«âAller Ă lâidĂ©al et comprendre le rĂ©elâ» (Jean JaurĂšs)
DEPUIS 1987
PARIS SERA TOUJOURS
MICHOU !
DOSSIER :
LA BONNE FRANQUETTE LES FRACHEBOUD PĂRE ET FILS
JOĂL LANSEL LâARTISTE PEINTRE DU BONHEUR
Ă©dito LâESPĂRANCE AVEC
ALAIN JUPPĂ POUR LA FRANCE Mairie du 18e
et Rotary Club PARIS MONTMARTRE
Collation offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry CAMPION
ERIC LURTHY
PREND LES COMMANDES AU TERRASSâ
LâAIAP
AU SERVICE DES ARTISTES
Photo : Habas
N°13.101 4e trimestre 2015 ISSN 11 53-0618
Mercredi 17 FĂ©vrier de 11h30 Ă 17h00 Salle des fĂȘtes de la Mairie
FLUCTUAT NEC MERGITUR
INTERVIEW
POPECK UN COMIQUE AU GRAND CĆUR
CĂDRIC ET DOUDOU LE MOULIN DE LA GALETTE ROUVRE SES AILES
FELIX BEPPO
LâADJOINT AU MAIRE Ă LâESPACE PUBLIC
DĂCOUVREZ LA REVUE DU PLUS CĂLĂBRE CABARET DU MONDE ! Des tableaux de rĂȘve, 1000 costumes de plumes, de strass et de paillettes, des dĂ©cors somptueux, lâAquarium gĂ©ant, le cĂ©lĂšbre French Cancan et ⊠les 60 Doriss Girls !
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MONTMARTRE
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Ă©dito
«âRASSEMBLER, RĂFORMER ET APAISERâ» Chers amis lecteurs, Oui, je soutiens Alain JuppĂ© pour la France ! Ce nâest pas un scoop que je vous livre ici : la plupart dâentre vous connaissent mon attachement Ă la personnalitĂ© dâAlain JuppĂ©. Les raisons en sont multiples et bien fondĂ©es : les Français lui reconnaissent volontiers toutes les qualitĂ©s dâun grand homme dâEtat, Ă lâesprit ouvert et toujours Ă lâĂ©coute, Ă commencer par lâefficacitĂ© et le sens des responsabilitĂ©s dont il a fait preuve Ă Paris et dans le XVIIIe arrondissement Ă travers toutes ses actions : rĂ©novations dans les quartiers populaires tels que la Moskowa, la Goutte dâOr, la Porte de la Chapelle, crĂ©ation du MusĂ©e de la Halle Saint-Pierre et de nombreux espaces verts, rĂ©novation de lâhĂŽpital Bretonneau, organisation et gestion du CarrĂ© aux artistes de la place du Tertre et ses 300 plasticiens, etc. Quant Ă Bordeaux, chacun est au fait de la grande mĂ©tamorphose de la ville et du bonheur des Bordelais dâavoir pour maire cet homme politique qui a fait de la concertation et du refus de tout sectarisme un principe fondamental de conduite politique.
A ce moment oĂč la France est en gestation prĂ©-Ă©lectorale, dans une ambiance pesante de graves difficultĂ©s Ă©conomiques et sociales, dâangoisse sĂ©curitaire et de sinistrose, beaucoup de nos concitoyens estimant que les hommes politiques sont sourds Ă leurs prĂ©occupations, jâai choisi de soutenir le projet dâAlain JuppĂ© en vue des prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles, en constituant un comitĂ© de soutien pour «âLe cap AJ pour la Franceâ». AppelĂ© ComitĂ© Montmartre, il sâadresse Ă tous ceux qui se sentent concernĂ©s par lâavenir de notre sociĂ©tĂ© et intĂ©ressĂ©s par le projet dâAlain JuppĂ©, rĂ©sumĂ© par les trois impĂ©ratifs « Rassembler, rĂ©former et apaiser ». Les comitĂ©s de soutien dans toute la France et ailleurs sont ouverts Ă tous ceux qui souhaitent sâexprimer sans esprit partisan, afin de partager, de dĂ©battre, dâĂ©changer, soumettre et proposer des idĂ©es, mesures, initiatives, bien au-delĂ des clivages idĂ©ologiques. Le ComitĂ© Montmartre ne sera pas la succursale dâun parti mais un vĂ©ritable espace de dialogue et dâĂ©coute ouvert Ă toutes les bonnes volontĂ©s, quels que soient les choix ou lâappartenance politique rĂ©publicaine des participants, pour contribuer
chacun Ă son niveau Ă lâĂ©laboration dâun programme de propositions pour lâavenir. Dans le mĂȘme esprit, ce magazine Ă©tant le vĂŽtre, ceux dâentre vous qui veulent rĂ©agir, sâexprimer dans ces colonnes sont les bienvenus, dans un esprit de respect mutuel et de volontĂ© rĂ©elle dâapporter le fruit de leur rĂ©flexion. En cette fin dâannĂ©e tragique, je suis persuadĂ© quâil est dĂ©sormais vital de nous unir et dâĆuvrer, chacun Ă notre niveau, pour aider à « rĂ©veiller » les talents dâune France fragilisĂ©e qui ne perçoit plus ses formidables atouts, bien rĂ©els pourtant. Alors oui, Ă titre personnel, je soutiens « Le cap AJ pour la France » ! Toute la rĂ©daction de Paris-Montmartre se joint Ă moi, chers amis, pour vous souhaiter de trĂšs belles fĂȘtes de fin dâannĂ©e, et vous adresser nos vĆux les plus fervents pour vous et vos proches : que 2016 nous voient unis et fortement rassemblĂ©s autour des valeurs essentielles de la Vie, dans la joie dâaimer et de partager. Midani CONTACT : ComitĂ© Montmartre de soutien « Le cap AJ pour la France » midani1@free.fr 06 78 78 90 84
Découvrez le Moulin de la Galette Carte de saison réalisée exclusivement à base de produits frais Service convivial / Belle carte de vin (150 références) Service voiturier / Terrasse chauffée Menu Déjeuner du Marché : 16 ⏠(plat), 22 ⏠(2 plats), 28 ⏠(3 plats) Ouvert du mardi au samedi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 22h30 Et le dimanhce de 12h00 à 14h30
Le Moulin de la Galette â 83, rue Lepic 75018 Paris â TĂ©l. : 01 46 06 84 77 â www.lemoulindelagalette.fr
sommaire 7
LA CONFRĂRIE DES ARTS AUDONIENS UNE NOUVELLE CONFRĂRIE Ă SAINT-OUEN-SUR-SEINE
PARIS AUX COULEURS DE MICHOU 9
(Jean JaurĂšs)
PARIS SERA TOUJOURS
MICHOU !
DOSSIER :
LA BONNE FRANQUETTE LES FRACHEBOUD PĂRE ET FILS
JOĂL LANSEL LâARTISTE PEINTRE DU BONHEUR
Ă©dito LâESPĂRANCE AVEC
ALAIN JUPPĂ POUR LA FRANCE
Mairie du 18e
et Rotary Club PARIS MONTMARTRE
Collation offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry CAMPION
ERIC LURTHY
PREND LES COMMANDES AU TERRASSâ
LâAIAP
AU SERVICE DES ARTISTES
Photo : Habas
Mercredi 17 FĂ©vrier de 11h30 Ă 17h00 Salle des fĂȘtes de la Mairie
N°13.101 4e trimestre 2015 ISSN 11 53-0618
Paris-Montmartre 4 trimestre, décembre 2015 e
« Aller Ă lâidĂ©al et comprendre le rĂ©el »
DEPUIS 1987
FLUCTUAT NEC MERGITUR
INTERVIEW
POPECK UN COMIQUE AU GRAND CĆUR
CĂDRIC ET DOUDOU LE MOULIN DE LA GALETTE ROUVRE SES AILES
FELIX BEPPO
LâADJOINT AU MAIRE Ă LâESPACE PUBLIC
REGISTRE DU COMMERCE Paris B 420 740 045 RĂDACTION ET PUBLICITĂ 13, place du Tertre, 75018 Paris TĂ©l. 01 42 59 19 99 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Midani MâBarki midani1@free.fr
13
GĂRARD GANVERT LâINVESTISSEMENT CULTUREL EST UN INVESTISSEMENT SOCIAL
FELIX BEPPO UN POULBOT QUI A TROUVĂ SA VOIE
26
LES TRANSPORTS DU QUARTIER ORDENER
23
36
DU FRANC BUVEUR Ă LA BONNE FRANQUETTE
JOĂL LANSEL LâARTISTE PEINTRE DU BONHEUR
50
POPECK UN COMIQUE AU GRAND CĆUR
48
DIRECTEUR ADJOINT ET RĂDACTEUR EN CHEF Jean-Manuel Gabert gabert.jeanmanuel@neuf.fr
RĂGIE PHOTO Jacques Habas, TĂ©l. 06 17 55 57 37 RĂDACTEUR-CORRECTEUR Michel-A. Daguet RĂDACTION Jean-Paul Bardet, Alexandra Cerdan, MichĂšle Clary, Marie-France Coquard, Michel-A. Daguet, Bernard Deharbre, Jacques Habas, Alain Haimovici, GrĂ©goire Lacroix, Sophia MeziĂšres, Jean-Jacques Sacquet, Jean-Marc Tarrit. PHOTOGRAPHIES Jacques Habas, Yves Praturlon. ILLUSTRATION Eric Boldron, Janbrun. DĂPĂT LĂGAL 4e trimestre â dĂ©cembre 2015 RĂGIE PUBLICITAIRE MichĂšle Dura 06 43 57 74 94 email : pmparismontmartre02@gmx.fr
MAQUETTE
IMPRESSION Rotimpres
Un grand Merci Ă M. Raymond Graves pour son gĂ©nĂ©reux don aux Pâtits Poulbots⊠Vive lâEsprit montmartrois et Bonnes FĂȘtes Ă tous ! (photo J. Habas)
Trouvez
Pour promouvoir votre activité dans le magazine, et réserver un encart publicitaire, n'hésitez pas à contacter MichÚle Dura au 06 43 57 74 94 mail : pmparismontmartre02@gmx.fr
chez nos partenaires :
Le Moulin Rouge, Terrass HĂŽtel Paris [p. 2] âą Le Moulin de la Galette [p. 3] âą Le Sabot Rouge [p. 5] Le BĆuf Gros Sel [p. 10] âą Fusart, Coquelicot, Le Cadet de Gascogne [p. 24] âą Miroir [p. 25] âą Clichy-Montmartre [p. 30] âą La Bonne Franquette [p. 31] âą Xavier Castex MMA [p. 35] âą La Mascotte, LâĂcaille, Jeff de Bruges, Durand Traiteur [p. 38] âą La Prairie [p. 45] âą Home BĂątiment [p. 46] âą Chez ma Cousine, Le Brio [p. 53] Le Chant des Oliviers [p. 55] âą Gestion Immopolis [p. 60] âą Michou [p. 67] âą Immopolis [4e de couverture] Au Syndicat dâinitiative de Montmartre, 21 place du Tertre, et dans certaines boulangeries du XVIIIe.
Le dessin du trimestre par Janbrun
LE SABOT ROUGE
vous accueille tous les jours de la semaine dans lâambiance bohĂšme des artistes de Montmartre
âą Petit dĂ©jeuner complet servi jusquâĂ 12 heures âą Plat du jour âą Salades diverses
Le Sabot Rouge 13, place du Tertre 75018 Paris
LA VIE DU VILLAGE
PM 13-101
GALA DE LA RĂPUBLIQUE DE MONTMARTRE
«âRESTONS DEBOUT !â»
L
samedi 14 novembre sâest tenu le Gala dâautomne de la RĂ©publique de Montmartre, prĂ©vu de longue date. Les massacres odieux de la veille avaient amenĂ© les organisateurs Ă sâinterroger sur le maintien ou non de cette soirĂ©e. Ils ont dĂ©cidĂ© de refuser de cĂ©der aux assassins. A leur façon, un acte de rĂ©sistance. Le gala a rassemblĂ© prĂšs de 200 personnes. CâĂ©tait ce soir lĂ un des rares Ă©vĂšnements Ă Paris. Une dĂ©lĂ©gation de 26 citoyens de la commune de Culoz (Ain) avec laquelle la RĂ©publique est jumelĂ©e, a maintenu envers et contre tout sa participation en signe de solidaritĂ©. MalgrĂ© les Ă©vĂšnements Patrick, Luc Fracheboud et toutes les Ă©quipes de la Bonne Franquette se sont mobilisĂ©es pour prĂ©parer un diner de qualitĂ© exceptionnelle. AprĂšs la cĂ©rĂ©monie des intronisations Alain Coquard a rendu hommage e
aux victimes et appelĂ© chacun Ă garder ses valeurs et ses habitudes et Ă ne rien changer. «Le contraire serait donner la victoire Ă ces barbares.» Lâensemble de lâassistance a entonnĂ© alors une puissante Marseillaise avant dâobserver une minute de silence qui sâest achevĂ©e par le lent roulement aux morts de trois tambours des Pâtits Poulbots. AnimĂ©e avec talent par Pierre Passot, Premier Ministre, la soirĂ©e sâest poursuivie par le spectacle, Ă©dulcorĂ© en raison des Ă©vĂ©nements, de deux chansonniers du thĂ©Ăątre des Deux Anes, Paul Dureau et JeanJacques Delaunay, et des poĂšmes dĂ©clamĂ©s par le Garde ChampĂȘtre de la RĂ©publique Bernard BeaufrĂšre. Le prĂ©sident a conclu la soirĂ©e par cet appel : «âChers amis restons toujours debout, câest le meilleur hommage que nous pourrons rendre Ă toutes ces victimes innocentes. »
Dans le cadre des dix ans dâamitiĂ© qui lient Montmartre Village - Office du Tourisme et Kitano Yamamoto (quartier de KobĂ©), Sylvie Fourmond, PrĂ©sidente de Montmartre Village, et Roger Dangueuger ont accueilli lundi 2 novembre dernier la DĂ©lĂ©gation des Conseillers Municipaux de la ville de KobĂ© (Japon). Lâobjectif de cet accueil : pĂ©renniser les liens entre les deux villages de Kitano et Montmartre.
LA PHOTO DU TRIMESTRE
La municipalitĂ© lance la nouvelle brigade de nettoyage des rues de Montmartre : une nette amĂ©lioration du service en perspectiveâŠ
DU NOUVEAU
PM 13-101
LA CONFRĂRIE DES ARTS AUDONIENS UNE NOUVELLE CONFRĂRIE Ă SAINT-OUEN-SUR-SEINE
N
vous annonçons avec joie la naissance dâune nouvelle confrĂ©rie, fille de la commanderie du clos Montmartre, dans le village de Saint-Ouen : il sâagit de la ConfrĂ©rie des Arts Audoniens, les Chevaliers de lâEtoile.
coteau dominant le sentier de halage. Au XIVe siÚcle, une foire du monastÚre fondée par Dagobert 1er, est une véritable foire à vin de la région.
Les fĂ©es sâĂ©tant penchĂ© sur son berceau, elles lâont chargĂ© de nobles missions qui seront de faire revivre les anciennes traditions vinicoles et gastronomiques, de promouvoir la culture, les arts, lâentreprise, et de redonner la parole aux gens dâici, avec la belle ambition de resserrer les liens fraternels qui unissent les AudoniensâŠ
Saint-Ouen a renouĂ© avec son passĂ© viticole au dĂ©but des annĂ©es 2000. Sur le quai de Seine, 250 pieds de chardonnay ont Ă©tĂ© plantĂ©s par des Ă©coliers et des personnes ĂągĂ©es, sous lâimpulsion de la mairie et en partenariat avec le conseil gĂ©nĂ©ral. Au pied de lâĂ©glise du Vieux Saint-Ouen, les plants de vignes rappellent que pendant des siĂšcles, Saint-Ouen a Ă©tĂ© un village de vignerons. Une tradition qui rassemble encore chaque annĂ©e les Audoniens au moment des vendanges.
ous
Les derniĂšres vendanges eurent lieu en 1915.
les arts, la culture, la fĂȘte et le vin, en instaurant des liens forts avec Montmartre et les Montmartrois. Voici donc la ConfrĂ©rie des Arts Audoniens, les Chevaliers de lâEtoile, dont le projet est de prendre part, entre autres, Ă la mise en place dâune navette reliant ces deux sites historiques, touristiques et conviviaux : une façon joyeuse de mise en place effective du grand Paris, au-delĂ des discours ! J.-F.B.
LES CHEVALIERS DE LâĂTOILE Le 6 novembre 1351, Jean II adresse aux princes du sang et Ă un certain nombre de seigneurs une lettre circulaire qui institue un nouvel ordre de chevalerie : Les Chevaliers de «ânostre dame de la noble Maisonâ» - ou Chevaliers de LâEtoile.
Le beau « macaron » de la ConfrĂ©rie associe harmonieusement les symboles de lâassociation Ă ceux, ancestraux, du village de SaintOuen : une opulente vigne Ă©tend ses grappes au-dessus du fier coq Audonien, le coq au vin Ă©tant le plat traditionnel et ancestral de Saint Ouen. La ConfrĂ©rie des Arts Audoniens, câest le cĆur de cette association, animĂ©e par une poignĂ©e de chevaliers au grand cĆur qui ont pris lâĂ©tendard pour porter toujours plus haut les couleurs de nos vins et de notre terroir, en organisant de nombreuses manifestations culturelles et gastronomiques Ă Saint-Ouen ou ailleurs, dans un esprit de joie, de convivialitĂ© et de fraternitĂ©.
Il sâagit, dans lâesprit du roi, dâune compagnie de 500 chevaliers qui sâengagent Ă se dĂ©fendre mutuellement Ă la guerre, Ă se faire tuer plutĂŽt que de fuir. Ils se distinguent par le costume et des insignes particuliers. Lors des assemblĂ©es annuelles, chaque compagnon doit narrer ses hauts faits et son rĂ©cit est transcrit sur une sorte de livre dâor. Le dernier objet de lâinstitution est de crĂ©er Ă Saint Ouen, dans le manoir royal, une maison de retraite pour les seigneurs vieux ou ruinĂ©s. En rĂ©alitĂ©, seule une centaine de seigneurs se rĂ©unit lors de la seule et unique fĂȘte du 6 janvier 1352. La presque majoritĂ© dâentre eux pĂ©rit lors de la bataille de Poitiers en 1356, ce qui, outre les dĂ©buts de la guerre de cent ans quelques annĂ©es plus tĂŽt, explique sans doute en partie lâextinction de lâordre.
Au pied de lâĂ©glise du Vieux Saint-Ouen, des plants de vignes rappellent que pendant des siĂšcles, Saint-Ouen fut un village de vignerons.
Plus de 600 ans aprĂšs, quelques Audoniens et Montmartrois rĂ©unis autour dâun verre prennent connaissance de cette histoire. Le vin aidant les rĂȘves chimĂ©riques, il est dĂ©cidĂ© de faire renaĂźtre cette lĂ©gende.
Entre le IXe et le XIIe siĂšcle, les vignes sont nombreuses et sâĂ©tendent sur les flancs du
Il manquait une confrérie pour souder la légende et valoriser ce patrimoine, à travers
Bienvenue à « La Gazette du Village » de SaintOuen, Ă©manation de la confrĂ©rie des Arts Audoniens, Chevaliers de lâEtoile : ce nouveau magazine de 36 pages, se veut « (âŠ) un vrai journal, imprimĂ© sur du vrai papier, pour dĂ©fendre la tradition de la presse Ă©crite, au mĂȘme titre que nous dĂ©fendons la vigne, la gastronomie et les arts. » proclame le Grand MaĂźtre Lucien Longueville, lâun des fondateurs de la confrĂ©rie, qui comporte en son sein des personnalitĂ©s montmartroises bien connues telles que Mick et Pierre Gautier ou Jean-François Bourges, membres Ă©minents de la Commanderie du Clos-Montmartre.
Contact :
01 40 11 60 04
LA VIE DU VILLAGE
PM 13-101
PREMIĂRE ĂDITION DE
VITRINâART DU QUARTIER ORDENER E
septembre dernier, au Quartier Ordener, Ă©lus, prĂ©sidents dâassociations, commerçants, artistes et n
visiteurs, se sont donnĂ©s rendez-vous au 135, rue Ordener, pour le lancement de la 1Ăšre Ă©dition de Vitrinâ Art, la cĂ©lĂ©bration du 3Ăš anniversaire de lâACQO et la sortie du magazine Paris-Montmartre. Une soirĂ©e placĂ©e sous le signe de la bonne humeur avec au programme un parcours culturel, le vernissage de lâexposition dâarts plastiques en vitrine, le tout arrosĂ© avec le verre de lâamitiĂ©. Eric Lejoindre, maire du XVIIIe arrondissement et Carine Rolland, sa 1Ăšre adjointe en charge de la culture, ont saluĂ© cette initiative quâils espĂšrent voir se renouveler lâannĂ©e prochaine. Pour cette 1Ăšre Ă©dition, 25 Artistes-peintres de la CitĂ© Montmartre aux Artistes, du
CarrĂ© des Artistes la Place du Tertre, des Portes dâOr de la Goutte dâOr et de la Villa des Arts ont exposĂ© leurs Ćuvres, chez les commerçants membres de lâassociation «âACQOâ» pendant une semaine. Le Prix du public «âVitrinâ Art 2015â» a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă Mme Rodica Iliesco dite RODY, une Artiste-peintre du CarrĂ© des Artistes de la Place du Tertre. Un excellent diner-spectacle, organisĂ© par Paris-Montmartre au restaurant «âLe chant des oliviersâ» de notre ami Albert, a clĂŽturĂ© cette belle soirĂ©e. Retrouvez lâĂ©vĂ©nement Vitrinâ Art sur le site
www.acqoparis.fr
Vitrinâ Art Parcours Culturel 2015 BOUTIQUE
ADRESSE
ARTISTE
ĆUVRE
Le chant des Oliviers
88 rue Ordener 75018 Paris
Jean-Marc Tarrit
Fond d'Ă©vier
Alain Afflelou
102 rue Ordener, 75018 Paris
Georges-Etienne Mathey
PlanĂšte Plozevet
Acopa
108 rue Ordener, 75018 Paris
Christine Boivin
Moulin Rouge
BNP
90 rue Ordener, 75018 Paris
Gabriel Szeles
Corvus
BNP
115 rue Ordener, 75018 Paris
Midani
5 Ă Paris
Clair de lune
119 bis rue Ordener, 75018 Paris
Josée Roscop
Les Portes rouges
Café d'Albert
117 rue Ordener, 75018 Paris
Bruno Poulain
Cathédrales
Pharmacie Casabianca
117 T rue Ordener, 75018 Paris
GeneviĂšve Bachellier
Orient
Club Coiffure
123 rue Ordener, 75018 Paris
GĂ©rard Chabaud
Betschdorf
MMA
135 rue Ordener, 75018 Paris
Nathalie Chabrier
La tente rouge
A vous de voir
135 rue Ordener, 75018 Paris
Viola Schiviz
Le printemps
La Campiña
1 rue du Poteau, 75018 Paris
Médéric Bottin
sans titre
Royer Montmartre - quincaillerie
6 rue du Poteau, 75018 Paris
Shar Sosh
Paysage nordique
L'Orée des Fleurs
9 rue du Poteau, 75018 Paris
Linda Genest
Anémones
Charcuterie de Montmartre
11 rue du Poteau, 75018 Paris
Jean-Louis Viard
Les Branches
Le Reinitas
18 rue du Poteau, 75018 Paris
Ante Vukovic
Marine Bretonne
Lambert caviste
28 rue du Poteau, 75018 Paris
Barbara Petit
Au café
Photo Studio DMV
34-36 rue du Poteau, 75018 Paris
José Cunéo
Les Chats du SacrĂ© CĆur
Optique du centre
34 rue du Poteau, 75018 Paris
Thierry Bailly dit TibaĂŻ
Game over
Estiligne - Institut de beauté
46 rue du Poteau, 75018 Paris
Juliette Bart
Femme Ă la guitare
Maroquinerie Remy Styl
58 rue Duhesme, 75018 Paris
Jean Dolande
Inspiration
Crusta Poissons
63 rue Duhesme, 75018 Paris
Sophie Meunier-Bocher
Farniente
Restaurant Ă Q de Poule
53 rue du Ruisseau, 75018 Paris
Christos Karamisaris
Eros aveugle au portable
Comptoir Joffrin
28 rue Hermel, 75018 Paris
Sandre Wambeke
sans titre
Crédit du Nord
34 rue Hermel, 75018 Paris
Rodica Iliesco dite Rody
Café de Flore
LA VIE DU VILLAGE
PM 13-101
PARIS AUX COULEURS DE
Michou
S
spectacles, dĂ©jeuners des anciens, cĂ©lĂ©bration du 11 novembre fĂȘte de lâarmistice de 1918, Michou se bat sur tous les fronts pour animer un Paris festif et gĂ©nĂ©reux, celui que nous dĂ©fendrons toujours. Pavoisant son cabaret mythique de drapeaux tricolores Ă chaque occasion (et sans attendre un ordre officiel), renvoyant au monde lâĂ©ternelle image du vrai Paris, oĂč lâhumour, la tolĂ©rance, la joie de vivre font bon mĂ©nage avec lâesprit rebelle, il nous rappelle ce que Paris doit Ă Montmartre : le meilleur de son esprit. oirĂ©es
Paul Dureau et Belmondo
FĂȘte du 11 novembre avec DaniĂšle Evenou
Et Ă lâoccasion de la Saint Michel, accueillant comme Ă lâaccoutumĂ©e les aĂźnĂ©s du quartier pour un repas spectacle, Michou leur avait rĂ©servĂ© une jolie surprise : la prĂ©sence de Jean-Paul Belmondo tout sourire, Jean-Paul dont le charisme, fait de courage et de vraie gentillesse, a donnĂ© du baume au cĆur de lâassemblĂ©e. DĂ©cidĂ©ment, Paris sera toujours⊠Michou ! JMG
Les Bouglione mĂšre et fils
Michou avec Belmondo et Charles GĂ©rard (Photo Dominique Richez)
Michou Bleu, Blanc Rouge
PATRIMOINE
PM 13-101
CITE NORVINS 4270 MERCIS !
Dessin Alain Letoct
L
projet « UNE VILLA MĂDICIS Ă PARIS » que vous avez soutenu par vos votes dans le cadre du « Budget Participatif 2015 » nâa pas Ă©tĂ© retenu malgrĂ© nos 4270 voix. En dĂ©pit de ce revers, Ă tous ceux qui ont soutenu ce projet : 4270 mercis ! Et surtout nos efforts ne sont pas vains, car le fait mĂȘme que la Mairie de Paris ait prĂ©sĂ©lectionnĂ© cette proposition montre sa volontĂ© de mettre en valeur la CitĂ© Norvins, ce lieu artistique mythique, en reconstituant le bois sauvage Montmartrois, en prĂ©servant sa faune et sa flore, en embellissant son patrimoine architectural et ses espaces verts ; ainsi la Capitale apportera une solution Ă la respiration dans les villes et la dĂ©pollution de la planĂšte Terre. Nous sommes 4270 ⊠nous serons plus nombreux demain ! A tous, Bravo, car vous ĂȘtes, nous sommes les prĂ©curseurs des villes modernes. Montmartre, une fois encore, participera au rayonnement de la Capitale. Les Associations et Collectifs qui soutiennent ce lieu exceptionnel : le Collectif des Associations Montmartroises (Amicale des Ecrivains et Artistes ; Amis de Francisque Poulbot ; Association des Amis e
dâAlphonse Allais ; Association des commerçants Charles Dullin ; Association des commerçants du haut Montmartre ; Association des commerçants du Quartier Ordener ; Association des commerçants Lamarck Caulaincourt ; Association des commerçants Lepic Abbesses ; Association des Peintres de la place du Tertre ; ComitĂ© des FĂȘtes et dâAction Sociale du 18e (COFAS) ; Commune Libre de Montmartre ; Compagnons de la Butte Montmartre ; Lions Club Place du Tertre Grandes CarriĂšres ; Ćuvre des Pâtits Poulbots ; Paris Montmartre ; PĂ©tanque du Tertre ; RĂ©publique de Montmartre ; Rotary club Paris Montmartre ; SociĂ©tĂ© le Vieux Montmartre ; Syndicat dâInitiative de Montmartre ; TV Montmartre ; Ukraine Art Ă Montmartre) ; le collectif biodiversitĂ© Montmartre ; les associations nationales (A.R.B.R.E.S. ; L.P.O. ; Parisien dâun jour ; SOS Paris, SPPEF)
â Le BĆuf Gros Selâ
1 rue DamrĂ©mont 75018 Paris TĂ©l : 01 42 58 80 76 Ouvert de7h00 Ă 2h00 âââââââ Service Salle : du lundi au jeudi 11h30/15h00 et 18h30/23h00 Vendredi, Samedi et Dimanche Service continu jusquâĂ minuit
RESTAURANT - BAR - TERASSE
âââââââ www.leboeufgrossel.com Facebook : Le Boeuf Gros Sel
PARIS JE TâAIME
PM 13-101
PATTIKA AUX «âENFANTS ROUGESâ»
B
succĂšs populaire pour le rĂ©cital exceptionnel de Pattika, accompagnĂ©e par le pianiste François Debaecker, Ă lâoccasion de la fĂȘte organisĂ©e pour les 400 ans du cĂ©lĂšbre marchĂ© des Enfants Rouges dans le Marais â le plus vieux marchĂ© parisien. Chansons de Paris, refrains Ă©ternels, cĂ©lĂ©bration de la poĂ©sie unique de cette ville unique, prolongĂ©es par les crĂ©ations originales de lâalbum de Pattika « Le Paris de tâaimer » ont entraĂźnĂ© le public enthousiaste dans lâunivers intense de la chanteuse, transcendĂ©e par lâĂ©nergie et lâĂ©motion, habitĂ©e par la passion quâelle voue Ă son art. Ce fut lâune des derniĂšres fĂȘtes populaires parisiennes en extĂ©rieur de la capitale, une semaine avant les attentats sanglants. Ce ne sera pas la derniĂšre. Les artistes sont les garants de lâĂąme de Paris. eau
Jean-Manuel Gabert http://pattikcontact.wix.com/pattika
François Debaecker, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Pattika
MONTMARTRE EN LUMIĂRE
L
grand Montmartre sâest habillĂ© de lumiĂšre pour traverser les tĂ©nĂšbres de lâobscurantisme, de la peur et du dĂ©clin. De la place du Tertre Ă la place des Abbesses, de la rue DamrĂ©mont Ă la rue Caulaincourt, des rues Ordener et du e
Poteau Ă la rue Lamarck, les associations de commerçants se sont mobilisĂ©es autour de leurs prĂ©sidents : FrĂ©dĂ©ric Loup, Xavier Castex, Brice Moyse, Sylvie Ferret. Ces quartiers vivants du Paris que lâon aime, indirectement touchĂ©s
par les Ă©vĂ©nements, sâunissent dans une mĂȘme passion de vivre Paris et le faire vivre. Suivons les chemins Ă©clairĂ©s de Montmartre, et privilĂ©gions nos commerces de proximité⊠Bonnes FĂȘtes Ă tous !
