Capital N°4 FR

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C APITAL

optima magazine belgique première année juillet 2009

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#

Guy Verhofstadt, l’europe

“écrire m’apporte la paix”

&

table ronde la crise dans le secteur immobilier, ou pas? boating les classiques sur l’eau. les délices de la vie conseils pour la saison printemps-été. mode Wild and WindinG romance tHrouGH tHe Heart oF France.


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EDITO

A

JEROEN PIQUEUR, CEO OPTIMA

Nous vous souhaitons une agréable lecture ainsi que des vacances estivales bien méritées. Salutations distinguées,

Jeroen Piqueur CEO Optima

colophon editeur responsable :  Jeroen  Piqueur,  keizer  karelstraat  75,  9000  Gent  responsable du magazine et de la régie publicitaire : Soetkin Borryn. soetkin.borryn@optima.be, tél. 09 225 25 71 format : Duval Guillaume Publishing/Jan Pieter mateusen redacteur en chef et réalisation : optima  Financial  Planners  –  art  director  :  veerle  verbrugge.  veerle@eastvillage.be  –  coordination  de  la  rédaction  :  Soetkin  Borryn  –  consultant  de  la  rédaction : Duval Guillaume/Jan Pieter mateusen. adresse de la rédaction : Capital p/a optima nv keizer karelstraat 75, 9000 Gent. Ont collaboré à ce numéro : Soetkin Borryn, Jeroen lissens, luk Coupé, Ann vanderheyden, Jan De Paepe, Guy kokken, Guy van laere, lies De mol, The living room,  Jan verstraete, veerle Symoens, Bart lenaerts, Sven Hubrecht, lieven Dirckx, Hervé kervyn D’oud mooreghem, Jérôme vermeire et ethel Desmasures.  copyrights : Tous droits réservés. Aucun extrait de ce magazine ne peut être repris ni reproduit d’une quelconque manière sans l’autorisation expresse  du rédacteur en chef et de l’éditeur responsable. traduction : Data Translations int. olmenstraat, 64 1930 Zaventem. traduction table ronde : Brigitte  Hendrickx. impression : Stevens Print nv. Ce magazine a été imprimé sur Arctic Paper avec certifi cation FSC.

3

Capital

“il apparaÎt chaQUe JoUr UN peU plUs comme UNe évideNce QUe les citoyeNs devroNt eUx-mÊmes assUrer leUr peNsioN.”

lors que la bataille électorale est terminée, que les isoloirs sont rangés, l’heure est venue de défi nir une nouvelle politique. une chose est sûre d’emblée, la nouvelle politique débouchera inévitablement aussi sur des changements fi scaux. Sans oublier bien entendu les effets persistants de la crise économique, qui plonge l’Europe dans la récession la plus importante depuis les années 30. Et les analystes toujours plus nombreux à soutenir l’hypothèse d’une crise qui suivra une courbe en L et non en u. Du pain sur la planche donc pour le planificateur fi nancier, qui se voit confronté par ses clients à un cocktail de défi s. Pensons par exemple à l’impact de plus en plus important de la Directive européenne en matière d’épargne, mais également et surtout à la charge croissante de la dette publique et à ses effets sur les futures pensions. il apparaît chaque jour un peu plus comme une évidence que les citoyens devront eux-mêmes assurer leur pension. Heureusement, nous les Belges, nous avons déjà pris le pli. Dès le début de la crise, nous remarquions déjà clairement que les clients recherchaient davantage de protection, de sécurité et de certitude dans une époque d’incertitudes. La demande de conseil au sujet, par exemple, d’assurances vie avec rendements garantis ou d’investissements immobiliers stables, se porte mieux que jamais. Cette tendance, conjuguée à la saine augmentation de nouveaux clients, nous permet d’ores et déjà d’avancer à l’approche de cet été que 2009 s’annonce une fois encore pour Optima comme une très bonne année. Et c’est logique : voici dix-huit ans que notre spécialité consiste à rechercher pour nos clients davantage de stabilité, une stabilité qui repose sur un bon plan fi nancier dans lequel les objectifs et les attentes sont à la fois clairs et réalistes. Face aux évolutions sociétales, une part croissante de la population ressent la nécessité de bénéficier d’un tel plan. L’avenir – fi scal et budgétaire – ne s’en voit pas facilité. Nos équipes de fi scalistes, juristes et de spécialistes fi nanciers devront plus que jamais se retrousser les manches. Forts de 275 collaborateurs, nous œuvrons au mieux afi n que cette demande de stabilité se traduise réellement dans les faits, pour votre famille et vous-même. En période électorale ou non.


DANS CE NUMÉRO

54. BUGATTI GRAND SPORT REPORTAGE

INVESTIR A 407 KM/H

Bugatti s’est hasardée à un exercice que personne ne croyait possible : créer un magnifique cabriolet en s’inspirant de la fabuleuse Veyron.


SOMMAIRE

72.

REPORTAGE L’incroyable parcours des hommes qui se cachent derrière ‘Les Hommes’

22.

12.

D’UNE IMPORTANCE CAPITALE

TABLE RONDE

3 professionnels nous parlent de leur motivation.

La crise dans le secteur immobilier, ou pas ?

78.

Dame café Eveline Hoorens Guy Peters, propriétaire de galerie Thérapeute Annemieken Van Reepingen

events

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Eccentric, le luxe à la mer

Capital

60.

Cover  : GUY VERHOFSTADT PHOTO  : lieven dirckx

06. 11. 28. 32. 39. 40. 50. 66. 90.

reportage Art & conflit autour du Grand Canal

80.

