Capital n°22 fr

Page 1

DEBAT

L’avenir de nos banques DOSSIER

Planifier votre bonheur financier OPTIMA OPEN

Grand-messe tennistique 2014 REPORTAGE

Le Péloponnèse en version chic DES BELGES QUI ONT UN PLAN

Capital22

Jan Caeyers, chef d’orchestre, spécialiste de Beethoven

magazine optima

ANNEE VI JI JUIN 2014

Marc WILMOTS

– Sélectionneur fédéral –

« JE N’AI JAMAIS REVE DE DEVENIR UN PROFESSIONNEL. »


JOHN

MCENROE GORAN

IVANISEVIC

KIM

GREG

CLIJSTERS XAVIER

RUSEDSKI

MALISSE

Tickets:

www.optimaopen.be or

Follow us on:

KNOKKE-HEIST

LA RESERVE


AVA N T- P R O P O S

Capital22 L’affaiblissement du contact humain et de la relation de confiance avec le client, au profit des relations purement virtuelles de la banque directe, peut éventuellement se révéler fructueuse à court terme, mais elle comporte aussi un risque. En cas de nouvelle ‘crise’ – petite ou grande –, le client d’une banque électronique sera également seul à décider du retrait ou non de son argent et de ses placements puisqu’il opère via le canal impersonnel de la banque directe ! Avec, comme conséquence possible, des risques incontrôlés de liquidité et de solvabilité dans le chef de la banque concernée.

Planifier avec vous votre bonheur financier  :  c’est la première mission que se fixent Optima et ses collaborateurs. C’est aussi la raison pour laquelle, en tant que banque, nous souhaitons améliorer continuellement nos services, en mettant fortement et systématiquement l’accent sur l’innovation produits. L’objectif est naturellement de vous servir au mieux en votre qualité de client. Chez Optima, nous sommes convaincus du fait qu’un contact personnel étroit avec nos clients constitue la clé de notre succès mutuel, aujourd’hui et dans le futur. Cette approche personnalisée contraste avec l’attitude de ( bon nombre de ) nos collègues banquiers, qui voient dans la réduction des effectifs le meilleur moyen de préserver la rentabilité de leurs activités dans un environnement économique difficile et face à une concurrence internationale exacerbée, voire déloyale dans certains cas.

Chez Optima, nous préconisons une stratégie radicalement différente : celle d’une relation à long terme, durable et suivie, avec nos clients. Une relation fondée sur la confiance mutuelle, des contacts personnels réguliers avec un financial planner La stratégie de ces ‘concullègues’ leur sera-t-elle profitable sur dédié et professionnel, ainsi que sur des investissements le long terme ? Je suis intimement convaincu qu’elle n’est pas permanents dans notre offre de services et dans l’innovation produits, qu’ils soient financiers, immosans risque. Le détricotage des réseaux biliers ou autres. Dans le contexte actuel d’agences et la diminution continue des particulièrement mouvant, tant sur le effectifs, au profit d’une stratégie focali« CHEZ OPTIM A, plan économique que financier et fiscal, sée exclusivement sur la banque directe, NOUS ESTIMONS la planification financière d’Optima n’est rien d’autre qu’un désinvestissement QU ’ U N CON TAC T permet plus que jamais de répondre aux dans le service aux clients. En d’autres P E R S O N N E L E T R O I T AV E C objectifs financiers de nos clients et de termes, c’est vous, en tant que client, qui NOS CLIENTS EST L A soutenir ces derniers, par nos conseils et devez pratiquement tout faire vous-même CL E DE NOT R E SUCCES nos avis, dans leurs aspirations légitimes et même vous débrouiller pour savoir M U T U E L . » au bonheur financier. comment gérer votre patrimoine.

SINCERES SALUTATIONS, JEROEN PIQUEUR PRESIDENT DU COMITE DE DIRECTION OPTIMA GROUP

L’ACTUALITE EN QUELQUES CHIFFRES

5,6

128

2020

sur dix. Le score moyen du bonheur financier des Belges. Le verre est à moitié plein. Apprenez-en davantage à la page 34.

grandes banques européennes, dont 6 belges, sont soumises par la Banque centrale européenne à des tests de résistance. Quel avenir pour nos banques en page 8.

L’année du 250 ème anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven. Entretien en profondeur avec Jan Caeyers, spécialiste de son œuvre, chef d’orchestre et musicologue, en page 46.

[ CAPITAL 22 ]

1


SOMMAIRE

ANNEE VI JULI 2012 JUIN 2014

13

20

13–19.

20–24.

D’UNE IMPORTANCE CAPITALE

GREC ET CHIC

L’Amanzo’e Resort, un méga-hôtel qui redéfinit la notion même de l’hébergement de luxe en Méditerranée.

3 professionnels à propos de leur passion. La sommelière de cigares Dominique Gyselinck, le directeur de Gault&Millau Belgique Philippe Limbourg et la sommelière Sepideh Sedaghatnia.

42

46

51

42–45.

46–50.

51–55.

OPTIMA OPEN 2014

DES BELGES QUI ONT UN PLAN

UN CLIENT RACONTE

Une affiche prestigieuse pour cette grand-messe tennistique estivale.

Jan Caeyers. Grand connaisseur de Beethoven, chef d’orchestre, musicologue, créateur d’un nouvel orchestre, fou de Vienne.

Dr. Xavier Delberghe, neurologue.

Cette publication a été composée par Optima Banque SA, dont le siège social est sis Keizer Karelstraat 75 à 9000 Gand. Bien qu’Optima Banque SA ait pris toutes les mesures raisonnables pour veiller à ce que l’information contenue dans cette publication soit correcte, claire et non trompeuse, Optima Banque SA ainsi que les sociétés, administrateurs ou travailleurs liés à elle déclinent toute responsabilité pour tout dommage, direct ou indirect, qui résulterait de l’utilisation de ce document ou d’une décision prise sur la base de ce document. Ce document ne contient pas de conseils de placement ni d’offres ou de sollicitations d’achat ou de vente d’un produit, service ou conseil financier, quel qu’il soit. Toute communication concernant l’actualité financière et fiscale au sens large est temporelle et peut donc être sujette à modifications sans aucune notification. Les données concernant des rendements réalisés dans le passé, les simulations et pronostics ne constituent en aucun cas une garantie ou un indicateur pour les résultats futurs.

[ CAPITAL 22 ]

2


SOMMAIRE

Capital22 A U S S I DA N S CE N U M ERO 

04–06. NICE TO KNOW, NICE TO HAVE La vague scandinave.

8

26

8–12.

26–31.

DEBAT

IL FAIT PARLER DE LUI

Les banques belges après la crise. Une confiance peu à peu retrouvée.

32-33. EVENEMENTS

Second Home. Votre patrimoine, vos affaires, votre voiture. Fisc et finance au cœur de conférences sur mesure.

Marc Wilmots, sélectionneur fédéral.

56–63. LOISIRS

Les délices de la vie.

64. OPINION

COLOPHON EDITEUR RESPONSABLE : Jeroen Piqueur, Keizer Karelstraat 75, 9000 Gand REDACTEUR EN CHEF : Eva Suls, eva.suls@optima.be. REDACTION FINALE : Business Writers. COORDINATION, CONCEPTION ET MISE EN PAGE : Eastvillage, ( coordination ) Lara Van Ginderdeuren, lara@eastvillage.be. ( conception et mise en page ) Veerle Verbrugge, veerle@eastvillage.be. ADRESSE DE LA REDACTION : Capital p/s Eastvillage bvba, Lauwstraat 34, 9051 Sint-Denijs-Westrem. ONT COLLABORE A CE NUMERO :  Stefaan Bingé, Philippe Buissin, Luk Coupé, Marion Debruyne, Frida Deceunynck, Stéphanie Duval, Iris De Feijter, Benny De Grove, Charlotte De Schuyter, David De Vleeschauwer, Kristof Geskens, Peter Goossens, Klaartje Lambrechts, Debbie Pappyn, Stijn Paredis, Miguel Tasso, Thomas Vanhaute, Jo Viaene, Bert Voet, Isabel Van Meirhaeghe. REGIE PUBLICITAIRE : Custom Régie et Eastvillage. IMPRESSION : Stevens Print NV. Ce magazine est imprimé sur Arctic Paper avec certificat FSC.

Stijn Paredis.

34

34–41. DOSSIER

Planifier votre bonheur financier.

COPYRIGHTS : Tous droits réservés. Aucun extrait de ce magazine ne peut être repris ni reproduit d’une quelconque manière sans l’autorisation expresse du rédacteur en chef et de l’éditeur respon­s able. COUVERTURE  : Marc Wilmots par John Thys. Indien U in de toekomst liever de Nederlandse editie ontvangt, gelieve zich te wenden tot info@optima.be

[ CAPITAL 22 ]

3


LIFEST YLE

N I C E T O K N O W, N I C E T O H AV E

Qu’il s’agisse de mode ou d’architecture d’intérieur, les labels scandinaves ont conquis l’Europe entière. Certains ont parlé d’un phénomène passager, mais bien des années plus tard, le design venu du Nord est toujours aussi innovant et plaisant. Les marques scandinaves semblent faites pour durer. TEXTE STEPHANIE DUVAL

LA VAGUE

scandinave V IFA www.vifa.dk

1 POUR LES AMOUREUX DE SONORITES ET DE DESIGN

Jamais entendu parler de Vifa ? Vous n’êtes pas seul( e ), car même si la marque existe depuis 1930, ce spécialiste des haut-parleurs a surtout opéré dans l’ombre pour des labels plus connus. Aujourd’hui,

la marque danoise change de cap. Elle lance une première collection de haut-parleurs portables sans fil. Avis aux puristes du son, par ailleurs grands amateurs de design.

[ CAPITAL 22 ]

4


2

LEGER COMME L A PIERRE ?

Des luminaires en papier, on en voit partout. Mais cette lumière chaude et filtrée n’a rien d’écologique. C’est la raison pour laquelle les designers danois de la marque Lightyears ont développé une alternative écologique à base de pierre calcaire broyée. Pour un effet tout aussi fascinant, particulièrement avec les formes géométriques de la lampe Lullaby, inspirées de l’origami nippon.

2

LULL ABY www.lightyears.dk

3

FERM LIVING www.fermliving.com

GRIFFONNONS, GRIFFONNONS Quelques notes à prendre, et vous avez par inadvertance tiré un trait sur la nappe ? Pas de problème, du moins avec cet exemplaire dessiné par Ferm Living. Il faut dire qu’un trait de Bic de plus ou de moins, ça ne changera pas grand-chose…

SHAKEN, NOT STIRRED M AT E G O T T R O L L E Y www.gubi.dk

4

A la veille de l’été, il est grand temps de penser bars, cocktails ou glaçons… En prévision des longues soirées d’été en terrasse, la marque danoise Gubi vous propose une table roulante élégante et moderne, qui accueillera toutes vos bouteilles, vos verres et les divers accessoires indispensables pour des cocktails réussis. Pour qui, le premier Martini frappé ?

[ CAPITAL 22 ]

5


LIFEST YLE

A TABLE, AU LIT OU AU JARDIN

5

6

E L E VAT E D www.muuto.com

M I N I TA B L E www.vipp.com

Un petit déjeuner au lit ou quelques heures de détente dans votre jardin, avec un livre et une boisson rafraîchissante à portée de main ? La Minitable VIPP vous suit partout et s’adapte à toutes vos envies. Tout reste en place grâce au tapis antidérapant et amovible. Quant aux bords du plateau et aux pieds en caoutchouc, ils protègent les surfaces.

6

7

CHUNK www.menu.as

BEAU X-A RTS

Il faut bien plus qu’un banal vase pour accueillir un bouquet élevé au rang d’œuvre d’art. Muuto a trouvé la solution avec l’Elevated, un vase qui fait honneur aux fleurs et les place sur un piédestal, au propre comme au figuré. Il est si beau qu’une unique fleur ou une simple branche prend soudain des allures de petite merveille.

LA TENDANCE DU MOMENT Le designer Andres Engesvik a imaginé la collection Chunk pour Menu. Des bougeoirs taillés dans les matières les plus ‘tendance’ : cuivre allié au marbre, bois et laiton, béton et cuivre… La prouesse réalisée par ces bougeoirs à la fois robustes et délicats ? Ils sont beaux même sans bougie.

8

HAI LOUNGE CHAIR www.onenordic.com

L’INTELLIGENCE DU DESIGN Non, Ikea n’est pas la seule marque scandinave qui se soucie d’efficacité en termes de conditionnement et de transport. Les produits du nouveau venu One Nordic sont bien plus luxueux et – fort heureusement – beaucoup plus faciles à installer. Pas besoin de vis ni d’écrous pour que le Hai Lounge Chair ne prenne plus que la moitié de la place. Pratique et tellement beau !

[ CAPITAL 22 ]

6


bulthaup b3 unit précision et cuisine hautement personnalisée. L’amour du détail joue un rôle tout aussi important que le concept architectonique global, ce qui fait de chaque cuisine bulthaup une œuvre absolument unique, pour un travail sur mesure authentique, parfaitement adapté à l’espace et à tous ses occupants.

Ligna Recta bvba Mechelsesteenweg 184 2018 Antwerpen tel. 03 290 33 44 bulthaupantwerpen@lignarecta.be

www.lignarecta.bulthaup.be


D E B AT

L ES BA NQU ES BELGES A PR ES L A C R ISE

UNE CONFIANCE PEU A PEU RETROUVEE Après une période mouvementée, le calme commence à revenir dans le secteur bancaire. Pouvonsnous à nouveau dormir sur nos deux oreilles ? Michel Vermaerke, administrateur délégué de Febelfin, la fédération belge du secteur financier, Koen Schoors, professeur à l’Université de Gand, et Koen Petit, Head of Competence Center chez Optima, nous livrent leur vision lors d’un débat à cœur ouvert. TEXTE FRIDA DECEUNYNCK | PHOTOS BENNY DE GROVE

Le secteur bancaire vient de traverser quelques années difficiles. La confiance revient-elle peu à peu ? MICHEL VERMAERKE : « La confiance dans le secteur bancaire a été fortement ébranlée par la crise. Certaines banques ont bien tiré leur épingle du jeu et obtiennent des scores de confiance supérieurs à la moyenne sectorielle. Toutefois, la confiance dans l’ensemble du secteur n’est que de 50% à peine. Les banques se situent ainsi aux alentours de la moyenne des entreprises de services à la collectivité, comme les entreprises de télécoms et de transport. D’autres secteurs privés obtiennent des scores moyens supérieurs. Le rétablissement de la confiance dans les banques est donc un travail de longue haleine. » KOEN SCHOORS : « C’est exact. Et il ne faut

pas non plus perdre de vue que la dernière crise vient tout juste de se terminer.

La nationalisation de Belfius, une des plus grandes banques de notre pays, date de la fin 2011 seulement. Et le dernier pic de stress du système financier relatif à la crise de la dette européenne a été enregistré en 2012. Si la BCE n’était pas alors intervenue massivement, les banques auraient à nouveau sombré. Heureusement, la population ne s’est pas rendu compte, à l’époque, à quel point nous étions proches du gouffre. Vu sous cet angle, les banques ont encore bénéficié d’une très grande confiance. Si le même scénario s’était déroulé en Russie, tout le monde se serait enfui. Mais ici, tout le monde est resté sagement. » KOEN PETIT : « En effet, nous n’avons jamais

connu de vent de panique emportant le pays tout entier. De ce fait, l’impact de la crise est resté assez limité pour la plupart des épargnants. Directement, du moins. Indirectement, nous ressentons tous les consé-

[ CAPITAL 22 ]

8

quences de cette crise via les hausses d’impôt pratiquées pour remettre le budget à flot. » Entre-temps, l’Europe a aussi pris les mesures structurelles nécessaires pour éviter que ces problèmes ne se répètent. Tout danger est-il désormais écarté pour les épargnants ? MICHEL VERMAERKE : « Ces dernières années, un travail considérable a été accompli pour consolider le système bancaire euro­ péen. D’une part, les banques ont consolidé leur capital et les grandes banques se sont repliées sur le financement de l’économie réelle. Les banques d’épargne le faisaient depuis plus longtemps déjà et continuent bien sûr dans cette voie. D’autre part, la décision a été prise de créer une union bancaire européenne, dont l’objectif est de contribuer à éviter que les banques rencontrent à nouveau des problèmes financiers et, si cela devait néanmoins arriver,



D E B AT

pas sauvées quand elles sont en difficulté, elles sont allées moins loin en termes de sous-capitalisation que les banques européennes lors des ‘bonnes’ années qui ont précédé la crise financière. »

MICHEL VERMAERKE : « Les banques sont assises sur une montagne d’épargne et cherchent des solutions pour l’injecter dans l’économie réelle. »

qu’elles soient à nouveau sauvées par l’argent public. » KOEN SCHOORS : « L’union bancaire a retiré la surveillance de la santé financière des banques aux organes de contrôle nationaux pour la confier à la Banque centrale européenne (  BCE  ). La deuxième réalisation a consisté à approuver un mécanisme de règlement européen pour les banques qui connaîtraient néanmoins des difficultés. Ce mécanisme est décrit dans la Bank Recovery & Resolution Directive ( BRRD ), adoptée ce printemps. Sur base de cette directive, les actionnaires seraient les premiers touchés en cas de faillite bancaire. Viendraient ensuite les porteurs d’obligations, tandis que les obligations subrogées seraient converties en capital social. En troisième ligne seraient concernés les porteurs d’obligations ‘ordinaires’ et éventuellement les grands épargnants. C’est ensuite le fonds de résolution, en partie alimenté par les cotisations des banques, qui interviendrait. Et en dernière recours seulement, les autorités devraient intervenir par le biais de l’argent des impôts. Le petit épargnant dont les avoirs s’élèvent à maximum 100 000 euros demeure entièrement hors d’atteinte en cas de faillite puisqu’il sera toujours indemnisé.