AU SERVICE
PM 13-101
LE ROTARY CLUB PARIS MONTMARTRE Un club Haut placĂ©âŠ
Le Rotary Club Paris Montmartre se rĂ©unit les 1ers et 3Ăšmes mardis du mois Ă 7H45 et les 2Ăšmes et 4Ăšmes mardis Ă 19h45 Ă la Mascotte â 52, Rue des Abbesses 75018 Paris â dans une ambiance montmartroise. Le Rotary, câest avant tout des professionnels bĂ©nĂ©voles engagĂ©s qui passent Ă lâaction et ont plaisir Ă se retrouver. Le thĂšme de
Photo Pierre Venant
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haut club de Paris, crĂ©Ă© le 6 juin 2014, le Rotary Club Paris Montmartre ancre ses actions sur le plan local, avec un soutien marquĂ© en direction de lâart et des artistes (remise du Prix des mĂ©tiers dâArts et des jeunes talents), sans oublier son orientation en faveur de la jeunesse (Ă©ducation, formation, accompagnement, soutien). Par ailleurs, il sâimplique naturellement dans les initiatives rotariennes nationales (banque alimentaire, financement de la recherche sur les maladies du cerveau (Espoir en tĂȘte), soutien aux musiciens grĂące au concert de la Sorbonne, Mon Sang pour les AutresâŠ) et internationales telles que la lutte pour lâĂ©radication de la polio, des actions en Pologne (participation au prix Marcel Stephanski) et en CrĂšte (HĂ©raklion : Jumelage en cours) . lus
Les 7 membres du Rotary Club Paris-Montmartre à La Mascotte, chez Thierry Campion. Debout de gauche à droite : Robert Luginbuhl, Nicole Capoulade, Gérard-Henri Boulanger, Yvonne Kochanska Longuet, Eric Perdrizet. Assis de gauche à droite : Gilles Michel, Guillaume Le Vézouët, Anne Mellini Delacarte.
cette annĂ©e rotarienne 2015/2016 est de « Faire le don de soi au monde ». En partenariat avec lâEtablissement Français du Sang, les Rotariens des districts 1660 et 1770, de lâIle de France participent Ă lâopĂ©ration «â Mon sang pour les autresâ » depuis 2011. PrĂ©sents dans 100 villes de France, ils sont parvenus Ă rĂ©unir 268 000 donneurs Ă ce jour. Mais cela reste encore insuffisant hĂ©las, en considĂ©ration de la folie du monde actuel.
Mairie du 18e
et Rotary Club PARIS MONTMARTRE
Collation offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry CAMPION
Mercredi 17 FĂ©vrier de 11h30 Ă 17h00 Salle des fĂȘtes de la Mairie
Le mercredi 17 fĂ©vrier 2016, Le Rotary Club Paris Montmartre organise une collecte de sang avec lâEFS, de 11h30 Ă 17 heures, Ă la Mairie du XVIIIe â dans la salle des FĂȘtes. Une collation amĂ©liorĂ©e sera offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry Campion.
UN HOMME, UN LIEU
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GĂRARD GANVERT
Lâinvestissement culturel est un investissement social
M
usicien,
docteur en histoire de la musique et musicologie (UniversitĂ© de la Sorbonne). GĂ©rard Ganvert enseigne lâĂ©conomie de la musique et les structures du secteur professionnel musical non institutionnel aux Ă©tudiants du seul DESS français dâAdministration et gestion de la musique. ChargĂ© de mission auprĂšs de la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique, il est aussi inspecteur assermentĂ© de cet organisme au respect du Code de la PropriĂ©tĂ© intellectuelle en matiĂšre de reprographie musicale dans les Ă©coles de musique. Mais aujourdâhui, nous allons Ă la rencontre du professeur du conservatoire du XVIIIe arrondissement, rue Baudelique, oĂč il enseigne la guitare.
INTERVIEW Quelle est votre passion dans la vie et votre parcours ? Ma passion câest la musique. Je suis guitariste. Jâai appris la musique dans le XVIIIe avec Marguerite Guenette, professeur de guitare du conservatoire. JâĂ©tais un de ses meilleurs Ă©lĂšves et elle tenait Ă ce que je reprenne sa place au conservatoire. Ce qui sâest fait en 1976. En mĂȘme temps, jâai enseignĂ© la musicologie pendant 15 ans Ă la Sorbonne. De plus, jâai lâhabilitation Ă diriger les recherches, le plus haut diplĂŽme universitaire. Je joue et jâenseigne de la guitare. Ma femme, mes enfants sont aussi musiciens. Donc, musique, musique !
Comment avez-vous rencontrĂ© lâunivers de la musique ? Je suis dâorigine trĂšs modeste â mon pĂšre Ă©tait tailleur, ma mĂšre vendait des vĂȘte-
ments â mais mes parents Ă©taient trĂšs mĂ©lomanes. A la maison, nous Ă©coutions beaucoup de musique. Jâavais peut-ĂȘtre quelques dispositions, comme dirait Courteline !
UN HOMME, UN LIEU
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GERARD GANVERT Quâest-ce qui a orientĂ© votre choix pour la guitare ? En voyant un guitariste Ă©tant petit, je me suis dit : ce sera mon instrument, un bon moyen dâexpression â Ă une Ă©poque oĂč ce nâĂ©tait pas du tout Ă la mode, dans les annĂ©es 60. Vous avez publiĂ© : « LâEnseignement de la musique en France ». Pourquoi ce livre ? Pour dĂ©mĂȘler ce quâest lâenseignement de la musique dans notre pays. Aujourdâhui, il reprĂ©sente un vrai labyrinthe absolument inextricable. Lâenseignement de la musique câest Ă la fois lâĂ©ducation musicale Ă lâĂ©cole, donc lâEducation Nationale, et lâenseignement musical spĂ©cialisĂ© diffusĂ© par les conservatoires. Il y a Ă©galement les lycĂ©es agricoles qui dispensent de la musique ne dĂ©pendant pas de lâEducation Nationale, les sociĂ©tĂ©s musicales : on compte 4500 Ă©coles et conservatoires de musique, 6000 sociĂ©tĂ©s musicales, orchestres dâharmonie ensemble dâamateurs et 65000 chorales. Toutes ces structures ont des fonctionnements juridiques et administratifs complĂštement diffĂ©rents. Et lĂ -dedans vient impacter la dĂ©centralisation en plusieurs actes⊠Quand il faut expliquer cela dans des rĂ©unions internationales, vous avez toujours un franc succĂšs ! Que veut dire le mot solfĂšge ? Savez-vous que le solfĂšge sâappelle « formation musicale » depuis 1982 ? SolfĂšge veut dire « chanter » ! Câest la dĂ©couverte de notre langage musical occidental mais pas seulement dâailleurs, car avec ce langage vous allez pouvoir analyser, Ă©couter, mĂ©moriser dâautres types de cultures. Quâen est-il de lâenseignement du solfĂšge aujourdâhui dans les conservatoires ? Le solfĂšge est dans le collimateur du systĂšme, qui veut le faire disparaĂźtre. Notamment chez les plus jeunes. Ce qui est suicidaire, car si vous ne formez pas un jeune Ă©lĂšve, vous hypothĂ©quez sa carriĂšre de musicien amateur ou pro-
fessionnel. Il faudrait que les politiques soient au fait de cela. Ce qui serait judicieux et efficace, câest de laisser Ă ceux qui sây connaissent le soin de dĂ©cider.
Ma femme, mes enfants sont aussi musiciens. Donc, musique, musique !
Que font nos politiques pour les conservatoires ? Les Ă©lus disent que les conservatoires coĂ»tent trop cher ! De plus, cela ne touche pas assez dâĂ©lecteurs pour leur renouvellement de mandat, alors nous sommes dĂ©laissĂ©s. Pourtant, lâinvestissement en matiĂšre de culture est un investissement social. Le gamin qui dĂ©couvre lâart et reçoit une initiation artistique, ce nâest dĂ©jĂ plus le mĂȘme gamin. Il va pouvoir vibrer Ă dâautres types de culture. Dâautres arts⊠A souligner : il nây a pas de dĂ©linquance dans les conservatoires. Francois de Closets parle de notre Ă©poque en disant que nous sommes dans une « Ă©conomanie », câest-Ă -dire que lâon veut tout chiffrer. Ce qui est parfaitement ridicule. Vis-Ă -vis de la politique de la ville, avez-vous des obligations en termes dâenseignement ? LâĂ©tat se mĂȘle de pĂ©dagogie. Quand vous avez quarante ans dâexpĂ©rience comme moi et quâun petit jeune vient vous dire ce quâil faut faire, vous lâavez plutĂŽt mauvaise ! Dans une Ă©cole des Beaux Arts, personne ne viendra dire au professeur : « Il faut tenir le fusain comme ça ! », ce serait grotesque. En matiĂšre de musique, câest possible ! Câest le dogmatisme politique.
Quâen est-il des conservatoires parisiens ? Nous vivons leur effondrement, il faudrait vingt ans pour remonter la pente ! Depuis des annĂ©es, nous construisions des rĂ©seaux, avec des examens centralisĂ©s entre conservatoires, un examen commun. Cela permettait tant aux Ă©lĂšves quâaux professeurs une Ă©mulation entre les conservatoires pour atteindre un niveau remarquĂ©, remarquable. Tout a Ă©tĂ© supprimĂ© ! Plus dâexamens centralisĂ©s. Lâorchestre symphonique inter conservatoire, qui permettait un rayonnement national et international, nâexiste plus non plus. Chaque conservatoire a repris son autonomie, et les niveaux ont fini par chuter. Aujourdâhui, en fonction de lâarrondissement oĂč vous ĂȘtes, vous nâaurez pas le mĂȘme niveau dâenseignement. Quelle est la raison de fond ? Soi disant trop cher, trop compliquĂ© Ă organiser⊠A Paris, câest la ville qui dicte les moyens de ce que nous pouvons faire â un budget pour payer tant dâheures de cours et tant de professeurs. Les choix sont induis⊠En rĂ©sumĂ© : vous coĂ»tez trop cher, et votre enseignement est Ă©litiste ! Tout le monde peut sâinscrire au conservatoire. On ne choisit pas ses Ă©lĂšves. Un service public est une chance pour chacun. Quel Ăąge ont vos Ă©lĂšves ? Entre 7 et 20 ans. Un enseignement extrĂȘmement personnalisĂ© pour lâinstrument, aprĂšs, pour le solfĂšge, ce sont des cours collectifs. Combien de temps dure un cursus dans votre discipline ? Un cursus normal dure 10 ans, câest un enseignement spĂ©cialisĂ©. Les enfants sont concernĂ©s prioritairement mais des adultes aussi peuvent venir sâil reste des places. Quelques mots sur le conservatoire du XVIIIe, rue Baudelique ? Entendez-vous parler du conservatoire ? Non ! Et la presse municipale ne parle jamais de nous ni de notre programme
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de diffusion annuelle. Il a Ă©tĂ© construit pour 750 Ă©lĂšves Ă lâorigine, et il y en a aujourdâhui 1300. Le terrain qui est Ă cĂŽtĂ© a Ă©tĂ© prĂ©emptĂ© par la ville depuis 15 ans â actuellement, il existe Ă cet emplacement un jardin partagĂ©. Depuis ces 15 annĂ©es, nous attendons toujours lâextension du conservatoire. Mais le budget chaque fois votĂ© sert Ă autre chose⊠Il faudrait que chacun ait une trĂšs grande conscience politique. Cela fait 40 ans que je me bats car nous sommes toujours confrontĂ©s aux politiques et Ă leur non adaptation Ă la rĂ©alitĂ© quâils ne connaissent pas. Combien de professeurs ĂȘtes-vous, rue Baudelique, toutes disciplines confondues ? Nous sommes 100 professeurs mais nous ne disposons pas assez de budget pour recevoir plus dâĂ©lĂšves et nâavons pas la place nĂ©cessaire. Comment voyezvous lâavenir pour les conservatoires ? Lâavenir Ă court terme est plutĂŽt compromis. DĂ©molir, ça va plus vite que de construire. Il faudrait redonner une vraie mission aux conservatoires, Ă savoir de dispenser un enseignement spĂ©cialisĂ© comme dans une Ă©cole des Beaux Arts. Et reconstituer un vĂ©ritable rĂ©seau des conservatoires parisiens.
Propos recueillis par MichĂšle Clary
UN HOMME, UN LIEU
Le conservatoire du XVIIIe porte le nom du compositeur Gustave Charpentier, crĂ©ateur, En 1897 du Couronnement de la muse, un spectacle qui avait dĂ©jĂ pour dĂ©cor Montmartre, avant le triomphe de son opĂ©ra populaire intitulĂ© Louise, trois ans plus tard. Sâinspirant de scĂšnes de la vie contemporaine de Montmartre, dans un style rĂ©aliste et anarchisant, cet opĂ©ra audacieux mettait en scĂšne une couturiĂšre et un poĂšte menant la vie de bohĂšme sur la Butte. Charpentier, qui Ă©tait trĂšs prĂ©occupĂ© par les questions sociales, fonda en 1902 le Conservatoire populaire Mimi Pinson, destinĂ© Ă lâĂ©ducation artistique des jeunes ouvriĂšres de lâarrondissement. Lâactuel conservatoire qui porte son nom a Ă©tĂ© dessinĂ© par son neveu, lâarchitecte et urbaniste Claude Charpentier, auteur en 1956 du plan de sauvegarde de la butte Montmartre, lui-mĂȘme musicien et chef dâorchestre. Actuellement, diffĂ©rentes disciplines y sont proposĂ©es : la musique, lâart dramatique et la danse. Il est ouvert aux enfants dĂšs lâĂąge de 5 ans et dispense des enseignements pour les enfants, adolescents et jeunes adultes. Le conservatoire organise rĂ©guliĂšrement des concerts et spectacles.
CONSERVATOIRE GUSTAVE CHARPENTIER 29 rue Baudelique 75018 Paris France TĂ©l : 01 42 64 24 77 Fax : 01 46 06 76 43
ART SANS FRONTIĂRES
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LâAIAP
UNE ONG QUI ĆUVRE POUR LA LIBRE EXPRESSION ET LâEDUCATION ARTISTIQUES
« LâAssociation Internationale des Arts Plastiques (AIAP) dĂ©nonce et rĂ©agit fortement contre les attaques faites aux artistes et aux acteurs du monde culturel et contre toutes les tentatives pour limiter leur libertĂ© dâexpression. Une fois de plus nous constatons que les artistes qui sâexpriment par leurs dessins deviennent des cibles de terroristes. Lâattaque contre les peuples ordinaire de Paris est une attaque contre chacun de nous »
E
n 1954, lors de lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale plĂ©niĂšre de lâAssociation nouvellement constituĂ©e, pour la premiĂšre fois, furent annoncĂ©s les grands buts de lâAIAP. 18 pays Ă©taient prĂ©sents lors de cette premiĂšre AssemblĂ©e (avec des ComitĂ©s nationaux dĂ©jĂ constituĂ©s) qui prirent part, ainsi que des observateurs de 22 autres pays. Des artistes tels que Miro, Delaunay, Matta, Calder, Pasmore, Soto, Braque, Hartung, Laurencin, Vasarely, Moore, Lurçat, Masson, et bien dâautres, ont participĂ© Ă ces travaux et laissĂ© leur empreinte. LâAssociation internationale des Arts Plastiques est une
ONG qui travaille en partenariat officiel avec lâUNESCO et bĂ©nĂ©ficie du statut de consultation auprĂšs de lâOrganisation. Elle regroupe des artistes qui, pour lâessentiel, appartiennent aux domaines de la peinture, de la sculpture, de la gravure, mais aussi dâautres secteurs des arts visuels. PrĂ©sente dans les cinq rĂ©gions, dans prĂšs de 70 pays, lâAssociation a pour but de stimuler la coopĂ©ration internationale entre les artistes de tous les pays, nations et peuples, dâamĂ©liorer la situation Ă©conomique et sociale des artistes, tant au niveau national quâinternational. LâAIAP/IAA dĂ©fend
aussi leurs droits moraux et matĂ©riels. La structure de lâAIAP/ IAA sâapparente Ă celle de lâUNESCO. Elle permet de mettre en relation et de faire connaĂźtre la vie et lâart des artistes dans le monde lors de rencontres, dâexpositions, ou de sĂ©minaires, dans un idĂ©al de paix, de tolĂ©rance, et de partage. Elle Ă©met des propositions qui sont transmises par lâUNESCO aux gouvernements des Etats membres. A cet effet, depuis 2012, une vaste enquĂȘte internationale sur la situation des artistes aujourdâhui est en cours qui permettra de rĂ©actualiser âLâObservatoire sur la Condition de lâArtisteâ.
ART SANS FRONTIĂRES
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18e ASSEMBLĂE GĂNĂRALE
DE LâASSOCIATION INTERNATIONALE DES ARTS PLASTIQUES (AIAPâIAA, PARTENAIRE OFFICIELLE DE LâUNESCO) Bedri Baykam Ă©lu nouveau PrĂ©sident
L
âAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale de lâAIAP/IAA (Association Internationale des Arts Plastiques â International Association of Art) sâest tenue cette annĂ©e le 18 octobre, Ă Pilsen. Plusieurs sujets sur la condition de lâartiste ont Ă©tĂ© dĂ©battus. Le nouveau ComitĂ© ExĂ©cutif, ainsi que le nouveau PrĂ©sident y ont Ă©tĂ© Ă©lus. Bedri Baykam, PrĂ©sident du ComitĂ© National Turc, UPSD, a Ă©tĂ© Ă©lu nouveau prĂ©sident de lâIAA/AIAP Ă la tĂȘte des cinq rĂ©gions de cette organisation, partenaire officielle de lâUnesco, pour une durĂ©e de quatre
LâAIAP/IAA participe activement, sur le terrain, aux programmes de lâUNESCO par le biais de lâEducation artistique, auprĂšs des populations dĂ©favorisĂ©es et/ou Ă©loignĂ©es des centres de formation, ainsi que dans les Ă©coles et foyers dĂ©pourvus dâenseignement artistique, auprĂšs des enfants confrontĂ©s Ă la violence, ainsi que dans des Centres mĂ©dicaux spĂ©cialisĂ©s. LâAIAP milite pour que LâEducation artistique soit reconnue comme lâun des Droits Humains Ă inscrire dans les Constitutions Nationales.
annĂ©es : 2015 - 2019. Anne Pourny (France, VicePrĂ©sidente), Marta Mabel Perez (Puerto Rico, TrĂ©soriĂšre), Cho Kang Hoon (CorĂ©e du Sud, Coordinateur de lâAsie Pacifique), Dolores Ortiz (Mexico, Coordinatrice de lâAmĂ©rique Latine), Franklyn King Glover (Ghana, coordinateur de lâAfrique), Katarina Jönsson Norling (SuĂšde), Maria Moroz (Poland), Christos Symeonides (Chypre), Ryoji Ikeda (Japon) ont Ă©galement Ă©tĂ©
Ă©lus au comitĂ© exĂ©cutif. Câest le dĂ©lĂ©guĂ© allemand Werner Schaub, PrĂ©sident de lâIGBK, qui a Ă©tĂ© Ă©lu nouveau PrĂ©sident de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale de lâEurope. Le ComitĂ© ExĂ©cutif de lâEurope est composĂ© de Anne Pourny (France), Maria Moroz (Pologne), Francis Desiderio (Belgique), Elena Gryanova (Russia), Anders Werdelin (Danemark), Pontus Raud (SuĂšde). Parmi les rĂ©solutions ap-
prouvĂ©es, celle proposĂ©e par la SuĂšde, la NorvĂšge, le Danemark et lâIslande, affĂ©rente Ă la rĂ©munĂ©ration des artistes dont les Ćuvres sont exposĂ©es dans les espaces publics, a soulevĂ© un vif intĂ©rĂȘt. Une autre rĂ©solution ayant pour objet les « droits des artistes » avait Ă©tĂ© proposĂ©e par Chypre et la Slovaquie. Quant aux dĂ©lĂ©gations allemandes, mexicaines et suĂ©doises, elles ont mis lâaccent sur lâimportance de lâĂ©ducation artistique. La SuĂšde a dâautre part appelĂ© les ComitĂ©s Nationaux Ă encourager, dans leurs pays, toutes les villes Ă donner abri et/ou refuge aux artistes visuels et aux intellectuels en danger, conformĂ©ment au Programme de lâICORN soutenu par le Swedish Arts Council.
Les rĂ©solutions sont sur le site de lâAIAP :
www.aiap-iaa.org AIAP-IAA UNESCO 1, rue Miollis 75015 Paris â France tĂ©l. 33 (1) 45 68 44 54 iaa.aiap@gmail.com Pour plus dâinformations et adhĂ©sion : CNFAP 9/11 rue Berryer 75008 Paris www.cnfap-artsplastiques.org
A LA DĂCOUVERTE
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De La Fourche à la nouvelle Cité judiciaire de Paris :
un quartier en mutation sâest Ă©criĂ© un commerçant du quartier Ă lâadresse de sa voisine qui venait de reprendre un cafĂ©, au « Bar » des OâSisters (voir encadrĂ©) au 68, avenue de Clichy, Ă deux pas du mĂ©tro La Fourche. Voila une entrĂ©e en matiĂšre qui ne manque pas de chaleur pour Ă©voquer les populations bigarrĂ©es qui vivent aujourdâhui aux Epinettes, dans ce fameux triangle dĂ©limitĂ© par lâavenue de Clichy et lâavenue de Saint-Ouen. En cherchant un peu, on pourrait peut-ĂȘtre retrouver lâĂ©pinette blanche issue dâun cĂ©page de vigne et qui a donnĂ© son nom Ă cette partie du XVIIe arrondissement en pleine mutation. Un arrondissement qui se Le parc Martin-Luther-King et la nouvelle ville confond pour ses origines anciennes avec Clichy-LaGarenne. On oublie la forĂȘt de Rouvray et le grand champ nommĂ© Bati- rieur du mur des Fermiers gĂ©nĂ©raux oĂč il gnolles, Ă lâintĂ©rieur duquel figurait celui des faisait bon vivre, oĂč le vin Ă©tait moins cher, Epinettes (rue de la JonquiĂšre). On oublie les oĂč lâon venait dans les Charmilles, les beuremises de gibiers ressuscitĂ©es en partie glants et les guinguettes de fortune pousser par la crĂ©ation du parc Martin-Luther-King. la chansonnette, sâamuser, pour oublier le Adieu chĂąteaux et hameaux des Ternes et dur labeur de la semaine et les ravages de Monceau, place aux villages situĂ©s Ă lâextĂ©- la Commune.
La cité judiciaire en construction, avenue de La Porte De Clichy (au sommet de la tour, le chiffre 100,2 mÚtres indique la hauteur atteinte).
Notre quartier doit son dĂ©veloppement Ă la naissance du chemin de fer de Paris Ă SaintGermain en 1837, Ćuvre dâEmile Pereire et des frĂšres Isaac, puis Ă lâimplantation en 1846, au 176, avenue de Clichy, sur un terrain de 14 000 m2, de lâusine de fabrication des locomotives crĂ©Ă©e par Ernest Gouin, qui occupait tout le secteur qui va aujourdâhui de lâavenue de Clichy Ă la piscine de la JonquiĂšre. Les 2 300 ouvriers des ateliers Gouin fabriquaient aussi Embranchement de lâusine Gouin, photographie prise depuis la des ponts mĂ©talrue Pouchet. Un train circulaire passe au-dessus de la rue de la JonquiĂšre liques et plus tard depuis la station Avenue de Clichy en direction de la station de lâarmement. Avenue de Saint-Ouen. Lâembranchement de lâusine Gouin est Le chemin de visible Ă gauche. fer de la Petite
Photo Habas
«âA la Fourche, il y a du soleil pour tout le monde !â»,
A LA DĂCOUVERTE
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Ceinture faisait le lien, Ă partir de 1852, pour transporter toute la main-dâĆuvre des citĂ©s ouvriĂšres vers les autres usines du secteur, celle du gaz, celle des parfums, les abattoirs, puis la fabrique du blanc de zinc. Notre quartier, pour les gĂ©nĂ©rations passĂ©es, avait un esprit village animĂ© par ses marchĂ©s et ses petits commerces de qualitĂ©, avec quantitĂ© de garages, de garnis, squares, bains douches, salles de spectacles, restaurants rĂ©putĂ©s, librairies, cafĂ©s- concerts, bougnats, puis dans les annĂ©es 30, quantitĂ©s de salles de cinĂ©ma. On regrette les dĂ©molitions en sĂ©rie, le Gaumont Palace, La Taverne de Paris, le thĂ©Ăątre Moncey, Les Magasins RĂ©unis⊠On pourra se nourrir de la culture de tous les phalanstĂšres dâartistes dâavant garde qui ont immortalisĂ© le cafĂ© Guerbois et le cabaret du PĂšre Lathuile. La CitĂ© Des Fleurs a heureusement conservĂ© toute sa splendeur, mais le haut de lâavenue de Clichy a perdu son Ă©lĂ©gance malgrĂ© la rĂ©novation des Ăźlots insalubres, vĂ©ritables cloaques labyrinthiques cachĂ©s entre les rues Forest et lâavenue de Clichy, puis ceux situĂ©s dans le bas de lâavenue. On parle aujourdâhui de mixitĂ©, de « gentrification », de bobos et de communautĂ©s trans de lâEquateur, bien implantĂ©s dans le quartier, des prostituĂ©es chinoises sur lâavenue, et de la rĂ©volution en marche avec la construction de ce que lâon peut dĂ©signer comme une nouvelle ville Ă©cologique autour du square Martin-Luther-King et de la citĂ© judiciaire, dont une des tours a dĂ©jĂ atteint les 100 mĂštres de haut. Voici dĂ©ployĂ© Ă grands traits le dĂ©cor vivant, populo, dâune ville dans la ville, qui a gardĂ© des traces visibles des diffĂ©rentes classes sociales qui lâont habitĂ©e, sans que grand chose ait changĂ©, et que lâon peut dĂ©couvrir en parcourant de bout en bout le trajet qui va des Epinettes jusquâau Parc Monceau en empruntant la rue Legendre. Jacques Habas
LE BAR By OâSisters
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uvert le 26 Août 2014, au 68, avenue de Clichy, à quelques pas du métro La Fourche, ce joli petit café décoré avec goût a surpris son monde par sa fraßcheur, sa lumiÚre, sa musique, ses couleurs, son cÎté engageant, rassurant,
dâĂ©tudiant, celui de serveuse dans un restaurant. Avant le « pitch », la lecture du CV des deux sĆurs est du genre Ă mettre KO les mecs du coin. Emmanuelle, Ecole Centrale de Lyon + Em-Lyon, (Ă©cole de management), =
copains, tout un monde qui doit se sentir bien ici avec des boissons sympas, des cocktails rigolos, en mettant lâaccent sur la qualitĂ©. La clef de voĂ»te du projet ici Ă©tant lâentreprenariat, les lundis sont rĂ©servĂ©s aux Ă©vĂ©nements dâentrepreneurs, ceux qui ont rĂ©ussi, ceux qui ont Ă©chouĂ©, ceux qui ont envie de monter leur boĂźte, tout ce monde Ă©tant lĂ pour se donner les bons tuyaux.
Les nostalgiques retrouveront lâesprit guinguette le jeudi avec des accords de Jazz manouche Le Bar a gagnĂ© le prix «âMON QUARTIER, MON AMOURâ» (concours Time Out) comme du temps oĂč Django Reinhardt jouait Ă lâopposĂ© de son image IngĂ©nieur banquier dâaffaires. dans les cafĂ©s de lâavenue passĂ©e, et Ă contre courant Sa sĆur Anne, Ecole des de Clichy. Toujours bon Ă des troquets ringards aux toi- Mines, ingĂ©nieur, chef de piocher sur la planche de lettes nausĂ©abondes qui sont projet Eolien PhotovoltaĂŻque, tapas, le meilleur saucisson le lot du quartier. Mon intui- quitte rĂ©guliĂšrement Paris du monde, la terrine basque tion Ă©tait juste, ce petit bijou pour travailler Ă Mayotte, en accompagnĂ©e dâune adode cafĂ© ne pouvait ĂȘtre que IndonĂ©sie, et en Nouvelle Ca- rable confiture maison (confilâĆuvre dâune femme. Pour lĂ©donie. Lâhumanitaire nâest ture dâoignons, tomate verte en en avoir le cĆur net, jâai pas loin chez ces deux ĂȘtres et raisins secs), qui sâaccomfranchi la porte, et une fois qui se dĂ©finissent comme mode bien avec les charcula conversation engagĂ©e, je des femmes de rĂ©seau, qui teries. Emmanuelle et Anne dĂ©couvris une ambiance plus aiment connecter les gens, Monnier ont de qui tenir, feutrĂ©e encore, due non pas crĂ©er du lien autour des lâun de leurs ancĂȘtres nâĂ©tait Ă une femme mais Ă deux hommes et des femmes qui autre que le cĂ©lĂšbre Urbain jeunes femmes : deux sĆurs ont des projets. Cette pro- Dubois, cuisinier MaĂźtre venues de leur Bretagne fession de foi est au cĆur de dâEscoffier et inventeur de la natale pour rĂ©aliser un rĂȘve, ce bar conçu pour la convi- notion dâhygiĂšne dans les cuiassumer non pas une, mais vialitĂ©, ouvert du mardi au sines. Pour maintenir le lien des passions, pour lâaccueil, samedi, Ă partir de dix-sept social et cĂ©lĂ©brer la culture pour lâĂ©vĂ©nementiel, pour la heures, pour les apĂ©ros, les dâentreprise, cette adresse fĂȘte, une vocation hĂŽteliĂšre amis, les collĂšgues de tra- est incontournable. en quelque sorte, dĂ©cou- vail, les « afterworks » des verte en exerçant un job couples, des groupes de J.H.
A VOS PAPILLES
PAR JACQUES HABAS
LE BOEUF GROS SEL
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CHRISTIAN ET NATHALIE
DURAND
Dans le cochon tout est bon !
C
âest dans lâassiette que lâon commence Ă juger tout le soin apportĂ© Ă la prĂ©paration des plats. Câest Ă table que la distinction typiquement française se mesure en intĂ©grant des Ă©lĂ©ments de la cuisine bourgeoise et du fonds rĂ©gional. Câest cet hĂ©ri-
tage familial que veulent nous transmettre la nouvelle Ă©quipe du 1, rue DamrĂ©mont, dirigĂ©e par Jean-Paul, son jeune chef de cuisine Zied et ses acolytes, Andersen, Jean-Thomas et Pascal. Tous issus de la grande marmite hĂŽteliĂšre qui se rĂ©invente sans cesse. La salle rĂ©novĂ©e en forme de fer Ă cheval offre tout le confort nĂ©cessaire pour communiquer autour de plats historiques comme le Pot-au-feu, Ă la carte Ă 23 âŹ, et qui va vous faire retrouver les saveurs dâantan, un peu comme la «Madeleine» de Proust. Manger, parler, faire la fĂȘte tous les jours comme un dimanche, et attaquer la cĂŽte de bĆuf pour 2 personnes Ă 39 âŹ, une pure merveille qui fait aussi la rĂ©putation de la maison. Je vous recommande la cassolette de poisson du jour et ses petits lĂ©gumes, Ă
14 âŹ, ou le dos de cabillaud et sa fondue de poireaux, Ă 16 âŹ. Avec des entrĂ©es qui relĂšvent du gĂ©nie crĂ©atif, «Camembert pannĂ© et rĂŽti avec sa salade de mesclun» ou «Ćufs mollets au foie gras». Pour terminer en beautĂ© autour des friandises, une tourtiĂšre aux pommes flambĂ©e au calvados, ou les profiteroles maison. Le froid hivernal est compensĂ© par une ambiance familiale, conviviale et accueillante, et rien ne vous empĂȘche de tourner autour de la « Planche » avec vos amis, ou de commander une « Salade gros sel » Ă 13 âŹ... Le « Boeuf gros sel » propose une formule dĂ©jeuner « EntrĂ©e +plat+dessert », pour 19,50 âŹ. Le service salle est assurĂ©
en continu jusquâĂ minuit, les vendredi, samedi et dimanche. Montmartrois, touristes, voisins, amis⊠à vos fourchettes !
