Vol. 5 No 1 6.95$
Maryse Dubuc, une auteure pas nombriliste Jean-Dominic Leduc et ses coups de cœur
La fille invisible d’Émilie Villeneuve Nouvelles littéraires et poésie
pagES Blanches, revue littéraire Vol. 5 No 1 Automne 2012 Le mot du rédacteur en chef
4
Un livre, un voyage
16
Écrits et nouvelles La tribu de feu Le nouveau meunier Gontran et Gertrude La vengeance de Jhovani Franchesco di Fenechi L’incendie ravageur L’enlèvement Un valeureux soldat, un roi sans honneur Kirro et Alladé L’aventure de Pierre
5 Coups de cœur 6 7 8 Rencontres 10 11 Maryse Dubuc, des auteurs pas nombrilistes 12 13 Midam, jamais Game Over! 13
18
47 49
Histoires à suivre
Spécial Bandes dessinées Le grand voyage Le cactus Le costume d’Halloween Minet À l’amour Néohiton le Néon Fudge VS Creamye Mini-Wheats et Froot-Loops Les aventures d’une petite coccinelle rougeâtre Une drôle de chanson
21 23 24 26 27 29 32 33 34 36
Jeux Sudoku Mot mystère
Le maître des éléments Daruine Flama Codex
38 40 43 45
Poésie Tout arrêter Dénonçons Chaque journée Mal à l’école Pourquoi?
9 15 37 46 51
51 52
Éditeur et rédacteur en chef
Donald Thibault
Comité éditorial
Malik Claveau, Justin Roy, Nick Gervais, Anne-Marie Bélisle, Frédérick Dion, Jacob Rouleau, Vincent Leclerc, Carl-William Tardif et Marie-Anne Labonté
Collaborateurs
Kassandra Lee, Virginie Perreault, Nicolas Hamel, Jean-Xavier Charbonneau, Valérie Lamontagne, Mégane Brochu, Alex Nadeau, Jordan Demers-d’Amours, Tremblay, Jérémie Leblanc, Sophie-Anne Quirion
Charles Bédéistes et illustrateurs
Aurélie Gendron, Éléa Dufresne, Camylle Guillemette, Florence Vermette, Gabrielle Lemelin, Julien Lachevre, Marie-Pier Hélie, Marika Blais, Roxanne Lemieux, Emy Gagné-St-Laurent (couleurs)
Page couverture
Vincent Leclerc
Mise en page
Julie Bouffard
Correcteurs
Carolyn Terrier, Carl Lemieux
Imprimeur Pour nous joindre
819-846-2738 / pagesblanches@netcourrier.com
Tous droits réservés. Le contenu de cette revue ne peut être reproduit sans autorisation de ses auteurs. Les textes n’engagent que leurs auteurs.
Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1916-4971
Mot du rédacteur en chef Un numéro spécial BD s’imposait depuis fort longtemps. Le voici enfin! Un numéro où l’image vaudra bien mille mots et encore davantage! Toute l’équipe de la revue pagESBlanches a travaillé d’arrache-pied pour vous offrir ce numéro spécial. Ce numéro précède celui qui célébrera le cinquième anniversaire de pagESBlanches! En plus de contenir plusieurs bandes dessinées (en couleur!), vous pourrez y lire des récits d’aventure et des histoires se déroulant au Moyen-âge. Quelques poèmes sur l’intimidation vous porteront à réfléchir. M. Jean-Dominic Leduc, chroniqueur BD au Journal de Montréal, répond à nos questions dans le cadre de la chronique Coups de cœur. L’équipe de la revue pagESBlanches prend de plus en plus d’ampleur et accueille plusieurs nouveaux membres qui veilleront à la poursuite de l’aventure. Bienvenue à Carl-William Tardif et à Anne-Marie Labonté. Du côté des histoires à suivre, une nouvelle série palpitante débute sous la plume de Nick Gervais. Ne manquez pas la suite des aventures de Flama et Daruine. La série Le maître des éléments se terminera dans ce numéro. Certains romans traitent de sujets délicats ou d’actualité tandis que d’autres nous font découvrir le monde ou des réalités bien différentes des nôtres. Dans chaque publication, nous vous proposerons une entrevue sur un tel livre. La bande dessinée La fille invisible sera explorée dans ce numéro. Finalement, avec les départs de Laurie Belhumeur et Grégoire Bruno, de nouveaux membres doivent prendre leur place dans les entrevues et les jeux de lettres. Anne-Marie Bélisle et Marie-Anne Labonté vous offrent un mot mystère, alors que Carl-William Tardif s’est occupé à vous concocter un sudoku. Jacob Rouleau, quant à lui, prend le rôle d’interviewer pour les auteurs invités. J’aimerais remercier Laurie et Grégoire pour leur travail formidable au cours des premières années de vie de pagESBlanches! Sans vous, elle ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui! Merci! Bonne lecture! Donald Thibault, Rédacteur en chef