Rien ne change donc concernant la protection du dépôt des petits épargnants… KOEN SCHOORS : « C’est exact. Le seuil est maintenu à 100 000 euros. Par contre, les porteurs d’obligations savent à présent que leur banque ne sera pas automatiquement sauvée et qu’ils devront mettre la main à la poche en cas de problèmes. Ce risque est moindre pour les banques qui bénéficient d’une capitalisation suffisante que pour les banques sous-capitalisées. C’est pourquoi les banques ayant un solide ‘coussin’ de fonds propres pourront désormais emprunter de l’argent à un coût inférieur sur les marchés financiers que les acteurs ayant les reins moins solides. » Cela change totalement la donne pour les banques. Le coussin de fonds propres détenu comme réserve ne constitue plus, de ce point de vue, des coûts ‘perdus’, mais permet à une banque de se financer à moindre coût. On en mesure dès à présent l’effet. Depuis un an ou deux, on observe une diminution des frais de financement au fur et à mesure de l’importance de la capitalisation des banques. Cela incite les banques à mieux surveiller leur coussin de fonds propres. On constate que ce système fonctionne aux Etats-Unis. En effet, vu que les banques américaines ne sont

[ CAPITAL 22 ]

10

Les banques européennes vont-elles aussi devenir plus sûres en raison de cette nouvelle donne ? KOEN SCHOORS : «  Elles seront mieux capitalisées, mais cela ne veut pas dire que plus jamais une banque ne fera faillite. Aux Etats-Unis, près de 400 banques ont déjà mis la clé sous le paillasson depuis le début de la crise. Mais c’est précisément de là que le système tire sa santé. Dans un système économique varié, il est indispensable que les branches mortes tombent de temps à autre. Si toutes les branches mortes se maintenaient, elles mettraient in fine tout le système en péril. » VERMAERKE  :  « C’est pourquoi nous prêtons également notre entière collaboration aux Asset Quality Reviews que la BCE réalisera cette année auprès des principales banques européennes, avant de reprendre la surveillance du secteur bancaire à la fin de l’année. Ces ‘reviews’ doivent renseigner de manière définitive sur la qualité des actifs et des portefeuilles de crédit des banques. Cent vingthuit grandes banques européennes seront étudiées de la sorte, dont six institutions financières belges. Les filiales belges de grandes banques étrangères, à l’instar de BNP Paribas Fortis et ING Belgique, seront examinées via le pays d’origine de leur société mère. »

MICHEL

Prévoyez-vous que suite à ces tests de résistance, on découvrira encore des cadavres dans nos placards ? MICHEL VERMAERKE  : « Excepté chez Dexia – qui figure également sur la liste, mais qui n’est plus une banque in going concern –, nous ne voyons aucune raison de penser que des banques de notre pays échoueront à ces tests de résistance. Bien au contraire, les banques belges ont déjà effectué d’importants ajustements et ne devraient pas connaître de problèmes. »


D E B AT

Les mesures qui doivent renforcer les banques ont également un coût. Les clients seront-ils prêts à délier les cordons de leur bourse ? KOEN PETIT : « On peut effectivement s’interroger sur le regard que les clients porteront sur leur nouvelle banque. Nous savons tous que tout le monde préfère obtenir le taux le plus élevé possible pour son épargne et payer le moins d’intérêt possible sur un crédit. Mais l’écart entre les deux doit être suffisant pour permettre à la banque d’au moins couvrir ses frais. Avant la crise financière, les activités générées par la banque d’affaires produisaient un effet de levier. Il était ainsi possible de maintenir un écart minimum entre les taux d’épargne et de crédit. Mais ces activités de banque d’affaires sont désormais bloquées. Les épargnants devront devenir plus pragmatiques et admettre que le prix qu’ils paient pour le surcroît de sécurité a été intégré dans le système. Ils doivent avoir la puce à l’oreille si une banque offre encore à l’heure actuelle un taux d’intérêt de 6% sans risque. Ce n’est tout simplement plus possible. »

centrales et autorités de surveillance, visant à renforcer le dynamisme des banques après la crise de 2008  ), les banques éprouvent, en effet, plus de difficultés à trouver du financement pour du crédit à long terme. Mais l’octroi de crédits est et demeure la tâche essentielle d’une banque. C’est pourquoi d’autres véhicules de financement, à l’instar des fonds PME, ont été créés en collaboration avec les autorités. Les quatre grandes banques se sont engagées à lever 1,1 milliard d’euros de moyens sur le marché et à consacrer prioritairement cette somme au crédit à long terme en faveur des PME et des grandes entreprises. A l’origine, il était prévu qu’elles assureraient elles-mêmes 15% du financement, dont la moitié garantie par les autorités, et que les fonds de pension et assureurs apporteraient les 85% restants. Mais il est apparu qu’il se-

leur compte. Elles conservent ainsi la possibilité, par une titrisation, de transférer le risque à des tiers, dans un contexte sûr de titres de grande qualité et en coopération avec la BCE. En l’espace de six mois, 1,9 milliard a déjà été consacré au financement à long terme. On ne peut donc pas vraiment dire que les banques ne prennent pas leur rôle de financier de l’économie au sérieux. Les banques sont assises sur une montagne d’épargne et sont précisément à la recherche de solutions pour l’injecter dans l’économie réelle. » Pour le petit entrepreneur du coin, ces fonds PME ne sont malheureusement pas une solution… KOEN SCHOORS : «  C’est exact. J’ai l’impression que les PME et les indépendants pensent parfois qu’il est plus simple d’obtenir un crédit d’un demi-million que

MICHEL VERMAERKE  :  « Les actionnaires

doivent, eux aussi, adapter leurs attentes à cette nouvelle réalité. Avant la crise financière, certaines banques réalisaient, dans notre pays, des rendements sur fonds propres très élevés, avec des pointes à plus de 20%. Ces rendements ne seront plus réalisables et retomberont grosso modo à 10%. La moitié devra venir grossir les fonds propres. Les banques en ont besoin pour pouvoir accompagner la croissance. L’autre moitié pourra être distribuée aux actionnaires. Autrement dit, ces derniers devront se satisfaire de dividendes moindres que précédemment. Mais en échange, ils auront une banque plus stable.  » « Les banques accordent trop peu de crédits » est une critique que l’on entend souvent. L’octroi de crédits est-il freiné par la nouvelle règlementation ? MICHEL VERMAERKE  : « Suite aux nouvelles normes de Bâle (  ndlr, troisième série de conventions internationales au sein du Comité de Bâle, qui regroupe 27 banques

LE PROFESSEUR KOEN SCHOORS :  « Les banques ont peur d’octroyer un crédit aux petits indépendants et aux petites entreprises, et leur imposent des exigences très strictes. Une telle crainte est un frein à l’esprit d’entreprise. »

rait plus onéreux pour ces fonds de se financer de cette manière sur les marchés financiers que via leur propre solde bancaire. L’objectif n’étant pas de proposer aux PME clientes, via ces fonds, du crédit plus cher que nécessaire, les banques ont pris elles-mêmes la totalité du montant à

[ CAPITAL 22 ]

11

de 50 000 euros. Les banques ont désormais peur d’octroyer un crédit aux petits indépendants et aux petites entreprises, et imposent des exigences très strictes en matière de business plan, de garanties… Une telle crainte constitue un frein à l’esprit d’entreprise. Cela doit changer. »


D E B AT

l’épargne, est aussi insupportable pour les banques. A juste titre ? KOEN SCHOORS : « La pression fiscale est démesurément forte pour les petites banques. Quand on additionne toutes les taxes, on constate que ces dernières paient environ moitié plus de taxes que les grands acteurs, par le simple fait de la structure des impôts. » KOEN PETIT : « Il faut veiller à ce que les

KOEN PETIT :  « Dans un environnement bancaire avec des acteurs de taille inégale, il importe que les exigences de la législation soient adaptées à la situation. »

MICHEL VERMAERKE  : « Les PME se plaignent des conditions strictes associées à un crédit, pas du prix. Mais souvent, les banques ne peuvent pas faire autrement : 17% des petites entreprises ont des capitaux propres négatifs. C’est pourquoi nous demandons avec insistance aux autorités d’aider les entreprises à consolider leur capital. En outre, la loi sur le financement des PME, récemment instaurée, n’est pas favorable à l’octroi de prêts aux petites entreprises. Pour les dossiers de crédit de moins d’un million d’euros, cette loi impose toute une série d’obligations supplémentaires aux entreprises qui emploient moins de 50 travailleurs. Entre le moment de la demande de crédit et la décision de crédit, le banquier doit disposer de multiples documents, qu’il s’agisse d’attestations, de déclarations ou autres papiers, et transmettre une décision de crédit motivée. La charge administrative de cette procédure est devenue accablante et s’il apparaît par la suite qu’une mauvaise estimation a été réalisée, la banque en porte la responsabilité. » KOEN SCHOORS : « Nous sommes entière-

ment d’accord sur ce point. Cela n’arrive pas souvent ( rire ). Cette législation a créé un

petites banques ne soient pas écrasées de la sorte. Dans un environnement bancaire comptant des acteurs de taille inégale, il importe que les exigences de la législation soient également adaptées à la situation. Et je ne parle pas seulement des taxes, mais aussi de la règlementation. »

tigre de papier. Elle témoigne d’une croyance aveugle dans les données précises, alors que les informations incertaines revêtent tout autant d’importance dans ce genre de dossiers de crédit. » KOEN PETIT : «  La balance penche clairement trop d’un côté. On donne à présent l’impression qu’un durcissement des règles imposées aux banques est la seule solution aux problèmes que nous avons connus. Quand les banques octroient un prêt à des entrepreneurs, cela comporte, par définition, un risque. Si, outre le risque financier, on leur tape sur les doigts en cas de non-paiement, plus personne n’osera prendre de risque. » KOEN SCHOORS : « Un des effets non voulus de cette législation est que les banques tenteront immédiatement de ‘vider’ une entreprise en cas de problèmes. Elles s’en désen­ gageront le plus vite possible afin d’éviter une implication dans la faillite et voir leur responsabilité engagée en raison de l’octroi d’un crédit inapproprié. »

La hausse de la fiscalité à laquelle nous avons assisté ces dernières années, notamment via la taxe bancaire sur

[ CAPITAL 22 ]

12

KOEN SCHOORS : « En effet, Bâle III est un échec notoire sur ce point. Les accords de Bâle III imposent les mêmes règles aux petites et aux grandes banques, ce qui fait peser une pression extrêmement forte sur les premières. » MICHEL VERMAERKE : «  Les autorités ne tiennent pas suffisamment compte de l’impact de la règlementation sur les banques individuelles. Une banque de niche a, par définition, une seule niche et n’a pas la possibilité de ventiler ses coûts entre plusieurs sources de revenus ou de bénéfices. Les grandes banques, par contre, ont cette possibilité et peuvent récupérer leurs frais fixes – informatiques et autres – à une nettement plus grande échelle. » KOEN PETIT : « Toutefois, en dépit de leur taille plus réduite, les banques de niche jouent un rôle important dans l’économie. On peut les comparer aux différents rôles joués par les PME et les grandes entreprises. Les PME sont source de vie et de dynamisme économique que l’on ne retrouve pas dans les grandes entreprises. La disparition des petites banques et des acteurs de niche serait un appauvrissement. Grâce à leurs activités spécifiques, elles tiennent les grands acteurs éveillés. Si l’on n’y attache pas suffisamment d’importance, cette plus-value risque de se perdre. »


D ’ U N E I M P O R TA N C E C A P I TA L E

3 P R O F E S S I O N N E L S A P R O P O S D E L E U R PA S S I O N

D’UNE

IMPORTANCE

CAPITALE PHILIPPE LIMBOURG

DOMINIQUE GYSELINCK

S E P I D E H S E D A G H AT N I A

La sommelière de cigares Dominique Gyselinck, le directeur de Gault&Millau Belgique Philippe Limbourg et la sommelière Sepideh Sedaghatnia à propos de ce qui les passionne. Ce à quoi ils accordent une importance capitale et attribuent leur succès. Après tout, l’argent seul ne fait pas le bonheur. TEXTE IRIS DE FEIJTER | PHOTOS KLAARTJE LAMBRECHTS

[ CAPITAL 22 ]

13



D ’ U N E I M P O R TA N C E C A P I TA L E

SOMMELIERE DE CIGARES

DOMINIQUE GYSELINCK « Je déteste les cigarettes. Je n’en ai jamais fumé. Le cigare, c’est différent, ça ne se fume pas. On le déguste… Je suis tombée sous le charme il y a quinze ans. A l’époque, je travaillais chez Cross, un producteur américain d’instruments d’écriture. Une de mes clientes bruxelloises fumait le cigare. Je ne comprends toujours pas pourquoi, mais cela m’a aussitôt fascinée. J’ai pensé qu’il s’agissait là d’un produit formidable. Un jour, j’ai eu l’occasion d’en essayer un ou deux et j’ai aimé ça. Quelques jours plus tard, j’ai ramené à la maison plusieurs autres cigares et c’est alors que tout a commencé. En 2001, j’ai ouvert mon propre magasin à Laethem-Saint-Martin : Plumes et Cigares. Un autre a suivi sur la côte, à Knokke. Mais gérer deux commerces, c’était trop pour moi à l’époque et j’ai donc fermé celui de Laethem. »

« UN CIGARE, C’EST COMME UN VERRE DE BON VIN. »

« Il y a cinq ans environ, mon magasin est devenu une véritable Casa del Habano. Ce label prestigieux est réservé à quelques magasins de cigares exclusifs. Pour avoir droit à cette appellation et pour la conserver, il faut passer des examens particulièrement difficiles et approfondir sans cesse ses connaissances, notamment grâce à des voyages à Cuba. L’année dernière, j’ai eu le bonheur d’ouvrir ma deuxième Casa à Gand, la ville où je suis née. J’y reçois des gens de tous les milieux : des étudiants, des personnes âgées, des diplômés ou des non qualifiés, de toutes nationalités. Belges, Chinois, Russes ou Canadiens… Le cigare n’est pas un produit de luxe. C’est vrai, certains exemplaires coûtent jusqu’à 50 ou 150 euros, mais il est tout à fait possible de dénicher un cigare tout à fait convenable pour 2,5 euros. »

déguster. « Un cigare, c’est comme un verre de bon vin : on prend le temps de le déguster. On n’allume certainement pas un cigare quand on est pressé. Le moment idéal pour le fumer, c’est après le dîner. Ou autour d’un bon verre, accompagné d’amis. Derrière le magasin, j’ai installé un fumoir équipé d’un bar et de confortables fauteuils. Les clients peuvent y goûter un whisky ou un cognac, mais je les encourage également à tenter autre chose, par exemple certaines bières ou même… une liqueur au chocolat. On y trouve également des humidores, où les clients peuvent conserver leurs cigares. Lorsqu’ils se retrouvent dans cet endroit, ils partagent leurs découvertes. » « Le monde du cigare est un bastion qui semble réservé aux hommes. Pis encore, il est extrêmement misogyne. C’est sans doute lié à la culture cubaine machiste, tendant à considérer que la femme n’est pas l’égale de l’homme. Mais même en Belgique, les femmes et les cigares ne font pas nécessairement bon ménage. J’ai récemment lancé un club de cigares réservé aux femmes. J’ai déjà réuni quelques membres, mais il n’est pas facile de les recruter. Les femmes sont toujours un peu gênées de fumer le cigare. Je l’ai déjà remarqué : quand je fume un havane en terrasse, les gens me regardent comme si je venais de la planète Mars. C’est regrettable, mais après tout, il faut des pionnières dans chaque domaine. Les premières femmes qui ont porté le pantalon ont tracé le sillon pour les autres. »

[ CAPITAL 22 ]

15

Dominique Gyselinck est la seule femme au monde à gérer deux Casas del Habano, de luxueux magasins de cigares. Elle est également ‘sommelière de cigares’. www.lacasadelhabano-knokke.be


D ’ U N E I M P O R TA N C E C A P I TA L E

DIRECTEUR DE GAULT&MILLAU BELGIQUE

PHILIPPE LIMBOURG « GAULT&MILLAU N’EST PAS UN GUIDE RESERVE A L’ELITE. »

« Depuis onze ans, je mange au restaurant quelque 300 fois par an. Faites le compte… ! Pour moi, ce n’est pas une corvée, mais une passion. Pourtant, je ne suis pas passé par une école hôtelière. J’ai suivi des études de droit et de sciences politiques et sociales. Chez mes parents, on ne me voyait jamais en cuisine. Ce n’est qu’au moment où j’ai été animateur chez les scouts que j’ai appris à cuisiner. C’est là qu’est née ma passion culinaire : je faisais du baby-sitting chez le père d’un scout et quand il rentrait du cinéma ou du théâtre, nous buvions un verre de vin ensemble. C’est lui qui m’a donné le goût du vin. Une fois diplômé, j’ai travaillé pendant quelques années dans son bureau de traduction. A cette époque, nous allions souvent dîner ensemble au restaurant et c’est lui qui m’a appris à affiner mon palais. »

passion. « Dès les débuts de Gault&Millau Belgique, fin 2002, j’ai été associé au guide. Le premier, publié en 2003, couvrait tout le Benelux. Nous publions une variante Belux depuis 2007. En fait, je me suis retrouvé ici par hasard. Une de mes amies, qui travaillait comme traductrice, avait sollicité mon aide pour un certain nombre de textes portant sur des restaurants. Il s’est avéré qu’il s’agissait de comptes-rendus pour le premier guide Gault&Millau belge. J’ai donc traduit ces textes et contacté l’éditeur responsable. Je lui ai dit que… j’aurais préféré écrire les textes moi-même plutôt que de les traduire ! Nous avons poursuivi la conversation au restaurant et un mois plus tard, je faisais partie de l’équipe rédactionnelle. Aujourd’hui, je rédige 90% des comptes-rendus, avec l’aide de mon épouse. Je travaille parallèlement avec une équipe de freelances : des médecins, des journalistes ou des banquiers, tous passionnés de gastronomie. Le seul critère qui dicte mes choix : il faut qu’ils mangent au restaurant cinq fois par semaine au minimum. »

Philippe Limbourg est le directeur de Gault&Millau Belgique. Il est impliqué dans l’élaboration de ce guide culinaire depuis la publication de la toute première version belge en 2003. www.gaultmillau.be

« Gault&Millau n’est pas un guide réservé à l’élite des gastronomes. Nous traitons plus de 1 000 adresses et il s’y trouve évidemment des restaurants étoilés, mais également des bistrots et même des pizzerias. Gault&Millau se veut un guide pour toutes les occasions : du déjeuner sur le pouce au dîner d’affaires ou à l’événement très spécial, style anniversaire de mariage. La note attribuée dans le Gault&Millau est déterminée à 80% par ce qui se trouve dans l’assiette. Le personnel, le cadre et l’ambiance comptent pour les points restants. Tous les restaurants qui obtiennent 13/20 ou plus sont traités dans le guide, avec leur note et quelques mots d’explication. Nous recommandons, par ailleurs, un certain nombre d’autres adresses : des restaurants qui n’ont pas obtenu 13/20, mais offrent malgré tout un bon rapport qualité-prix. » « Parallèlement au guide Gault&Millau ‘classique’, nous publions un certain nombre d’éditions spéciales. Un guide par province, notamment. Là, nous préparons notre premier guide ‘spécial diabétiques’. Plus les restaurants prennent en compte leurs impératifs, plus leur note sera élevée. Si je prévois d’ouvrir un jour mon propre restaurant ? Qui sait, mais dans ce cas, je servirai en salle. J’adore cuisiner, mais le contact humain m’importe encore plus. »

[ CAPITAL 22 ]

16




D ’ U N E I M P O R TA N C E C A P I TA L E

SOMMELIERE

SEPIDEH SEDAGHATNIA « Le fait que je sois devenue sommelière n’a rien d’étonnant. A l’âge de sept ans, je foulais déjà des raisins au pied dans une barrique. J’ai grandi en Iran, où l’alcool est interdit. Mon père fabriquait son propre vin dans sa cave. Il s’agit là d’une activité réservée normalement aux garçons, mais comme je n’avais pas de frère, j’avais le droit de l’aider. Heureusement pour moi, car c’est un processus magnifique. Vers l’âge de quatorze ans, j’ai eu le droit de goûter le vin. Même si tout cela était affaire d’amateurs, c’est là qu’est né mon amour du vin. C’est en Flandre, à l’école hôtelière de Geel, que j’ai découvert la dégustation professionnelle. J’ai attrapé le virus de l’horeca à l’occasion d’un job de vacances dans un restaurant, où l’ambiance et l’énergie dégagée par les lieux m’ont particulièrement touchée. L’école hôtelière n’était pourtant pas un choix évident, car en Iran, j’avais suivi une filière scientifique : physique et mathématiques. Mes parents rêvaient pour moi d’un avenir dans le secteur pétrochimique... »

« PETITE FILLE, JE FAISAIS DEJA DU VIN. »

ambition. « Lorsque le restaurant ’t Zilte s’est installé au sommet du Museum aan de Stroom ( MAS ), à Anvers, j’ai envoyé ma lettre de candidature. Je n’avais jamais travaillé dans un restaurant étoilé, mais je me suis lancée. Quelques semaines plus tard, j’étais engagée ! L’ambiance du restaurant avait radicalement changé avec le déménagement de Mol, petite ville de province, vers une métropole branchée et cosmopolite. Cela me convenait à merveille, de même que la fermeture du restaurant en fin de semaine ! En effet, mon compagnon travaille dans un autre secteur et cela nous permet de passer du temps ensemble. Si mon élection par Gault&Millau est un facteur stimulant, elle me met aussi la pression, car les clients attendent encore plus de moi. Mais en même temps, cela me pousse à faire toujours mieux. De toute manière, je suis d’un naturel éternellement insatisfait. Je veux absolument développer mes talents et mes connaissances en continu : The sky is the limit. » « J’avais 17 ans quand mes parents ont quitté l’Iran pour s’installer en Belgique. Cela fait donc 13 ans que je vis ici, et j’ai passé dans ce pays le début de ma vie d’adulte. Mais je garde toujours des traces de ma culture d’origine. Le sens de l’hospitalité, par exemple : chez nous, chacun est le bienvenu, même un étranger. Nous mettons les petits plats dans les grands pour nos hôtes, nous tenons à leur faire plaisir, à nous découvrir mutuellement. C’est ce que je fais au restaurant :  je suis l’hôtesse et les clients sont mes hôtes. Mais j’agis aussi en professionnelle, et to the point, comme le font les Belges. Ce mélange de deux cultures, c’est ce qui est intéressant. » « L’Iran est mon pays, encore et toujours. J’essaie d’y retourner au minimum une fois par an. J’y rends visite à ma famille et je parcours le pays à la recherche de nouveaux endroits et de nouvelles aventures. L’Iran est un pays idéal pour le vin, tant au plan géographique que climatologique. Mais la législation empêche ce secteur de se développer. C’est bien dommage. Pourtant, certaines personnes font toujours du vin pour leur usage personnel. Pour les vignerons occidentaux, le vin est devenu un produit purement commercial, ce que je regrette. En Iran, on goûte vraiment la passion des vignerons. »

[ CAPITAL 22 ]

19

En novembre 2013, Sepideh Sedaghatnia a été élue Sommelière de l’année par Gault&Millau. La jeune femme, qui met ses talents au service du restaurant ’t Zilte à Anvers ( deux étoiles au Michelin ), est sommelière-conseil pour sa propre enseigne, Vinolicious, où elle organise des ateliers, des dégustations et des fêtes privées sur mesure. Elle faisait aussi partie du jury dans le programme de la chaîne flamande VTM ‘Mijn Pop-Up Restaurant’. www.tzilte.be


GREC ET CHIC

Certes, la Grèce connaît la crise, mais celle-ci semble bien loin à l’Amanzo’e Resort, un méga-hôtel qui redéfinit la notion même de l’hébergement de luxe en Méditerranée.