LE BOEUF GROS SEL 1 Rue Damrémont 75018 Paris Tél. : 01 42 58 80 76
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Ă©tait sans nouvelles de nos amis Montmartrois depuis un bout de temps, perdus de vue, un peu, beaucoup, fini les gĂ©nĂ©reux Ă©talages de pure charcuterie offerte Ă toutes occasions dans notre village des Abbesses, adieu veaux, vaches, cochons, que de la sĂšcheresse et le pain sec ! Notre maĂźtre charcutier Christian et son Ă©pouse Nathalie tiennent aujourdâhui une imposante boutique Ă la sortie du mĂ©tro Avron. « Durand Traiteur » sâaffiche sur une belle longueur de trottoir, il ne manque plus que la terrasse et quelques tables pour consommer sur le champ ses magnifiques produits de charcuterie, ses plats cuisinĂ©s renouvelĂ©s chaque jour et ses fromages issus du meilleur terroir. On peut sâoffrir le luxe dâemporter les produits de sa cave Ă vin, assez riche pour combler les meilleurs sommeliers. Le roi du boudin noir et blanc peut ici travailler Ă son aise, lâatelier de fabrication ainsi que la boutique occupent trois fois plus dâespace que le magasin de la rue des Abbesses ; il a aussi multipliĂ© par trois son personnel. Le luxe vient ici de lâartisanat le plus authentique : Christian a obtenu pour la Ă©niĂšme fois la mĂ©daille dâargent pour ses boudins, ses Rillons de Tour (poitrine de porc confit) ont fini Ă la quatriĂšme place, il est vexĂ©, mais aux derniĂšres nouvelles il va mieux. Il est au top n
niveau pour le jambon Ă lâos de la Sarthe et celui en provenance de Bretagne. Son foie gras du Sud-Ouest est rĂ©putĂ©, ainsi que son poulet rĂŽti des Landes, ses fournisseurs se sont faits un nom et Christian joue sur la qualitĂ© des
produits. Son saumon fumĂ© maison, en provenance dâEcosse, fait des heureux dans son quartier en pleine effervescence, un quartier populaire certes, mais un arrondissement recherchĂ© pour ses loyers modĂ©rĂ©s et qui attire une nouvelle population de jeunes entrepreneurs. NâhĂ©sitez pas Ă redĂ©couvrir la rue dâAvron, agrĂ©ablement rĂ©novĂ©e, pour faire vos courses de NoĂ«l⊠Durand Traiteur Artisan âą Fabricant âą Commerçant
2 rue dâAvron, 75020 Paris 01 43 73 03 95 Direct du Metro Pigalle - prendre la ligne 2 en direction de Nation (13 stations)
A VOS PAPILLES
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BIENVENUE AU 7e CIEL
Eric Lurthy OU LâART DE MANGER AU TERRASSâ - TERRASS HĂTEL
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en prend plein les yeux, plein la bouche dans ce nouveau restaurant panoramique qui offre une vue sur la capitale Ă couper le souffle. Entre deux coups de fourchette, entre la poire et le fromage, cette virĂ©e «âgastropanoramiqueâ» est lâoccasion dâoublier les malheurs qui nous accablent en ce moment. Le chef, Eric Lurthy, a pris les commandes au fourneau de ce vaisseau amiral historique nichĂ© au pied de la Butte Montmartre, un HĂŽtel 4 Ă©toiles rĂ©novĂ© de fond en comble, avec jusquâau moindre dĂ©tail, tous les Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs contemporains les plus recherchĂ©s, les plus tendance, avec des ambiances conviviales, sensuelles, qui sĂ©duiront aussi un public bobo, narcissique, branchĂ©, qui trouvera ici le parfait miroitement de ses dĂ©sirs. Eric Lurthy, nĂ© Ă Versailles, a dĂ©butĂ© sa formation Ă la CressonniĂšre, Ă Saint- RĂ©myLes-Chevreuse, en compagnie dâun meilleur ouvrier de France. On le retrouve Ă La Tour dâArgent, Ă©cole Ferrandi, oĂč il obtient un BTS. Il entre au Casino de Divonne et se retrouve dans un poste de second exĂ©cutif Ă gĂ©rer le personnel de quatre restaurants dont celui du casino. Le voici durant quatre annĂ©es dans son premier rĂŽle de chef de n
cuisine au ChĂąteau dâEsclimont prĂšs de Chartres, un rĂŽle qui ne le quitte plus depuis onze ans. La Ferme de la Lande, le ChĂąteau de Chailly, figurent Ă©galement dans son CV, dans lequel il pourra inscrire plus tard « ChĂąteau Terrass », avec vue sur la ville ! Depuis le 7Ăšme ciel, vingt siĂšcles de cuisine nous contemplent. Eric Lurthy puise dans ses expĂ©riences passĂ©es pour donner plus de piment Ă ses crĂ©ations, tout en observant que les codes culinaires ont changĂ©. Il propose quelques plats « vintage », son «VeloutĂ© CĂšpes, Brisure de ChĂątaignes » fait courir les fins gourmets, tout comme son Saumon Gravlax, en entrĂ©e, est une pure merveille pour les papilles. Pour les passionnĂ©s le « Dos de Maigre, trompette de la mort », Ă la chair si dĂ©licate, retrouve ici toute sa finesse. La carte dĂ©jeuner, (sauf week-end et jours fĂ©riĂ©s), entrĂ©e et plat ou plat et dessert est Ă 26 euros, et on rajoute 8 euros pour le classique entrĂ©e, plat, dessert. A la carte,
la «Noix de Saint Jacques SnackĂ© », Ă 34 euros, mĂ©rite le dĂ©tour, tout comme le «Filet de Boeuf Simmenthal », lâune des meilleures viandes du monde, Ă 30 euros. On vient ici parfois pour son Ris de Veau, toujours parfait. Les desserts sâaffichent Ă 13 euros, mais si vous voulez fondre au 7Ăšme ciel, le « Lingot tout Chocolat, crĂšme bergamotte » est prĂȘt pour vous amener au paradis. En dĂźnant, vous pourrez admirer les collines dâArgenteuil, qui furent autrefois couvertes de vignes, et dĂ©couvrir la carte des meilleurs vins de France, on sâen serait doutĂ©. Bon appĂ©tit et bonnes fĂȘtes !
Terrassâ - Terrass HĂŽtel 12, rue Joseph de Maistre 75018 Paris
RĂ©servations 01 46 06 72 85
A VOS PAPILLES
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Le Moulin de la Galette rouvre ses ailes POUR UNE FĂTE GOURMANDE
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lieu mythique qui renaĂźt, grĂące Ă deux nouveaux propriĂ©taires liĂ©s dâune amitiĂ© indĂ©fectible, CĂ©dric Barbier, entrepreneur montmartrois, et son complice de toujours Nicolas Tourneville dit «âDoudouâ», crĂ©ateur malicieux, grand ambassadeur de la cuisine française, qui joue dans la cour des grands. Ils se sont entourĂ©s de professionnels, une nouvelle Ă©quipe de vainqueurs, câest lâĂ©vĂšnement de cette fin dâannĂ©e Ă Montmartre. Un Bistro chic, dans un dĂ©cor moderne, clair, zen, la salle Ă manger avec vue sur jardin Ă tonnelles, et vers le bar une surprenante perspective ouverte au plafond sur les entrailles de lâantique moulin Radet. Une salle en alerte, pleine de gaĂźtĂ©, de convivialitĂ©, oĂč vous accueille Cyril Carcenac (ancien de chez Darroze et Ducasse), prĂ©cieux guide pour choisir et marier les mets et les vins. n
Picasso, La Goulue, vedette Ă ses dĂ©buts avec Valentin le DĂ©sossĂ© du «âChahut-Cancanâ». On pourrait citer quantitĂ©s dâartistes de «âLa Piste aux Etoilesâ», dans les annĂ©es 60, lâĂ©mission «âAge tendre et TĂȘtes de Boisâ» dâAlbert Raisner dans les studios du Moulin de la Galette, et les dĂ©buts de Michel Drucker accueillant Tom Jones, puis animant lâĂ©mission «Tilt-Magazineâ», un hit parade oĂč il recevait les idoles des sixties. Toute une gĂ©nĂ©ration proche de Dalida qui a profondĂ©ment marquĂ© les lieux aprĂšs la rĂ©novation du site par Henri Morvan et lâouverture du restaurant de Graziano sous les ailes du Radet. Le Moulin de la Galette, câest le Palais du souvenir, câest lâĂąme de Montmartre, le coffre-fort oĂč sont enfouis tant de joies et de peines, de bohĂšmes, de fĂȘtes romantiques, dâĂ©vĂšnements comme le NoĂ«l des petits Poulbots⊠VoilĂ des sujets de conversation Ă se mettre
Cyril Carcenac et Anthony Detemmermann
CĂ©dric Barbier et Doudou
En cuisine, le Chef Anthony Detemmermann, prĂ©cĂ©demment second chez Michel Rostang (2 Ă©toiles Michelin), met Ă lâhonneur la cuisine française, celle de nos lieux de mĂ©moire et de nos «marques dâhumanité». Il y a des noms derriĂšre les fournisseurs sĂ©lectionnĂ©s, câest la rĂšgle si lâon veut offrir ce qui il y a de meilleur parmi les produits de la terre et de la mer. Il y a fort Ă parier que ce chef, et ceux qui lâentourent, habitĂ©s quâils sont par lâesprit de perfection, parviendront Ă sâinscrire dans la lĂ©gende de Montmartre face aux monstres sacrĂ©s qui ont immortalisĂ© ce lieu. Le fameux bal du «âPetit PĂšre Augusteâ» de lâillustre famille Debray fait valser dans nos mĂ©moires les noms de Renoir, Van Gogh, Toulouse-Lautrec,
sur la langue, entre les plats Ă©laborĂ©s par Nicolas Tourneville et Anthony Detemmermann. Une carte qui donne juste le ton, sans esbroufe, le veloutĂ© de potimarron, Ă©mulsion de jambon cru, toast gratinĂ© au beaufort, ou escargots bio, petit gris, champignons de Paris, beurre persillĂ©, suivi dâune noix de coquilles Saint-Jacques, endives, pousses de tĂ©tragone, sauce maltaise. Toujours dans une convivialitĂ© heureuse, autour des vins grand cru, et lâart de faire juste, la cĂŽte de bĆuf dâĂ©cosse, sauce bĂ©arnaise, la poitrine de cochon fermier, lentilles et Ă©chalotes confites. Les desserts grĂącieux et adorables, le lĂ©gendaire soufflĂ© au chocolat noir, avec sa crĂšme fouettĂ©e et fruits
secs. Belle formule «âDĂ©jeuner du MarchĂ©â», un plat 16 âŹ, deux plats 22 âŹ, trois plats 28 âŹ. VoilĂ quelques points de promenade gourmande dans le menu qui va redonner des ailes et du chic Ă ce magique moulin, revivifiĂ© et plein dâĂ©motion. Jacques Habas
Le Moulin de la Galette 83, rue Lepic 01 46 06 84 77 75018 Paris
RENCONTRE
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FĂLIX BEPPO UN POULBOT QUI A TROUVĂ SA VOIE C
âest un personnage trĂšs distinguĂ©, sympathique et souriant qui sâinstalle devant moi pour rĂ©pondre Ă une sĂ©rie de questions hautement philosophiques, des problĂšmes de la vie quotidienne, qui exaspĂšrent les riverains : lâencombrement des trottoirs, lâĂ©clairage, la propretĂ©, la signalĂ©tique, des choses simples, matĂ©rielles, terre Ă terre, qui empoisonnent la vie et qui font que le « vivre ensemble » est devenu compliquĂ©. FĂ©lix Beppo, spĂ©cialiste des transports, est adjoint au maire du XVIIIe, chargĂ© de la voirie et des transports sous cette mandature et Ă la propretĂ© sous la
mandature Daniel Vaillant. Enfant surdouĂ© issu dâune famille nombreuse, ayant quittĂ© Pointe-Ă Pitre en 1969 pour trouver une vie meilleure en mĂ©tropole, installĂ©e rue Myrha, qui avait meilleure rĂ©putation quâaujourdâhui. Avant de devenir M. «propre» du XVIIIe, il a, depuis lâĂąge de 6 ans, fait son parcours du combattant dans tous les labyrinthes et les piĂšges de la vie, du vĂ©cu que lâon ne trouve pas que dans les romans. Ce nâest pas lâitinĂ©raire dâun enfant gĂątĂ© quâil raconte dans son livre publiĂ© chez lâHarmattan, ni du Zola, encore moins les confessions dâAlbert Simonin. Sa vocation politique, il la doit en particulier Ă sa mĂšre profondĂ©ment gaulliste, puis Ă son pĂšre communiste. Câest ce bouillon de culture dĂ©tonnant qui a nourri sa pensĂ©e depuis les Ă©coles du
Photo Habas
Ce nâest pas lâitinĂ©raire dâun enfant gĂątĂ© quâil raconte dans son livre publiĂ© chez lâHarmattan, ni du Zola, encore moins les confessions dâAlbert Simonin.
quartier, jusquâau lycĂ©e Jacques Decourt, puis la Fac de Sciences-Economiques au PanthĂ©on Sorbonne, dans la section AmĂ©nagement du territoire et du transport. Son intĂ©rĂȘt pour cette spĂ©cialitĂ© lâa amenĂ© Ă passer un DEA de transport Ă lâEcole Nationale des Ponts et ChaussĂ©es, complĂ©tĂ© plus tard par une formation sur la gestion des collectivitĂ©s locales, privĂ© public, Ă lâESSEC. Il a eu pour mentor politique et pĂšre spirituel Gaston Monnerville, qui fut Ă©lu plus jeune prĂ©sident de Conseil de la RĂ©publique en 1947. LâadhĂ©sion de
FĂ©lix Beppo au parti socialiste vient des Rocardiens, un courant minoritaire mis sur la touche, dont curieusement les idĂ©es dominent la politique socialiste actuelle. Cette prĂ©sentation sommaire nous donne une idĂ©e du personnage et de ce qui lâautorise, en tant que super technicien, Ă rĂ©pondre Ă nos questions sur la voirie, en particulier Ă Montmartre.
RENCONTRE
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Exposition permanente des Ćuvres de
Viola Schiviz et
Midani MâBarki Sur rendez-vous 59 bis, rue du Mont-Cenis 75018 Paris TĂ©l. : 06 78 78 90 84
INTERVIEW PM : comment se fait-il quâil y ait si peu de toilettes sur la butte Montmartre, lieu hautement touristique, dont les guides ne cessent dâattirer lâattention sur ce manque, dâautant plus que la plupart de ces rares toilettes sont souvent en panne ! FB : Lors du dernier mandat en 2010, nous avons installĂ© dans lâarrondissement plus dâune vingtaine de toilettes publiques gratuites, les sanisettes Decaux. Pour la Butte, la grande difficultĂ© est topographique, il faut avoir suffisamment dâespace pour les installer et les nettoyer. Les emprises au sol sont plus importantes que les anciennes et les pentes de la butte dâune part et lâĂ©troitesse des trottoirs dâautre part, ne permettent pas dâen installer partout. Une idĂ©e pourrait ĂȘtre dâutiliser certains pieds dâimmeubles pour installer les sanisettes ou lavatory automatiques et gratuites, câest compliquĂ© mais câest probablement la seule solution pour contourner les difficultĂ©s techniques, les BĂątiments de France sâopposant parfois, pour des raisons esthĂ©tiques, Ă des installations supplĂ©mentaires de sanisettes nous devons ĂȘtre exigeants. Concernant le conflit des Toilettes Publiques de la rue Lamarck, la Mairie de Paris a indiquĂ© quâelle ne laisserait pas tomber les salariĂ©s en difficultĂ©. PM : Il semblerait que les bancs publics des bĂ©coteurs de Brassens disparaissent de la capitale, est-ce Ă cause des sans-abri ? FB : les Bancs publics peuvent ĂȘtre utilisĂ©s par tous et nous nâavons pas de volontĂ© politique de suppression des bancs publics, mais nous sommes trĂšs vigilants Ă propos des mauvais usages de ces Ă©quipements. Nous avons des exemples comme la place Charles Dullin oĂč il a fallu retirer les bancs, en accord avec les conseils de quartier, suite aux nuisances rĂ©pĂ©tĂ©es notamment des tresseurs. VoilĂ une place qui manque aussi de toilettes publiques. Nous restons vigilants sur ces questions du bon usage de ces bancs qui restent trĂšs apprĂ©ciĂ©s des amoureux, des personnes ĂągĂ©es ou des touristes notamment. PM : Chacun a remarquĂ© avec dĂ©solation, tĂŽt le matin, autour du SacrĂ©-CĆur, le manteau dâimmondices qui jonche le sol, des canettes de biĂšre qui explosent sur les escaliers, les Ă©panchements dâurine, les graffitis de mauvais goĂ»t en hauteur sur les murs, les affichages sauvages, les emballages de nourriture Ă perte de vue ! Et un demi-milliard dĂ©pensĂ© chaque annĂ©e pour la propretĂ© ! Les 5600 agents affectĂ©s au nettoiement ne suffisent donc pas ?
4, place du Tertre - 75018 Paris TĂ©l. : 01 46 06 71 73 www.cadet-de-gascogne.com
Cadet de Gascogne
FB : Il faut que je sois diplomatiquement correct sur cette affaire. Tout dâabord cette dĂ©lagation est celle de mon collĂšgue Gilles MĂ©nĂšde. Les services de propretĂ© ont leurs horaires de passage qui ne sont pas toujours adaptĂ©s Ă la frĂ©quentation touristique. Les Ă©quipes commencent leur service Ă six heures du matin et les riverains savent quâils font leur travail. Cependant et du fait dâune frĂ©quentation touristique importante, les souillures se renouvellent Ă une frĂ©quence Ă©levĂ©e. Nous rĂ©flĂ©chissons Ă cela avec lâadjoint Ă la maire de paris, Mao Peninou. Pour un centre touristique comme Montmartre, il faudrait peut-ĂȘtre envisager dâadapter nos passages. Jâavais,
RENCONTRE
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dans mon dernier mandat, Ă©tudiĂ© avec les organisations syndicales comment on pouvait accompagner des modifications dâhoraires, cela sâest rĂ©vĂ©lĂ© compliquĂ© et nâa pu aboutir. La propretĂ© est une prioritĂ© et Anne Hidalgo la Maire de Paris a dĂ©cidĂ© de renforcer les moyens et le recrutement. Nous devons aussi promouvoir les questions de civisme, nous intervenons rĂ©guliĂšrement dans les Ă©coles : sous la derniĂšre mandature avec Daniel Vaillant jâai lancĂ© les diplĂŽmes de propretĂ©, pour les classes de CM1 et CM2, pour sensibiliser les Ă©lĂšves de notre quartier sur ces questions. Pour amĂ©liorer les signalements des dĂ©sordres de lâespace public la Ville a mis en service lâapplication « Dans ma rue », crĂ©Ă©e dans notre arrondissement pour signaler les anomalies, cela fonctionne trĂšs bien.
Ă©viter ces mauvais usages et essayons de faire preuve dâimagination. Je passe beaucoup de temps Ă rencontrer les conseils de quartier, les collectifs et les associations pour imaginer ensemble des solutions durables. Nous associons parfois les commerçants Ă nos rĂ©flexions. Eric Lejoindre maire du XVIIIe souhaite que nous tentions de cibler des campagnes de civisme dans les collĂšges pour parler de vivre ensemble avec les Ă©ducateurs et les professeurs, cela fait partie de nos projets. PM : Ne pensez-vous pas que lâon pourrait amĂ©liorer la signalisation Ă Montmartre ? Avez-vous remarquĂ© que des petits plaisantins avaient dĂ©tournĂ© les panneaux signalĂ©tiques sur la Butte et Ă la Mairie ?
PM : Nous avons remarquĂ© quantitĂ© dâĂ©ventrations sur les trottoirs, des chan- FB : Lors de la derniĂšre mandature, avec tiers laissĂ©s Ă lâabandon avec des plaques ma collĂšgue Claudine Bouygues nous avons en guise de passerelles, ou des planches, effectuĂ© des tournĂ©es pour identifier les et souvent un trou comblĂ© de terre et besoins. Nous sommes intervenus sur le de gravier que lâeau jalonnement des sites transforme en une boue touristiques de la Butte. grasse⊠Si lâon ajoute Nous devons complĂ©ter Pour un centre les potelets sciĂ©s Ă trois ce dispositif avec une touristique comme centimĂštres du sol sur signalĂ©tique touristique ces trottoirs qui font chuspĂ©cifique. A la demande Montmartre, il ter les riverains⊠on se du maire, je suis en train faudrait peut-ĂȘtre pose des questions. dây travailler. Nous devons vĂ©rifier que le volume des envisager dâadapter FB : Ces questions sont ces Ă©quipements soit nos passages. examinĂ©es dans le nouveau compatible avec des rĂšglement de voirie qui lancements de marva ĂȘtre soumis au conseil chĂ©s publics pour poudâarrondissement. Actuelvoir disposer de ces lement, lorsque les concessionnaires comme Ă©quipements et les entretenir. Toutes nos GRDF, ERDF, la CPCU, et dâautres, font des demandes doivent ĂȘtre reprĂ©sentatives travaux qui sont nĂ©cessaires Ă la remise en des vingt arrondissements de Paris. conformitĂ© des rĂ©seaux, le protocole actuellement en cours voulait que la ville se charge PM : Le chantier lĂ©gislatif du noude refaire le trottoir aprĂšs travaux. On sâest veau statut de Paris, puis lâobligation rendu compte que lâimportance des travaux et de travailler avec un prĂ©sident de la leur rythme Ă©taient tels quâils ne permettaient mĂ©tropole du grand Paris (MGP), vontpas souvent Ă la ville de reboucher les trous ils avoir des rĂ©percussions sur vos dans des dĂ©lais convenables. Le nouveau chantiers Ă venir ? Et avez-vous des rĂšglement, prĂ©cise quâil revient dĂ©sormais moyens adaptĂ©s Ă lâimportance du aux entreprises concessionnaires de remettre XVIIIe ? la voirie en Ă©tat. Quant aux potelets sciĂ©s qui occasionnent des chutes, il sâagit dâun vanda- FB : Cela a un impact, la maire de Paris lisme dâun nouveau genre, nous enquĂȘtons en veut que nous reconfigurions notre gouverce moment. Nous poursuivons actuellement nance sur le nombre dâarrondissements, un commerçant en justice pour ces faits. sur leur taille, câest un chantier important, indĂ©pendamment de ce qui doit se passer PM : Nous voyons de nombreux deux sur le grand Paris. Pour la deuxiĂšme quesroues rouler comme des fous sur les trot- tion, le XVIIIe dĂ©fend et justifie toujours ses toirs, et qui traversent dans tous les sens, demandes en rappelant le nombre de ses que faire ? habitants. 205 000 habitants, ce nâest pas rien. Nous sommes vigilants et rappelons FB : Jâai pu le constater moi-mĂȘme place de souvent que le XVIIIe est un petit Paris et Clichy, en particulier Ă la sortie de la rue de une petite France qui justifie dâavoir un Douai. Nous tentons des amĂ©nagements pour traitement spĂ©cifique et dissociĂ© des com-
paraisons avec les autres arrondissements de Paris. Un village de 200.000 habitants, avec Montmartre et les puces de Saint-Ouen, ne peut avoir le mĂȘme traitement que les autres. En ce sens le souhait de la maire de Paris dâouvrir la rĂ©flexion sur lâorganisation intramuros de Paris me semble aller dans le bon sens. Propos recueillis par Jacques Habas
HISTORIQUE
PAR JEAN-PAUL BARDET
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Les tramways mécaniques du XVIIIe arrondissement
Les
TRANSPORTS
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du quartier
ORDENER
Lâhippodrome et la rue Caulaincourt
a Compagnie GĂ©nĂ©rale des Omnibus (C.G.O), officiellement mise en place par dĂ©cret impĂ©rial du 22 fĂ©vrier 1855, possĂ©dait plusieurs dĂ©pĂŽts Ă©tablis, pour la quasi-totalitĂ© dâentre eux, Ă lâintĂ©rieur de la capitale, condition imposĂ©e par la ville. Lâun dâentre eux Ă©tait situĂ© Ă proximitĂ© de la rue Ordener, lĂ oĂč se situe maintenant le square Clignancourt. Depuis lâannexion des communes pĂ©riphĂ©riques comme Montmartre ou La Chapelle Saint-Denis, il Ă©tait devenu nĂ©cessaire dâĂ©tendre le rĂ©seau, afin dâassurer la desserte des 8 nouveaux arrondissements du Grand Paris dâHaussmann. Cependant, de 1860 au SiĂšge de Paris de 1870 et la Commune de 1871, rien ne sera fait. Ce ne sera quâen 1873 que dĂ©butera lâexploitation des premiĂšres lignes de tramways Ă chevaux, mais elles ne desserviront pas notre arrondissement. Afin de donner un nouvel accĂšs Ă la Butte, plus Ă lâouest de la rue de lâEmpereur (rue Lepic) et prolonger la rue Caulaincourt, ouverte en 1869, vers la place Clichy, il faut enjamber le cimetiĂšre « Sous Montmartre ». ProblĂšme : la construction dâune passerelle imposait le dĂ©placement de plusieurs sĂ©pultures, parmi lesquelles se trouvait celle de lâamiral Baudin, neveu du dĂ©putĂ© Alphonse Baudin, tuĂ© sur une barricade en 1851. Ce projet crĂ©a dâimportantes polĂ©miques. Georges EugĂšne Haussmann fut accusĂ© de poursuivre jusque dans la mort ce « dĂ©fenseur de la LibertĂ© rĂ©publicaine ». Plusieurs fois reportĂ©e, sa construction ne sera
RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠RU E O R D E N E R ⹠Rue Damrémont
HISTORIQUE
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rĂ©alisĂ©e que sous la TroisiĂšme RĂ©publique, en 1889. DĂšs 1889, apparaissent des automotrices Ă vapeur (systĂšme Rowan), puis Ă air comprimĂ©. De 1892 Ă 1897 les mĂ©thodes de traction vont connaĂźtre de grands changements avec lâapparition de la traction Ă©lectrique : par accumulateurs (1892) ; Ă
Ce nâest quâen 1914, une fois les travaux terminĂ©s, les rues Ordener et DamrĂ©mont pavĂ©es de bois, que sont retirĂ©s du service les derniers tramways Ă plots sur la ligne et TrinitĂ© / Enghien (sur la section TrinitĂ© / place de Clichy). Rappelons ici, que câest aprĂšs leur descente du Tramway 54 ou 55, s que les employĂ©s qui se ren-
Les premiers autobus
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a C.G.O, Compagnie GĂ©nĂ©rale des Omnibus, qui a dĂ©jĂ mis fin Ă la traction animale, et qui se dĂ©sintĂ©resse quelque peu de son rĂ©seau de tramways, procĂ©da dĂšs juillet 1905 Ă un premier essai dâautobus Ă vapeur, systĂšme Serpollet, un essai qui resta sans suite. La mĂȘme annĂ©e, la C.G.O organise Ă lâoccasion du Salon de lâautomobile, un concours de matĂ©riels parmi les constructeurs prĂ©sents (Serpollet, BrillĂ©, De Dion Bouton, Peugeot, DelahayeâŠ). Au terme de ce concours, aprĂšs essais, lâautobus BrillĂ© Schneider, de type P2, est retenu. Ce matĂ©riel, construit aux ateliers Championnet, est
Le tram 31, Ordener-BarbĂšs
plots (1896) ; Ă trolley (1897). Un an plus tard, se met en place une alimentation dite par caniveau, les Ă©diles parisiens ne voulant pas de la prĂ©sence dâun fil aĂ©rien qui dĂ©graderait les larges perspectives crĂ©Ă©es par le baron Haussmann. Seuls quelques quartiers de la pĂ©riphĂ©rie y feront exception ! Paris sera alors le siĂšge dâimportants chantiers de voies destinĂ©s Ă lâĂ©lectrification, principalement par caniveau souterrain, malgrĂ© les mises en chantier du MĂ©tropolitain, depuis lâExposition Universelle de 1900. Sur les onze lignes de tramways qui seront Ă la disposition de notre arrondissement, deux concernent plus particuliĂšrement notre quartier, DamrĂ©mont Ordener : Lignes 30 et 31 Ătoile / Bastille (resp. par Pigalle ou la mairie du XVIII Ăšme). Lignes 54 et 55 TrinitĂ© â OpĂ©ra / Enghien â Mairie de St Ouen.
daient Ă lâagence AB, de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale, situĂ©e 146 rue Ordener, quâils furent victimes dâun hold-up par la bande Ă Bonnot. Face Ă lâaugmentation sensible du trafic automobile, les autoritĂ©s parisiennes remettront en cause, lâexploitation des tramways, quâils rendent responsables des encombrements. La voiture individuelle va-t-elle triompher ? HĂ©las oui. En 1933, disparaĂźtront les derniers tramways encore exploitĂ©s intra-muros. Les lignes de tramways 30 et 31, sont retirĂ©es du service le 11 septembre. Des autobus au type TN4 et TN6, limitĂ©s Ă la gare de lâest les remplacent. De 1933 Ă 1935 ils porteront les indicatifs DE et DF, avant de reprendre les numĂ©ros 30 et 31 des lignes de tramways quâils ont remplacĂ©es.
