Capital N°8 FR

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C APITAL

optima magazine belgiQUe deuxième année juillet 2010

8

#

Björn Borg, tennisman professionnel

“à knokke je veUx gagner”

&

table ronde EntrEprEndrE, avons-nous toujours ça dans lE sang ? gUido SterkendrieS éCopHotograpHiE. Sport la passion du polo. leS bonneS choSeS de la vie ConsEils pour l’été. mode viCtorian sEasidE FasHion.


UNE OASIS DE VERDURE ET DE CALME DANS LA VILLE Dans la banlieue verte de Gand, un projet d’habitation unique en son genre prend peu à peu forme sur le site historique «Alsberghe & Van Oost». Parfaitement intégrés dans ce pur exemple d’archéologie industrielle, 50 lofts y offriront aux habitants tout le confort du 21ème siècle dans le cadre fonctionnel d’une ancienne usine. Un complexe hyper moderne de 100 unités est également en construction, parallèlement aux lofts de l’immeuble rénové. Ce projet de prestige est implanté sur un site urbain protégé qui couvre 30 hectares, ce qui laisse tout loisir de développer le complexe en y ajoutant par la suite 150 appartements et 50 maisons. La superbe vue sur une vaste zone naturelle, la possibilité de faire de belles balades à pied ou en vélo, la proximité du centre ville et des autoroutes, ce sont autant d’éléments qui font du projet Alsberghe & Van Oost un pôle d’attraction en bordure ouest de Gand – zone actuellement en pleine expansion.

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EDITO

U

Jeroen Piqueur, Ceo oPtima

Sincères salutations,

Jeroen Piqueur CEO Optima

colophon Editeur responsable : Jeroen Piqueur, Keizer Karelstraat 75, 9000 Gent Responsable du magazine et de la régie publicitaire : Soetkin Borryn. soetkin.borryn@optima.be, tél. 09 225 25 71 Format : Duval Guillaume Publishing/Jan Pieter Mateusen Rédacteur en chef et réalisation : Optima Financial Planners – art director : Veerle Verbrugge. veerle@eastvillage.be – coordination de la rédaction : Soetkin Borryn – consultant de la rédaction : Duval Guillaume/Jan Pieter Mateusen. Adresse de la rédaction : Capital p/a Optima NV/SA Keizer Karelstraat 75, 9000 Gent. Ont collaboré à ce numéro : Soetkin Borryn, Jeroen Lissens, Luk Coupé, Guy Kokken, Michel De Windt, Lies De Mol, Jan Verstraete, Veerle Symoens, Bart Lenaerts, Thomas Weyts, Jan Gillis, Barbara Francq, Ethel Desmasures, Jan Stevens, Jonas Roosens, Lieven Dirckx. Copyrights : Tous droits réservés. Aucun extrait de ce magazine ne peut être repris ni reproduit d’une quelconque manière sans l’autorisation expresse du rédacteur en chef et de l’éditeur responsable. Traduction : Brigitte Hendrickx. Impression : Stevens Print NV. Ce magazine a été imprimé sur Arctic Paper avec certification FSC. Cert no. CU-COC-809718-DJ

3

Capital

“NOus TENONs à appOrTEr uNE cONTrIbuTION pOsITIvE ET cONsTrucTIvE au rEmaNIEmENT acTuEl Du paysagE fINaNcIEr bElgE.”

ne planification financière adéquate ouvre la voie à des solutions valables. C’est particulièrement le cas chez Optima. Quelle que soit la formule proposée, nous tenons à fournir des conseils pratiques, des solutions concrètes pour des situations concrètes, toujours à la mesure de votre vie. Nous agissons de cette façon depuis près de 20 ans, avec toujours plus de succès. Nous avons notamment été élus récemment Ambassadeurs de Trends Gazelles par le magazine économique Trends/Tendance. Nous le devons au fait d’être ‘La grande entreprise de Flandre orientale à la croissance la plus rapide’ – malgré la crise. C’est un honneur qui fait plaisir. Je tiens à remercier en premier lieu nos 320 collaborateurs, qui mettent chaque jour le meilleur d’eux-mêmes dans notre société. Il nous faut également remercier nos clients, pour la confiance qu’ils font à un modèle financier que nous avons lancé en Belgique il y a longtemps, et qui continue à faire ses preuves malgré les turbulences du marché financier. Une telle croissance ne nous autorise évidemment pas à nous reposer sur nos lauriers. Cette croissance n’est pas arrivée sans mal, et nous sommes conscients de ne pouvoir poursuivre dans cette voie qu’à condition de proposer à nos clients des services uniques et personnalisés, qu’ils ne trouveront nulle part ailleurs. Dans cette optique, le Conseil d’Administration a recherché une offre susceptible de compléter la gamme des services existants. Parallèlement à nos activités de courtiers en assurances, en investissements immobiliers et en crédits, nous étudions actuellement le potentiel d’un département bancaire propre. Non pas pour créer des produits bancaires afin de les vendre à nos clients, mais pour garantir à ceux-ci une offre unique de produits bancaires internationaux ‘best in class’. Le tout dans une architecture ouverte, au-delà des différents organismes et toujours en nous basant sur l’audit, garant d’une connaissance unique du profil et des attentes de chaque client individuellement. Avec cette offre bancaire, nous développons un service financier unique qui ne connaît pas son pareil en Belgique aujourd’hui. De cette manière, nous tenons à apporter une contribution positive et constructive au remaniement actuel du paysage financier belge. Et nous sommes particulièrement fiers de faire une fois de plus, vingt ans après, figure de pionniers.


DANS CE NUMÉRO

GUIDO STERKENDRIES le tarzan de l’écophotographie

46.


22.

70.

INHOuD

D’uNE ImpOrTaNcE capITalE

vOITurE

villa d’Este.

3 professionnels nous parlent de leur motivation. le spécialiste du bien-être Jean-pol piron, le pilote d’essai f1 Jérôme d’ambrosio et le bureau d’architectes conix.

Eco-fotograaf Guido Ahua Sterkendries

12.

TablE rONDE Entreprendre, avons-nous toujours ça dans le sang ?

40.

rEpOrTagE

les choses les plus coûteuses du monde.

66.

aNalysE l’immobilier à l’étranger.

06. 11. 28. 32. 56. 62. 76. 80. 94. COUVERTURE : BJöRN BORG PHOTO : LiEVEN DiRCKx

86.

mODE victorian seaside fashion.

NIcE TO kNOw ... and to have : gadgets lifestyle. 7 QuEsTIONs a ... henriëtte Götz. lE pOINT sur la sITuaTION Un enfant handicapé mental réclame plus de soins. Il faIT parlEr DE luI Björn Borg. EvENTs Planification financière pour Aficionados, luxe marin : Eccentric et Beerens Classic Rally. rEpOrTagE La passion du polo. QuOI DE NEuf Optima a été proclamé Ambassadeur des Gazelles de Trends/Tendances, etc. lOIsIrs Des experts choisissent les meilleures choses de la vie. OpINION Entre le rêve et la réalité.


Nice to know, nice to have

Nous sommes dans une période de l’année faite pour être savourée. Ayez la vie encore plus belle, au travail comme pendant vos temps libres. Capital a sélectionné pour vous quelques objets qui vous accompagneront l’été durant, un été que nous vous souhaitons long et chaud. VEERLE SyMOENS

Un porte-documents en basane / Delvaux Comme son nom l’indique, Newspaper Bag est un porte-documents zippé, créé par Bruno Pieters pour DELVAUx, et adapté au transport de documents, voire d’un ordinateur portable. A l’intérieur, le double compartiment de rangement est doublé de cuir basane clair. il est agrémenté à l’extérieur de deux lanières servant à y

!

glisser rapidement journal ou magazine. www.delvaux.com

envies

6

d’été Sculpture et lumière / Danese Milano Dulcinea, un concept du label italien DANESE MiLANO, est signé Mimmo Paladino, célèbre sculpteur italien. Dulcinea, c’est un lampadaire hautement design. Pour obtenir le meilleur effet lumineux, il est conseillé de placer la sculpture contre un mur tout blanc. L’artiste parle de sa création en ces termes : « An art work of light, beautiful day and night ». www.danesemilano.com

Un joujou doré / Computer Choppers Avec l’arrivée d’un Playstation 3 en or, une Xbox 360 en or 24 carats était indispensable. Ce joujou exclusif et bling bling, un produit COMPUTER CHOPPERS, a déjà conquis Tokyo. Vous en voulez un, vous aussi ? Ou préférez- vous d’autres gadgets pour une touche hyper-exclusive ? Allez visiter le site web de Computer Choppers. www.computer-choppers.com


lIfEsTylE

Le luxe en mauve / Tribù Qu’ont donc en commun Jennifer Aniston, la reine de Jordanie, Russell Crowe et le roi du Maroc ? Leur point commun est belge… puisqu’ils ont tous dans leur jardin des meubles conçus par TRiBU, marque belge réputée de mobilier de jardin design. Tribù, c’est un design universel, frais et intelligent. Des lignes pures et des accents ludiques caractérisent ces créations. Pour cet été, Fabiaan Van Severen a réalisé un nouveau concept, dans la couleur fashion de l’été : le mauve. www.tribu.com

Le stylo de l’année / Graf von Faber-Castell Le savoir-faire, c’est la garantie d’un résultat parfait. Et la perfection, c’est l’objectif de GRAF VON FABERCASTELL. La fabrication de ce stylo fait appel à des techniques artisanales et de gravure dont les secrets se transmettent de bouche à oreille. Peu d’artisans sont encore capables aujourd’hui d’atteindre une telle précision. Ce stylo est un véritable joyau, avec sa finition cuir et sa plume en or 24 carats. Le bois utilisé vient du Caucase et la forme a été réalisée à la main. Ce stylo réalisé en édition limitée a été élu ‘Pen of the year 2010’ par Graf von Faber-Castell. www.graf-von-faber-castell.com

Un requin dans votre tasse / Sharky tea infusor & mug à capteur de chaleur

Pour des soirées d’été encore plus longues / Radius

La pause thé ou café vous semble d’un ennui profond ? introduisez donc un peu de fantaisie au bureau, avec le Sharky tea infusor du designer argentin PABLO MATTEODA ou le mug à capteur de chaleur ART LEBEDEV si vous êtes plutôt café. www.pablomatteoda.blogspot.com

Les belles soirées d’été dans votre jardin sont encore plus agréables avec ce produit RADiUS exclusif. Quand la chaleur tombe, vous pouvez contempler le ciel étoilé pendant des heures à la chaleur de vraies flammes. Uni Flame s’utilise aussi bien à l’extérieur (près de la piscine, sur la terrasse) que dans la maison. Avec son design épuré, Uni Flame s’adapte à tous les cadres. www.radius-design.com


Musique et porcelaine / Joey Roth il est temps de faire la fête, avec le beau service en porcelaine

votre iPod, votre ordinateur portable ou fixe, ou encore votre

Ne cherchez plus votre iPhone

téléviseur. La qualité du son est irréprochable et la musique vous

/ Desk Phone Dock for iPhone

et les tubes de l’été… véhiculés par, eh oui, des haut-parleurs en porcelaine ! Les tout nouveaux haut-parleurs conçus par JOEy ROTH ne se contentent pas d’être élégants, ils sont aussi très pratiques, puisque vous les raccorderez en un temps record à

bercera pendant les longues soirées d’été. www.joeyroth.com Vous ne retrouvez jamais votre portable entre les piles de documents sur votre bureau ? Vous avez horreur de ce téléphone vieux jeu, qui ne sert plus à rien puisque vous utilisez de toute manière votre iPhone ? C’est simple : optez dorénavant pour un DESK PHONE DOCK pour votre iPhone. Pour les appels entrants et sortants, vous opérez comme avec un téléphone traditionnel. Votre iPhone est en outre immédiatement chargé et prêt à vous suivre n’importe où, n’importe quand. Finis les appareils et les câbles superflus sur votre bureau ! www.deskphonedock.com

Pour une micro-sieste / Machalke Le fauteuil idéal pour le bureau : des lignes strictes, du style, bref l’idéal pour une micro-sieste. MACHALKE a une longue expérience du traitement du cuir. Afin de répondre aux critères de qualité les plus sévères, les peaux utilisées proviennent de tanneries soigneusement triées sur le volet, au nord de l’italie. Chaque pièce est d’abord étudiée et approuvée par des spécialistes avant fabrication. Une production haut de gamme, qui va de pair avec un design moderne et inventif. www.machalke.com


C LAU S

A. F R O H

bulthaup

Des marques secrètes de compétence : le monobloc bulthaup est le fruit d’une production à la pièce personnalisée et élaborée. Il illustre le mariage parfait de la manufacture artisanale et de la fabrication industrielle. Une technique laser de pointe permet de souder de façon invisible les surfaces des façades en stratifié. bulthaup est la seule marque au monde à utiliser cette méthode brevetée sans équivalent. Vous voulez en savoir davantage ? Demandez conseil aux spécialistes de l’architecture pour la cuisine. www.bulthaup.be


Tout commence par de l’ambition, mais n’aboutit qu’avec un plan. Optima Financial Planners

Plus vos ambitions sont grandes, plus vous vous rendez compte que les conseils en fiscalité et en placement vous laissent sur votre faim. C’est pourquoi Optima prend vraiment le temps de vous écouter. Ce n’est que lorsque nous avons compris d’où vous venez et où vous voulez aller que nous pouvons vous proposer un plan sérieux. Un plan qui vous donne une vision claire de tous

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les aspects de votre situation. Nous commençons par étudier comment optimaliser vos revenus et vos moyens disponibles, tout en réfléchissant déjà à la façon de répondre à vos attentes à plus long terme, comme votre pension et votre héritage. Ne demandez pas conseil, exigez un plan. Pour vous, pour maintenant et pour plus tard.

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7 questions à ...

uN pOrTraIT

henriëtte Götz occupe le poste de directrice commerciale et financière du ‘Vlaamse Opera’. Deux diplômes en poche (master en économie de l’Université de Lausanne et master en Management des activités culturelles et artistiques de l’Université de zürich) henriëtte Götz a gagné ses galons à l’orchestre symphonique de Lucerne comme directrice du marketing et de la communication. Elle a ensuite travaillé à New York dans les relations publiques. C&A, IMB et Sotheby’s ont notamment fait appel à ses talents. Elle considère que sa mission au sein du Vlaamse Opera consiste à dépoussiérer l’image de l’opéra. La baisse des subsides (de 600 000 euros en 2010 et de 1 million d’euros pour 2011) représente un autre défi auquel elle doit s’atteler. PHOTO: LiEVEN DiRCKx

“QUELQUE ChOSE QUI SEMBLE IMPOSSIBLE à PREMIèRE VUE,

c’EsT pOur mOI uN DÉfI à rElEvEr.”

1

Où TROuvEz-vOus l’InspIRATIOn ?

3

Les conversations et les discussions sont, en ce qui me concerne, source d’idées nouvelles. Quelque chose qui semble impossible à première vue, c’est pour moi un défi à relever. Mes propres succès me donnent l’élan nécessaire pour aller toujours plus loin, mais la réussite d’autrui m’inspire également, car je me dis alors que je peux le faire, moi aussi.

2

QuEl déFI pROFEssIOnnEl vOulEzvOus EnCORE RElEvER ? Il y a encore

beaucoup à faire au Vlaamse Opera en matière de people management, de transparence, des responsabilités à assumer,… les défis ne manquent donc pas, mais plus tard, je veux diriger le Metropolitan Opera de New York (elle sourit).

5

pAR QuEl péChé vOus lAIssEz-vOus

QuEllE EsT vOTRE plus gRAndE

séduIRE ? J’avoue que je préfère un bon verre

FORCE ? L’humour.

de vin à une heure de fitness ou de jogging…

QuEl EsT vOTRE plus gRAnd

QuEllEs sOnT lEs pRInCIpAlEs

COup dE guEulE ?

QuAlITés d’un bOn dIRECTEuR ?

Il m’arrive de me montrer impatiente. Tout va parfois trop lentement à mon goût, mais par la suite je réalise que certaines choses doivent parfois croître de façon organique, ce qui prend du temps.

Un bon directeur doit être authentique, humain, capable de communiquer. Il doit aussi savoir où il va et être capable de transmettre à autrui sa propre vision des choses. Il faut aussi qu’il prenne ses responsabilités. Enfin, il doit avoir le courage de laisser les collaborateurs chercher eux-mêmes une solution, tout en sachant pertinemment que l’erreur est humaine, pour lui comme pour les autres. Et ça, il doit être capable de se l’avouer.

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6

QuE sIgnIFIE l’ARgEnT pOuR

vOus ? L’argent, c’est un moyen, pas un but en soi. L’argent ne doit pas faire de l’argent. Pour nous, c’est un moyen pour créer des opéras au plus haut niveau. <<

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L’entreprenariat, base de notre bien-être

bart vancoppenolle entrepreneur

jeroen piqueur ceo optima

hans crijns

eric kenis

project manager voka

professeur en entreprenariat vlerick

kristof lamberigts

borgerhoff et lamberigts

johan bortier

directeur du bureau d’études d’unizo

steven borgerhoff

borgerhoff et lamberigts

EntrEprEndrE,

avons-nous toujours ça dans lE sang ? JEROEN LiSSENS / PHOTOS : LiEVEN DiRCKx

Il n’y a pas assez d’entrepreneurs qui se lancent en Belgique, ce qui est néfaste pour notre bien-être futur et pour le financement d’une population vieillissante. Des experts de renom et des experts par leur vécu étudient pour Capital le climat de l’entreprenariat. Les choses sont-elles aussi dramatiques que l’on prétend, ou y aurait-il une petite lueur au bout du tunnel ? Le compte-rendu d’un débat animé sur une île coupée du monde.


TablE NulpuTEm rONDE

13

Capital


Jeroen lissens (modérateur), Jeroen Piqueur (Ceo oPtima) et wim de Poorter (Collaborateur)

B

ien au calme dans l’enceinte du Bois de la Cambre, sur un véritable îlot planté au milieu d’un fort beau lac, le Chalet Robinson se niche dans une oasis d’eau et de verdure, à deux pas de la capitale et de son animation. Quel meilleur endroit imaginer pour réfléchir qu’une île ? Ce chalet est donc le lieu idéal pour la huitième table ronde de Capital, qui prend cette fois les mesures de notre entreprenariat à l’aune de notre bien-être futur. Un bac des plus pittoresques a drainé vers cette île un impressionnant panel – savant mélange d’entrepreneurs-experts par leur vécu et d’experts tout court, forts d’une vision élargie sur la matière. Ce qui n’est certainement pas du luxe, car l’entreprenariat a la vie dure en Belgique. Chaque année en effet, de 7 à 10% des entreprises disparaissent, du café du coin à l’usine automobile qui emploie trois mille ouvriers, en passant par la PME de taille moyenne. Avec la crise économique, le nombre de faillites a encore augmenté, ce qui représente une menace pour notre bien-être futur. Pour garantir cette prospérité, nous devons veiller à ce qu’il y ait au moins autant de nouvelles entreprises qu’il n’en disparaît. En effet, la création d’emplois dans le privé est essentielle pour le maintien de notre niveau de vie et pour le financement des pensions. Surtout compte tenu du faible pourcentage de personnes actives d’un certain âge et du taux de chômage structurel élevé en Belgique… Une nécessité Mais y a-t-il vraiment assez de nouvelles entreprises ? hélas non : l’organisation pour les entrepreneurs indépendants UNIzO révèle dans son ‘Atlas annuel des Starters’ une baisse du nombre de starters

depuis deux ans. En 2009, 63 561 nouvelles entreprises voyaient le jour en Belgique, soit 5,85% de moins que l’année précédente et à peu près autant qu’en 2006. UNIzO constate également une baisse pour le premier trimestre 2010. Autre baisse remarquée, celle du pourcentage des chances de réussite des starters après cinq ans. La crise économique est-elle la seule à faire reculer nos jeunes devant les aléas d’un démarrage d’entreprise, ou y a-t-il à cela d’autres raisons ? JOhAN BORTIER (directeur du bureau d’études d’UNIzO) : « Cela peut sembler bizarre, mais une crise économique n’a pas que des mauvais côtés pour les starters. Dans les années ’70, le taux de chômage élevé a poussé un grand nombre de nouvelles starters à démarrer une activité indépendante par nécessité, parce qu’elles n’avaient pas d’alternative. Cette situation est très rare aujourd’hui. Pourtant, si la crise venait à s’éterniser… Cela fait à présent dix-huit mois qu’elle a démarré et franchement, je ne suis pas très optimiste dans ce domaine… » ERIC KENIS (project manager VOKA) : « Nous espérons un redressement rapide de la conjoncture. Nombre d’entrepreneurs ont la vie dure aujourd’hui. » hANS CRIJNS (professeur en entreprenariat – VLERICK) : « D’un point de vue purement darwinien, on pourrait dire que les acteurs les plus faibles finissent toujours par quitter la scène aux moments les plus difficiles. On parle dans ce cas d’une turbulence élevée de l’économie, alors que la stabilité règne en période de faible turbulence. Pourtant, nombre de bonnes idées et d’entreprises solides voient précisément le jour en période de forte turbulence. A long terme, ce sont les entreprises qui parviennent à s’adapter au changement qui survivent. On ne parle pas ici de survival of the fittest, mais bien de survival of the most adaptive to change. »


TablE rONDE

JEROEN PIQUEUR (CEO OPTIMA) : « Je suis d’accord avec le professeur Crijns, en ce sens que les crises sont source d’opportunités pour certaines entreprises. Il est vrai que les périodes difficiles suscitent plus d’angoisse et que le financement s’obtient moins aisément. Mais d’un autre côté, de nombreux produits et services sont proposés à moindre prix et on observe plus de personnes compétentes disponibles sur le marché. Par ailleurs, un environnement économique problématique révèle des besoins latents dans le public. Il y a donc certainement des opportunités, même en période de vaches maigres. » Un maximUm de chances de réUssite Combien de starters faut-il pour une situation saine ? pouvez-vous citer un chiffre ? JOhAN BORTIER : « Nous ne plaidons pas pour un maximum de starters. Ce que nous voulons, c’est qu’un maximum de starters bien préparées ait un maximum de chances de réussite. C’est la raison pour laquelle nous mettons tous nos efforts à toucher les starters potentielles assez rapidement pour les aider dans leurs préparatifs, les accompagner, et, si nécessaire, leur déconseiller de lancer leur >>

l’expertise Optima DES MESURES DE SOUTIEN POUR LES STARTERS

Toutes les entreprises ne connaissent pas une croissance qui les mène automatiquement vers la réussite. Il existe heureusement toutes sortes de mesures visant à encourager l’entreprenariat et à donner un coup de pouce aux personnes qui créent leur propre affaire. Vous trouverez ci-après un aperçu des principales dispositions en matière de crédit et de (para-) fiscalité. lE crÉDIT Une starter a éventuellement droit à l’une des formes d’aide au crédit accordée par les pouvoirs publics. Ces aides sont accordées au niveau fédéral par le biais du Fonds de Participation. Certaines initiatives existent également au niveau régional.