TEXTE DEBBIE PAPPYN | PHOTOS DAVID DE VLEESCHAUWER


R E P O R TA G E

VOYAGE S

L

e Péloponnèse est une région peu connue de Grèce, qui fait penser à une longue feuille fragile pendillant au bout d’une tige – l’Isthme de Corinthe – et qui risque à tout moment de s’en détacher. On est ici bien loin de la rumeur du monde dit civilisé, des crises et des soucis quotidiens de la turbulente Athènes, qui n’est pourtant qu’à une heure et demie de route. Le Péloponnèse est une région tranquille, quelque peu oubliée, et que les touristes ne semblent pas encore avoir découverte. Seuls les amoureux de la Grèce et les Hellènes eux-mêmes s’y rendaient jusqu’ici. Mais les temps ont changé et la crise est passée par là. Il y a quelques années, une des chaînes hôtelières les plus réputées d’Asie décidait que le

Péloponnèse serait le cadre idéal pour y implanter son premier hôtel dans le pays. Tenant avant tout à créer le buzz, Aman Resorts a le chic pour mettre sur la carte des destinations inconnues ou tenues secrètes. La chaîne hôtelière, qui fêtait récemment son vingtième anniversaire, gère 27 resorts de luxe dans 17 pays, un peu partout dans le monde. Le fondateur d’Aman Resort, Adrian Zecha, a ouvert en 1988 son premier hôtel, l’Amanpuri, au cœur d’une plantation de noix de coco, sur la côte à l’ouest de Phuket. Ce journaliste indonésien, qui ne connaissait absolument rien à l’hôtellerie, n’aurait jamais pensé à l’époque qu’il ouvrirait 25 ans plus tard un resort de luxe qui ferait sensation, en Grèce ou ailleurs. Et qu’il le ferait en plus dans un pays qui a connu l’une des périodes les plus turbulentes de son histoire !

[ CAPITAL 22 ]

21

Aman Resorts considère le pourtour de la Méditerranée comme un nouvel eldorado. L’Aman Sveti Stefan a ainsi ouvert récemment ses portes au Monténégro, sur une île classée au patrimoine mondial de l’Unesco. L’Amanruya de Bodrum en Turquie et l’Aman Canal Grande de Venise sont deux autres nouveaux venus et bien d’autres hôtels de la chaîne sont prévus au Portugal, en Italie, ainsi qu’en Grèce naturellement. Chaque nouvel hôtel inauguré par Aman Resorts en Europe fixe la norme dans sa région. Les resorts de la chaîne dépassent toutes les attentes et heureusement, quand on sait que le prix d’une chambre est au minimum de 800 euros par nuit.

L’ACROPOLE DU 21EME SIECLE Après deux années de travaux, l’Amanzo’e ouvre enfin ses portes en août 2012 sur un immense


R E P O R TA G E

« GRÂCE A CETTE IMPLANTATION RECULEE ET AU CALME DE L’ENDROIT, AMANZO’E ATTIRE D’ORES ET DEJA UNE FLOPEE DE CELEBRITES ET AUTRES HIGH PROFILES. »

terrain sur la côte Est du Péloponnèse. A dix minutes à pied du port de Porto Heli et à quelques heures de bateau de Spetses et d’Hydra, îles prisées par la jet-set internationale. Lorsque Adrian Zecha découvre les lieux en 2006, du sommet d’une colline d’Aghios Panteleimonas, il s’exclame : « Voilà un site Aman. Let’s do it! » Il a pourtant fallu quelques années de patience au groupe hôtelier et à son partenaire/investisseur grec Dolphin Capital pour parvenir à acheter plus de 50 parcelles de terrains à différents propriétaires. Il ne s’agissait pas seulement d’acquérir des terrains sur la colline, il fallait également une parcelle en bord de mer, dans la baie de Korakia, où se trouve l’Aman Beach Club. Amanzo’e est un projet extrêmement ambitieux, qui représente un investissement de plus de 100 millions d’euros et compte 38 pavillons/chambres d’hôtel, ainsi qu’une douzaine de villas de grand luxe, en vente actuellement. Aman Resorts a travaillé avec un architecte américain renommé, Ed Tuttle, qui a déjà signé toute une série d’hôtels, dont le Park Hyatt à Paris ou le Chedi à Phuket. Ed Tuttle a étudié le site pendant deux ans avant de dessiner un concept étonnant, voire

un rien dramatique. Un resort aux allures de village antique, dans un décor grandiose, avec des réminiscences de temples, des hauts plafonds soutenus par de gigantesques piliers, des colonnades et du marbre, partout du marbre et de la pierre de taille. Le tout interprété dans un style contemporain, épuré et moderne, avec des meubles et des accents minimalistes. Une sorte d’Acropole du 21ème siècle, en moins grand bien sûr…

UNE RETRAITE POUR LES RICHES ET CELEBRES Malgré cette grandeur architecturale et l’importance du projet, l’hôtel n’est pas facile à trouver : aucune pancarte, aucun panneau indicateur. Arrivés à hauteur d’une station-service, nous nous adressons à un Grec très affable. Lorsque nous lui demandons s’il a entendu parler d’un nouveau resort, il sourit : « Oui, bien sûr, c’est juste derrière cette colline. Suivez-moi, je vous montre la route. » L’homme enfourche sa moto et nous précède sur la route – plutôt un étroit chemin caillouteux et sinueux, qui traverse des oliveraies millénaires et offre une vue plongeante sur les eaux scintillantes du Golfe Argosaronique. Soudain, nous apercevons

[ CAPITAL 22 ]

22

au loin une série de petits points blancs dans une mer de verdure. Ce sont les pavillons d’Amanzo’e, qui s’étalent des deux côtés d’un bâtiment principal aux allures d’Acropole, sur toute la colline, avec vue sur la grande bleue. L’espace d’un instant, je m’imagine qu’un staff asiatique va nous accueillir dans le plus pur style Aman. Mais au lieu de cela, nous avons droit à un accueil à la grecque, chaleureux et enthousiaste. « Jasas, Kalimera! » L’hôtesse et manager de l’hôtel est canadienne. Char Gray gère depuis plus de dix ans des Aman Resorts avec son mari écossais, Henry Gray. Secondé par une équipe d’une bonne centaine de personnes, le couple est parvenu à assurer à la chaîne hôtelière asiatique des débuts grecs fracassants. Le resort n’a ouvert ses portes que depuis quelques semaines et déjà le taux d’occupation est très élevé :  beaucoup de riches Grecs et des Européens fans d’Aman ( les ‘Aman Junkies’ ), qui combinent un séjour sur place avec une autre destination hellénique. La famille royale des Pays-Bas, en croisière dans les environs à bord du yacht royal, est même descendue sur place. Grâce à cette implantation reculée et au calme de l’endroit, Amanzo’e attire d’ores et déjà une flopée de célébrités et autres high profiles.


R E P O R TA G E

MON PAVILLON TRES PRIVE On ne parle pas de chambres dans un tel lieu. ‘Pavillon’, cela sonne bien mieux. Tous disposent d’un grand living et d’une chambre à coucher adjacente, chacune des pièces donnant sur la piscine privée, à l’abri des regards indiscrets, et sur une pergola et une terrasse ombragée, où l’olivier n’a pas été oublié. Les grandes baies vitrées glissent silencieusement, de sorte que l’intérieur et l’extérieur se confondent quasiment. Le mobilier, moderne et stylisé, a été réalisé sur mesure par des artisans locaux. La piscine de six mètres de long, toute en marbre émeraude, assure un peu de fraîcheur, et sur la terrasse, il reste suffisamment de place pour organiser une petite fête. Nombreux sont les clients qui se cachent toute la journée dans leur pavillon privé et le Room service tourne dès lors à plein régime. On ne voit pas grand monde autour de la magnifique piscine commune, entourée d’une énorme terrasse. Rien n’a pourtant été oublié ici : ni la pataugeoire ( car oui, les enfants sont admis dans cet hôtel ) ni le gigantesque espace de remise en forme ou le pavillon de yoga à la vue panoramique. La plupart des hôtes optent néanmoins pour le Beach Club, à un quart d’heure de voiture de l’Amanzo’e. Et les clients ne doivent même pas prendre le volant, car les élégantes limousines de l’hôtel font la navette sur simple demande. « Les clients apprécient le fait que l’hôtel soit scindé en deux parties distinctes. Ils se détendent sur place en matinée, ou ils se rendent au spa, et lorsqu’il commence à faire trop chaud, ils vont chercher un peu de fraîcheur au Beach Club », commente Henry Gray. « Les plus sportifs font du VTT ou du jogging, ce qui est tout à fait faisable en descente. Mais lorsqu’il faut remonter, nous déposons les bicyclettes dans le véhicule et nous les ramenons à l’hôtel. »

LE WALLY ONE, UN PROTOTYPE A Korakia Bay, une poignée d’élégants yachts et de voiliers à l’imposante mâture se prélassent sur une mer d’huile. L’embarcation qui attire le plus l’attention est le Wally One Power Boat, un prototype unique au monde. Toys for boys oui, mais pour de rich boys. Le rêve éveillé de tout passionné de bateaux superpuissants : deux fois 370 ch. Les hôtes peuvent louer le Wally One à la journée, pour des excursions vers Spetses et Hydra. Ils peuvent également s’inscrire pour une croisière romantique au coucher de soleil. Qui sait quelle célébrité jettera l’ancre de son yacht dans la Baie de Korakia pour déjeuner au Beach Club de l’Amanzo’e... En tout cas, les clients rivalisent d’élégance, avec leurs tenues de plage fashion : c’est à qui portera le plus grand

[ CAPITAL 22 ]

23


R E P O R TA G E

chapeau, les plus grosses lunettes de soleil, à qui aura les jambes les plus bronzées, le torse le plus musclé… A table, ils commandent des mets légers, adaptés au cadre : poulpe grillé, grosses crevettes pêchées le matin même et achetées tout près de là, au petit port de Kilada, pain cuit au four et frotté d’herbes cueillies alentour... Le menu énumère tous les petits producteurs et fermiers locaux, avec leurs coordonnées et quelques mots sur leurs produits. Une approche locale qui est une première pour Aman Resorts et que l’on doit au chef grec Ilias Doulamis. « Nous avons beaucoup travaillé pour proposer un menu qui met très nettement l’accent sur la provenance locale », nous confie-t-il. « Pendant de longs mois, nous avons parcouru les environs et même toute la région pour dénicher les meilleurs producteurs. Nous estimons, en effet, que la communauté locale doit elle aussi tirer profit d’un projet de l’importance de l’Amanzo’e. Les

clients, et particulièrement les afficionados de la chaîne, les fameux ‘Aman Junkies’, sont totalement séduits par cette nouvelle approche et par une cuisine honnête, transparente et, surtout, délicieuse. »

prendre un moment tous les deux pour créer de nouvelles recettes », lance-t-il au chef de l’Amanzo’e. « Pourquoi pas ? Viens nous voir en cuisine, nous nous mettrons aux fourneaux », réplique le chef Doulamis.

LES POULETS DE PASCALE Le chef Doulamis nous fait visiter la ferme de Pascale, le paysan grec qui produit les œufs biologiques – divins ! – que les clients de l’Amanzo’e dégustent au petit-déjeuner, accompagnés de quelques légumes et de haricots cultivés à proximité. Pascale possède une ferme avec 400 poules dans le hameau de Arki. Il fait venir de NouvelleZélande les semences pour l’herbe spéciale que picoreront ses poules. « Je ne veux pour elles que ce qu’il y a de meilleur », sourit Pascale, qui a vécu à New York pendant près de vingt ans avant de revenir en Grèce parce que le soleil lui manquait trop. Et quand Pascale récolte trop d’œufs, il prépare des pâtes fraîches. « Nous devons absolument

CONSEILS PRATIQUES Bruxelles-Athènes : plusieurs vols directs par semaine avec la compagnie aérienne Aegean Airlines, membre de Star Alliance. A partir de 70 euros environ, taxes comprises. http://en.aegeanair.com Amanzo’e organise tous les transferts depuis Athènes, en hélicoptère, en limousine ou en bateau. Depuis Athènes, il faut compter à peu près 1,5 heure de route. Nouvelle voie rapide à péage jusqu’à Corinthe, mais les choses se gâtent un peu à partir de Corinthe jusqu’à Porto Heli, même si les paysages rencontrés sont à couper le souffle. Le littoral est parsemé de charmants petits villages et à l’intérieur des terres, le sol est fertile et la végétation luxuriante. N’hésitez pas à prendre le volant dans cette région de Grèce : les routes y sont fort peu encombrées. Une semaine de location de voiture avec Sunny Cars, taxes et assurances comprises et gratuité pour le second conducteur, à partir de 168 euros par semaine pour une VW Polo. http://www.sunnycars.be Pour une nuit à l’Amanzo’e, il faut compter au minimum 950 euros ( dans un pavillon ). L’hôtel ferme ses portes en janvier, février et mars pour accueillir début avril les tout premiers hôtes de l’année. www.amanresorts.com

[ CAPITAL 22 ]

24

Après l’élevage de poules, le chef nous emmène chez son fournisseur de poissons à Kilada et nous nous rendons ensuite chez Ermionis, l’apiculteur qui fournit le miel de l’hôtel. Tous ces petits producteurs sont évidemment enchantés de ce nouveau – et important – client. Il est encourageant de voir que le sourire de Pascale, le très charismatique éleveur de poules, est tout aussi large que celui du client fortuné de l’Amanzo’e, lorsqu’il voit arriver sur la table du petit-déjeuner un œuf parfaitement poché et 100% grec. Les deux hommes vivent des vies bien différentes, mais dans cet endroit, et avec ce beau soleil, ils profitent tous deux de l’instant présent et ils sont heureux, tout simplement.


GlamSmile SMILE CONSULTANCY

Dents de travers, jaunies, écartées, cassées ou sensibles ? Les facettes en porcelaine vous apportent la

Elles permettent de corriger la couleur, la forme et la position de vos dents.

Pour de belles dents et un sourire resplendissant ! • blancheur permanente • fabrication sur mesure • conservation des dents naturelles • totalement indolore • en deux visites • pose des facettes en une heure à peine

Conseils Smile personnalisés La Consultante Smile vous accueille dans un studio lounge et prend tout le temps de vous écouter. Vous discutez ensemble de vos souhaits. Sur la base des analyses réalisées, vous recevez votre dossier Smile personnalisé. Au terme de cette séance de conseils Smile, vous connaissez les solutions possibles pour embellir votre sourire. Indolore, rapide et une blancheur éclatante.

Prenez rendez-vous pour des conseils Smile personnalisés et sans engagement ! Appelez Patsy Van Lancker: 0474 13 66 86 Studios à Bruxelles et Gand

www.GlamSmile.be


RUBRIEK

[ CAPITAL 22 ]

26


I L F A I T PA R L E R D E L U I

M A RC W IL MOTS SEL ECT ION N EU R FEDER A L

IDENTIKIT

CARRIERE / JOUEUR

CARRIERE / ENTRAINEUR

SURNOM : Willi, das Kampfschwein LIEU DE NAISSANCE : Dongelberg DATE DE NAISSANCE : 22 février 1969 RESIDENCE : Jeuk TAILLE : 1,84 m DEBUTS PROFESSIONNELS : 1987

1985-1988 : Saint-Trond VV 1988-1991 : KV Mechelen 1991-1996 : Standard de Liège 1996-2000 : Schalke 04 2000-2001 : Girondins de Bordeaux 2001-2003 : Schalke 04 70 matches internationaux entre 1990 en 2002, 28 buts

2003 : Schalke 04 2004-2005 : Saint-Trond VV 2009-2012 : Assistant du sélectionneur fédéral 2012 : Sélectionneur fédéral 2012 : RCS Visé ( jeunes )

« JE N’AI JAMAIS REVE D’UNE CARRIERE EN TANT QUE PROFESSIONNEL » Marc Wilmots ( 45 ans ) fut l’un des premiers footballeurs belges à s’imposer au niveau international. Comme sélectionneur fédéral, il fait renaître l’équipe nationale de ses cendres. Il se laisse rarement interviewer. Et quand il donne son accord, il demeure assez imprévisible. Un photographe qui est une fois rentré bredouille, sans portrait, pour le magazine d’un grand sponsor, nous a prévenus : « Il est capable de partir après cinq minutes. » TEXTE BERT VOET PHOTOS BELGAIMAGE

[ CAPITAL 22 ]

27


I L F A I T PA R L E R D E L U I

«

Je suis actif dans le milieu du foot depuis 25 ans. Il faut un peu jouer le jeu des médias, mais je veux pouvoir choisir – la liberté est le fil rouge de toute ma carrière », déclare d’emblée Marc Wilmots. « Au-delà du 1er avril, plus de télévision, plus de radio, rien. Je veux me concentrer sur mon boulot : suivre les joueurs, analyser les matches, examiner le fonctionnement de mon équipe technique, écouter les scientifiques du sport, préparer notre séjour au Brésil et ce, jusque dans les moindres détails. » Marc Wilmots impose que tout se fasse avec un maximum de professionnalisme. A juste titre, car les Diables Rouges reviennent de loin. « Il y a six ans, j’en avais marre, moi aussi. Je ne regardais plus l’équipe nationale. Nous n’osions plus rien, ne faisions plus rien. Aujourd’hui, nous dominons, allons de l’avant, jouons notre jeu. » Et oui : l’équipe nationale, en plus de gagner son ticket pour la Coupe du Monde, a surtout regagné le cœur du public. « Le Brésil est le rêve ultime », déclare Marc Wilmots. « Le pays du football, Rio, la samba, les femmes : tout ce mythe joue également un rôle dans la ferveur actuelle. Certains pays sont encore plus fous que nous. Nous parlons toujours de passion, mais en Angleterre et en Allemagne, le foot est une religion. Dans ces pays, on va au stade en famille, de génération en génération. » Quand il est choisi pour ce poste, Marc Wilmots a une expérience limitée en tant que sélectionneur. La clé de la réussite sportive est détenue par Dick Advocaat, le ‘petit général’ qui a fait venir Wilmots en 2009 en tant qu’assistant. Mais après dix mois, Advocaat démissionne, attiré par une autre mission royalement payée. Georges Leekens le remplace. Et réplique le scénario. « Lorsque Georges a rompu son contrat en faveur de Bruges, mon propre contrat a été automatiquement dissout. Les joueurs étaient là, avec la préparation à la Coupe du Monde en vue. Certains d’entre eux m’ont demandé ce que je comptais faire. Ils savaient que je ne voulais pas partir. Quand je fais quelque chose, je le fais à fond. Mais après ma carrière sportive, ma priorité était d’être avec ma femme et mes enfants. Je voulais vivre dans l’ombre. Je n’avais plus besoin de grand-chose. Pour quoi faire ? Et je savais que si les choses tournaient mal, ma famille en paierait, elle aussi, les conséquences. J’ai pu m’en rendre compte en 1994. Lors de ma nomination, je me suis dit : ‘Bientôt je serai un héros ou un antihéros.’ C’est comme cela en Belgique. » « Tout le monde est fou de la Coupe du Monde, mais pas moi », affirme Marc Wilmots, de façon étonnante. « C’est ma septième Coupe du Monde. Quatre comme joueur, deux comme commentateur, et maintenant comme sélectionneur fédéral. Sur ce plan, je n’ai plus de rêves. Mais je comprends très bien les jeunes gars. Pour eux, c’est la plus grande reconnaissance. Ils font un métier difficile, très compétitif. Pour arriver à ce niveau, ils ont mis leur jeunesse de côté. C’est pour eux que je suis resté. » « Ces deux dernières années, la fierté du maillot est revenue, tout comme l’amour de la patrie. Enfin, nous avons une équipe nationale avec de nombreux joueurs évoluant dans de grands clubs étrangers. Mais ils aiment aussi revenir au pays. Et pas pour l’argent. Le supporter peut s’en réjouir. J’ai moi-même joué huit ans à l’étranger. Je sais comment ils vivent à l’étranger, ce qu’ils ressentent quand ils sont dans leur chambre et ce qu’ils attendent quand ils reviennent à la maison. » « Seul, je ne suis rien », poursuit-il. « Tout l’encadrement – sportif, médical, logistique, marketing : c’est une équipe à côté de l’équipe. Ensemble, nous formons un tout. L’Union belge de football fait le maximum pour que les joueurs soient heureux. Nous avons à présent l’une des meilleures structures en Europe. Mon pays est très important pour moi. Je suis, par exemple, très heureux que nous puissions voler avec Brussels Airlines. Il n’y avait pas de vols entre

[ CAPITAL 22 ]

