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revue littéraire et artistique Présentation

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Un livre, un voyage Cancer droit devant L’humour face à la maladie

Écrits et nouvelles La nouvelle Éveil Le monstre L’attaque Victimes de la mode Mort subite Barre de chocolat ou podium : opnion Trop maigre

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Une image, mille mots

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Spécial Sports Entrevue avec Michel Lacroix Le cheerleading Notre équipe québécoise Le premier match La blessure L’équipe L’été de Sophia Un lancer des ligues majeures Le sport m’a sauvé la vie Entrevue avec Luc Gélinas

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Poésie L’environnement : slam Brisée : slam Maria La richesse traitresse L’espoir

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Soirée-bénéfice de pagESBlanches

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Jeu

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Revue pagESBlanches / No 12, automne 2015 Éditeur et rédacteur en chef

Donald Thibault

Comité éditorial

Isaak Hétu, Louis-Philippe Carrier, Olivier Breton, Émile Couture, Ann-Sophie Poulin, Maria Dion, Amélie Béliveau, Anne-Marie Bélisle, Simon Bélisle

Collaborateurs

Mégane Vermette, Carl-William Tardif, Chrystel Maurice, Lucas Larivière, Florence Simard-Lebrun, Maggy Lachance, Jessica Vallée, Anthony Montour, Marie-Laure Côté, Audrey Therrien, Julie Corbeil-Couture, Alex Lachance, Mélyane Bertrand Labrecque, Pier-Luc Gilbert, Frédérique Courcy, Valérie Lamontagne, Ariann Montmigny

Page couverture

Vincent Leclerc et Francis Pelletier

Correcteurs

Carl Lemieux et France Roy

Imprimeur

Impression JG

Pour nous joindre

819-846-2738 / pagesblanches@esb-fsc.ca

Tous droits réservés. Le contenu de cette revue ne peut être reproduit sans autorisation de ses auteurs. Les textes n’engagent que leurs auteurs.

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada

ISSN 1916-4971


Présentation Littérature et sport font-ils bon ménage? Pourquoi pas? Le sport est un monde des plus fascinant. Nombre de héros modernes sont des sportifs… Et voilà que les slams vont entrer dans ce numéro avec une passe pour d’autres textes de toutes sortes et c’est avec notre section sportive que se poursuivra cette montée tout en mots. MM Luc Gélinas et Michel Lacroix répondent à nos questions dans ce Spécial sportif! Finalement, la section artistique complètera ce tour du chapeau! Ne manquez pas la section sur la soirée-bénéfice qui s’est déroulée le 27 mai dernier à la salle du Parvis à Sherbrooke devant de nombreux parents et amis. Quatre auteurs de la région ont participé à cette activité haute en couleurs qui alliait théâtre et lecture publique. Votre revue littéraire, avec cette soirée-bénéfice, remporte le prix régional dans la catégorie Secondaire 1er cycle du Concours québécois en entrepreneuriat étudiant. En terminant, voici la nouvelle adresse courriel de la revue pagESBlanches : pagesblanches@esb-fsc.ca Bonne lecture! Donald Thibault, Rédacteur en chef

Visitez notre site Internet :

