Histoire de Saint-Affrique : saison 3

Pour la 3ème année consécutive, la Maison de la Mémoire du pays SaintAffricain vous propose un livret retraçant l’Histoire des lieux, personnes, évènements et productions de notre cher territoire.

Plus qu’un recueil, un véritable outil historique pour s’immerger dans notre histoire locale à travers une sélection de 10 nouvelles thématiques.

Cette 3ème saison est la porte d’entrée sur de nouveaux sujets, qui mettent en lumière notre passé Saint-Affricain, avec pour objectifs de transmettre notre culture, toujours de manière ludique, et susciter la curiosité et l’envie d’aller plus loin pour tous les âges.

Nous remercions tout particulièrement l’équipe de la Maison de la Mémoire et tous celles et ceux qui ont participé une nouvelle fois à la réalisation de ce livret, associations, partenaires et agents de la collectivité.

Un véritable objet à conserver, à collectionner, qui permet humblement de laisser un écrit aux Saint-Affricains sur l’histoire que l’on partage au quotidien, notre histoire.

Sébastien DAVID

Maire de Saint-Affrique

Président délégué du département de l’Aveyron

Guillaume BESSIERE

Maire adjoint de Saint-Affrique

Délégué aux patrimoines et aux écoles

ÉPISODE 1

Sommaire

ÉPISODE 2

Camille

Marbo (1883 – 1969) P 4-5

ÉPISODE 6

ÉPISODE 7

Gaston Delure (1858 – 1926) P 6-7

ÉPISODE 3

Statues P 8-9

ÉPISODE 8

ÉPISODE 4

Cafés d’antan P 10-11

ÉPISODE 5

Aux détours des rues P 12-13

ÉPISODE 9

Commerces d’antan P 14-15

La cuisine sucrée P 16-17

EAU P 18-19

HYDROELECTRICITE EDF P 20-21

ÉPISODE 10

VILLE

GRAPHIQUE P 22-23

Les jeux P 24-33

Remerciements

Téléchargements P 34 -35

Camille Marbo

(1883 – 1969)

La femme

À SAVOIR

Son mari, Émile Borel lui suggère de prendre pour nom de plume Camille Marbo, contraction de Mar (Marguerite) et Bo (Borel).

Marguerite Appell, plus connue sous le nom de Camille Marbo, naît à Saint-Germain-en-Laye le 11 avril 1883. Dès son enfance, elle invente et raconte des histoires, ce qui la mène à faire des études littéraires. Elle est la fille du mathématicien Paul Appell, professeur de son futur époux à l’École Normale Supérieure. En 1901, âgée de 18 ans, elle épouse Émile Borel. Avec lui, elle participe et tient salon. Tout un réseau intellectuel et mondain s’ouvre à elle. Perrin, Curie, Pagnol, Valéry… deviennent alors amis et partenaires de travail. Durant une longue convalescence, elle écrit son 1er roman « Christine Rodis » en 1906.

La femme engagée

À SAVOIR

En 1911, contre l’avis général, Camille Marbo et son mari Émile Borel recueillent et défendent Marie Curie, accusée d’adultère et harcelée dans l’affaire Langevin.

Marguerite Borel avec la veste noire en infirmière à l’hôpital de l’ENS

Durant la Grande guerre, elle participe à la transformation de l’École Normale Supérieure en hôpital militaire n°103 et en prend la direction. À la demande de son ami Paul Painlevé, elle fonde l’association pour l’enrôlement volontaire des Françaises au service de la patrie. Par la suite, elle s’investie au niveau social. Elle se préoccupe de la situation matérielle des étudiants et leur fait construire des maisons d’accueil. Elle œuvre également pour les habitations à loyer modéré tout d’abord à Paris puis à Saint-Affrique.

Coeur : còr

Raconter : contar

Paix : patz

Étudiant : estudiant

Époux : espòs

La femme de lettres

Femme de lettres et intellectuelle, elle écrit de nombreux romans, critiques et articles pour différents journaux et revues. En 1906, elle crée avec son mari, « la revue du mois », une revue littéraire et scientifique. Elle écrit également une quarantaine de romans dont certains seront récompensés comme « La statue voilée » qui reçoit le prix Fémina en 1913. Elle devient membre actif de la Société des Gens de Lettres qu’elle préside en 1937 et 1947. En 1968, elle termine sa carrière d’auteure avec le livre « Souvenirs et rencontres », l’histoire de sa vie au côté d’Émile Borel.