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Nous étudions ci-après le rôle joué par le Fonds de Participation

a. le crédit Initio Une starter peut obtenir directement un prêt subordonné initio auprès du Fonds de Participation, ceci afin de financer tous les nouveaux investissements (achat de matériel, reprise des actions, du fonds de commerce, achat de stocks, fonds de roulement, frais de démarrage), exception faite de l’achat ou de la construction de biens immobiliers. Pour déposer sa demande, la starter se fera aider par un comptable, un fiscaliste externe ou un réviseur d’entreprise. Le Fonds de Participation évaluera la demande sur base des critères suivants : 1. Faisabilité du projet, tant sur le plan financier et économique que technique, commercial et organisationnel. 2. Les connaissances professionnelles, la réputation et le profil de l’entrepreneur. 3. Sa capacité à rembourser (sa capacité à respecter ses engagements financiers tout en subvenant à ses besoins).

“lEs JEuNEs NE sE sENTENT pas cONcErNÉs par la – lOINTaINE – rÉcOmpENsE D’uN ENTrEprENarIaT rÉussI, uNE sOrTE DE carOTTE pOur faIrE avaNcEr l’âNE.” ErIc kENIs (vOka)

Le montant emprunté au Fonds de Participation s’élève au minimum à 7 500 € et au maximum au plus faible des montants suivants : 1. 100 000 €. 2. Cinq fois son propre apport. 3. 50% du montant total de l’investissement (solde de l’apport propre et du crédit bancaire). >> (suite page 17)

Capital

en qualité d’organisme de crédit principal pour les starters.


prêt à travailler dur pendant des années et à donner de sa personne pour réaliser son rêve. » JEROEN PIQUEUR : « Il ne faut pas oublier non plus qu’au terme d’une longue carrière, ces entrepreneurs n’ont droit qu’à une maigre pension. Quand on sait que la pension moyenne d’un indépendant s’élève à 870 euro par mois seulement, on comprend qu’une starter doit impérativement réfléchir à une planification de pension sans faille. Chez Optima, nous avons remarqué que les entrepreneurs sont toujours plus nombreux – et plus jeunes – à en avoir pris conscience. La crise a bien entendu renforcé cette prise de conscience, de nombreuses personnes ayant hélas vu fondre leur future pension suite aux ravages causés par la crise financière sur les marchés boursiers. La demande de plans de pension stables n’a jamais été aussi grande qu’aujourd’hui. » JOhAN BORTIER : « Un entrepreneur doit effectivement être disposé à renoncer à beaucoup de choses. Et je ne parle même pas ici du manque de vie sociale. Le frein le plus important réside effectivement dans le manque de sécurité sociale pour les indépendants, diamétralement opposé à la sécurité des salariés. Nous aimerions que les deux pôles se rapprochent quelque peu, ce qui aurait comme avantage de rendre le climat économique plus propice à l’entreprenariat. »

“Il rEsTE DEs OppOrTuNITÉs, mêmE EN pÉrIODE DE vacHEs maIgrEs.” 16

Une cage dorée ERIC KENIS : « Il est vrai que les salariés se trouvent dans une cage dorée. Pour ceux qui visent une carrière académique ou de

JErOEN pIQuEur (cEO OpTIma)

entreprise. Nous voulons de bons entrepreneurs, certainement pas des aventuriers. Sans parler des starters qui utilisent le statut d’indépendant comme un expédient pendant la crise. » la crise économique n’est donc pas la seule raison du faible nombre de starters ? STEVEN BORGERhOFF (B&L) : « Il y a autre chose encore. L’actuelle génération des trentenaires a été élevée dans un environnement aux multiples possibilités. Nous sommes la première génération qui a baigné dans une ‘culture de délassement’, qui a eu tout le temps et tout l’argent nécessaire pour profiter des plaisirs de la vie. Il s’agit là à mon avis d’une situation funeste pour l’entreprenariat. Pourquoi se donner du mal ? Ajoutons que le statut de salarié est devenu encore plus intéressant ces dernières années, grâce à toutes sortes de constructions telles que le crédit-temps par exemple. » hANS CRIJNS : « Les gens ont l’impression que le facteur de risque est trop important par rapport au return. Nous vivons toujours dans l’idée que d’autres s’occuperont de nous, ce qui n’est pas réalisable sur le long terme. Nous devrons tous tourner la page et nous débrouiller seuls. Il faut comprendre que l’entreprenariat est une nécessité pour notre bien-être futur. » KRISTOF LAMBERIGTS (B&L) : « Aujourd’hui, les jeunes ont une vision totalement différente de l’équilibre travail/vie privée que ce n’était le cas il y a quelques années. Alors qu’un entrepreneur doit être

“cE QuE NOus vOulONs, c’EsT Qu’uN maxImum DE sTarTErs bIEN prÉparÉEs aIENT uN maxImum DE cHaNcEs DE rÉussITE.” JOHaN bOrTIEr (uNIzO)


TablE rONDE

l’expertise Optima Le prêt initio est prévu pour une durée de 3, 5 ou 7 ans, en fonction de l’investissement. La durée de l’emprunt complémentaire obtenu auprès d’un organisme de crédit est au minimum égale à celle du crédit initio, moins un an. Le taux d’intérêt est fixe et égal au Belgian Prime Rate, ramené à 3 % la première année.

b. le crédit starteo Le Fonds de Participation a par ailleurs signé des accords avec des organismes de crédit pour le partage des crédits accordés. Par le biais de certaines banques, vous pouvez ainsi obtenir, outre un prêt accordé par elles, un crédit Starteo subordonné du Fonds de Participation. La condition imposée : ne pas avoir exercé une activité indépendante depuis plus de quatre ans. Dans le cas d’une

“sI NOus ENTrEprENONs, cE N’EsT plus pOur survIvrE. DaNs cE sENs, lE bIENêTrE EsT NOTrE prINcIpal cONcurrENT.” HaNs crIJNs (vlErIck)

société, ce critère est valable aussi bien pour la société elle-même que pour les chefs d’entreprise/gérants, les associés actifs et/ou les administrateurs. L’objectif de ce financement est le même que pour le crédit initio – exception faite des investissements immobiliers. Ces derniers entrent pourtant en ligne de compte, mais uniquement pour la partie

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professionnelle dont un tiers n’a pas l’usage (par exemple par

L’apport propre de la personne qui dépose la demande s’élève au minimum à 10% de l’investissement global.

consultant, la récompense est immédiate. Il faut également compter sur le phénomène ‘war for talent’ entre les entreprises, et on observe que les jeunes les plus entreprenants restent dans la majorité des cas là où ils sont : au sein d’une entreprise ou d’une organisation. Ils ne se sentent pas concernés par la récompense d’un entreprenariat réussi, bien trop lointaine à leurs yeux. » BART VAN COPPENOLLE : « Les motifs qui empêchent les jeunes de se lancer dans l’entreprenariat relèvent de la psychologie. Une motivation est toujours liée à l’émotion. J’aime comparer les entrepreneurs avec des lapins. Ils sont soit poussés par la promesse d’une récompense, la carotte. Soit ils sont motivés par leur peur du renard, ce qui les frustre ou les tétanise. Il existe plusieurs raisons de ne pas entreprendre : ils ne sont pas assez motivés par la récompense ultérieure ou ils n’ont pas assez peur de ce qui leur arrivera à l’avenir s’ils ne font rien. Autrement dit : soit le dispositif de protection sociale est trop confortable, soit ils ont trop peur pour bouger, et ce pour toutes sortes de raisons. »

Le montant minimum du crédit Starteo s’élève à 7 500 € et le montant maximal est le plus faible des montants suivants : 1. 250 000 €. 2. Quatre fois l’apport propre. 3. Le prêt accordé par la banque elle-même. Dans le cas d’une reprise de société par le biais de l’achat d’actions, le montant maximal sera le plus faible des montants suivants : 1. 350 000 €. 2. 35% de l’investissement professionnel, si le montant de l’aide réclamée au Fonds de Participation dépasse 250 000 €. 3. Le prêt accordé par la banque elle-même. Comparé au crédit initio, la durée du crédit Starteo est un peu plus longue : 5, 7 ou 10 ans. La durée du crédit bancaire

entrepreneUr par nécessité hANS CRIJNS : « Dans des pays comme les Etats-Unis, où le dispositif de protection sociale est moins élaboré, on a vite fait de prendre sa vie en main. C’est encore plus vrai dans les économies émergentes, les tigres asiatiques par exemple. En discutant avec des jeunes de ces pays, on s’aperçoit qu’ils deviennent entrepreneurs ‘by necessity.’ Chez nous, on devient entrepreneur ‘by opportunity’. Si nous >>

complémentaire ne peut être inférieure à celle du crédit Starteo moins deux ans. Le taux d’intérêt est similaire à celui du crédit bancaire complémentaire, moins 1,25%, et est au moins égal à celui du Belgian Prime Rate. Ce taux d’intérêt fixe est valable dès l’ouverture du crédit. Attention toutefois, un taux d’intérêt allégé (3%) est accordé pour les deux premières années. >> (suite page 19)

Capital

le biais d’une location professionnelle).


“lEs ENTrEprENEurs sONT cOmmE DEs lapINs : sOIT Ils sONT mOTIvÉs par la carOTTE, sOIT par lEur pEur Du rENarD.” barT vaN cOppENOllE (ENTrEprENEur)

des porte-drapeaUx KRISTOF LAMBERIGTS : « Je remarque que notre culture compte peu de porte-drapeaux d’un entreprenariat réussi. Où sont les Steve Jobs ou les Richard Branson belges ? » BART VAN COPPENOLLE : « Comparé à une vedette du rock ou à un joueur de foot, un entrepreneur n’est vraiment pas reconnu chez nous. Un changement de culture s’impose dans ce contexte. On avait souvent tendance à considérer un entrepreneur comme un pollueur asocial, ne songeant qu’à se remplir les poches. C’est en train de changer, mais il y a encore beaucoup à faire. » STEVEN BORGERhOFF : « Certains entrepreneurs font de temps en temps la une des medias consacrés à l’économie, mais je me demande s’ils parlent le langage de notre génération. Ce ne sont en tout cas pas ces personnages qui nous servent d’exemples. » hANS CRIJNS : « Comparé au Cambodge, où j’ai enseigné pendant quelque temps, nous sommes pourtant en bonne voie. Là-bas, la corruption règne toujours dans le milieu des affaires, et la vision qu’ont les étudiants d’un entrepreneur en souffre évidemment. » un entrepreneur a déjà une histoire avant de rejoindre les rangs de ceux qui réussissent. le trajet idéal existe-t-il ? Et qu’est-ce qui pousse quelqu’un à entreprendre ? KRISTOF LAMBERIGTS : « Steven et moi, nous étions actifs dans l’univers des medias et nous sommes tous deux issus de familles

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entreprenons, ce n’est plus pour survivre. Dans ce sens, notre bien-être est notre principal concurrent. Pour créer cette necessity, on peut réviser la sécurité sociale, ou opter pour une solution moins radicale. L’entreprenariat, ce n’est pas seulement une affaire de gènes, mais aussi de normes sociales et culturelles. L’éducation et l’enseignement peuvent influencer l’entreprenariat. » BART VAN COPPENOLLE : « Ce n’est plus un filet de protection sociale que l’on observe aujourd’hui, mais un hamac. Nous avons une vie trop confortable pour être poussés à entreprendre. » Et l’image de l’entrepreneur dans tout ça ? une meilleure image de marque pourrait-elle convaincre de plus nombreuses ses starters ? STEVEN BORGERhOFF : « Les medias jouent un rôle non négligeable dans l’image des entrepreneurs. Un jour on vous traite de cowboy opportuniste, uniquement motivé par l’argent, le lendemain on vous qualifie de visionnaire ayant découvert un nouveau marché. » JEROEN PIQUEUR : « Il y a également un rapport avec notre culture, qui impose de ne pas se démarquer de la foule sous peine d’être rabaissé par la critique. La réussite est encore trop souvent jalousée dans nos contrées. Et si on a le malheur d’échouer, on est descendu en flammes. Aux Etats-Unis, un échec ne constitue pas un obstacle sur la route d’un entrepreneur. Les Américains applaudissent à deux mains lorsqu’un entrepreneur ose se lancer. »

“NOus sOmmEs la prEmIèrE gÉNÉraTION ÉlEvÉE DaNs uNE culTurE DE DÉlassEmENT.” sTEvEN bOrgErHOff (b&l)


TablE rONDE

l’expertise Optima Pendant cette période, une exonération de remboursement du capital est possible. Pour terminer, un demandeur d’emploi de moins de trente ans qui opte pour un crédit Starteo a en outre droit à l’accompagnement gratuit au cours des 24 premiers mois de son activité indépendante à titre principal.

c. prêt lancement Les chômeurs complets indemnisables, les demandeurs d’emploi inoccupés et les bénéficiaires d’allocations d’attente ou du revenu d’intégration qui souhaitent démarrer une activité d’indépendant à titre principal ou qui créent une entreprise, peuvent déposer une demande de prêt lancement. L’affectation des fonds de ce prêt complémentaire est identique à celle d’un crédit Starteo. Le montant maximum du prêt lancement s’élève à 30 000 €, à condition que

“uN ENTrEprENEur DOIT TravaIllEr Dur pENDaNT DEs aNNÉEs pOur rÉalIsEr sON rêvE.” krIsTOf lambErIgTs (b&l)

l’apport propre représente un quart du montant. La durée du prêt lancement est de 5, 7 ou 10 ans et le taux d’intérêt fixe s’élève à 4%. Les deux premières années, ce taux d’intérêt peut toutefois être ramené à 3% sous certaines conditions. Le remboursement du prêt lancement se fait par

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mensualités constantes. Pendant la première année, Même chose pour la deuxième et la troisième année, en fonction de la nature du projet.

d’entrepreneurs. Nous avons démarré notre entreprise, convaincus de faire mieux que ce qui existait déjà. » BART VAN COPPENOLLE : « Après avoir passé mon doctorat d’ingénieur, j’ai géré un atelier de photographie avec ma compagne de l’époque. C’est en cette qualité qu’on m’a proposé le poste de CEO d’une petite spin-off de l’université, Metris, qui venait de démarrer. » JEROEN PIQUEUR : « Evoluant dans le milieu du management consultancy, j’ai découvert le concept de la planification financière aux Etats-unis. Nous avons été les premiers à lancer sur le marché belge le concept de planification et d’accompagnement des clients. » hANS CRIJNS : « Chaque histoire est unique. Nos trois trajets sont totalement différents. Notre seul point commun, c’est que chacune de nos histoires est basée sur une expertise préalable. Qu’il s’agisse d’un atelier photo, du milieu de l’édition ou de management consultancy. »

Tout comme pour le crédit Starteo, un demandeur d’emploi de moins de trente ans a ici aussi droit à l’appui gratuit pendant les 24 premiers mois de son activité indépendante. Si l’activité indépendante devait être stoppée dans les cinq ans, pour des raisons graves et indépendantes de la volonté de la personne concernée, celle-ci peut être libérée de sa dette, à certaines conditions. Le droit aux allocations de chômage est de toute manière conservé jusqu’à 9 ans après le début des activités pour les chômeurs indemnisés.

lEs cOups DE pOucE fIscaux il existe fort peu de mesures fiscales générales d’encouragement des starters. Pendant les trois premières années d’activité, l’impôt des personnes physiques ne prévoit pas de majorations pour les indépendants ‘primo-starters’ qui n’ont pas fait de versements

Ces dernières années, les pouvoirs publics ont fait des efforts pour rendre le lancement d’une propre entreprise plus attrayant. Que faire de plus ? hANS CRIJNS : « Adapter la politique à l’entreprenariat, ce n’est pas une sinécure. Il s’agit de déterminer une politique pour les pré-starters, pour les starters et pour les sociétés déjà bien établies. Ce sont trois domaines différents, ce qui rend l’ensemble des plus complexes. Il faut également compter avec l’énorme fossé qui existe toujours entre l’enseignement et le monde de l’entreprise. Les enseignants ont encore >>

anticipés. Cette mesure vaut également pour l’impôt sur les sociétés, à condition qu’il s’agisse d’une PME.

lEs bONus parafIscaux Les charges sociales sont calculées sur base du revenu net imposable indexé réalisé par l’indépendant trois ans auparavant. Cette règle n’est évidemment pas valable pour les starters. Pendant les trois premières années d’activité, celles-ci ne paient donc que les cotisations trimestrielles provisoires, calculées sur base d’un revenu minimum. >> (suite page 21)

Capital

il est possible d’être exempté du remboursement de capital.


lEs EntrEprEnEurs

lE paNEl

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Steven BorgerhoFF a travaillé pendant trois ans pour la Vlaamse Media Maatschappij, où il était responsable de la promotion et du marketing de la chaîne radio Q-Music.

lEs ExpErts

KriStoF LamBerigtS est tout comme Steven issu d’une famille qui compte de nombreux entrepreneurs et personnes exerçant une profession

Johan Bortier

libérale. il était depuis quatre ans éditeur chez Lannoo lorsqu’il a décidé

Depuis 1995, Johan Bortier est le directeur du service d’étude

avec Steven de faire le grand saut. ils ont donc lancé en 2003 leur propre

de l’organisation pour les indépendants, UNiZO. il représente

maison d’édition, Borgerhoff & Lamberigts, qui vise une nouvelle niche du

l’organisation au sein de plusieurs organes de concertation

marché avec des ouvrages collant de près à l’actualité.

(SERV – Conseil économique et social de Flandre – et CCE – Conseil Central de l’Economie). Dans son Atlas annuel des Starters,

Bart van CoPPenoLLe

UNiZO dresse la carte des entreprises débutantes. L’organisation

est un jeune ingénieur civil doté en prime d’un diplôme de philo et l’un des

propose par ailleurs toutes sortes de services aux starters.

co-fondateurs de Metris (une petite société de logiciels fondée en 1995). Aujourd’hui, après une croissance éclair, notamment marquée par une entrée

hanS CriJnS

en bourse et une quinzaine de reprises, Metris emploie plus de 700 personnes.

Le professeur Hans Crijns dirige l’Impulscentrum Groeimanagement

L’entreprise a été vendue l’année dernière à Nikon Metrology (Japon).

voor Middelgrote Ondernemingen de la Vlerick Leuven Gent

Bart Van Coppenolle a quitté le groupe au début de l’année et travaille depuis

Management School. il a accompagné de nombreuses PME flamandes

comme consultant tout en préparant de nouveaux projets.

lors de leur démarrage et en phase de croissance. Hans Crijns est professeur associé de plusieurs universités étrangères et membre

Jeroen Piqueur

de différentes commissions portant sur l’entreprenariat. il a également

est le créateur d’Optima, le spécialiste de l’accompagnement des particuliers

écrit plusieurs ouvrages dont le plus récent a pour titre ‘Ondernemen

fortunés, qui radiographie leur situation financière avant de leur proposer un

met Creativiteit’.

plan d’action personnalisé. Jeroen Piqueur, né en 1954, a découvert la formule aux Etats-Unis, où la planification financière était déjà connue depuis long-

eriC KeniS

temps. il a fait d’Optima le leader du marché dans cette niche. Le magazine

Au sein de Voka, l’organisation patronale flamande, Eric Kenis est

Trends/Tendances vient de décerner le titre d’Ambassadeur des Gazelles

le moteur de BRyO, (Bright young Entrepreneurs). BRyO est un

Trends/Tendances à Optima, l’une des entreprises flamandes à la croissance

réseau de jeunes qui ont de l’ambition et un seul objectif : démarrer

la plus rapide. Avant de créer Optima en 1991, Jeroen Piqueur travaillait comme

leur propre entreprise. Le réseau est soutenu et suivi par plusieurs

consultant en gestion.

experts et par des entrepreneurs expérimentés faisant figure de modèle.


TablE rONDE

tendance à voir les entreprises comme autant de blocs de béton inamovibles bordant l’autoroute. » JOhAN BORTIER : « Même les étudiants en économie n’ont pratiquement jamais entendu parler des PME pendant leur cursus. Cela change depuis quelque temps, mais il y a encore des progrès à faire. » BART VAN COPPENOLLE : « Concrètement, je plaide pour un système de bourses à l’entreprenariat – sur le modèle des bourses accordées aujourd’hui pour un doctorat aux universitaires les plus prometteurs. Pourquoi ne pas inventer une sorte de système de bourse qui donnerait un coup de pouce aux starters pendant une période donnée ? »

l’expertise Optima Après trois ans, celles-ci sont comparées aux cotisations sociales calculées sur le revenu net imposable réel de l’indépendant, qui devra s’acquitter de la différence. Afin d’alléger cette régularisation de l’activité de lancement, les indépendants peuvent obtenir une réduction de 15% sur les cotisations sociales dues pendant la quatrième année de l’activité indépendante. Cela n’est possible qu’à condition que l’activité indépendante soit exercée à titre principal et que la cotisation minimum pour une activité principale soit au moins due pour les trimestres concernés par la réduction. Si vous prévoyez que votre revenu net fiscal dépassera le revenu sur lequel sont calculées les cotisations minimales provisoires, vous ferez bien de payer des cotisations trimestrielles plus élevées, sur une estimation de revenu net imposé. Des versements anticipés plus élevés offrent les avantages suivants : 1. Les cotisations sociales plus élevées sont déductibles des revenus bruts de l’indépendant pour l’année de paiement. 2. Par conséquent : le revenu net imposable indexé d’un indépendant sera moins élevé trois ans plus tard, et les cotisations sociales ultérieures – définitives – le seront également. 3. Les paiements anticipés supérieurs au minimum légal

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peuvent provoquer un bonus de 0,75% par trimestre, situé entre le versement anticipé et la régularisation. Si ces versements se révèlent trop importants après coup, ils seront remboursés. Jusqu’à tout récemment, les cotisations sociales remboursées aux chefs d’entreprise et aux personnes exerçant une profession libérale pouvaient être déduites des cotisations sociales pour l’année du remboursement. Si ces remboursements dépassaient les cotisations sociales versées cette année, elles n’étaient pas imposables. Cet avantage est supprimé depuis le 1er janvier 2010. Une autre règle entrée en vigueur le 1er avril 2010 stipule que toute starter doit s’affilier à une caisse d’assurance sociale au plus tard le jour du lancement de son activité. Avec l’ancienne règle, c’était possible jusqu’à 90 jours après le lancement. Pour terminer, dans le cas où la nouvelle activité se déroule dans le cadre d’une société, celle-ci doit également être affiliée à une caisse d’assurance sociale. La société sera redevable d’une cotisation annuelle de 347,5 € minimum. Elle peut en être dispensée les trois premières années, s’il s’agit d’une société de personnes à responsabilité limitée, au sein de laquelle tous les gérants/administrateurs et la majorité des associés actifs n’ont pas été indépendants plus de trois ans au cours des dix années précédentes. Parallèlement aux mesures traitées ci-dessus, il en existe de nombreuses autres, depuis les subsides jusqu’à l’accompagnement dans l’élaboration d’un businessplan. N’agissez surtout pas avec précipitation; prenez le temps de vous informer auprès de spécialistes pour le lancement de votre nouvelle entreprise. NiLS DE VRiENDT Responsible Audit

Capital

des ‘intrapreneUrs’ on compte moins de starters ces dernières années. Qui se hasarde à un pronostic pour les années à venir ? JOhAN BORTIER : « Nous remarquons en tout cas un certain intérêt pour la chose. Lors de la récente journée des starters organisée par UNIzO, nous avons accueilli pas moins de 5 200 visiteurs intéressés, un record sur les 8 dernières années. Pour nous, il s’agit en tout cas d’un signal positif. » ERIC KENIS : « Encourager les starters, cela marche effectivement à condition d’assurer l’accompagnement adéquat. Les Belges sont des entrepreneurs dans l’âme, même s’ils ont peur des risques. C’est la raison pour laquelle ils commencent souvent leur carrière dans une grande entreprise, où ils évoluent peu à peu pour devenir des intrapreneurs performants. Le nombre de Belges à la tête d’importantes multinationales n’a jamais été aussi grand qu’aujourd’hui. Ce n’est donc pas parce que quelqu’un ne démarre pas une entreprise qu’il ne contribue pas à notre croissance. Nous notons toutefois un nouvel élan en termes de créations d’entreprises. » hANS CRIJNS : « C’est vrai que les jeunes semblent à nouveau plus intéressés. Des études réalisées dans l’enseignement secondaire ont révélé que 70% d’entre eux sont positifs vis-à-vis de l’idée d’entreprendre, ce qui est un pourcentage élevé et prometteur. C’est en fait un problème de générations. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les entrepreneurs étaient très nombreux, par la suite pourtant, la tendance s’est inversée. Je crois que nous sommes prêts pour une deuxième vague. Il suffit de donner du temps et une chance aux personnes qui en veulent. Cela devrait marcher. » JEROEN PIQUEUR : « L’envie seule ne suffit pourtant pas. Il faut que les jeunes starters soient bien accompagnées, qu’elles aient un plan de campagne adéquat. Et ce pas seulement en termes de gestion de l’entreprise, mais aussi au niveau de leurs finances personnelles. Ayant en tête le vieillissement de la population, je ne peux m’empêcher de craindre le raz-de-marée de pensions qui s’annonce. Dans ce domaine, la crise a démontré qu’une constitution de capital stable et intelligente n’a rien d’évident pour un entrepreneur en 2010. Mais ce n’est pas tout. Une planification bien conçue étudie également l’optimisation fiscale des revenus actuels de l’entrepreneur, ce qui n’est pas du luxe face à la pression fiscale, très forte chez nous. heureusement, des entrepreneurs de plus en plus nombreux – et de plus en plus jeunes – se soucient aujourd’hui de la réalisation d’un tel plan, ce qui constitue un autre signal positif pour l’avenir. » <<


3 professionnels à propos de leur passion Jean-Pol Piron, Jérôme D’Ambrosio et le bureau d’architectes Conix Architects à propos de ce qui les passionne. Ce à quoi ils accordent une importance capitale et attribuent leur succès. Après tout, l’argent ne fait pas le bonheur. VEERLE SyMOENS / PHOTOS : GUy KOKKEN

LE SPéCIALISTE EN BIEN-êTRE

JEAN-POL PIRON

— L’inventivité.