www.revuepagesblanches.net Revue littéraire pagESBlanches

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par Carl-William Tardif NDLR : Ce slam a été présenté lors du Grand Slam du Privé. Carl-William est arrivé au 2e rang lors de cette compétition. pagESBlanches est heureuse de vous le présenter en intégralité. Dette environnementale, Valeurs capitalistes, Vente d’eau potable, Je n’ai pas fini de vous faire la liste, Ainsi se font les présentations, Bonjour Terre, je te présente population, Celle qui bouche tes poumons à grands coups de surconsommation, Celle dont l’évolution laisse place à leur régression, Simple visiteur, c’est détruite qu’ils te laisseront, Ces visiteurs mènent un nouveau monde, Ou le bonheur des uns fait le malheur des autres, Armés de leur caméra, ils visitent le tiers-monde, Les médias diffusent et trinquent à la nôtre, Cette humanité consomme au participe présent, Et s’assure d’un futur imparfait, Cette terre nous est prêtée par nos enfants, En guise d’héritage, on leur laisse nos déchets, Tes visiteurs se barricadent par-delà les frontières, Invisibles, elles les classifient par pays, par ethnie, Leur plus grande muraille reste imaginaire, Je te parle de celle qui sépare les pauvres d’esprit des plus démunis, Cette muraille se nourrit d’une hypocrisie collective, Divisant un monde où consommation est de mèche avec l’oubli, Un monde où la supériorité, le malin et la jalousie s’activent, Vite, ils remplacent l’innocence de l’enfant par une touche d’hommerie, Ces nouveaux clones en tuxedo feignent la surdité, Face à toutes tes pluies acides crachées, Belles machines conformes aux normes sociales, tes ulcères, Tu leur donne, à crédit, chaque année des ressources, et t’espères, Et t’espères qu’après leurs rêves, ils reviendront sur terre,

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Terre, tu es malade, tu trembles la nuit, Parfois même à en détruire Haïti, Ils sont malades, eux aussi, c’est la consommatite aigüe, Toujours en quête d’un plus haut but. Le capitalisme croît et s’accroît, Tous ensemble, on s’est cloué à notre croix, En croyant à la croissance infinie, Ce qui est impossible dans un monde fini. Le pétrole, lui, touche à sa fin, Espérer, c’est de plus en plus vain, Notre moteur économique de plus en plus rare, Polluera l’air jusqu’à ce qu’il soit trop tard, Ainsi se font les aux revoir, Bonjour Terre, je te présente les déserts, Ceux qui autrefois étaient verts à voir, Buchés par ceux qui t’ont fait vivre l’enfer, Ils sont maintenant aussi secs et arides que le cœur d’un homme d’affaires...

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À première vue, on pourrait penser que le sport et la littérature ne font pas bon ménage, tant l’athlète semble loin de l’écrivain, tant semble éloigné l’effort athlétique de la création littéraire. De très nombreux exemples nous montrent pourtant que le muscle et la plume sont loin d’être incompatibles. Dans les pages qui suivent, nous vous invitons à découvrir des sports ainsi que des personnalités sportives! 6 Bonne lecture!


Entrevue avec Michel Lacroix Suivre sa « voix » Par Louis-Philippe Carrier Michel Lacroix est, depuis quelques années, la voix officielle du Canadien de Montréal au Centre Bell. Il travaille également à RDS dans différentes émissions. Voici donc une entrevue avec une personnalité importante du sport au Québec. Comment décririez-vous votre rôle à RDS? J’occupe quelques rôles à RDS. Principalement, je suis l’animateur des émissions de golf professionnel. Cela consiste à assumer la couverture des tournois des circuits PGA Tour, Circuit des Champions ou de la LPGA et de décrire le déroulement du tournoi au même titre que Pierre Houde le fait en fonction des matchs de hockey. Je suis aussi l’animateur de l’émission « Au 19e » qui est une émission format magazine qui se spécialise dans le domaine du golf. J’effectue alors des entrevues, prépare des dossiers spéciaux et diverses autres tâches. Pour les Jeux Olympiques, j’occupe les mêmes fonctions mais pour plusieurs disciplines sportives. Cela peut être le patinage de vitesse courte piste ou le patinage artistique lors des jeux d’hiver ou encore, le golf, le judo, la lutte olympique, le taekwondo et diverses autres disciplines pour les jeux d’été. On utilise aussi ma voix lors des documentaires à titre de narrateur. De plus, j’effectue les présentations sur les panneaux de publicités lors des matchs de hockey ou diverses autres manifestations sportives. Comment devient-on la voix officielle du Canadien de Montréal? Je suis devenu la voix officielle des Canadiens à la suite du décès de Claude Mouton en 1993. Claude m’avait demandé de le remplacer dès 1977 et j’ai pu ainsi travailler au banc des pénalités jusqu’en 1982 avant d’accompagner l’équipe à titre de journaliste. J’ai fait mon apprentissage au hockey junior auprès du National de Laval dans la Ligue de Hockey Junior Majeure du Québec. J’avais aussi annoncé plusieurs compétitions de sport amateur. C’est ce qui m’a permis d’être l’annonceur des compétitions d’athlétisme au Stade olympique lors des Jeux Olympiques de Montréal en 1976. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à faire ce métier? J’ai fait mes études dans le domaine des sports et des communications. J’étais vraiment passionné par ces deux domaines. J’ai eu la chance de pouvoir jumeler les deux en travaillant à titre de journaliste sportif à temps plein à compter de 1974. Quelle importance a la qualité de la langue dans votre métier? La langue française est un outil essentiel pour ceux qui veulent œuvrer dans notre domaine. C’est un moyen de communication exceptionnel qu’il nous faut maîtriser le plus possible afin de bien renseigner l’auditoire ou les lecteurs dans les différents magazines pour lesquels j’écris ou sur les sites internet.