La femme politique

VoyageenIndeen1951aveclepremierprésidentdupays

À la fois femme de tête et de cœur, elle est le bras droit d’Émile Borel tout au long de sa vie, son principal collaborateur. Elle participe activement à sa campagne de 1924 lors des élections législatives. Et dès 1928, elle le seconde dans ses mandats de maire. Elle accueille, assiste, conseille, s’occupe du nouvel hôpital Émile Borel. En 1947, elle s’investie personnellement en politique et devient la première femme élue maire adjoint à SaintAffrique. Elle est également administratrice de l’hospice. Durant 12 ans, elle n’a de cesse de gérer les affaires de notre cité. Elle meurt le 2 février 1969 et est enterrée avec son époux au cimetière de Saint-Affrique. Le 26 novembre 1973, le conseil municipal honore Marguerite Borel en donnant son nom de femme de lettres, Camille Marbo, au boulevard de la poudrière.

À SAVOIR

De renommée mondiale, Émile Borel a été le représentant de la France à la fois scientifique et œuvrant pour la Paix à travers le monde. Marguerite a été de la plupart de ses voyages diplomatiques.

Médaille de la Société des Gens de Lettres

Inauguration du kiosque construit en 1952 dans le jardin public

Gaston Delure (1858 – 1926)

Un brillant Saint-Affricain

Dès 1858, un projet de chemin de fer reliant Saint-Affrique est évoqué. Il ne sera inauguré qu’en 1874. Peut-être que ce bond dans la modernité a inspiré le jeune Gaston pour la suite de sa vie ?

Gaston Delure est né à Saint-Affrique le 12 décembre 1858 dans une famille de notables industriels de la ville. Il commence sa scolarité au sein de l’école protestante de la commune dirigée par le pasteur Honoré Borel, père du non moins brillant Émile. Après le baccalauréat, il intègre l’École Polytechnique à Paris. Il y obtient le diplôme d’ingénieur des Ponts et Chaussées. Il débute alors une carrière qui va s’avérer prestigieuse et cosmopolite.

Ses réalisations en France…

À SAVOIR

En 1934, le maire Émile Borel propose de donner son nom à la rue qui longe la maison natale de Gaston Delure

Gaston Delure fait ses armes en France. Après un premier poste, il est muté à Ajaccio en 1893 où il crée le réseau ferré de Corse. De 1897 à 1901, il œuvre dans le Sud de la France où il construit des lignes ferroviaires dont une au travers des Pyrénées en bâtissant le tunnel du Somport.

Après la Première guerre mondiale, il est nommé Directeur du Commerce et des Mines d’AlsaceLorraine tout en restant membre du Conseil des Ponts-et-Chaussées.

La construction du tunnel du Somport

À SAVOIR Saint-Affrique au début du 20ème siècle

Le train en gare de Saint-Affrique

… et à travers le monde

Il a également effectué une partie de sa carrière à l’étranger en construisant de nombreuses voies de communication dans plusieurs pays.

De 1889 à 1893, il est en Argentine. Il y construit plus de 400 km de lignes de voie ferrée dans la province de Santa Fé. À la même époque, il participe à la mise en place d’une ligne de chemin de fer de plus de 8000 km à travers la Russie.

En 1912, il est nommé Directeur général des Travaux Publics au Maroc. Il va construire des voies de communication, des lignes électriques mais également le port de Casablanca.

Mais toujours des pensées pour Saint-Affrique

Extrait d’une lettre envoyée par Gaston Delure à sa « chère maman » depuis Asunción (Paraguay) le 10 septembre 1889

MAIS AUSSI

Un monument en son honneur a été érigé dans le port de Casablanca dont une des jetées porte même son nom.

La Maison de la Mémoire du Pays Saint-Affricain conserve plusieurs lettres envoyées à sa mère par Gaston Delure lors de sa mission en Amérique du Sud. Il y évoque la vie des expatriés et ses péripéties dans la jungle. Mais il s’informe également de la vie à Saint-Affrique. On apprend qu’il se fait expédier des journaux aveyronnais afin de connaître les actualités locales. Sa famille et ses amis lui relatent les « cancans » de la vie saint-affricaine. Il donne des avis, distille des conseils sur la vie familiale (anniversaire, mariage…) ainsi que sur la gestion du domaine du Guillaumet, tout proche de la ville, que sa famille possédait.

EN OCCITAN

Biographie de Gaston

Delure éditée en 1927 par le Comité de l’Afrique française

Père : paire

Campagne : campanha

Porte : pòrta

Anniversaire : aniversari

Mariage : maridatge

Les statues

3

Statues commémoratives

Statues De la liberté

À SAVOIR

A savoir : En 1944, à la Libération de Saint-Affrique, une jeune fille monte sur le socle de la statue disparue et prend la pose pendant qu’un Saint-Affricain chante la Marseillaise.

Buste d’Émile Borel

Ce buste, réalisé par le sculpteur Marie-Pierre Querolles, prend place au jardin public le 3 septembre 1967. Il est visible aujourd’hui dans le hall de l’hôtel-de-ville.