A vingt-cinq ans, je gérais deux restaurants à Paris et j’avais déjà fait une carrière d’assistant-photo lorsqu’un grave accident de la route m’a forcé à me calmer. J’ai donc décidé de partir aux Etats-Unis et de prendre une année sabbatique. En arrivant en Californie, j’ai adoré : du soleil tous les jours, un ciel bleu en permanence et puis la beauté et la décontraction des Californiens. En 1977, la tendance wellness y était déjà bien implantée. Je profitais presque tous les jours d’un moment de détente dans un jacuzzi. Quelle différence avec la Belgique de l’époque, où les salles de bains étaient encore tout à fait fonctionnelles, avec leurs horribles carrelages seventies... Le soleil californien a sans doute décuplé mon esprit d’initiative. J’ai décidé de fonder Aquamass et de lancer la mode spa en Europe. J’ai expédié par bateau vers la Belgique un conteneur plein de bains à remous, imaginant faire fortune en un rien de temps. (rit de bon coeur) Tout ne s’est évidemment pas passé comme je l’avais rêvé. Les pompes des baignoires ne correspondaient pas aux normes européennes et certaines pièces étaient simplement introuvables chez nous.

“jE vEux CombinEr CE Qu’il y a dE mEillEur dans l’univErs WEllnEss avEC un dEsign Qui déCoiffE.” J’ai donc décidé de les fabriquer moi-même, avec l’aide d’un plombier de mes amis. J’ai contacté plein de gens, fait la tournée des salons spécialisés, mais tout était très compliqué. Les Belges ne connaissaient absolument pas le phénomène des spas – comme on disait à l’époque – et ne sachant pas ce que c’était, ils s’en passaient fort bien. Il a fallu attendre dix à douze ans avant de réussir à créer le ‘besoin’ de Wellness. Je n’ai pourtant jamais songé à renoncer; je savais que cela marcherait, l’ayant moi-même expérimenté en Californie. Lorsque l’univers hôtelier s’est soudain intéressé au phénomène, tout est allé très vite. Les dix dernières années ont été agitées et le business du bien-être n‘a pas cessé d’évoluer, toujours en ligne ascendante. Aujourd’hui, il est arrivé à saturation en Europe. « Comment penses-tu faire pour continuer à évoluer ? », me demande-t-on parfois. C’est très simple : en combinant ce qu’il y a de meilleur dans l’univers de la balnéothérapie avec un design qui décoiffe. Aujourd’hui encore, le design des jacuzzi et des systèmes de balnéothérapie les plus sophistiqués techniquement parlant n’a vraiment rien de spécial. Compte tenu du système de pompes, il faut cacher pas mal

de choses sous la baignoire, ou à côté. Il est plus facile d’inventer de belles formes pour une baignoire conventionnelle. Pour combiner l’univers Wellness avec celui du design, je travaille dans la mesure du possible avec des designers de renommée internationale dans les différents secteurs. Mais je m’informe aussi de la vision des thérapeutes. J’ai par exemple prévu des bains spéciaux, avec une musique, des couleurs et des parfums adaptés, ainsi que des massages. Une invention née de la collaboration avec Jean-Claude houdret, le médecin de Karl Lagerfeld, de Catherine Deneuve… Certes, tout n’est pas que luxe, calme, volupté et monnaies sonnantes et trébuchantes. Aquamass a pris la crise de plein fouet, le bien-être étant l’une des premières choses dont les gens acceptent de se passer. heureusement, cela va mieux aujourd’hui. Je peux me féliciter d’avoir profité de la crise pour revoir ma méthode de travail et pour développer ici et là de nouvelles solutions. Dont l’Eco Dip, une baignoire fabriquée à l’aide de particules recyclées d’autres bains. Son design est magnifique et elle se vend très bien. Ou comment la crise n’a pas que des mauvais côtés ! » (éclate de rire) <<


D’uNE ImpOrTaNcE capITalE

Jean-Pol Piron (57 ans) a fondé Aquamass en 1978. Une bonne trentaine d’années plus tard, ses activités se concentrent pour la plupart sur l’univers hôtelier international, où le Wellness connaît une croissance inouïe. Aquamass compte environ 300 points de vente dans 4 pays. Soucieuse de poursuivre sur la voie de la croissance, sa société accorde beaucoup d’importance aux accords de collaboration avec des designers de renom, dont Matali Crasset, xavier Lust, Michel Boucquillon, Catherine et Bruno Lefebvre, ou encore Hicham Lahlou.


LE PILOTE D’ESSAI EN F1

JéRôME D’AMBROSIO — La concentration. “unE voiturE dE formulE 1, C’Est hors dE prix. il y a dE Quoi mEttrE la prEssion Et déCuplEr lEs attEntEs.” 24

Le foot, c’était ma passion. Jusqu’à ce jour de pluie, en vacances à Tenerife, où j’ai fait du karting pour la toute première fois. J’avais huit ans, et j’ai tout de suite été fou de kart. La vitesse, la concentration, le rush, … des sensations inoubliables. Rentré en Belgique je me suis lancé tant que j’ai pu. Mes parents m’ont toujours énormément aidé et ont financé mon tout premier kart. A quinze ans à peine, je pilotais sur circuit professionnel et un an plus tard, en 2002, je remportais le titre de champion du monde. Mais à dix-huit ans, tout a changé lorsque Renault m’a proposé de courir le GP2 sous contrat. J’étais fou de joie, évidemment. Pourtant, à partir de là j’ai quitté le cocon familial pour un tout autre univers. Un univers où le premier principe à prendre en compte est ‘on n’a rien sans rien’. Ma passion pour le sport automobile a coïncidé avec mon initiation au monde des adultes. Le sport automobile, c’est du big business et j’ai dû m’y adapter. Maintenant que je suis pilote d’essai de Formule 1, je réalise que le sport automobile n’existe que grâce au public sur les circuits et aux quelques 55 millions de téléspectateurs, mais aussi aux sponsors, aux firmes et aux

investisseurs qui voient dans ce sport un instrument promotionnel par excellence. Gravity Sport Management s’occupe de mes intérêts, mais aussi de mes programmes d’entraînement et de sport. C’est une sorte d’académie. Je m’investis à fond pour les entraînements, les parcours d’essai, les relations publiques et la concentration. Même si je travaille énormément, je suis loin d’être indépendant sur le plan purement financier. Je ne peux exercer ma spécialité que grâce aux sponsors, aux commanditaires et aux constructeurs. Une voiture de Formule 1, c’est hors de prix. Evidemment, cela fait peser encore plus la pression sur un sportif, dont on attend aussi beaucoup. heureusement, cela ne me pose pas vraiment de problèmes. On ne me déstabilise pas facilement et je garde toujours les deux pieds sur terre. Vous savez, je crois qu’un pilote de Formule 1, c’est un peu comme un grand patron. Le talent forme la base dans les deux cas, mais sans travail acharné et sans discipline, pas de réussite possible. Les sportifs de haut niveau et les grands patrons doivent s’accommoder d’une certaine dose de stress, on leur met la pression et le public en attend beaucoup. S’ils ne parviennent pas à gérer

tout ça, il vaut mieux qu’ils changent de métier. J’avoue que l’adrénaline compense souvent les inconvénients de mon métier. Après tout, c’est bien pour ce rush, pour cette excitation ressentie quand on file à 360 km/h sur le circuit que l’on fait tout cela... Mais en dehors du circuit, je passe à la vitesse inférieure. Mon programme d’entraînement est drastique et même si je suis passionné par mon sport, je me réserve des moments pour me déconnecter. Je vois des amis, je fais du jogging dans la forêt… Si certains coureurs automobiles ne s’accordent aucun loisir, il n’est pas rare qu’ils finissent par se crasher, mentalement parlant bien sûr. Je passe mes journées dans le bruit et le béton, entouré de milliers de personnes, sans une seconde à moi. C’est peut-être pour cela que je vis en pleine nature et que j’apprécie tant le calme ? On m’a déjà souvent dit que j’étais bizarre parce qu’en dehors du circuit, j’apprécie les voitures confortables. Si mon sponsor, Renault, me laissait choisir une voiture ? Ce serait probablement la très belle nouvelle Laguna. Après tout, j’ai déjà suffisamment d’occasions de piloter des bolides. » <<


D’une importance capitale

Jérôme D’Ambrosio (24 ans) est pilote d’essai de l’écurie Renault F1 et court actuellement en GP2 Séries pour la fameuse équipe DAMS, basée à proximité du circuit du Mans. Gravity Sport Management (Luxembourg) assure le management de Jérôme.


LE BUREAU D’ARChITECTES

CONIx ARChITECTS — L’intuition. “nous nous distinguons En prEnant dEs risQuEs.”

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Dès la fin de mon stage en 1979, j’ai fondé mon propre bureau d’architecte, sans disposer du moindre capital. J’ai même dû faire un emprunt pour acheter ma première table à dessin. J’ai travaillé très dur et la croissance a été organique et progressive. J’ai remporté plusieurs Awards et concours d’architecture, ce qui a contribué au développement de mon bureau. Certains projets très médiatisés m’ont aussi aidée à me faire un nom – une maison privée Cogels-Osylei à Berchem, la rénovation de l’Atomium et dernièrement le pavillon belgo-européen à Shanghai. Sylvie Bruyninckx est devenue partenaire de Conix Architects en 2005. Nous ressentons comme une énorme plus-value le fait de travailler ensemble sur des projets et de nous projeter en tandem. Notre collaboration a démarré sur le mode intuitif : le déclic y était, nous avions la même vision des choses et nous voulions toutes deux nous lancer à 100%. Quant à notre différence d’âge, c’est un énorme atout. Pour assurer la continuité d’une entreprise, il faut un partenaire plus jeune. Un associé de mon âge voudrait un jour ou l’autre cesser de travailler – peut-être en même temps que moi. L’intuition est primordiale dans notre

travail, qui requiert aussi une certaine structure, de l’organisation et des règles bien précises. Mais un chef d’entreprise doit également suivre son intuition, particulièrement dans le monde de l’architecture. En effet, l’architecture est un mélange de structure et d’émotion. Chaque jour, nous visons un certain équilibre entre l’émotion, la créativité et la rentabilité. Nous avons déjà fait l’objet de plusieurs critiques élogieuses, mais il n’existe pas de formule miracle. Dans une première phase, nous réfléchissons longuement à l’objectif d’un projet et nous nous efforçons d’opérer dans le respect du donneur d’ordre, de l’environnement et du contexte. Un architecte a quelque chose en lui du sociologue et du psychologue. Pour réaliser une architecture forte, il faut créer une synergie positive avec le donneur d’ordre. Il est aussi important de choisir ses collaborateurs avec le plus grand soin. Tous nos projets ont été réalisés par l’équipe tout entière, ce qui représente un élément essentiel de réussite. Sur le plan interne, nous organisons des réunions de design au cours desquelles nous faisons du brainstorming, afin de filtrer les bonnes idées et de fixer les bases de notre stratégie. Nous nous distinguons par ailleurs par les risques que nous prenons dans nos projets

et par les solutions que nous proposons, qui ne sont pas toujours celles que les donneurs d’ordre avaient en tête à l’origine. C’est précisément parce que nous osons tout remettre en question que nous avons remporté certains prix. La durabilité est également très importante, nous avons donc notre propre cellule énergétique au bureau. Cette cellule étudie en continu les nouvelles possibilités et solutions en matière d’architecture, de matériaux, de construction flexible et de collaboration avec des partenaires externes. Nous sommes persuadés que c’est notre devoir en tant que bureau d’architectes. Depuis que nous avons signé le pavillon de l’exposition de Shanghai, les medias ne parlent que de nous, mais le public semble oublier que nous aimons toujours réaliser de belles habitations familiales. Alors que c’est bien là l’essence même de l’architecture. La diversité est d’ailleurs ce qui nous passionne le plus. Outre sur des projets résidentiels, nous travaillons aussi sur le développement de sites, d’écoles, de projets culturels, d’immeubles de bureaux, d’aménagements intérieurs et même de ‘product design’. Nous sommes autant intéressés par un objet minuscule que par une ville tout entière – du mm² au km² en quelque sorte. » <<


D’uNE ImpOrTaNcE capITalE

Christine Conix (55 ans) et Sylvie Bruyninckx (38 ans) dirigent ensemble Conix Architects, qui compte des bureaux à Anvers et à Bruxelles, ainsi qu’une joint venture à Varsovie – ville en plein boom architectural actuellement. Conix Architects s’est fait un nom avec la rénovation de l’Atomium, le réaménagement d’un immeuble de bureaux d’Umicore à Hoboken et le pavillon belgo-européen de l’Expo 2010 à Shanghai.


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Une planification successorale à la mesure de votre situation, ce n’est pas une sinécure. Les choses sont encore plus complexes pour les familles comptant un ou plusieurs enfants handicapés mentaux. En nous basant sur notre longue expérience avec des dossiers de ce type, nous vous proposons ci-dessous un certain nombre de lignes de force bien utiles. inge veldeman


lE pOINT sur la sITuaTION

uN ENfaNT HaNDIcapÉ mENTal rÉclamE plus DE sOINs.

— En matière de planification successorale également. parents, les frères, les sœurs ou un tiers assureront la gestion des biens de l’enfant handicapé. Des techniques adaptées permettent en outre de retarder au maximum le moment où l’enfant entrera effectivement en possession des biens. Dans la pratique, un statut de représentation adopte deux formes différentes:

“lE sysTèmE lE plus sOuplE EsT cEluI DE l’aDmI NIsTraTEur prOvIsOIrE cHargÉ DE la gEsTION DEs bIENs.”

Le probLème de La gestion

Un enfant souffrant d’un handicap mental n’est pas toujours en état de gérer des biens – donc pas plus les biens qui lui reviendront à la succession de ses parents. Dans pareil cas, il est dès lors conseillé de placer l’enfant sous un statut de représentation. Cela signifie que les

d’une part le statut de ‘minorité prolongée’, d’autre part la désignation d’un administrateur de biens provisoire. Tant que les parents sont en vie, le mineur prolongé reste soumis à leur autorité parentale,

et il est (en ce qui concerne sa personne et ses biens) assimilé à un mineur de moins de quinze ans, qui n’est pas habilité à poser certains actes en toute indépendance. Le système de l’administrateur de biens provisoire est plus souple, celui-ci pouvant être désigné pour des personnes souffrant d’une affection permanente, ou moins grave que ce qui est requis pour le statut de la minorité prolongée. Les personnes souffrant d’un léger handicap mental sont ici concernées. Le juge de paix doit déterminer les limites de la compétence de l’administrateur provisoire, en fonction de l’état de santé et de la composition du patrimoine de la personne à protéger. L’administrateur de biens a pour tâche de gérer les biens de la personne à protéger en bon père de famille ou de porter assistance à la personne protégée, dans les limites des compétences qui lui ont été confiées par le juge de paix. Le problème de la gestion ne concerne pas seulement les biens propres de l’enfant handicapé, mais aussi ceux qu’il hérite de ses parents. Il est souvent souhaitable de reporter la chose au décès du parent survivant. L’attribution au parent survivant peut s’organiser de diverses manières, en fonction du régime matrimonial choisi. N’oubliez pourtant pas qu’il s’agit là d’une solution provisoire. >>

29

Capital Capital

C

omme dans toute planification successorale, une analyse poussée de la situation de la famille est d’abord conseillée. Outre les points habituellement pris en compte, il est évident que l’on observera dans ce cas plus particulièrement le degré de handicap et les souhaits des parents. Il est aussi important de tenir compte de la présence ou de l’absence de frères et/ou de sœurs et de la mesure où ceux-ci accepteraient éventuellement de collaborer à la planification successorale. Autant de facteurs qui risquent à leur tour de mettre en péril le bon déroulement de l’objectif poursuivi. Il importe dès lors de prévoir un plan’ back up’ en cas d’événement imprévu. Concrètement, les familles avec un enfant handicapé mental se trouvent souvent confrontées à deux types de problèmes: celui de la gestion et celui de la dévolution légale.


Le problème se posera à nouveau lors du décès de l’époux survivant. Le probLème de La dévoLUtion LégaLe

Une planification successorale peut également être mise en place pour les enfants souffrant d’un handicap mental. Le problème, c’est que l’enfant en question ne sera pas toujours en mesure de déterminer lui-même à qui ira son héritage (y compris le patrimoine reçu de ses parents). Lorsqu’il n’y a pas de testament, le droit successoral est automatiquement appliqué (dévolution légale). L’enfant handicapé mental n’ayant dans la majorité des cas ni conjoint ni enfants, les éventuels frères et soeurs seront souvent les seuls héritiers dans la pratique.

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“uNE fONDaTION prIvÉE pEuT êTrE cONsTITuÉE sI lEs parENTs sONT fOrTuNÉs.” On est en droit de se demander si c’est toujours souhaitable. Sur base du droit successoral, les biens que l’enfant a hérités de ses parents peuvent en effet aller à des membres de la famille qui ne se sont jamais souciés de lui auparavant. Prenons un exemple: Sven et Monique ont deux enfants, Charlotte et Didier. Charlotte, qui souffre d’un handicap mental lourd depuis la naissance, ne se mariera jamais et n’aura pas d’enfants. Guy, un ami de la famille, se soucie depuis toujours du sort de Charlotte et assiste la famille dans la mesure de ses moyens. Didier a toujours eu honte de Charlotte et ne s’en est jamais préoccupé. Au décès de Charlotte (ses parents étant déjà décédés), le droit successoral désignera pourtant Didier comme héritier de sa soeur. Les parents souhaitaient pourtant que les biens non utilisés hérités d’eux par Charlotte reviennent plus tard à Guy… Dans ce cas, les parents peuvent envisager une donation ou un legs ‘de residuo’.

Par le biais d’une donation ou d’un testament, les biens reviennent dans ce cas à la personne handicapée (Charlotte). Au décès de cette dernière, ce qui reste revient au(x) deuxième(s) bénéficiaire(s), dans ce cas à Guy. Cette technique est uniquement applicable pour les biens attribués à la personne souffrant d’un handicap par ses parents (par donation ou testament). Elle n’est pas valable pour le patrimoine constitué par la personne handicapée elle-même (par exemple des aides sociales, les revenus sur le capital reçu des parents…). Une donation ou un legs ‘de residuo’ présente un autre avantage, et ce, même lorsqu’il n’y a pas de problèmes avec les frères ou sœurs héritiers légaux de l’enfant handicapé. Lorsque le premier bénéficiaire de la donation ‘de residuo’ décède (l’enfant handicapé) le deuxième bénéficiaire (les frères et/ou soeurs) est en effet supposé avoir reçu directement des parents ce patrimoine (le reste). Cela veut dire que les frères et/ou sœurs jouissent des tarifs de donation avantageux en ligne directe (par ex. 3% pour les biens mobiliers, au lieu de 5% en Wallonie et 7% à Bruxelles). Dans le cas d’un legs ‘de residuo’, les droits de succession en ligne directe sont appliqués pour ce que les frères et/ou soeurs se voient octroyer sur les biens légués restants. Les tarifs (bien plus élevés !) entre frères et soeurs sont appliqués à ce à quoi ils auraient droit sur base de la dévolution l’égale. Si l’enfant handicapé est enfant unique, tout le patrimoine du parent dernier mourant peut être légué à l’institution où est soigné l’enfant handicapé, à charge pour cette dernière de s’occuper de lui. Même si un tel legs est conçu à l’avantage exclusif de la personne handicapée, il porte pourtant atteinte à sa réserve. Il (ou elle) a effectivement droit à la moitié de la succession et peut donc en théorie – en personne ou par le biais d’un représentant légal – réclamer une réduction pour exiger sa part de succession réservataire. Il se peut également que l’institution ne puisse plus s’occuper de l’enfant handicapé, par exemple parce qu’elle connaît des problèmes financiers. Le legs servira dans ce cas de caution pour les éventuels créanciers de l’institution. Si les parents sont fortunés, il est

éventuellement possible de constituer une fondation privé. Cette fondation peut être créée pendant que les parents sont encore en vie, le patrimoine de ces derniers étant légué à la fondation par testament. Cette fondation sert alors à garantir l’entretien de l’enfant handicapé. La fondation est créée pour une durée déterminée, à savoir la durée de vie de la personne handicapée.

“sur basE Du DrOIT succEssOral, lEs bIENs HÉrITÉs pEuvENT Très bIEN allEr à DEs mEmbrEs DE la famIllE QuI NE sE sONT JamaIs sOucIÉs DE l’ENfaNT.” Les parents peuvent de la sorte assurer l’avenir de leur enfant handicapé au moyen d’une structure qui leur survivra. L’inconvénient de ce système, c’est que la réserve est de la sorte entamée – théoriquement il est vrai – et qu’une réduction pourra ici aussi être réclamée. Cela peut être évité grâce à un legs ne portant que sur la quotité disponible. Dans la pratique, l’assurance patrimoniale à configuration donnée représente aussi une solution, les fonds étant réservés en premier lieu à la personne handicapée mentale. Arrivés à ce stade, il semble évident que la planification successorale représente du travail sur mesure pour les familles avec un enfant handicapé mental, et qu’il n’existe pas deux cas semblables. Il conviendra souvent de combiner plusieurs techniques. Nous vous conseillons de vous informer au mieux, et de vous adjoindre les services d’un spécialiste en la matière. <<

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Björn Borg

“ J’affronte de préférence d’anciens champions, généralement bien plus Jeunes que moi.”