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Est-ce la passion pour ces sports que vous aviez quand vous avez choisi d'animer des émissions sur le golf ou les Olympiques? Je crois qu’il faut être passionné pour effectuer ce travail. Et en étant passionné, cela nous permet de transmettre ce que l’on ressent au public. Il nous faut d’abord informer notre public pour lui permettre de saisir l’information transmise et pour permettre à chacun de se faire une opinion. Le golf pour moi a toujours été un sport passionnant. Tout comme le hockey. Et aussi l’histoire du sport en général. Plus on en apprend, plus on veut en connaître. Est-que les gens de votre entourage vous ont toujours appuyé dans vos démarches pour faire votre métier? J’ai été privilégié. Mes professeurs ont contribué à me préparer à ce travail de même que mes collègues et mes patrons qui m’ont continuellement aidé à améliorer mon rendement. Il faut écouter attentivement les conseils de ceux qui ont de l’expérience dans le domaine. Je le fais volontiers encore aujourd’hui car on a toujours quelque chose à apprendre. Est-ce qu'il y a absence de vie privée lorsque vous exercez un métier comme le vôtre? Un peu, mais cela n’est pas vraiment très dérangeant. Cela fait partie du travail. Il me fait toujours plaisir de discuter avec les amateurs au Centre Bell ou avec les téléspectateurs lors d’une couverture de tournoi de golf ou autre sport. Je trouve au contraire qu’il nous faut aller vers le public. Les gens ont aussi beaucoup de choses intéressantes à nous raconter. Quand vous lisez, est-ce que votre métier influence vos choix de lecture ou choisissezvous quelque chose de complètement extérieur? Je lis énormément. En général trois ou quatre quotidiens à chaque jour. Informations générales et sports. Puis, une demi-douzaine de magazines spécialisés sur le golf, sans oublier les sites sur internet. C’est un exercice que je fais chaque jour et qui requiert passablement de temps. Toujours beaucoup de recherches aussi pour la préparation de mes articles pour diverses revues. Et j’essaie si possible de lire un ou deux romans par mois. Quels sont les points positifs à votre métier? Un peu plus négatifs? Toujours être à la découverte de quelque chose et être certain de ne pas perdre la curiosité qui nous anime. Cela procure énormément de satisfaction de pouvoir partager tout ça avec le public. Le seul côté négatif est de voir que le domaine de l’information est dorénavant trop souvent laissé à des profiteurs qui sont davantage intéressés par des histoires à sensation. Mais, il en faut pour tous les goûts. Si vous aviez un conseil à donner à un jeune qui voudrait exercer un métier comme le vôtre, que serait-il? J’ai eu le plaisir d’appartenir à des institutions qui ont permis aux gens de pleinement vivre les moments les plus importants de l’histoire du Québec moderne, que ce soit à CKAC ou à RDS. J’ai pu le faire dans diverses fonctions, mais toujours dans le domaine des communications. C’est la passion qui m’a mené où je suis et ma passion continue encore de m’animer aujourd’hui. En étant passionné par ce que l’on fait, tout devient possible. 8