Inauguration du buste d’Émile Borel par Jean Perrin

À SAVOIR

Le monument aux morts de SaintAffrique est une des œuvres de Jules Roustan, sculpteur saint-affricain.

En 1889, pour le centenaire de la Révolution française, une statue de la Liberté est installée à SaintAffrique. Elle est une réplique de celle de Bartholdi, à New-York. Elle est réquisitionnée par l’État en 1942 et fondue.

En 2006, une nouvelle version réalisée par André Debru, artiste forgeron des Costes-Gozon, la remplace.

Statue du général de Castelnau

EN OCCITAN

Liberté : libertat

Pierre : pèira

Bois : boès

Cheval : caval

En 1960, le sculpteur Louis Emmanuel Chavignier crée une statue équestre en bronze du général Édouard de Curières de Castelnau.

Elle est inaugurée le 24 juin 1961, au jardin public.

Statues décoratives

Statue de Gavroche

En 2003, le boulevard Victor Hugo est réaménagé. Une statue de son célèbre personnage Gavroche est mise en place sur le boulevard. Elle est inaugurée le 10 juillet 2003. C’est une autre création de M. Debru.

Les statues de la salle des colonnes

Dans la salle des colonnes de la Salle des fêtes se trouvent trois statues déposées par la direction des Beaux-Arts de Paris : une en bronze d’Auguste Guénot et deux autres, en marbre, de Raymond Léon Rivoire et de Clarisse Levy-Kinsbourg.

Statues religieuses

Notre-Dame de Miséricorde

Située dans le chœur de l’église, cette statue en bois doré et peint date du 17ème siècle.

Africanus

À l’intérieur de l’église, vous pouvez voir la statue d’Africanus, évêque dont la ville a pris le nom.

Vierges votives

En 1854, une épidémie de choléra frappe la ville. Les habitants prient la Vierge. Pour la remercier, les Saint-Affricains creusent des niches au-dessus des portes de leur maison et y installent des statuettes la représentant.

Cafés d’antan

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CaféVialetteboulevardRépublique

Les cafés sont nombreux à Saint-Affrique depuis bien longtemps. Ils sont un lieu d’échanges et de partages. Leurs terrasses se remplissent lors des défilés ou les jours de marchés. On s’y retrouve aussi pour trinquer entre amis, jouer aux cartes ou tenir des assemblées générales d’associations. Voici quelques-unes des photos conservées à la Maison de la Mémoire.

Café de la Paix, boulevard de Gaulle, en 1912 lors du défilé des voitures fleuries

Janine dans son légendaire bar, rue de l’Industrie

Café Vigouroux, place de la Liberté avant 1889, avec la fontaine du Griffoul

Café central du commerce, boulevard République en 1906

Café et machines agricoles Vialette, boulevard de la République

Grandcafémoderne,boulevarddeGaulle

EN OCCITAN

Boire : beure

Jouer : jogar

Trinquer : trincar

Verre : gòt

Soif : set

Inaugurationducafédujardin,«chezMartineetTintin»,boulevarddeVerdunen1983

Grand café Moderne, boulevard de Gaulle Café parisien, place de la liberté, un jour de procession

Café de la poste, boulevard Émile Borel

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À SAVOIR

Dans les rues Lamartine et Pasteur Borel notamment, vous trouverez des anneaux fichés dans les murs. Ils servaient à attacher les chevaux lors des foires.

Aux détours des rues

LES UTILES

Têtessculptéessurunefaçadedelaruedespotiers.

Cadran solaire, boulevard de Gaulle

Bouteroue pour repousser les charrettes, place Painlevé

Décrottoir à chaussures, boulevard de Gaulle

Sortie de gouttière, rue Sans culotte

Balcon en fer forgé décoré des symboles FrancsMaçons (compas et équerres), boulevard de Verdun

LES DÉCORATIFS

Cariatides (d’hommes, ce qui est plus rare), boulevard de Gaulle

Tortue de la fontaine de la place de la Liberté

LES COMMÉMORATIFS

Plaque indiquant la hauteur de la crue du 2 et 3 mars 1930, pont du chemin de fer

Linteau de porte indiquant l’atelier d’un gantier, boulevard de la République

EN OCCITAN

Tête : cap

Droite : drech

Gauche : esquèrre

Rue : carrièra

Fontaine : font

Inscriptiondeladatedeconstructiondeslavoirs,parkingdesGrèves

Blason de la ville et année de construction du pont du Centenaire

COMMERCES D’ANTAN

Retrouvez les commerces d’antan de la ville de Saint-Affrique et bien plus encore dans les fonds photographiques conservés à la Maison de la mémoire.