28


I L F A I T PA R L E R D E L U I

Bruxelles et Sao Paulo ? Nous les avons rendus possibles. Je préfère les sponsors belges, même si d’autres proposent plus d’argent. Nous devons être fiers de nos entreprises. »

MOTIVATEUR Il ne faut pas s’étonner du fait que le sélectionneur des Diables Rouges mette si fortement l’accent sur l’encadrement. Certains pensent même qu’un bon coach ne doit pas absolument donner lui-même les entraînements. « Je ne suis pas d’accord. Les joueurs doivent d’abord avoir un patron. Si je ne suis pas sur le terrain, je vois tout de suite la différence. Et je suis perfectionniste. Nous nous entraînons comme nous jouons. Concentrés au maximum. Sinon, cela ne peut pas fonctionner lors des matches. » Le métier de sélectionneur fédéral ne peut pas être comparé à celui d’un entraîneur de club. « Dans un club, vous voyez les joueurs tous les jours et vous remarquez tout de suite les problèmes. Le métier de sélectionneur fédéral s’apparente plus au scouting. La tactique et les méthodes d’entraînement restent importantes, mais je n’ai pas 34 matches pour mettre cellesci en application. En équipe nationale, une petite erreur est un drame et en quelques jours, je ne peux pas changer des automatismes. Je m’adapte donc à la position et au jeu des joueurs dans leurs clubs, j’étudie comment ils y évoluent en cas de possession et de perte de balle. » « Il s’agit également d’un groupe jeune : nous devons investir beaucoup dans les aspects psychologiques et pédagogiques. Je dois connaître le caractère de chacun et chercher un leader. A Axel Witsel, je donne surtout des plans tactiques, et je garde en permanence un contact visuel avec lui sur le terrain. Ce qui lui permet de réagir directement. Il a, avec Vincent Kompany, tout ce qu’il faut pour diriger l’équipe. » Autre point essentiel : Marc Wilmots s’est affirmé comme un excellent motivateur – même en cas de défaite 0-3. Sa méthode précise reste difficile à expliquer. « Il est crucial d’être honnête. Il faut veiller à ce que chacun se sente partie prenante du projet. Nous formons également une famille en-dehors du terrain. En cas de problème – fiscal, familial... –, nous sommes prêts à donner un bon conseil. Jadis, la fédération ne donnait rien en retour. » « Le football, c’est de l’émotion. Quand vous marquez un but devant des dizaines de milliers de personnes, une décharge d’adrénaline vous traverse le corps. Il s’agit de gagner les duels, de se battre, de chercher à déjouer l’adversaire. Certains joueurs pensent au collectif, d’autres à euxmêmes. Et puis, certains sont sur le banc : eux aussi veulent être respectés, eux aussi veulent faire la différence. » Ce dernier point est typique de la phase de qualification pour une Coupe du Monde. Il faut satisfaire onze joueurs sur le terrain, sept sur le banc et cinq dans la tribune : par le passé, cela a créé des tensions – souvenez-vous de Jelle Van Damme et de Stijn Stijnen qui ne voulaient plus faire partie de l’équipe. Marc Wilmots a su éviter de telles situations ou en limiter l’impact. Il a un véritable lien émotionnel avec ses joueurs. « Vous mettez le doigt sur un point essentiel. Cela crée parfois des problèmes, mais je trouve cela également très beau. J’ai le sentiment de faire un peu partie d’eux, comme si j’étais aussi sur le terrain. Ils en ont besoin. » Il y a, dès lors, eu peu de conflits. Mais si les Diables devaient perdre le premier match au Brésil, la situation pourrait vite dérailler. « Dans ce cas, j’interviendrai rapidement », réagit Marc Wilmots sévèrement. « Mais je ne vais pas vous dire comment. Le linge sale se lave en famille et pas dans la rue, n’est-ce pas ? » « Il y a des entraîneurs qui observent bien leurs joueurs et les positionnent ensuite au bon endroit. Arie Haan était un tel entraîneur au Standard. Il a fusionné les qualités [ CAPITAL 22 ]

29

« UN ENTRAINEUR DE CLUB VOIT LES JOUEURS TOUS LES JOURS ET REMARQUE TOUT DE SUITE LES PROBLEMES. LE METIER DE SELECTIONNEUR FEDERAL S’APPARENTE PLUS AU SCOUTING. »


I L F A I T PA R L E R D E L U I

« LE FOOTBALL, C’EST DE L’EMOTION. QUAND VOUS MARQUEZ UN BUT DEVANT DES DIZAINES DE MILLIERS DE PERSONNES, UNE DECHARGE D’ADRENALINE VOUS TRAVERSE LE CORPS. »

individuelles pour constituer un bloc optimal. A Schalke 04, Huub Stevens a également été impressionnant. Il a une mentalité allemande : travail dur, accent sur la discipline. Et Robert Waseige savait élever les joueurs par son approche psychologique unique. »

KAMPFSCHWEIN Comme joueur, Marc Wilmots était un leader. Est-il né ainsi ? « Ce n’est pas en parlant qu’on réalise de belles performances. Je suis devenu un leader tout au long de ma... vie, en fait. Comme j’avais fait mes preuves au niveau européen, entre 19 et 22 ans, au KV Mechelen, je suis devenu un des leaders au Standard. » A Schalke 04, Wilmots s’est également affirmé comme une figure dirigeante. Il y est devenu entraîneur et y est encore toujours un mythe. « Lorsque le manager me demandait si un certain joueur convenait pour le club, je lui répondais oui ou non. Jamais : oui mais. Je donne mon opinion et si celle-ci s’avère incorrecte, je le reconnais. C’est ainsi que l’on devient un leader. » « Maintenant aussi, les influences viennent de tous les côtés, y compris de personnes qui n’ont jamais joué au football. Mais je connais mon boulot. Lorsque Francky Dury a quitté la fédération comme entraîneur des espoirs, il a déclaré qu’il avait beaucoup appris à ce poste. Je trouvais cela étrange. On ne va pas à la fédération pour apprendre. Je n’ai rien appris ici. Je savais ce que je voulais faire et comment le faire. » En tant que joueur, das Kampfschwein ( littéralement : le cochon de bataille ) était également connu pour son engagement total. « Mon père m’a appris à témoigner du respect au club qui me paie. Aller de l’avant et dans les moments difficiles, relever la tête ! Et croire aussi que le travail finit par payer. Si je suis blessé, je trouve normal de tout faire pour revenir le plus vite possible. Je ne connais pas l’angoisse dans le football. » Son point culminant dans le foot ? Profond soupir. « Il y en a deux. La coupe UEFA avec Schalke en 1996-1997 et la Coupe du Monde 2002 au Japon et en Corée du Sud, après ma douzième opération, alors que la presse me disait vieux et foutu. » Etaient-ce aussi les moments de plus grand bonheur ? « Non, ce fut lors de la naissance de mes enfants. Le football n’est pas important. Mon bonheur n’en dépend pas. Mon fils a dû aller pendant un an à l’hôpital Gasthuisberg : on craignait une tumeur au cerveau. A tort, finalement, mais ça, c’est de l’angoisse ! Je connais aujourd’hui un gamin de quinze ans atteint d’une leucémie. Un médecin qui sauve une vie : ça, c’est important. » Quand on lui demande son pire moment professionnel, Marc Wilmots soupire à nouveau. « En 1997, j’ai eu une fracture de la cheville. J’ai subi une opération, mais trois mois plus tard, je ne savais plus marcher. Trois, quatre médecins et pas moins de dix kinés se sont succédé : personne ne trouvait ce que j’avais. ‘C’est dans votre tête’, disaient-ils. Moi, je savais que ce n’était pas un problème mental. J’avais mal. Je suis alors rentré en Belgique, à la recherche d’une solution. Lieven Maesschalck a posé le bon diagnostic après deux minutes. » Il dévoile son impressionnant mollet et nous donne un exposé détaillé sur les muscles et les tendons. « Je sais pourquoi je travaille maintenant avec Lieven. Il est comme un frère. Si je ne l’avais pas trouvé à l’époque, nous ne serions peut-être pas à la Coupe du Monde. Je veux dire : dans les moments difficiles aussi, de bonnes choses peuvent arriver. »

UN SIMPLE HOBBY Nous remontons encore un peu plus la ligne du temps. Marc Wilmots était prédestiné à reprendre la ferme familiale à Jodoigne. « Mon frère était ingénieur, ma sœur travaillait dans une banque, j’étais le dernier. Nous avions 200 vaches et 80 hectares de terres agricoles. Les

[ CAPITAL 22 ]

30


I L F A I T PA R L E R D E L U I

jeudis et vendredis, mon père vendait des bêtes au marché de Saint-Trond. Il en avait assez. J’avais toujours aidé à la maison. » Ce même père avait toutefois lancé la carrière footballistique du cadet. « Dès mes treize ans, il a réglé mes transferts. D’abord vers le CS Jodoigne. Et lorsque j’ai eu quatorze ans, vers Saint-Trond. ‘Débrouille-toi’, a-t-il dit quand je lui faisais remarquer que je ne parlais pas néerlandais. La deuxième année, j’ai joué comme junior une saison entière en deuxième division. Nous avons été champions et moi, meilleur buteur. Beaucoup d’offres sont arrivées, mais je voulais encore jouer une année avec Saint-Trond : je trouvais que la direction sportive y était meilleure. J’ai toujours choisi moi-même. » « Cette première saison en première division, j’ai inscrit dix buts. Tous les clubs me voulaient, ce qui compliquait les choses. Je pouvais combiner Saint-Trond avec la ferme. J’étais semi-professionnel et m’entraînais quatre fois par semaine. J’étais heureux d’avoir le foot comme hobby, comme passion. Se lever à six heures, travailler jusque quatre heures et demie et puis, s’entraîner durant six heures – c’était un plaisir ! Je n’avais jamais rêvé de devenir professionnel. Mais je n’ai pas pu ignorer les offres. » « J’avais dix-neuf ans et KV Mechelen – alors l’une des meilleures équipes d’Europe – m’a demandé de faire un choix. Ce fut la décision la plus difficile de ma vie. ‘Ca ira, tout seul, pa ?’- ‘Je ferai de mon mieux.’ Cette année-là, je ne suis pas sorti une seule fois. Je vivais comme un professionnel : toute une adaptation. Mon plan était le suivant : la première saison, bien suivre le groupe ; la deuxième, devenir titulaire ; la troisième, jouer en équipe nationale. Si je n’y parvenais pas, un avenir m’attendait à la maison. » Marc Wilmots y est parvenu. Avec son tir puissant, il est devenu un attaquant redoutable à Malines. Après trois saisons, il a été transféré au Standard. « Bien qu’Anderlecht ait offert le double… Mon style de jeu convenait tout simplement mieux au Standard. » Lors d’un match contre La Gantoise, il inscrivit quatre buts en dix minutes. « Et quand, ensuite, des offres sont venues de Benfica et Tottenham notamment, j’ai fait le même choix. J’ai discuté avec Rudi Assauer de Schalke et ai senti que ce club me convenait. Le Standard voulait 40 millions de francs belges. J’ai moi-même payé la moitié de cette somme pour aller à Schalke. Aucun joueur ne l’avait jamais fait. Une année plus tard, nous remportions la Coupe UEFA et j’étais libre contractuellement : Assauer souhaitait que je reste, je pouvais dire combien je voulais gagner. Et il m’a remboursé ces 20 millions. » Entretemps, Madame Wilmots s’était chargée de ses intérêts financiers. Katrien Lambeets est juriste et la fille de Guy Lambeets, ex-président de Saint-Trond. « En tant que footballeur, vous avez besoin de quelqu’un comme cela », explique Marc Wilmots. « Ce n’est pas mon métier. Mais je n’ai jamais fait un choix pour l’argent. J’avais mon propre projet de carrière. » Evidemment, le football est aussi une affaire de gros sous. « Nous ne jouons pas pour de grands clubs, mais pour de grandes entreprises. Cette concurrence est belle. Elle crée la tension et la motivation à être le meilleur. » Il trouve néanmoins que les salaires énormes que perçoivent aujourd’hui de jeunes footballeurs – parfois encore des enfants – ne sont pas motivants. « Ils constituent une sécurité pour plus tard, à condition de bien les investir. Je suis toujours parti du principe que je ne gagnerais rien après mes 35 ans et ai toujours mis de l’argent de côté. J’ai mené une belle vie, mais sans exagérer. Je n’ai pas besoin d’un avion ou d’un bateau, mais d’une maison où mes enfants se sentent bien. Le bonheur n’a rien à voir avec une grande maison. »

[ CAPITAL 22 ]

31


OPTIMA

EVENEMENTS

PHOTOS ARCHIVES OPTIMA

VOTRE PATRIMOINE, VOS AFFAIRES, VOTRE VOITURE Votre patrimoine, vos affaires, votre voiture… Comment faire pour tout gérer, au niveau financier et fiscal ? C’est à cette question que le spécialiste d’Optima, Cliff Vandeneynden, a répondu le 27 mars dernier. Ce soir-là, Optima organisait une conférence en collaboration avec la firme FMA. Sur ce sujet, les connaissances finan­c ières d’Optima vont de pair avec l’élégance et le caractère sportif des Maserati (  GranTurismo Sport, GranCabrio Sport, Ghibli et Quattroporte ), exposées dans le cadre exclusif du showroom Maserati à Wijnegem. Après cet exposé et quelques galops d’essai, les 72 personnes présentes ont eu tout le loisir de discuter du problème autour d’un verre et de quelques amuse-bouches.

SECOND HOME Cette année encore, Flanders Expo Gand accueillait Second Home, le salon belge de la résidence secondaire à l’étranger. Optima, qui se devait d’être présente, a organisé trois jours durant ( du 21 au 23 février 2014 ) des séminaires très remarqués, qui ont attiré au total quelque 150 personnes. Le titre : ‘Investir dans l’immobilier, est-ce un bon plan ?’ La réponse : un placement immobilier intelligent reste un choix financier rentable et stable.

[ CAPITAL 22 ]

32


OPTIMA

FISC ET FINANCE AU CŒUR DE CONFERENCES SUR MESURE Au cours des derniers mois, Optima et divers organismes partenaires ont organisé des conférences axées sur les quatre piliers de la planification financière : les revenus, le patrimoine, la pension et la succession. Voici une rapide présentation de quelques unes de nos nombreuses initiatives. Le 18 février dernier, Cliff Vandeneynde était l’orateur du jour à l’Eigenaarsbond ( fédération de propriétaires ) d’Edegem, près d’Anvers. Après un exposé sur l’énergie et la rénovation présenté par Geert Vielfont ( expert en énergie et groupes-cibles ), notre expert a expliqué aux invités comment l’immobilier peut contribuer à une pension confortable. Quelques jours plus tard, le 21 février, une réception était organisée par l’association de chasseurs limbourgeois HVV, désireuse de clôturer la saison de chasse en beauté avec ses membres. Les chasseurs avaient invité deux orateurs à cette occasion : leur collègue, Maître Georges Alofs, leur parla de la succession en matière d’armes. Si la saison de la chasse est terminée, elle ne l’est certainement pas pour le fisc : d’après Sabrina Battista, senior consultante financial planning, le fisc n’a effectivement pas encore fini sa chasse… aux droits de succession. Enfin, en mars dernier, Optima a organisé avec Syntra West une conférence dans les locaux des Pianos Maene. A cette occasion, Stefaan Vanfleteren, General Manager des Pianos Maene, a fait visiter à ses invités l’atelier et la salle de concert. Le spécialiste financier Koen Brysbaert a ensuite prodigué des conseils pratiques et quelques exemples de planification financière intégrée dans un plan global. Etes-vous membre d’une association ? Votre association recherche-t-elle des orateurs de qualité, capables de vous guider avec clarté et efficacité dans les dédales du monde de la finance et de la fiscalité ? Dans ce cas, n’hésitez pas à prendre contact avec nous. En étroite concertation, nous organiserons à votre attention une soirée passionnante. Ne perdez pas de temps : étudiez soigneusement les possibilités qui s’offrent à vous et contactez-nous par le biais de info.fr@optima.be. Pour plus d’informations, jetez un coup d’œil sur www.optima.be/association.

[ CAPITAL 22 ]

33


DOSSIER

P O U V E Z -V O U S P L A N I F I E R V O T R E B O N H E U R F I N A N C I E R ?

FINANCIAL HAPPINESS BAROMETER 2014

Le Financial Happiness Barometer est une étude périodique qui mesure le bonheur financier des Belges. Elle est dirigée par le professeur Marion De Bruyne, son collègue Frank Goedertier et le chercheur Kristof Geskens, de la Vlerick Business School. Elle s’inscrit dans le cadre de la chaire Financial Planning Practice, avec le soutien d’Optima. La première édition date de février 2013, la deuxième de février 2014. Pour cette édition, 1 083 Belges ont participé à une enquête en ligne. Cet échantillon est représentatif de la population belge en termes d’âge ( Génération Y : 1982-1994, Génération X : 1965-1981, baby-boomers : 1946-1964 ), de genre et de revenus. Afin d’avoir un nombre suffisant de répondants pour les analyses, un échantillon supplémentaire a été pris dans le segment des classes de revenus supérieures ( > 4 000 euros de revenu net par ménage, soit 10% de la population belge ). TEXTE KRISTOF GESKENS, DOCTORAL RESEARCHER VLERICK BUSINESS SCHOOL

Les résultats du Financial Happiness Barometer 2014 confirment les grandes tendances de l’édition précédente. Le bonheur financier est sondé en général, dans le passé, le présent et le futur. En général, le Belge moyen n’est ni plus ni moins heureux financièrement que l’année passée, mais on constate toutefois des glissements importants entre les différentes généra­tions. Le constat le plus frappant de l’étude ? Les personnes qui, volontairement, planifient et gèrent leurs finances sont clairement plus heureuses sur le plan financier. Autrement dit, on peut planifier son bonheur financier.

QUEL EST LE NIVEAU DE BONHEUR FINANCIER DU BELGE ? « Nous sommes globalement un peu plus heureux financièrement que voici un an. Et

7,13

4%

4%

12%

38%

17%

17%

38%

29%

29%

BONHEUR FINANCIER Financièrement malheureux EN GENERAL

Plutôt financièrement malheureux Neutre Financièrement malheureux Plutôt financièrement heureux Plutôt financièrement malheureux Financièrement heureux Neutre heureux Bas (<Plutôt 2000 financièrement €) Financièrement heureux Moyen (2000 € - 4000 €) Haut (> 4000 €) Bas (< 2000 €) Moyen (2000 € - 4000 €) Haut (> 4000 €) [ CAPITAL 22 ]

34 6,97

cela ne fera qu’aller mieux dans le futur. »

12%

7,31

Le Belge s’attribue un score de bonheur financier de 5,6 sur 10, un score tout juste satisfaisant. Le verre est plutôt à moitié plein qu’à moitié vide. Par rapport à la mesure d’il y a un an, on note une légère amélioration. L’année passée, 38% des Belges se déclaraient financièrement heureux. Actuellement, ils sont passés à 42%. Pour le futur, c’est une tendance positiviste qui se dégage des résultats : le Belge a le sentiment que son bonheur financier ne peut que s’améliorer. Ainsi, le Belge moyen estime que sa situation financière s’est un rien dégradée par rapport au passé, mais il est fermement convaincu que l’avenir s’annonce meilleur. Les baby-boomers, en particulier, ont clairement eu un déclic mental cette année. Ils envisagent l’avenir avec une confiance renouvelée.


DOSSIER

DIFFERENCES DEMOGRAPHIQUES NOTABLES Derrière les moyennes se cachent de multiples différences entre les groupes démographiques. Il existe, tout d’abord, des différences notoires entre les générations. Les jeunes ( Génération Y ) voient leur situation financière de manière un peu plus négative que l’année passée, tandis que la tendance est exactement inverse chez les baby-boomers. Tout comme l’année passée, cette génération plus âgée évalue sa situation financière de la manière la plus positive parmi toutes les générations. Cette différence ne cesse de se creuser. Il convient également de constater la différence entre hommes et femmes. Les hommes sont beaucoup plus heureux que les femmes sur le plan financier : les hommes s’attribuent un bon 6 sur 10 concernant leur bonheur financier général, les femmes seulement 5,5 sur 10.