Bus ligne I
constituĂ© dâanciennes caisses dâomnibus Ă impĂ©riale, montĂ©es sur des chĂąssis BrillĂ©-Schneider, câest pourquoi ils conserveront encore quelques temps le nom « dâomnibus automobiles ». Le 11 juin 1906, le XVIIIe est Ă lâhonneur : la C.G.O met en service rĂ©gulier, pour la premiĂšre fois, ces autobus construits aux ateliers Championnet, sur la ligne AM, « Montmartre â Saint-Germain des PrĂ©s ». Le terminus montmartrois est installĂ© rue Ordener, prĂšs de lâancien dĂ©pĂŽt de la C.G.O qui, une fois
RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą RU E O R D E N E R âą
HISTORIQUE ARTISAN
dĂ©truit, laissa place, en 1912, au square de Clignancourt et aux prestigieux immeubles modernes de construction haussmannienne. En 1907, une nouvelle ligne, la ligne I-bis, prolonge la ligne I, de la Place St-Michel Ă Lamarck-Caulaincourt par Pigalle, le boulevard de Clichy et la rue de Caulaincourt. A son terminus, carrefour Lamarck-Caulaincourt - rue des Saules, une guĂ©rite des machinistes Ă©tait installĂ©e. En 1913, Ă la veille de la premiĂšre guerre mondiale, les autobus abandonnent leur impĂ©riale et rĂ©cupĂ©rent une plate-forme arriĂšre, sym- Les premiers autobus AM, rue Ordener bole, aujourdâhui disparu, des autobus parisiens. Ils assureront, demande des autoritĂ©s militaires, la maavec les derniers tramways mĂ©caniques jeure partie du parc dâautobus est rĂ©quiet le mĂ©tro les dĂ©placements des usa- sitionnĂ©e et affectĂ©e soit au transport des hommes sur le front, soit Tn6 Ă©quipĂ© dâun gazogĂšne destinĂ©s, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ©s de leurs a m Ă© n a gements intĂ©rieurs (banquettes, stores, panneaux de lignes et publicitaires), au ravitaillement en viande fraĂźche des gers, Ă Paris et en banlieue. Aux cĂŽtĂ©s troupes sur le front, des transformations de la ligne AM (inchangĂ©e), plusieurs qui furent assurĂ©es par certains ateliers lignes complĂšteront la desserte de lâar- de lâAtelier Central Championnet, tanrondissement comme : dis que dâautres Ă©taient transformĂ©s en Ligne AQ Montmartre (square St usine dâarmement Pierre) / Bd de Grenelle par les rues Jusquâen 1916, les derniers Tardieu, Antoinette (Yvonne Le Tac), tramways conservĂ©s devront des Abbesses, Caulaincourt, le Bd de assurer, seuls, lâensemble des Clichy, puis la rue de St PĂ©tersbourg. dĂ©placements de surface dans Ligne I Place Pigalle / Halle aux vins. la capitale et la banlieue. A la Ligne J Montmartre (rue du Poteau) / fin de la guerre, comme de trop Place St Michel nombreux autobus avaient Ă©tĂ© dĂ©truits durant les hostilitĂ©s, Le 1 aoĂ»t 1914, Ă la veille de la les tramways sont contraints dĂ©claration de la guerre, le trafic des dâassurer lâensemble du trafic, autobus est totalement interrompu. Ă la mais ils souffrent dâun grave
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manque dâentretien. Une situation dĂ©licate et difficile Ă gĂ©rer, dâautant plus critique, quâĂ ces problĂšmes matĂ©riels vient sâajouter une crise Ă©conomique due Ă une hausse du coĂ»t de la vie. Afin de remĂ©dier Ă la situation, une unification des transports de surface est proposĂ©e et vivement attendue. Le 1 janvier 1921, est crĂ©Ă©e la SociĂ©tĂ© des Transports en Commune de la RĂ©gion Parisienne (S.T.C.R.P), avec .la charge de relever le dĂ©fi : « exploiter efficacement les rĂ©seaux de surface ». Le dĂ©fi sera relevĂ© avec succĂšs. En juin 1940, face Ă lâavancĂ©e allemande, les autoritĂ©s militaires feront Ă nouveau appel aux autobus parisiens. Lâexploitation de toutes les lignes est suspendue. Les autobus sont repeints en kaki ou recouverts dâun camouflage. Ils transporteront, sur les routes de lâexode, les hommes sur les zones de combat. De dĂ©cembre 1940 Ă aoĂ»t 1944, la S.T.C.R.P parviendra quand mĂȘme Ă assurer une exploitation restreinte du rĂ©-
Autobus dépÎt rue Championnet
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HISTORIQUE
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seau, principalement en banlieue, en utilisant les rares autobus remis Ă sa disposition aprĂšs lâarmistice. Dans la capitale, les dĂ©placements des parisiens se feront principalement par le mĂ©tropolitain ou Ă vĂ©lo. Pour circuler, les rares autobus en Ă©tat de rouler, qui ne disposent plus ni dâessence, ni de gasoil, en quantitĂ© suffisante, sont Ă©quipĂ©s pour fonctionner Ă lâaide de carburants de remplacement (de lâalcool, du gaz de ville ou de gazogĂšne). Dans la semaine du 17 au 25 aoĂ»t
Le chemin de fer Ă©lectrique souterrain
E
Le Nord-Sud
n 1910, au moment oĂč les compagnies de tramways sont Ă peine rĂ©conciliĂ©es avec les Ă©diles parisiens, elles sâopposent Ă la concurrence du mĂ©tropolitain, surtout quâapparaĂźt un nouveau concurrent : le chemin de fer Ă©lectrique souterrain Nord-Sud de Paris. La construction de Nord-Sud, est le projet de deux particuliers : Mrs. Berlier et Janicot qui dĂ©posĂšrent une demande de concession pour lâĂ©tablissement dâun chemin de fer Ă©lectrique souterrain reliant Montmartre Ă Montparnasse. M. Berlier, ingĂ©nieur-entrepreneur, sera responsable du volet technique, M. Janicot, banquier, sâoccupera du volet financier. Le 28 dĂ©cembre 1901, la concession est accordĂ©e Ă la future Compagnie du Nord-Sud qui se substitue aux demandeurs. Contrairement au cas du MĂ©tropolitain, oĂč la ville de Paris avait assurĂ© les frais dâinfrastructure, la ville laissera Ă la charge du concessionnaire la totalitĂ© des frais de construction de lâouvrage. AprĂšs plusieurs recours, le projet est enfin dĂ©clarĂ© dâutilitĂ© publique le 3 avril 1905.
1944, ce trafic restreint est Ă son tour suspendu : câest La bataille de la LibĂ©ration de Paris. La S.T.C.R.P, ne pouvant disposer, aprĂšs la libĂ©ration, que de 1145 autobus sur un parc de 3496 avant guerre, dont un tiers seulement en Ă©tat de rouler, il faudra attendre 1947 pour que Paris retrouve un trafic satisfaisant. Le 21 mars 1948, la rĂ©gie autonome des transports parisiens (R.A.T.P) succĂšde Ă la S.T.C.R.P. AprĂšs avoir enfin repris peu Ă peu leur service, la gĂ©nĂ©ration an-
cienne de matĂ©riels, si caractĂ©ristique de la capitale, comme lâont Ă©tĂ© les autobus londoniens pour Londres, quittera dĂ©finitivement le pavĂ© de nos rues en 1971. Câest exactement le 22 janvier 1971, que le dernier autobus Ă plate-forme arriĂšre (dâaccĂšs) exĂ©cute sa derniĂšre mission sur la ligne 21, Gare Saint-Lazare / Porte de Gentilly.
Une nouvelle loi du 19 juillet autorise son prolongement Ă la Porte de Versailles. Suite Ă de multiples interventions, le rĂ©seau du Nord-Sud sera finalement composĂ© de deux lignes : une ligne A (Place Jules-Joffrin / Porte de Versailles), une ligne B (Gare Saint-Lazare / La loge de la motrice Porte de Saint-Ouen â Porte de Clichy). Les mises en service sâĂ©taleront de 1910 Ă sept annĂ©es aprĂšs la mise en service des 1912. Le prolongement de la ligne A Ă premiĂšres rames du MĂ©tropolitain, le la porte de La Chapelle ne sera ouvert matĂ©riel mis en service bĂ©nĂ©ficiera de au public quâen 1916, consĂ©quence des toute lâexpĂ©rience acquise jusque lĂ . Le Ă©vĂ©nements du conflit de 1914. Conçu Nord-Sud prĂ©sentera deux originalitĂ©s
Le Pantographe
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HISTORIQUE
Voiture de tĂȘte - Loge
principales : la dĂ©coration des stations, le choix du matĂ©riel. * La dĂ©coration. Les entrĂ©es arborent un style plus sobre, rompant avec lâexubĂ©rance des entrĂ©es dessinĂ©es par Guimard : les escaliers dâaccĂšs aux stations sont encadrĂ©s par une simple balustrade en fer forgĂ©, supportĂ©e par des pilastres en pierre. Le nom des stations est inscrit sur des panneaux lumineux en lettres blanches sur fond rouge. On peut observer ces deux types dâentrĂ©es aux accĂšs de la station Pigalle (ligne 2, du type Guimard) â (ligne 12, du style Nord-Sud). LâintĂ©rieur des stations est parĂ© de fresques, tantĂŽt vertes ou brunes, portant le monogramme NS, selon que la station assure une correspon-
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Voiture de seconde
dance (fresques vertes) ou non (fresques brunes). * Le matĂ©riel bĂ©nĂ©ficie des derniĂšres innovations. Les rames sont composĂ©es de 5 voitures, entiĂšrement mĂ©talliques : deux motrices, deux remorques de seconde classe, une remorque de premiĂšre classe. Chaque remorque est munie de trois portes doubles afin dâen faciliter lâaccĂšs. Une livrĂ©e grise bleutĂ©e, dont les parois ex-
trĂȘmes sont bleu foncĂ©, est adoptĂ©e pour les remorques de seconde classe, une livrĂ©e jaune, avec les parois extrĂȘmes
Place Pigalle â La sortie du Nord-Sud
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rouges pour les remorques de premiĂšre classe. Les motrices dâextrĂ©mitĂ©s sont Ă©quipĂ©es de 4 moteurs, du systĂšme Sprague-Thomson et dâune alimentation de traction à « deux ponts », sous 1200 volts (± 600 volts), avec point milieu Ă la terre (rails de roulement). En marche normale, la motrice de tĂȘte est alimentĂ©e par le fil aĂ©rien (catĂ©naire), Ă + 600 volts, la motrice de queue par un rail latĂ©ral Ă â 600 volts, ce qui explique la prĂ©sence dâarchets (pantographes) pour la prise de courant aĂ©rienne, de frotteurs pour la prise de courant sur le rail latĂ©ral. En 1929, il est dĂ©cidĂ© de fusionner les deux compagnies afin dâunifier le rĂ©seau. Le matĂ©riel du Nord-Sud perdait alors ce qui faisait son originalitĂ© (la mutation assurĂ©e dans la nuit du 21 au 22 octobre 1933, sera une belle performance !). Pour franchir la butte Montmartre,
de la place Jules-Joffrin Ă la place Pigalle, les ingĂ©nieurs chargĂ©s de la rĂ©alisation du chantier sâexposĂšrent Ă de difficiles, et donc coĂ»teux, travaux de gĂ©nie civil, car le mĂ©tro circulera jusquâĂ - 63 mĂštres au-dessous du niveau du sol, au droit de lâavenue Junot, dans un sous-sol minĂ© dâanciennes carriĂšres de gypse, souvent non recensĂ©es. Quittant la place Jules-Joffrin, la ligne Ă©tablie sous les rues Ordener, du Ruisseau et de La Fontaine du But, atteint une premiĂšre station intermĂ©diaire, Lamarck-Caulaincourt, situĂ©e Ă 35 mĂštres de profondeur, pour redescendre vers la station Abbesses, situĂ©e Ă seulement 25 mĂštres, et continue sa descente pour atteindre la station Pigalle, dont lâaccĂšs est
distinct de celui de la ligne 2 du MĂ©tropolitain. En raison de leur profondeur, les deux stations intermĂ©diaires seront les premiĂšres Ă ĂȘtre munies de vastes cabines dâascenseurs. Le Nord-Sud est maintenant la ligne 12, Aubervilliers Mairie dâIssy. Les rames du Nord-Sud, modifiĂ©es en 1933, circuleront jusquâen juin 1953 sur la ligne 13 et jusquâen mai 1972 sur la ligne 12.
J.P. Bardet
ARTS ET LETTRES
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LE PRIX GONCOURT ANNONCĂ Ă TUNIS
C
âest Ă Tunis, au musĂ©e du Bardo, le 27 octobre dernier, que les membres de lâAcadĂ©mie Goncourt ont annoncĂ© la troisiĂšme sĂ©lection du jury, derniĂšre Ă©tape avant la remise du Prix Goncourt 2015, qui fut attribuĂ© le 3 novembre Ă Paris, Ă Mathias Enard pour son roman Boussole. Bernard Pivot (prĂ©sident), Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun, Françoise Chandernagor, Paule Constant, RĂ©gis Debray, Didier Decoin et Marie Dabadie avaient fait le dĂ©placement Ă Tunis, acte hautement symbolique aprĂšs les attentats meurtriers de mars et juin dernier au Bardo et Ă Sousse. Ă cette occasion, lâInstitut français de Tunisie, avec lâappui de lâAcadĂ©mie Goncourt, annonçait la crĂ©ation Ă Tunis dâune «âListe Goncourt : le choix de la Tunisieâ», avec un jury composĂ© de prĂšs de 200 lycĂ©ens et Ă©tudiants appelĂ©s Ă choisir leur livre prĂ©fĂ©rĂ© dans la sĂ©lection.
Le laurĂ©at du « Liste Goncourt : le choix de la Tunisie » sera invitĂ© Ă Tunis en 2016 et son ouvrage traduit en langue arabe. Souhaitons que les Ă©diteurs français, sâils veulent favoriser la francophonie, comprennent quâil est nĂ©cessaire de faire un effort â les ouvrages sont vendus autour de 50 dinars, Ă©quivalant aux 25 euros, ce qui est beaucoup trop cher (les Ă©diteurs anglo-saxons, quant Ă eux, ne manquent pas de baisser leurs prix).
KHALDOUN HAKIM EXPOSE Ă SURESNES
M
de lâassociation Paris-Montmartre depuis 18 ans, il vient de terminer son exposition Ă la Galerie ARTCAD Ă Suresnes du 26/10 au 1/11/2015, oĂč il prĂ©sentait 42 tableaux de moyen format. NĂ© Ă Damas (Syrie), Khaldoun Hakim est un peintre autodidacte. Cet ancien professeur Ă lâUniversitĂ© de Damas, consultant auprĂšs de lâUnesco, a participĂ© Ă plus de 140 expositions collectives, en France, en Syrie, au Japon et aux USA, et 9 expositions individuelles en Syrie et en France. Titulaire dâun doctorat dâEtat en Psychologie Sociale, son Ćuvre se compose aussi bien de portraits, de calligraphies que de paysages et de regards portĂ©s sur le monde. Coup de chapeau Ă cet artiste de talent dĂ©bordant de charisme. embre
Khaldoun en discussion avec lâadjoint au maire de Suresnes, M. Jean-Louis Testud
Une exposition remarquée
LâĂLE DE LA GRANDE JATTE,
ĂTAPE SUR LA ROUTE DES IMPRESSIONNISMES EN EUROPE
Lâ
Ăźle des Impressionnistes la plus proche
de Paris. Elle a inspirĂ© les plus grands : Bonnard, Monet, Seurat, Sisley, Van Gogh... mais aussi une Ăźle au cĆur de la crĂ©ativitĂ© industrielle des XIXe et XXe siĂšcles⊠Ce beau livre de lâhistorienne Monique Lucenet Ă©claire le patrimoine et lâhistoire de lâĂźle de la Grande Jatte, en sâappuyant sur une iconographie riche et diversifiĂ©e : plus de 30 tableaux et gravures, et de nombreuses illustrations originales.
Cette nouvelle Ă©dition sâintĂšgre parfaitement dans le projet de « Route des Impressionnismes » conçu par lâAssociation Eau et LumiĂšre au niveau europĂ©en. Cette route, dont lâouverture est prĂ©vue en 2016, sera lâun des ItinĂ©raires Culturels du Conseil de lâEurope dont lâobjectif est de fĂ©dĂ©rer sur un projet donnĂ© un rĂ©seau de collectivitĂ©s et dâorganismes soucieux de dĂ©velopper un tourisme «âintelligent et responsableâ», dâaider au dĂ©veloppement des activitĂ©s
culturelles et patrimoniales europĂ©ennes, de faciliter lâaccĂšs des jeunes Ă la culture... LâAssociation Eau et LumiĂšre Ćuvre, depuis 2009, afin dâobtenir lâinscription de lâImpressionnisme et des sites qui ont inspirĂ© les artistes au patrimoine mondial de lâUNESCO. Les ItinĂ©raires Editions Itimedias www.lesitineraires.net
GUY CAILLENSâ LE TEMPLIER DE CORDES -1348- La peste bubonique menace Cordessur-Ciel, la belle et puissante citĂ© mĂ©diĂ©vale du Tarn. Guillaume de Montfort, qui se sent proche de la fin, dĂ©cide alors de relater Ă son fils
lâincroyable histoire de sa vie. Ainsi, il va dĂ©rouler devant son scribe lâĂ©cheveau dâune existence riche en rebondissements, liĂ©e Ă lâordre des Templiers. A.C. TDO Ă©ditions 342 pages, 20âŹ
ARTS ET LETTRES
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LE PRIX WEPLER 2015
A ĂTĂ ATTRIBUĂ
Ă PIERRE SENGES
D
dix-huit ans, le souhait le plus ardent du Prix Wepler-Fondation La Poste est de donner une chance de plus aux Ă©crivains sĂ©lectionnĂ©s pour exister sur la scĂšne littĂ©raire automnale. GrĂące Ă la Fondation La Poste, le Prix est dotĂ© dâune somme de 10 000 euros et dâune somme de 3 000 euros pour la mention spĂ©ciale qui rĂ©compense lâexcĂšs, lâaudace, lâĂ©rudition et lâinclassable. epuis
Le Prix Wepler-Fondation La Poste 2015 a Ă©tĂ© remis Ă Pierre Senges, pour son roman Achab (sĂ©quelles), Verticales On pourrait dire de lui quâil est un encyclopĂ©diste baroque : ses ouvrages toujours foisonnants alternent Ă©rudition et invention (Fragments de Lichtenberg), jeu sur la vĂ©ritĂ© et le mensonge (Veuves au maquillage ou La rĂ©futation majeure), enfin alternance entre humour et ironie. Outre ses livres, il est aussi
lâauteur de fictions radiophoniques pour France Culture et France Inter. Il a reçu plusieurs prix dont le Prix SACD Nouveau Talent Radio en 2007. Le lecteur trouvera ici la suite vĂ©ridique des aventures dâAchab, soi-disant capitaine, rescapĂ© de
son dernier combat contre un poisson immense. En chemin, on croisera Cole Porter et ses chorus girls, mais aussi Cary Grant, Orson Welles, Joseph von Sternberg ou Scott Fitzgerald, noyĂ© dans son alcool, ainsi quâune kyrielle de producteurs, louches Ă divers degrĂ©sâŠ
MENTION SPĂCIALE : Ă LISE CHARLES
L
Mention spĂ©ciale du jury est revenue Ă Lise Charles, pour son roman Comme Ulysse, P.O.L. Lâauteur est nĂ©e en 1987. Elle vit et travaille Ă Paris. Comme Ulysse est son second roman. De la narratrice, on ne connaĂźt ni lâĂąge, ni le nom vĂ©ritable ; elle se fait appeler Lou et se prĂ©sente le plus souvent en adolescente Ă©cervelĂ©e, un peu ignare et mal dĂ©grossie. Alors quâelle ne devait rester aux Ătats-Unis que le temps dâun sĂ©jour linguistique avec sa sĆur, elle y passe plusieurs annĂ©es, dâabord Ă New York puis en Nouvelle-Angleterre, a
et ses souvenirs de France (sa vie Ă Paris, ses vacances en Bretagne), de plus en plus douloureux, doublent le rĂ©cit de ses aventures amĂ©ricaines, au point que la cĂŽte Est apparaĂźt comme un mauvais reflet de la cĂŽte bretonneâŠ
LâARTISTE SAOUDIENNE SHALEMAR SHARBATLY poursuit son pĂ©riple artistique original. AprĂšs avoir prĂ©sentĂ© au Mondial de lâAutomobile en 2014 une Porsche 911 Ă la carrosserie entiĂšrement « relookĂ©e » par ses soins artistiques, et exposĂ© au Salon dâAbou Dhabi « Big Boys Toys » une Mini Cooper Works qui a ravi tous les visiteurs, elle vient de prĂ©senter au Salon de la Moto Ă la Porte de Versailles une nouvelle Ćuvre dâart roulant « Ă la Shalemar ».
MON PAYS CâEST PARIS
GĂNĂRATION P
aris, lâun des «âplus nobles ornements du mondeâ» (Montaigne) ; Paris, ville symbole dâune jeunesse tourmentĂ©e, qui met Ă la mode Hemingway, et chante avec JosĂ©phine Baker « Jâai deux amours, mon pays et Paris » repris par Madeleine Peyroux (victoire de la musique 2005). Paris ville des rĂȘves Ă©ternels, de la libertĂ© et des droits de lâhomme, le Paris de Victor Hugo et son Quasimodo dĂ©fiant les terroristes qui assiĂšgent NotreDame, le Paris de Balzac peuplĂ© de hĂ©ros dĂ©chus, le Paris dâAlphonse Daudet, fou amoureux de Montmartre, le Paris de PrĂ©vert, Doisneau, de Cocteau, de Proust, de Fargue, lâĂ©ternel piĂ©ton de Paris, qui reprend des chansons oubliĂ©es â «âCâest une fleur de Paris, Elle a poli ses couleurs, Bleu, blanc, rouge, Avec lâespoir elle a fleuri, Fleur de Paris⊠» (Maurice Chevalier), « Toi Paris, tu mâas pris dans tes bras » (Enrico Macias), « Revoir Paris, Parmi la foule des grands boulâvards » (Charles TrĂ©net). Autant de chansons dâamour de Paname, mais « Que lâon touche Ă la libertĂ©, Et Paris se met en colĂšreâŠÂ», entend-on dans le film « Paris brĂ»le-t-il » ? Toujours les mĂȘmes images, de panique, de colĂšre, de sang sur les pavĂ©s et le cortĂšge des cadavres, tandis que la foule fraternise, dĂ©pose des bougies et des bouquets de fleurs. La gĂ©nĂ©ration Bataclan est nĂ©e dans la tragĂ©die et la folle course Ă lâaudience des mĂ©dias, endeuillĂ©e et soudĂ©e dans lâesprit de la libertĂ© et de la fĂȘte parisienne. Jacques Habas
lepotcommun.fr
Photo : Habas
BATACLAN
La Place de La RĂ©publique, dimanche 15 novembre, 19 heures. Impossible de sâapprocher, la foule forme un cercle autour du monument. Chacun tente de raviver la flamme de toutes les bougies arrosĂ©es par les larmes et la pluie de samedi.
CEUX DU MICROCOSME Ceux qui prĂŽnaient hier la dĂ©sobĂ©issance civique et nous font aujourdâhui hisser haut le drapeau. Ceux qui vilipendaient, depuis leur jeunesse, la police et lâarmĂ©e, et qui gonflent aujourdâhui le plastron. Ceux qui ne chantaient jamais lâhymne national, Ă©tendard du bellicisme, et qui lâentonnent aujourdâhui Ă chaque rĂ©union. Mais que leur arrive-t-il Ă ceux du « microcosme » ? Ils auraient presque pu nous faire rire, si nous nâavions tant le cĆur Ă pleurer.
Le Pot Commun.fr : attentat du Bataclan, soutenir Shana et Milan Juste parce que nous avons envie dâaider cette famille plongĂ©e dans le malheur, que nous avons envie dâaider Shana et Milan, les enfants DâArmelle PumirâŠ
Jean-Manuel Gabert
MON PAYS CâEST PARIS
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SOYEZ LE CHANGEMENTâŠ
La plupart dâentre nous travaillent dans lâanonymat. Nous travaillons tranquillement dans les coulisses, dans chaque pays et chaque culture du monde, dans les petites et grandes villes, les montagnes et les vallĂ©es, les fermes et les villages, les tribus et les Ăźles lointaines. (...) Nous laissons tomber des bombes dâamour douces et secrĂštes quand personne ne regarde : PoĂšmes... CĂąlins... Musique... Photographies... Films... Mots aimables... Sourires... MĂ©ditations et priĂšres... Danses... Activisme social... Sites Web... Blogs... Actes alĂ©atoires de bontĂ©... Nous nous exprimons chacun(e) Ă notre propre maniĂšre unique, avec nos propres dons et talents.
la devise qui remplit nos cĆurs. Nous savons que câest la seule maniĂšre pour que la vĂ©ritable transformation ait lieu. Nous savons que, humbles et tranquilles, nous avons la puissance de tous les ocĂ©ans combinĂ©s. Notre travail est lent et mĂ©ticuleux, comme la formation des montagnes. Il nâest pas visible au premier regard. Et pourtant, grĂące Ă lui, des plaques tectoniques entiĂšres seront dĂ©placĂ©es dans les siĂšcles Ă venir. LâAmour est la nouvelle religion du XXIe siĂšcle. Vous nâavez pas besoin dâĂȘtre une personne hautement instruite ou dâavoir des connaissances exceptionnelles pour le comprendre. Cela vient de lâIntelligence du CĆur, implantĂ©e dans lâimpulsion Ă©volutionnaire et intemporelle de tous les ĂȘtres humains. Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. Personne dâautre ne peut le faire pour vous.â»
« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »*, câest
Brian Piergrossi (Tiré du livre The Big Glow)
Photo : Habas
«âV
ous ne nous verrez pas Ă la tĂ©lĂ©vision, Vous ne lirez rien sur nous dans les journaux, Vous nâentendrez pas parler de nous Ă la radio. Nous ne recherchons pas la gloire, nous ne portons pas dâuniforme. Nous venons sous toutes les formes et tailles, couleurs et styles.
*citation de Gandhi
LES GENS
UNE CHANSON ĂCRITE EN 2009 PAR LA CHANTEUSE PATTIKA⊠Les gens sont formidables Certains sont lamentables Capables du pire comme du meilleur Ils peuvent dĂ©truire en un rien dâtemps Câque dâautres construisent en 10 000 ANS âŠLes gens Les gens malins, les gens costauds Les gens barrĂ©s, les gens crados Les gens barjos, les rigolos Tous les zĂ©ros et les hĂ©ros âŠLes gens A la radio, Ă la tĂ©lĂ© On nous raconte quâil en a pleins Qui font des trucs, câest pas cĂąlin Y âen a pleins, et câest pas malin âŠDes gens
Y a des matins qui sont Ă©teints Par les infos, par les journaux Tous les gros titres, et le chaos Les psychopathes et les vauriens âŠLes gens
Yâa lâabbĂ© Pierre, mĂšre TĂ©rĂ©sa Yâa pas quâ les saints ça câest certain Yâa ceux que nâvoient pas les mĂ©dias Qui donnent la main, qui soignent bien âŠ.Des gens
Sont pyromanes ou assassins Souvent ils nâaiment pas leurs voisins Se croient souvent seuls sur les routes Et lâpartage mon dieu quâça leur coĂ»te âŠLes gens
Et puis yâa vous qui mâregardez Qui mâdonnez la force dâavancer On sâtend la main, on se soutient Et mon dieu que ça fait du bien âŠLes gens
Et nous on mate et on sâsent cloche Mais arrĂȘtons dâparler de câqui est moche Car yâa des gens qui valent le coup De le savoir fait un bien fou âŠ. Ha âŠ. Les gens
On est reliĂ©s par lâĂ©nergie Câest bien ça la magie dâla vie Chasse tout le nĂ©gatif autour DĂ©pollue, envoie plein dâamour âŠAux gens !
LIEU DE LĂGENDE
PAR MARIE-FRANCE COQUARD
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Du Franc Buveur Ă La Bonne Franquette
UNE BELLE HISTOIRE MONTMARTROISE Dans une ambiance aussi sympathique, vous ne douterez pas que de nombreuses et «âfuturesâ» cĂ©lĂ©britĂ©s se retrouvent au cĆur de cette atmosphĂšre simple et bon enfant. La vie Ă Montmartre nâest pas trop chĂšre. Des heures heureuses et insouciantes sây Ă©coulent.
«âA
imer, manger, boire et chanterâ» telle est la devise qui vous accueille Ă la Bonne Franquette. Elle reflĂšte bien lâesprit de cette auberge atypique au cĆur du vieux Montmartre historique, juste au-dessus des Vignes lĂ©gendaires du Clos Montmartre, au coin de la rue des Saules et de la rue Saint-Rustique. Un emplacement qui a toujours Ă©tĂ© aurĂ©olĂ© de lĂ©gendes. La rue Saint-Rustique est la plus ancienne rue de Montmartre, datant probablement du 11e siĂšcle et la plus haute de Paris culminant à ⊠129 m. A lâorigine, un sentier qui servait de limite entre les seigneuries de Saint-Denis et de Montmartre. DĂ©nommĂ©e rue Notre-Dame en 1516, câest en 1867 quâelle est dĂ©diĂ©e Ă Saint Rustique, du nom du compagnon de saint Denis martyrisĂ© avec lui. En 1972, elle devient la premiĂšre rue piĂ©tonne de Paris. La bĂątisse de la Bonne franquette date vraisemblablement de la reconstruction de Montmartre aprĂšs lâincendie qui a ravagĂ© les maisons du village en 1559. Village oĂč, dĂšs le Moyen Age, on cultivait lâessentiel, câest-Ă dire le blĂ© et la vigne. La Bonne Franquette : Un restaurant ? Un bistrot ? Un cafĂ© ? Une auberge ? Un Cabaret ? Une taverne ? Une brasserie ? Un peu de tout
A lâĂ©poque, on lit sur la façade « Le Franc Buveur Commerce de Vins Traiteur, Ancienne Maison Olivier et Pieds de Moutons ». Une enseigne quelque peu Ă©trange qui dĂ©signait probablement les propriĂ©taires de lâĂ©tablissement selon une coutume montmartroise de lâĂ©poque qui affublait ses habitants de surnoms un peu bizarres. Plus tard, la façade portera les engageantes mentions «âCuisine Bourgeoise- Caves de 1er ordre ». Une chanson intitulĂ©e «âLe Cabaret du FrancBuveurâ» signĂ©e de «âLâ Ermite du Moulin » a cĂ©lĂ©brĂ© ses charmes : cela pour constituer cette enseigne unique bien de chez nous. Un temple de la convivialitĂ© oĂč lâon se sent bien et qui porte bien son nom reflĂ©tant son Ăąme incomparable sur laquelle glisse le temps. La Bonne Franquette, câest une histoire qui a commencĂ© il y a presque cinq siĂšcles. Il faudrait un livre pour raconter la petite histoire de cette grande maison qui, au XIXe siĂšcle se dĂ©nommait au Franc Buveur. 1814 : Le sort de lâEmpire se rĂšgle Ă Montmartre lorsque les cosaques occupent la Butte et se prĂ©cipitent partout oĂč on sert Ă boire en criant «âbistroâ», vite en russe. Bistrot dĂ©signera bientĂŽt les endroits oĂč on vient boire sans maniĂšres.
FIN XIXe, LES ARTISTES Ă MONTMARTRE Toujours sans trottoirs, avec des gros pavĂ©s, un ruisseau axial, la rue Saint Rustique est bordĂ©e de demeures dâaspect provincial. Câest ce caractĂšre surprenant au sein de la capitale qui attira les artistes Ă la fin du XIXe siĂšcle.