Épicerie Robino et boucherie Barral, place de la mairie en 1959

Boulangerie Émilien Anduze, rue des Potiers

Boucherie Nègre, rue République en 1939

Pâtisserie Guibal, rue Peyre Cadias

Épicerie Berthomieu, rue des Potiers en 1925

EN OCCITAN

Chaussure : cauçadura

Épicerie : especiariá

Boulangerie : fornariá

Marchand : mercadièr

Magasin : botiga

Grand bazar Bertrand, boulevard République en 1924

Magasin Vigroux, machines à coudre, électricité, articles de chasse, boulevard Émile Borel

Modiste Vernières « À l’hirondelle », rue Gambetta en 1919

Mercerie Amat, boulevard de Gaulle Marchand de chaussures Lestrade place abbé Béssou en 1920

Maréchal ferrant Thorel, boulevard Victor Hugo

LA CUISINE SUCRÉE

Les gimbelettes

Les gimbelettes sont des gâteaux échaudés (trempés dans l’eau bouillante avant une cuisson au four) qui sont parfois aromatisés à la fleur d’oranger ou avec des grains d’anis. Elles se font à l’occasion de la fête catholique des Rameaux, au printemps. Leur forme de couronne ou d’anneau permettait de les accrocher aux rameaux de buis des enfants.

À SAVOIR

Pour la fabrication du roquefort, on met le lait caillé à égoutter dans des faisselles. Le petit lait qui s’en écoule est alors récupéré et cuit pour donner la recuite.

Le gâteau À la broche

Traditionnellement, le gâteau à la broche se réalise au feu de cheminée. Pour se faire, il faut un tournebroche actionné manuellement et un moule en forme de cône qui lui donne sa forme si originale. La pâte liquide est versée sur le moule lentement, couche après couche, ce qui peut prendre plus d’une heure.

LA FLAUNE

Spécialité du Sud-Aveyron liée à l’élevage de la brebis laitière, la flaune est une tarte faite à base de recuite de lait de brebis qui se fabrique plus particulièrement en été. Pour la recette : sur une pâte de votre choix, étaler un mélange de 600 g de recuite écrasée, 4 œufs, 200 g de sucre, 1 pincée de sel, 1 c. à s. de farine et de la fleur d’oranger. Laissez cuire 25 mn à 180° et dégustez !

À SAVOIR

Durant la récolte des coings, on portait les fruits au boulanger qui les enrobait de pâte à pain et les cuisait dans son four. Ce goûter pour enfant s’appelait un pompet.

Un tournebroche avec le moule du gâteau à la broche

Concours de flaune lors du 1er Master Quai

La fouace est une des plus anciennes pâtisseries de l’Aveyron. Sorte de « brioche », elle est confectionnée à base de pâte à pain aromatisée à la fleur d’oranger. Elle a la forme d’une couronne et une belle couleur dorée. On la partage au dessert, au goûter ou avec le café.

Gâteau : còca

Lait : lach

Oeuf : uòu

Châtaigne : castanha

La grillée de châtaignes

À l’automne, il est courant d’inviter ses voisins et amis à la grillée de châtaignes. Après avoir entaillé la peau, on les cuit dans une poêle trouée sur le feu. Il faut veiller à bien les remuer pour ne pas qu’elles brûlent. Une fois cuites, elles sont placées dans un « paillasson » (panier tressé en paille) recouvert d’un chiffon ou d’un papier journal. Commence alors la couvade, un enfant s’assied sur le panier pour les faire suer et faciliter l’épluchage.

MAIS AUSSI

Au mois de novembre, on fait de la confiture avec les fruits de l’églantier appelée confiture de gratte-cul.

Tourneborche : vira-l’ast

Les oreillettes de Mardi Gras au foyer de la Vernière

À SAVOIR

Pendant des siècles le nom de la rivière ne s’écrivait pas avec le « s » terminal. En effet, ce nom vient du mot occitan « sòrga » qui signifie rivière, source. Ce n’est que depuis quelques décennies que l’usage s’est répandu d’écrire : Sorgues.

L’eau, la Sorgue et les ruisseaux

La Sorgue prend sa source dans la commune de Cornus. Après des dizaines de kilomètres, elle se jette dans le Dourdou à Savignac, village de Saint-Affrique. Lui-même rejoint le Tarn qui va se déverser dans la Garonne jusqu’à l’océan Atlantique. La Sorgue traverse donc une grande partie de la commune. Son débit n’est pas très important mais elle provoque régulièrement des crues importantes pouvant occasionner de gros dégâts. Ce fut le cas notamment le 28 novembre 2014 où elle a atteint les premières marches du parvis de l’église. La Maison de la Mémoire conserve des photographies de crues mémorables : 1930, 1933, 1992 et des documents relatifs à des crues tout aussi historiques plus anciennes.

Une rivière utile

À SAVOIR

À la fin du 19ème siècle, lors de la construction de l’église et des quais, des lavoirs ont été réalisés pour apporter plus de confort aux lavandières. Ils ont aujourd’hui disparu.