En outre, il existe une différence communautaire au niveau du bonheur financier : le Belge néerlandophone évalue généralement son bonheur financier à 6,05 sur 10, le francophone à seulement 5,15 sur 10. Les jeunes francophones ( entre 18 et 30 ans ) sont les moins heureux financièrement, avec un score de 5 sur 10, contre 6,13 pour les néerlandophones. La différence est moins prononcée chez la génération ‘plus âgée’ ( +46 )  :  les néerlandophones y obtiennent ans  6,48, contre 5,94 pour les francophones. L’état civil influence également le bonheur financier de manière positive ou négative. Les Belges les plus heureux financièrement sont mariés (  6,38 sur 10  ) ou cohabitent ( 5,74 sur 10 ) ; les moins heureux sont divorcés ( 5,11 sur 10 ) ou célibataires ( 5,28 sur 10 ). Apparemment, le mariage ou la présence d’un partenaire est un facteur qui procure davantage de sécurité financière. Un constat qui est peut-être confirmé par le nombre de gagne-pain dans un ménage : avec deux

revenus, un ménage est nettement plus heu­ reux que sans ou qu’avec un seul. Les enfants sont-ils une source de bonheur financier ? Pour les baby-boomers âgés de plus de 46 ans, c’est le cas, mais pas pour les groupes d’âges inférieurs : la Génération Y avec enfants s’attribue un score moyen de 5,17, contre 5,64 sans enfant ; les baby-boo4% 12% mers avec enfants obtiennent une moyenne de 6,30, contre 5,90 lorsqu’ils n’en ont pas. 17%

Les 38%études ont une influence positive. Plus le niveau d’études est élevé, plus le bonheur financier est important. Les personnes interrogées qui ont suivi des études primaires obtiennent en moyenne à peine 29% que les postuniplus de 4 sur 10, tandis versitaires arrivent pratiquement à 7. Mais cette différence s’efface chez les personnes ayant des revenus supérieurs. Les catégories professionnelles les plus heureuses ? Les managers, les professions Financièrement malheureuxlibérales et les cadres. Plutôt financièrement malheureux Neutre Plutôt financièrement heureux Financièrement heureux Bas (< 2000 €) Moyen (2000 € - 4000 €) Haut (> 4000 €)

DIFFERENCES SELON LE NIVEAU DE REVENUS Pour chaque indicateur du bonheur financier (BF), des différences significatives apparaissent selon les niveaux de revenus. Plus haut on se situe sur l’échelle des revenus, plus grand est le bonheur financier.

7,5

7,31

7,13

6,97

7

6

5,82

5,96

5,82

5,5 5

6,57

6,44

6,5

6,06

5,37 4,81

4,73

4,5 4 3,5

BF général

BF aujourd'hui

BF passé

[ CAPITAL 22 ]

35

BF futur


DOSSIER

Financièrement malheureux Plutôt financièrement malheureux Neutre Plutôt financièrement heureux Financièrement heureux

Le revenu est un facteur de bonheur financier très puissant, pour toutes les générations, que l’on soit un homme ou une femme, et indépendamment de la communauté linguistique. Chez les personnes à bas revenus, chaque tranche supplémen7,5 taire de 1 000 euros fait grimper le score 7,13 de 0,7 point 7supplémentaire sur 10. Les Belges les plus heureux financièrement ont un revenu supérieur à 4 000 euros par mois. 6,5 6 QU’EST-CE QUE LE BONHEUR 5,82 FINANCIER ? 5,5

« Le bonheur financier consiste 5 4,81 essentiellement à ne pas avoir de soucis financiers. » 4,5

Le bonheur financier peut revêtir une signification différente pour chacun. Toutefois, pour la plupart des personnes, il signifie « ne pas devoir se soucier des rentrées et dépenses mensuelles ou pouvoir parer un éventuel revers (  financier ) ». Pas moins de 88% des Belges partagent cette définition. 6,97

Bas (< 2000 €) Moyen (2000 € - 4000 €) « POUR Haut (> 4000LA €) PLUPART

DES PERSONNES, LE BONHEUR FINANCIER SIGNIFIE AVANT TOUTE 7,31 CHOSE ‘NE PAS SE SOUCIER DES RENTREES 6,57 6,44 ET DEPENSES MENSUELLES’ 6,06PARER UN OU POUVOIR EVENTUEL REVERS (FINANCIER). »

En outre, l’indépendance financière totale s’avère aussi très importante pour la génération plus âgée des baby-boomers ( 86% 5,96 sont de cet avis  5,82), mais moins pour la plus jeune Génération Y ( 74% sont de cet avis ). 5,37 le Eviter d’avoir un compte bancaire dans rouge est plus important pour les personnes 4,73 à faible revenu ( 73% sont de cet avis ) que pour celles qui bénéficient d’un revenu supérieur ( 58% sont de cet avis ).

4 3,5

QUE SIGNIFIE LE BONHEUR FINANCIER ? COMPARAISONS ENTRE BAS ET BF HAUTS REVENUS, AINSI QU’ENTRE PERSONNES JEUNES ET PLUS AGEES général BF aujourd'hui BF passé Parmi les jeunes, il n’y a pas de différence significative selon les groupes de revenus. Chez les plus âgés, le bonheur financier est moins fortement lié au fait de pouvoir éviter un solde négatif sur son compte en banque.

4,09

4,38

4,29

4,59 4,33

4,31

Jeunes (18-30) Plus âgés (>46)

4,59

4,44

4,33

4,43 4,10

4,05

BF futur

3,93

4,18 3,57

Bas (< 2000 €)

Haut (> 4000 €)

Indépendance financière totale

Bas (< 2000 €)

Haut (> 4000 €)

Bas (< 2000 €)

Aucun souci à se faire concernant les rentrées et dépenses mensuelles

Suffisamment d'argent pour faire face à un imprévu

36

76%

66%

55%

Bas (< 2000 €)

Haut (> 4000 €)

Jamais de compte dans le rouge

CAPITAL 22 ] Avec[ un plan financier

Sans plan financier

84%

Haut (> 4000 €)

40%

3,68


uffisamment d'argent pour faire face à un imprévu

Jamais de compte dans le rouge DOSSIER

r

55%

45%

t financièrement heureux

40%

LE BONHEUR FINANCIER, SOURCE DE BONHEUR GENERAL ?

bonheur d’une personne s’explique par son degré de bonheur financier.

« Celui qui est heureux financièrement est également plus heureux généralement ; l’argent fait donc bel et bien le bonheur ! »

Le bonheur financier contribue donc de manière significative au fait d’être heureux, surtout quand on sait, grâce aux études, que le sentiment de bonheur d’une personne est déterminé jusqu’à 50% par la génétique, 10% par les conditions de vie et la santé, et que nous ne contrôlons donc qu’un bon 40%. Autrement dit, tendre vers le bonheur financier peut déterminer près de la moitié de cette part de bonheur.

Dans l’ensemble, le Belge est raisonnablement heureux et s’attribue un score de 7,3 sur 10 concernant le bonheur général. Mais dans quelle mesure le bonheur financier contribuet-il 60% au bonheur général d’une personne ? Cette étude montre qu’environ un quart ( 23% ) du

« ENVIRON UN QUART DU BONHEUR D’UNE PERSONNE EST CONDITIONNE PAR SON BONHEUR FINANCIER. »

Financièrement heureux

L’IMPORTANCE D’UN BON REVENU ( REVENU SUFFISANT ) « La marge de manœuvre financière que procurent l’épargne et l’argent que l’on peut dépenser est primordiale. »

BONHEUR GENERAL VERSUS BONHEUR FINANCIER - Bonheur financier (BF) et bonheur général (BG) vont de pair ! - En 2014, le BF est un contributeur plus important au BG qu’en 2013 (48% contre 41% un an plus tôt). - Le bonheur général découle pour 23% du bonheur financier (contre 17% en 2013)

d

accord 2013 : Bonheur général 2014 : Bonheur général

5,91

5,31 4,84 60%

5,71

5,17

4,71

4,21 4,26

3,49

1 2 3 4 5 6 7 8 9 Financièrement malheureux Financièrement heureux

[ CAPITAL 22 ]

37

5,79

Tout comme l’an dernier, il apparaît à nouveau que les personnes qui ont un revenu de ménage supérieur sont plus heureuses financièrement, quel que soit l’âge ou le sexe. L’importance d’un revenu se reflète également dans le fait que, pour les personnes âgées de plus de 30 ans, les ménages à deux revenus sont nettement plus heureux ( 6,5/10 ) que les autres ( 5,3/10 ). Toutefois, l’impact du revenu sur le bonheur financier s’avère limité : à partir d’un revenu mensuel net du ménage de 4 000 euros, un revenu supérieur ne procure plus de supplément de bonheur financier. Il semble donc surtout important d’avoir suffisamment de revenus pour éviter les soucis financiers. L’importance de cette marge de manœuvre financière transparaît également dans le fait que les personnes capables d’épargner et qui apprécient de dépenser leur argent sont les plus heureuses sur le plan financier. Par ailleurs, il est primordial de veiller à ce que votre revenu se maintienne. L’étude révèle clairement que la perte de revenu engendre un fort sentiment de malheur financier. Même quand on a encore un travail et donc un revenu.


DOSSIER

Bas (< 2000 €) Haut (> 4000 €) L’IMPORTANCE D’UN BON PLAN Indépendance FINANCIER financière totale

Bas (< 2000 €)

Haut (> 4000 €)

Aucun souci à se faire concernant les rentrées et dépenses mensuelles

Bas (< 2000 €)

Haut (> 4000 €)

Suffisamment d'argent pour faire face à un imprévu

Bas (< 2000 €)

Jamais de com dans le roug

« Celui qui planifie ses finances et se fixe des objectifs financiers est plus heureux. » L’étude fait ressortir une tendance importante : les personnes qui s’impliquent volontairement dans la gestion de leurs finances sont également plus heureuses financièrement. On observe ainsi clairement l’importance d’un bon plan financier et d’objectifs financiers concrets. Ainsi, les personnes heureuses financièrement ont plus souvent un plan financier que celles qui sont malheureuses sur le plan financier. Toutefois, seul 1 Belge sur 3 ( 36% ) a un plan financier. Les personnes qui ont un bon plan financier et des objectifs concrets ont davantage le sentiment de contrôler leurs finances. Elles se tracassent, dès lors, moins sur le plan financier et montrent nettement plus d’assurance dans leurs prises de décisions financières, ce qui se traduit au final par un bonheur financier largement supérieur.

DE BONS PLANS REQUIERENT DE BONNES CONNAISSANCES FINANCIERES

1% 5%

« Plus de la moitié des Belges n’a pas des connaissances financières suffisantes. » 30%

Avec un plan financier

Sans plan financier

84%

76%

66%

55%

40%

16%

24%

34%

45%

60%

Financièrement malheureux

Plutôt financièrement malheureux

Neutre

Plutôt financièrement heureux

Financièrement heureux

« LES PERSONNES QUI ONT PLUS4%DE CONNAISSANCES 7% SONT FINANCIEREMENT PLUS 7% HEUREUSES. ELLES 7% ONT DAVANTAGE LE SENTIMENT 25% DE MAITRISER LEUR 7% SITUATION FINANCIERE. »

suffisamment à la gestion de leurs finances. Par conséquent, on n’acquiert pas les connaissances financières à l’école, mais plutôt en autodidacte, grâce à la famille, aux amis et à Internet. Les personnes plus âgées qui bénéficient Entièrement d'accord d’un revenu supérieur font également Plutôt d'accord appel à des experts. Par ailleurs, les personnes qui se déclarent financièreNeutre Plutôt enheureuses désaccord font nettement plus souvent ment Entièrement confianceenàdésaccord ces spécialistes pour acquérir 2013 : Bonheur général 2014 : Bonheur général

On ne peut pas sous-estimer l’importance de connaissances financières suffisantes. Les personnes qui ont plus de connaissances sont plus heureuses financièrement. 26% 26% Elles ont davantage le sentiment de maîtri7% ser leur situation financière et s’estiment manque de connaissances : seul 1 jeune « LA CONFIANCE VIS-A-VIS être de meilleurs gestionnaires de leur pa- adulte belge sur 3 déclare avoir des connaisDES BANQUIERS, DES trimoine. Toutefois, il est manifeste que sances financières suffisantes. Les connaisle Belge a besoin de bonnes informations sances financières se développent avec ASSUREURS, DES financières, étant donné que seule une l’accroissement des revenus et avec l’âge. GESTIONNAIRES DE minorité ( 4 sur 10 ) déclare être suffisam34% 37% 38% PATRIMOINE ET DES ment informée pour pouvoir gérer person- L’étude montre que les connaissances finanPLANIFICATEURS FINANCIERS 60% nellement ses finances. Les jeunes adultes cières ne sont pas liées au niveau d’études. 45% S’EST ACCRUE DE MANIERE en particulier se sentent très incertains à En outre, pas moins de 2 Belges sur 3 estiSENSIBLE. » Génération Génération X Baby-boomers l’enseignement ne les prépare pas propos de leurs finances personnelles par Yment que

[ CAPITAL 22 ]

38

Ha


DOSSIER

(< 2000 €) Haut les (> 4000 €) Bas (< 2000 €) Haut (> 4000 €) Bas (< 2000 €) Haut (>En 4000outre, €) (< 2000 €) Belges Haut (> 4000que €) la desBas connaissances que personnes finanINQUIETUDES CONCERNANT laBas moitié des pense Indépendance Aucun souci à se faire concernant Suffisamment d'argent pour Jamais de compte cièrement malheureuses. pension légale est compromise. Seuls 12% LES PENSIONS financière totale les rentrées et dépenses mensuelles faire face à un imprévudes Belges estiment que dans les le rouge autorités sont le CONFIANCE DANS LES ACTEURS « Nous n’avons plus confiance dans les au- partenaire le plus fiable pour se constituer torités pour nous constituer une pension. » une pension. Les jeunes de la Génération FINANCIERS ? Y plus particulièrement ( 6% ) ont très peu Avec un plan financier Sans plan financier « A peine la moitié des personnes Le Belge perd-il le sommeil en raison de son confiance dans les autorités. interrogées a confiance dans les banques. » avenir financier ? La majorité des Belges jamais ou55% seulement « Seule 84% 76%( 65% ) ne s’en inquiète 66% 40% une moitié des Belges participe Par rapport à 2013, les Belges ont retrouvé parfois, 22% s’inquiètent régulièrement et à l’épargne-pension. » un peu plus de confiance dans les experts 13% en permanence. Les femmes s’inquiètent financiers. La confiance s’est améliorée de deux fois plus que les hommes à propos de Et pourtant seule une personne interrogée manière significative pour les banquiers, les leurs finances. Il convient de noter que les sur deux se constitue une épargne-pension. assureurs, les gestionnaires de patri­moine personnes qui ont des objectifs financiers Ce sont principalement les personnes au-deet les planificateurs financiers. Pourtant, le se font moins de soucis. là de trente ans qui épargnent pour leur Belge semble être encore et toujours très dépension ( 6 sur 10 ), alors que de nombreux fiant envers ces professionnels. Ainsi, 1 Belge Bien que les Belges envisagent leur avenir jeunes n’ont pas encore franchi le pas ( seuls sur 2 a peu ou pas confiance dans les banques. financier de manière positive, ils se préoc- 4 sur 10 se constituent une épargne-penParmi ces personnes, celles qui sont heureu- cupent vivement de leur pension. En effet, sion ). En résumé, il y a encore du pain sur ses financièrement ont le plus confiance dans trois quarts des Belges déclarent que leur la planche, étant donné que les décisions files experts. Toutefois, plus d’un tiers des pension légale ne leur permettra pas de nancières telles que l’épargne-pension sont 16% Belges s’adresse aux banques niveau de vie. 45% en 60% pour obtenir 24%maintenir leur34% corrélation positive avec le bonheur fides conseils relatifs à son avenir financier. nancier. Financièrement Plutôt financièrement Neutre Plutôt financièrement Financièrement malheureux malheureux heureux heureux

CONCLUSION : ON PEUT PLANIFIER SON BONHEUR FINANCIER

LE GOUVERNEMENT EST LE PARTENAIRE LE PLUS FIABLE POUR MA PENSION

1% 5%

4%

7%

7% 7%

30%

25% 7%

26%

Entièrement d'accord Plutôt d'accord Neutre Plutôt en désaccord Entièrement en désaccord

26% 7%

37%

38%

34%

Génération Y

Génération X

Baby-boomers

[ CAPITAL 22 ]

39

Seul un petit groupe fait systématiquement des plans pour gérer ses finances. Un Belge sur trois prend des décisions financières sans trop réfléchir ni analyser. Il subsiste donc assurément des possibilités de conscientisation en matière de finances, afin d’améliorer le bonheur financier et général. Le constat le plus frappant de cette étude ? Il est très important de vous occuper volontairement de vos finances. Les personnes qui ont un plan financier et se fixent des objec2013 : Bonheur général tifs financiers sont nettement plus heureuses général ( sur le 2014 ) et ce, quel que soit plan: Bonheur financier  leur revenu. Ces personnes ont le sentiment d’avoir le contrôle de leur situation financière. Elles ont davantage confiance dans les décisions financières qu’elles prennent et ont nettement moins de soucis financiers. Le bonheur financier est donc, dans une large mesure, synonyme de tranquillité d’esprit financière. Et de bons plans contribuent à atteindre cette tranquillité d’esprit. www.financialhappiness.be


DOSSIER

QUELQUES QUESTIONS A JO VIAENE

DIRECTOR OPTIMA GROUP

OPTIMA

ET LE CONCEPT DE BONHEUR FINANCIER Pourquoi Optima soutient-elle la chaire Financial Planning Practice de la Vlerick Business School ?

Les résultats sont-ils conformes à vos attentes ? Absolument. Les personnes qui planifient et se fixent des objectifs sont financièrement les plus heureuses. C’était déjà notre sentiment dans la pratique quotidienne, mais il est évidemment intéressant que cela soit aujourd’hui confirmé. Il est logique que le bonheur financier contribue de manière significative au sentiment de bonheur général. Il est frappant de constater que les revenus et l’éducation sont des éléments cruciaux pour le bonheur financier futur. L’impact d’une bonne formation ne doit donc pas être sous-estimé – un plaidoyer de plus en faveur d’une éducation de base solide.

En tant que pionnier et leader du marché de la planification financière en Belgique, Optima souhaite promouvoir les connaissances dans ce domaine, en particulier les connaissances pratiques. La chaire de la Vlerick School nous offre l’opportunité de confronter nos idées et nos perceptions en la matière sur le terrain académique. C’est un bel exemple de partenariat win-win entre le monde de l’entreprise et celui de l’enseignement. Le monde académique cherche comment tester des modèles théoriques sur le terrain, tandis que le monde de l’entreprise essaie de savoir si ce qu’il perçoit dans la pratique peut être corroboré par des conclusions de nature scientifique. Cela permet une interaction intéressante.

JO VIAENE

Cette enquête a-t-elle influencé votre manière de travailler ?

Oui. En 2013 déjà, Optima a décidé de placer le « bonheur financier » au centre de son approche clients. Notre vision et notre mission ont été revues et toute la communication de l’entreprise est désormais axée sur ce concept. L’enquête nous a confortés dans notre conviction que le point de départ de tout, c’est un plan. Sans un plan qui fixe des objectifs clairs et adaptés à la situation de chacun, il est impossible de proposer de bonnes solutions. Nous en avions bien conscience, mais c’est l’enquête qui a conforté cette idée.

Pourquoi ce concept de bonheur financier ? Nous avons la conviction profonde que les gens prennent des décisions importantes concernant leur patrimoine lorsqu’ils ont le sentiment d’être heureux. Détecter et approfondir les sentiments, les souhaits et les désirs des personnes est la base de tout plan financier. C’est pourquoi nous cherchons à savoir ce qui les rend heureuses financièrement. C’est le cœur de notre métier. Toute solution proposée doit s’inscrire dans les objectifs à long terme du client. Le concept de bonheur financier a aussi une connotation positive. Celui qui est heureux financièrement peut, en effet, se concentrer sur les choses réellement importantes de la vie.

L’enquête a-t-elle aussi mis en évidence des choses moins agréables ? La confiance du citoyen belge dans ses institutions financières demeure faible. Ce n’est pas une conclusion agréable. La crise de 2008 a provoqué un très gros déficit de confiance. La situation ne s’améliore que très lentement et déteint sur l’ensemble des acteurs financiers, à l’exception toutefois des planificateurs financiers qui jouissent d’une confiance accrue. Il est surprenant de constater qu’Internet est devenu une source d’information essentielle pour de nombreux citoyens désireux d’épargner et d’investir. Dans un monde où tous les acteurs financiers sont rigoureusement régulés et contrôlés, le Web peut continuer à publier les informations les plus farfelues, sans la moindre forme de contrôle. Un signe des temps, peutêtre. Néanmoins, notre étude montre que les personnes qui commencent à gagner plus se tournent volontiers vers des partenaires spécialisés. Ce qui, au final, les ramène, souvent par une voie détournée, vers une personne de confiance.