IL FAIT PARLER nulputem DE LUI

“Je viens à Knokke pour Optima fait venir Björn Borg en Belgique ! Le meilleur sportif suédois de tous les temps sera en effet du 20 au 22 août prochain la tête d’affiche de l’Optima Open de Knokke, manche belge exclusive de l’ATP Champions Tour. Il était donc grand temps de partir pour Stockholm, pour une des rares interviews accordées par le Suédois qui a remporté Wimbledon cinq fois de suite et qui a même triomphé six fois à Roland Garros. Comment a-t-il atteint de tels sommets, où tout cela a-t-il commencé, et surtout : quel était son planning ? Un retour en arrière exclusif et un avant-goût de l’avenir. Jeroen Lissens / photos : lieven dirckx

Capital

gagner.”


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hi, I’m Björn ! » Rencontrer Björn Borg, c’est une expérience presque surréaliste. A peu de choses près – la couleur de sa longue chevelure – l’homme n’a pratiquement pas changé depuis les sommets de sa carrière, lorsqu’il a arrêté le tennis professionnel au début des années ‘80. Il ne manque plus que le serre-tête et la raquette en bois. Les traits de son visage, son teint basané, sa démarche typique tandis qu’il vient vers nous et nous prodigue une solide poignée de mains avant de s’installer confortablement en vue de l’entretien, tout cela fait songer aux mémorables tournois d’antan. Quel est le secret de Borg, avec cette apparente vitalité après tant d’années ? « L’exercice ! », répond-il du tac au tac. « Depuis que j’ai 26 ans (‘âge auquel Borg a mis fin à sa carrière de tennisman ‘professionnel’, réd.), je fais de la course à pied tous les jours. Aujourd’hui encore, je cours au minimum quatre à cinq heures par semaine. Il faut que je transpire un bon coup tous les matins pour me sentir en forme. Physiquement, mais aussi mentalement. Et je joue au tennis, évidemment. J’affronte de préférence d’anciens champions, généralement bien plus jeunes que moi. »… (rire)

John McEnroe déchaîné – est encore aujourd’hui considérée comme le plus beau match de tous les temps. Un match qui a établi de nouveaux standards, même hors de l’univers du tennis. Deux ans plus tard, Nelson Mandela inviterait les deux joueurs mondiaux à Johannesburg pour leur raconter comment il était parvenu à convaincre les gardiens de sa prison de le laisser suivre le match sur un transistor dans sa cellule. Des moments inoubliables. Aujourd’hui encore, Bjorn Borg est un héros national en Suède, à l’instar d’Eddy Merckx en Belgique. Il a même été élu récemment premier sportif suédois de tous les temps. Les comparaisons avec ‘Le Cannibale’ ne s’arrêtent d’ailleurs pas là : tout comme Merckx, Björn Borg a donné son nom à une marque. Eddy relie le sien aux fameux vélos de course, tandis que celui de Björn Borg renvoie à une marque de vêtements de renommée internationale.

“Il fauT QuE JE TraNspIrE uN bON cOup TOus lEs maTINs pOur mE sENTIr EN fOrmE, pHysIQuEmENT, maIs aussI mENTalEmENT.”

Le pLUs beaU des matchs de tennis

Est-il donc vrai que la vie commence à cinquante ans ? Pendant toutes ces années, Borg est devenu une icône vivante, tant pour les passionnés de tennis purs et durs que pour les simples amateurs. Sa dernière finale à Wimbledon en 1980 – en cinq sets contre un

ambassadeUr

björn borg, ambassadeur de la marque qui porte son nom, est toujours vêtu des dernières créations borg. nous chercherons en vain sur www.bjornborg.com le pull très


Il faIT parlEr DE luI

tendance qu’il portait à l’occasion de l’interview. Et toujours comme Eddy merckx, björn borg ne s’occupe plus de la gestion opérationnelle de ‘sa’ marque. BJÖRN BORG : « Mon rôle est celui d’ambassadeur de la marque. J’en assure la promotion dans de nombreux pays, ce qui est fantastique puisque cela me donne l’occasion de rencontrer des gens très intéressants. Je ne vais plus au bureau que deux fois par semaine. Je teste toutes les pièces personnellement avant de démarrer la production. Je donne mon avis sur les collections, et on en tient compte. Même chose sur les courts de tennis, où je continue à donner des cours. Le rôle de conseiller, de coach et d’ambassadeur est celui qui me convient le mieux. J’ajouterai que le management de la société s’acquitte de sa tâche à merveille. Pourquoi me faire du souci dans ce cas ? »

qu’aujourd’hui. La priorité va à ma famille, à ma femme et mes enfants. Nous vivons dans une maison très agréable non loin de Stockholm, en pleine nature, tout près de la mer. Rien que de typiquement suédois en fait. La société Björn Borg se porte à merveille, et je joue à nouveau au tennis. Que vouloir de plus ? » Les réponses de Björn Borg fusent, directes et franches.

“J’aI uN faIblE pOur lEs maTcHs OppOsaNT fEDErEr ET NaDal. pas sEulEmENT pOur lEur JEu, ExcEllENT, maIs aussI parcE QuE lEurs sTylEs sE cOmplèTENT à mErvEIllE.”

iceman

face à nous, l’homme aux yeux d’azur semble tout à fait décontracté. Cet homme aime rire et c’est peut-être là la principale différence avec l’image qui nous était restée du passé : le bjorn borg introverti, sérieux, surnommé ‘iceborg, iceman, l’extra-terrestre’. Cet homme-là n’existe plus, le cliché du suédois silencieux a fait long feu. ‘mr. Cool’ – un de ses autres surnoms – n’a rien de glacial. BJÖRN BORG : « Oui, c’est très vrai ! Quand on me demande si je ne regrette rien, je réponds que je ne pourrais pas être plus heureux

La noUveLLe génération…

björn borg est entré dans l’histoire très jeune, raison pour laquelle il a quitté relativement tôt le circuit de compétition. il affirme qu’il avait à l’époque perdu le goût de la compétition, même si la passion du tennis en lui-même lui est restée. il n’a donc jamais cessé de suivre le tennis mondial. Quel regard porte-t-il aujourd’hui sur ce sport ? Et quelle est la grande différence avec les joueurs actuels ? BJÖRN BORG : « La dernière génération de joueurs manie un jeu >> 35

Capital

“NOus N’arrêTIONs pas lEs ExErcIcEs, ENcOrE ET TOuJOurs. maIs EN 1976, lE rÉsulTaT y ÉTaIT : cETTE aNNÉE-là, J’allaIs rEmpOrTEr ma prEmIèrE vIcTOIrE à wImblEDON.” >>


très dur et agressif. Je préfère personnellement une touche plus ‘sensible’. La combinaison des deux – dureté et douceur – pourrait les rendre encore meilleurs. Et je suis prêt à les aider dans ce sens. J’aime me confronter à la nouvelle génération, les assister de mon mieux pendant une heure de jeu intensif, ciblé. Car ils ont encore souvent beaucoup à apprendre. » …et Les adieUx de L’ancienne génération

En ce qui concerne sa propre carrière, nous lui demandons s’il pense arrêter un jour de jouer au tennis. pour un homme aussi passionné et déterminé, ce ne sera sans doute pas facile ? BJÖRN BORG : « Je tiens à terminer en beauté. Mais vous savez, me voilà entre temps, le plus vieux joueur du circuit et il vient un moment où il faut passer le flambeau. Cela ne signifie pas pour autant que je ne toucherai plus à ma raquette de tennis. Je n’arrêterai jamais de jouer. » Björn Borg ne s’en cache pas : il estime que le tennis international a atteint des sommets. « Il y a beaucoup de bons joueurs et la compétition est plus rude que jamais. J’adore l’observer, et j’ai un faible pour les matchs qui opposent Federer et Nadal. Pas seulement pour leur jeu, excellent, mais aussi parce que leurs styles se complètent à merveille. »

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“uN bON ENTraîNEur m’a laNcÉ sur la vOIE DE la rÉussITE.”

Kim & JUstine

björn borg n’a pas beaucoup de temps à nous consacrer, mais il tient à faire un petit détour par le tennis belge. BJÖRN BORG : « Ce tennis me plaît. Kim Clijsters et Justine henin sont d’excellentes sportives et des personnalités affirmées. J’ai été déçu d’apprendre qu’elles arrêtaient la compétition, enchanté de les voir revenir sur la scène. C’est fantastique et je suis certain qu’elles ont encore une belle carrière devant elles. Elles sont très bien entraînées, leur forme est excellente et leur jeu est très dur, sur tous terrains. Le top du top. » Que de louanges de la part de l’homme qui a lui-même élevé le tennis international à un niveau supérieur et qui a été extrêmement populaire. Les experts s’accordent sur un point : Björn Borg a réussi à lui seul à ‘vendre’ sa discipline dans le monde entier. Mais qu’est-ce qui se cachait derrière tout cela ? S’agissait-il d’un plan imaginé par Björn Borg himself ? Où puisait-il sa motivation, et qu’est-ce qui a fait qu’il dépassait tous les autres ? Il ne réfléchit pas longtemps avant de répondre. BJÖRN BORG : « Tout part du bon accompagnement. A l’époque, j’étais le tout premier joueur suivi à plein temps par un coach professionnel, ce qui m’a beaucoup aidé. Lennart Bergelin était le capitaine de l’équipe Daviscup lorsque la Suède a remporté pour la première fois la coupe en 1975. Avant de devenir mon entraîneur, il avait lui-même été joueur de tennis, avec quatre quarts de finales à Wimbledon. Il est décédé en 2008, à 83 ans. »

WimbLedon

lennart bergelin se montrait dur, très dur envers son poulain. BJÖRN BORG : « Au début, cela ne me plaisait pas toujours. Il m’a par exemple forcé à exercer mon service pendant deux semaines d’affilée. C’était en 1976, je m’en souviens comme si c’était hier. Nous n’arrêtions pas les exercices, encore et toujours. Mais le résultat a été probant : cette année-là, je remportais ma première victoire à Wimbledon. » La collaboration avec Bergelin a finalement valu à Björn Borg onze titres du Grand Chelem, et la victoire dans pas moins de 62 tournois. « Lennart Bergelin m’a appris qu’un coach a souvent une meilleure vision d’ensemble de ce que vous faites que vous ne l’avez vous-même », affirme Björn Borg. « Parce qu’il est en mesure de conserver une certaine distance, nécessaire à la critique. » BJÖRN BORG : « Cet entraînement poussé avec un coach professionnel m’a permis de me lancer dans le tennis professionnel pour la première fois de ma vie, d’une manière très intensive en même temps que très ciblée. Jouer au tennis, dormir et manger, je ne faisais rien d’autre ces années-là. » Björn Borg ne peut retenir un sourire en se remémorant cette période. « Et cela 24 heures sur 24, tous les jours de l’année, et pendant des années. Mais c’était ce que je voulais à l’époque : je tenais absolument à atteindre mon but, et j’en ai profité à fond. Sans motivation, il est impossible de devenir le numéro un. » Le feU sacré

Etre numéro un mondial, et s’arrêter aussi brutalement... Comme vous le savez, björn borg a fait ses adieux au tennis professionnel à 26 ans à peine, ce qui est vraiment très tôt. Comment expliquer une telle décision ? BJÖRN BORG : « A un moment donné, je n’étais plus assez motivé, tous les efforts que j’avais faits pour gagner ne me donnaient plus satisfaction. C’est simple : j’avais perdu le feu sacré. » Suit une pause, qui en dit long. Et il poursuit, calmement et d’une façon réfléchie, comme toujours. BJÖRN BORG : « Je sais que j’aurais pu remporter d’autres tournois, peut-être bien d’autres Grands Chelems. Mais cela ne m’intéressait plus. Le jeu ne me donnait plus la même satisfaction que dix ans auparavant. Il était temps de partir. » apparemment, le feu sacré ne l’a pas encore quitté : borg est revenu, et a fait des étincelles dans l’atp Champions tour. il l’a dit et redit – il n’abandonnera jamais tout à fait le tennis. mais avec un tel palmarès, a-t-il encore suffisamment la rage de vaincre pour cette dernière manche de l’atp Championship ? BJÖRN BORG : « Ne vous y trompez surtout pas : ce ne sera pas un match amical auquel vous assisterez en août à Knokke. Je serai très heureux de revoir les gars et les anciens joueurs, mais sur le terrain, je ne veux qu’une seule chose : gagner. La grande différence, c’est que ce ne sera pas la fin du monde si je perds. Mais je viens à Knokke pour gagner. Make no mistake. » <<


IL FAIT PARLER nulputem DE LUI

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Capital

“La société Björn Borg se porte à merveille, et je joue à nouveau au tennis. Que demander de plus ?”


thermae palace

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Les choses les plus coûteuses

du monde Les lecteurs de Capital privilégient la qualité. Pourquoi n’opteraient-ils pas pour le nec plus ultra ? Pour le top du top ? Glissez votre Centurion Card American Express dans votre porte-monnaie Renna (550 euros) et suivez le guide pour une quête exclusive de ces objets les plus onéreux dans le monde. Jan Stevens

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L

a qualité importe bien plus que la quantité. Une enquête réalisée par ‘The Economist’ en avril dernier a révélé que les gens fortunés accordent de plus en plus d’importance à la beauté des objets. Pour cette enquête, ce magazine renommé a interrogé treize consultants et onze personnes comptant parmi les plus nanties sur les différents continents. Les résultats sont éloquents : les gens qui ont de l’argent réfléchissent à leurs dépenses, laissent de côté les babioles et le clinquant et optent pour ‘the real stuff.’ En contrepartie, ils attendent de l’industrie du luxe qu’elle leur propose quelque chose d’inédit.

Koenigsegg Trevita

Pour démarrer sur les chapeaux de roues, commençons par la Koenigsegg Trevita (2,21 millions de dollars). Vous ne connaissez peut-être pas cette voiture, ce qui n’a rien d’étonnant. Il faut dire que cela ne fait pas longtemps qu’elle est l’automobile la plus coûteuse au monde. Il y a encore un an de cela, la Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport (2 millions de dollars) était encore la N° 1 incontestée en termes de prix. Mais cette année, quelques 150 de ces Bugatti devraient quitter l’usine, alors que la Trevita n’est fabriquée qu’à raison de trois exemplaires. Il ne faut que deux secondes à la Trevita pour passer de 0 à 100 km/h – il n’y a pas plus exclusif. >>


rEpOrTagE

les Pommes de terre ‘la bonnotte’ le téléviseur ‘Prestige hd suPreme edition’

les montres ChoPard

KniPsChildt ChoCoPologie

l’iPod touCh suPreme


Un petit voyage dans L’espace ?

Vous tenez peut-être à partir loin, très loin ? Vérifiez à l’aide de votre ordinateur portable Bentley Ego (20 000 dollars) s’il reste encore des places pour un voyage spatial organisé par Virgin Galactic, propriété de Richard Branson. Après tout, on se lasse des week-ends à Genève, même si on y loge dans la suite ‘The Royal Penthouse’ de l’Hôtel President Wilson (65 000 dollars la nuit). Mais vous n’hésiterez sans doute pas à échanger les six salles de bains, les quatre chambres à coucher, la salle de billard, la bibliothèque, le cocktail lounge privé et la vue merveilleuse sur le lac de Genève et le Mont Blanc pour un petit voyage dans l’espace. Il n’est pas trop tard pour réserver ? Alors, dégainez votre Black Card et offrez-vous une place à 200 000 dollars à bord du SpaceShipTwo. Avec un peu de chance, vous serez l’un des premiers touristes à vivre l’expérience suborbitale d’ici à la fin de l’année – ou début 2011.

la main et orné d’un poinçon datant du 18ème siècle (10 000 euros par feuille). Avant de passer à l’action sur le putting green, n’oubliez pas de vérifier que votre putter Long-Nose ‘AD’ (181 000 dollars) envoie la balle dans le trou plus rapidement que le club de monsieur tout le monde. Quelle est donc cette joyeuse sonnerie ? C’est votre téléphone portable qui

virgin galaCtiC – riChard branson

L’estomac d’Une civette asiatiqUe

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Mais avant tout, dégustez une bonne tasse de café : du Kopi Luwak (160 dollars les 500 g), agrémenté d’une délicieuse tablette de Knipschildt Chocopologie (2 600 dollars les 500 grammes). On vous garantit que les grains du café Kopi Luwak sont passés par l’estomac d’une civette asiatique, ce qui leur vaut leur goût exquis. Ces grains de café ont été ramassés à la main dans la jungle indonésienne, tout spécialement pour vous. Madame, vous apprécieriez sans doute de vous faire coiffer chez Lee Stafford à Londres ? Pour à peine 1 935 Livres sterling, on vous y promet la Couture Cut, la coupe la plus exclusive au monde. Le trajet jusqu’à Londres ne devrait pas poser problème, puisque votre jet de luxe Bombardier Global Express XRS (440 millions de dollars) n’attend que vous pour s’envoler vers London City Airport. Et vous monsieur, avez-vous déjà trouvé le cadeau idéal pour l’anniversaire de votre dulcinée ? Non ? Nous parions que les chaussures Wizard of Oz (en hommage au magicien d’Oz) conçues par Stuart Weizman lui plairont. Tissées de fils de platine et ornées de 642 rubis, ces chaussures vous en coûteront tout de même 1 million de livres sterling. Vous préférez peut-être vous envoler vers New York pour y acquérir le bikini de Susan Rosen (30 millions de dollars), composé de…150 diamants ? Au passage, vous craquerez pour une cravate Satya Paul (25 millions de dollars), ornée de 261 diamants. Madame vous le pardonnera à la vue du flacon d’Imperial Majesty de Clive Christian (215 000 dollars) que vous lui aurez ramené de l’Institut Parfumerie Taizo lors de votre dernier passage à Cannes. Ce parfum serait le préféré de la reine d’Angleterre…

joue allègrement ‘Diamonds are a girl’s best friend’. Rien d’étonnant à ce que vous ne reconnaissiez pas encore la mélodie de votre propre portable : votre Goldstriker iPhone 3GS SUPREME (3,2 millions de dollars) à boîtier or, écran diamant et touche on/off en diamant 7,1 carats est encore flambant neuf. Lors de votre dernière balade en Dodge Tomahawk V10 Superbike (700 000 dollars, une moto quatre roues, vitesse de pointe : 600 km/h), votre portable précédent – un GoldVish Le Million (1 million de dollars) – est en effet tombé de la poche de votre Jeans Dussault Apparel’s Trashed Denim à 250 000 dollars. Une chute qui a été néfaste pour votre appareil… ipod

Ceux qui ne jurent que par Apple ne sont pas oubliés. La styliste Katherine hughes a créé à leur intention exclusive l’iPod Touch SUPREME (231 776 dollars). Elle a utilisé pour le boîtier 149 grammes d’or pur 22 carats. Le logo Apple est formé de 53 diamants et l’écran est bordé de 300 diamants. Mais pour profiter à fond de la musique, il vous faudra acquérir en plus le Stax Omega SR-007 Mk2, d’une valeur de 5 000 dollars. Ce n’est pas très pratique pour aller faire du jogging, étant donné que le Stax pèse près de 20 kilos, mais le son est incomparable. Vous pouvez aussi connecter votre iPod à un ampli AudioNote Ongaku (81 000 dollars) pour que ‘Rich Girl’ de Gwen Stefani fasse trembler les murs grâce au système Grand Enigma de Kharma (1 million de dollars). Pour une soirée tranquille devant le petit écran (pas si petit que ça) vous pouvez compter sur le téléviseur Prestige HD Supreme Rose Edition (2,3 millions de dollars). Vous serez confortablement allongé sur le canapé

diamonds are a girL’s best friend

Consultez votre montre Chopard (25 millions de dollars) en or 21 carats, avec ses trois diamants en forme de coeur, pour savoir s’il est l’heure d’aller jouer au golf à Shadow Creek, Las Vegas. Installezvous confortablement à bord du Bombardier Global Express XRS et appréciez une flûte de champagne Clos du Mesnil 1995 (750 dollars la bouteille). Le terrain de golf de Shadow Creek (18 trous) a été aménagé par le célèbre architecte Tom Fazio. Pour la modique somme de 500 dollars, vous pouvez tester le terrain une journée entière. Munissez-vous de votre stylo Aurora Diamante (1,3 million de dollars) qui contient plus de 30 carats de diamants De Beers pour noter votre score sur une feuille de papier Goldenstore, fabriqué à

goldenstore: du PaPier fait main

Clive Christians’s imPerial maJesty


rEpOrTagE

en acier inoxydable de Ron Arad (300 000 dollars). A première vue pourtant, ce canapé ne semble pas très accueillant, mais quelques coussins king-size St Geneve, rembourrés de duvets d’oie (2 800 dollars) font des merveilles. Ce canapé ferait aussi très belle figure dans un des salons de la villa La Leopolda (prix demandé : 750 millions de dollars) sur la Rivièra. Cette villa, construite par le roi Léopold II pour sa maîtresse, est actuellement propriété du milliardaire russe Roman Abramovich, mais ce dernier aimerait s’en défaire. Abramovich l’a rachetée en 2008 au patron de Fiat, Gianni Agnelli, qui l’avait à son tour achetée au patron de Microsoft, Bill Gates. Si vous l’achetez, notez qu’il vous faudra engager une cinquantaine de personnes pour entretenir la maison et son jardin de 100 hectares.

a boire et à manger

A force de jouer au golf et de rêver de musique, on finit par avoir faim, et soif. Le Bombardier Global Express XRS a-t-il déjà fait le plein de kérosène ? Il vous emmène pour l’apéritif au Second Floor Restaurant de Harvey Nichols à Manchester. Le barman Jay Malik est heureusement averti de votre venue, car pour siroter un cocktail à 15 250 livres sterling la coupe, il vaut mieux être entouré d’une armée de vigiles. Sur demande, Jay peut également orner votre cocktail d’une bague en diamant plutôt que d’olives vertes. Vous préférez aux cocktails un

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Capital

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whisky ou une vodka hors d’âge ? Dans ce cas, nous vous conseillons de goûter un single malt Macallan 1926 Fine and Rare (75 000 dollars la bouteille) ou un verre de Diva Vodka (1 060 000 dollars la bouteille). La vodka la plus chère du monde ne vient d’ailleurs pas de Russie, mais d’Ecosse ! Cette Vodka Diva est filtrée par des poussières de diamant et chaque bouteille contient quelques diamants véritables. Pas de vodka sans caviar, évidemment, de l’Alma iranien par exemple (16 000 livres sterling /kilo). Quant au whisky, il réclame un cigare, de préférence un Gurkha’s His Majesty Reserve (750 dollars pièce). Cette Rolls des cigares, roulée à la main, contient le tabac dominicain le plus fin et a mariné dans une bouteille de cognac Louis xIII. Tous ces alcools vous ont donné la bouche sèche ? Rendez-vous au très coûteux supermarché local – Waitrose – pour faire emplette d’une bouteille de Bling h20 (60 dollars la bouteille) : la plus pure des eaux minérales provenant des sources de Dandridge, Tennessee. Pendant que vous y êtes, passez au rayon fruits et légumes pour acheter un sachet de pommes de terre La Bonnotte (500 euros/kg). Les paysans de l’île de Noirmoutier (à l’ouest de la Vendée) cultivent leurs pommes de terre sur des parcelles recouvertes par la mer à marée haute. Le goût de La Bonnotte est dès lors plus proche de celui de l’huître que de la pomme de terre. Inutile de la peler : elle est encore plus délicieuse en robe de chambre. Avant de servir, vous pourriez peut-être y ajouter quelques copeaux de truffes italiennes blanches ‘Alba’ (106 900 $/kg) ? Pour le vin qui convient, consultez l’ouvrage spécialisé le plus coûteux de tous les temps. The Wine Opus (vient de paraître aux Editions. Kraken Opus) coûte 1 million de dollars, mais à ce prix, vous avez droit à 30 kilos de lecture ! Il s’agit de la bible des meilleurs – et des plus coûteux – vins au monde. En prime, on vous offre six vins hors du commun. Ne tardez pas à passer commande, car cet ouvrage n’a été publié qu’à 100 exemplaires. Avec un peu de chance, votre colis contiendra une bouteille de Romané Conti 1997 (1 540 dollars) ou une autre de Petrus Pomerol 1998 (1 459 dollars). Après un passage de deux ans dans votre cave, ces grands crus seront à leur apogée. hélas, la plus onéreuse des bouteilles de Château Lafitte 1787 (160 000 dollars), qui a appartenu à Thomas Jefferson, ne sera pas comprise dans l’offre de The Wine Opus, puisqu’elle est aujourd’hui la propriété d’un collectionneur qui tient à rester anonyme. Mais consolez-vous : le goût de ce Château Lafitte est sans doute plus proche du vinaigre que d’un grand cru. Si le cœur vous en dit, vous pouvez faire une offre chez Christie’s et tenter d’acquérir la bouteille qui vaut juste un peu moins que la précédente : un Château Mouton-Rothschild Jeroboam 1945 (114 614 dollars). Ou vous rabattre sur un Screaming Eagle 1992 (80 000 dollars), qui n’est évidemment que troisième mondial en termes de prix. A condition toutefois que son propriétaire actuel, Chase Bailey – de Cisco Systems – ait un besoin urgent d’argent frais. <<


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Guido Ahua Sterkendries, écophotographe

“Je ne suis pas fou.