Visitez notre site Internet :
www.esb.bromptonville.qc.ca/pagesblanches Revue littéraire pagESBlanches
L’adresse courriel de la revue est : pagESBlanches@netcourrier.com
Écrits et nouvelles
La Tribu du feu Par Kassandra Lee Le calme règne dans la tribu Machoutaki. Les poissons ont été pêchés, les gibiers chassés et le dîner est prêt à être servi. Il ne manque que Tchouka et son frère jumeau, Tataki. Tchouka est une jeune adolescente âgée de douze ans, toujours en manque d’aventure, tandis que son frère est, au contraire, assez craintif. Soudain, Tchouka et Tataki sortent de la forêt en courant à perdre haleine en direction du chef. Ils lui racontent qu’il y a un feu de forêt tout près du village et qu’il prend de plus de plus d’expansion. En gardant son calme, le chef annonce que la tribu devra quitter le village pour leur bien à tous. Tataki court pour aller chercher une hache. La tribu quitte le village avec un pincement au cœur. Après quelques minutes de marche, Tchouka se rend compte que son frère n’est pas avec elle. Il est encore au village! Elle y retourne en courant. Rendue sur place, elle aperçoit son frère couché en boule sur le sol, la hache à la main. Elle se précipite vers lui et le serre dans ses bras. Le feu commence à se répandre dans le village quand les deux adolescents décident de partir. Malheureusement pour eux, la tribu ne les a pas attendus et est rendue loin. Tchouka et son frère marchent depuis une heure. Les deux jeunes tentent de trouver la trace des Machoutakis, mais c’est impossible. Pour avancer, ils se servent de la hache pour couper la végétation. Bientôt, ils réussissent à atteindre les bords de l’Amazone. Tout à coup, Tataki aperçoit la tribu de l’autre côté de la rive. Heureusement pour eux, le courant n’est pas fort. Les deux adolescents se mirent à hurler pour avertir de leur présence. Ils plongèrent dans l’eau et traversèrent le fleuve. La tribu les accueille avec soulagement. Le chef décide de reconstruire le village sur place, car l’ancien est réduit en cendre. Tchouka et Tataki sont bien heureux d’être en vie.
5
Écrits et nouvelles
Un valeureux soldat, un roi sans honneur Par Alex Nadeau En 1200, dans un petit village du nord de la France vivait Gérald Bonsecour. Ce jour-là, il allait rejoindre ses amis pour aller à la chasse : Mirka, une jeune fille très petite et Gaston, un jeune homme des bois qui avait un talent hors du commun pour le tir à l’arc. Ils les rejoignit rapidement et ils partirent dans la forêt en quête de gibier. En revenant de la chasse, ils virent une armée de Vikings qui attaquaient le village. Les trois amis s’approchèrent en silence d’un petit groupe d’ennemis. Cependant, une autre troupe leur tomba dessus avant qu’ils n’aient pu mettre leur plan à exécution. Mirka brandit son épée et tua un Viking. Gérald, lui, fonça sur un autre et lui trancha la gorge. Le dernier chargea Mirka en courant, mais reçut une flèche dans le dos et s’écroula, mort. Nos jeunes aventuriers prirent les armes des Vikings et partirent rencontrer Géraldine, la doyenne. Elle seule connaissait toutes les façons d’entrer et de sortir du village. Arrivés à la cabane de la vieille femme, ils lui racontèrent ce qui se passait et lui demandèrent de les aider à sauver le village. Géraldine sourit et leur montra les plans du village. Les trois amis trouvèrent une entrée secrète située près d’un mur, à côté du château. Ils la remercièrent et se mirent en route vers le village. Ils trouvèrent facilement le mur et entreprirent de l’escalader en vitesse. Arrivé en haut, Gaston reçut une flèche dans une cuisse. Avant de redescendre, il tua le viking qui l’avait atteint. Gérald lui