Comment se déroule la collaboration avec la Vlerick Business School ? De manière très positive. En 2012, un premier pas avait été franchi en vue d’une partenariat de cinq ans. Nous avons démarré par un customer journey, un exercice théorique concernant le consommateur et les décisions importantes qu’il prend. Et cela a débouché sur un projet plus ambitieux, à savoir la réalisation d’une enquête sur le bonheur financier. Optima et la Vlerick School ont élaboré ensemble le questionnaire, mais c’est naturellement Vlerick qui a ensuite coordonné l’approche scientifique du sondage. Notre objectif est de réaliser et de publier cette enquête de grande ampleur chaque année, l’idée sous-jacente étant de voir si le bonheur financier des Belges évolue au fil du temps.

[ CAPITAL 22 ]

40

@ViaeneJo


DOSSIER

QUELQUES QUESTIONS AU PROF. DR. IR. MARION DEBRUYNE

PROFESSEUR ASSOCIE ET PARTNER A LA VLERICK BUSINESS SCHOOL

MARION DEBRUYNE

LA LEADING LADY DU FINANCIAL HAPPINESS BAROMETER Marion Debruyne, professeur associé et partner à la Vlerick Business School, coordonne l’étude relative au Financial Happiness Barometer pour une période de cinq ans. Elle est la directrice des programmes de master de l’école de gestion et dirige plus spécifiquement le programme de formation en Product Management. Elle possède une expérience très large dans différents domaines, du secteur pharmaceutique et des soins de santé aux services financiers en passant par le B2C. Elle a travaillé pendant cinq ans aux Etats-Unis et s’efforce de jeter des ponts entre les mondes académique et économique. Son credo : « Rien n’est plus pratique qu’une bonne théorie. »

il y a des différences très nettes dans pratiquement tous les domaines entre la Génération Y et celle des baby-boomers.

Que peuvent tirer de cette étude les acteurs financiers ?

MARION DEBRUYNE

Quels sont pour vous les constats les plus étonnants de l’étude ? L’étude confirme un certain nombre de tendances épinglées par l’enquête de l’an dernier. Le bonheur financier et le bonheur général vont de pair, bien que l’argent seul ne rende personne heureux. L’étude rappelle également que le Belge continue à croire qu’il doit assurer lui-même son propre avenir financier. La confiance dans les acteurs financiers est faible, et c’est pire encore vis-à-vis des autorités.

« TROP PEU DE CONNAISSANCES POUR AGIR SOI-MEME, UNE CONFIANCE TROP FAIBLE POUR FAIRE APPEL A UN TIERS. »

Dans ce contexte, il est surprenant que peu de personnes prennent les choses en mains, se fixent volontairement des objectifs financiers et agissent dans le sens souhaité. Et ce, alors même que la définition d’objectifs clairs met le bonheur à portée de main. Comment peut-on expliquer cela ? Les gens considèrent qu’ils n’ont pas suffisamment de connaissances et d’expertise pour le faire eux-mêmes. Et ils sont trop peu confiants pour confier cette mission à quelqu’un d’autre.

Je pense que n’importe quel acteur financier peut en tirer des conclusions utiles, tout en gardant à l’esprit que ( re )conquérir la confiance du consommateur nécessitera un temps considérable. Nous constatons toutefois une évolution clairement positive dans ce domaine. L’étude démontre, par ailleurs, que l’approche one-size-fits-all est vouée à l’échec. Cela ressort des nombreuses différences entre les tranches d’âges, les classes de revenus, etc. Le fait que les gens reconnaissent manquer de connaissances offre également l’opportunité de développer une approche plus pédagogique. Enfin, il y a un lien évident entre argent et émotions. Nous avons tendance à considérer l’argent et les décisions financières de manière rationnelle et fonctionnelle, mais il est évident qu’il y a aussi une dimension émotionnelle. Comprendre ces émotions et pouvoir les transformer en quelque chose de positif permet d’anticiper les réflexions du consommateur.

Avez-vous appris personnellement quelque chose au sujet de l’importance du bonheur financier ou sur la manière de favoriser votre propre bonheur financier ? Y réfléchissez-vous de manière plus consciente ?

Y a-t-il des différences entre hommes et femmes, entre générations, selon le contexte familial, communautaire, etc. ?

L’étude montre que ce sont les hommes mariés sans enfant qui sont les plus heureux. Je ne peux pas faire grand-chose à ce niveau ! Par contre, l’importance d’avoir des objectifs a marqué mon esprit et cela m’incite à y réfléchir de manière plus volontaire.

Le fait qu’il y ait des différences n’est pas surprenant, mais les plus importantes se manifestent entre générations. Même au sein d’une même classe de revenus,

[ CAPITAL 22 ]

41

@MarionDebruyne



O P T I M A O P E N 2 0 14

U N C L A S S I Q U E D E L’ E T E

Un tournoi vintage dans l’air du temps L’Optima Open est bien davantage qu’un tournoi de tennis. C’est un événement taillé sur mesure pour habiller l’été zoutois. Il met aux prises les plus grands champions d’autrefois dans une ambiance épicurienne. Nous vous donnons rendez-vous du 14 au 17 août pour la cinquième édition de l’Optima Open, qui marquera le retour sur le court de Kim Clijsters et Xavier Malisse. TEXTE MIGUEL TASSO | PHOTOS PHILIPPE BUISSIN

L

e tournoi de tennis organisé par Optima est devenu un classique et même un rendez-vous estival incontournable. Dédié aux anciennes légendes du tennis, l’Optima Open est bien davantage qu’une compétition sportive. C’est aussi un lieu de rencontres, de networking et de relations publiques. En un mot comme en cent, the place to be !

côté. Les relations publiques, de l’autre. Avec, en toile de fond, l’ambiance estivale et le cadre très agréable d’une station balnéaire haut de gamme. « Optima, leader du marché de la planification financière personnelle en Belgique, souhaitait accroître sa notoriété, notamment auprès des entrepreneurs, des indépendants et des professions libérales. En parrainant un prestigieux tournoi de l’ATP Champions Tour, nous avons pu toucher pleinement cette cible de décideurs », explique Andy Hancock, fondateur et directeur du tournoi. Depuis la première édition en 2010, l’Optima Open n’a cessé de gagner en notoriété. Et, chaque année, le public répond massivement présent pour cette grande fête du tennis.

La cinquième édition, qui se déroulera du 14 au 17 août, ne dérogera pas à la règle, avec une affiche d’exception. D’ores et déjà, l’Américain John McEnroe, le Croate Goran Ivanisevic, le Français Henri Leconte et le Britannique Greg Rusedski ont confirmé leur présence. Parallèlement, le public pourra saluer le retour sur le court de Xavier Malisse et Kim Clijsters.

Tout est réuni pour faire de l’Optima Open un évènement marquant. Le lieu, tout d’abord. Le Zoute, au beau milieu du mois d’août, c’est l’assurance de toucher un public haut de gamme et épicurien qui vient faire le plein de sensations côté courts. Le concept, ensuite. L’Optima Open est un tournoi de tennis réservé aux anciens champions, aux héros d’autrefois. Au fil des ans, le court central du Royal Tennis Club du Zoute a accueilli Bjorn Borg, John McEnroe, Yannick Noah, Pat Cash, Guy Forget, Thomas Enqvist, Richard Krajicek, Henri Leconte, Boris Becker ou encore Carlos Moya. Une vraie séquence nostalgie certifiée conforme…

UN TOURNOI A NUL AUTRE PAREIL L’Optima Open fait partie, avec Delray Beach, Stockholm, Edimbourg, Rio de Janeiro et Londres, du cercle très fermé des tournois officiels de l’ATP Champions Tour. Aujourd’hui, il n’est plus évident d’organiser, en Belgique, de grands tournois ATP ou WTA. Les budgets défient la raison et les sponsors se montrent prudents. En associant son nom à l’organisation d’un tournoi de ‘légendes vivantes’, Optima a trouvé le compromis parfait. Le défi sportif, d’un

[ CAPITAL 22 ]

43


Car si l’Optima Open est un vrai tournoi, c’est aussi un prétexte pour s’amuser. Les champions d’hier sont bien moins stressés que ceux d’aujourd’hui et s’efforcent, avant tout, de régaler le public. En clair, l’ATP Champions Tour est un circuit où l’on joue sérieusement sans se prendre au sérieux ! Et tout cela participe clairement au succès de l’évènement. Un soleil traditionnellement au zénith, une ambiance magique, un petit parfum vintage : la recette a fait ses preuves. « Ce tournoi répond à une attente. Les joueurs sont ravis d’y participer et le public se déplace en nombre pour les applaudir. L’an passé, nous avons accueilli plus de 8 500 spectateurs. Même les responsables de l’ATP Champions Tour nous ont félicités. A leurs yeux, c’est le meilleur tournoi outdoor de l’année », commente Andy Hancock. L’écrin du Zoute fait le reste. Au mois d’août, la station balnéaire s’érige en capitale du bonheur. Luxe, calme et volupté, comme l’a écrit Baudelaire dans son poème L’ invitation au voyage. C’est à peine si, à l’heure de l’apéro, on entend le bruit des smashes de McEnroe et Ivanisevic sur les terrasses de la place Albert, la célèbre Place m’as-tu vu de Knokke...

Certes, les stars d’hier ont pris un peu d’embonpoint et n’ont plus leurs jambes de 20 ans. Mais qu’importe ! Elles ont conservé tout leur talent une raquette à la main et, en prime, elles assurent le spectacle en multipliant les pitreries, les coups improbables ou les mimiques hilarantes. L’an passé, le tandem formé par Yannick Noah et Mansour Bahrami a ainsi fait un tabac auprès des anciens comme des jeunes. Showmen rodés à tous les exercices, les deux champions ont sorti le grand jeu, au propre comme au figuré. Les matches sont parfois atypiques. C’est la philosophie même de cette épreuve vintage où personne ne se prend réellement au sérieux. Sur les gradins, toutes les générations se mélangent. Les parents – ou les grands-parents – se plaisent à raconter à la nouvelle génération l’époque où McEnroe défiait Borg en finale à Wimbledon et où Yannick Noah n’était pas... chanteur !

AMBIANCE DECONTRACTEE « Optima veille à être toujours à l’écoute de sa clientèle et à répondre à ses besoins. C’est dans l’ADN du spécialiste de la planification financière. Le tennis a été identifié comme un pôle d’intérêt de nos clients. Ce tournoi permet à Optima d’inviter ses relations dans un cadre différent et d’aller à la rencontre d’éventuels prospects. C’est un vrai win-win pour tout le monde », poursuit Andy Hancock. Les sponsors sont, en tout cas, ravis de cet évènement taillé sur mesure pour soigner relations publiques et networking dans une atmosphère à la fois chic et décontractée. A midi, sous une énorme tente, les invités se retrouvent pour un déjeuner convivial animé par les joueurs eux-mêmes. Et, dans le Village VIP, une coupe de champagne à la main, ils ont l’occasion de rencontrer les dirigeants d’entreprises et autres décideurs les plus en vue. Les matches se chargent ensuite d’attiser les passions. On applaudit, on s’amuse… sans une once de stress. Les joueurs affichent le même état d’esprit. Portés par leur tempérament naturel, ils s’efforcent de gagner, mais ils assurent aussi le spectacle.

[ CAPITAL 22 ]

44


OPTIMA OPEN

UN BEAU TABLEAU D’HONNEUR La première édition de l’Optima Open en 2010, marquée par la présence de Bjorn Borg, avait été remportée par Goran Ivanisevic, vainqueur en finale de l’Australien Pat Cash. L’Espagnol Carlos Moya s’adjugea la deuxième levée en dominant le Néerlandais Richard Krajicek. Décidément très motivé par les embruns de la mer du Nord, Ivanisevic a remis le couvert en 2012 et en 2013, en prenant le meilleur face au Suédois Thomas Enqvist d’abord, au Français Guy Forget ensuite.

grand écart. Sa présence au Zoute est, en tout cas, attendue avec impatience. Et l’enthousiasme est réciproque : « Je suis ravie de jouer une fois de plus au tennis en plein air et pour mon public. Knokke-Heist est un lieu magnifique et mes ex-collègues de jeu m’assurent que l’atmosphère à l’Optima Open est super et que le soleil brille toujours. C’est avec plaisir que je jouerai donc à nouveau mon meilleur tennis », explique Kim Clijsters. Le septuple gagnant en Grand Chelem, John McEnroe se réjouit, lui aussi, de sa visite à l’Optima Open. « Je suis excité de revenir à Knokke-Heist. C’est l’un des meilleurs tournois ATP Champions au monde, l’ambiance y est très chouette et le public est à chaque fois enthousiaste. Je suis également impatient de revoir Kim. C’est super qu’elle soit là cette année ! ».

En marge du tournoi officiel, piloté par l’ATP Champions Tour, l’Optima Open propose également des matches de doubles ( messieurs, dames ou mixtes ) réservés aux légendes. Pas besoin d’un dessin : c’est là que les champions sont les plus décontractés et les plus imprévisibles. Des sportifs comme Henri Leconte, Mansour Bahrami ou John McEnroe n’ont pas leur pareil dans l’art de l’improvisation. Au gré de leurs humeurs, ils usent les cordes de leurs raquettes comme les chanteurs de flamenco celles de leurs guitares… Et plus si affinités. On a même vu Henri Leconte prendre un jour la place de l’arbitre !

Le Central du Royal Zoute Tennis Club peut accueillir 2 500 spectateurs. Le revêtement du court – en résine synthétique GreenSet – favorise le jeu rapide et donc le spectacle. Et, comme de coutume, des clinics, des séances d’autographes et des soirées VIP complèteront les festivités. L’Optima Open est décidément un tournoi à nul autre pareil. A consommer sans modération !

L’édition 2014 a tout pour plaire. Et il ne faut pas être grand clerc pour deviner que l’opposition sera redoutable, notamment en la personne du Britannique Greg Rusedski, spécialiste du service-volée, dont on connaît la liste des records. La présence de Xavier Malisse et de Kim Clijsters ajoutera, bien sûr, à la magie de l’épreuve. Le Courtraisien a joué son dernier match en qualité de professionnel en octobre 2013 et n’a rien perdu de son immense talent. Il est évidemment ravi de ressortir sa raquette pour un nouveau tour de piste. A l’image de Dick Norman l’an dernier, X-Man sera accueilli avec les honneurs dus à son rang. Quant à la Limbourgeoise, elle sera l’incontestable guest star de l’évènement. Kim a renoncé à sa carrière lorsqu’elle est devenue maman pour la seconde fois, mais il est certain qu’elle n’a pas besoin de beaucoup d’entraînement pour retrouver la grande forme et réaliser son spectaculaire

www.optimaopen.be/fr www.facebook.com/OptimaOpenOfficial twitter.com/optimaopen www.linkedin.com/groups/Friends-Optima-Open

[ CAPITAL 22 ]

45


LA ‘BEETHOVENMANIA’ Grand connaisseur de Beethoven, chef d’orchestre, musicologue, créateur d’un nouvel orchestre, fou de Vienne : Jan Caeyers est tout cela et plus encore. Aussi nombreuses que variées, ses fonctions et activités ne tiennent pas sur une carte de visite. ‘Diriger un orchestre, dit-il, c’est très physique. Le corps tout entier ne fait plus qu’un avec la musique.’ Portrait. TEXTE IRIS DE FEIJTER PHOTOS THOMAS VANHAUTE


D ES BELGES QUI ONT UN PL AN

B E E T H O V E N R E V U E T V I S I T E PA R J A N C A E Y E R S

N

otez-le dès à présent : 2020 sera une année fantastique, s’il faut en croire le chef d’orchestre Jan Caeyers. Cette année-là, le monde entier fêtera le 250ème anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven. « Notre » Jan Caeyers est un spécialiste mondial de l’œuvre de Beethoven, cet illustre compositeur de la fin du 18ème et du début du 19ème siècle. Par son œuvre, Beethoven fait le lien entre le classicisme – pensez à Mozart et à Haydn – et le romantisme d’un Schubert, d’un Brahms… voire même d’un Mahler. Cela fait plusieurs décennies que Jan Caeyers étudie la trajectoire de Beethoven. En 2009, il a publié la biographie très vivante d’un compositeur qui l’a toujours intrigué. Le livre, un véritable best-seller, s’est vendu à plus de dix mille exemplaires, ce qui a encore renforcé sa réputation de grand connaisseur de Beethoven. Au sein du monde littéraire néerlandophone, c’est la première biographie à part entière du célèbre compositeur, écrite au départ d’une longue expérience en tant que chef d’orchestre jouant la musique de Beethoven.

En 1993, Jan Caeyers a fondé la Beethoven Academie, un orchestre dissous en 2006 suite à des problèmes de subsidiation. Quelques années plus tard, il créait Le Concert Olympique. L’objectif ? Une approche authentique de la musique de Beethoven. « J’entends par là une interprétation personnelle, rit-il. En 2014, il n’est plus possible d’écouter du Beethoven comme cela se faisait à son époque. Les salles sont bien plus grandes, le son est différent. Mais c’est surtout la perception des auditeurs qui a changé. N’oublions pas que nous nous appuyons aujourd’hui sur 200 ans d’histoire de la musique, poursuit-il. Se sont ajoutés Stravinsky, Chostakovitch, les Beatles et les Stones. Notre perception des dissonances et de la puissance du son est, par conséquent, bien différente. Le stress joue également un rôle : avant de s’installer dans son fauteuil, le mélomane a déjà passé une heure ou plus dans sa voiture, avec tous les bruits que cela implique, les sirènes des ambulances, les klaxons, les phares qui aveuglent… Il a eu du mal à trouver une place de parking et il a dû courir pour arriver à temps dans une gigantesque salle. Comment voulez-vous qu’il prête l’oreille de la même manière qu’un auditeur du 19ème siècle qui s’est tranquillement rendu à un concert de salon ? »

[ CAPITAL 22 ]

47


D ES BELGES QUI ONT UN PL AN

UN VERITABLE PIGEONNIER Jan Caeyers nous reçoit dans son imposante maison de maître située en bordure du ring de Louvain. Il faut grimper quatre étages pour atteindre son bureau, in­ stallé au grenier. « C’est l’endroit idéal pour travailler. Ici, je réfléchis et j’étudie au calme. Il n’y a pas de bruit et je ne suis que rarement dérangé. Ma famille hésite à monter jusqu’ici », dit-il en souriant. Il ouvre la porte-fenêtre : « Vous entendez ? Ou plutôt le contraire. Pas un bruit. Même pas celui des voitures, malgré une circulation très dense. Et la vue est magnifique. Là en bas, c’est mon jardin et à l’arrière-plan, vous apercevez les collines qui entourent la ville. » Outre un fort beau piano à queue, avec une partition de Beethoven, son bureau abrite aussi une gigantesque bibliothèque. Jan Caeyers la pointe du doigt : « Toute cette partie ne comporte que des œuvres traitant de Beethoven. Le reste est réservé à ses contemporains. » Il y a une dizaine d’années, Jan Caeyers s’est retiré dans son pigeonnier pour coucher sur papier toutes ses connaissances sur le compositeur allemand. Une tâche colossale, et qui a duré bien plus longtemps que prévu. C’est en 2009 seulement qu’a été publié le passionnant ouvrage « Beethoven, een biografie ». Un épais volume de près de 700 pages. « A la dernière ligne, j’ai su que je voulais créer un orchestre capable de jouer la musique de Beethoven

« L’INNOVATION NE PEUT JAMAIS ETRE UN BUT EN SOI. »

comme j’en avais parlé dans le livre. » Le Concert Olympique a vu le jour en 2010. Cet orchestre international compte 45 membres tournés vers un seul but : préparer 2020, l’année du jubilé. L’orchestre ne pouvant compter sur des subsides, Jan Caeyers a fait appel à des fonds privés. Divers entrepreneurs et chefs d’entreprise ont investi dans le projet et quelques personnalités connues siègent au conseil d’administration, parmi lesquelles le ministre fédéral des Finances, Koen Geens.