Ce gai cabaret de la Butte OĂč nul buveur ne se rebute A sâimbiber de vin clairet [refrain] Son petit vin plein de saveur Affine aux plus folles culbutes Son patron est un gai viveur A rouge trogne et large panse Il siffle un verre dâun seul trait Un verre ou deux suivis dâun autre [couplet] Suzanne Valadon et Utrillo, Picasso, Toulouse Lautrec, Monet, Gauguin, Delacroix, Sisley, Max Jacob, Degas, Pissaro, Renoir, Roland DorgelĂšs, Carco, le cĂ©lĂšbre marchand de couleurs pour les peintres le pĂšre Tanguy, viennent en voisins se dĂ©saltĂ©rer sous les tonnelles et jouent au billard dans le jardin. La plupart de ces artistes sont sans le sou. Alors, on y accepte le paiement par un tableau, dessin ou sculpture, un poĂšme ou une chanson. Des patrons de cafĂ©s ou restaurants de la Butte clairvoyants ou tout simplement chanceux se retrouveront ainsi propriĂ©taires dâĆuvres de grand prix. 1886 : Suivons Van Gogh qui vient dâamĂ©nager sur la Butte avec son frĂšre ThĂ©o au 54, rue Lepic. PĂ©riode montmartroise productive bien que ce soit ici quâil se met Ă apprendre
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Ă boire de lâabsinthe... Un jour dâoctobre, le voici qui grimpe au Franc Buveur, par les sentiers bordĂ©s de jardins aux murs Ă©brĂ©chĂ©s et plante son chevalet dans le jardin prĂšs de la tonnelle. Ce sera le cĂ©lĂšbre tableau de 85/ 50 cm « La Guinguette » aujourdâhui au musĂ©e dâOrsay aprĂšs le Louvre. Rappelons au passage que ce nom de guinguette vient du guinguet, un vin blanc bon marchĂ© un peu suret quâon buvait alors au comptoir dans les petits cabarets, semblables au vin de Montmartre de jadis dont on disait que celui qui en « buvait une pinte en pissait quarte ». Rien Ă voir avec notre Clos Montmartre dâaujourdâhui ! Certains soirs, peut-ĂȘtre un peu arrosĂ©s, on est convaincu quâon va croiser tous ces artistes, accoudĂ©s au zinc ou dĂ©tendus, attablĂ©s Ă une petite table de la terrasse qui longe toute la façade ouest de la Bonne Franquette.
AU XXe SIĂCLE, CHANGEMENTS DâENSEIGNE, NOUVEAUX PROPRIĂTAIRES Dans les annĂ©es 20, lâenseigne « Aux Billards en bois cafĂ©-restaurant » remplace celle du Franc Buveur. Rappelons que Poulbot avait crĂ©Ă© lâassociation fraternelle des joueurs de billards en bois. Ceci explique probablement cela. On jouait au billard avec des palets de bois sur lesquels Ă©tait posĂ© un tas de sous. Celui qui envoyait le palet dans un trou avait gagnĂ© et payait la tournĂ©e. On jouait aussi aux dominos.
La pipe Ă la bouche, on sâenivrait autant de vin que de chansons et de farces. Mais attention, le tabac Ă©tait dĂ©jĂ mal vu, pas pour raisons de santĂ© mais pour ne pas abimer meubles, tentures ou rideaux qui coĂ»taient cher. Aux Billards en Bois succĂšde lâAnge puis le Ranch oĂč un cow-boy noir servait dans une ambiance de Far West⊠mais ce fut de courte durĂ©e : Ă partir de 1925, ce sera dĂ©sormais La Bonne Franquette. Selon la lĂ©gende, cette enseigne serait aussi une riche idĂ©e de Poulbot ! La façade est alors dĂ©corĂ©e en faux colombages Ă la normande, marque Ă lâĂ©poque de la
NATACHA HIS SE SOUVIENT
E
1955, câest Maurice His qui succĂšde Ă la cĂ©lĂšbre Adrienne en reprenant La Bonne Franquette. Il va donner un Ă©clat trĂšs montmartrois Ă son restaurant-cabaret. La presse relate une inauguration mĂ©morable le 7 septembre 1956 quand « Maurice His vous invite au cocktail quâil donnera Ă lâoccasion de lâouverture de son auberge de 17 Ă 21 heures. » Le cocktail sâest achevĂ© au petit jour ! Une Semaine de Paris consacre des articles Ă sa bonne chĂšre dont le menu est prĂ©sentĂ© sur une palette : un bourguignon comme on nâen mange pas chez soi, des truites, des pĂątĂ©s du Chef, le coq au Chambertin, des tripes ou un homard Ă lâarmoricaine. Des plaisirs de campagne arrosĂ©s dâun Chinon frais servi sous la pergola et ses glycines, en plein air quand rougeoie la rĂŽtissoire. Bernard Dimey, François Deguelt et Jacques Brel sont venus y chanter. Des bĆufs mĂ©morables se prolongent jusquâĂ 4 heures du matin⊠En 1959, la Bonne Franquette recherche une chanteuse. Natacha se prĂ©sente. AprĂšs une audition, elle est embauchĂ©e. Son charme, sa grĂące, son talent de chanteuse vont ĂȘtre apprĂ©ciĂ©s y compris du patron dont elle devient lâĂ©pouse. « Jâadorais les variĂ©tĂ©s françaises et je chantais chaque soir Gainsbourg, BĂ©caud, BĂ©art, Aznavour, nous confie-t-elle. Aujourdâhui, son lĂ©gendaire Syracuse continue de nous ravir. Elle Ă©voque dâheureux souvenirs de la Bonne Franquette quand Maurice agrandit lâĂ©tablissement en prenant sur le jardin qui sâĂ©tend, Ă lâĂ©poque, jusquâĂ la rue Cortot. Le cĂ©lĂšbre tilleul au milieu de la Guinguette existait dĂ©jĂ . Du reste, Jean-Pierre His, son fils, est photographiĂ© auprĂšs de cet arbre en 1956. Il a alors 10 ans. Aujourdâhui ce vieil arbre est devenu le monument de la Guinguette. Tous les soirs câest Cabaret : des guitaristes crĂ©ent une ambiance francoitalienne «âla Dolce Vitaâ» avec Matelot FerrĂ© et le chanteur napolitain Giovani Di n
Napoli ; il y a un pianiste Bob Serge et un animateur Raymond Capy. En 1960, Maurice embauche un orchestre grec de trois musiciens « Les Doussis ». On danse et on chante Ă la Grecque. Le patron nâhĂ©site pas Ă se lancer dans un cotillon ni Ă prĂ©senter lui-mĂȘme de nouvelles attractions. Le menu spectacle gastronomique est Ă 15 NF. Le numĂ©ro « MON 43 43 » sonne souvent pour retenir une bonne table. Des maitres dâhĂŽtels en gilet rouge accueillent des personnalitĂ©s telles que Yul Brunner, Faye Dunaway, Paul Newman, Shirley Mac Laine et tant dâautres venus en voisins. En effet, Ă cette Ă©poque, la maison qui allait devenir celle de Dalida rue dâOrchampt, Ă©tait louĂ©e Ă La MGM. Elle accueillait les artistes amĂ©ricains venus tourner des films et qui tombaient tous amoureux de notre village. Cadillacs et mustangs stationnent devant lâĂ©glise Saint-Pierre jusque tard dans la nuit. Le champagne coule et les rires rĂ©sonnent dans ce coin unique de Montmartre entre silence provincial et fĂȘtes nocturnes trĂšs animĂ©es. La rue des Saules, Saint Rustique et Norvins gardent encore le souvenir sonore de soirĂ©es endiablĂ©es. En 1962, on construit la Datcha sur le terrain du fond acquis Ă la CongrĂ©gation des sĆurs qui tenaient le Cours Normal de Montmartre dans la Folie Sandrin jusquâen 1971. En 1962, Maurice His met lâĂ©tablissement en gĂ©rance. Les gĂ©rants venus de province confondent un peu recettes et bĂ©nĂ©fices en voulant mener le grand train de vie de certains de leurs clients. Sans rĂ©gler leur dĂ», ils doivent quitter les lieux en 1966. Mais⊠attendons lâarrivĂ©e, en 1971, de Christian Fracheboud. Truculent et charismatique, Maurice His devient le 7e PrĂ©sident de la RĂ©publique de Montmartre, de 1973 Ă sa mort en 1993. Jean-Pierre His, son fils, en sera le 9e de 2002 Ă 2006.
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Brasserie depuis 1889 52 rue des Abbesses 01 46 06 28 15
DĂ©gustation, vente et livraison de fruits de mer 01 46 06 06 56
Ouvert 7 jours sur sept
campagne façon bourgeoise Ă Paris. On y lit que « LâAuberge de la Bonne Franquette est lâĂ©tablissement le plus confortable, le plus gai dont la cuisine est la plus soignĂ©e et aux prix les plus modĂ©rĂ©s â DĂ©jeunersDĂźners-Soupers ». La truculente Adrienne, amie des aviateurs, a tenu lâauberge montmartroise avec dynamisme pendant la guerre et aprĂšs- guerre jusquâen 1955. A lâĂ©tage se tenaient les chambres .On dit que les hĂŽtesses Ă©taient trĂšs, trĂšs accueillantes. Nombre de politiques ont apprĂ©cié⊠sa table ! Edouard Herriot y est venu Ă plusieurs reprises. Un dĂ©jeuner avec les vieux de la Butte en 1950 a eu un large Ă©cho dans
Jeff de Bruges 24, Rue Lepic - 75018 Paris TĂ©l : 01 42 55 28 59
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la presse. Moment de grande Ă©motion quand la doyenne des montmartrois Louisette FerrĂšre offre au PrĂ©sident Herriot une pipe et 6 paquets de gris⊠Et le 19 octobre 1950, les Vendanges de Montmartre ont lieu Ă la Bonne Franquette. On dĂ©verse les grappes sur le tapis. Deux belles filles soulĂšvent leur robe et pieds nus foulent le raisin. On bouche les bouteilles. Sur lâĂ©tiquette figurent Truman et Staline en train de trinquer. Un flacon sera rĂ©servĂ© Ă chacun. Reconnaissons quâen pleine guerre froide, il fallait y penser⊠La Bonne Franquette avait dĂ©cidĂ© de vinifier pour offrir des bouteilles Ă ces grands personnages. Un geste Ă la fois politique et plein dâhumour Ă saluer. Ne le pensez-vous pas ? 1955 : Maurice His achĂšte le fonds de commerce. Natacha His nous Ă©voque ses souvenirs.
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1971 : LES FRACHEBOUD INVESTISSENT LA BONNE FRANQUETTE AprĂšs une vente par adjudication en1969 du Bar-Restaurant-Traiteur de Georges Blanchet au sieur Pol Roland avec autorisation dây ajouter «âBillard en Bois qui a fait sa rĂ©putation dans les annales, films et revues au siĂšcle dernierâ», Christian Fracheboud et ses collĂšgues du Moulin Rouge acquiĂšrent lâĂ©tablissement en 1971. En peu de temps, Christian Fracheboud saura en faire une maison rĂ©putĂ©e de la Butte. Il est nĂ© Ă Samoens en Haute-Savoie. En 1947, Ă 22 ans, il descend de ses montagnes pour escalader la Butte. DĂ©butant au Moulin Rouge comme serveur, il en devient directeur de salle. Homme de confiance de Jacky ClĂ©rico, il dirige Ă©galement la salle du Lido tout en faisant les saisons dâhiver au Casino de Forges les Eaux et en accompagnant les revues Ă lâĂ©tranger. Ambitieux, travailleur, gĂ©nĂ©reux et convivial, Christian a Ă©tĂ© une personnalitĂ© montmartroise connue et reconnue. Il a largement contribuĂ© au dĂ©veloppement du Syndicat dâInitiative place du Tertre. Acteur actif de la vie associative montmartroise, il sâest impliquĂ© dans lâĆuvre des Pâtits Poulbots, la RĂ©publique de Montmartre, les Anciens Combattants. Son expression coutumiĂšre « Montmartre sera toujours Montmartre » reste dans les mĂ©moires. Il disparait le 2 fĂ©vrier 2007. Dans lâĂ©glise Saint-Pierre pleine Ă craquer, de nombreux et vibrants hommages sont rendus Ă cette personnalitĂ© de lâhistoire de Montmartre. « MĂȘme lâĂ©glise Ă©tait bourrĂ©e » une blague Ă la montmartroise qui lâaurait amusé⊠Je ne peux Ă©voquer Christian Fracheboud sans me souvenir avec Ă©motion de son invitation. Un soir de lâhiver 2006, un repas joyeux Ă la Bonne Franquette. Nous conversons, il me dit ĂȘtre nĂ© un 15 octobre. Moi aussi ce fut un 15 octobre. Christian me propose de cĂ©lĂ©brer ce jour mĂ©morable tous les deux. Mais le dĂźner nâaura jamais lieu. Christian dĂ©cĂšde quelques semaines plus tard. Il aurait eu 90 ans ce 15 octobre 2015 quand nous avons dĂ©jeunĂ© avec son fils Patrick et son petit-fils Luc. En 1980 Patrick Ă©tait devenu directeur la Bonne Franquette. Et, depuis 2012, son fils Luc perpĂ©tue lâhistoire en assurant sa direction commerciale.
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LA BONNE FRANQUETTE, UN RESTAURANT PAS COMME LES AUTRES MĂȘme si on y croise plutĂŽt aujourdâhui Barbelivien, Charles Dumont, Jean-Jacques Debout ou encore Michou, Ă La Bonne Franquette plane toujours le souvenir de Van Gogh et des impressionnistes, de Toulouse Lautrec comme de Poulbot. En hommage Ă ces grands artistes, la façade a Ă©tĂ© refaite en lettrage Ă lâor fin glomysĂ© sur un verre noir. Les panneaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par un formidable artiste, Lucien Helle, qui est le seul au monde Ă savoir encore utiliser la technique de Jean-Baptiste Glomy, encadreur des rois Louis XV et Louis XVI, consistant Ă
fixer une mince feuille dâor sous un verre et dessiner ensuite Ă la pointe sĂšche. A lâintĂ©rieur, le cadre reste rustique et pittoresque, avec nappes Ă carreaux rouges et blancs, Ă©clairage intime volontairement dĂ©suet et au mur, des peintures sur verre de nos rĂ©gions : la Bourgogne, la Savoie, la Touraine, Bordeaux, la Provence, lâAlsace, la Champagne et bien entendu le Clos Montmartre. Ces belles toiles fixĂ©es sous verre sont lâĆuvre de Robert Patier, Prix de Rome en 1942. Sont encadrĂ©es Ă©galement des reproductions de peintres qui ont frĂ©quentĂ© la maison : Picasso, Van Gogh, Renoir. Une belle fresque qui reprĂ©sente le maquis de Montmartre tel quâil Ă©tait au XIXe siĂšcle dĂ©core la Guinguette. Dâinnombrables « trophĂ©es » tapissent les murs du rez-de-
chaussĂ©e Ă lâĂ©tage : Wine Spectator, TrophĂ©e Spirit, Maison de qualitĂ© par Prosper MontagnĂ©, la Courtoisie française, Compagnons du Beaujolais, Francs-MĂąchons, Marmite dâOr, Baillot BordelaisâŠ
Y A-T-IL PLUS BELLE ET PLUS FRANĂAISE EXPRESSION QUE «âMANGER Ă LA BONNE FRANQUETTEâ» ? Ouvert 7 jours sur 7, midi et soir, La Bonne Franquette est un restaurant, mais aussi un bar Ă vins, un cafĂ©, un lieu de fĂȘtes oĂč on se sent attendu et accueilli chaleureusement, sans maniĂšres, sans chichis et sans cĂ©rĂ©monie
PARCOURS ATYPIQUES pour deux amoureux de la bonne bouffe et du bon vin
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ne prĂ©disposait Patrick Ă la restauration, aprĂšs une maĂźtrise de gestion et un doctorat de politiques comparĂ©es Ă la prestigieuse universitĂ© Dauphine, avec comme Directeur de thĂšse Jacques Delors. Nonobstant, en 1980, il prend la direction de la Bonne Franquette, puis de 1983 Ă 1987 celle de la CrĂ©maillĂšre sur la Place du Tertre. En 1986, ce sont les Noces de Jeannette en face de lâOpĂ©ra Comique. On se demande comment il a pu conjuguer tout cela, mais il continue son activitĂ© de chercheur et de consultant tout en menant une vie de famille Ă laquelle il est trĂšs attachĂ©. Peu de sommeil, des semaines sans rĂ©pit nâaltĂ©reront jamais sa bonne humeur, sa disponibilitĂ©, son Ă©coute amicale des autres. En outre, cerise sur le gĂąteau, le voilĂ qui se lance en 2000 dans lâaudit en crĂ©ant lâAAC, association des auditeurs de certification. Pourquoi ? « Quand on en a assez de rĂ©pĂ©ter 100 fois la mĂȘme chose, on choisit la certification qualitĂ© ». ien
Câest donc pour amĂ©liorer lâorganisation de ses Ă©tablissements, du suivi de leur gestion de la rĂ©servation, notamment celle des groupes, que lâuniversitaire se lance dans la certification qualitĂ© dont il devient lui-mĂȘme un auditeur qualifiĂ©. Il est bientĂŽt certifiĂ© ISO 9001 ce qui signifie que lâorganisation des restaurants est conforme aux exigences du client. Câest une importante remise en cause de son mode de fonctionnement. Pari rĂ©ussi : Patrick se donne comme objectif de toujours amĂ©liorer la qualitĂ© dans ce haut lieu du tourisme parisien avec 11 millions de touristes sur la Butte chaque annĂ©e. Inlassable dĂ©couvreur des meilleurs produits et vins, il parcourt la France des terroirs Ă leur recherche. Et Luc ? Le fils non plus nâa pas le parcours le plus classique pour diriger le mythique Ă©tablissement. Un master en marketing suivi dâun MBA gestion des entreprises Ă lâEcole SupĂ©rieure de Gestion
de Paris et une annĂ©e Ă la Columbia University de New York avec un mĂ©moire de circonstance : « Les conditions du succĂšs de la reprise dâun restaurant » !
sique. Luc compose des créations musicales et de la musique assistée par ordinateur. Il a créé une association pour la promotion de musiciens.
Puis de nombreuses expĂ©riences professionnelles Ă Paris et Ă New York chez Quick, Subway ou Chipotle en passant par la Poste ou Gap. ParallĂšlement, des stages dans de grandes maisons telles que la Tour dâArgent, le Fouquetâs Ă Paris, le CafĂ© du Soleil, lâAngĂ©lina Bar de New York⊠et bien entendu La Bonne Franquette et Les Noces de Jeannette comme serveur et commis de cuisine, chaque Ă©tĂ© non-stop de 1996 Ă 2005.
Depuis 2012, il est responsable de la commercialisation de La Bonne Franquette ainsi que du CafĂ© Montmartre de lâautre cĂŽtĂ© de la rue.
Mais aussi une passion, la mu-
Deux formations de gestionnaires. Comme quoi il est trÚs précieux de savoir gérer le bon, le vrai dans un rapport qualité / prix étudié, travaillé, réfléchi. Ah, ces savoyards, courageux, généreux qui réussissent par leur travail et leur intelligence, ils nous étonneront toujours !
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DANNY le pianiste charmant et charmeur de la Bonne Franquette
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lumineux, regard attentif, costume impeccable, Danny joue, chante, anime la Bonne Franquette chaque soir depuis 6 ans. ApprĂ©ciĂ© de tous, il met son talent de chanteur-pianiste pour le plaisir des clients. Avec discrĂ©tion et finesse, il sait adapter son rĂ©pertoire Ă la salle dont il sent toutes les Ă©motions. « Je suis un musicien et jâaime ce que je fais. Je suis nĂ© Ă Roubaix oĂč dĂšs 8 ans jâai appris le piano avec mon pĂšre comme premier professeur. Jâai Ă©tĂ© bercĂ© au son de la voix de Luis Mariano dont mon pĂšre Ă©tait un admirateur inconditionnel. AprĂšs beaucoup de travail, de pratique, je monte Ă Paris Ă lâĂąge de 21 ans. La chance me fait rencontrer le grand tĂ©nor Rudy Hirigoyen. Il mâauditionne et mâengage comme pianiste dans sa cĂ©lĂšbre Ă©cole de chant oĂč bientĂŽt il me donnera des cours pour perfectionner ma voix. Puis, je commence une pĂ©riode de cabarets oĂč jâaccompagne les artistes de music-hall de lâĂ©poque. A la Villa dâEste, jâaccompagne François Deguelt qui mâapprend les ficelles du mĂ©tier. Je joue Ă©galement dans les Palaces parisiens, le Scribe puis Le Meurice oĂč je travaille pendant 6 ans. Jây cĂŽtoie une clientĂšle dâhommes dâaffaires, de politiques, dâacteurs. Lors dâune soirĂ©e au Scribe, je joue devant Sir Elton John qui me fĂ©licite. Je suis trĂšs Ă©mu. ourire
Jâai interprĂ©tĂ© le thĂšme Borsalino devant Alain Delon pour lequel je jouais lors de la soirĂ©e donnĂ©e en 2007 au Berkeley Ă lâoccasion de sa derniĂšre au ThĂ©Ăątre Marigny. Depuis 6 ans, je me produis dans cet endroit magique
quâest la Bonne Franquette. Patrick et Luc, lui aussi pianiste mais qui nâa pas le temps de jouer, me donnent carte blanche. Je les remercie de leur confiance. Jâadore ces soirĂ©es montmartroises romantiques, nostalgiques ou en chansons populaires. Les richesses de la chanson française sont immenses. Souvent, les convives viennent au piano et chantent. Jâaime mettre le public en valeur. Faire plaisir est mon plus grand plaisir.» A la Bonne Franquette Avec Danny Des morceaux exquis Un sourire exquis Pour des soirĂ©es rĂ©ussies
par un patron et un personnel efficace et attentif. Au Bistrot ou dans la Cave, dans la Guinguette ou la grande salle Aristide Bruant sâenchaĂźnent banquets chaleureux et animĂ©s, galas, cocktails, repas dâentreprises et dâassociations, mariages, repas de famille⊠ou moments de rĂ©confort autour dâune bonne bouteille lorsquâon vient dâaccompagner un ami commun au cimetiĂšre Saint Vincent tout prĂšs. Et bien sĂ»r, touristes heureux de dĂ©couvrir ici ce vrai Montmartre. A La Bonne Franquette, on peut dĂ©buter la soirĂ©e de façon sympathique au bar Ă vins, puis sâinstaller sans façon pour manger sur des tables de bois dĂ©corĂ©es de flammes, Ă©cussons des vins. Ou alors sâinstaller sur une de ses deux terrasses ensoleillĂ©es, deux petits bijoux si rares Ă Paris, depuis lesquelles vous voyez passer touristes mais aussi copains qui sâarrĂȘtent pour trinquer avec vous. Le restaurant accueille traditionnellement le concours de la fameuse andouillette AAAAA, le repas du ComitĂ© de lâAction sociale du XVIIIe arrondissement, la fĂȘte des Vendanges avec le traditionnel banquet du dimanche qui rĂ©unit plus de 200 membres de la RĂ©publique de Montmartre et ses Pâtits Poulbots en costume dâinfanterie de 1813. Pâtits Poulbots qui sont invitĂ©s un dimanche par mois Ă dĂ©jeuner Ă La Bonne Franquette, comme au temps de Poulbot. La tradition gĂ©nĂ©reuse et humaniste perdure. De grands chefs de restaurants Ă©toilĂ©s viennent ici se mettre aux fourneaux pour des Ă©vĂ©nements tels que le Gala annuel de lâAcadĂ©mie Nationale de Cuisine, le Gala dâEuropain, lâhommage Ă Gaby Biscay ou encore Ă Georges Roux, ancien chef de Charlot, roi du coquillage⊠Des Grands de la gastronomie ont Ă©tĂ© intronisĂ©s sur la scĂšne par la RĂ©publique de Montmartre dans une atmosphĂšre rĂ©publicaine fort gaie : Colette Sibilia lâemblĂ©matique charcutiĂšre des Halles de Lyon, Christian Vabret MOF, PrĂ©sident de la Chambre des MĂ©tiers dâAuvergne, Gaby Biscay, Meilleur Ouvrier de France, ancien chef de cuisine du Royal Monceau, de Prunier et consul-
tant culinaire auprĂšs de grandes enseignes en France et Ă lâĂ©tranger, Thierry Delalande, chef des cuisines de la PrĂ©sidence de lâAssemblĂ©e Nationale, Christophe Marguin, PrĂ©sident des Toques Blanches, le cĂ©lĂ©brissime Michel Roth et beaucoup dâautresâŠ
DES PRODUITS DU TERROIR Depuis 30 ans, Patrick avec aujourdâhui Luc son fils, ne cessent de rechercher les richesses du terroir français. On va sur place Ă la ferme des Trente Arpents, celle de Tremblay, celle de Saint Faron. Cela ne sâinvente pas. Patrick parcourt la France pour rapporter le meilleur. Toujours un pied dans un vignoble pour acheter ses vins directement chez le vigneron et lâautre pied dans une ferme, Ă la recherche du meilleur â comme disait Churchill : « Jâai des goĂ»ts trĂšs simples : seulement le meilleur ». Une cuisine traditionnelle, simple mais succulente qui varie au rythme des saisons avec des vins selon lâhumeur, toujours en accord avec les plats. La table se veut authentique et gĂ©nĂ©reuse. Amoureux de la vie, de ses bonnes choses simples que lâon partage, Patrick et Luc proposent des produits achetĂ©s chez les meilleurs producteurs. La carte donne lâorigine des produits cuisinĂ©s sur place par le chef Richard Damika qui vous prĂ©pare : en entrĂ©e escargots de Bourgogne, soupe Ă lâoignon gratinĂ©e, charcuterie lyonnaise de Colette Sibilia ou de ChĂ©deville, rillettes de sardines façon grand-mĂšre de La Perle des Dieux, huĂźtres Pousses de Claires dâOlĂ©ron de Xavier Normandin, anchois de Collioure de la maison Desclaux, persillĂ© de porc de Laborie⊠Suivi de parfait du Charolais au foie gras de canard, cĆur de rumsteck fondant, pavĂ© de saumon polenta et courgettes, boudin noir au piment dâEspelette de Christian Parra ou tripes viroises Ă la mode de Caen de Michel Ruault⊠Et pour finir nougat glacĂ© au coulis de framboise, tartelette fine aux pommes, Fontainebleau aux griottines de Fougerolles, glaces et sor-
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bets artisanaux de lâArdĂšche de chez Terre AdĂ©lice.
ICI LE «âBON BOIREâ» ACCOMPAGNE LE «âBIEN MANGERâ» : LA BONNE FRANQUETTE EST DEVENUE UN HAUT LIEU DE LA SOMMELLERIE FRANĂAISE
150 vins de vignerons sont Ă la carte, amoureusement choisis, Ă dĂ©couvrir sur table ou debout au zinc du bar. Il est vrai quâĂ La Bonne Franquette, tout commence par un verre de vin. Patrick possĂšde lâart de vous faire partager son amour et ses connaissances du vin et des vignerons quâil reçoit souvent. Il sait comme personne sĂ©lectionner de petites merveilles, celles de vignerons qui produisent en petit rendement et vinifient dans le respect de lâexpression du terroir en bio et biodynamie. Patrick arrive vers vous modeste, sourire aux lĂšvres, avec un «âje vais vous dĂ©nicher quelque
XAVIER NORMANDIN les Huitres dâOlĂ©ron Ă la Bonne Franquette
C
samedi, de novembre Ă fĂ©vrier, devant la Bonne Franquette, on peut acheter ou dĂ©guster sur place les Fines de Claires Vertes et les spĂ©ciales Claires «âles pousses en Clairesâ» Label Rouge dâOlĂ©ron, les plus exquises âŠ.. Dans son camion, Xavier les apporte toutes fraiches Ă Montmartre oĂč il installe son banc devant la Bonne Franquette. Il y ajoute ses recettes personnelles dâhuitres chaudes. Il a repris la petite entreprise familiale oĂč son grand- pĂšre fournissait dĂ©jĂ 50 restaurants sur Paris. Aujourdâhui Xavier produit 50 tonnes de Fines de claires et 20 tonnes de Pousses de Claires par an. Il est le plus gros producteur en Pousses en Claires dâOlĂ©ron mais au prix de quel travail ! En 2008, il crĂ©e une cabane dâexpĂ©dition pour vendre directement Ă des grossistes. Il faut 4 Ă 5 ans dâun labeur difficile pour les commercialiser auprĂšs des grossistes, des restaurateurs, des particuliers. haque
Avec une rapiditĂ© impressionnante, Xavier vous ouvre des huitres que lâon peut dĂ©guster immĂ©diatement sur une table du restaurant avec un bon verre de Vouvray, de Pouilly FumĂ©, de Chablis ou de Montagneux. Reconnaissances lĂ©gitiment mĂ©ritĂ©es pour le producteur indĂ©pendant : 3 mĂ©dailles dâor au concours rĂ©gional des saveurs depuis 2010, 2 mĂ©dailles dâor Ă Paris au Concours GĂ©nĂ©ral Agricole. DerriĂšre son sourire et sa modestie, Xavier affiche une capacitĂ© de travail impressionnante pour parvenir Ă rĂ©aliser son ambition : lâexcellence de ses huitres. Xavier Normandin Producteur affineur expĂ©diteur Huitres Marennes OlĂ©ron Route des Huitres La Brande 17550 Dolus OlĂ©ron 05 46 75 45 97 xaviernormandin1980@gmail. com
choseâ » ou encore «âje vais aller vous trouver un trucâ». Et il revient pour lâapĂ©ritif avec un champagne de vigneron Domaine Caron, un JasniĂšres de Sarthe, un Homme Cheval domaine LĂ©andre Chevalier, un cĂŽte de Blaye pour le plat, un Riesling de la Foret Noire de chez Andreas Laible Ă Durbach pour le dessert. Ou encore un Premier Cru de Nuits Saint Georges de 2005, mais chut, cela se mĂ©rite ! Sa cave est connue pour offrir des surprises inoubliables. Il faut reconnaitre quâavec plus de 5000 bouteilles, elle contient toutes les rĂ©gions viticoles de France. Le Beaujolais y est cĂ©lĂ©brĂ© chaque annĂ©e, mettant en valeur les meilleurs vignerons de lâappellation. Les Compagnons du Beaujolais sont ici chez eux, le Baillot Bordelais sây rĂ©unit souvent pour de joyeuses agapes. La PaulĂ©e, fĂȘte cĂ©lĂ©brant la fin des vendanges, a rĂ©uni Ă La Bonne Franquette dĂ©but 2015 plus de 200 sommeliers de toute la France, qui y ont Ă©lu leur lieu de CongrĂšs national les 2 et 3 novembre. Rien dâĂ©tonnant Ă ce que Patick Fracheboud ait reçu le Grand Prix de la Presse du Vin en Restauration. Et surtout, quâil ait Ă©tĂ© cooptĂ© MaĂźtre Sommelier rĂ©cemment par trois Meilleurs Sommeliers du monde : Philippe Faure-Brac, Olivier Poussier et Serge Dubs. Avec toutes ces qualitĂ©s, pourquoi pas la coupe du Meilleur Pot 2016 ?
PAS DE BONNE FRANQUETTE SANS CHANSONS Le soir, place parfois au cabaret montmartrois animé par le pianiste Danny. Sur la scÚne cabaret avec ses rideaux de velours rouge se succÚdent mimes, chansons populaires interprétées
par lâĂ©mouvante Dora Carbonnel, french cancan endiablĂ© des Mimis Pinsons (maintenant Folies Parisiennes), qui font participer la salle et suscitent franches et sympathiques rigolades. Les clients habituĂ©s comme les touristes sont aux anges quand le soir, le talentueux chanteur-pianiste Danny se met au pianoâŠ.