par Jessica Vallée Albert est un petit garçon de sept ans qui ne pratique aucun sport et qui aime peu de choses dans la vie. Ses parents ne savent plus quoi faire pour l’encourager à faire de l’activité physique, car ils s’inquiètent pour la santé de leur garçon. Un beau jour, le père d’Albert décida de l’amener voir une partie de hockey. Sans plus d’enthousiasme, le jeune garçon alla voir la partie. Une fois le match commencé, Albert s’intéressa beaucoup à l’action qui se déroulait sur la glace. Une fois de retour chez lui, il ne se mit qu’à parler du hockey et disait qu’il voulait devenir un grand joueur. Les années passèrent et Albert continuait de s’entraîner tous les jours afin de réaliser son rêve. C’est à l’âge de dix-huit ans qu’il put arrêter de jouer pour les équipes de la ville et devenir un joueur professionnel.

par Julie Corbeil-Couture L’espoir, c’est de désirer Croire en nos convictions De ne jamais arrêter d’espérer De profiter de chaque occasion De montrer notre détermination À aspirer à nos impulsions Qui nous préviennent des escroqueries Que nous envoie la vie Et tout autour n’est qu’obscurité Telle une mer d’opacité Où nous voyons une illusion Qui entrave notre motivation Mais la foi en nos pensées Nous donne l’assurance De croire en nos idées Pour nous redonner confiance Avoir l’assurance De ne pas halluciner Pour continuer d’avancer Dans cette mer pleine d’espérance 9


par Alex Lachance C’était enfin la fin de semaine! J’avais passé encore la dernière semaine à me faire écoeurer par la bande de jeunes les plus populaires de l’école de quartier. Mon surplus de poids faisait de moi la risée de tous. Mais je détestais le sport et mangeais mes émotions. La fin de semaine se termina et je l’avais encore passée devant mes jeux vidéos. Je ne voyais personne, sauf bien sûr ma mère qui me regardait de son air dépressif. On était déjà rendu lundi matin et le calvaire allait recommencer. Ce matin-là, ma mère décida d’aller me reconduire à l’école et resta à observer ce que je vivais chaque jour alors que je mettais le pied sur le terrain. En soirée, à mon retour, je vis ma mère qui m’attendait avec un gilet de soccer dans les mains tout en souriant. Je fis semblant de ne rien comprendre et me dirigeai vers la table qui était déjà dressée où une grosse salade verte m’attendait. Avec un petit ton discret, ma mère me demanda si je comprenais la situation. Je lui répondis que non, affichant toujours mon air innocent. Sans dire un mot, elle me laissa sur le sujet. Le lendemain soir, elle vint me chercher à la fin des cours et me conduisit en face du parc de mon quartier. Elle me tendit le gilet de soccer et me dit d’y aller. Je regardais les joueurs et lui répondis : « Es-tu folle? » Ce à quoi elle rétorqua : « Ta situation arrive à un point critique et ça pourrait être une belle occasion de te faire des amis! » Je lui pris le gilet et sortis de la voiture en affichant un air d’esclave. En arrivant devant les autres, je ne me sentais pas vraiment à l’aise. Mais, comme c’était la première pratique de la saison, j’avais la chance d’assister à une présentation générale du jeu. Je me familiarisai facilement avec le jeu et, grâce aux encouragements des autres joueurs, je sentis l’espoir me gagner. La pratique passa très rapidement et tirait déjà à sa fin alors que ma mère, qui était restée, pleurait de joie de me voir m’amuser enfin en présence d’autres jeunes. La vie continua et, après plusieurs années à m’améliorer en soccer et à poursuivre mes études, je devins professeur d’éducation physique dans mon ancienne école secondaire. Le sport m’avait sauvé la vie!

Merci à nos commanditaires

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Petronella Van Djick

Des auteurs de la région ont lu des extraits de pagESBlanches Stéphane Lévesque

Rémy Perras Élisabeth Tremblay

Des photos de la soirée-bénéfice qui s’est déroulée le 27 mai 2015 à la salle du Parvis où les membres du comité éditorial ont interprété six saynètes humoristiques sur le thème de la littérature et l’histoire du monde


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