UNE SORTE DE SECTE D’aucuns reprochent à la musique de Beethoven d’être trop ‘bourgeoise’, pas assez innovante. Jan Caeyers bondit de sa chaise. « Ah, la dictature de l’innovation. Celleci ne peut être un but en soi. Elle est nécessaire. Mais à trop la rechercher, on finit par aller droit dans le mur. En fait, l’innovation est un épiphénomène, qui surgit au moment où un esprit créatif cherche la solution à un problème. Depuis plusieurs décennies, je suis littéralement immergé dans la musique, et dans Beethoven en particulier. Sa musique me convient, je la comprends et je commence seulement à la connaître vraiment. De ce fait, je suis tenté d’aller toujours plus loin, de découverte en découverte. » « Les personnes qui viennent au concert savent ce qu’elles vont entendre, poursuit le chef d’orchestre. Elles cherchent la confirmation de ce qu’elles connaissent déjà, tout en espérant entendre une interprétation qui les captivera au point de leur faire oublier qu’elles ont déjà entendu ce morceau... De ce fait, elles découvriront peut-être quelque chose de nouveau dans la partition. C’est ce que je veux donner à mon public : une lecture personnelle et passionnée de la musique. Je pars à chaque fois de ma propre vision de l’œuvre de Beethoven. C’est seulement ainsi que je parviens à en proposer une traduction crédible au public. »

« AUJOURD’HUI, IL N’EST PLUS POSSIBLE D’ECOUTER DU BEETHOVEN COMME CELA SE FAISAIT A SON EPOQUE. » Jan Caeyers n’applique pas seulement cette vision à la musique, il en fait de même avec son orchestre. « Un concert a quelque chose de transcendant : les musiciens se surpassent les uns les autres, tous ensemble. Ils sont extrêmement focalisés sur leur sujet, ils suivent la vague et de là naît, sur scène, une sorte de folie collective et quasiment sectaire. Ils sont totalement happés par la musique, ils en oublient qu’ils se trouvent dans une salle de concert. Toute cette énergie imprègne les spectateurs, le public est lui aussi absorbé par le mouvement. Pour atteindre un tel état, les musiciens respectent tout un rituel avant le concert : compter les heures, se changer, monter ensemble sur scène depuis les coulisses, etc. Contrairement à ce que l’on observe dans d’autres orchestres, le concert commence chez nous bien avant la première note. »

LA NOSTALGIE DE VIENNE C’est clair : Jan Caeyers respire Beethoven. Comment tout cela a-t-il commencé ? « Beethoven m’a toujours accompagné. Dès ma première leçon de piano, j’ai senti qu’il m’observait : une réplique de sa tête, en plâtre, était posée sur l’instrument. Je devais avoir huit ans environ et, depuis, ma passion n’a fait que grandir. Particulièrement pendant mes études de chef d’orchestre à Vienne, au sein d’un


D ES BELGES QUI ONT UN PL AN

« GAMIN, JE REVAIS DEJA DE DEVENIR CHEF D’ORCHESTRE. »

institut mondialement connu. Vienne est une ville incroyable, la ville de la musique, la ville où Beethoven a vécu dès l’âge de 22 ans et jusqu’à sa mort. L’atmosphère de cette ville est unique, ce qui est lié à la façon de vivre des Viennois, à leur nostalgie, à la manière dont ils abordent l’art, la littérature, la musique. Ils cultivent la beauté sous toutes ses formes et chérissent les rapports humains. » Jan Caeyers en devient lyrique… Il a vécu dans cette ville durant trois ans, à plein temps, et il y a séjourné régulièrement pendant quatre autres années. Lorsqu’il était l’assistant du regretté Claudio Abbado, il faisait la navette entre Vienne et Louvain. « Fin 2013, j’ai eu l’occasion de donner un concert au merveilleux Wiener Musikverein avec Le Concert Olympique : une expérience inoubliable. Vienne me manque terriblement. J’adorerais y passer quelques mois par an pour ‘respirer’ un bon coup. » Avant de partir étudier à Vienne, Jan Caeyers combinait en Belgique une formation en musicologie à la KULeuven et des études aux conservatoires d’Anvers et de Bruxelles. « Je voulais devenir musicien, mais je tenais également à suivre une formation intellectuelle. Je pensais que la vie allait m’indiquer la direction à prendre. Mais non : je suis devenu chef d’orchestre et professeur d’université. Mes parents étaient des passionnés de musique. Ce n’était pas leur métier. Leur écoute était donc tout à fait libre et spontanée. Gamin, je rêvais déjà de devenir chef d’orchestre. Diriger un grand orchestre, cela me semblait le top du top. Mais c’est aussi très physique : tout le corps devient musique. »

UN AIMABLE MISANTHROPE Ce n’est pas seulement la musique de Beethoven qui inspire Jan Caeyers, c’est aussi sa personnalité. Beethoven traîne une réputation de misogyne sourd et grossier, d’alcoolique incapable de gérer son argent. « Le problème, c’est que l’on a extrapolé l’image tragique du vieux Beethoven à toute son existence. On fait comme s’il avait été ce misanthrope méfiant durant toute sa vie. Il est vrai qu’à la fin de son existence, il souffrait de paranoïa – ce qui était aussi lié à sa surdité. Mais, jeune homme, ce n’était pas du tout le cas. L’image négative du vieux Beethoven a, par ailleurs, été romancée : comme si ces traits de caractère négatifs formaient la condition sine qua non pour réaliser de grandes choses. Il y a du vrai là-dedans : il faut être capable de tout sacrifier pour atteindre le but suprême. Dans ma bibliothèque, je possède toute une série d’ouvrages renfermant des lettres de Beethoven. On y lit effectivement son fanatisme et son intolérance vis-à-vis des exécutants qui ‘massacraient’ sa musique, mais c’est le cas de nombreux artistes de ce niveau. Ces lettres laissent aussi deviner un homme tendre, qui pouvait se montrer très affable. Il avait beaucoup d’humour et plaisait aux femmes. Dans mon livre, j’ai essayé de corriger un tant soit peu cette image sommaire de Beethoven. Sa destinée est, pour moi, une belle source d’inspiration. Notamment en raison de la manière dont il a affronté les contretemps, et particulièrement le drame de sa surdité. Il l’a surmontée en composant à un niveau plus élevé. Une histoire qui devrait faire réfléchir chacun d’entre nous. Car, tous et toutes, nous aurons des obstacles à affronter dans la vie. » Pour tous renseignements et pour connaître les dates de concerts :  www.leconcertolympique.eu

« CE N’EST PAS SEULEMENT LA MUSIQUE DE BEETHOVEN QUI M’INSPIRE, C’EST AUSSI SA PERSONNALITE. »

[ CAPITAL 22 ]

49


Un grand détour ? Ou un petit tour ? la vie est un grand voyage, avec une multitude de chemins à découvrir. créez-vous votre propre itinéraire. et laissez la Volvo Xc60 devenir votre partenaire indispensable. réservez votre premier essai auprès de votre distributeur Volvo et goûtez au plaisir illimité de son moteur D4 avec 181 chevaux et à peine 117g de CO2.

Planifiez votre voyage avec l’app Volvo excursions sur Xc60 D4 181 cH : 4,5 l/100 KM – 117 G co2/KM Donnons priorité à la sécurité. Informations environnementales ar 19/03/2004 : www.volvocars.be Modèle présenté à titre illustratif.

volvocarsbelgium Prix catalogue recommandé XC60 D4

à partir de 40.190 €

VolVocars.be


UN CLIENT R ACONTE

L E N E U R O L O G U E X AV I E R D E L B E R G H E

PROFIL : QUI Dr. Xavier Delberghe ( 59 ans )

QUOI Neurologue au Centre Hospitalier de Wallonie picarde à Tournai

OU Habite à Mouscron

UN INVESTISSEMENT

SAIN

Celui qui travaille dur veut en retirer quelques avantages sonnants et trébuchants. Le neurologue Xavier Delberghe s’est adressé à Optima. TEXTE IRIS DE FEIJTER PHOTOS THOMAS VANHAUTE

[ CAPITAL 22 ]

51


UN CLIENT R ACONTE

P

ar une belle matinée ensoleillée, nous sonnons à la porte du docteur Xavier Delberghe à Mouscron. Il habite avec son épouse et sa fille étudiante dans une belle villa isolée, où il a également un cabinet médical. Il nous reçoit cordialement dans sa salle de consultation, à l’arrière de la maison. Nous ne sommes pas là pour un examen médical, fort heureusement, mais pour engager une discussion intéressante à propos de sa vie, de son travail et de ses relations avec Optima. « En fait, j’ai toujours habité ici. C’est la maison de mes parents. Mon père était également médecin et son cabinet se trouvait ici. Il y a plusieurs années, après le décès de mon père, j’ai racheté la maison familiale. Construite en 1955, la maison a été rénovée en profondeur, notamment le cabinet et la terrasse. La situation est intéressante. Nous sommes tout près du centre, à 800 mètres de la Grand Place. »

Parallèlement à votre cabinet, vous exercez également à l’hôpital. XAVIER DELBERGHE : « Exact. Quatre jours par semaine, je travaille à l’hôpital de Tournai. J’effectue mes consultations à la maison uniquement le jeudi. Lorsque j’ai terminé mes études et après la spécialisation en neurologie en 1986, j’ai démarré ma carrière à Mouscron. A l’époque, il y avait encore deux hôpitaux ici. Ils ont fusionné au milieu des années 90. J’ai travaillé pendant des années à Mouscron, mais il y a douze ans, l’hôpital de Tournai m’a proposé un poste. C’est une ville que je connais bien. J’y ai fait mes humanités et ma sœur y habite. Je jouais à l’époque au renommé Vautour Tennis Club. J’ai demandé conseil à mes amis tournaisiens. Ils m’ont tous encouragé à franchir le pas, notamment parce que l’hôpital disposait de moyens suffisants pour lancer de nouvelles initiatives. J’ai ainsi pu créer un service de revalidation neurologique, une branche de la neurologie qui m’intéresse particulièrement. » Vous n’avez jamais regretté cette décision ? XAVIER DELBERGHE : « J’avais 45 ans quand j’ai changé d’orientation. C’est le moment idéal. J’avais envie de démarrer quelque chose de nouveau : en l’occurence, mettre sur pied ce service de revalidation. Changer d’activité hospitalière a nécessité toute une adaptation. Je n’ai jamais envisagé de déménager vers Tournai, car ma femme travaille comme infirmière à l’hôpital de Mouscron,

à 100 mètres de mon domicile. Elle se rend à son travail à pied. Si nous habitions à Tournai, ce serait plus contraignant pour elle. Et pour moi, cela ne représente jamais que 25 bons kilomètres de route. » Pourquoi avez-vous opté pour la neurologie ? XAVIER DELBERGHE : « La passion pour la médecine

m’a été transmise dès le plus jeune âge. Mon père était également médecin ou, plus exactement, neuropsychiatre. A la fin de mes études, je voulais devenir médecin généraliste, mais mon père m’a poussé à me spécialiser. La neurologie ( actuellement séparée de la psychiatrie ) était la voie évidente. La neurologie est une spécialité médicale difficile mais exaltante, qui s’est fortement développée ces dernières années. C’est une spécialité intellectuelle qui demande beaucoup de recherches et manque, dès lors, de candidats. Les étudiants préfèrent désormais choisir des spécialisations plus générales comme la chirurgie, la radiologie, l’opthalmo ou la cardiologie. » Depuis quand êtes-vous client chez Optima ? XAVIER DELBERGHE : «  Certainement depuis une

dizaine d’années déjà. A l’époque, Optima était beaucoup moins ancrée en Wallonie que maintenant et peu de francophones y travaillaient. Ils faisaient leurs premiers pas dans le sud du pays en démarchant surtout les professions libérales. Je suis entré en contact avec Optima via le Rotary de Mouscron, dont je suis membre depuis des années. Optima y avait fait une présentation sur sa façon de travailler. En partant, j’ai laissé mes coordonnées et j’ai été contacté peu de temps après. » Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’approche d’Optima ? XAVIER DELBERGHE  : « J’ai étudié la médecine, pas la comptabilité ni l’économie. Mais en tant que médecin indépendant, il faut maîtriser certaines notions et pouvoir gérér le mieux possible son activité. J’ai dû un peu apprendre par moi-même. Avant de devenir client d’Optima, j’avais un comptable. En concertation avec lui, j’avais constitué une société à la fin des années 90. Malgré les conseils de mon comptable, certaines questions restaient toutefois sans réponse, par exemple en matière de gestion du patrimoine. Il y avait également des questions fiscales. L’activité médicale est très prenante et le travail ardu. Le praticien reste confronté à la question de savoir comment gérer au mieux son patrimoine, tenant compte de la pression fiscale élevée dans notre pays. Optima m’a aidé à répondre à ces questions.

[ CAPITAL 22 ]

52


UN CLIENT R ACONTE

Vous ne vous êtes jamais adressé à la banque ? XAVIER DELBERGHE : « Si, mais ils proposent uniquement leurs propres produits, alors qu’Optima collabore avec différentes sociétés. Et la branche immobilière Optima Global Estate est très forte. Ils construisent dans des villes qui offrent de belles perspectives de rendement. De plus, dans une banque, vous n’avez pas une vue globale. Un des grands atouts d’Optima est l’examen de votre situation globale. Est-ce que je recommande parfois Optima ? De façon indirecte, oui. Grâce à moi, Optima a organisé une session d’information au Vautour Tennis Club à Tournai, ainsi que récemment à l’occasion d’une réunion des médecins neurologues actifs dans le Hainaut. »

vail. Après un mois, l’appartement était déjà loué et je n’ai jamais dû me soucier de quoi que ce soit. » Qu’est-ce qu’Optima a encore réglé pour vous ? XAVIER DELBERGHE : « Les frais d’entrée de mon as-

surance-groupe se sont avérés élevés. Grâce aux conseils d’Optima, une part plus grande de mes primes est à présent effectivement investie. Moi-même, je n’aurais jamais rien remarqué. Des conseils d’investissements dans une Branche 23 et une Branche 21 ont également été réalisés. Nous avons profité de cette opportunité pour faire une donation à notre fille, en combinaison avec un placement dans une assurance patrimoniale. En cas de décès, les droits de succession seront limités. »

« UN DES GRANDS ATOUTS D’OPTIMA EST L’EXAMEN DE VOTRE SITUATION GLOBALE. »

Comment se déroule la collaboration avec Optima ? XAVIER DELBERGHE : « Peu après la présentation au Rotary, j’ai reçu un coup de fil d’Optima. Dès le premier contact, j’ai été agréablement surpris par leur professionnalisme. A chaque fois, mon interlocuteur était ponctuel et toutes les conditions ont été expliquées dans les détails. Les six premiers mois, il y a eu de nombreux contacts. Optima s’est véritablement plongée dans ma situation. Au terme de cette période, ils m’ont fait diverses propositions telles qu’un investissement immobilier et un placement dans la Branche 23. Ils ont également suggéré quelques adaptations à l’assurance-groupe que j’avais. » Vous pouvez nous en dire davantage ? XAVIER DELBERGHE  : « Par l’intermédiaire d’Optima,

j’ai investi dans un nouvel appartement. Il s’agit d’un investissement à long terme. Pour l’instant, il est loué, mais si besoin, pour ma retraite, il sera revendu en espérant une plus-value. L’immobilier est un investissement intéressant, mais la location implique pas mal de paperasserie. Heureusement, je peux confier le suivi administratif à Estia, l’entreprise-soeur d’Optima qui s’occupe de la gestion et de la tenue de tous les documents. Ils se chargent de trouver un bon locataire. Ils font bien leur tra-

[ CAPITAL 22 ]

53

Vous pensez tout doucement à votre pension ? XAVIER DELBERGHE : «  Absolument. Neurologue est un métier très exigeant. Chaque jour, je passe entre 10 et 12 heures à l’hôpital. Quand vous avez 40 ans, ce n’est pas un problème. Mais maintenant à 59 ans, cela devient plus difficile. Notre métier est prenant mais il faut être très disponible pour les patients et pour le service que nous formons et développons à l’hôpital. Contrairement aux radiologues ou aux biologistes, je suis en contact constant avec les patients. Les contacts téléphoniques ou par mails sont très fréquents. Il faut rassurer, communiquer avec les patients et leur famille. Cela nécessite beaucoup de disponibilité. J’ai tout doucement envie de m’occuper d’autres choses. J’ai toujours fait beaucoup de tennis, mais à présent c’est le golf qui me passionne. J’ai appris à jouer dans un petit club, puis je suis devenu membre du Golf du Sart à Villeneuve-d’Ascq, dans le nord de la France. C’est un très bon club avec un excellent green. Pour l’instant, je ne pratique que le week-end, mais je rêve de pouvoir travailler mon swing également en semaine. J’aime aussi voyager. Les voyages sont placés sous le signe du golf. Cela permet de découvrir des endroits merveilleux en Europe mais également en Afrique ou Amérique. Avec mon handicap actuel, j’ai découvert de superbes parcours au Portugal, en Turquie ou au Maroc. »


« IL EST DORENAVANT POSSIBLE POUR UN MEDECIN DE DONNER LA NUE-PROPRIETE DES PARTS DE SA SOCIETE A DES PERSONNES QUI N’EXERCENT PAS LA PROFESSION DE MEDECIN. »


UN CLIENT R ACONTE

Optima

CHARLOTTE DE SCHUYTER SENIOR TAX ADVISOR

expertise

VOTRE SOCIETE MEDICALE EN ROUTE POUR UNE PLANIFICATION FISCALE OPTIMALE ? En marge de leur activité professionnelle, bon nombre de sociétés de médecins investissent en immobilier pour leur propre compte. Il n’est pas rare de rencontrer des sociétés médicales détenant des biens immobiliers affectés à l’utilisation personnelle du médecin et de sa famille. Les préoccupations généralement rencontrées par ces médecins concernent, d’une part, l’optimisation fiscale de l’avantage de toute nature imputé au médecin pour l’utilisation privée de l’immeuble et, d’autre part, la mise en place d’une planification successorale des parts de la société, et indirectement de leur habitation familiale. Voici les développements récents dans ces deux matières. DETENIR SON HABITATION FAMILIALE PAR LE BIAIS DE LA SOCIETE MEDICALE… La pratique est courante. Le médecin acquiert son habitation par le biais de la société médicale et celle-ci met l’immeuble d’habitation à sa disposition pour un usage personnel. Le médecin est alors imposé sur un avantage de toute nature, à moins qu’il ne paye un loyer conforme au prix du marché. L’approche de l’administration fiscale vis-à-vis de la déduction des frais relatifs à de tels immeubles a récemment changé. En vertu d’une circulaire interne, l’administration fiscale invite ses agents à contrôler les sociétés qui possèdent des biens immobiliers utilisés à des fins privées. Le contrôle porte sur les frais relatifs à un immeuble affecté ( partiellement ou non ) à un usage privé. Lorsqu’aucun lien causal entre l’avantage visé et la fonction de dirigeant d’entreprise ne peut être démontré, ces frais risquent de ne pas être déductibles à l’impôt des sociétés, et ce, malgré la taxation à l’impôt des personnes physiques d’un avantage de toute nature dans le chef du dirigeant. Rappelons néanmoins que si l’administration n’a pas le pouvoir d’apprécier l’opportunité des frais professionnels, elle est en droit de démontrer que certains frais occasionnés au profit du personnel n’ont pas le caractère de frais professionnels car ils ne rémunèrent pas des prestations effectives. Afin d’éviter ce risque, ou du moins le réduire significativement, il convient de stipuler explicitement dans l’objet social de la société que la mise à disposition de l’immeuble en faveur du dirigeant en fait partie, en précisant notamment que la rémunération du dirigeant, y compris les frais liés à l’avantage de toute nature sert à la réalisation de l’objet social. En outre, nous conseillons généralement de motiver la récompense supplémentaire en nature accordée au dirigeant par la contribution de ce dernier aux résultats financiers de la société et à son succès futur. Il convient également de préciser dans quelle mesure cette récompense est en équilibre avec les prestations

effectuées. La preuve qu’il s’agit de frais rémunérant des prestations réelles est apportée par l’établissement, lors de l’assemblée générale, d’un rapport relatif à l’attribution de la rémunération en nature. Le cas échéant, ces éléments peuvent encore être confirmés dans le procès-verbal et ce, avant tout contrôle fiscal. PLANIFICATION SUCCESSORALE DE VOTRE SOCIETE MEDICALE Pour bien des médecins qui possèdent leur habitation familiale au sein de leur société médicale, la question successorale demeure une considération importante. La stricte condition de détention des parts de la société uniquement par un médecin, imposée par le code de déontologie médicale, a longtemps constitué un obstacle à la mise en place d’une planification successorale intrafamiliale. Cependant, en raison d’une décision récente du Conseil national de l’Ordre des Médecins, il est dorénavant possible pour un médecin de donner la nue-propriété des parts de sa société à des personnes qui n’exercent pas la profession de médecin, comme son/sa conjoint(e) ou ses enfants. Ceci s’avèrera particulièrement intéressant lorsque l’habitation familiale est détenue par le biais de la société. Le Conseil national de l’Ordre des Médecins n’autorise l’opération que si les conditions suivantes sont respectées cumulativement : - l’usufruitier est un médecin ; - le nu-propriétaire est une personne physique ; - toute immixtion de non-médecins dans l’exercice de la médecine et de la profession médicale est proscrite ; - les droits résultant de la qualité d’associé appartiennent exclusivement à l’usufruitier ; - le nu-propriétaire est nominativement désigné dans les statuts ; - si l’usufruitier et le nu-propriétaire souhaitent mettre fin au démembrement, la pleine propriété ne peut aller qu’au médecin usufruitier ; - si, en raison du décès de l’usufruitier, le nu-propriétaire acquiert la pleine propriété, il doit sans délai céder les parts à un médecin ou modifier l’objet de la société. Comme vous pouvez le constater, la fiscalité et ses méandres sont en perpétuelle évolution. Plus que jamais, il est donc primordial de solliciter l’accompagnement de professionnels parfaitement informés des possibilités actuelles en matière de planification financière et successorale. Ceux-ci pourront vous proposer des solutions en parfaite adéquation avec votre situation personnelle.