LA BONNE FRANQUETTE : DES PATRONS ET UNE ENSEIGNE RECONNUS La Bonne Franquette est Ă©galement citĂ©e dans les guides tels que le Bottin Gourmand, le guide gourmand de Pudlowski, Best Restaurants de Paris, ainsi que dans dâinnombrables articles de presse Ă©logieux des journalistes de la gastronomie et du vin : La revue du vin, www.paristribu.com,
LIEU DE LĂGENDE
lâHĂŽtellerie Restauration, Palace Costes, le Petit FutĂ©, les Escapades de Petitrenaud, France Bleu, Horizons Monde qui annonce «â au bon endroit au bon momentâ », Le Monde, Le Parisien, Gilles Pudlowski, Roger Feuilly, pour Philippe Couderc « çà câest Paris », le Figaro tĂ©lĂ©, Le Petit FutĂ© « du bout de la rue au bout du monde », les Carnets de Julie, Challenges, Tentation, lâ EvĂ©nementiel « Etre
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bien reçu Ă La Bonne Franquette », lâAuvergnat de Paris « Patrick Fracheboud ou lâĂ©conomie politique appliquĂ©e Ă la restaurationâ», le Restaurant du Mois «âUn restaurant bien de chez nous avec une superbe caveâ », Paris Capitale de Jean-Claude Mariani, IdĂ©e Mag «âUn incontournable de la Butteâ», Restauration 21, Capital SantĂ©, Les Petites Affiches de Laure de Vienne et bien sĂ»r Paris-Mont-
martre qui situe « lâauberge au sommet » ! Etc. Quand on quitte La Bonne Franquette, on nâa quâune seule envie : revenir et revenir encore dans ce lieu mythique pour «âaimer, manger, boire et chanterâ» ensemble. Marie-France COQUARD
DES GRANDS témoignent
La Bonne Franquette Angle 2 rue des Saules 18 rue Saint Rustique, XVIIIe Tel : 01 42 52 02 42 www.labonnefranquette.com
La Bonne Franquette est un lieu incontournable Ă Montmartre. La qualitĂ© de sa cave sĂ©duit le sommelier que je suis et Ă©meut son palais. Elle nâa dâĂ©gale que la gentillesse de Patrick et toute son Ă©quipe. »
Christian VABRET Thierry DELALANDE
Meilleur Ouvrier de France, Artisan Boulanger-Académie du Pain 14e - Au Petit Versailles du Marais 1er.
Chef des Cuisines de lâHĂŽtel de Lassay, PrĂ©sidence de lâAssemblĂ©e Nationale. « Jâaime la Bonne Franquette je trouve toujours beaucoup de plaisir Ă retrouver Patrick qui est un vrai restaurateur et puis jâadore le couple Anne et Patrick. JâapprĂ©cie leur simplicitĂ©, leur discrĂ©tion, leur intelligence, leur gĂ©nĂ©rositĂ©, leur truculence, leur humanitĂ© autant que lâambiance conviviale . De plus, la cave est divine et jâapprĂ©cie sa bonne chĂšreâŠ. »
«âAubergiste. VoilĂ le qualificatif qui correspond parfaitement Ă Patrick FRACHEBOUD, tant il est accueillant, toujours disponible et ouvert aussi bien Ă la plaisanterie, Ă lâanalyse du fait du jour mais aussi Ă la curiositĂ© de ses clients. Je me plais Ă venir et revenir Ă La Bonne Franquette pour humer lâatmosphĂšre de ce lieu historique de Montmartre mais aussi pour la qualitĂ© de ses mets et de ses vins que Patrick Fracheboud a choisi avec soin dans de petites propriĂ©tĂ©s, auprĂšs de producteurs amoureux des beaux produits. Homme de cĆur, passionnĂ©, ouvert et jovial : Patrick Fracheboud, une perle sur la butte dans son Ă©crin « la Bonne Franquette ».
Jean-Luc JAMROZIK Maitre Sommelier Ă lâHĂŽtel Baltimore avenue KlĂ©ber Ă Paris. PrĂ©sident de lâAssociation des Sommeliers de Paris. «âJe suis attirĂ© Ă la Bonne Franquette par lâaccueil amical de Patrick et Luc, par son choix dâune belle carte des vins dâun excellent rapport qualitĂ© prix. La cuisine prĂ©sente des plats simples mais trĂšs bien exĂ©cutĂ©s. Ici, la convivialitĂ©, le festif sont toujours au rendez- vous avec une Ă©quipe au top gentille et simple. Le pianiste Danny est adorable, les spectacles et animations sont superbes. »
Christophe RAOUX
Jean SABINE
Meilleur Ouvrier de France. Chef des Cuisines de lâIntercontinental Paris Le Grand CafĂ© de la Paix. «âJâaime beaucoup Patrick et Anne dont la gentillesse me touche. La Bonne Franquette, un endroit dĂ©contractĂ©, une ambiance chaleureuse oĂč on se sent bien. On aime y revenir pour manger une cuisine canaille et conviviale.â»
Ancien Chef des Cuisines du Quai dâOrsay. Maitre Cuisinier de France AcadĂ©mie Culinaire de France. «âLa Bonne Franquette câest Ă Montmartre mais on est aussi dans une auberge de campagne en plein Paris avec un accueil en toute simplicitĂ©. Patrick, Luc et ses Ă©quipes vous mettent tout de suite Ă lâaise ainsi quâAnne avec sa bise si amicale. Câest une famille qui vous reçoit. Quand on vient y organiser des fĂȘtes conviviales on est dans les cuisines comme chez soi. Pas de faux semblant, on est soi-mĂȘme avec des politiciens, des banquiers, des français, des japonais ou des amĂ©ricainsâŠTout le monde se sent bien au restaurant ou à « la Cave » dans la simplicitĂ©, sans cĂ©rĂ©monie. Que la Bonne Franquette reste la Bonne Franquette comme çà , telle quâelle est. »
Philipe FAURE BRAC Meilleur Ouvrier de France. Meilleur Sommelier du Monde en 1992. Le Bistrot du Sommelier boulevard Haussmann. «âJâadore Montmartre, son esprit, son ambiance, ses lieux magiques et les gens qui y vivent ont une Ă©nergie particuliĂšrement attirante.
Crédits photographiques : La Société du Vieux Montmartre, Archives de la Bonne franquette, Jacques Habas
BONNE ADRESSE
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LE COUP DE CĆUR DU PRĂSIDENT
vous invitons Ă aller les dĂ©couvrir au plus vite ! « Dans ce quartier historique du XVIIIe arrondissement, mĂ©tissĂ©, jeune et franchement parisien, la boulangerie de la rue Caulaincourt ressemble au pain que jâaime : elle conserve les codes de ce lieu classique et emblĂ©matique car elle tĂ©moigne dâun savoirfaire ancestral et universel et elle contient les signes de la modernitĂ© du XXe siĂšcle qui nous a appris Ă poser un regard diffĂ©rent sur le monde. CĂ©ramiques typiquement parisiennes que lâon retrouve dans le mĂ©tro, boiseries de chĂȘne et miroirs pour la douceur et la luminositĂ© (le Moulin de la Galette nâest pas loin !), un comptoir en marbre polychrome, voilĂ pour les codes historiques, un plafond peint de couleurs vives et de formes dynamiques, une ambiance musicale dâaujourdâhui, voilĂ pour les points forts. Les Ă©poques se mĂ©langent, sâentrechoquent comme les pains du monde qui se retrouvent Ă tout moment dans ce lieu inĂ©dit. »
Photo : © Marie Taillefer
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Cherrier - Le nouveau tĂ©nor de la boulangerie-pĂątisserie, câest assurĂ©ment lui ! QuatriĂšme gĂ©nĂ©ration de boulanger, Gontran est trĂšs vite animĂ© par lâenvie de faire les choses diffĂ©remment en sâinspirant entre autre des saveurs quâil a pu dĂ©couvrir au cours de ses nombreux voyages. Le pari rĂ©ussit : Ă 36 ans, il se retrouve Ă la tĂȘte de plus dâune vingtaine de boutiques Ă travers le monde. Une rĂ©ussite fulgurante ? Oui et non, Gontran derriĂšre sa belle gueule et son look dâadolescent fait preuve dâune Ă©nergie dĂ©bordante et dâune curiositĂ© sans limite. Il Ă©crit en 2005 son premier recueil de recettes Ă croquer. SuccĂšs mĂ©diatique immĂ©diat. Sept autres livres suivent en cinq ans et de lĂ Canal+ le repĂšre et lui offre de prĂ©senter ses propres Ă©missions. ParallĂšlement Ă ses nombreux projets mĂ©diatiques, câest en 2010 quâil choisit de sâinstaller Ă Montmartre, sĂ©duit par ce quartier « trĂšs animĂ© et trĂšs commerçant et reconnu pour lâexcellence de ses artisans ». Cette annĂ©e encore, Ă lâoccasion des fĂȘtes de fin dâannĂ©e, il a mis au point une collection de bĂ»ches et de pains spĂ©ciaux toujours plus gourmands et audacieux. Nous ontran
Brice Moyse, prĂ©sident de lâassociation des commerçants Lepic Abbesses, nous livre son coup de cĆur pour la boulangerie de Gontran Cherrier, une istitution montmartroise.
Gontran Cherrier, boulanger 22, rue Caulaincourt 75018 Paris 01 46 06 82 66 / fax 01 46 06 84 23 Ouvert de 7h 30 à 20h (du lundi au samedi) 8h à 20h (dimanche) Fermé mercredi toute la journée
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LES ICĂNES DE MONTMARTRE
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SERGEI CHEPIK UN RUSSE Ă MONTMARTRE
Notre-Dame Paris - 1992 - tmst - 78 x 148 cm
«âN
ul nâest prophĂšte en sa patrie⊠ni mĂȘme en son pays dâaccueil ! ». Câest par cette boutade que lâon pourrait rĂ©sumer la carriĂšre paradoxale de Sergei Chepik (1953-2011), artiste formĂ© Ă lâAcadĂ©mie des Beaux-Arts de Saint-PĂ©tersbourg, ayant choisi en 1988 la libertĂ© de crĂ©er Ă Paris, et ayant essentiellement exposĂ© son Ćuvre Ă Londres oĂč il Ă©tait admirĂ© du public et reconnu par la presse comme « un maĂźtre visionnaire » et « lâun des plus grands artistes russes contemporains ». Russe, il lâĂ©tait certes par sa naissance, descendant par sa mĂšre, Ludmila Sabaneeva, dâune vieille famille aristocratique dont lâancĂȘtre avait son portrait au musĂ©e de lâErmitage dans La Parisienne - 1988 - tmst- 29 x 29 cm la galerie des vainqueurs de NapolĂ©on, mais il lâĂ©tait surtout par sa vaste Français, il lâĂ©tait devenu par sa renculture, sa langue colorĂ©e, son attache- contre Ă Leningrad en 1988, puis son ment aux traditions populaires, sa foi mariage avec Marie-Aude Albert, une orthodoxe, son hospitalitĂ©, sa gĂ©nĂ©rositĂ© Parisienne Ă©prise de littĂ©rature et dâart et bien sĂ»r son inspiration. russes, mais il lâĂ©tait aussi par sa parfaite
connaissance de la peinture, de la littĂ©rature et de lâhistoire de France, par sa fascination pour Paris qui restait dans son cĆur, comme pour beaucoup de Russes, la patrie universelle des artistes. PrĂ©sent dans de grandes collections britanniques, russes, françaises et amĂ©ricaines, cet artiste « inclassable » qui peignit le portrait de Rudolf Noureev et de Margaret Thatcher, de Vladimir Volkoff et de Pierre Richard, et qui rĂ©alisa pour la CathĂ©drale Saint-Paul de Londres La Voie, la VĂ©ritĂ©, la Vie, un ensemble de quatre toiles monumentales inaugurĂ©es en janvier 2005, vĂ©cut et travailla sur la Butte Montmartre de 1991 jusquâĂ sa disparition prĂ©maturĂ©e le 18 novembre 2011, et beaucoup sans doute se souviennent de ce bon gĂ©ant aux yeux clairs qui de La Mascotte au ChamarrĂ© faisait honneur Ă la cuisine locale et ne se sĂ©parait jamais de son carnet de croquis et de sa cigarette.
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Ă© Ă Kiev en 1953, dâun pĂšre artiste-peintre et dâune mĂšre sculpteur, Chepik commença la peinture Ă lâĂąge de cinq ans. Admis Ă la prestigieuse AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Saint-PĂ©tersbourg (Institut RĂ©pine), il en sortit brillamment diplĂŽmĂ© en 1978 et travailla aussitĂŽt Ă ses premiĂšres Ćuvres en sillonnant la Russie et en se perfectionnant dans la classe de lâacadĂ©micien AndreĂŻ Mylnikov, Ă©lĂšve dâIgor Grabar, lâun des thĂ©oriciens du mouvement du Monde de lâArt animĂ© par Serge de Diaghilev et Alexandre Benois. De ses longues annĂ©es dâapprentissage auprĂšs de maĂźtres larges dâesprit et exigeants, Chepik garda toujours le culte du professionnalisme, le goĂ»t de lâexcellence et le respect de lâhĂ©ritage artistique des siĂšcles passĂ©s. La Maison des Morts, son chef dâĆuvre interdit dâexposition en URSS, dĂ©cida en 1988 de son Le Daily Telegraph exil volontaire en France et reçut titra « Un unknown la mĂȘme annĂ©e le Grand prix Russian genius des Amis du Salon dâAutomne. LâannĂ©e suivante, sa composicomes to light » tion lâArbre recevait le prix de la Ville de Monaco. En 1990, la premiĂšre exposition rĂ©trospective de Chepik Ă Londres, Ă la Roy Miles Gallery, connut un succĂšs inouĂŻ. Le Daily Telegraph titra « Un unknown Russian genius comes to light » et Margaret Thatcher, alors Premier ministre, reçut Chepik au Parlement. Depuis lors, Chepik exposa chaque annĂ©e Ă Londres, dâabord Ă la Roy Miles Gallery, puis Ă partir de 1997, Ă la Catto Gallery, mais aussi Ă Paris, oĂč il prĂ©senta une rĂ©trospective en 2004 Ă lâEspace Pierre Cardin, ainsi quâĂ Milan en 2008 oĂč se tint au Centre Culturel Français une grande exposition de peinture religieuse, prolongĂ©e en 2010 en lâĂ©glise dâAuvers-Sur-Oise lors de lâannĂ©e croisĂ©e France-Russie. Dessinateur surdouĂ©, rompu Ă toutes les techniques, de lâaquarelle Ă lâhuile en passant par lâeau-forte, la cĂ©ramique et la sculpture, maĂźtrisant tous les genres, du portrait oĂč il excellait Ă la composition qui avait sa prĂ©fĂ©rence, aimant se mesurer aux grands maĂźtres quâil admirait plutĂŽt que de cĂ©der Ă la tentation facile de la table rase, Ă contrecourant de lâart officiel en URSS, et depuis son installation Ă Paris, Ă contre-courant en Occident dâun certain art dit « contemporain » relativiste et souvent nihiliste, Chepik, toute sa vie, rĂ©sista en esprit libre aux dogmes et aux modes, fidĂšle Ă son credo artistique, choisissant de peindre, lĂ -bas comme ici, « Ă temps et Ă contretemps ».
EXPOSITIONS Exposition Chepik ouverte du 14 au 30 janvier 2016, du lundi au vendredi de 10h30 Ă 17h, le jeudi de 10h30 Ă 19h et le samedi de 10 Ă 12h. Mairie du 6e, salle du Vieux Colombier, Place St Sulpice. www.chepik.com A noter : le photographe Jean-François Guillon expose Ă Paris des portraits noir et blanc de Sergei Chepik au travail dans son atelier de Montmartre. «Regards du photographe J.F. Guillon sur lâatelier du peintre S. Chepik » : exposition du 20 janvier au 13 fĂ©vrier 2016 Ă la Galerie Russkiy Mir, 7, rue de Miromesnil, 75008 Paris. Mardi-samedi 12h -19h. www.galerierusskiymir.com
Hommage Ă Van Gogh - 2008 - TMST - 116 X 89 cm
Ses thĂšmes sont extrĂȘmement variĂ©s, mais composent un univers particulier immĂ©diatement reconnaissable. Il y a les vastes compositions historiosophiques sur la Russie oĂč Chepik ne cesse, toile aprĂšs toile, de sâinterroger sur le destin tragique de son pays natal. Il y a surtout la peinture religieuse monumentale qui occupe une place privilĂ©giĂ©e chez cet artiste chrĂ©tien orthodoxe. Il y a encore de foisonnantes compositions fantasmagoriques oĂč Ă©clate son imagination sans frein. Mais il y a aussi les thĂšmes nĂ©s de sa vie quotidienne Ă Montmartre et de ses nombreux voyages Ă travers la France et lâEurope : Paris, son Pont-Neuf et les ChimĂšres de Notre-Dame, Venise et son carnaval dont il Ă©tait familier en compagnie de son Ă©pouse, Arles et ses corridas, dont il fut un spectateur passionnĂ© dĂšs 1994, les tournesols en hommage Ă Van Gogh, enfin le monde du spectacle : cirque et saltimbanques, rings de boxe, scĂšne et coulisses du Moulin Rouge quâil frĂ©quenta, crayon en main, plusieurs mois durant, au moment mĂȘme oĂč le cĂ©lĂšbre cabaret mettait en place sa nouvelle revue FĂ©erie dont il tira une magnifique exposition qui se tint, une fois de plus, hĂ©las, ⊠à Londres.
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e son bel atelier de la rue Caulaincourt (Il rappelait Ă ses hĂŽtes que Caulaincourt avait Ă©tĂ© le premier ambassadeur de NapolĂ©on Ă PĂ©tersbourg) oĂč il travaillait en moyenne dix heures par jour, Chepik aimait Ă©couter Rakhmaninov, Vyssotski, et les cloches du SacrĂ© CĆur, et ne manquait jamais de regarder passer le dĂ©filĂ© des Vendanges auquel il participa quelques annĂ©es comme ambassadeur russe de la RĂ©publique de Montmartre. Ce Montmartrois de coeur repose au pied de la Butte, Ă deux pas de lâacteur Louis Jouvet dont les films avaient enchantĂ© sa jeunesse soviĂ©tique.
Son Ă©pouse, Marie-Aude, Ă la fois muse, biographe et assistante, qui a consacrĂ© Ă Chepik quatre monographies, lui a rendu hommage en janvier-fĂ©vrier 2014 Ă Londres par une impressionnante rĂ©trospective Ă Mall Galleries. Elle renouvelle aujourdâhui cet hommage, avec moins dâampleur, certes, mais avec tout autant de passion, dans la trĂšs belle salle du Vieux Colombier de la Mairie du VIe.
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DE MONTMARTRE Ă SIDI BOU SAID LE RENDEZ-VOUS DâOCTOBRE
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mois dâoctobre dernier, les medias Ă©crits et audiovisuels tunisiens ont saluĂ© avec enthousiasme lâĂ©vĂ©nement culturel de cette fin dâautomne, Ă Sidi Bou SaĂŻd, Tunisie : il sâagissait de lâexposition dâarts plastiques de deux artistes montmartrois, enfants du pays, Ă la galerie Saladdin, sur « la butte » de Tunis, oĂč ils Ă©taient accueillis et chouchoutĂ©s par Rhida Souabni, cĂ©lĂšbre galeriste de la rĂ©gion. Le jour du vernissage, un grand public amateur dâart, journalistes et touristes, parmi lesquels on notait la prĂ©sence trĂšs apprĂ©ciĂ©e par tous de lâambassadeur de France Ă Tunis et de son Ă©pouse, François et Halima Gouyette. Voici quelques extraits de la presse Ă©crite tunisienne : u
« (âŠ) Midani arrive Ă loger ses figures toutes hiĂ©ratiques au niveau dâun monde pictural dynamique. Lâartiste sauve la figure dans ce monde chaotique qui lâentoure et qui nous entoure. (âŠ) RebaĂŻ rend hommage Ă Matisse mais sans perdre son Ăąme, il lâinterprĂšte, se concentre sur un Ă©lĂ©ment plastique ou figuratif pour le rĂ©vĂ©ler et le mettre en valeur.» Sous le titre « De butte en butte » par Houcine Tlili (Le Temps) « LĂ , se trouve toute la force de lâĆuvre abstraite de Midani, Ă travers ces petits formats captivants qui reprĂ©sentent une chorĂ©graphie de signes plastiques riches en couleurs et en lumiĂšre. « Je suis trĂšs heureux dâavoir lâoccasion dâexposer en Tunisie avec mon ami RebaĂŻ, afin de faire partager ma passion avec mes compatriotes, nous a dĂ©clarĂ© lâartiste, jâai vraiment eu peur au dĂ©but, non pas de ne pas vendre, mais surtout peur de dĂ©cevoir le public ! » (âŠ) Quant Ă Fathi RebaĂŻ, il prĂ©sente 17 Ćuvres plastiques en grand format. Les thĂšmes sont divers, allant de la femme au paysage, en passant par le jazz. Cependant, on ressent facilement cette touche tunisienne et orientale dans presque toutes les Ćuvres. (âŠ) Sa peinture aux lignes
sĂ»res et aux formes Ă©lĂ©gantes chatouille les sensations et invite au voyage, au rĂȘve et Ă lâĂ©vasion. » Sous le titre « Une chorĂ©graphie de signes plastiques » par Hechmi Khalladi (Le Temps â jeudi 15 octobre) « Les plasticiens Midani MâBarki et Fathi RebaĂŻ atterrissent au village mythique de Sidi Bou SaĂŻd, dans une galerie qui a pu atteindre le firmament durant ses trois annĂ©es dâexistence, une notoriĂ©tĂ© nationale et internationale. Ils viennent tout droit de la ville lumiĂšre â de la place du Tertre, « temple » incontestĂ© de la crĂ©ation artistique (âŠ) On ne pourra pas affirmer que les styles de ces deux peintres sont aux antipodes de la crĂ©ation picturale, dans la mesure oĂč il existe, quelque part, un rapprochement entre leurs expressions respectives. Leurs palettes sont en libertĂ© et elles expriment la beautĂ© de la vie et de vivre. Une belle exposition Ă visiter. »
Fathi, Rhida et Midani
Fatima, Kristina, Rhida et une admiratrice
Sous le titre « Voyage entre lâabstrait et le figuratif » par Karim Ramzi (Le Quotidien) « Ils sont deux, Midani MâBarki et Fathi RebaĂŻ, qui nous viennent tout droit de Montmartre, oĂč ils ont jetĂ© lâancre depuis des annĂ©es, Montmartre, un lieu oĂč une fĂ©e sâest penchĂ©e pour nous offrir de la magie Ă travers le meilleur de nombreux peintres de tous bords. (âŠ) Tel un charmeur de serpents, Midani dompte les couleurs. Ces derniĂšres, sous lâeffet dâun pinceau gĂ©nĂ©reux, transcendent et nous mĂšnent loin dans une danse harmonieuse. Un travail dâorfĂšvre et une belle ballade lyrique (âŠ) Fathi RebaĂŻ (âŠ) se distingue par une belle maĂźtrise de la langue expressive de la couleur et du dessin. Sa peinture en acrylique Ă©mane du cĆur. Elle est amour. » Sous le titre « Des racines et des ailes » par Najette Kacem (La Presse)
Midani avec Lâambassadeur de France et son Ă©pouse
LES CIMAISES
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Joël Lansel
Lâartiste peintre du bonheur
S
a palette colorĂ©e de toutes les nuances subtiles nous donne Ă lire la passion qui lâanime. JoĂ«l Lansel crĂ©e par lâart du pinceau une orchestration musicale aussi joyeuse que le printemps de Vivaldi. Quelle est lâorigine de votre passion pour la peinture ? Jâai beaucoup frĂ©quentĂ© le MusĂ©e dâOrsay et jâai eu une rĂ©vĂ©lation, comme une sorte de choc, devant la peinture des impressionnistes. DĂšs lors, je me suis mis Ă peindre⊠Georgio Benayoun, peintre montmartrois spĂ©cialisĂ© dans les sanguines, mâa encouragĂ© Ă continuer. A partir de lĂ , je suis entrĂ© dans lâunivers de la peinture. Ensuite, comment avez-vous dĂ©couvert les techniques de la peinture ? Je nâai pas Ă©tĂ© formĂ© par une Ă©cole ou par des peintres. Je suis complĂštement autodidacte, je me sens trĂšs libre dans ma peinture. Vous ĂȘtes un coloriste et aussi un crĂ©atif ? Jâaime faire la recherche des couleurs dans lâharmonie, des couleurs qui chantent ! Tout cela vient bien sĂ»r du monde des impressionnistes. Comment travaillez-vous vos compositions ? Mes crĂ©ations partent toujours de quelque chose de rĂ©el, tout commence par des photos que je fais. A partir de lĂ je crĂ©e une composition, lâimaginaire se mĂȘle au rĂ©el. Quels sont vos sujets de prĂ©dilection ? Je peux peindre : paysages, portraits, natures mortes, de lâabstrait. Jâai peint aussi une sĂ©rie sur les proverbes qui sâappuie sur de la recherche et uniquement de la crĂ©ation. Jâai repris par exemple « Qui va Ă la chasse perd sa place⊠La goutte dâeau
qui fait dĂ©border le vase. » Autre sujet de prĂ©dilection : La mer. Principalement pour les couleurs, cette lumiĂšre Ă capter qui change dans la journĂ©e. Dâautant plus que Le bleu est ma prĂ©fĂ©rence. Je peins sans cesse Montmartre car câest un village pour lequel jâai eu un coup de foudre ! Tout le monde se retrouve dans une convivialitĂ© unique. Quel bonheur de revisiter sous mes pinceaux la Maison Rose, un escalier de Montmartre, les touristes, la place du Tertre⊠Il faut noter votre audacieuse entreprise dâavoir agrandi votre palette avec les portraits⊠Oui, en effet, je me suis ouvert de nouveaux horizons avec les portraits. Jâai peint GisĂšle Casadesus pour son centiĂšme anniversaire dans le jardin du MusĂ©e de Montmartre, Michou, les petits poulbots et bien dâautres⊠Pouvez-vous nous dire ce qui caractĂ©rise vos Ćuvres ? La gaietĂ©, le partage, je veux de la gĂ©nĂ©rositĂ© dans ma peinture. OĂč exposez-vous vos Ćuvres ? Depuis 2001 jâexpose mes toiles par exemple au Claridge, dans les mairies du VIIIe et du Ve oĂč jâĂ©tais commissaire principal, Ă la galerie Thuillier, la salle paroissiale St-Pierre de Montmartre avec France Monde Culture dont je suis lâambassadeur, ou au salon de la SociĂ©tĂ© Nationale des Beaux Arts au Carrousel du Louvre. DerniĂšrement, sâest tenue lâexposition « Regard sur Montmartre » au cafĂ© restaurant le Brio, 212 rue Marcadet. Vous Ă©tiez vice prĂ©sident du Syndicat National des Artistes Professionnels Paris VIIIe. Que retenez-vous de cette expĂ©rience ? Jâen ai retenu la vraie rencontre avec les
gens. Aussi toute lâimportance de la motivation pour faire des expositions. Vous ĂȘtes le PrĂ©sident dâune nouvelle association : Art 8⊠Sous lâimpact de lâadjoint au Maire du VIIIe et la directrice des associations de ce mĂȘme arrondissement, je me suis lancĂ© dans cette aventure. Une synergie construite ensemble avec Florence Thibaut et sa fille Florence â des artistes talentueuses et motivĂ©es. Quel est le but de cette association ? DĂ©couvrir de nouveaux talents et aider les artistes en leur permettant dâexposer leurs Ćuvres. Actuellement, nous sommes en attente pour obtenir de grandes salles pas trop onĂ©reuses. Notamment avec les mairies. A titre personnel, que vous apporte la peinture ? Un bonheur, beaucoup de dĂ©tente, un grand bien-ĂȘtre. Avec la crĂ©ation, il y a particuliĂšrement une notion de plaisir. Câest une grande Ă©vasion. Je rentre dans une toile comme je veux pour dĂ©couvrir et redĂ©couvrir. On se retrouve dans son monde⊠Je peux travailler une heure par jour ou bien sans mâarrĂȘter⊠Sans nul doute lâart rend infiniment heureux ! Comment considĂ©rez-vous une peinture rĂ©ussie ? Comme un passage qui dĂ©bouche sur une Ă©motion reçue par les autres. Dans une Ă©vidence tout est vivant ! Aussi une Ćuvre qui porte en elle de la chaleur.⊠Pour moi, la peinture câest une Ă©criture en couleur qui chante de la poĂ©sie ! Propos recueillis par MichĂšle Clary
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LES CIMAISES
Visitez la galerie du peintre sur le site :
www.jlansel.net
POPECK
DĂCOUVRIR
UN COMIQUE AU GRAND CĆUR
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LĂGENDES DE LA SCĂNE
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«Q
ue Dieu soit loué⊠mais Ă des prix raisonnablesâŠÂ» Durant plus de trente ans, Popeck a su faire de sa silhouette Ă la Chaplin un vrai personnage populaire, Ă lâesprit rĂąleur et raffinĂ©, au cĆur tendre camouflĂ©, entrĂ© dans la mĂ©moire collective. Il est sans aucun doute lâun des tout derniers grands du rire. NĂ© de pĂšre roumain et de mĂšre polonaise, Popeck comprend trĂšs vite que lâhumour est un passeport pour la communication. DĂ©jĂ enfant, il exprime son dĂ©saccord au directeur de son Ă©cole qui refuse de lui rĂ©munĂ©rer ses heures de classe ! Son pĂšre lui conseille dâapprendre un bon mĂ©tier, en lui disant : « Comme ca, si tu as besoin dâune main secou-
Popeck avec MichĂšle Clary
rable, tu en trouveras toujours deux au bout de tes bras ». Il devient alors Ă©bĂ©niste dans le faubourg Saint-Antoine puis coursier chez un huissier â les salles dâaudience du Palais de Justice lui inspireront ses premiers sketches. LâEcluse, lâEchelle de Jacob, Le CafĂ© dâEdgar lui permettent de rĂ©aliser ses premiĂšres scĂšnes, et bientĂŽt le sketch « les caleçons molletonnĂ©s » lui apporte le succĂšs. En DĂ©cembre 1990 il triomphe Ă lâOlympia, puis enchaĂźne sur la scĂšne du Palais des CongrĂšs en 1992, celle du Casino De Paris en 1995. Popeck nâest pas seulement un grand humoriste, câest aussi un acteur que lâon remarquera au cinĂ©ma auprĂšs de Louis de FunĂšs dans Les Aventures de Rabbi Jacob, ou dans Le Pianiste de Roman Polanski. Au thĂ©Ăątre, il abandonne son accent Yiddish pour jouer une piĂšce de Pierre Chesnot DrĂŽles dâoiseaux ou pour Face Ă Face aux cĂŽtĂ©s de Michel Roux, durant 300 reprĂ©sentations au thĂ©Ăątre du Palais Royal. La critique unanime a saluĂ© sa composition de LâAvare de MoliĂšre, quâil a transportĂ© dans les villes de France mais aussi en Suisse et en Belgique.