Sous les quais de l’église, les arches qui abritaient les lavoirs, un jour de lessive

La Sorgue occupait une place importante dans le quotidien des Saint-Affricains. Ils y abreuvaient les bêtes. Les habitantes venaient y faire la lessive qu’elles mettaient à sécher sur les rives. De nos jours, il existe encore le parking des grèves. Ce nom vient de l’occitan « grava » qui signifie gravier. Les SaintAffricains venaient y chercher des matériaux de construction (gravier, galets, pierres) que l’on peut encore voir sur les maisons les plus anciennes de la ville.

La Sorgue, une rivière tumultueuse

La rivière des Saint-Affricains

Démonstration de modélisme naval sur la Sorgue au pont Neuf le 15 septembre 1991

MAIS AUSSI

Déjà au 19ème siècle, la rivière était un terrain de jeux. Lors de fêtes, un mât de cocagne était dressé au milieu du lit de la rivière pour amuser les habitants comme le rapporte « L’Écho de Saint-Affrique » conservé à la Maison de la Mémoire.

De nos jours encore, la Sorgue occupe une place toute particulière pour les Saint-Affricains. Elle n’est plus matérielle mais ludique. La Voie Verte qui traverse la ville, longe la rivière pour permettre des promenades rafraichissantes et bucoliques. Une base de loisirs a été créée à la Gravière afin de permettre baignades, jeux et sports. Des animations sportives et culturelles y sont également proposées chaque année par la ville. Un parcours de pêche No Kill a été mis en place sur une grande partie de la traversée de la ville. Tous les ans, le service municipal des sports propose une initiation au canoé-kayak au niveau du pont de la Résistance…

LES RUISSEAUX DE LA COMMUNE

Plusieurs ruisseaux alimentent la commune. S’ils sont bien plus petits que la rivière, ils n’en n’ont jamais été moins importants :

EN OCCITAN

Bête : bèstia

Gros : gròs

Ruisseau : riusset

Sport : espòrt

Vailhauzy

- Le Maxillou dont les eaux ont été très longtemps utilisées pour nettoyer les rues de la ville.

- Le Monnargues sur lequel se trouvaient de nombreux moulins très divers (farine, textile, chocolat, pâtes, glace…)

- Le Galatrave qui passe au pied du village de Vailhauzy et sur lequel se trouvaient aussi beaucoup de moulins.

Mais également le ruisseau de la Vernière ou le Len.

Le site de la Gravière

À SAVOIR

Le 12 juillet 1913, a lieu la consécration de la nouvelle église de Saint-Affrique, lors des fêtes patriotiques et religieuses de la ville. À cette occasion, l’église est illuminée et un embrasement électrique du clocher est aménagé.

Hydroélectricité école EDF

La société Sorgue et Tarn et l’usine de Cinzelles

BarragedeCinzelles

Dès la fin du 19ème siècle, débute l’électrification du département

Cette nouvelle énergie est produite par des entreprises privées grâce à la force de l’eau. L’ingénieur Henri Michel et son beau-père Jules Reynès font construire un premier barrage sur la Sorgue qui permet le fonctionnement de l’usine hydroélectrique de Cinzelles en 1902. Ils créent la société d’énergie électrique Sorgue et Tarn en 1906. L’électricité est destinée à l’industrie du roquefort. Elle permet aussi l’éclairage des villes et leur alimentation en courant électrique.

Leurs autres ouvrages

À SAVOIR

Le 31 décembre 1954, le conseil municipal de Saint-Affrique décide que la rue Basile Gavalda prend le nom d’Henri Michel. Elle honore ainsi le fondateur de la première société d’énergie électrique du Sud du Massif central.

Cette nouvelle société nécessite l’installation d’une série de barrages sur le Tarn afin de répondre à la demande croissante. Ainsi, une usine hydroélectrique voit le jour à Verdalle et une au Truel, en 1909. Un réseau électrique est ainsi mis en place dans le Saint-Affricain. Il dessert aussi Rodez et Decazeville en 1914. Suite à la guerre, des extensions vers Béziers sont prévues.

Prise d’eau de Verdalle

Déversoir de l’usine du Truel

Henri Michel

Construction de l’école des métiers

« Électricité de France » de Saint-Affrique

Après avoir connu les premières industries hydroélectriques, Saint-Affrique est choisie pour accueillir la septième école E.D.F. de France. Deux raisons l’expliquent :

- Le Centre de Distribution Mixte EDF de Saint-Affrique est transféré à Rodez.

EN OCCITAN

Barrage : (sur une rivière) restanca

Électricité : electricitat

Production : produccion

Usine : fabrica

- En Auvergne, l’École des Métiers EDF de Scourdois cherche un nouveau lieu d’implantation. Sa construction s’achève à la fin de l’été 1966. Cette école moderne est bâtie à flanc de coteaux sur un vaste terrain, à la sortie Est de la ville.