[ CAPITAL 22 ]

55


LOISIRS

NOS E X PERT S ON T C HOISI POU R VOUS

les

délices de la V O YA G E S

GASTRONOMIE

JA RDINAGE

Il semblerait que le Belge épargne dans de nombreux domaines, mais pas dans celui des loisirs. C’est la raison pour laquelle Capital a recueilli des conseils pour l’été auprès de quatre épicuriens. Découvrez les petites merveilles qui n’attendent plus que vous. Car il faut reconnaître que le bien-être – qu’il s’agisse de culture, de voyages, de gastronomie ou de jardinage – vaut aussi son pesant d’or !

[ CAPITAL 22 ]

56


LOISIRS

C A L E N D R I E R D ’A C T I V I T E S E T D ’ E V E N E M E N T S C U LT U R E L S

12/02/2014 – 15/06/2014

22/02/2014 – 03/08/2014

21/03/2014 – 16/11/2014

MOBILIA. ‘100 YEARS OF ARCHITECTURE AND DESIGN IN BELGIUM’

MICHAEL BORREMANS ‘AS SWEET AS IT GETS’

IL ETAIT UNE FOIS 1914

Exposition Atomium, Laeken

Exposition Bozar, Bruxelles

Exposition Abbaye, Stavelot

02/04/2014 – 30/09/2014

06/06/2014 – 14/06/2014

08/06/2014

CONCERT-APERITIF DE CARILLON

BRUSSELS FILM FESTIVAL

PEDRO COSTA – RECITAL DE PIANO

Concert Cathédrale Saint-Paul, Liège

Film/Festival Flagey, Bruxelles

Concert Art Base, Bruxelles 03/07/2014 – 21/08/2014

C A L E N D R I E R D ’A C T I V I T E S E T D ’ E V E N E M E N T S C U LT U R E L S

FESTIVAL CLEF DE SOLEIL

Concert/Festival Centre de Lille, France Pendant toute la période estivale, des concerts de musique classique seront donnés au sein de monuments historiques de Lille dans le cadre du Festival Clef de Soleil 2014. Chaque jeudi en juillet et en août, de nombreux artistes internationaux se produiront à 18h30 devant les Lillois et les touristes de passage. Retrouvez tout le programme de ce festival, qui allie ‘grandes œuvres’ et créations contemporaines, sur le site web Lille Clef de Soleil Festival.

13/06/2014 – 15/06/2014

17/06/2014

05/07/2014 – 05/10/2014

LILLE PIANO(S) FESTIVAL

ORPHEE ET EURYDICE

LE LABYRINTHE DE BARVAUX – DURBUY

Musique/Festival Nouveau Siècle, Lille, France

Concert – Opéra - Gluck/Berlioz La Monnaie, Bruxelles

Parc d’attraction Champ de Maïs, Barvaux-sur-Ourthe

LIVRES A DEVORER

10/07/2014 – 13/07/2014

29/08/2014 – 31/08/2014

AU REVOIR LA-HAUT

LES ARDENTES

SCENE SUR SAMBRE

Roman Pierre Lemaitre

Musique/Festival Parc Astrid, Liège

Musique/Festival Abbaye cistercienne d’Aulne, Gozée

LA VERITE SUR L’AFFAIRE HARRY QUEBERT

04/10/2014 – 05/10/2014

Roman Joël Dicker

KINGS OF GOLF

Tournoi de golf Royal Zoute Golf Club, Knokke-Heist [ CAPITAL 22 ]

57


gastronomie L E S C O N S E I L S D E P E T E R G O O S S E N S , H O F VA N C L E V E

 www.davidtoutain.com

DAV ID TOUTA IN – PA RIS

Atypique et convivial A Paris, le restaurant David Toutain est créatif, convivial et ouvert. Un lieu baigné de lumière, et habillé de matières nobles et naturelles : chêne, béton, verre. Un lieu atypique et chaleureux. David Toutain marie à merveille les arômes et les goûts les plus divers, assurant jour après jour des surprises culinaires sans cesse renouvelées. N’oubliez surtout pas de réserver, car le restaurant ne compte qu’une trentaine de couverts.

CUBA N CIGA R COLLECTORS

 www.cubancigarcollectors.com

Le nec plus ultra de Cuba Vous cherchez un cadeau original pour un amateur de cigares ? Ou appréciez un havane à la fin d’un repas ? Dans ce cas, jetez un coup d’œil au site Cuban Cigar Collectors. Vous y trouverez tout ce qu’il y a à savoir sur le cigare : ventes aux enchères, conseils pour les conserver dans les meilleures conditions, gadgets à gogo et astuces pour savoir où trouver l’objet de vos rêves. Associés à la Casa del Habano de Knokke-Heist et de Gand, ces Cuban Cigar Collectors portent la griffe de véritables connaisseurs.

[ CAPITAL 22 ]

58


LOISIRS

ATER A – NEW YORK

 www.ateranyc.com

Pour tous vos sens Au restaurant Atera de New York, la brigade du chef Matthew Lightner fait appel à tous vos sens, grâce aux techniques culinaires les plus innovantes et à des ingrédients exceptionnels. Le Menu Tasting – qui compte pas moins de 20 mets ! – est surtout composé de produits de saison et évolue à chacune de vos visites. En 2013, Atera a vécu une année d’exception et peut désormais s’enorgueillir de 2 étoiles au Michelin !

PATISSERIE SA DA H A RU AOK I – PA RIS

L’A RNSBOURG – BA ERENTH A L

Promenons-nous – et dînons – dans les bois… Un dîner raffiné au fin fond de la forêt ? C’est possible à L’Arnsbourg, au cœur de la Moselle. Ce restaurant situé à Baerenthal baigne dans la lumière grâce à un toit en verre. Il privilégie la pureté, tant au niveau du décor que des menus. La cuisine minimaliste y est soulignée par une finition aussi subtile qu’osée. La devise du chef Jean-Georges Klein – ‘Tout est possible. Il ne faut pas rester figé’ – se retrouve dans toutes les créations qu’il propose. Les expériences quotidiennes qu’il réalise en cuisine, avec des mélanges étonnants et des goûts très nouveaux, donnent au final un menu parfaitement équilibré.

Cinquante nuances… de sucre A 46 ans, le pâtissier Sadaharu Aoki a vécu un impressionnant parcours. A son arrivée dans la Ville Lumière, en 1991, il travaille notamment chez Jean Millet et Couderc. Dès 1998, il ouvre son propre atelier, opérant pour différents clients, dont Kenzo et Chanel. Fort de cette expérience, il inaugure sa première boutique en 2001. A partir de là, le rythme s’accélère et le pâtissier possède aujourd’hui onze points de vente, dont quatre à Paris, quatre à Tokyo, un à Nagoya et deux à Taipei. Les créations du pâtissier Aoki sont un délice pour le palais. Grâce à de belles recherches dans les couleurs, elles forment également un régal pour les yeux.

 www.sadaharuaoki.com

 www.arnsbourg.com

[ CAPITAL 22 ]

59


voyages L ES CONSEI L S DE DEBBI E PA PPY N, JOU R NA L I ST E VOYAGES

Plus de conseils sur twitter via @classetouriste

 www.aro-ha.com

NOU V ELLE-ZEL A NDE

100% détox, sans empreinte écologique Aro-Ha est le nom du luxueux spa qui a récemment ouvert ses portes non loin de Queenstown, en Nouvelle-Zélande. La vue sur les Alpes du Sud et sur le lac Wakatipu y est inégalable. Aro-Ha est conçu pour accueillir au maximum 32 personnes venues vivre différents programmes de détox, qui ont pour vocation de purifier l’organisme. Si l’accent y est surtout mis sur un accompagnement personnalisé et intensif, l’endroit propose aussi diverses activités – vinyasa yoga,

sub-alpine hiking, power training fonctionnel ou encore méditation, le tout associé à une alimentation détox et végétarienne, avec quelques kilos en moins à la clé. Le bâtiment, construit selon des techniques d’architecture écologique, est conçu pour être auto-suffisant ( il produit sa propre énergie et des légumes poussent dans son jardin ). La nature environnante est épargnée au maximum. Retraites à partir de 3 000 euros par personne, all inclusive.

[ CAPITAL 22 ]

60


LOISIRS

A RCTIQUE

AUTRICHE

 www.asteriaexpeditions.be

 www.priesteregg.at

Un chalet très fashion Priesteregg, charmant village de montagne autrichien, s’est associé à la marque de vêtements Willy Bogner pour concevoir un luxueux chalet dans cette région du Salzburgerland. Le résultat de cette collaboration : un refuge 100% bois de 150 m2 avec piscine infinity de 14 mètres de long ( 34° Celsius en plein hiver ! ), hottub en acier réalisé sur mesure et sauna finlandais. Même l’espace multimédia a été imaginé, avec écran de cinéma et tous les gadgets high-tech les plus avancés. Le prix par nuit et par personne ( 590 euros ) comprend de nombreux extras ‘Priesteregg’, notamment une navette BMW de luxe ainsi qu’un petit déjeuner raffiné apporté au chalet tous les matins.

Sur les traces de Henry Larsen Empruntez le fameux Passage du Nord-Ouest, entre le Groenland et l’Alaska, et commémorez le 70 ème anniversaire de la toute première et légendaire traversée d’un océan à l’autre ( Atlantique/ Pacifique ). Entre Cambridge Bay et Iqaluit, l’Akademik Ioffe, solide navire polaire, suivra pendant douze nuits le même parcours mythique. A bord, la petite-fille du capitaine de l’époque, le Sergent Henry Larsen, est une mine d’informations. Des conférences sont organisées tout au long de la traversée, ainsi qu’une visite au site historique de Beechey Island, pratiquement inaccessible en temps normal. Départ prévu le 25 août 2014. A partir de 6 650 euros par personne, vols non compris.

 www.ecorkhotel.com

PORTUGA L

Pour les fans de design et de liège A deux pas de la charmante ville d’Evora, dans l’Alentejo, région portugaise peu connue des touristes, le nouvel hôtel Ecorkhotel est comme son nom l’indique ( ‘cork’ signifie ‘liège’ en anglais ) conçu sur le thème du liège. Les 56 suites de 70 m2 sont implantées au milieu d’oliviers et de chênes-lièges centenaires. Quelques détails design : le bâtiment principal est revêtu de liège, un système d’énergie géothermique a été installé et l’énorme Sky Pool, avec vue fantastique sur Evora, est unique dans tout le Portugal. Le restaurant Cardo, avec vue panoramique sur l’Alentejo, prépare une cuisine typiquement portugaise. A partir de 110 euros en chambre double, petit déjeuner compris.

[ CAPITAL 22 ]

61


jardinage L ES CONSEI L S DU ‘M E DEC I N DU JA R DI N’ S T E FA A N B I N G E

Plus de conseils sur www.tuindokter.be

LE ROSIER

Ca reste dans la famille…

Evitez donc de marier des roses avec des plantes telles que les azalées, les rhododendrons, les hortensias, qui apprécient particulièrement les sols acides... Outre l’arrosage, il faut aussi prévoir – régulièrement – de l’engrais pour vos roses. Toutes les 8 à 10 semaines, distribuez-leur donc généreusement 1 à 3 poignées ( en fonction des dimensions du rosier ) d’engrais organique pour rosiers. Chaque poignée représente entre 30 et 50 grammes d’engrais.

Pas besoin d’être un vétérinaire ou un grand scientifique pour savoir que le chien appartient à la même famille que le loup ou le renard. Il n’en va pas autrement dans le monde végétal : le rosier, par exemple, appartient à la même famille que le pommier et le poirier, mais aussi que le laurier-cerise et l’aubépine. Toutes les rosacées exigent une terre de bonne qualité, fraîche, meuble et perméable. Elles n’apprécient pas du tout les sols acides ou calcaires.

LES ENGR A IS

Nutrition = vitalité La couleur, l’arôme, le goût d’une fleur, d’un légume, d’un fruit, tout cela dépend de la nutrition, que ces plantes retirent évidemment du sol en partie, mais que le jardinier doit également leur procurer. Veillez donc à donner à chaque plante le bon engrais, car dès que l’équilibre nutritif est menacé, des problèmes apparaissent : notamment des taches sur les feuilles, ou même des feuilles ou des fruits qui tombent. Ce qui serait bien dommage, n’est-ce-pas ?

[ CAPITAL 22 ]

62


LOISIRS

LES DEGATS

Reconnaître les insectes et les dégâts qu’ils causent Savez-vous que plusieurs millions d’insectes vivent dans votre jardin ? Il en existe de toutes formes, de toutes couleurs, de toutes tailles. Ce sont généralement des ‘experts en camouflage’. Prenons l’exemple des mites, qui recouvrent en masse le tronc d’un arbre et que l’on ne remarque même pas. Certains de ces maîtres en déguisement risquent de faire des ravages dans votre jardin. Des lésions rondes indiquent généralement la présence de limaces ou de chenilles ( par exemple de mites ou de papillons ), tandis que des lésions anguleuses laissent plutôt deviner la présence de coléoptères. Il est assez facile d’éviter les dégâts en utilisant des phéromones. Grâce à ces aromatisants, placés dans un petit seau ou sous une sorte de tente, vous pourrez capturer les insectes adultes sans attendre qu’ils constituent une véritable plaie pour votre jardin. Il s’agit d’une méthode abordable, efficace et 100% écologique pour gérer la population d’insectes dans votre jardin. Demandez conseil auprès d’un professionnel pour savoir quel phéromone ou quel piège utiliser au mieux dans votre cas.

L A PELOUSE

L’ETA NG

Quelques conseils pour une pièce d’eau L’eau de votre étang ( de baignade ou non ) est stagnante, elle a pris une teinte verdâtre, elle est huileuse, elle sent mauvais ? Il est probable que les algues y pullulent. Cette eau peut même être toxique. Veillez à maintenir l’équilibre entre le volume de l’étang et les poissons et les plantes qui y vivent : 20 cm de poissons ( soit 4 poissons de 5 cm ) pour 1 000 litres d’eau.

Le secret des ‘greens’ anglais Le gazon est composé de différentes variétés et espèces d’herbe. Elles ne doivent pas toutes être tondues à la même hauteur, certaines possèdent des racines plus profondes que d’autres, d’autres poussent en épaisseur, etc. Plus votre tapis de gazon compte de brins d’herbe fins, plus il peut être tondu court (  par exemple à 2 cm ). Si votre gazon est plutôt du type ‘terrain de jeu’, avec des brins d’herbe plus épais, il convient de ne pas tondre plus court que 3,5 cm. Quelques conseils très importants pour votre gazon : après 20 heures de tonte, n’oubliez pas d’affûter les lames de votre tondeuse, afin d’optimiser la qualité de la tonte. Veillez également à suffisamment nourrir et arroser votre gazon. Ne l’oubliez pas à l’état de votre pelouse que les visiteurs jugent votre jardin au premier coup d’œil !

[ CAPITAL 22 ]

63


OPINION

S T I JXNX PA X XRXEXD I S

IMMOBILIER :

GARE AUX BOURRASQUES ! OU TEMPS CALME A L’HORIZON ?

Des journaux internationaux tels que The Economist, des services d’études de grandes banques ou des macroéconomistes… tous prédisent un avenir sombre pour l’immobilier. Sera-ce aussi le cas chez nous ? Voici un autre son de cloche. La Belgique n’est pas une île, mais la situation qui prédomine en Espagne, aux Pays-Bas ou aux Etats-Unis a peu de points communs avec la nôtre. En effet, il n’y a pas d’offre excédentaire dans notre pays, la fiscalité y est encourageante mais pas de manière excessive, et le montant emprunté n’augmente que légèrement car les Belges investissent davantage de fonds personnels. Les chiffres démographiques, quant à eux, parlent d’eux-mêmes. En 2060, la Belgique comptera 13,5 millions d’habitants, soit 2,4 millions de plus qu’aujourd’hui. Un argument positif dans le débat, encore accentué par l’évolution de la taille des ménages. En 1970, un ménage comptait en moyenne 3 personnes ; en 2009, à peine 2,31. Les familles réduites sont en recherche de logements plus petits et mieux adaptés à leur taille. Et que dire d’une forte hausse des taux d’intérêt  ? Cela pourrait effectivement réduire la capacité de remboursement des emprunteurs. Mais est-ce un scénario probable ? Compte tenu de leur haut niveau d’endettement, les autorités ont tout intérêt à maintenir des taux bas. Une augmentation des taux n’est donc pas pour demain ! De surcroît, davantage de croissance et d’inflation ainsi que des taux d’intérêt plus élevés ne sont pas des facteurs négatifs pour un investisseur immobilier. Les loyers, par exemple, sont

« LES REVENUS IMMOBILIERS BENEFICIENT D’UN TRAITEMENT DE FAVEUR. » STIJN PAREDIS REAL ESTATE MANAGER OPTIMA

liés à l’indice santé. Quant aux coûts de construction et aux prix des logements, ils grimpent au prorata de l’inflation. L’acquisition, la construction ou la rénovation d’un logement sont fiscalement encouragées depuis des lustres dans notre pays, qu’il s’agisse du remboursement du capital et des intérêts des crédits hypothécaires, de différents types d’investissements économiseurs d’énergie, etc. Les revenus immobiliers bénéficient également d’un traitement de faveur. Tout ceci débouche sur un équilibre délicat qui permet de transférer aux investisseurs privés la res-

[ CAPITAL 22 ]

64

ponsabilité de la mise à disposition des logements nécessaires pour répondre aux besoins. Les autorités régionales, qui vont bientôt bénéficier du transfert d’une partie de la fiscalité immobilière, seront les garantes de la stabilité. Le gouvernement fédéral aurait l’intention de mettre sur la table le principe de la taxation des loyers. Une telle décision conduirait malheureusement à une baisse des investissements immobiliers, et qui dit moins de nouvelles constructions dit détérioration de la qualité de l’habitat. Une diminution de l’offre entraînerait aussi une nouvelle hausse des loyers. Ne serait-il pas opportun de réfléchir différemment ? Deux petites suggestions :  diminuer les droits d’enregistrement ( les plus élevés au monde ! ) afin de favoriser la mobilité de la main-d’œuvre et baisser la TVA sur les constructions neuves. Il en résulterait une hausse des transactions immobilières et donc des rentrées pour l’Etat. Augmenter le nombre de nouvelles constructions constitue un stimulant pour l’économie. C’est le monde politique qui a les cartes en mains. Plus d’emplois, un soutien aux entrepreneurs et une fiscalité intelligente peuvent soutenir le marché à court terme. L’évolution des taux d’intérêt fera le reste – mais cet élément-là dépend essentiellement de décisions européennes et internationales. Les investisseurs immobiliers regardent bien plus loin qu’une éventuelle baisse temporaire des prix. Tout le monde sait que, dans le monde de l’immobilier, la patience est la plus grande des vertus.


THE COND’OR RESIDENCE Un projet unique au cœur du Pentagone bruxellois. Surplombant la Galerie de la Toison d’Or, toute proche de l’avenue Louise et du boulevard de Waterloo, The Cond’or Residence est située en un des lieux les plus exclusifs de la capitale. L’offre est exceptionnelle tant en termes d’infrastructure que de services – avec, en particulier, un spa privé d’environ 500 m2 comprenant piscine, sauna et salle de relaxation, ainsi qu’une réception avec du personnel fulltime et un service complet de conciergerie. Les appartements sont mis en vente entièrement meublés et équipés, jusqu’au linge de lit et de bain personnalisé. Vous avez le choix entre trois niveaux de finition et une vaste offre d’appartements, depuis la suite de 60 m2 jusqu’au penthouse de 300 m2 jouissant d’immenses terrasses et d’une vue panoramique sur Bruxelles. Il s’agit là d’une offre exclusive, tant pour l’investisseur qui cible le créneau supérieur du marché que pour l’acheteur souhaitant vivre dans un lieu unique au cœur de la capitale.

THE COND’OR RESIDENCE: EXPECT THE UNEXPECTED Pour plus d’infos sur ce projet exclusif : www.oge.be ou the-condor-residence@oge.be


Même si vous avez les moyens de vous offrir un voyage dans l’espace, ce n’est pas un gage de bonheur.

Planifiez votre bonheur financier Avez-vous déjà réfléchi à votre avenir financier ? Mieux vaut tard que jamais ! Nos experts vous épaulent et élaborent pour vous un plan équilibré, prenant en compte vos revenus, votre patrimoine, votre pension et votre succession. Prenez rendez-vous sans tarder avec votre expert Optima via www.optima.be.

Ne demandez pas des conseils, mais exigez un plan.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.