INTERVIEW Comment ĂȘtes-vous devenu humoriste ? Jâai dĂ©butĂ© Ă Montmartre dans le registre du thĂ©Ăątre tragique, pour la piĂšce LâIdiot de Dostoievski qui se produisait au thĂ©Ăątre de lâAtelier. JâĂ©tais Ă la fois assistant du metteur en scĂšne AndrĂ© Barsacq et comĂ©dien. A lâoccasion de la centiĂšme reprĂ©sentation, jâai jouĂ© quelques scĂšnes.. Les acteurs mâont dit : « Tu devrais faire un petit numĂ©ro avec ce que tu nous racontes, en imitant ton pĂšre ! » Câest ce que jâai fait, devant une salle oĂč Ă©tait assis le Tout Paris, Ă commencer par Michel Simon, Claude Berry... Que sâest-il passĂ© ensuite ? Mon petit numĂ©ro de 8 minutes a eu un tel succĂšs quâil a supplantĂ© tous les grands comĂ©diens. Le soir mĂȘme, Philippe Avron, qui avait le rĂŽle principal, et Charles Denner mâont dit : « Reste habillĂ© en costume de valet russe, tu nâas pas le temps de te changer, nous tâemmenons aujourdâhui au cabaret de lâEcluse ! » Et lĂ , aprĂšs mon passage, ils mâont engagĂ©. Le lendemain, un rĂ©alisateur de tĂ©lĂ©vision mâa tĂ©lĂ©phonĂ© et tout sâest enchaĂźnĂ© trĂšs vite. Racontez-nous quelques moments marquants de votre carriĂšre⊠Je me souviens quâun jour la famille PrĂ©vert mâa confiĂ© un rĂŽle dans un feuilleton dâĂ©pouvante intitulĂ© Les compagnons de Baal qui nâavait rien Ă voir avec mon rĂ©pertoire comique. LâORTF a diffusĂ© la sĂ©rie avec le carrĂ© blanc ! Jâai jouĂ© Ă LâEchelle de Jacob, oĂč ont dĂ©butĂ© Thierry Le Luron et Jacques Mailhot. Il mâest aussi arrivĂ© dâĂȘtre engagĂ© pour quinze jours dans un CafĂ©-ThĂ©Ăątre et dây rester trois ans ! Jâai vĂ©cu un grand moment lorsque jâai gagnĂ© le concours du thĂ©Ăątre des VariĂ©tĂ©s puis que je me suis produit en premiĂšre partie dâEnrico Macias et de Joe Dassin. Un autre jour, une productrice est arrivĂ©e pour me proposer lâOlympia et puis les maisons de disques me sont tombĂ©es dessus et lĂ , câest devenu du show-business. Une anecdote sur votre vie dâacteur ? Pour le film Rabbi Jacob de GĂ©rard Oury, je nâai pas voulu utiliser Popeck, mon nom
de scĂšne, au gĂ©nĂ©rique. Jâai prĂ©fĂ©rĂ© celui que je portais aux deux premiers prix du cours Simon, Ă savoir Jean Herbert. Je lâai regrettĂ© car jâai Ă©tĂ© relĂ©guĂ© au rang dâun pauvre comĂ©dien comme des milliers dâautres, alors que, dĂ©jĂ Ă lâĂ©poque, Popeck Ă©tait un vĂ©ritable sĂ©same⊠Ăvoquez-nous quelques rencontres inoubliables⊠Jâai adorĂ© mes rencontres professionnelles et dâamitiĂ©, notamment avec Pierre et Jacques PrĂ©vert, Louis De FunĂšs. Jâai eu la chance de travailler avec lâun des plus grands impresarios français en la personne de Charley Marouani, qui sâest occupĂ© entre autres de Barbara, Jacques Brel, Claude Nougaro... Et puis jâai eu la chance de rencontrer ma femme, cette « saletĂ© » comme je la dĂ©signe dans mes spectacles ! Reste que pour vivre heureux, je prĂ©fĂšre rester cachĂ© ! Est-il vrai que, hors des scĂšnes de thĂ©Ăątres, vous avez eu un rĂŽle dâaidant familial ? Jâai Ă©tĂ© touchĂ© de prĂšs par la maladie dâAlzheimer au travers du frĂšre de mon beau-frĂšre. Je lâai assistĂ© jusquâau bout. De son cĂŽtĂ©, ma femme sâest occupĂ©e de sa mĂšre qui avait Ă©levĂ© cinq enfants jusquâĂ la fin de ses jours. Pouvez-vous nous annoncer une prochaine prestation artistique en avant-premiĂšre ? Jâai en prĂ©vision la sortie en fin dâannĂ©e dâun long mĂ©trage dans lequel je joue un petit rĂŽle trĂšs intĂ©ressant, celui dâun homme atteint de la maladie dâAlzheimer. Durant le tournage dans la maison de retraite qui servait de dĂ©cor au film, une infirmiĂšre mâa dit : « Câest Incroyable avec quel rĂ©alisme vous ĂȘtes rentrĂ© dans le vif du sujet.... » Chapeau bas, Monsieur Popeck ! Propos recueillis par MichĂšle Clary
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GEORGES BRASSENS ET SES AMIS Ă LA GRANDE COMEDIE
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27 septembre 2015, la salle Ă©tait comble et sur la scĂšne, les amis de Georges Ă©taient nombreux, Jean-Paul Sermente animait le spectacle avec une belle maĂźtrise et beaucoup de talent. La nouvelle gĂ©nĂ©ration Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par le Groupe Malo qui, autour de JĂ©rome Arnould, auteur, compositeur, interprĂšte et de ses acolytes : Margaux Lienard (violon), François Simitchiev (contrebasse) et Pierre Chevalier (clarinette), tous trĂšs talentueux, nous ont fait voyager entre poĂ©sie et gouaille festive Ă travers les chansons de Brassens revisitĂ©es, valse parisienne et traditionnel Irlandais. Nous avons aussi dĂ©couvert Olivier LâhĂŽte, qui, entre lâĂ©nergie du Folk et la e
Deux membres de lâAcadĂ©mie Alphonse Allais Ă lâaffiche dâune reprĂ©sentation thĂ©Ăątrale exceptionnelleâŠ
Fabienne Thibeault raconte, dans son livre La fille du Saint Laurent comment elle fut dĂ©couverte par Luc Plamandon et obtint le rĂŽle de « la serveuse automate » dans lâOpĂ©ra Rock Starmania. Ce rĂ©cit est le portrait original dâune femme libre et entiĂšre. Sa participation au spectacle donnĂ© Ă la Grande ComĂ©die fut lâoccasion dâĂ©mouvantes retrouvailles avec le public parisien qui lui fit un triomphe. Lâhumour et lâinsolence de Jacques Mailhot, par ailleurs Directeur du trĂšs Montmartrois TheĂątre des Deux Anes, fut un festival de bons mots dĂ©clenchant rires et fous rires avec une satire politique riche en impertinence nâexcluant pas lâĂ©lĂ©gance et lâamour de la langue française. La popularitĂ© de Maxime Le Forestier auprĂšs des amis et inconditionnels de Georges Brassens est due au respect de lâĆuvre et Ă lâinterprĂ©tation talentueuse et fidĂšle de lâinoubliable rĂ©pertoire. Bien quâĂ©tant lui-mĂȘme un auteur compositeur, interprĂšte de trĂšs haut niveau, Maxime Le Forestier a eu lâĂ©lĂ©gance de nâinterprĂ©ter que des chansons de son ami Georges dont il est le digne hĂ©ritier. LES AMIS DE GEORGES 13, Avenue Pierre Brossolette 94400 VITRY-SUR-SEINE 01 46 82 69 65
U finesse dâune musique classique, navigue avec ses chansons qui sont autant de tĂ©moignages dĂ©diĂ©s aux Ă©tats dâĂąme qui nous Ă©meuvent, nous habitent, nous mettent au centre de son inspiration. AccompagnĂ© par RaphaĂ«l Chetrit, violoniste virtuose, Olivier LâhĂŽte interprĂšte le rĂ©pertoire du Grand Georges avec passion et toute une palette de personnages avec talent et Ă©motion. La fine silhouette de Christina Rosmini cache, en rĂ©alitĂ©, un tempĂ©rament de feu quâelle promĂšne sur les scĂšnes de France, dâInde, dâAmĂ©rique Latine et du Moyen Orient. Son rĂ©pertoire dĂ©borde dâhumour, de grĂące et de poĂ©sie, sa voix profonde et puissante touche le cĆur du public. AccompagnĂ©e Ă la guitare par Bruno Caviglia (sur scĂšne et dans la vie), câest une image de pur bonheur quâelle projette.
n autre hommage parisien fut rendu le samedi 10 et le dimanche 11 Octobre dans le cadre du Parc Georges Brassens Ă lâinitiative de lâA.C.E. 15 (Association Culturelle et EvĂ©nementielle PARIS XVe). Difficile de parler de Brassens sans parler de SĂšte, sa ville natale, oĂč il vit le jour le 22 Octobre 1921. « ConsidĂ©rĂ©e comme une association culturelle, CAP BRASSENS est surtout une Association de reconnaissance Ă lâĂ©gard de Georges Brassens, un mouvement sincĂšre qui naĂźt de lâenvie, de la nĂ©cessitĂ© et du besoin commun de ses adhĂ©rents de rendre un petit quelque chose par rapport Ă tout ce quâil nous a lĂ©guĂ© »⊠CAP BRASSENS a fĂȘtĂ© et fĂȘtera chaque annĂ©e lâanniversaire de Georges avec la manifestation : « 22 Vâla Georges ».
www.capbrassens.com J.J. Sacquet
RENĂ DE OBALDIA, DE LâACADĂMIE FRANĂAISE, ET LA TROUPE THĂĂTRALE DE CHRISTOPHE BARBIER Mercredi 27 janvier 2016 Ă 20 heures au nouvel Espace Vasarely dâAntony (92) Le Lions Club organise une soirĂ©e thĂ©Ăątrale exceptionnelle le mercredi 27 janvier 2016 Ă 20 heures dans la grande salle de lâEspace Vasarely dâAntony, en collaboration avec la troupe de lâArchicube, et abandonnera la totalitĂ© de la recette au profit de lâenvoi en vacances dâenfants dĂ©favorisĂ©s. Le programme sera composĂ© de 4 piĂšces en un acte de RenĂ© de Obaldia⊠en prĂ©sence de lâauteur, dans sa 98Ăšme annĂ©e ! Rappelons que la troupe de lâArchicube a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par dâanciens Ă©lĂšves de Normale Supâ, passionnĂ©s de spectacle vivant. Depuis 25 ans, Christophe Barbier, Directeur de la rĂ©daction de lâExpress, dirige cette troupe et assure la mise en scĂšne de toutes les piĂšces prĂ©sentĂ©es. RenĂ© de Obaldia et Christophe Barbier sont tous deux membres de lâAcadĂ©mie Alphonse Allais, un gage de qualitĂ© pour une soirĂ©e pleine dâhumour et de fantaisie. INFORMATIONS PRATIQUES Espace Vasarely - Place des anciens combattants dâAfrique du Nord - Antony (92). Accueil Ă partir de 19 heures (Buffet). RĂSERVATIONS : 06 03 58 01 12 - mceudier@free.fr Prix des places : 20 euros (Moins de 15 ans : 10 euros) CONTACT PRESSE : Philippe Davis - phdavis@numericable.fr
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MARINE EST LA⊠Oà ? AUX DEUX ANES !
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mon enfance, Guignol, le canut, mâenchantait par son culot Ă toute Ă©preuve et son impertinence, toujours prĂȘt Ă remettre les choses et les gens Ă leur juste place avec un franc-parler sans concession et un courage effrontĂ©. Sur la petite scĂšne dâun thĂ©Ăątre en plein air fait de quatre planches, il nous entraĂźnait dans ses aventures les plus folles en nous faisant rire ou trembler, mais surtout, participer : nous Ă©tions ses complices et le prĂ©venions Ă grands cris lorsque le Gendarme montrait le bout de son bicorne.
Jâai vu et apprĂ©ciĂ© le spectacle Marine est lĂ le 10 Novembre, jây ai fait provision de bonne humeur, et ne le regrette pas.
ans
Je dois avouer quâaprĂšs bien des annĂ©es, jâai gardĂ© les mĂȘmes rĂ©flexes lorsque jâassiste, dans un fauteuil Ă©troit, aux spectacles des chansonniers, bloquĂ© Ă droite et Ă gauche par les Ă©paules de mes voisins, ce qui nous permet de rĂ©agir comme un seul homme aux mots dâesprit et Ă la verve des artistes qui occupent un espace ressemblant trait pour trait Ă celui du petit ThĂ©Ăątre Lyonnais â les rapides changements de costumes complĂštent lâillusion
et la participation bruyante du public me ramĂšne bien des annĂ©es en arriĂšre⊠Ne voyez dans cette constatation rien de dĂ©sobligeant : le spectacle actuel des Deux Ănes, câest du Guignol pour les grands ! Les comĂ©diens survoltĂ©s et les spirituelles comĂ©diennes nous entraĂźnent dans une Comedia del arte effrĂ©nĂ©e, usant de tous les effets du genreâŠet mĂȘme plus !
Avec Jean Roucas Jacques Mailhot, Michel Guidoni, Jean-Pierre Marville, Florence Brunold et Ămilie Anne Charlotte, Gilles DĂ©troit, Yann Jamet et Thierry Rocher, Florence Brunold, Thierry Rocher. Le spectacle se termine par un hommage Ă de grands anciens pensionnaires des « Deux Anes » : Robert Rocca, PierreJean Vaillard, Françoise Dorin, Anne Marie CarriĂšre, Maurice Horgues, Jean Amadou⊠ThĂ©Ăątre des Deux Ănes 100, boulevard de Clichy 75018 PARIS TĂ©l : 01 46 06 10 26 www.2anes.com J.J. Sacquet
C
âest en 1922 que Roger FerrĂ©ol et AndrĂ© Dahl acquirent des locaux au 100, boulevard de Clichy, pour y ouvrir un cabaret. Peu de jours aprĂšs lâacquisition, alors que rĂ©unis dans le bureau qui surplombe lâentrĂ©e du thĂ©Ăątre, ils sont Ă la recherche dâun nom de baptĂȘme de leur Ă©tablissement, voilĂ que, de retour de courses, la femme dâAndrĂ© Dahl les interrogea : « Alors, comment sâappellera votre thĂ©Ăątre ? » Ne sachant quoi rĂ©pondre, car ils nâavaient pas rĂ©ussis Ă lui trouver un nom, elle leur lança : « Faut-il que vous soyez des Ăąnes ! » Eh bien, câest dĂ©cidĂ©, nous lâappellerons le « ThĂ©Ăątre des Deux Ănes ». Il aura pour devise : « Bien braire et laisser dire ». J.P. Bardet
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IL SâAPPELAIT PATRICK DENY
I
l naĂźt le 13 juin 1948 Ă Saint Germain en Laye, mais son enfance est parisienne. AprĂšs des Ă©tudes succinctes et trop peu littĂ©raires Ă son goĂ»t, il est trĂšs vite attirĂ© par la musique, lâĂ©criture et la chanson quâil dĂ©couvre Ă travers dâun enregistrement du rĂ©cital des Quatre Barbus à « La Mouff », surnom donnĂ© Ă lâancien ThĂ©Ăątre Mouffetard, lequel marquera son propre parcours. Ses premiers artistes rĂ©fĂ©rents se nomment :
Lapin Agile, Le Merle Moqueur, La Canaille, La TaniĂšre⊠Puis, pendant cinq annĂ©es, ce furent des tournĂ©es dâĂ©tĂ© sous lâĂ©gide de la PROCAP (SociĂ©tĂ© de Production Artistique) : il chante en Belgique, en Suisse, au Maroc et se produit dans de nombreux galas dâentreprises⊠A partir de1980 et pendant les cinq annĂ©es qui suivent, il abandonne la scĂšne pour se consacrer Ă la production de spectacles.
MEYS) titres qui figureront au tour de chant dâIsabelle lors de son passage Ă lâOlympia en 1990. En 1989, il sâinstalle dans le Jura tout en continuant de se produire Ă Paris. Son parcours sâachĂšvera le 29 Avril 1991 quand, un livre de mots croisĂ©s en mains, Patrick Deny arrĂȘte « doucement de vivre ». RĂ©guliĂšrement, ses amis et interprĂštes lui rendent un hommage, ainsi, le 7 dĂ©cembre 2015, au « Soleil de la Butte » se sont retrouvĂ©s : Vania Adrienssens, Pierre Azama, Claude Gaisne, Marc Havet, VĂ©nus Prinâs, GĂ©rard Quittot, Malek Sadki, Nathalie Solence, Remy Tarrier, Pierre Triboulet.
Georges Brassens, FĂ©lix Leclerc, Gilles Vigneault, Robert Charlebois⊠Il entre dans ce mĂ©tier par la porte des spectacles musicaux organisĂ©s par Lionel Rocheman (dont il deviendra le secrĂ©taire) au Centre AmĂ©ricain du Boulevard Raspail oĂč quelques inconnus font leurs dĂ©buts: Dick Annegarn, Marcel Dadi, Yves Duteil, Maxime Leforestier, Laurent Voulzy, Jacques Higelin⊠En 1972, il crĂ©e son propre espace chansons Ă Paris: « lâAtelier 13 » et commence Ă chanter avec assiduitĂ© dans diffĂ©rents lieux de la capitale. Il rejoint la Compagnie Le Bus et sa cave Ă chansons dont il devient rapidement lâun des responsables, il est Ă©lu membre du Conseil dâAdministration de la Maison pour Tous et du ThĂ©Ăątre Mouffetard. LâannĂ©e 1973 est consacrĂ©e Ă deux tournĂ©es en AlgĂ©rie puis au QuĂ©bec oĂč il est sĂ©lectionnĂ© pour reprĂ©senter la chanson française. De 1974 Ă 1980, il se produit dans de nombreux cabarets et cafĂ©s-thĂ©Ăątres Ă Paris: Le Bateau Ivre, Chez Georges, Le CloĂźtre, Le Dunois, Le
En 1985, Ă la tĂȘte de quelques dizaines de nouvelles chansons, il reprend la route en compagnie de Jean-Marc Thibaud au clavier et de Alain CHausse Ă la guitare. A plusieurs reprises, il participera Ă lâĂ©mission dâEve Griliquez, « Libre Parcours ». En 1987, outre ses poĂšmes, il Ă©crit pour Isabelle Aubret plusieurs textes de chansons quâelle enregistre pour les productions « AlleluĂŻa », Eau et Quand la ville sâendort (1989 disques Meys) ainsi que Roumania (disques
Pour conclure cet article, ce texte de Michel Trihoreau dans Chorus : « Patrick Deny a toujours fait preuve dâune discrĂ©tion peu courante dans ce mĂ©tier de chanteur⊠Lâensemble de son Ćuvre reflĂšte bien lâĂ©volution dâun observateur attentif au monde qui lâentoure, offrant un «travelling» sur les multiples scĂšnes de la vie quotidienne peuplĂ©es de personnages authentiques et pittoresques. Il nâa pas conquis lâAmĂ©rique, il nâa pas rempli Bercy ni crevĂ© les hits et les tops, il a cependant apportĂ©, avec modestie, sa contribution Ă la vie de la chanson. Il est important que demain, il y trouve encore sa place. » Patrick Deny laisse, entre autres, comme trace sonore, un double CD passionnant IntitulĂ© Ombres et LumiĂšres comprenant des enregistrements publics de 1974 Ă 1983 accompagnĂ© par Malek Sadki Ă la guitare acoustique et Georges Callewaere Ă la basse Ă©lectrique et au violoncelle, ainsi que des chansons inĂ©dites Ă©crites entre 1987 et 1990 pour lesquelles il sâaccompagne lui-mĂȘme Ă la guitare. J.J. Sacquet
Forum Léo Ferré spectacle du 30 mars 2014
COURRIER : « AUTOUR DE PATRICK DENY » Maison des Associations 22, rue Deparcieux - boite 34 75014 Paris CONTACTS Président : Malek Sadki malek.sadki@orange.fr
De gauche Ă droite : Marc Havet, BĂ©nĂ©dicte Laurent, VĂ©nus Prinâs, Laurent Attali, Pierr-AndrĂ© Ditroy, au micro Jules Bourdeaux, Bernard Revel, Sloan Nodin, Malek Sadki, Nathalie Solence, Vania Adriensens, GĂ©rard Quittot, Xavier-Louis SĂ©nĂ©gas.
Secrétaire : brigittesubtil@aol com
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JâAVAIS UN BEAU BALLON ROUGE
COURTELINE
AU THĂĂTRE DE MENILMONTANT « Il ne doit rien Ă personne. Ni Ă CervantĂšs, ni Ă lâhumour anglo-saxon, ni mĂȘme au snobisme. Son gĂ©nie lui est personnel. Il nâa mĂȘme pas de comptes Ă rendre Ă MoliĂšre ! » (Sacha Guitry)
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la premiĂšre fois, Romane et Richard Bohringer se retrouvent ensemble sur un plateau. Petite et grande Histoire se tĂ©lescopent avec lâĂ©vocation de la trajectoire fulgurante de Margherita Cagol, Ă©pouse de Renato Curcio, fondateur et idĂ©ologue des Brigades rouges. Angela DemattĂ© tisse la dentelle dâun texte poignant qui met aux prises Mara avec son pĂšre dans lâaffrontement de deux positions irrĂ©conciliables, deux systĂšmes de pensĂ©e totalement incompatibles : le bon sens « bourgeois » du pĂšre et la radicalitĂ© politique de la fille qui justifie la violence de la lutte armĂ©e. Un passionnant face Ă face qui met aux prises lâaveuglement dâune fille pour son engagement politique et lâamour dâun pĂšre. our
NĂ© Ă Montmartre, oĂč il vĂ©cut aussi aprĂšs son mariage (rue Lepic et rue dâOrchampt), ce gĂ©nie du rire Ă©tait⊠fonctionnaire au ministĂšre des Cultes. Quatorze ans dans la fonction publique, avec Ă©tude sur « le vif » de ses collĂšgues, ont beaucoup nourri son Ćuvre, Ă©crite dans les cafĂ©s de la Butte. Ses premiĂšres piĂšces â Les GaietĂ©s de lâescadron (1886), Lidoire (1891) â moquent lâarmĂ©e. Messieurs les Rondsde-Cuir (1893) assaisonnent allĂšgrement employĂ©s de bureau et bureaucrates. Boubouroche (1893), adaptĂ© par AndrĂ© Antoine pour son ThĂ©Ăątre-Libre, croque la petite bourgeoisie. Ses Ćuvres, rĂ©cits
ou piĂšces de thĂ©Ăątre, moquent la justice ou les ridicules du couple (La Paix chez soi, 1903). Un superbe style au service dâune peinture acide des caractĂšres humains, des personnages formidablement mĂ©diocres, des situations aux limites de lâabsurde⊠Le Montmartrois Courteline est de retour dans un village voisin et ami, au ThĂ©Ăątre de MĂ©nilmontant, avec quatre courtes piĂšces mises en scĂšne par LoĂŻc Gautelier. Un rĂ©gal Ă ne pas manquer, en fĂ©vrier 2016⊠Pour nos lecteurs, une rĂ©servation effectuĂ©e au titre de « Paris-Montmartre magazine » : 12 ⏠au lieu de 21 âŹ. ThĂ©Ăątre de MĂ©nilmontant 15, Rue du Retrait - 75020 Paris 01 46 36 98 60
Le « PalmarĂšs du ThĂ©Ăątre » a dĂ©cernĂ© en 2013 le prix « Coup de cĆur du ThĂ©Ăątre public » Ă Richard Bohringer et Romane Bohringer pour leur interprĂ©tation dans ce spectacle. 30 REPRĂSENTATIONS EXCEPTIONNELLES Ă PARTIR DU 27 NOVEMBRE Du mardi au samedi Ă 21h00 Le dimanche Ă 15h00 1, Place Charles Dullin 75018 Paris RĂ©servation & informations 01 46 06 49 24
R E S T A U R A N T, Ă P I C E R I E 88, RUE ORDENER - 75018 PARIS MĂTRO JULES JOFFRIN - TĂL : 01 46 06 46 14 www.lechantdesoliviers.fr OUVERT TOUS LES JOURS MIDI ET SOIR
PAROLES ET MUSIQUE
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IL ĂTAIT UNE FOISâŠ
RĂMY BRICKA
LâHOMME-ORCHESTRE ! O
dâAlsace, RĂ©my Bricka voit le jour Ă Niederbronn-les-Bains en 1949, dans le Bas-Rhin. RĂ©my dĂ©bute Ă lâaube des annĂ©es 70, lorsquâil se produit devant les cinĂ©mas sur le trottoir, les terrasses de cafĂ©, les grands boulevards Ă Paris. Câest dans le cadre du petit conservatoire de Mireille que RĂ©my Bricka fait sa toute premiĂšre apparition tĂ©lĂ©visuelle, et il enchaĂźne un autre passage tĂ©lĂ© chez Philippe Bouvard, dans « Chez Maximâs ». Il devient le premier hommeorchestre français Ă ĂȘtre mĂ©diatisĂ© â Ă lâorigine, SolsirĂ©pifpan (sol-si-rĂ©-pif-pan) en 1810/1820 fut, sous le Premier Empire, le prĂ©curseur-manipulateur de plusieurs instruments de musique Ă la fois, dâoĂč le terme homme-orchestre. Il parcourait les rues de Montmartre, les Champs-ElysĂ©es et les Tuileries. RĂ©my Bricka enregistre chez Decca, un an aprĂšs, un 45t intitulĂ© « Pour un penny, pour un dollar ». Puis il part en tournĂ©e sur le paquebot « Le France » pour une traversĂ©e de lâAtlantique, en 1972. En 1974, il obtient une licence dâenseignement de musique Ă lâUniversitĂ© de Paris VIII. LâElysĂ©e fait appel Ă lui pour animer lâarbre de NoĂ«l en 1975. LâĂ©tonnant homme-orchestre sort alors un deuxiĂšme disque « La vie en couleur » chez Polydor, que rĂ©compense un disque dâor. Il sâen suit plusieurs enregistrements de disques au Japon, en Allemagne et en Espagne, suivis dâune tournĂ©e en AmĂ©rique du Sud. riginaire
Alexandra Cerdan
I N T E R V I E W
Alexandra Cerdan : Comment ĂȘtesvous passĂ© du mĂ©tier de tourneur Ă celui dâhomme-orchestre ? RĂ©my Bricka : Tout en travaillant comme ajusteur pendant un an Ă Francfort en Allemagne, je suivais des cours de chant avec une ancienne chanteuse dâOpĂ©ra. AprĂšs avoir Ă©tĂ© rĂ©formĂ© de mon service militaire comme objecteur de conscience, je me suis installĂ© Ă Paris oĂč jâai travaillĂ© comme employĂ© administratif tout en passant quelques auditions dans des maisons de disques. Toujours accompagnĂ© de ma guitare, câest au cours de lâhiver 1967-68 que jâai eu lâidĂ©e dâajuster sur moi dâautres instruments afin dâenrichir mes chansons de nouvelles sonoritĂ©s. Câest ainsi que je me suis transformĂ©, sans mâen rendre compte, en homme-orchestre. AprĂšs de nombreux tĂątonnements, il ne manquait plus que la grosse caisse que jâallais porter sur mon dos, comme lâescargot... A.C. : Vous avez traversĂ© la Manche « Ă pieds », comment avez-vous fait ?
nacelle de survie que je traĂźnais derriĂšre moi, jâai traversĂ© lâAtlantique en solitaire, sans eau ni vivres, en deux mois. Puis en lâan 2000, toujours poussĂ© par cette envie de dĂ©fricheur, jâai parcouru 7800 kilomĂštres en 5 mois sur le Pacifique, entre Los Angeles et HawaĂŻ. A.C. : De combien dâinstruments de musique est composĂ© votre personnage ? R.B. : Il y a dâabord deux instruments principaux que sont la guitare et le tambour. Et câest autour dâeux que se sont greffĂ©s dâautres instruments qui vont de lâharmonica Ă la flĂ»te, du kazou Ă la guimbarde, de la cymbale Ă la caisse claire et des grelots Ă la sirĂšne. Une vingtaine dâinstruments accompagnent la voix de mon personnage, qui se veut porteur dâespoir, de paix et dâharmonie, toujours prĂȘt Ă rĂ©pandre la joie et le bonheur partout oĂč il apparaĂźt. A.C. : Que vous inspire Montmartre ?
R.B. : Jâai toujours cherchĂ© Ă suivre des chemins diffĂ©rents de ceux qui avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© empruntĂ©s. Câest ainsi que mâest venue lâidĂ©e de vouloir « marcher sur lâeau. » Et câest grĂące Ă des skis flotteurs, conçus par un inventeur alsacien, que jâai traversĂ© la Manche en octobre 1985, accompagnĂ© par un bateau de pĂȘcheurs. Trois ans aprĂšs, avec des skis plus performants et une
R.B. : Pour moi, Montmartre est une commune magique situĂ©e sur une colline qui surplombe Paris, un endroit Ă part, unique, oĂč se cĂŽtoient artistes et personnes en tous genres. Source dâinspiration, câest un village dans la ville oĂč lâon a envie dâaller, et câest aussi le premier endroit oĂč lâon invite ses amis lorsquâils viennent visiter la capi-
PAROLES ET MUSIQUE
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tale. La montĂ©e des marches vers le SacrĂ©CĆur fait partie dâun cheminement riche en surprises et en dĂ©couvertes. A.C. : Vous ĂȘtes aussi un habituĂ© de la rue Lamarck, me semble-t-il ? R.B. : Pendant de nombreuses annĂ©es, jâai garĂ© ma voiture customisĂ©e Ă 6 roues, longue de 7 mĂštres 20, dans un garage situĂ© dans le bas de la rue Lamarck. Jâemprunte parfois cette rue, qui conduit pratiquement de chez moi, rue Legendre, jusquâau SacrĂ©-CĆur, pour faire mon jogging tĂŽt le matin. Une montĂ©e graduelle qui me permet de travailler le souffle⊠indispensable pour mes shows oĂč je porte environ 35 kilos dâinstruments sur moi ! A.C. : Vous ĂȘtes aussi lâami des animaux : avez-vous toujours votre lapin blanc et votre colombe, lors de vos spectacles ?
R.B. : Une de mes chansons, Vive nos amis les animaux, rappelle Ă quel point toutes les bĂȘtes qui habitent notre planĂšte sont indispensables Ă lâhomme et quâil faut les aimer et les respecter. Ces derniĂšres annĂ©es, jâai un couple de pigeons paons blancs, que jâappelle mes colombes de la paix. Câest Coco et Chanelle, qui mâaccompagnent lors de chacun de mes spectacles en France, Allemagne, Belgique et Espagne. Je nâai plus de lapin, le dernier, je lâai offert Ă un couple dâamis nonagĂ©naires habitant la rĂ©gion de MĂącon. A.C. : Quâen est-il de votre actualitĂ© ? R.B. : Je viens tout juste de sortir un nouveau CD qui sâintitule « Au pays magique des fĂȘtes et des anniversaires », disponible sur mon site « remybricka.com ». Cet album, destinĂ© Ă la famille, nous accompagne tout au long de lâannĂ©e avec des chansons assorties aux principales fĂȘtes. AprĂšs une chanson de prĂ©sen-
tation, Le roi du kazou, jâinvite les enfants Ă faire un tour avec moi pour un voyage extraordinaire. De courts monologues accompagnĂ©s de musique relient les chansons entre elles et forment ainsi une histoire fĂ©erique et poĂ©tique. Le deuxiĂšme titre La colline aux corallines est un hommage Ă Jean-Michel Caradec. Se suivent entre autres un medley de Joyeux anniversaire puis Bonne fĂȘte et Chanson du Pays Magique, Madame NoĂ«l, La chasse aux Ćufs de PĂąques, Joyeux Halloween, Ma petite Maman, La fĂȘte des amoureux, Bonne annĂ©e, meilleurs souhaits. Une chanson est consacrĂ©e Ă LâEuropa Park, situĂ© en Allemagne. Câest le deuxiĂšme plus grand parc dâattraction en Europe, oĂč jâai le grand honneur dâavoir une place qui porte mon nom.
www.remybricka.com
LES PATATES DE GREG
PAR GRĂGOIRE LACROIX
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LES GRE ET PATATI
Menu de lâAssassin Sylvestre Un petit pantin mĂ©canique Jouant sur son violon magique «Petite musique de nuit» Est trĂšs connu en Italie : Automate et Mozart est lĂ . Il est concierge en paradis Et armĂ© de son Ă©puisette, Les petits anges il les poursuit Pour les fourrer dessous sa couette : Filet de Saint Pierre. Tout est furie en basse-cour. Câest que les oies se battent pour Un bonbon noir, plat et gluant, Petit, carrĂ©, qui colle aux dents : Cachou laid au conflit dâoie. Sur un joli plateau de bois Du plus grand jusquâau plus petit Quelques fromages assortis RĂ©pandent autour dâeux la joie : LâallĂ©gresse Ă plateau. Bruno artiste rigoureux Est prĂ©cis et mĂ©ticuleux Sur aucune de ses peintures Il ne tolĂšre une bavure : Bruno a lâart maniaque.
