappropriées – protéger la vue sur les paysages – renforcer les actions publiques et privées de sensibilisation – En règle générale : - donner la priorité aux dépenses et aux investissements publics dans des domaines propres à favoriser et stimuler « l’Economie Verte » locale via les PME , garante de la protection des couches sociales plus démunies; - réduire les dépenses publiques dans les domaines qui épuisent le capital naturel; - appliquer les lois, décrets, règlements - établir les contrôles, sanctionner les infractions préjudiciables à l’Environnement; - démocratiser les décisions par la collaboration citoyenne.

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La tirette ! bien ou mal ? Alain partage son avis Parlons de la Tirette, pas celle utilisée en matière d’habillement, pas non plus celle instaurée en le 1 mars 2014 dans le panel des mesures de circulations routières, non, celle qui existe désormais en matière de présentation des listes pour les élections communales 2018. Dans cette tirette-là, il est question essentiellement de parité entre homme et femme pour le dépôt des candidatures aux élections communales 2018, pas besoin de faire une analyse scientifique pour comprendre le mécanisme, c’est tout simplement une femme, un homme, et ainsi de suite, jusqu’au nombre de candidats que la liste doit contenir, il n’est pas obligatoire de déposer une liste complète (sièges à pourvoir) mais l’alternance est absolument requise, même pour une liste de 5 personnes, ce sera alors 3 femmes et 2 hommes ou l’inverse. La seule possibilité d’échapper à la tirette, c’est simplement de se présenter seul, tant pour une femme qu’un homme. Mon propos ne doit pas être interprété comme ayant un caractère misogyne ou sexiste, je dresse un constat, sans plus. Une sorte de photographie d’un paysage politique de plus en plus compliqué, et qui ne cesse d’embarrasser les intentions louables et bonnes volontés locales. Le projet de la tirette a été initié en 1994 avec l’obligation d’avoir un tiers des candidats d’une même liste de sexe différent, plus tard, l’interdiction d’un écart de plus 1 a pris effet, nous étions alors en 2002, et en 2005, un décret wallon a transposé le principe pour les élections communales et les élections provinciales. En 2006, il n’y avait que 32% des femmes élues, avec le renforcement de la mesure, en 2012, le chiffre est passé à 35%. Des hommes perdront ainsi leur mandat, mais encore faut-il que les femmes se mobilisent pour entrer dans le jeu de l’arène politique, même locale, et cela, c’est loin d’être gagné, particulièrement pour de petites formations citoyennes, de petits partis fraîchement créer et qui ne compte que peu de membres. Mesure chromosomique s’il en est, et qui complique singulièrement la création de liste citoyenne novatrice. En quelque sorte, il s’agit d’un affaiblissement démocratique par rapport aux grosses machines politiques traditionnelles et conservatrices. Sans une remise en question de la mesure, Dura lex, Sed lex. Paul Furlan, au PS, disait que l’on est dans le symbole, oui, je veux bien, mais pour ma part, et je le redis, cette disposition favorisera les partis historiques, et pénalisera indubitablement les autres, qui pourtant peuvent eux aussi amener du positif à la commune, du renouveau, de la redynamisation, de la démocratie participative. Cherche-t-on à empêcher l’avancement de notre société qui apourtant bien besoin de retisser des liens avec la vie de sa commune ? Ce n’est en tout cas pas un point positif pour faire avancer le débat, sans pour autant enlever le mérite qu’on les femmes. Ils ont amené une mesure qui est mal étudiée, comment faire pour construire une liste, si les femmes ne se mobilisent pas pour en faire partie, aussi bonnes soient les idées et le programme proposés. Les seules que l’on rencontre sur le terrain politique sont en général issues de famille ou la politique se pratique de « père ou de mère en fils ou fille », les autres, oui il y en a, mais bien peu par réelle vocation ou inspiration, elles viennent souvent renforcer des listes par complaisances, pour faire plaisir à tel ou tel, ce qui n’est pas des plus méritant, il faut bien l’admettre, les dés sont pipés. Le système amène aussi bien des doutes, j’ai relevé dans La Libre du 15 janvier 2013, je cite : « les doutes résidents plutôt dans l’application du dispositif, et dans ses résultats. Dans l’application ? Il faut trouver assez de femmes en ordre utile : la difficulté, c’est parfois plus la disponibilité de Madame que les réticences à s’effacer de Monsieur. Dans les résultats ? Il se fait que la visibilité des candidats ne varierait plus guère, une fois passées les premières places (et avant d’arriver à la dernière). Il se fait aussi que le réservoir des voix de la liste (techniquement : l’effet Page 21