Fonctionnement de l’école

EDF de Saint-Affrique

L’entrée à l’école E.D.F. nécessitait l’obtention du concours d’entrée.

L’établissement avait une capacité d’accueil de 120 élèves en internat. Ces jeunes ouvriers devenaient électriciens de distribution ou électriciens d’entretien. C’était les deux spécialités de l’école de Saint-Affrique. L’enseignement était assuré par 40 professeurs. Elle est le théâtre de nombreuses formations professionnelles qui évoluent avec le temps.

ÉcoledesMétiersEDFdeSaint-Affrique

Finalement, à la fin de l’année 2005, l’entreprise EDF décide de fermer l’École des Métiers de Saint-Affrique. De nos jours elle est remplacée par une pépinière d’entreprises, les services administratifs de la mairie, des hôtels et hébergements, plusieurs établissements d’enseignement…

MAIS AUSSI

Dans le quartier des Cazes, une rue porte le nom de Scourdois pour rappeler ce pan de l’histoire de Saint-Affrique.

Travaux de construction de l’école EDF de Saint-Affrique

Façade de l’école EDF

Lelogoactuel

Seul le croisillon du premier blason et celui de l’actuel ont changé. Depuis au moins 1862, il s’agit d’un croissant et non plus d’un rectangle. Il a été officialisé par le conseil municipal en 1962.

Sceaux, blasons et logos de la ville

Le premier sceau connu de Saint-Affrique

date de 1303. De forme ovale, il est apposé sur un document des consuls de la cité et représenterait saint Affrique qui a donné son nom à la bourgade. Un autre est connu en 1388.

En 1696, pour la première fois (à notre connaissance), apparait le blason de la ville. Il est utilisé sur les documents administratifs municipaux dès 1959. En 1991, un nouveau logo est créé mais uniquement pour la communication touristique et commerciale de Saint-Affrique. De 2001 à 2020, un autre logo a été utilisé pour les documents administratifs de la ville. Il était issu d’un concours organisé en 1986, entre autres par l’association des Amis des Arts. À l’automne 2021, la municipalité a inauguré un nouveau logo aux couleurs de la ville (jaune et bleu). Il traduit son dynamisme autant que son appartenance au territoire de l’AOP Roquefort.

La salle des mariages

À SAVOIR

Au-dessus de la cheminée de la salle des mariages se trouvait à l’origine un portrait en pied de Napoléon III. Il a été remplacé, certainement à la destitution de l’empereur, par une grande glace.

En 1861, le nouvel Hôtel de Ville est achevé. Au premier étage, une salle d’honneur avait été aménagée afin d’accueillir les réunions du conseil municipal et les grandes cérémonies. Elle est aujourd’hui connue sous le nom de « salle des mariages ». Lors de la construction, ses murs ont été ornés de fresques. Chaque panneau représente un des villages chefs-lieux de cantons, et leurs blasons respectifs, qui composaient alors l’arrondissement de Saint-Affrique dont elle était la souspréfecture. Les blasons des villes de Rodez, chef-lieu de département, et de Paris y figurent également.

La fresque représentant SaintAffrique

Le sceau de 1303

Mosaïque de la mairie annexe

EN OCCITAN

Soleil : solelh

Peindre : pintrar

Document : document

Portrait : retrach

Écureuil : esquiròl

LES MOSAÏQUES

Dans les années 1980, le centre-ville est réaménagé. L’architecte saint-affricain Jean-Bernard Doucet-Bon propose d’orner la place de l’hôtel de ville de mosaïques dont un visage féminin avec un soleil, des constellations… et agrémente plusieurs façades en ville. On peut y voir notamment sur le boulevard de la République d’énormes serpents en devanture d’une boutique ou un arbre et ses écureuils sur le bâtiment de l’actuelle mairie annexe. En 2003, le mosaïste Pascal Geoffroy crée des mosaïques en grés émaillé pour le boulevard Victor Hugo représentant des écritures et des aquarelles. Elles rendent hommage au célèbre écrivain.

Mosaïque de la place de l’hôtel de ville

LES FRESQUES MURALES

RéalisationdugraffaustadeDevillers

MAIS AUSSI

En 2021, une peinture murale d’environ 320 m2 a été réalisée sur la façade de la résidence senior de la gare mettant en scène l’agropastoralisme.

FresquedugymnaseRenéetJoGuibert

En 2011, dans le cadre du festival des arts BOTIGA, organisé par le service culturel de la ville, une fresque collective est réalisée sur le gymnase René et Jo Guibert. Elle est l’œuvre de SaintAffricains et d’élèves du lycée agricole la Cazotte. En juillet 2022, le service municipal de la salle des jeunes organise la réfection de l’ancienne fresque du stade Devillers. Une quinzaine d’adolescents, sous la direction d’un graffeur professionnel peignent le mur de l’entrée avec pour thème «Tous unis par le sport ».