LES PATATES DE GREG
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EGâORIES ET PATATA
Participes PrĂ©sants Une pointe dâhumour, câest piquant. Un obĂšse qui rit, câest bidonnant. Boucler sa ceinture, câest sanglant. Prendre au collet, Faire la moisson, Un niais Ă©mu,
câest saisissant. câest gerbant. câest con fondant.
Jouer au loto, Un mari génial Choisir des moufles Botter les fesses Un hindou décoiffé Trop de jeux de mots
câest boules-versant. câest un Ă©poux-stouflant. câest un tri-gants.
Une longue attente Une vraie fouille Les trous noirs
câest inquiet temps. câest dĂ©sarmant. câest troublant !
câest prĂȘt ? au culâŠpan ! câest perd turban. câest Ăąme usant.
etâŠ
Le 1er Janvier
câest jourdelant !
Alors, jourdelons mes frĂšres ! Et que chaque soir de 2016 soit comme le rĂ©veillon dâun lendemain prometteur⊠LâannĂ©e nâen sera que plus belle !
HOMMAGE
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DIMITRI ROMVOS
AU PANTHĂON MONTMARTROIS
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es peintres de Montmartre et du Carré aux artistes viennent de perdre
lâun des leurs, une figure emblĂ©matique et un personnage haut en couleurs. Peintre, portraitiste et sculpteur Grec, Dimitri Romvos a usĂ© de nombreuses paires de chaussures et de matĂ©riel pour artistes sur la place du Tertre. Pendant des dĂ©cennies, il y a pratiquĂ© un art du portrait dâune qualitĂ© exceptionnelle, ce qui ne lâempĂȘchait pas de prendre part Ă de nombreuses activitĂ©s artistiques en dehors de Montmartre, en France et Ă lâĂ©tranger. Il a notamment travaillĂ© avec le sculpteur CĂ©sar, crĂ©Ă© des expositions Ă©volutives ainsi quâun ThĂ©Ăątre dâOmbres avec marionnettes. Il a fini sa vie auprĂšs de sa compagne Marie-NoĂ«l, elle-mĂȘme portraitiste sur le CarrĂ© aux Artistes de la place du Tertre. CâĂ©tait lâun des derniers « Dieux Grecs » du PanthĂ©on montmartrois. Il manquera assurĂ©ment Ă lâespace culturel et Ă lâesprit de Montmartre. Comme il le disait : « Yassou filĂ© ! » - (qui signifie « Bonjour et au revoir mon ami !)
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FRANĂOIS DEBAECKER
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talentueux pianiste, remarquĂ© lors de la grande FĂȘte du MarchĂ© des Enfants Rouges, oĂč il accompagnait la chanteuse Pattika dans un bel esprit cabaret (lire en page 11), mĂ©ritait bien un «âcoup de projecteurâ ». A Montmartre, François Debaecker avait crĂ©Ă© au Tremplin ThĂ©Ăątre, voici quelques annĂ©es, un spectacle remarquĂ© intitulĂ© « Autour du Chat-Noir », interprĂ©tĂ© en duo avec sa femme Marie, chanteuse â un spectacle repris au Mouffetard et en tournĂ©e. François et Marie ont aussi composĂ© et interprĂ©tĂ© le spectacle «Amours ferroviaires», fait de reprises et de crĂ©ations, dans un esprit rĂ©tro plein de charme et de swing, entre opĂ©rette et jazzy. Cet accompagnateur-chanteur est habitĂ© par lâesprit du cabaret scĂ©nique, qui exige du pianiste de savoir mettre en valeur les chanteurs et leur personnalitĂ©. On lâa dâailleurs vu aux cĂŽtĂ©s dâartistes aussi divers que Renaud, Georges Chelon ou Coluche. Musicien polyvalent, il est aussi compositeur, arrangeur, auteur de comĂ©dies musicales pour enfants (MĂȘme pas peur, Panique en Laponie), et de nombreuses musiques de e
gĂ©nĂ©riques, aussi bien pour la radio (sĂ©rie « Frissons » sur France-Culture), le thĂ©Ăątre (crĂ©ation avec Eric Emmanuel Schmidt de la musique de la piĂšce Frederick avec JeanPaul Belmondo), le cinĂ©ma ou la tĂ©lĂ©vision. Il a mĂȘme reçu le premier Prix du concours
du Festival « Musique & CinĂ©ma » en Ile de France, un Concours dâaccompagnement improvisĂ© de films muets dâĂ©poque ! François Debaecker : un artiste « tout terrain », alliant la fantaisie et lâhumour, quâon espĂšre bientĂŽt retrouver Ă Montmartre ! JMG
lâafjet
POUR LE DEVĂLOPPEMENT DU TOURISME INTERNATIONAL
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âAFJET â Association Française des Journalistes et Ecrivains du Tourisme â a et aura beaucoup Ă faire au service du tourisme, partout dans le monde et notamment en France, aprĂšs les Ă©vĂ©nements tragiques de Paris. PrĂ©sidĂ©e par Philippe Moachon pour la France, et Tijani Haddad au niveau international, cette association nâa cessĂ© dâĆuvrer au dĂ©veloppement du tourisme, Ă la dĂ©couverte des patrimoines culturels et des rĂ©gions et sites exceptionnels mĂ©connus par le grand public.
LâAFJET Ă©dite une gazette spĂ©cialisĂ©e dans ce domaine (ci-joint la couverture du n° 39, de juillet 2015) et attribue chaque annĂ©e un grand prix littĂ©raire dans sa spĂ©cialitĂ©. Dans notre prochain numĂ©ro, nous reviendrons plus en dĂ©tail sur les rĂ©alisations et les projets de cette grande association de journalistes, au service du tourisme dans le monde. AFJET, 7 rue de Gantries 69130 ECULLY, TĂ©l. 04 78 33 29 58
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COUP DE CĆUR MUSIQUE
LA RENAISSANCE DE JANET JACKSON
LE RETOUR DâASTĂRIX AVEC LE PAPYRUS DE CĂSAR
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Copyright couverture : Editions Albert René
on a connu les annĂ©es 80, il est difficile de ne pas en ĂȘtre nostalgique. A cette Ă©poque, la croissance Ă©tait forte, la gĂ©opolitique de la planĂšte plus simple, Belmondo et Delon Ă©taient au sommet⊠Le film « Bis » transporte ainsi en 1985 deux amis (Kad Merad et Franck Dubosc) suite Ă un accident dans un escalier ! Lâoccasion rĂȘvĂ©e pour eux de recommencer leurs vies et dâĂ©viter de uand
refaire les mĂȘmes erreurs. Insatisfaits de leurs destins respectifs, ils pensent en effet que cette seconde chance leur permettra dâĂȘtre vĂ©ritablement heureux. Tout ne sera pourtant pas si simple⊠« Bis » est une comĂ©die rĂ©ussie grĂące Ă un casting parfait et Ă un scĂ©nario qui, Ă dĂ©faut dâĂȘtre vraiment original (des films amĂ©ricains ont dĂ©jĂ abordĂ© ce sujet), est Ă la fois drĂŽle et Ă©mouvant. Une vraie bonne surprise.
copyright photo : bmg
(EDITIONS ALBERT RENĂ)
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COUP DE CĆUR CINĂMA
Creed : copyright Warner
Death of a Friend, peinture de Stallone : Courtesy Galerie Gmurzynska.
CREED
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nouveau film rĂ©alisĂ© par Ryan Coogler est lâĂ©vĂ©nement cinĂ©matographique du dĂ©but dâannĂ©e 2016. Creed nous permet en effet de dĂ©couvrir lâhistoire du fils du boxeur Apollo Creed, le rival puis le meilleur ami de Rocky Balboa (Sylvester Stallone). Ce long-mĂ©trage nâest pas une suite programmĂ©e et commerciale de la cĂ©lĂšbre saga, mais un projet personnel du rĂ©alisateur dont le prĂ©cĂ©dent film, Fruitvale Station, a Ă©tĂ© saluĂ© par la critique. Stallone a Ă©tĂ© le premier surpris lorsquâil a dĂ©couvert le scĂ©nario et nâa donnĂ© son accord quâaprĂšs rĂ©flexion. e
Cette fois-ci, Rocky entraĂźnera Adonis Creed afin quâil devienne un grand champion comme son pĂšre, malgrĂ© lâhostilitĂ© de ses proches. Tout comme chaque Ă©pisode de la saga Rocky, Creed nâest pas quâun film sur la boxe mais aussi une rĂ©flexion sur les relations familiales, la transmission, et le besoin dâaller au bout de ses rĂȘves. A ne pas manquer, dĂšs le 13 janvier 2016 («Warner»). En parallĂšle de sa carriĂšre au cinĂ©ma, Sylvester Stallone est Ă©galement un peintre reconnu depuis de nombreuses annĂ©es. Il a fait ses Ă©tudes Ă lâAcademy
of Dramatic Art de Miami et a Ă©tĂ© influencĂ© par lâexpressionnisme allemand et abstrait (Mark Rothko par exemple). Il a exposĂ© ses toiles au MusĂ©e National Russe de Saint-PĂ©tersbourg mais aussi au MusĂ©e dâArt Moderne et dâArt Contemporain Ă Nice en 2015. Les Ćuvres de Sylvester Stallone sont visibles sur demande Ă la Galerie Gmurzynska de Zurich. Trois peintures majeures dont le fameux âfinding Rockyâ Ă lâorigine du film Ă©ponyme, seront exposĂ©es au stand de cette mĂȘme galerie Ă Art Basel Miami Beach Ă partir du 2 dĂ©cembre 2015.
des annĂ©es dâabsence, la star revient enfin avec un nouvel album, intitulĂ© «Unbreakable» (BMG), co-Ă©crit et produit par le cĂ©lĂšbre duo Jimmy Jam et Terry Lewis, Ă lâorigine de tous ses tubes. Au programme, 17 chansons, trĂšs mĂ©lodiques, qui ne dĂ©cevront pas ses fans. Les deux premiers singles, le slow trĂšs groove «No Sleeep» (avec le jeune rappeur J.Cole) et «Burn It Up» (avec Missy Eliott) destinĂ© aux dancefloors, sont particuliĂšrement efficaces. Les autres chansons sont enthousiasmantes, avec notamment lâeuphorisant «Night» et «Take Me Away» (Ă la fois, pop, soul et rock) et Ă©voquent souvent le souvenir de son frĂšre Michael, disparu en 2009. «Unbreakable» Ă©tait ainsi le titre dâune chanson du Roi de la Pop, J. Cole le mentionne dans «No Sleeep» («Butterflies like MJ»), Janet chante comme son frĂšre sur «The Great Forever» et «Broken Hearts» lâĂ©voque directement. prĂšs
Amoureuse de Paris (elle lui a déclaré sa flamme dans la chanson «Runaway»), Janet sera en concert dans la capitale le 10 avril 2016 à Bercy. Alain Haimovici
LES NOUVELLES DU CIEL
Ce sera aux alentours de Mars/Avril/Mai 2016, que les Ă©vĂšnements europĂ©ens et mondiaux vont se dĂ©cider, avec des manifestations et une paralysie du systĂšme. Les catastrophes seront au programme⊠Pour le climat, lâeau et le feu seront en action dâoĂč dâimportantes montĂ©es des eaux, cyclones et autres vagues cataclysmiques. En attendant, soyez toutes et tous heureux. Que cette nouvelle annĂ©e 2016 puisse vous apporter santĂ©, bien-ĂȘtre et sĂ©rĂ©nitĂ©. Et surtout, nâoubliez pas que le fait de garder la peur au fond de soi nâĂ©vite pas les dangers. Câest dans lâamour et la paix que nous bĂątirons tous ensemble, un monde meilleur ! Zodiacalement VĂŽtre ! Sophia MĂ©ziĂšres
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a BĂ©lier du 21 mars au 20 avril
Vous dĂ©buterez lâannĂ©e avec la Conjonction VĂ©nus/Saturne, qui lĂšvera toute forme de frustration. En amour, pour les couples, le temps est venu de reformuler vos sentiments et, pour les autres, ce transit vous rĂ©vĂšlera un visage sorti de lâombre. Certains fantĂŽmes du passĂ© pourront soudainement resurgir. Au niveau professionnel, vous devrez ĂȘtre plus concentrĂ© afin de ne pas manquer les occasions qui se prĂ©senteront Ă vous au cours du premier trimestre. Afin dâharmoniser au mieux votre vitalitĂ©, portez des bleus pĂ©trole et des violets.
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Taureau du 21 avril au 21 mai
Votre planĂšte VĂ©nus vous rĂ©servera bien des surprises. Dans vos affaires sentimentales, ce sera le temps des grandes rĂ©solutions et des grands espoirs. Dans votre vie quotidienne, gare aux fraudes et autres escroqueries qui pourront arriver en dĂ©but dâannĂ©e par manque de vigilance. Au travail, votre sens du commandement vous donnera la chance de vous diffĂ©rencier des autres. Vous devrez poser vos vacances avant le mois de Mars, car celui-ci sâannoncera particuliĂšrement Ă©puisant. Portez des couleurs qui apaisent lâesprit et dopent le moral, comme les rouge, rose et vert.
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GĂ©meaux du 22 mai au 21 juin
Le CarrĂ© Mercure /Mars nâannoncera pas une pĂ©riode facile Ă vivre, puisquâil y aura des dĂ©mĂȘlĂ©s avec certaines administrations. Tout ce qui touchera Ă vos finances devra ĂȘtre pris avec sĂ©rieux. Câest auprĂšs de vos proches que vous trouverez refuge en cas de besoin. CĂŽtĂ© sentimental, ce sera un dĂ©but dâannĂ©e trĂšs Ă©picĂ© et trĂšs colorĂ©. Vous aurez besoin de vous Ă©vader lâesprit, soit par le recueillement, soit par une Ă©vasion artistique. Portez les couleurs de la vie qui vous vont bien afin de pĂ©tiller de bonheur, tels que les bleus iris et jaunes soleil.
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Cancer du 22 juin au 22 juillet
Cela ira tout doux pour vous et il vous faudra une forte dose de motivation pour parvenir Ă vous sortir de votre coquille. CĂŽtĂ© cĆur, votre partenaire devra redoubler dâentrain pour vous satisfaire. Vous serez dâhumeur capricieuse et le pire dans tout ça, câest que personne ne vous rĂ©sistera. Nâen abusez pas ! Dans votre domaine pro, il y aura des Ă©vĂšnements qui feront que vous devrez impĂ©rativement vous diffĂ©rencier de vos autres collĂšgues afin de faire valoir vos droits et talents. Le beau Trigone Mars/Neptune, intensifiera vos facultĂ©s Ă©motives. Portez du mauve.
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Lion 23 juillet au 22 août
CĂŽtĂ© cĆur, certains natifs auront fait le choix de sâisoler dans la montagne, tandis que dâautres sortiront de leur tiroir de grands projets. Cupidon sera bien du voyage en ce dĂ©but dâannĂ©e et, grĂące Ă la belle conjonction VĂ©nus/Saturne en signe de Feu, vous saurez briller par votre Ă©lĂ©gance et votre charisme. CĂŽtĂ© travail, ce premier trimestre sera celui dâune certaine reconnaissance. Votre cĂŽte de popularitĂ© sâenvolera, mais il faudra bien garder les pieds sur terre, car des revers de situation pourront survenir avant lâĂ©tĂ©. Pour votre vitalitĂ©, le rouge, le noir et le jaune seront les couleurs qui vous iront bien. Abusez-en !
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Vierge du 23 août au 22 septembre
Vous vivrez un dĂ©but dâannĂ©e trĂšs controversĂ©, car les tensions seront nombreuses. En cause ? La Nouvelle Lune mĂȘlĂ©e au quatuor planĂ©taire Mercure/Soleil/Lune/ Pluton en Terre, ce qui laissera prĂ©sager une pĂ©riode trĂšs mouvementĂ©e dans votre foyer. Entre coups de colĂšres et coups dâĂ©clats, vos journĂ©es seront bien remplies. Au travail, idem, vous ne saurez plus oĂč donner de la tĂȘte tellement cela partira dans tous les sens. Avec Jupiter dans votre secteur, câest tout un panel de choses Ă mettre au point qui sâannonce. Positivez en toute circonstance en portant des couleurs telles que les marrons et les jaunes citron.
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Balance du 23 septembre au 22 octobre
La libertĂ© dâagir restera votre principal moteur et si, par malheur, une personne ose vous mettre des entraves, vous vous sentirez paralysĂ©. MoralitĂ©, pour cette annĂ©e 2016, osez vivre votre vie en vous simplifiant lâexistence. Dans votre couple, ne prĂȘtez pas attention aux petits dĂ©tails, car ils se changeront trĂšs vite en montagne de reproches et sous la dissonance Mercure/Mars, les querelles ne manqueront pas. Au travail, gare aux pannes de voitures ou autres pannes de motivation. La pĂ©riode sera plus harmonieuse et plus fĂ©conde en seconde partie dâannĂ©e. Pour votre vitalitĂ©, portez les roses parme et verts pastel.
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Scorpion du 23 octobre au 22 novembre
Vous partirez sur les chapeaux de roue et, avec les bons aspects de Mars dans votre signe, votre courage et votre vitalitĂ© vous serviront de guides. Vos amours seront aux diapasons de vos envies, ce qui vous donnera des ailes. Au travail, le Trigone Mars/Neptune vous permettra dâĂȘtre davantage sensible Ă vos intuitions et Ă vos crĂ©ations artistiques. Ce sera le moment de sortir la tĂȘte de lâombre et de vivre en toute sĂ©rĂ©nitĂ©. CĂŽtĂ© vitalitĂ©, portez du vert, du bleu et du turquoise, vos humeurs ne sâen porteront que mieux !
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Sagittaire du 22 novembre au 21 décembre
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Capricorne du 22 décembre au 20 janvier
DĂšs le tout dĂ©but de lâannĂ©e, vous serez directement impactĂ© par la Conjonction VĂ©nus/Saturne. Lâaccent sera mis sur votre rĂ©alisation personnelle et professionnelle. En amour, vous scellerez les fondements de votre relation qui va sâancrer sur du long terme. Au travail, vous allez pouvoir bĂ©nĂ©ficier dâune promotion oĂč, en tout cas, dâune proposition trĂšs intĂ©ressante. La chance sera Ă votre cĂŽtĂ© et votre vitalitĂ© sera excellente, joviale et dynamique. Portez davantage de gris, de rose et de bleu, vous vous sentirez en phase avec vous-mĂȘme !
On notera quelques perturbations administratives qui se dresseront sur votre chemin et viendront crĂ©er dans votre foyer un climat de tensions. Avec un amas planĂ©taire dans votre secteur, la tendance du ciel sera parsemĂ©e de contrariĂ©tĂ©s. Dans votre couple, il faudra user de patience pour retrouver un climat de douceurs. Au travail, la Nouvelle Lune du 9/01 sera propice Ă lâĂ©laboration de nouveaux projets qui verront le jour avant lâautomne. Le trĂšs beau Trigone entre le Soleil et Jupiter vous assurera une annĂ©e haute en crĂ©ativitĂ©. CĂŽtĂ© vitalitĂ©, portez du noir en compagnie des roses saumon et des mauves.
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Verseau du 20 janvier au 18 février
DĂšs le dĂ©but Janvier, Mercure fera son entrĂ©e dans votre secteur et cela vous donnera un sens intuitif et une imagination trĂšs dĂ©bordante. En amour, vous ferez de belles dĂ©clarations Ă votre partenaire. Au travail, ce seront vos idĂ©es ingĂ©nieuses qui seront mises Ă profit et qui feront lâunanimitĂ©. Vous serez apte Ă entrer dans une phase dâinitiatives. La Conjonction VĂ©nus/Saturne au Trigone de la planĂšte Uranus annoncera une pĂ©riode chanceuse et abondante et ce, jusquâĂ lâĂ©tĂ©. Pour votre vitalitĂ©, portez des couleurs qui rehaussent le teint, comme les pourpres.
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Poissons du 19 février au 20 mars
Vous serez choyĂ© par le Trigone Mars/Neptune qui intensifiera vos vertus intellectuelles et votre sens du ressentis. En amour, cet aspect annoncera une sublimation des sentiments en vous laissant guider par vos Ă©motions. Vous rĂ©aliserez de belles choses avec votre partenaire. Au travail, ce premier trimestre de lâannĂ©e correspondra Ă une pĂ©riode de doutes. CĂŽtĂ© vitalitĂ©, portez du safran et des ocres rouges, ils permettront de faire le plein dâĂ©nergie. A bientĂŽt pour vos Nouvelles du Ciel ⊠!
Cet horoscope est rédigé par Sophia MEZIERES, Astrologue Conseil DiplÎmée Professionnelle. Pour une consultation en direct, vous pouvez me joindre au 06 81 40 56 52 ou au 03 81 61 79 96 de 10 h à Minuit et du Lundi au Dimanche. Vous pouvez aussi consulter mon site internet www.sophia-mezieres.fr
RUBRIQUE CHANSONNIĂRE
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OCTOBRE le Mardi 27
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âest la tempĂȘte / Dans nos assiettes, Câest lâembargo / Dans les frigos!... Page 8 dâAujourdâhui en France, dans un article trĂšs documentĂ© de Claudine Proust, le tocsin retentit : dâaprĂšs la classification du C.I.R.C (Centre International de Recherche sur le Cancer), le danger viendrait de quatre catĂ©gories de boissons et dâaliments : GROUPE 1 - Produits absolument cancĂ©rogĂšnes : la viande transformĂ©e au mĂȘme titre que lâalcool, le tabac, la pollution de lâair⊠lâarsenic, le plutonium ! De quoi rĂ©flĂ©chir Ă deux fois avant de commander une planche charcutiĂšre ! GROUPE 2 A - Produits probablement cancĂ©rogĂšnes, ce qui veut dire que, sans en ĂȘtre certain, lâon imagine que les produits suivants sont nocifs : Les viandes de bĆuf, de porc,
de mouton, de veau, de cheval⊠pourraient provoquer des cancers du tube digestif et du cĂŽlon. Dans la mĂȘme catĂ©gorie : les conteneurs en verre, la friture Ă haute tempĂ©rature ou encore le matĂ© chaud.
ique RubsronniĂšre n Cha
par Jean-Jacques Sacquet
GROUPE 2 B - Les produits peut-ĂȘtre cancĂ©rogĂšnes : le cafĂ©, les lĂ©gumes au vinaigre, les gaz dâĂ©chappement ⊠GROUPE 3 - Le produit est inclassable quant Ă sa cancĂ©rogĂ©nicitĂ© : le thĂ©, le pĂ©trole brut, lâencre dâimprimerie. En conclusion, il ne reste pas grand chose sur quoi se rabattre, si ce nâest les excellents produits de Monsieur Mac Donald, les cĂ©rĂ©ales gorgĂ©es de sucre, les barres «âĂ©nergisantesâ», le coca, responsables de lâobĂ©sitĂ© infantile aux Etats-Unis ainsi quâen France et partout dans le monde. Si lâon sait que le poisson est truffĂ© de sulfamides et de
mĂ©taux lourds, quâil nous est conseillĂ© de nous mĂ©fier du lait et de ses dĂ©rivĂ©s, lâĂ©tude de lâO.M.S. est Ă relativiser car elle alerte lâopinion sur la nocivitĂ© des produits nommĂ©s ci-dessus mais elle semble incapable dâinciter producteurs et industriels Ă les rendre consommables sans danger ! Pour vous, chers lecteurs, je dĂ©voile, dans ces lignes, la solution radicale pour rĂ©soudre ces problĂšmes: partant du principe quâaucune nourriture carnĂ©e nâest sans danger, mais que rien ne peut remplacer la viande sans provoquer de graves carences, je pose cette question: comment
sortir de ce dilemme et trouver le produit qui pourrait nous sortir de ce mauvais pas? La solution est Ă©vidente : quel est le mammifĂšre omnivore dont la filiĂšre est la plus surveillĂ©e et qui Ă©chappe aux grandes pandĂ©mies grĂące aux pouvoirs prĂ©ventifs des vaccins et aux progrĂšs constants de la prophylaxie ? LâHOMME, bien sĂ»r ! MoralitĂ©: pour lutter contre le terrible cancer, devenons ANTHROPOPHAGES.
COURTES BREVES Dans la gastronomie française, la fondue, câest fond dâemmenthal !
La question que lâon se pose :
La vie est courte, aurai-je le temps DâĂȘtre connu de mon vivant ? Un bon conseil : soyez patient, La vie ne dure pas bien longtemps !
Maso :
Certains clament quâils aiment la France, Aiment-ils aussi la sous France ? La LibertĂ©, ça ne sâachĂšte pas⊠ça se paye ! Rien nâempĂȘchera jamais les hommes les plus odieux Dâadorer les Saints Lieux et dâhonorer leurs Dieux
Lâaigre Nadine :
LE ROI LION
Lâamie noire lamine les propos Jâai comme lâimpression dâĂȘtre un roi qui ne rĂšgne De Nadine Morano. Que sur lâespace Ă©troit de la cage du zoo, Le Gnou est Ă lâeau Je suis fort et puissant mais jâai le La Raison ne fait pas de crĂ©dit cĆur qui saigne DâĂȘtre ainsi enfermé⊠comme un Et celle du plus fort est petit oiseau ! toujours la meilleure ! (dâaprĂšs Jean de La Fontaine) Mon esprit va et vient sur mon triste destin, Meeting Bordelais: Je nâai jamais connu lâodeur de la Les vins Ă©taient trĂšs Savane abordables OĂč des lionnes alanguies sâĂ©tirent et Et nous Ă©tions treize Ă se pavanent Bordeaux⊠Je dois me rĂ©signer : je suis le Roi de Rien ! Jean-Jacques Sacquet
« Aller Ă lâidĂ©al et
FĂȘte de Parution
réel » comprendre le
(Jean JaurĂšs)
FARIBA HACHTROUDI MICHOU ITINERAIRE BERNARD DIMEY AVEC J.J. SACQUET
C
26 septembre, la soirĂ©e a commencĂ© avec le lancement de la 1Ăšre Ă©dition de Vitrinâ Art par lâAssociation des Commerçants du Quartier Ordener (ACQO), prĂ©sidĂ©e par Xavier Castex, association qui fĂȘtait aussi Ă cette occasion son troisiĂšme anniversaire.
& UTTER VALADON, UTRILLO RE AU MUSĂE DE MONTMART
MONTMARTRE ! FĂTE LA PLANĂTE
VENDANGES 2015
LE MOULIN ROUGE INVITĂ DâHONNEUR A NEW YORK
XAVIER CASTEX
VITRINâART RUE ORDENER
PAUL DUREAU LE NOUVEAU CHANSONNIER
ISSN 11 53-0618
SHALEMAR SHARBATLY
Ă MONTMARTRE
LES FORBANS MUSICALEMENT ROCKâNâROLL
e
2015 e N°13.100 3 trimestre
POUR UNE VILLA MEDICIS Ă MONTMARTRE
1
Un parcours artistique oraganisĂ© par Marie-Claude Nedan permettait de dĂ©couvrir les Ćuvres des 25 Artistes-peintres de la CitĂ© Montmartre aux Artistes, du CarrĂ© des Artistes la Place du Tertre, des Portes dâOr de la Goutte dâOr et de la Villa des Arts qui exposaient chez les commerçants de lâACQO pendant une semaine. AprĂšs le vernissage et le pot de lâamitiĂ©, la soirĂ©e sâest poursuivie avec un dĂźner de prestige au restaurant «âLe Chant des oliviersâ» de lâami Albert, animĂ© par un rĂ©cital de Pattika, dans une ambiance cabaret qui fit le bonheur des convives.
Pierre-Yves Bournazel, Eric lejoindre, Jean-Marc Tarrit, Carine Rolland et Marie-Claude Nedan
Emma et Jean-Paul lâhistorien
Janbrun croque le Chef
Pattika
Albert, le propriĂ©taire du restaurant le Chant des Oliviers, Nina et Janbrun toujours Ă lâaffĂ»t.
Le maire Eric Lejoindre et Xavier Castex
Bulletin dâabonnement Ă Paris-Montmartre « Aller Ă lâidĂ©al et comprendre le rĂ©el » (Jean JaurĂšs)
DEPUIS 1987
Abonnement : 20 e, (30 e hors CEE) et abonnement de soutien Ă partir de 50 e. ChĂšque Ă lâordre de Paris-Montmartre. Bulletin Ă remplir en lettres majuscules et Ă retourner Ă Paris-Montmartre 13, place du Tertre, 75018 Paris
PARIS SERA TOUJOURS
MICHOU !
DOSSIER :
LA BONNE FRANQUETTE LES FRACHEBOUD PĂRE ET FILS
Nom : Prénom :
JOĂL LANSEL LâARTISTE PEINTRE DU BONHEUR
Ă©dito
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LâESPĂRANCE AVEC
ALAIN JUPPĂ POUR LA FRANCE Mairie du 18e
et Rotary Club PARIS MONTMARTRE
Collation offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry CAMPION
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LâAIAP
AU SERVICE DES ARTISTES
Photo : Habas
N°13.101 4e trimestre 2015 ISSN 11 53-0618
Mercredi 17 FĂ©vrier de 11h30 Ă 17h00 Salle des fĂȘtes de la Mairie
FLUCTUAT NEC MERGITUR
INTERVIEW
POPECK UN COMIQUE AU GRAND CĆUR
CĂDRIC ET DOUDOU LE MOULIN DE LA GALETTE ROUVRE SES AILES
E-mail :
FELIX BEPPO
LâADJOINT AU MAIRE Ă LâESPACE PUBLIC
TĂ©l : Date :
e qui donne des couleurs Ă vos nuits blanches LâHommm Bernard Dimey
Votre Soirée Soirée Dßner Spectacle à 20h30 dinner and show 8.30 pm
MENUS
PA RI S MICHOU 110 euros
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(cocktail et vin inclus)
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Soirée Spectacle à 22h30 show with champagne 10.30 pm Une bouteille de champagne pour 2 personnes : 140 euros
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Cabaret Michou - 80 rue des Martyrs - 75018 Paris
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