Ce sont les situations dans lesquelle je me retrouve parfois qui le sont.”

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Agalychnis callidryas


REPORTAGE

Guido Sterkendries fait honneur à sa réputation de ‘Tarzan de l’écophotographie’, même s’il tient à nuancer la chose : « si je fais face à des défis extrêmes, c’est pour faire des photos subtiles, qui nous confrontent à la réalité. » Quoi qu’il en soit, Guido Sterkendries est un homme obstiné. Il a acquis une solide réputation dans le monde entier et ses photos ont été publiées dans des magazines aussi réputés que BBC Wildlife Magazine,Terre Sauvage ou Geo. Mais aucune publication ne se fait sans qu’il ait posé ses conditions. « Je tiens à rester fidèle à ma vision de la photographie. » Quel homme se cache derrière Tarzan ? Capital lui a posé la question. JAN VERSTRAETE / photos : GUIDO AHUA STERKENDRIES

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Capital


“DaNs la JuNglE, la mOINDrE HÉsITaTION pEuT vOus cOûTEr la vIE.” lePtohis (réPublique de Panama)

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Tout a commencé quand j’étais encore petit garçon; j’adorais écouter les vieilles personnes qui parlaient entre elles. Elles disaient que si elles avaient su plus jeunes ce qu’elles savaient à leur âge avancé, elles auraient opté pour une autre vie. J’ai aussitôt compris que je devais poursuivre mon rêve. Et mon rêve ultime, c’était l’Amazonie. » Le photographe précise d’emblée qu’il ne tient pas à être associé au tourisme ethnique. Payer les membres d’un clan pour prendre la pose, ce n’est pas son genre. « C’est un très mauvais signal que l’on donne ainsi aux populations locales. Il ne faut pas oublier que l’impact est énorme sur leurs traditions parfois millénaires. Les hommes ne partent plus à la chasse, ils préfèrent poser pour les touristes. Après un certain temps, ils ne sont d’ailleurs même plus photogéniques. Ayant abandonné la chasse, ils perdent leur stature d’athlète, qui faisait leur particularité. » des animaUx venimeUx

Guido Sterkendries opte pour une approche plus authentique, très loin du business qui nuit à l’homme et à ses traditions. Il tient à photographier de ‘vraies’ personnes et une ‘vraie’ nature, et ce même s’il lui faut pour cela prendre des risques extrêmes. « Il m’est arrivé de pisser dans mon froc tellement la douleur était forte ; j’ai souffert d’hallucinations dues à la malaria ; on a dû m’entailler la peau pour en retirer des œufs et des larves d’insectes, après quoi on cautérisait la plaie à vif… Ce sont ces confrontations

l’étrangEr « Tout homme étant influençable, moi compris, je ne m’attaque généralement aux recherches qu’une fois rentré chez moi. J’arrive dans l’univers des indiens comme l’étranger que je suis. Cet univers est une véritable capsule du temps. Je digère littéralement toutes les informations. Je ne parle pas les langues locales, et je suis donc passé maître dans l’art de l’observation. il m’arrive de collaborer avec d’éminents anthropologues. En effet, les usages typiques n’ont rien d’évident. Chez les Kayapo par exemple, le fait de montrer quelqu’un du doigt est un signe d’extrême domination, et risque de vous causer bien du souci. »

personnelles qui se reflètent dans mon travail. Je suis fasciné par les animaux qui s’adaptent à des conditions extrêmes. Je ne suis pas fou, ce sont les situations dans lesquelles je me retrouve parfois qui le sont. Moi aussi, je dois m’adapter. Pourquoi me donner tant de mal ? Pour montrer que la nature est fascinante et dure tout à la fois. Tout être qui s’adapte a fourbi ses armes face à son environnement. Voilà de quoi damner le pion aux créationnistes, non ? » Sa spécialité : tirer le portrait des créatures les plus venimeuses de la forêt tropicale. L’aigLe de noUveLLe-gUinée

Avoir accès à des endroits uniques, des plus reculés, c’est ce qui intéresse Guido Sterkendries. « Je dois avant tout vaincre l’acharnement que mettent les tribus indiennes à contrecarrer mes plans. Je les aide tant que je peux, notamment en réparant l’émetteur qui les met en contact avec les autres tribus. Je me sers aussi de l’impression que je leur fais, et qui peut varier : il m’est arrivé de devoir dormir avec les chiens, avant de terminer héros malgré moi. » Un jour, il a affronté à mains nues un boa de près de 4 mètres de long. Le combat a duré environ vingt minutes. « C’est la faim qui pousse le boa sauvage hors de son trou, ce qui explique son extrême dangerosité. Lorsque j’affronte une telle bête, il n’est plus question de reculer. C’est la base de la survie dans la jungle : une seconde d’hésitation et on est un homme mort. Il m’arrive aussi de faire

le territoire des huaorani (amazonie équatorienne)


rEpOrTagE

face à des serpents venimeux, et les Indiens me considèrent dès lors comme une sorte de sorcier, ce qui a complètement changé nos relations. C’est pourquoi j’ose affirmer que mes soit-disants tours de force sont en fait fonctionnels, puisqu’ils m’ont ouvert des mondes jusqu’alors fermés. » Dès que les Indiens le respectent, ils autorisent Guido à les accompagner à la chasse, ce qui constitue un véritable hommage. Il a donc tâté de la chasse à l’aide d’un arc et d’une

ParCo national de Cerro hoya (Panama)

des histoires de peaUx-roUges

Certains critiques prétendent que Guido Sterkendries raconte trop d’histoires de Peaux-Rouges et qu’il se place lui-même au centre de tous ses récits. « Un rédacteur photo de Terre Sauvage, la crème des magazines consacrés à la nature, a voulu un jour publier mon travail, à condition que je sois plus souvent présent sur les photos. Ce que j’ai fait, et qui n’est pas toujours bien perçu dans nos contrées. « Le photographe a pourtant appris à faire abstraction de sa personne. « Malgré mes deux mètres de long, je parviens à me faire >> harPia harPyJa (amazonie équatorienne)

ateloPus zeteKi (réPublique de Panama)

flèche, ou encore d’une sarbacane. Il a été très impressionné par la capture d’un aigle de Nouvelle-Guinée. « Toute ma vie, j’en avais rêvé. Avec ses griffes imposantes, cet aigle est le plus grand prédateur de l’Amazone. On ne le tue pas, on l’utilise comme système d’alarme. Il prévient lorsque des ennemis arrivent – des colons ou des membres de tribus rivales. » Le photographe a même été adopté par un Indien, et non des moindres, ce qui lui vaut d’être appelé Guido Ahua Sterkendries. « Après mon combat avec le boa et après avoir soigné les blessures de sa femme, Ommentoké, Ahua a

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Capital

proclamé qu’il était fier de moi. Je suis son fils adoptif au visage pâle et je suis moi-même très fier de mon père d’adoption, qui a abattu une dizaine de personnes lors des conflits causés par l’exploitation de leurs terres ancestrales. Ces hommes représentaient une terrible menace pour la tribu, et Ahua ne regrette pas la mort des neuf blancs. Mais la mort de l’Indien qui les accompagnait pèse toujours sur sa conscience. Comme partout en Amazonie, les contrastes sont énormes : quand Ahua travaille le bois, c’est l’homme le plus délicat et le plus attentionné qui soit. » Le photographe a toujours du mal à quitter une tribu qui l’a accueilli. « La confiance est mutuelle, on a vécu plein de choses ensemble, partagé les petits bonheurs comme la douleur. heureusement, j’emporte les Indiens dans mon cœur pour toujours. Nos esprits sont liés par le biais des portraits que j’ai faits des membres du clan. »


le territoire des Huaorani (Amazonie ĂŠquatorienne)


REPORTAGE nulputem

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Capital

“Ma propension à l’exploration m’ouvre un monde normalement très fermé.”


tout petit, au sens propre comme au figuré. Je reste immobile des heures durant pour photographier un animal, et je suis au final criblé de piqûres d’insectes. En essayant de ne pas attirer l’attention plus que nécessaire, je parviens même parfois à saisir des scènes que personne n’a encore captées. Une jeune indienne dévêtue par exemple, pendant le rituel des peintures initiatiques. » critiqUe et ode à La beaUté

le territoire meCranoti – KayaPo (amazonie, brésilienne)

Guido Sterkendries tient à ce que son oeuvre soit tout à la fois une accusation et une ode à la beauté. « J’ai passé dix ans de ma vie à photographier la Mantella aurantiaca, que tout le monde croyait disparue à l’état sauvage. Derrière l’habitat idyllique de ces amphibiens, la montagne est totalement pelée, ce qui nous confronte d’emblée aux menaces qui pèsent sur cet univers. Les Indiens souffrent eux aussi, ils dépérissent, notamment du fait des produits chimiques utilisés par les chercheurs d’or et qui empoisonnent leurs points d’eau. Leurs bébés meurent, on leur retire leur environnement habituel, anéanti à cause des matières premières qui s’y trouvent. C’est terrible, d’autant que ces peuples étaient des nomades à l’origine. Ils n’avaient souvent aucun droit juridique sur leurs terres et dans leur langue, il n’existe souvent aucun mot pour dire ‘propriété’. » Toutes les destructions dont le photographe a été témoin ne cessent de le préoccuper. Il s’efforce pourtant de ne pas tomber dans le fanatisme. « Je pense que nous devons apprendre à distinguer le confort du luxe. Une fois que nous aurons compris cela, nous aurons déjà fait un grand

C’Est unE QuEstion dE surviE « Les indiens s’emparent parfois de mes conserves, mon stock pour le mois. Pour eux, ce n’est pas du vol : ils font tout simplement des réserves pour quand la chasse ne donne rien. Et d’ailleurs, je suis toléré sur leur territoire, il faut donc que je me débrouille pour les suivre à la chasse. Sans mes conserves, je ne tiens que 4 jours maximum, après j’ai absolument besoin de protéines. Dans ce cas, je ne me laisse pas faire et je leur dis qu’ils doivent partager leur nourriture avec moi. C’est une question de survie. De toute manière, ce sont des choix à faire : soit je vis une vie digne, soit je n’ai plus de vie du tout. Heureusement, ils m’ont invité dans leurs huttes. Je n’ai jamais rien mangé d’aussi bon que cette viande de cerf et ce gigot de sanglier, accompagnés de patates douces et de bananes plantain, un véritable festin... »

la mine d’or CoCléCito (réPublique de Panama)


rEpOrTagE

bothrieChis sChlegelii (Pantanal, brésil)

alouatta Caraya (Pantanal, brésil)

info L’ouvrage de Guido Sterkendries – Battle for Life – paraîtra dès que les dernières touches créatives seront apportées. Vous pouvez le commander en édition de luxe de 800 pages sur www.battle4life.eu.

pas. Une personne qui doit faire beaucoup de kilomètres pour son travail et qui achète une voiture coûteuse, agit par souci de confort. Mais si elle ne doit pratiquement pas se déplacer pour son travail et qu’elle opte tout de même pour un tel modèle, c’est à mon avis une affaire de luxe – et donc de gaspillage. » en roUte poUr L’amazonie, avec bJörK

L’automne sera la saison de la publication de ‘Battle For Life’, le résultat de vingt années de travail sur le terrain en Amazonie. Sur 800 pages, Guido Sterkendries nous offre des images étonnantes et des récits destinés à nous faire comprendre le sens de sa mission, car c’en est une. « Je veux montrer au public et aux hommes politiques ce qu’est la valeur de ce monde, en espérant que ces régions seront par la suite mieux protégées et plus respectées, au bénéfice des hommes et des bêtes qui y vivent. Si ce monde venait à disparaître, nous en serions tous appauvris et la terre se réchaufferait encore plus. » Un Sting se cacherait-il en Guido Sterkendries ? Vous vous souvenez sans doute que ce chanteur s’est rendu en Amazonie et qu’il a attiré l’attention de tous sur le sort de la nature et des Indiens dans cette région. Les photos de Sting et du Chief Raoni (du clan des Indiens Kayapo) ont fait le tour du monde. « J’ai le plus grand respect pour Sting et Raoni. Mais je ne suis pas du genre à me rendre la-bas avec Madonna par exemple. Je tiens à mon intégrité. La chanteuse Björk me semble plus indiquée pour un tel projet, elle qui se dépense sans compter pour la nature. » <<

la fleuve CononaCo (amazonie équatorienne)

le territoire huaorani (amazonie équatorienne)


“Je tiens à illustrer la valeur d’un univers menacé, en espérant que ces régions seront par la suite mieux protégées et plus respectées.”


REPORTAGE nulputem

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Capital Guyana


christian verbeeck

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Que vaut une planification financière optimale si on ne peut en profiter et échanger ses idées avec ses semblables ? Voila pourquoi Optima organise régulièrement des événements pour ses relations, afin de nouer des contacts et de discuter librement de questions financières et autres. Ces quelques photos vous donnent un aperçu du monde d’Optima. photos: jonas roosens


EvENTs

miChel PermeKe & PhiliP de hulsters

pLanification financière poUr aficionados Le cigare est de plus en plus prisé en Belgique. Ce ne sont pas les amis du Mike’s Havana House (Anvers) qui nous contrediront sur ce point. Mike’s Havana House, c’est la Mecque des amateurs de cigares de notre pays, où les Aficionados se réunissent pour des discussions enfiévrées. Mike’s Havana House s’est récemment vu décerner le prestigieux label qualité ‘Casa del Habano’ : une reconnaissance unique pour des années de passion affichée pour ces cigares uniques. C’est la première fois que ce label est décerné en Belgique et il n’existe dans le monde entier qu’une centaine de ces ‘casas’. Optima tient à soutenir ce projet unique ! Le 6 mai dernier, lors d’un tasting exclusif, les invités ont découvert une grande première : le San Cristobal De La Habana, un cigare unique, que seul Mike’s propose en Belgique. Parmi les volutes de fumée, les amateurs de cigare ont écouté attentivement le lumineux exposé d’Optima. Comme quoi les cigares et la planification financière peuvent aller de pair ! www.mikeshavanahouse.be


LUxe marin Cette année aussi, Optima était présent lors de la 8ème édition d’Eccentric à Knokke, du 12 au 17 mai dernier. La classe, l’ambiance et l’exclusivité étaient une fois de plus au rendez-vous de ce salon du luxe par excellence en Belgique. Des exposants de renommée internationale y présentaient une gamme de produits et de services de luxe dans un cadre aussi riche qu’agréable. Le salon a attiré cette année pas moins de 22.000 visiteurs. Outre un rallye unique de voitures de collection et une journée ‘wellness’, le brunch organisé par Optima sur notre stand entièrement relooké a donné du peps à Eccentric 2010 ! Les vainqueurs du concours Optima sont rentrés chez eux avec un bon pour un week-end exclusif à la mer. Le luxe, on ne s’en lasse pas… www.eccentric.be


EvENTs

DEs cHauffEurs Du DImaNcHE Des rallyes de voitures de collection, il en existe pour tous les goûts et tous les budgets, mais le Beerens-Classic Rally, c’est un grand cru pour le prix d’une piquette. BART LENAERTS/ PHOTOS: LiES DE MOL

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Capital

S

i le fameux rallye Beerens-Classic n’en est encore qu’à sa quatrième édition, sa réputation est déjà bien assise. Dans le petit monde de l’automobile, tout ce qui a un nom – ou quatre roues – sait que le dernier week-end de juin est réservé pour ce rallye, où tout est permis et rien n’est imposé. Pour une fois, il n’est pratiquement pas question de compétition, le chrono ne fait pas la loi et les procédures de sélection sont tout à fait souples. Le plaisir est partagé par tous – de la 2 chevaux Citroën à la supercar. L’organisateur, Gert Beets, est formel : tous les modèles datant d’après 1850 et qui ont été présentés un jour dans notre showroom sont les bienvenus ». Le responsable de Beerens Classic Division (Groenendaallaan à Anvers) laisse entendre que toutes ces voitures ont un seul dénominateur commun: la passion. poUr Le pLaisir Une passion partagée par tous ceux qui consacrent un dimanche entier à cet événement. «Nous sommes tous sur la même longueur d’ondes.

Cela va des bricoleurs acharnés aux coureurs de rallye les plus avérés et aux collectionneurs fortunés. Mais les amis, les relations, les clients et même d’illustres inconnus sont eux aussi attirés par ce rallye. Ils ont tous un point en commun, d’après Gert Beets : «ce n’est pas du sang qui coule dans leurs veines, mais de l’essence ». En théorie, le rallye n’est ouvert qu’aux seuls invités, pourtant cette édition a une fois de plus attiré plus de candidats qu’il n’y avait de places au départ. « Nous tentons de limiter le champ des participants à 120 équipes, mais les demandes sont de plus en plus nombreuses d’année en année. » La participation ne s’élève qu’à 20 euros. «C’est simplement un moyen de nous assurer du fait que les participants seront effectivement présents sur la ligne de départ. Autrement, il est impossible d’organiser un tel événement. » Pour une somme aussi modique, chaque participant a droit à un délicieux menu, ainsi qu’aux bonnes choses de la vie : un éclatant soleil, les voitures anciennes, les belles routes, un bon petit déjeuner, un délicieux déjeuner, les terrasses qui invitent à la pause, le tout dans une ambiance des plus relax et des >>


plus chaleureuses. «Il est évident qu’il s’agit là d’une forme de fidélisation, mais nous faisons tout cela d’abord pour le plaisir », telle est la conclusion de Gert Beets. Une paLette coLorée Du fort beau monde sur la ligne de départ, cette année également. Peu de matériel d’avant-guerre, mais cette faible quantité a été largement compensée par la qualité. Une Bentley vintage, cela en impose toujours et l’élégante, presque frivole Bugatti d’Erwin Beerens est à s’en lécher les doigts. Koen Van den Bergh était de la partie avec une époustouflante Rolls Royce Ghost 1924. Mais le plus fort était certainement Rob hindriks avec une Locomobile de la même année. L’âge d’or des fifties, des sixties et des seventies était illustré par de nombreuses Porsche 356 et 911, tandis que Jaguar était dignement représenté avec quelques xK et une poignée de E-Types. Rien que des modèles du meilleur goût. Parmi les ‘jeunes’, une très chic

Maserati Gran Turismo, une ardente Lamborghini Gallardo, une Alfa 8C Spider des plus exclusives et une paire de Caterhams rudimentaires se partageaient la vedette. Cette année, deux coccinelles étaient les modèles les plus accessibles. Un parcoUrs aristocratiqUe Il était encore tôt lorsque les premiers participants ont réveillé leurs féroces engins devant l’Auberge du Pêcheur à Sint-Martens-Latem. Dès 08h30, le rallye démarrait par une épreuve pratique. Ensuite, une équipe a pris le départ chaque minute pour une journée de détente sur les petites routes de Flandres, avec comme unique accompagnement un simple roadbook. L’élément de compétition est assuré par quelques questions fort simples. Il s’agissait en outre de localiser cinq lieux caractéristiques le long du parcours, ce qui n’a pas été aussi simple qu’on ne pourrait le croire. Les petits n’ont pas été oubliés, puisqu’on leur avait préparé des missions à leur portée. Capital a participé au rallye à bord d’une très aristocratique Bentley S1 Continental sortie de l’écurie Beerens. Ce modèle, qui arbore fièrement son élégante carrosserie Park Ward, cache sous son capot un

solide six cylindres. Les sièges sont plus confortables que des fauteuils club, elle a plus de style que George Clooney et son histoire remonte plus loin que celle de certaines familles de la noblesse belge. Sur les petites routes reliant Sint-Martens-Latem à Vosselare et à Nevele, ‘notre’ Bentley ronronnait comme un chaton repu de lait, mais arrivée sur les berges du canal en direction de Lovendegem et autorisée à donner toute sa puissance, elle a fait voir son côté frivole. Après un court trajet hors des sentiers battus, au milieu des champs, nous avons poursuivi en direction de Sint-Laureins et de son ‘Godshuis’ où nous attendait un déjeuner bien mérité. Les beaUtés de La natUre En début d’après-midi, le rythme s’est quelque peu accéléré sur des routes moins étroites, mais aux environs d’Assenede et de son fameux ‘Bodemloze Put’, nous avons eu bien du mal à maintenir notre imposante britannique sur sa voie. Après zelzate, le parcours flirtait sur quelques kilomètres avec la frontière des Pays-Bas, où l’asphalte est plus lisse qu’un tapis de billard, pour remonter

ensuite avec quelques détours par la campagne étonnamment verdoyante qui contourne le port d’Anvers. Les participants ont eu droit à une dernière épreuve , pratique celle-là, à bord d’une ‘vraie’ Ferrari, mais équipée de pédales et de la taille d’un Go Kart. Comme le veut la tradition, cette épopée de 200 revigorants kilomètres s’est terminée chez Beerens, où une escouade de minibus VW de toutes les couleurs assurait le ravitaillement. hamburgers et hotdogs évidemment, et beaucoup, beaucoup de bière bien fraîche… Le rallye a été remporté par Paul Ceulemans à bord de sa Mercedes. Il a en effet réussi un peu mieux l’épreuve du Go Kart que Christophe Vanderheyden, qui a terminé deuxième. Ce duo remportait les premiers prix pour la troisième année consécutive. Le prix du plus malchanceux est allé à un Buggy dont le moteur a lâché deux mètres avant la ligne de départ et le prix du plus beau déguisement a été bien mérité par deux fanatiques participants écossais. Toutes nos félicitations au créateur de ce parcours, Gert Beets, qui a réussi la gageure de relier entre eux les rares et charmants bouts d’asphalte qui serpentent au hasard des derniers vestiges d’une Flandre plus que surpeuplée, et d’en faire un parcours cohérent et inoubliable. <<


events

“Les rares et charmants bouts d’asphalte qui serpentent au hasard des derniers vestiges d’une Flandre plus que surpeuplée ont été reliés entre eux pour offrir un parcours cohérent et inoubliable. .”