Camille Marbo (1883 – 1969)

Quizz

Question 1 : Quel est le métier de son père ?

a) q Ingénieur b) q Astronaute c) q Mathématicien

Question 2 : En quelle année est créée la revue du mois ?

a) q 1889 b) q 1906 c) q 1914

Question 3 : Que fait-elle construire pour les étudiants ?

a) q Maison b) q École c) q Hôpital

Question 4 : Dans quel pays voyage-t-elle en 1955 ?

a) q Inde b) q Chine c) q Brésil

Mots croisés

1) Le prix qu’elle reçoit en 1913

2) Avant la seconde

3) Le prénom de son mari

4) On y soigne les malades

5) Son premier est « Christine Rodis »

6) Pays d’Asie où elle a voyagé

7) Son nom de jeune fille

Gaston Delure (1858 – 1926)

Question 1 : Quelle est l’année de naissance de Gaston Delure ?

a) q 1858 b) q 1874 c) q 1926

Question 2 : Quel est le prénom de son instituteur à Saint-Affrique ?

a) q Émile b) q Honoré c) q Louis

Question 3 : Sur quelle île a-t-il travaillé ?

a) q Corse b) q Baléares c) q Martinique

Question 4 : De quel pays a-t-il envoyé une lettre à sa mère en 1889 ?

a) q Russie b) q Argentine c) q Paraguay

Mots croisés

Quizz

1) Personne très connue dans une ville

2) Sa profession après ses études

3) Les montagnes françaises où il a construit un tunnel

4) Le nom du maire qui a donné son nom à une rue de la ville

5) Le pays où il travaille de 1889 à 1893

6) La ville où il a construit un port au Maroc

7) Le lieu du domaine que possédait sa famille

Quizz

Les statues

Question 1 : Qui a créé la statue de la Liberté ?

a) q Rodin b) q Bartholdi c) q Querolles

Question 2 : Où se trouve-t-elle ?

a) q Paris b) q Berlin c) q New York

Question 3 : Quel est le nom de la statue du personnage sur le boulevard Victor Hugo ?

a) q Gavroche b) q Zébullon c) q Winnie

Question 4 : En quel matériau est Notre-Dame de Miséricorde ?

a) q en fer b) q en plastique c) q en bois

Mots croisés

1) Sculpture représentant un personnage

2) Métier de M. Debru

3) Lieu de l’église où se trouve Notre-Dame de Miséricorde

4) Matériau utilisé pour la statue du général de Castelnau

5) L’épidémie qui a touché Saint-Affrique en 1854

6) Celui d’Émile Borel est dans le hall de la mairie

7) Être reconnaissant envers quelqu’un

CAFÉS D’ANTAN ÉPISODE 4

Question 1 : Sur quelle place se trouve le café parisien ?

a) q Liberté b) q Foch c) q République

Question 2 : En quelle année est inauguré le café du jardin ?

a) q 1809 b) q 1922 c) q 1983

Question 3 : Que voit-on devant le café Vigouroux ?

a) q Statue b) q Arbre c) q Fontaine

Question 4 : Quelle famille possède le grand café moderne ?

a) q Delure b) q Reverbel c) q Borel

Mots croisés

Quizz

1) Habitant de la capitale de la France

2) Il tient le café du jardin avec Martine

3) Nom du bar rue de l’Industrie

4) Le café Vigouroux se trouve sur cette place

5) Nom du boulevard où se trouve le café Vernières

6) Ce café vend aussi des machines agricoles

7) Nom du café qui se trouve boulevard Émile Borel

Quizz

Question 1 : Où se trouvent les petites têtes sculptées ?

a) q Rue des potiers b) q Pont Vieux c) q Hôtel de Ville

Question 2 : Qu’est-ce qui permettait de nettoyer ses chaussures avant d’entrer dans une maison ?

a) q Éponge b) q Décrottoir c) q Brosse

Question 3 : À quoi attachait-on les chevaux rue Lamartine ?

a) q Anneaux b) q Arbres c) q Barrières

Question 4 : Où lavait-on le linge ?

a) q Rivière b) q Fontaine c) q Lavoir

Mots croisés

1) Il donne l’heure grâce au soleil

2) Elle complète la devise de la République française : … égalité, fraternité

3) Attelée à un cheval, elle permettait de transporter des marchandises

4) Un symbole des Francs-Maçons

5) Animal sur la fontaine de la place de la Liberté

6) Quand la rivière déborde

7) Le blason de la ville et son année de construction sont gravés dessus

Question 1 : De quelle année date la photo de la boucherie Nègre ?

a) q 1919 b) q 2019 c) q 1939

Question 2 : Comment s’appelle l’épicière qui est boulevard Victor Hugo ?