dit de retourner chez Géraldine et d’attendre leur retour. Les trois amis se séparèrent. Mirka et Gérald finirent par trouver une entrée qui n’était pas gardée et entrèrent dans le village. Ils aperçurent trois vikings et leur sautèrent dessus. Un rude combat fit rage au cours duquel Mirka fut blessée. Gérald réussit à se débarrasser de ses assaillants. Il aida Mirka à se relever et ils retournèrent à la cabane de Géraldine où la jeune fille pourrait se reposer. Géraldine parla à Gérald de l’armée des Bois, composée d’hommes et de femmes qui se cachaient dans la forêt. C’était de féroces combattants qui n’aimaient pas la monarchie, ni les envahisseurs. Gérald entreprit donc de les trouver. Au bout de quelques heures de recherche, l’armée des Bois lui tomba dessus. Leur chef lui demanda ce qu’il faisait sur son territoire. Notre héros lui parla des Vikings et de son village. Le chef accepta de l’aider. À la tête d’une solide armée, Gérald revint à son village et put sauver ses amis ainsi que le roi. À la fin des combats, le chef de l’armée des Bois repartit en compagnie des siens alors que Gérald alla retrouver Mirka et Gaston. Quelques jours plus tard, le roi les demanda et voulut adouber Gérald pour qu’il devienne chevalier. Celui-ci refusa et le roi entra dans une colère noire. Il prit son épée et voulut tuer le jeune homme. Une flèche fut décochée et le roi dut lâcher son arme. Gaston arriva, accompagné de l’armée des Bois. Le roi déclara que Gérald et Gaston ainsi que toute l’armée des Bois devaient quitter le village pour ne plus jamais y revenir. Nos trois amis devinrent donc des soldats des Bois et y vécurent fort heureux. 12
On dit que Rodolphe Töpffer est l’inventeur, au début du 19e siècle, de la bande dessinée. Il disait, à propos de son art : [Elle] est d'une nature mixte et se compose d'une série de dessins au trait, chacun de ces dessins est accompagné d'une ou deux lignes de texte. Le dessin sans ce texte n'aurait qu'une signification obscure ; le texte sans le dessin ne signifierait rien. Dans les pages qui suivent, vous pourrez découvrir plusieurs bandes dessinées réalisées par des élèves de différents niveaux. Vous verrez que l’avenir de la bande dessinée au Québec est assuré! Bonne lecture! 19
Bandes dessinées
Dessins et scénario : Aurélie Gendron
20
21
Bandes dessinées
Dessins et scénario : Éléa Dufresne
22
Histoires à suivre
Dernier épisode : Le sacrifice Sur une idée originale de Jean-Pascal Doucet Dans le dernier épisode, Turyck voit son maître d’armes tués sous ses yeux alors que celui-ci exposait son plan. Un ancien compagnon, Gondolin, est un suppôt du Mal et Turyck se retrouve prisonnier sous l’emprise de Rairdon, le Maître des Créatures de la Nuit. « Non! Tu ne peux le tuer! » cria la directrice de l’École de la Nouvelle Magie. « Il doit y avoir un autre moyen! » Le centaure hésitait. Turyck fixait toujours son bras noirci par la magie des Créatures de la Nuit. Il voulut se lever, mais il ne pouvait plus. « Laisse-toi aller, jeune homme! Tes pouvoirs seront bientôt miens et, ensemble, nous écraserons ce monde... » disait une voix dans sa tête. « Jamais! » réussit-il à hurler. Il se tourna vers le centaure. « Tuez-moi, maître! Ne me laissez pas devenir un monstre... » Il ferma les yeux. Des larmes coulèrent le long des joues du centaure alors qu’il levait son arme et l’abattit sur Turyck. La lame ne toucha jamais le jeune nain. Une lumière aveuglante transperça le centaure qui s’écroula, mort. Turyck rouvrit les yeux. La directrice le fixait avec terreur. Il sentit qu’il se levait, sans pouvoir rien y faire. Il regarda ses deux bras et vit qu’ils étaient entièrement noirs. Sa bouche s’ouvrit et une voix qui n’était pas la sienne se fit entendre. « Je suis Rairdon, le maître des forces du Mal. Ce corps est désormais mien et quiconque se mettra en travers de mon chemin mourra… Que décides-tu, femme? » La directrice