dévolutif de la case de tête) s’épuise dès les premières places. Donc, ce sont les voix de préférence qui jouent ensuite, indépendamment d’une place déterminée. Et donc, si l’alternance des genres est précieuse aux deux premiers rangs (où elle est déjà obligatoire), elle ne servirait pas à grand-chose ensuite. (Fin de citation) » Ce constat est encore plus vrai aujourd’hui qu’il s’agit de la mise en place d’une tirette complète. J’ajouterais encore que l’on ne peut pas forcer les femmes à s’investir en politique, mais on doit tenter de provoquer leur envie, et dans la conjoncture actuelle, la plupart des femmes ne sont pas prêtes, les récentes affaires n’arrangeant en rien les possibles motivations féminines. Sauf erreur, ce type de maillage n'existe pas encore au niveau des entités fédérales. Et enfin, si Écolo n’en avait pas eu l’idée, nous n’en parlerions pas à cet instant. Je terminerais avec une célèbre phrase de Patrick Jake O'Rourke, écrivain et journaliste américain qui disait voici un moment : « Aujourd'hui les femmes doivent se présenter aux élections, devenir responsables de grandes entreprises, au lieu tout simplement de diriger le monde d'un battement de cils, comme elles faisaient auparavant. » Il n’explique pas la méthode pour convaincre ces dames à se présenter sur une liste selon leurs convictions pour tenter de rejoindre les salles de conseils communaux et des collèges échevinaux, voire pour briguer la fonction suprêmeà l’échelon local, le siège de premier magistrat de la ville, en l’occurrence, le poste de Bourgmestre. Ma conclusion pour cet exposé sur la tirette électorale sera : O tempora ! O môres ! (Autre temps, autres mœurs). Alain ROPPE Candidat à Durbuy, liste “Changeons“. Note de Bernard Adam. La loi électorale concernant la redistribution des votes en tête de liste a été modifiée et l’effet est reporté par part égale sur l’ensemble des membres de la liste (voir article la libre sité par Alain)

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Je reste un peu sur ma faim. J’aurais voulu insérer la revue de presse de Jacques, pas de place ! Parler du documentaire « participe présent » et de l’absence totale de politiques lors de sa projection, pas de place. Je voulais parler de la place de la personne handicapée dans notre liste, pas de place. Je voulais faire un article sur les travaux de Durbuy, sur le développement anarchique de LPM, pas de place non plus. Parler de l’Habitat léger… ? Des couteux et pas vraiment utiles plans HP en wallonie et à Durbuy en particulier. Pas de place Du fonctionnement des conseils communaux , pas de place.

Le prochain sera consacré à notre programme, notre démarche et nos projets. Avec vous, enfin si vous voulez bien. Sinon, nous irons vider notre chagrin dans l’Ourthe, histoire que les kayaks ne raclent pas le fond.

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Merci aux rédacteurs : Bernard, Alain, Jacques. Petite relecture et critiques de Chantal (La critique est bienvenue lorsqu'elle est motivée) Il nous manque encore un bon correcteur pour le suivant ? Vous souhaitez nous aider ? Vous nous trouvez sympas ? Nous avons un compte en banque . Un petit versement, 1 euros ou 1000 euros, si vous êtes riches et généreux, plus encore. ASBL Le Pays de Durbuy Rue du Colonel Vanderpeere 5 6940 Grandhan Banque BE49 1030 4970 3171 avec un petit mot si vous voulez figurer comme donateur sur notre site http://www.pays-de-durbuy.be http://www.changeons.be


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