a) q Victoria b) q Christina c) q Sophia

Question 3 : Quel est le métier de monsieur Thorel ?

a) q Forgeron b) q Serrurier c) q Maréchal ferrant

Question 4 : Sur quelle place se situe la boucherie Barral ?

a) q Foch b) q Mairie c) q Liberté

Mots croisés

Quizz

1) Nom du Grand Bazar

2) Madame Anduze y vend du pain

3) Oiseau qui a donné son nom au magasin du modiste Vernières

4) Nom de la rue de l’épicerie Berthomieu

5) Celui de Vigroux vend de l’électricité

6) Nom du propriétaire de la mercerie boulevard de Gaulle

7) Vendues par le magasin Lestrade

Quizz

Question 1 : Avec le lait de quel animal fait-on la flaune ?

a) q Brebis b) q Chèvre c) q Vache

Question 2 : Dans quoi sont trempées les gimbelettes ?

a) q Lait b) q Eau c) q Huile

Question 3 : Quelle est la forme de la fouace ?

a) q Pyramide b) q Étoile c) q Couronne

Question 4 : Que mange-t-on en grillée ?

a) q Noix b) q Châtaignes c) q Noisettes

Mots croisés

1) Nom du gâteau échaudé

2) Ustensile troué pour cuire les châtaignes

3) Nom du petit lait cuit

4) Arbuste qui donne les gratte-cul

5) Fruits utilisés dans les « pompets »

6) Forme du moule des gâteaux à la broche

7) Sorte de brioche

L’eau, la Sorgue et les ruisseaux

Question 1 : Quel est le nom de la rivière qui traverse la ville ?

a) q Sorgue b) q Dourdou c) q Maxillou

Question 2 : En quelle année a eu lieu la dernière très grosse crue de la Sorgue ?

a) q 1889 b) q 2014 c) q 1914

Question 3 : Que faisaient les Saint-Affricaines dans la rivière ?

a) q Baignade b) q Cuisine c) q Lessive

Question 4 : Quel jeu était organisé dans la rivière au 19ème siècle ?

a) q Joutes b) q Canoé-kayak c) q Mât de cocagne

Mots croisés

Quizz

1) Le nom de la commune où la Sorgue prend sa source

2) La langue dont vient le mot Sorgue

3) Le nom du phénomène lorsque la rivière déborde

4) L’endroit où les Saint-Affricaines étendaient leurs lessives

5) Le nom du site où se trouve la base de loisirs en bord de rivière

6) À quoi servaient les eaux du ruisseau de Maxillou

7) Le village où passe le Galatrave

Quizz

Question 1 : Quel est le nom d’une retenue d’eau ?

a) q Étang b) q Barrage c) q Piscine

Question 2 : Quelle est la première utilisation de l’électricité dans une ville ?

a) q Fonctionnement des feux tricolores b) q Tramway

c) q Éclairage des rues

Question 3 : Quelle est la raison de la mise en place du réseau électrique ?

a) q La modernisation des entreprises b) q Le bien-être des particuliers

c) q Les loisirs

Question 4 : Comment est produite l’électricité ?

a) q Grâce à des éoliennes b) q Avec des moulins c) q Grâce à la force de l’eau

Mots croisés

1) Nom d’une retenue d’eau

2) Lieu de culte

3) Allumer la lumière

4) Endroit où les gens travaillent

5) Création d’un bâtiment

6) Lieu d’apprentissage

7) Nom de la ville où est transféré le Centre de Distribution mixte de Saint-Affrique

Question 1 : Quelle est la date du premier sceau connu de Saint-Affrique ?

a) q 1303 b) q 1388 c) q 1696

Question 2 : Où se trouve la salle des mariages ?

a) q Église b) q Hôtel de Ville c) q Salle des fêtes

Question 3 : Quelle est la taille de la fresque sur l’agropastoralisme ?

a) q 20 m2 b) q 250 m2 c) q 320 m2

Question 4 : Quel est le thème de la fresque du stade Devillers ?

a) q Cuisine b) q Sport c) q Peinture

Mots croisés

Quizz

1) Le nom de l’emblème officiel d’une ville

2) Autre couleur de la ville avec le bleu

3) Il a remplacé le rectangle sur le blason de la ville

4) Rodez en est le chef-lieu

5) Grande peinture murale

6) Celui de la place de la mairie est féminin

7) Le métier exercé par Pascal Geoffroy

Téléchargements

Histoires de Saint-Affique Saisons 1 et 2

Retrouvez les saisons 1 et 2 des « Histoires de Saint-Affrique » en téléchargement sur le site internet de la ville ou celui de l’office de tourisme :

https://ville-saintaffrique.fr/vie-culturelle/maison-de-la-memoire/ https://www.roquefort-tourisme.fr/fr/brochures

Les Histoires de St-Affrique