Capital, le principal sponsor de cet événement, a remis aux trois premiers un exemplaire de WAFT. Cet ouvrage, dont le tirage est limité à 1 000 exemplaires, tisse des liens entre l’automobile et la culture. L’auteur du livre n’est autre que Bart Lenaerts, qui collabore

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à Capital tandis qu’une autre collaboratrice, Lies de Mol, a signé la sobres et la mise en page est particulière, avec d’étonnants angles de vue. Un véritable must pour les passionnés d’automobile qui voient plus loin que les cylindrées et les vitesses de pointe. Waft est uniquement en vente par le biais de www.waft.be (au prix de 80€).

Capital

photographie. Les récits sont hauts en couleur, les illustrations sont


Le sport des rois

La passion du

POLO Les 26 et 27 juin derniers ont fait le bonheur des amateurs de polo. Près de 2 000 affectionados se sont en effet rendus ce week-end sur le terrain de polo Hoogboom de l’Antwerp Polo Club à Kapellen. Pour rien au monde, ils n’auraient voulu rater la vingtième édition de l’International Scapa Polo Trophy. « Le polo, c’est bien plus qu’un cavalier qui frappe dans une balle avec un maillet. Les joueurs de polo se jetteraient au feu pour leurs coéquipiers. C’est de la passion pure. » Jan Stevens/ PHotos : JONAS ROOSENS


rEpOrTagE

L

e ‘sport des rois’ et le ‘roi des sports’. C’est en ces termes que Guy Drabs (50 ans) nous parle de ‘son’ polo. Il a attrapé le virus il y a dix ans et aujourd’hui, sa passion l’occupe à plein temps. « J’étais passionné de chevaux, mais un beau jour j’ai assisté à une compétition de polo… Ce fût le coup de foudre. Les joueurs m’ont demandé si j’avais envie de les accompagner en Argentine, la Mecque du polo. J’ai aussitôt dit oui, j’ai acheté un poney de polo, et c’est ainsi que tout a commencé. » Guy Drabs a donc disputé son premier match de polo à quarante ans. Aujourd’hui, il compte parmi les valeurs sûres du polo belge. Il a participé à la moitié des vingt éditions de l’International Scapa Polo Trophy. « Le Trophy est le plus beau tournoi de polo du pays. »

dU poLo oLympiqUe «En organisant des tournois tels que l’International Scapa Polo Trophy (en juin) et la Scapa Sports Beach Polo Cup (en mai), nous tentons de rendre ce sport plus populaire en Belgique », déclare Philippe Verlinden, responsable de l’événementiel chez Scapa Sports. « Le polo et Scapa sont indissociablement liés : notre CEO Michael Redding, lui-même fervent joueur de polo, est le capitaine de notre propre équipe, Scapa Sports Team. Le polo est extrêmement populaire en Argentine, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, alors qu’il est toujours un sport d’initiés dans la plupart des autres pays. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que le polo perce en Belgique également. » Il y a cent ans de cela, les choses étaient très différentes : le polo belge était alors florissant. Des ‘Matchs de Polo Olympique’ ont même été >>

guy drabs

PhiliPPe verlinden

andrew brown

lE sport dEs rois Le polo est peut-être le plus ancien sport d’équipe au monde. Guy Drabs : « Les premières traces de ce sport remontent à plus de deux mille ans au Tibet. A l’époque, on parlait de ‘pulu’, ce qui signifie en tibétain la racine d’un saule. C’est en effet dans ce bois qu’étaient fabriqués les maillets. Du Tibet, le sport est passé à la cour royale de Perse, à l’inde, l’Afghanistan et la Chine. Les militaires britanniques ont découvert le jeu à l’époque de la colonisation de l’inde. ils ont inventé un polo plus raffiné et développé les règles qu’on lui connaît encore aujourd’hui. »


organisés en septembre 1920 sur le terrain de polo hoogboom à Kapellen. Le polo a connu une époque bénie jusqu’au moment où la Seconde Guerre Mondiale a tout gâché. « Avant la guerre, l’équipe de polo belge jouait au plus haut niveau, avec un handicap entre 18 et 20 goals », nous confie Andrew Brown, manager de l’Antwerp Polo Club. « Aujourd’hui, nous jouons au niveau 12 goals, ce qui est encore très bien. » Le niveau des joueurs est déterminé par l’importance de leur handicap : plus il est élevé, mieux c’est. Le handicap s’exprime en termes de ‘goals’. Les joueurs de polo individuels ont droit à un rating variant entre 2 et 10 goals. Les meilleurs joueurs mondiaux culminent au handicap +10. Le handicap d’une équipe de compétition de quatre joueurs est la somme algébrique des handicaps de chacun, et indique le niveau de l’équipe toute entière. Le meilleur joueur est le créateur, un autre joueur doit tout faire pour défendre le but, les deux derniers acceptant les passes et essayant de marquer un but. Dans le polo, un gardien n’est jamais confiné dans son but. Tous les joueurs sont sans cesse en mouvement : ils se complètent parfaitement.

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Le poney de poLo A en croire Guy Drabs, la victoire ou la défaite d’un match de polo dépend de la qualité des chevaux. « Ma fascination était liée à la manière dont les joueurs de polo montent leur cheval. Pendant un ‘chukka’, les chevaux atteignent en quelques secondes des vitesses allant jusqu’à 60 km/h. Soit ils sont à l’arrêt, soit ils explosent au galop. C’est du tout ou rien, et la garantie de poussées d’adrénaline inouïes. C’est évidemment harassant pour le cheval, et c’est pourquoi une ‘chukka’ ne dure que 7,5 minutes. Ensuite, les cavaliers changent de monture. Un match de polo comprend quatre chukkas. » Pour jouer au polo, il faut donc posséder plus d’un cheval ?

Guy Drabs : « Avec un seul cheval, vous n’irez pas loin. Pour participer à un tournoi, il faut au minimum deux chevaux. J’en ai moi-même treize. » Les joueurs de polo ne parlent pas de leur cheval, mais de leur ‘poney de polo’. Andrew Brown : « Un ‘poney de polo est bel et bien un cheval. Pour la crème des poneys de polo, il faut débourser plusieurs centaines de milliers d’euros. Jouer au polo, cela ne semble pas accessible à tout le monde. Certains joueurs possèdent évidemment plus de trente chevaux et disposent de tout un entourage chargé d’entretenir leur écurie. Pour gagner des matchs, il faut bien sûr investir dans des chevaux de qualité.» Guy Drabs nuance quelque peu ces propos : « Ce qui est plus important, c’est de consacrer du temps à son sport. J’ai revendu mes sociétés il y a plusieurs années, et j’ai donc tout le temps qu’il faut pour le polo. Je ne m’occupe plus que de mes chevaux et du polo, chaque jour que dieu fait. » Les grandes migrations A l’origine, les chevaux de Guy Drabs sont argentins. «Ils ont été dressés là-bas. Pendant l’élevage, on tient compte du pedigree, ils sont donc nés de poneys qui ont fait leurs preuves. Après le dressage, les poneys de polo démarrent leur carrière vers cinq ans ; ils sont au top lorsqu’ils ont entre sept et dix ans et partent à la retraite lorsqu’ils atteignent l’âge de quinze ans environ. Mes chevaux sont au repos de fin septembre à mars, après quoi je redémarre leur entraînement, car la saison proprement dite commence en mai. A la fin de l’hiver, ce sont de vrais fainéants. Ils doivent perdre du poids – cinquante kilos en six semaines ! Entre mai et septembre, nous jouons au polo chaque samedi et chaque dimanche, et pas seulement en Belgique, mais aussi aux Pays-Bas, en Allemagne, en France, en Angleterre…. Lorsque nous participons à un tournoi à l’étranger, c’est à chaque fois un véritable déménagement. Il faut que les chevaux soient nourris, pansés, choyés. » La Ligne dU JeU Le polo n’est pas un sport de mauviettes. Entre les chevaux au galop, la balle peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 150 km/h. Guy Drabs : « Je suis régulièrement couvert de bleus, à cause de balles prises en pleine figure ou de chutes de cheval. J’ai même subi un claquage de la hanche – bref, les risques liés au sport. Mais le plus dur dans le polo, ce sont les règles. L’important, c’est la ligne du jeu, soit la ligne virtuelle tracée par une balle au moment où elle est touchée et qu’elle change de trajectoire. Un joueur ne peut jamais croiser cette ligne. Un bon joueur sait d’avance ce qui se passera pendant le match, ce qui lui permet d’anticiper. Toutes les règles sont conçues en fonction de la sécurité des chevaux. Un joueur qui croise la ligne imaginaire s’expose au risque d’accidents graves. J’ai décidé quant à moi que je pourrais continuer dix ans encore à jouer au polo, à condition de rester en forme. Les joueurs de polo d’un certain âge savent d’expérience comment faire pour que la partie adverse commette des erreurs. Leur jeu est beaucoup plus tactique. C’est propre à ce sport : il y faut de la perspicacité, ce qui prend quelques années. La technique du swing est importante pour le lancer. On chevauche évidemment une monture en mouvement, pendant que tous les autres joueurs essaient de vous empêcher de frapper… Le polo est un sport extrêmement complexe, et qui offre des enseignements pour la vie de tous les jours : en jouant dans une équipe de polo, on apprend qu’on ne peut pas tout faire seul et qu’il faut être capable de se jeter au feu pour ses coéquipiers. »


rEpOrTagE

lE polo sous un solEil dE plomb

Scapa Polo Trophy. A l’issue d’un somptueux

à la suite de la balle. Les spectateurs retiennent

buffet dégusté en compagnie du couple princier

leur souffle lorsqu’un joueur est désarçonné.

Laurent et Claire, le très flegmatique commenta-

Heureusement, l’homme se redresse quelques

Dimanche 27 juin. La tente ViP immaculée posée

teur, Michael Hobday, annonce qu’il est temps

minutes plus tard et le public pousse un grand

sur le terrain de polo Hoogboom à Kapellen

de passer à l’action. Les équipes de Tom Tailor

soupir de soulagement. Le match reprend de

reflète les rayons d’un soleil zénithal. il n’est pas

et Pommery saluent le public avant de démarrer

plus belle et se termine par la victoire de

encore midi, mais le thermomètre affiche déjà

leur match, sorte d’échauffement avant

Landrover Metropool par 5,5-9. Sous les

plus de trente degrés à l’ombre. Pendant que les

l’apothéose: le ‘Final High Goal’ qui opposera

applaudissements de la foule et avec force

grooms donnent à boire aux chevaux dans les

Landrover Metropool et Scapa Sports.

coupes de champagne, l’équipe est déclarée

écuries mobiles, les invités lèvent leur coupe de

Ces équipes démarrent très fort: sous un

vainqueur de l’édition jubilé Scapa Polo

champagne à la réussite de la finale du vingtième

soleil de plomb, les poneys de polo galopent

Trophy 2010.

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Capital

eLitaire, Le poLo? Le polo est considéré comme un sport élitaire. «C’est en train de changer », rétorque Andrew Brown. «Aujourd’hui, ce sport est plus accessible aux personnes (un peu) moins fortunées. En Argentine, le polo est même un sport national, encore plus populaire que le foot. » Pour que le polo soit un jour populaire chez nous, il faut investir, dans l’infrastructure et la formation. L’année dernière, l’Antwerp Polo Club a démarré une école de polo, avec le soutien de Scapa. «Auparavant, les personnes intéressées recherchaient elles-mêmes un sponsor pour financer leur formation, aujourd’hui nous avons créé une plate-forme avec cette école. Grâce à la ‘Scapa Sports Polo School’, toute personne intéressée peut démarrer le polo. » Guy Drabs : « Si le polo a cette image élitaire, c’est peut-être aussi dû aux somptueuses fêtes qui l’accompagnent parfois, avec de belles dames coiffées d’énormes chapeaux, des voitures très chic... Ces événements ne représentent même pas 5% de la saison du polo, faite en majeure partie de rencontres décontractées entre joueurs exclusivement. » <<

lE polo En QuElQuEs mots • Un terrain de polo mesure 270 mètres de long et 180 mètres de large. Un but de sept mètres de largeur est posé des deux côtés du terrain. • Une équipe est composée de quatre joueurs et un match de quatre ‘chukkas’ de 7,5 minutes. Après chaque chukka, un joueur change de monture. • Comme dans le golf, les joueurs détiennent chacun un handicap. La somme de tous les handicaps des joueurs réunis détermine le niveau de l’équipe. • Le match commence par le ‘throw-in’ de l’un des deux umpires (arbitres à cheval). Après chaque goal, les équipes changent de côté. De cette façon les équipes ne sont pas desservies par la position du soleil, la direction du vent ou la nature du terrain. Chaque but est suivi d’un nouveau throw-in. • La règle d’or du polo : la ligne de la balle est sacrée. Si un joueur la coupe, l’équipe adverse a droit à un pénalty.


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Vivre comme

un roi en France — L’immobilier au-delà des frontières.


analyse

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Capital

C’est l’été, vous êtes en vacances et vous envisagez, porté par l’allégresse ambiante, d’acheter une maison de vacances en Provence ou en Toscane ? Veillez surtout à être parfaitement informé ! Outre la question de savoir si cet investissement est le bon, toutes sortes de questions juridiques et fiscales exigent une réponse. Un bref aperçu pour un maximum de clarté.


S

ur le plan fiscal déjà, l’acquisition d’une résidence secondaire à l’étranger est un processus fort complexe. Devez-vous acheter à titre privé ou dans le cadre d’une société ? Seul, ou avec vos enfants ? Combien de taxes faut-il payer à l’achat ? Quel est le taux d’imposition des revenus locatifs ? Un impôt sur le capital est-il prévu ? La future plus-value est-elle imposable ? Quels sont les droits à payer en cas de décès ? Autant de questions primordiales…

“l’acQuIsITION D’uNE rÉsIDENcE sEcONDaIrE à l’ÉTraNgEr EsT uN prOcEssus fOrT cOmplExE.”

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Il est bien entendu impossible de faire le tour des questions fiscales et juridiques ainsi que des techniques de planification dans le cadre de cet article. Les différences n’apparaissent pas seulement d’un pays à l’autre, mais aussi de région à région et de commune à commune. Tout dépend aussi de la destination du bien. Pour illustrer notre propos, nous prenons ci-après l’exemple de l’achat d’une maison en France.

Les éventuels revenus locatifs de votre maison au fin fond de la douce France sont également taxés dans le pays où se trouve le bien. Dans tous les accords de double imposition signés par la Belgique, la compétence fiscale est attribuée au pays où se trouve le bien immobilier. Par conséquent, si vous êtes propriétaire d’une maison en France, les revenus locatifs seront donc imposés dans ce pays. Si les revenus locatifs (bruts) ne dépassent pas 15 000 euros (par an), vous serez redevable en France de 20% sur ceux-ci, déduction faite d’un abattement forfaitaire de 30%. Mais les subtilités fiscales ne s’arrêtent pas aux frontières. En votre qualité de citoyen belge, vous devez déclarer en Belgique vos revenus locatifs à l’étranger. Concrètement, cela signifie que vous devez déclarer le loyer brut, diminué de l’impôt déjà payé à l’étranger. Vous n’êtes pas autorisé à déduire l’éventuel impôt sur la fortune à l’étranger ou l’impôt sur les maisons de vacances.

“mêmE sI vOus NE prOpOsEz pas vOTrE bIEN à l’ÉTraNgEr EN lOcaTION, vOus DEvEz DÉclarEr EN bElgIQuE la valEur lOcaTIvE prÉsumÉE.”

obLigation de décLarer en beLgiqUe

Une supposition : vous envisagez l’achat d’un bien privé à Saint-Tropez. Notez qu’outre le prix d’achat, vous devrez débourser environ 7% de frais complémentaires (frais de notaire notamment), ainsi que 5,09% de droits d’enregistrement. Une éventuelle hypothèque vous coûtera en sus 1,5%. Vous achetez une maison neuve ? Vous devez vous acquitter de la TVA (19,6%) et d’un droit d’enregistrement de 0,715%. Mais ce n’est pas tout. En votre qualité de propriétaire, vous paierez chaque année une taxe foncière de 21,44%, calculée sur environ la moitié de la valeur cadastrale (valeur locative) de l’habitation. En tant qu’utilisateur du bien, vous serez également redevable chaque année de la taxe d’habitation, qui s’élève en principe à 17,75% de la valeur cadastrale.

Sur base des accords de double imposition, la Belgique doit exonérer d’impôt les revenus locatifs étrangers. Le revenu est toutefois pris en compte pour calculer le taux d’imposition applicable aux autres revenus imposables. Dans le jargon du métier, on parle alors d’exonération sous réserve de progressivité. Même si vous ne proposez pas votre bien à l’étranger à la location, vous devez déclarer en Belgique la ‘valeur locative présumée’. C’est le loyer que vous seriez raisonnablement en droit d’attendre si vous mettiez l’habitation en location. Le fisc vous réclamera des preuves de la valeur locative indiquée, notamment l’acte d’achat. N’oubliez surtout pas de déclarer l’achat en Belgique également ! En effet, le fisc français échange automatiquement

avec le fisc belge tous renseignements portant sur l’acquisition de biens immobiliers… Le droit sUccessoraL français

hormis l’aspect fiscal, l’achat de la maison de vos rêves en France s’accompagne d’un important volet juridique. Vous serez peut-être étonné d’apprendre qu’en tant que Belge, l’héritage de votre bien immobilier français se fera dans les règles du droit successoral français. Résumons : si vous venez à décéder en laissant derrière vous des enfants et une épouse, cette dernière aura à choisir entre un quart de l’habitation en pleine propriété ou l’usufruit. En France, depuis 2007 les époux ne paient plus de droits de succession sur le patrimoine hérité de leur conjoint. La législation française est également plus généreuse envers les enfants qui héritent de leurs parents, puisqu’une exonération des droits de succession est prévue sur une tranche de 156 974 euros pour chaque enfant. Pour autant, une exonération partielle ou totale en France ne signifie pas qu’il ne faudra pas payer de droits de succession en Belgique ! Chez nous en effet, les droits de succession sont dus sur le patrimoine mondial d’un testateur. Pour éviter la double imposition, l’impôt payé à l’étranger (limité aux droits de succession dus sur l’immobilier hérité situé à l’étranger) est déduit des droits de succession belges. Moins les droits de succession français sont élevés, plus il faudra donc payer en Belgique.

“lE fIsc fraNçaIs cOmmuNIQuE auTOmaTIQuEmENT au fIsc bElgE lEs INfOrmaTIONs pOrTaNT sur l’acHaT DE bIENs ImmObIlIErs.” Vous pouvez éviter les droits de succession sur l’immobilier français en faisant une donation de votre vivant. En ce qui concerne les donations entre parents et enfants, les exonérations s’élèvent à 156 974 euros par héritier. Optez donc pour une donation à vos enfants sous réserve d’usufruit, afin


aNalysE

d’éviter les droits de succession sur votre maison de vacances en France. De ce fait, vous conservez la jouissance et l’usage de l’habitation, ainsi que les revenus locatifs éventuels.

“sI vOus pOssÉDEz uN bIEN ImmObIlIEr EN fraNcE, la succEssION applIQuEra lEs règlEs Du DrOIT succEssOral fraNçaIs.”

Contrairement à ce qui se passe en Belgique, vous n’aurez pas à payer de droits de donation sur l’usufruit conservé chez nos voisins de l’hexagone. Vous ne paierez donc que sur la nue propriété en donation. Compte tenu de l’importance de la part exonérée par enfant, il ne faudra

peut-être payer aucun droit de donation. S’il reste néanmoins des droits de donation à payer, vous pouvez envisager une donation par tranches. Il convient dans ce cas de respecter un délai de six ans entre les tranches, puisque toutes les donations effectuées au même bénéficiaire dans une période de six ans sont additionnées pour déterminer le tarif à appliquer. La technique de planification souvent appliquée en Belgique – l’achat scindé, les enfants acquérant la nue propriété et les parents jouissant de l’usufruit – n’est pas toujours indiquée en France. Cette technique peut par contre être intéressante pour l’achat d’une maison de vacances au Portugal ou en Italie, et elle peut également l’être en Espagne. L’héritage de l’habitation espagnole n’entraînera pas de droits de succession, à condition que les parents restent en vie trois ans minimum après l’achat scindé.

“pOur ÉvITEr lEs fraIs DE succEssION sur vOTrE maIsON DE vacaNcEs EN fraNcE, faITEs uNE DONaTION à vOs ENfaNTs, sOus rÉsErvE DE l’usufruIT.”

Le présent article n’a probablement pas répondu à toutes les questions que vous vous posez. Nous vous conseillons dès lors de vous informer auprès de spécialistes en la matière. Nous avons simplement tenu à vous mettre en garde contre un certain nombre de pièges juridiques et fiscaux, afin que vos rêves de vacances ne se transforment pas en cauchemar ! << ThOMAS WEYTS

un aperÇu

testateur domicilié en belgique

droit successoral appliqué

droits de succession dus dans le pays où est situé le bien

droits de succession en belgique

bien immobilier en france

droit successoral français

- époux :

- époux :

exonérés

- enfants : 156 359 euros port exonérée par enfant

oui

- enfants : oui, mais réduction

bien immobilier en espagne

droit successoral belge

tarifs nationaux progressifs de 7,65% à 34%

oui, mais réduction

bien immobilier au portugal

droit successoral belge

- époux :

oui, sans réduction

exonération

- enfants : exonération

bien immobilier en italie

droit successoral belge

Jusqu’à 1 million d’euros - époux : exonération

- enfants : exonération

oui, sans réduction


LA

De toute beauté

villa les voitures les gens…

Une fois par an, l’atmosphère hyper mondaine de la Villa d’Este est saturée d’arômes pénétrants de graisse et d’essence. Tous ceux qui ont un nom ou de la fortune tiennent évidemment à être de la partie lors du Concorso d’Eleganza. Et presque tous les participants à ce concours de beauté pour voitures de collection ont droit à un prix. BART LENAERTS / photos : Lies De Mol

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NulpuTEm vOITurE

Capital

C

ela fait une éternité que la très aristocratique Villa d’Este se dore au soleil sur les rives du merveilleux lac de Côme, en plein coeur du Cernobbio. Le prestigieux magazine Forbes classe cette villa ‘meilleur hôtel au monde’. L’ambiance y est en tout cas plus qu’agréable, le personnel d’une grande bienveillance, et le service mieux que parfait. Autant de superlatifs auxquels il convient encore d’ajouter le panorama, fabuleux, les espressos, revigorants, une piscine de rêve, des fêtes

mondaines sur les traces de Josephine Baker, sans compter la sauce italienne qui nappe le tout. Au final, cela donne une recette apte à attirer les rich and famous comme le miel les abeilles. Début mai, le calme de ce temple du bon goût est brusquement brisé par les rugissements de cylindrées – douze, huit ou six en ligne au choix – qui sentent la vie revenir dans leurs poumons d’acier. C’est en effet la date du grand rassemblement de la fine fleur automobile : le Concorso d’Eleganza de la Villa d’Este. >>


haUte coUtUre en acier et aLUminiUm

“JE vIENs IcI pOur la bEauTÉ DE l’ENsEmblE : la vIlla, lEs vOITurEs, lEs gENs aussI.”