soupira et regarda Turyck. Elle sembla y voir quelque chose qui la rassura puis elle sourit. « Tu crois avoir gagné, mais tu as tout faux! La lumière triomphera toujours de la Nuit! » Et elle disparut devant eux. Turyck aurait voulu pleurer, mais il ne maîtrisait plus son corps. La voix qui lui parlait semblait avoir disparu également. Rairdon le força à avancer, mais Turyck luttait de toutes ses forces pour l’en empêcher. « Tu dois m’obéir! Je suis ton maître désormais! Gondolin! Viens ici! » Un aigle apparut bientôt et le jeune Gondolin se matérialisa peu après. « Vous m’avez appelé, mon maître? - Oui, je voudrais que tu attaques ce corps pour l’affaiblir… Son propriétaire est un peu... réticent à me laisser en prendre possession. » 37
Gondolin s’approcha de son « ami » et lança une série de sorts destinés à affaiblir sa protection mentale. Turyck luttait de toutes ses forces pour rester maître de son esprit, mais il sentait qu’une présence maléfique essayait de le détruire. Il hurla. Le jeune nain réussit à reprendre le contrôle sur son corps et frappa Gondolin. Le magicien tituba, mais ne tomba pas. Il poursuivait ses attaques mentales. Turyck se rappela alors d’une attaque au corps que son maître de combats lui avait enseigné. Il attaqua de nouveau et réussit à déstabiliser son ennemi. Gondolin lâcha prise et tomba par terre. Turyck se précipita sur l’arme du centaure, la ramassa et la mit sur la gorge de Gondolin. « Allez, tue-moi! Qu’attends-tu? - Dis à ton maître de quitter mon corps et je te laisserai la vie sauve! » Gondolin se mit à rire. Une douleur lancinante fit plier un genou à Turyck. Le maître des Créatures de la nuit était de retour et voulait reprendre possession du corps de son « hôte ». Turyck prit l’épée et la retourna contre lui. Il appuya et sentit son sang couler sur le sol. Gondolin se précipita vers lui. « Qu’as-tu fait, malheureux? Mon maître a besoin de toi pour conquérir ce monde... » Turyck tomba par terre, laissant tomber l’épée. Il regarda le sang s’écouler de sa blessure béante et sourit. Il ne deviendrait pas l’esclave du Mal. Il vit que ses bras n’étaient plus noirs. Il s’écroula. Il entendit Gondolin hurler et vit qu’il s’enflammait. Son maître ne semblait pas avoir apprécié son échec. Le jeune nain ferma les yeux… La chaleur du soleil le força à ouvrir les yeux. Il se leva et vit qu’il n’avait plus aucune blessure. Il se trouvait dans un vaste champ. Il regarda autour de lui et vit deux personnes qui venaient en sa direction. Turyck les reconnut aussitôt et se mit à courir en leur direction. « Maître Hantar! Maître Yoltek! C’est bien vous? » Les deux hommes hochèrent de la tête et se mirent à rire de bon cœur en retrouvant leur protégé. « Où sommes-nous? - Tu sais très bien où nous sommes… - Alors, ça veut dire que je suis vraiment mort? » Hantar lui sourit et lui répondit : « Qu’est-ce vraiment que la mort, jeune Turyck? »
Fin? 38
6 2
7 4 6
7 3 1
7 1 2 9
7 3 2
9 5 1 Par Carl-William Tardif
Poésie
Pourquoi? Tant de rage Trop de carnage Partout la guerre Et que de la misère Trop de souffrance Pas beaucoup d’espérance Sans pitié, pourquoi prier Tout au plus se cacher Trop de sang Et tant de bouleversements Les bombes sautent Les maisons éclatent Tant de pauvreté Et personne pour les sauver
Pourquoi, pourquoi? Pourquoi vivre dans la misère? Pourquoi? Pourquoi envoyer des enfants au combat? Pourquoi? Pourquoi des intolérances envers les religions? Pourquoi ne pas vivre dans la paix? Pourquoi ne pas vivre en sainteté? Pourquoi, pourquoi?
Shawn Parsons 50
Lieu Lieu— —Mot de 13 lettres
E C R I R E B R S S O N A U T E U R P E D E T E C T I
V E C
M M A G I
E R B E E
Q U I P E
R A V A I
R E E L R
A E T E V
T P V N L
E U O U I
C I A L L
O N D A I
E S L L C R E E E R C O U V E R T U R E BANQUE DE MOTS AUTEUR CLUB COUVERTURE CREE DETECTIVE ECRIRE ENTREVUE EQUIPE
MAGIE RATE REEL REVUE SECONDAIRE SPECIAL TRAVAIL VERBE