Mais ce concours n’est pas seulement unique par son cadre, son caractère fermé et sa riche histoire y participent aussi. Dès 1929, le beau monde se pressait à ce concours pour belles en acier et aluminium, auquel ne participaient à l’époque que des modèles flambant neufs, souvent des pièces uniques réalisées sur mesure par des carrossiers de renom. Un peu comme les costumes que l’on commande encore aujourd’hui à ses propres mesures. De la haute couture sur roues en quelque sorte, et des carrossiers tels que Pininfarina, Boano, Castagna ou Bertone étaient aussi réputés à l’époque que ne le sont aujourd’hui Versace ou Tom Ford. L’homme et sa machine étaient donc jugés de concert et la combinaison la plus harmonieuse avait droit à la première marche du podium. Les carrossiers profitaient en outre du showroom le plus exclusif qui soit pour exposer leurs propres créations, permettant aux visiteurs dotés de plus d’argent que de goût d’acquérir le dimanche soir le vainqueur d’une catégorie ou même le best of show.

“pOur lEs DEsIgNErs auTOmObIlEs, cE cONcOurs DE bEauTÉ EsT uNE sOurcE D’INspIraTION QuasI INÉpuIsablE.” de grands cLassiqUes

Contrairement à ce qui se passait lors de l’entre deux guerres, l’accent porte aujourd’hui presque uniquement sur des classic cars particulières. C’est comme si le temps s’était arrêté à la Villa d’Este. Des modèles qui ont fait fureur il y a des décennies, participent à nouveau au concours dans leurs atours de vieilles dames très dignes. Fort heureusement, une catégorie prototype est prévue en marge du concours, ce qui permet de présenter au grand public de nouveaux concepts ou des designs révolutionnaires. Avec seulement cinq participants, la compétition n’a pas été vraiment féroce cette année, même s’il y a à cela une raison toute simple. Au fil des années en effet, on a peu à peu cessé de développer des véhicules uniques selon ses propres goûts, la chose devenant de plus en plus coûteuse et complexe. Par ailleurs BMW – le très fidèle sponsor principal – fait involontairement de l’ombre à l’événement. Les grandes marques automobiles ne sont en effet pas pressées de présenter leurs joujoux sur un podium BMW… Une garden-party très fermée

Depuis 80 ans, une chose n’a pourtant pas changé à la Villa d’Este. En effet, tout tourne ici autour du passe-temps favori des humains : voir et se faire voir. Le samedi surtout, lorsque les voitures aux lignes voluptueuses défilent autour de la Villa. L’événement est alors strictement réservé à des invités triés sur le volet – les participants


vOITurE

bien sûr, mais aussi la fine fleur du monde de l’automobile et un nombre étonnant de designers venus puiser quelque inspiration. Cette année, quelques designers Bugatti ont été remarqués autour d’un seau à champagne, tandis que notre compatriote Louis de Fabribeckers flânait joyeusement au hasard des pelouses. « Ceci n’est pas seulement une vitrine rêvée pour nos produits », affirme le directeur design du carrossier italien Touring. « C’est aussi pour nous une source d’inspiration quasi inépuisable. Tenter de saisir ces lignes élégantes et ces proportions géniales, quoi de plus beau ? », interroge ce jeune belge, qui avait déjà attiré l’attention de l’assistance tout entière il y a trois ans avec une Maserati unique sortie de son carton à dessins. Il est une fois de plus à la fête aujourd’hui, avec la Bentley Flying Star by Touring, une variante shooting brake de la très populaire Bentley Continental GT. Le dimanche, journée du public, l’événement mondain est répété avec un peu moins d’éclat dans les jardins de la Villa Erba, autre construction remarquable sur les rives du Lac de Côme. L’ambiance est certes plus populaire, puisque n’importe qui peut cette fois profiter du spectacle, moyennant un droit d’entrée de 8 euros.

récits et anecdotes

Le suspense n’est évidemment pas le facteur principal d’un tel concours d’élégance. Les voitures font un seul tour devant le tribune et l’ensemble fait plutôt penser à un parking. Mais un parking de luxe, bien évidemment. Il faut pourtant bien avouer qu’une exquise garden-party entre gens de bonne compagnie, c’est attrayant, ne fût-ce que pour les anecdotes et les ragots colportés. L’américain Mark Gessler fait ainsi revivre le passé avec une Alfa 6C rouge datant de 1933. « La première propriétaire de cette merveille était une pilote de course originaire de Côme. En 1934, elle avait été la meilleure dans sa catégorie aux Mille Miglia. C’est la raison pour laquelle nous allons participer à ce rallye dans deux semaines. » Prenons également la Packard 1937 d‘Edo Ansaldoni. « Pourquoi je suis ici ? C’est à la voiture qu’il faudrait le demander. Son histoire est digne d’un film », nous confie cet italien enjoué et un peu négligé sur les bords. « Mon père l’a achetée à l’état neuf » – dottore Jean-Marc Droulers vient ajouter sa petite note au récit. Jean-Marc est le propriétaire actuel de la Villa d’Este, et il se souvient qu’enfant, il était surtout intimidé par la majestueuse Packard. « Pendant la guerre, >>

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Capital

“c’EsT l’ENDrOIT rêvÉ pOur aDmIrEr DEs vÉHIculEs uNIQuEs, QuE mêmE lE plus graND musÉE N’abrITE pas.”


“lE cONcOurs s’EsT DE plus EN plus ÉlOIgNÉ DE sON ObJEcTIf INITIal : laNcEr DE NOuvEllEs cOllEcTIONs DE DEsIgN auTOmObIlE.”

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on avait caché les roues de la voiture pour que les Allemands ne puissent pas la réquisitionner. Après la guerre, la voiture a rallié un champ de course et encore plus tard, elle a servi d’élément de décor dans un café. « Jusqu’au moment où Ansaldoni l’a retrouvée. Il n’avait pas les moyens financiers de lui redonner sa gloire d’antan, un ami plus fortuné s’en est chargé pour lui, lui promettant qu’ils la présenteraient un jour ensemble au concours de la Villa d’Este. Ce moment tant attendu est enfin arrivé et ils sont tous radieux : Ansaldino, Droulers et Nicola Bulgari, le propriétaire de la voiture et de la fameuse maison Bulgari. Ce sont des histoires de ce type qui font l’attrait de ce concours. De même que l’irrésistible beauté des machines – et des humains bien entendu. en coULisses

Il est impossible de s’inscrire à ce concours. Les 50 voitures participantes sont sélectionnées par le comité d’Urs Paul Ramseier, l’une des personnalités les plus puissantes dans le monde des voitures de collection. Le jury est notamment composé du designer Lorenzo Ramaciotti, ex-Ferrari, du designer Patrick Le Quément, ex-Renault, de Lord Earl of March et d’autres noms tout aussi ronflants. Ces connaisseurs étudient les voitures à la loupe pendant tout le week-end. Outre sur leur beauté, les véhicules sont surtout jugés sur leur état et sur leur authenticité. Les documents de bord,

des photos authentiques et jusqu’aux outils d’origine peuvent faire gagner des points. Les critères maniés étant surtout subjectifs, les discussions ne sont pas rares, de même que les excès en tous genres. Les exemplaires des participants américains sont surtout restaurés sur un mode maniaque, avec un tel luxe de chromes et de paillettes que cela fait mal aux yeux. Et en plus, ils ne sont pratiquement plus aptes à la conduite… A l’opposé, les participants – français notamment – ont parfois tendance à présenter une voiture dans son jus. Comprenez par là avec toutes les reliques d’une longue vie très active : carrosserie rayée et cabossée et traces de rouille à l’envi. Daniel Marachin en a même fait une véritable mission : « C’est la septième fois que je participe au concours. J’arrive toujours ici par la route et mes voitures sont toujours des Françaises authentiques. Remporter un prix ? Cela ne m’intéresse pas. Je viens ici pour la beauté du geste – et de l’ensemble : la villa, les voitures, les gens. » Et du beau monde, il y en a, c’est un fait. Jacky Stewart, trois fois champion du monde de Formule 1, en fait partie. Avec son fils Paul, il est arrivé ici à bord d’une Mercedes Gullwing noire corbeau : « Je profite de mes vacances et je vis en même temps une sorte de trip down memory lane. Jadis, je logeais toujours à la Villa d’Este pour le Grand Prix de Monza. » Il y a des fausses notes également, comme en témoigne ce participant flanqué d’une Alfa Romeo


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d’avant-guerre : « Je suis venu ici pour rendre service à un ami, mais cela ne me plaît pas du tout. Qui se soucie de savoir si ce petit poisson est d’origine ou non ? Ce sont des voitures, faites pour rouler – c’est donc ce qu’elles devraient faire. » on gagne à toUs Les coUps !

Il ne faut pas faire des prouesses pour remporter un prix à la Villa d’Este. C’est surtout le contenu du portefeuille qui désigne le vainqueur. Pour être à la fête chaque année, il faut posséder une énorme collection de vieilles voitures. En effet, dès qu’un véhicule a été admiré par tous une année, il est machina non grata les dix années suivantes. Et tout cela coûte cher, très cher. Le droit d’inscription dépasse largement les 3 000 euros et il s’agit ensuite d’amener son joujou dans le feu de l’action. Certains participants font – avec le sourire – la route depuis chez eux avec leur bête de concours. Le hollandais Frans Van haaren par exemple, venu des Pays-Bas avec son épouse et avec sa puissante Mercedes 710 SS de 1928. Les organisateurs ont apprécié le geste, ce qui a valu d’emblée à ce hollandais haut en couleur un gigantesque trophée. Mais la plupart des collectionneurs organisent différemment le transport de leurs quatre roues. Les participants venus d’outre-Atlantique doivent mettre la main à la poche dans ce but, car il s’agit en outre de ne pas oublier les assurances. heureusement, les chances de gagner sont nombreuses, car il y a presque autant de trophées, de décorations et de prix à gagner que de participants.

Ce que personne n’avoue, c’est qu’un tel concours est en même temps big business. Et ce contrairement à ce que l’on observe dans les rallyes ou les courses classiques, où les participants veulent avant tout éprouver des poussées d’adrénaline. Participer à Villa d’Este, cela signifie aussi gagner commercialement parlant. Un véhicule admiré un jour sur ces fameuses pelouses compte dorénavant dans l’univers des classiques. S’il a en prime été le meilleur dans sa catégorie, c’est dans la poche. Sans parler du best of show… puisque là, le vainqueur vaut d’un coup infiniment plus cher. Au fil des ans, ce concours s’est donc de plus en plus éloigné de son objectif initial : lancer de nouvelles collections de design automobile, par analogie avec les semaines de la mode de Milan ou de Paris. Faut-il le regretter ? Sans doute. Mais c’est un sentiment tout simplement humain : lorsqu’il y a esprit de compétition, on voit apparaître une certaine dynamique, souvent aux limites de l’envie. Cela ne pose aucun problème à un visiteur fortuné, qui se contente de profiter du spectacle. Après tout, le Concorso d’Eleganza Villa d’Este est encore et toujours une garden-party mondaine, parfaitement excentrique – avec en prime des parfums d’essence et de produits pour nettoyer les chromes. C’est l’endroit rêvé pour admirer des véhicules uniques, que même le plus grand musée n’abrite pas. <<

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“vOIr ET sE faIrE vOIr, c’EsT cE QuI cOmpTE IcI.”

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Optima a été proclamé Ambassadeur des

gazEllEs DE TrENDs/TENDaNcEs

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Le 29 avril dernier, Optima Financial Planners s’est vu décerner par la rédaction du magazine économique Trends/Tendances, le titre d’Ambassadeur des Gazelles dans la catégorie ‘Grandes Entreprises’ pour la Flandre orientale. Optima avait déjà fait l’objet de huit nominations dans le cadre de cette compétition entre entreprises à croissance rapide et remporte donc le titre pour la première fois.

L

es Gazelles de Trends/Tendances sont des entreprises à croissance rapide en Belgique. Ces ‘Gazelles’ constituent de puissantes sources d’innovation et de création d’emplois. Elles montrent souvent la voie à d’autres entreprises et renforcent, par conséquent la force compétitive d’une région, peut-on lire sur le site web de Trends/Tendances. En couronnant ces entreprises, les magazines Trends et Trends-Tendances (Roularta) tiennent à souligner leur importance. Jeroen Piqueur, CEO d’Optima, est enchanté de ce titre d’Ambassadeur : « C’est le couronnement d’un développement qui remonte à près de vingt ans, lorsque nous faisions figure de pionnier en démarrant la planification financière en 1991. L’appréciation du marché, mais aussi le fait que nous avons réalisé une croissance durable, voilà qui nous fait grand plaisir. Avec nos projets d’expansion à Madrid et nos performances en Belgique, nous sommes persuadés d’être l’année prochaine également de redoutables concurrents dans la compétition des Gazelles. » << www.trendsgazelles.be

en haut, de gauChe à droite : ruben Piqueur, riK donKels, 3 sPonsors, Jo viaene, en bas, de gauChe à droite : Jan de PaePe, PhiliPPe de hulsters, Jeroen Piqueur, franK vinCent.


QuOI DE NEuf

Optima négocie avec

ETHIas — Le leader du marché de la planification financière prépare une plate-forme bancaire pour ses clients. Optima a été retenu pour être le partenaire et négociateur exclusif lors des discussions portant sur la reprise d’Ethias Banque. Avec cette reprise, le leader belge de la planification financière envisage d’étendre la gamme de ses services – toujours sur base d’un profil client approfondi.

77

Capital

La plate-forme bancaire que nous souhaitons mettre sur pied pour nos clients grâce à cette reprise, cadre parfaitement avec notre Financial Planning Audit », affirme Philip De hulsters, administrateur d’Optima. « Grâce à l’audit, Optima connaît comme personne le profil financier et les attentes de sa clientèle. » L’audit, une sorte de radiographie financière, forme la base de la planification financière et de l’accompagnement – un projet à long terme par définition – proposés sur mesure à ses clients par Optima.

Jeroen Piqueur

PhiliP de hulsters

KnoW yoUr cUstomer

De nombreux clients réclament des propositions concrètes sur base de leur planification financière, Optima les guide depuis 20 ans vers des solutions soigneusement sélectionnées sur le marché. Le groupe intervient notamment en qualité d’agent immobilier agréé, de courtier en assurance et de courtier de crédit. La décision de créer sa propre plate-forme bancaire découle de l’offre actuelle et est tout à fait complémentaire de celle-ci. L’offre de service basée sur l’audit correspond parfaitement aux objectifs de la directive MiFID (Markets in Financial Instruments Directive), qui vise une protection maximale de l’investisseur particulier. Une société ne peut en effet assurer un suivi correct qu’à condition de connaître à fond le profil et les attentes de ses clients (Know Your Customer). UniqUe dans son intégraLité

« Une chose est claire : notre core business est et reste la planification financière », déclare le CEO d’Optima, Jeroen Piqueur. « Passer à l’offre de services bancaires est

tout à fait dans la lignée de notre modèle d’audit, comme d’ailleurs nos activités existantes. Notre propre plate-forme bancaire autonome devra servir avant tout à créer une valeur ajoutée pour notre clientèle » Jeroen Piqueur : « De même que nous sélectionnons des produits d’assurance et des projets immobiliers aux mesures de nos clients et en fonction de leur profil, nous envisageons une action similaire avec nos services bancaires. Nous tenons à ce que cette offre bancaire reste limitée et bien ordonnée. Concrètement, nous pensons d’une part proposer des formes de placements best in class (et donc sûrement pas à développer nos propres produits), et nous envisageons d’autre part des crédits très flexibles en fonction des besoins de notre clientèle. Autrement dit, nous projetons de faire quelque chose d’inédit en Belgique. » Le Groupe Ethias envisage de vendre sa filiale bancaire, Ethias Banque, ce qui cadre dans le projet de réorganisation horizon 2011. Le vendredi 4 juin dernier, le conseil d’administration d’Ethias a donné le feu vert pour des négociations exclusives avec Optima. <<


Optima fait venir pour trois ans

l’aTp cHampIONs TOur EN bElgIQuE — Six champions de tennis internationaux attendus au Royal Zoute Tennis Club du 20 au 22 août 2010.

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Pour cette première édition de l’Optima Open, nous avons réussi à attirer en Belgique six joueurs parmi les plus grands champions de tennis de tous les temps! Cette manche belge exclusive de l’ATP Champions Tour se jouera à Knokke du 20 au 22 août prochains. La vedette parmi les vedettes, c’est bien sûr Björn Borg, ce suédois de 54 ans qui fût vers la fin des années ’70 et le début des années ’80 le meilleur tennisman mondial (voyez l’interview dans ce numéro), et qui a remporté 11 tournois du Grand Chelem au cours de sa carrière. A Knokke, il aura l’occasion de revoir d’autres grands noms du tennis, dont des vainqueurs de Wimbledon (le hollandais Richard Krajicek, l’Australien Pat Cash et le Croate Goran Ivanisevic, ainsi que les champions français Guy Forget et henri Leconte). Ce tournoi international – une initiative signée Optima – sera trois jours durant ‘the place to be’ pour ceux qui tiennent à profiter dans un cadre exclusif de moments rares faits de nostalgie, de sport de haut niveau et de spectacle.

J

eroen Piqueur, CEO d’Optima, explique pourquoi Optima a fait venir l’ATP Champions Tour en Belgique : « Les joueurs qui participent à l’ATP Champions Tour sont des mythes. Ils symbolisent les professionnels qui avaient un objectif durant leur carrière active et qui ont tout fait pour l’atteindre. Ils sont nombreux à avoir réfléchi à leur avenir lors de leurs années d’activités, ils se sont fait aider pour développer une planification, tant dans le domaine professionnel que privé. C’est une vision que ces champions ont en commun avec les 13 000 clients d’Optima. » L’ATP Champions Tour (www.atpchampionstour.com) est une série de tournois internationaux réservée aux plus grands, âgés de 35 ans minimum et ayant quitté le circuit professionnel depuis

au moins deux ans. D’année en année, l’ATP Champions Tour a gagné en popularité, donnant au public l’occasion d’admirer une fois encore leurs héros et aux amateurs de beau tennis la chance d’assister à des compétitions de haut niveau dans une ambiance détendue. L’Optima Open n’est pas un tournoi de démonstration : les participants veulent tous gagner. Contrairement à l’époque où ils participaient les tournois du Grand Chelem, ils ont moins de pression, ce qui se traduit par une meilleure interaction avec le public. C’est toujours du sport de haut niveau, mais c’est aussi un très beau spectacle. En 2010, des tournois sont notamment programmés à zürich, Barcelone, Sao Paulo, Paris, Londres et donc aussi à Knokke.


QuOI DE NEuf

six ténors dU tennis poUr Un briLLant spectacLe à KnoKKe

Les organisateurs de la première édition de l’Optima Open ont réussi d’emblée à mettre à l’affiche le joueur le plus mythique du circuit. A 54 ans, björn borg n’a pas perdu le style génial qui lui a permis de devenir le numéro un incontesté des années ’70. Le français guy forget et son compatriote et chouchou du public henri leconte, le hollandais richard Krajicek, l’Australien Pat Cash et le croate goran ivanisevic viennent compléter l’affiche d’un tournoi qui comptera sans

INfOs praTIQuEs

aucun doute parmi les principaux événements de l’été à venir. Les six ‘ténors’ sont répartis en deux poules de trois joueurs. Les matchs ont lieu le vendredi 20 et le samedi 21 août. Lors de la finale, le dimanche 22 août, les lauréats des deux ‘poules’ s’affronteront. Les joueurs qui ont terminé deuxième joueront pour la troisième place sur le podium. Tous les matchs comptent deux sets, avec un Super Tie-Break en cas de matche nul. Les matchs se dérouleront sur une surface dure, assez rapide, spécialement aménagée pour le tournoi. Spectacle garanti ! <<

Programme (ProviSoire) :

Pour chaque billet ‘adultes’ 1 € sera reversé à Belgian Kids Fund, une asbl qui encourage et appuie la recherche en pédiatrie – notamment

vendredi 20 août

DateS :

en finançant des salons de recherche ainsi que

(3 matchs)

Le vendredi 20, le samedi 21

la formation permanente de pédiatres belges.

14h00 : début du premier match

et le dimanche 22 août 2010.

Pour tous renseignements, visitez :

16h00 : début du deuxième match

www.belgiankidsfund.be.

18h00 : début du troisième match

Royal Zoute Tennis Club Knokke,

griLLe DeS matChS:

Samedi 21 août

Astridlaan 7, 8300 Knokke-Heist

Le tournoi a lieu en trois jours, en fonction

(3 matchs)

du système poule (round robin).

14h00 : début du premier match

Site weB :

On compte deux poules de 3 joueurs,

16h00 : début du deuxième match

www.optimaopen.be

chacun jouant contre les autres. Les matchs

18h00 : début du troisième match

Lieu :

de poule se dérouleront les vendredi 20 BiLLetterie :

et samedi 21 août. Le dimanche 22 août,

Dimanche 22 août

www.ticketnet.be

les numéros 2 de chaque poule s’affronteront

(2 matchs)

ou par téléphone au 070/660.601

pour les 3ème/4ème places. Les vainqueurs

14h00 : match pour la troisième place

de chaque poule joueront la finale. Prix :

Tous les matchs se joueront en 2 sets,

Adultes : 25 €

avec un ‘Super Tiebreak’ décisif en cas de

Moins de 18 ans : 15 €

score 1-1. Le ‘Super Tiebreak’ compte comme

Moins de 6 ans : gratuit

un troisième set.

(timing sous réserve) 16h00 : finale

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6/22/10 3:09:38 PM


Nos experts ont choisi pour vous

Le Belge épargne beaucoup sauf lorsqu’il s’agit de ses loisirs. C’est la raison pour laquelle Capital a recueilli des conseils auprès de trois épicuriens pour l’été. Découvrez ces petites merveilles qui n’attendent plus que vous. Car il faut bien dire que le bien-être – qu’il s’agisse de culture, de gastronomie ou de voyages – vaut aussi son pesant d’or !

80

les délices

de la vie


lOIsIrs

GaSTRonoMie ConSeilS De PeTeR GooSSenS, HoF van Cleve

ibiza à CaDzanD

un ReSoRT DanS une ville TenTaCulaiRe

le baR-ReSTo De SeRGio HeRMan

Puli HoTel SHanGHai

Pure C, c’est le goût de la mer. A Cadzand, Sergio Herman mélange

PuLi Hotel & Spa a inventé un ‘Urban Resort Concept’ unique

savamment la nature et le naturel Zélandais avec une ambiance

en son genre. Ce faisant, cet hôtel de luxe propose le meilleur

typiquement ibiza. il n’hésite pas non plus à vous servir un cocktail de

de deux mondes : en plein cœur de Shanghai, vous apprécierez

produits de Zélande et de mets asiatiques ou méditerranéens. Un mélange

le calme d’un véritable resort, ainsi que la traditionnelle hospitalité chinoise. Toutes de raffinement

unique, et la sensation d’être toujours en vacances. Chez Pure C, dégustez

asiatique, les chambres offrent ce qu’il y a de mieux en matière d’architecture et de technologies

des cocktails très hots et des mets raffinés au Bar-Resto, tandis que vos

innovantes. A côté de l’écran plat 32 pouces et du système audio Bose, vous remarquerez

autres sens sont charmés par la musique et le cadre. www.pure-c.nl

d’authentiques touches historiques. Depuis que ‘The Club’ a ouvert ses portes en juin 2010, le luxe acquiert une autre dimension entre le 20ème et le 25ème étage. Dans les 61 chambres et suites, les hôtes y ont notamment droit au service GuanJia (butlers 24 h sur 24). ‘The Club’ vise également une clientèle d’hommes d’affaires, qui peuvent utiliser

RoCk ‘n’ Roll eT GRanDe CuiSine

gratuitement la salle de réunion pendant deux heures. www.thepuli.com

MR & MRS bunD à SHanGHai l’HôTel ManDaRin oRienTal à baRCelone

81

le mash-up n’est plus le terrain de

En quelques années, Barcelone est devenue

jeu exclusif de rockers tels que nos

l’une des villes les plus branchées d’Europe.

Capital

DanS l’éPiCenTRe MonDain

2 manydjs nationaux. Chez ‘Mr &

Et à Barcelone, le Passeig de Gràcia est

Le chef français Paul Pairet injecte une bonne dose de rock‘ n’ roll dans son restaurant de Shanghai. Pour lui,

Mrs Bund’, le client peut en effet

l’épicentre des boutiques de mode et des enseignes

jouer avec les grands classiques de

chic. Goûtez pleinement l’animation citadine en logeant au Mandarin Oriental Hôtel.

la tradition culinaire française et y

Cet élégant immeuble des années ’50 a été entièrement revisité par la designer Patricia

ajouter des ingrédients à sa guise. La cuisine y ouvre tous les registres :

Urquiola, qui a signé là une ambiance moderne avec quelques subtiles références à l’Asie.

française par essence, elle a beaucoup voyagé et s’est enrichie

Proposant 98 chambres et suites, le Mandarin Oriental est l’une des adresses les plus

d’influences diverses. Le chef se joue des conventions, allant jusqu’à

exclusives de Barcelone. Le patio vous offre une oasis de calme et de repos au milieu de

transformer des sardines en boîte en mets sophistiqué, ne reculant

la ville. Son spa est un autre sanctuaire, où vous oublierez tous vos soucis. Vous préférez

pas devant les techniques d’avant-garde tout en proposant des plats

peut-être faire quelques brasses sur le toit de l’hôtel, où vous jouirez après la baignade

du terroir et des recettes exotiques. Pour lui, la truffe et le coca-cola se

d’une vue spectaculaire sur la ville. Nager vous a donné faim ? Vous apprécierez d’autant

valent comme ingrédients de base d’une cuisine raffinée. L’aventure

mieux le fin du fin de la cuisine catalane, préparé spécialement pour vous par la chef la

garantie, dans une ambiance familiale. www.mmbund.com

plus étoilée au Michelin : Carme Ruscalleda. www.mandarinoriental.com/barcelona

ManGeR aveC DeS baGueTTeS

DoS PalilloS à baRCelone Chez Dos Palillos, à deux pas des Ramblas, vous goûterez des deux cultures qui affectionnent les baguettes : les cuisines asiatique et espagnole. Si les baguettes utilisées pour les tapas espagnoles diffèrent des chopsticks asiatiques, ce sont aussi des instruments purs et minimalistes. Une ressemblance qui donne à Dos Palillos l’occasion d’organiser une rencontre gastronomique entre deux cuisines tellement différentes. Vous y goûterez d’excellents tapas et une sélection gastronomique japonaise, chinoise, thaïlandaise et vietnamienne. Mais vous y mangerez à l’espagnole : au bar. Ce projet, qui a démarré chez elBulli, est appuyé par le grand chef Ferran Adria. www.dospalillos.com


voyaGeS ConSeilS De FRieDa RyCkaeRT, STyliSTe eT GRanDe voyaGeuSe

oDe à baHia

un CRéaTiF Relooke un villaGe De PêCHeuRS bRéSilien Wilbert Das, directeur créatif de la très relax marque italienne Diesel a ouvert, en mars 2009, l’Hôtel UxUA Casa à Trancoso. Ce village de pêcheurs brésilien, très coloré, est une véritable perle bien cachée le long de la côte de Bahia. L’hôtel niché dans cet endroit idyllique ne peut être rejoint qu’à cheval, mais à l’arrivée, c’est le paradis. On y loge dans d’authentiques maisons de pêcheurs (de 1 à 3 chambres à coucher), entourées d’un luxuriant jardin tropical. Chaque ‘casa’ a son caractère propre et unique, le tout baigne dans une ambiance de luxe discret et contemporain. Wilbert Das a voulu faire de son hôtel une sorte d’ode à 82

Bahia. Pour ce faire, il a opté pour des matériaux locaux et recyclés et pour une construction traditionnelle. Piscine en quartz, restaurant/lounge, bibliothèque, gym et spa complètent l’ensemble. www.uxuacasahotel.com

le ReFuGe DeS aRTiSTeS

la ColoMbe D’oR à ST. Paul De venCe Cet hôtel-restaurant du sud de la France a hébergé Picasso, Miró, Braque, Matisse et Chagall. Les artistes y payaient la note à force de tableaux. Au fil des ans, La Colombe d’Or est devenue une véritable institution artistique. Aujourd’hui, les hôtes peuvent y admirer une fresque murale de Fernand Léger, un mobile de Calder surplombant la piscine, ainsi que de nombreux dessins et aquarelles des plus grands modernistes. La cuisine à base de produits locaux et de spécialités régionales est aussi authentique que l’endroit lui-même. Les people descendent chaque été de Paris pour paresser dans cet endroit mythique. www.la-colombe-dor.com


lOIsIrs

loGeR DanS une oeuvRe D’aRT

PRoPelleR iSlanD CiTy loDGe à beRlin

L’artiste allemand Lars Stroschen a créé une oeuvre d’art habitable à Berlin, avec son Propeller island City Lodge. L’hôtel regorge d’idées, plus belles et farfelues les unes que les autres. y passer la nuit constitue dès lors une expérience artistique. Les 45 chambres reflètent chacune une vision picturale différente et personnelle. La chambre numéro 11 a même droit à un lit flottant – pure illusion d’optique. Dans la chambre 23 ‘Upside-down’, le lit et tous les meubles sont suspendus au plafond et dans la chambre 37, vous pourrez admirer des photos de nu artistique avant de prendre une douche dans une salle de bain bleu Klein. Dans la suite de l’hôtel – numéro 42 – vous dormirez dans une cage et prendrez un bain sur le balcon. www.propeller-island.com

le SaFaRi ulTiMe

unTaMeD WilDliFe SaFaRiS Avec Untamed Wildlife Safaris, vivez l’expérience du safari ultime en Afrique orientale et du sud. Au cours de ce périple, vous logez en effet dans des villas, des lodges et des campements grands luxe. Que penseriez-vous par exemple de campements typiquement ‘Out of Africa’ dans le plus pur style colonial ou de lodges au design hypermoderne ? Le nombre de chambres

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est limité, les paysages sont à couper le souffle. Des guides expérimentés l’Okavango… www.untamedwildlife.com

en CalèCHe, bRiSe-GlaCe ou liMouSine

MoSCou aveC Wine & Dine TRavelS Avec Wine & Dine Travels, vous découvrez la Russie grand style. Dès votre arrivée, une limousine vous emmène vers le centre de Moscou. Votre suite se trouve dans le très luxueux hôtel Ritz-Carlton et vous dînez au restaurant de l’hôtel (une étoile au Michelin). Une imposante Zis 600 de collection vous emmène vers les hauts lieux touristiques tels que la Place Rouge, le Kremlin et le couvent Novodevichy. Revivez vos rêves d’enfant au centre d’entraînement pour cosmonautes yuri Gagarin et avec la navette spatiale MiR. Vous goûterez bien sûr aussi à la vie mondaine. Laissez-vous emporter en calèche à la galerie Tretiakov et allez déjeuner au fameux Café Pouchkine. Saint-Pétersbourg est également au programme. Vous y serez accueilli sur le brise-glace Krasin et vous visiterez le musée de l’Hermitage, l’école de ballet des petits rats ainsi que le théâtre Marinsky, où vous aurez l’occasion d’admirer un spectacle de ballet inoubliable. www.winedinetravels.nl/land/rusland-op-niveau

Capital

vous font découvrir les parcs Kruger, Serengeti et Masai Mara, le delta de


CulTuRe ConSeilS De ClauDe blonDeel, CollaboRaTeuR klaRa

le FeSTival De Jazz le PluS SyMPaTHique Du MonDe

Jazz MiDDelHeiM On en est cette année à la 29ème édition de Jazz Middelheim, le festival de jazz le plus sympathique du monde. Les festivités démarreront le jeudi 12 août avec ‘Facing East’, le projet John Coltrane de Jef Neve et José James. Plus tard dans la soirée, ce sera le tour de McCoy Tyner, le fidèle pianiste de Coltrane. Le lendemain, un autre side man renommé grimpera sur le podium : Wayne Shorter. Ce saxophoniste a accompagné le génial Miles Davis pendant de très longues années. Le vendredi toujours, Jazz Middelheim accueillera le pianiste Ahmad Jamal. Les talents belges ne seront pas oubliés non plus, avec Jeroen van Herzeele, Chris Joris, sans oublier évidemment le parrain du festival, Toots Thielemans. Du 12 au 15 août Park Den Brandt, Anvers. www.jazzmiddelheim.be

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le Roi De la GuiTaRe ManouCHe

alain GeRbeR ‘inSenSibleMenT DJanGo’ RoMan bioGRaPHique De DJanGo ReinHaRDT Cette année nous fêtons le centenaire de Django Reinhardt. Né dans une roulotte à Liberchies, il développe son propre style et devient un des plus grands artistes de jazz. Quand il a 18 ans, sa roulotte prend feu et Django est gravement blessé. Malgré sa main gauche atrophiée, il réapprend à jouer de la guitare et compose l’inoubliable ‘Nuages’ En 1934, il rencontre le violoniste Stéphane Grappelli et ensemble ils fondent le ‘Quintet du Hot Club de France’. Après la guerre, Duke Ellington l’invite pour une série de concerts. Mais Django le manouche ne sait pas se plier aux lois du showbiss américain. il retourne en France et s’adonne à ses passe-temps favoris : la pêche à la ligne, la peinture et le billard, sans oublier la guitare ! Alain Gerber a publié des portraits de Louis Armstrong, Chet Baker et Miles Davis. Jazz et roman y vont de pair. Un livre qui swingue au rythme de la guitare de Django. www.editions-fayard.fr


lOIsIrs

leS PionieRS De l’aRT MoDeRne

exPo HeRMiTaGe aMSTeRDaM

Cette exposition spectaculaire réunit 75 toiles venues du musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg. Ce musée possède l’une des plus belles collections de peinture française datant du début du xxème siècle. Outre les maîtres français connus dans le monde entier, leurs contemporains russes au moins aussi célèbres – Malevich et Kandinsky – sont également de la partie. L’exposition est une occasion unique qui vous est offerte de contempler une série de chefs-d’oeuvre ‘en chair et en os’. ils sont tous côte à côte à Amsterdam : de Matisse à Malevich. ‘La chambre rouge’ ou ‘Harmonie en rouge’ de Matisse y côtoie le ‘Port de Hambourg’ d’Albert Marquet. Et la ‘Femme au chapeau noir’ de Van Dongen y fait de l’oeil à ‘La buveuse d’absinthe’ de Picasso. Jusqu’au 17 septembre à l’Hermitage Amsterdam. www.hermitage.nl

le Roi Du HaRD boP

THe eMaRCy MaSTeR TakeS De CliFFoRD bRoWn Même si le grand public ne connaît pas très bien le trompettiste de jazz Clifford Brown, son influence a été déterminante pour des figures aussi légendaires que Freddie Hubbard ou

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Wynton Marsalis. En 1954, Clifford Brown n’a que 24 ans quand les critiques de Downbeat, ans plus tard dans un tragique accident de voiture, mais la musique qu’il a créée pendant sa trop courte carrière passera à la postérité. Avec le batteur Max Roach, il avait fondé son propre groupe, inventant une nouvelle musique de jazz qui restera dans l’histoire sous le nom de hard bop. Ce coffret (métallique) renferme quatre cd, avec les enregistrements remasterisés de Brown pour le label Emarcy. www.universalmusic.be

CHoPin

inTeRPRéTé PaR vlaDiMiR aSHkenazy Très jeune, Frédéric Chopin est un enfant prodige au piano. Après la révolution de Novembre en Pologne, il émigre vers Paris, où il gagne sa vie comme professeur de piano et compositeur. il ne donne que peu de concerts et quand il se produit malgré tout en public, il préfère le faire dans l’intimité des salons. il aime surtout jouer à la lumière des bougies, vers minuit. On est romantique ou on ne l’est pas… Toute son œuvre pour piano a été soigneusement réunie sur 13 cd, l’interprète étant le pianiste russe Vladimir Ashkenazy – et quel interprète ! En 1955, il est sorti deuxième du plus ancien concours de piano au monde : le Concours Frédéric Chopin de Varsovie, avant de remporter un an plus tard le Concours Reine Elisabeth. Les bougies ne sont hélas pas comprises dans ce coffret de 13 cd. www.universalmusic.be

Capital

un magazine de jazz faisant autorité, le proclament Etoile de l’Année. Brown disparaîtra deux


CORAzOn (à gAuChE)

Bustier et pantalon SONiA RyKiEL,

corset CHiNE by Maasmechelen Village, boucles d’oreille MELiSSA KANDiyOTi, éventail HUiS BAEyENS. ROmy (à mIdI)

Robe PAULE KA, leggings A.F. VANDEVORST,

corset HUiS BAEyENS, collier ANNE ZELLiEN, chapeau TANTE BROCANTE. gREgOIRE (à dROITE) Costume ZADiG & VOLTAiRE, chemise SiSLEy, cravatte FiLiPPA K.


MODE

Victorian

Seaside fashion

Capital

photos Michel De windt @ Initials LA.com Assistants du photographe yenci kiss & mark petitclerc STYLING Kim Peers Setdesign Jorg Strecker coiffure & maquillage Sigrid Volders avec Chanel et Bumble and Bumble. mannequins Corazon et Gregoire @ Dominiquemodels, Romy @ IMM Nous remercions en particulier Location de motor-homes de luxe Poelman, ĂŠlevage et location de chevaux de trait/promenades, Letten Johan-Deman


CORAzOn

Blazer DEPT,

blouse CHiNE by Maasmechelen Village, boucles d’oreille MELiSSA KANDiyOTi.


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Capital

MEREL Gregoire

Zilveren hanger TIFFANY, leren jasje PIAZZA SEMPIONE, bloes-gilet en broek ETRO,

ring CHAUMET, panty’s FALKE, babies CHRISTIAN LOUBOUTIN, vintage tas LOEWE bij Selima. Costume Café Costume,

chemise Zilton, chapeau Huis Baeyens, LENnaRT’jolijn Bril SELIMA OPTIQUE, kostuum THIERRY MUGLER, hemd FRANCESCO SMALTO, das canne Tante Brocante.

PAL ZILERI, schoenen SALVATORE FERRAGAMO.


Corazon

Tailleur-pantalon Sisley, veste Olivier Strelli, corset Huis Baeyens, chapeau Tante

Brocante, collier Melissa Kandiyoti, sandales Nathalie Verlinden. romy Robe Step by Step, gilet Nougat, chaussures Robert Clergerie, ĂŠventail Tante Brocante.


ROmy

Chapeau et collerette

HUiS BAEyENS, blouse STEP By STEP, pantalon STEP By STEP.


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Corazon

Robe Paule Ka, boucles d’oreille Melissa Kandiyoti, gants Huis Baeyens,

chaussures Olivier Strelli, jumelles de théâtre Tante Brocante. romy Chemisier Patrizia Pepe, corset Huis Baeyens, short Step by Step, chaussures J.M. Weston.


mode

Points de vente 1.2.3 > www.1-2-3.fr A.F. Vandevorst > +32 (0)3.201.30.90 www.afvandevorst.be Anne Zellien > +32 (0)3.226.89.70 www.annezellien.be Bruno Pieters > +33 (0)3.485.87.35 www.brunopieters.com CafĂŠ Costume > +33 (0)3.257.03.02 www.cafecostume.com Conni Kaminski > +33 (0)2.502.51.55 www.connikaminski.com Dept www.deptwoman.com Episode > +33 (0)3.234.34.14 www.episode.eu Essentiel > +32 (0)2.513.18.91 www.essentiel.be Filippa K > +32 (0)3.232.67.48 www.filippak.com Huis Baeyens > +32 (0)3.239.16.26 www.huisbaeyens.be I Code > +33 (0)3.227.59.97 www.icode.fr IKKS > www.ikks.com J.M. Weston www.jmweston.com Maasmechelen Village www.maasmechelenvillage.com Melissa KanDiyoti www.melissakandiyoti.com Nougat www.nougatbodytohome.co.uk/fashion Olivier Strelli > +32 (0)2.512.78.53 www.strelli.be Patrizia Pepe > +32 (0)2.217.35.22 www.patriziapepe.com Paule Ka > +33 (0)3.232.42.92 www.pauleka.teaser-hosting.com Portret > +32(0)485.91.07.20 www.portretline.com Sisley > www.sisley.com Sonia Rykiel > +32(0)3.231.50.35 www.soniarykiel.com Step by Step > +32 (0)3.213.18.54 Tante Brocante > +39 (0)3.226.22.10 www.tantebrocante.be Zadig & Voltaire > +39 (0)3.232.42.51 www.zadig-et-voltaire.com Zilton > www.zilton.be


OpINION

ENTRE LE RêVE ET LA RéALITé

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D’aucuns seront sans doute étonnés, mais la vie des planificateurs financiers n’est pas seulement faite de chiffres. Une page de ce magazine est consacrée à l’opinion d’un collaborateur Optima. Dans le présent numéro, Barbara Francq vous conseille de vous préoccuper dès maintenant de la planification de votre pension.

Le problème de nos futures pensions : les médias ne parlent que de cela. Il ressort d’études récentes que les jeunes se font beaucoup de souci à ce propos. Plus de la moitié des Belges âgés de 18 à 35 ans se posent des questions sur la situation et 35% d’entre eux craignent même que les pouvoirs publics ne parviennent bientôt plus à payer nos – pourtant bien maigre – pensions légales.

Cependant, de nombreuses personnes semblent encore ignorer que le problème existe déjà aujourd’hui. A l’Audit Center Optima, nous le constatons tous les jours. Dans le cadre de l’audit réalisé pour chaque nouveau client, nous brossons en effet le tableau très précis de la différence entre ce qu’un entrepreneur ou une personne exerçant une profession libérale espère comme pension et ce qu’il recevra en réalité. Très souvent hélas, la différence est énorme. Et ce, alors que la plupart des gens ont beaucoup plus de temps lorsqu’ils sont pensionnés et qu’ils dépensent donc nettement plus que pendant leur période d’activité ! Il faut passer à l’action, ce que la plupart des Belges ont parfaitement compris. Vous êtes nombreux à mettre de l’argent de côté pour compléter votre – future – pension légale. Le public commence à réaliser qu’un indépendant à la retraite a droit dans le meilleur des cas à une pension légale de 1 000 € environ par mois (pour une personne seule) et de 1 200 € environ par mois (pour un couple). Nous avons tous conscience qu’il est intéressant, voire nécessaire, de compléter notre maigre pension légale (le fameux premier pilier) par des dispositifs liés au travail (assurance groupe, engagement individuel de pension et pension libre complémentaire pour les indépendants) – (le deuxième pilier des pensions). Il s’agit effectivement là d’autant de formes de salaire différé, ce qui est tout à fait intéressant, puisque les primes de l’assurance groupe ou de l’engagement individuel de pension peuvent être déduites comme frais professionnels par votre société, tandis que la prime de la pension libre complémentaire des indépendants permet d’adoucir la facture de vos impôts sur la personne et de vos cotisations sociales. Nous pensons aussi de plus en plus à des formes plus modestes de constitution de pension, qui sont potentiellement

intéressantes (épargne-pension ou assurance vie). Il s’agit là du troisième pilier de pension. Une fois ces trois piliers posés, il est temps de songer au quatrième pilier, soit la constitution d’une pension durable sur le long terme. Entendez par là (entre autres) des investissements immobiliers intelligents ou des placements adéquats en fonction de votre profil.

“la DIffÉrENcE EsT parfOIs ÉNOrmE, ENTrE cE Qu’uN ENTrEprENEur Ou uNE pErsONNE ExErçaNT uNE prOfEssION lIbÉralE EspèrE avOIr cOmmE pENsION ET cE Qu’Il rEcEvra EN rÉalITÉ.” Vous l’aurez compris : il existe toutes sortes de formes d’épargne en vue de la pension, et nous avons tous intérêt à nous en soucier dès aujourd’hui. Mais la question qui revient sans cesse est la suivante: comment savoir que faire pour être sûr d’avoir épargné suffisamment pour maintenir son niveau de vie, et quand a-t-on suffisamment épargné ? Autrement dit: que faire pour que la différence entre vos souhaits en matière de pension et les prévisions (réalistes) soit minime, sans oublier dans ce calcul des facteurs aussi importants que l’inflation ? Seule une planification financière adéquate peut apporter la solution. Une planification qu’il vaut mieux mettre en place à temps. Car même si l’âge de la pension est encore très éloigné pour certains d’entre vous, la planification de pension commence dès aujourd’hui. C’est la seule manière de combler le fossé entre vos rêves et la réalité qui se présentera à vous le jour où vous arrêterez de travailler. » BARBARA FRANCQ Fiscaliste Audit


SURVIE est un manifeste, une expression minimaliste extrême du lieu où l’on partage le repas, acte convivial s’il en est. Extraordinairement dimensionnée (8 à10 places), SURVIE est un objet fédérateur. Ces bancs obligent les corps à se porter vers le centre de la table, donc vers les autres, indiquant l’espace d’échange ; tandis que ces deux extrémités, où l’on s’assied vers l’extérieur, prônent l’ouverture. SURVIE est aussi très vite adoptée par les enfants et leur imaginaire. Définitivement différenciatrice, cette table convainc de l’impérieuse nécessité de convivialités.

Ouverture 9h00 - 12h30 et 13h30 - 18h30 fermé le dimanche et le jeudi congé annuel de 17 à 26 Juillet 2010 Moortelputstraat 1, 9031 Baarle-Drongen (Gand) | T 09 282 31 22 | F 09 282 29 91 | info@thooft.com

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Bj枚rn Borg g Pat Cash Guy Forget et Goran Ivanisevic nisevic Richard Krajicek rajicek Henri Leconte onte

070/660 601

Royal Zoute Tennis Club 20-22 augustus/ao没t 2010 Info: www.optimaopen.be


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