MODE Wild and winding romance through the heart of France

nice to know ... and to have : gadgets lifestyle. 7 QUESTIONS A Anja Stas, directrice commerciale du Zoo d’Anvers. LE POINT SUR LA SITUATION Comment effectuer une donation optimale à des enfants mineurs ? reportage Les classiques sur l’eau. music hall Franco Dragone. IL FAIT PARLER DE LUI Guy Verhofstadt explique ses idées. QUOI DE NEUF Avec, notamment, la croissance record qu’affiche Optima et Daskalidès. LOISIRS Des experts choisissent les meilleures choses de la vie. OPINION La quête de talents.


Nice to know, nice to have

L’été nous fait de l’œil et nous comptons tous en profiter autant que possible. Même les artistes de renommée mondiale quittent les musées et sortent leurs œuvres au grand air. Découvrez ici quelques idées originales et les conseils de spécialistes pour un été tout en raffinement. Veerle Symoens

Café des artistes / illy La marque de café ILLY voue une véritable passion pour l’art. Pour ses collections exclusives, illy collabore avec des artistes de premier plan tels que Rauschenberg,  Koons et Rosenquist. Cette nouvelle boîte Art Collection illy est un tirage limité  conçu par la Fondazione Pistoletto. Elle contient un mélange unique de 9 arabicas.

Promesse estivale

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Touche personnelle / Longchamp Le Cabas est la toute dernière collection de LONGCHAMP. La gamme en cuir d’agneau souple grainé se compose de quatre modèles différents et opte résolument pour une touche personnelle. Le client choisit son modèle favori et peut ensuite combiner 10 couleurs différentes de cuir à pas moins de 10 doublures intérieures. La poignée est disponible en deux longueurs. Cerise sur le gâteau : la marque offre également l’opportunité aux clients de faire perforer leurs initiales dans le cuir. Le site Web leurs offre la possibilité de faire confectionner le mythique,   Le Pilage, selon leurs goûts.

Wine Wand / Philip Stein Une visite inattendue ? PHILIP STEIN, le plus grand innovateur de produits de luxe, lance le Wine Wand.   Cet accessoire révolutionnaire permet de faire décanter le vin rouge en quelques minutes plutôt qu’en quelques heures. Placé dans une bouteille ou un verre de vin,   le Wine Wand accélère le processus d’aération et permet   aux arômes de se développer presque immédiatement.   Le Wine Wand est l’accessoire idéal pour les amateurs   de vin et les sommeliers.


LIFESTYLE

Exclusivité mondiale / Loewe Vous êtes à la recherche d’un home cinéma élégant doté d’un écran plat gigantesque et un son surround des plus purs ? Ne manquez dès lors pas de découvrir la nouvelle LOEWE Gallery à Bruxelles. Le clou du spectacle est la gamme de produits Loewe Individual. Cette collection vous permet d’adapter à votre gré à la fois le design et la technologie des téléviseurs LCD. Equipé de récepteurs intégrés et de dispositifs d’enregistrement pour programmes au format de diffusion haute définition, le Loewe Individual Compose est disponible en exclusivité mondiale. Avec Loewe, qu’il fait bon d’être à la maison !

Sur les pas de Miró / Camper CAMPER fait de ses célèbres chaussures « Twins » un support

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sur lequel les artistes les plus renommés peuvent laisser libre

Capital

cours à leur créativité. Cet été, Joan Miró pourra ainsi exprimer son amour de la Méditerranée sur les chaussures de la marque. Les Twins Miró sont fabriquées dans le cuir le plus fin. Pour cette série limitée, l’accent est placé sur le design et le savoir-faire. Chaque paire de chaussures est numérotée et est dès lors un objet de collection.

Montre de l’aventure / Anonimo

Paresser dans une œuvre d’art / Royal Botania

ANONIMO lance un nouveau modèle de

La Wave de ROYAL BOTANIA aura joui d’un emplacement de choix

montre inspiré du pirate noir, personnage

au plus grand salon de design d’Europe : Maison&Objet. L’élégante

issu du roman « Il Corsaro Nero » de l’écrivain

combinaison d’un hamac confortable, d’une chaise longue et d’un

Emilio Salgari, le Jules Verne italien. Faisant

parasol y a récolté un franc succès. Fonctionnelle et raffinée, l’œuvre

la part belle à l’aventure, la montre se décline

d’art a également été récompensée par de nombreux prix de design.

en trois versions : Polluce Corsaro Nero,

Selon les plus prestigieux magazines spécialisés, le Wave est idéal

Verde et Rosso.

pour profiter avec style d’une journée estivale de farniente.


Le feu sous la glace / Lamborghini Derrière l’apparence cool de l’homme LAMBORGHINI grondent de puissantes émotions et des passions enflammées, tout comme dans Esplosivo, son parfum. Esplosivo est un véritable florilège de notes aromatiques boisées et citronnées   et s’épanouit ensuite grâce aux baies de genévrier, à la cannelle et au

Hugo Boss à domicile / Boss Seuls cinq pays dans le monde peuvent se targuer d’abriter un BOSS Black Store. Dans ces magasins uniques, Hugo Boss

citron intense. Les délicieuses notes de basilic thaïlandais, de menthe

Dalí et design / Scabal

aquatique et de patchouli doux   for­ment le cœur de ce parfum sensuel et subtil. Esplosivo combine force et  masculinité avec raffinement et intensité.

lance sa Tailored Line by Appointment. Les meilleurs spécialistes 8

conseillent les clients dans le choix des étoffes de luxe les plus

Pour sa nouvelle gamme de

fines et la confection de costumes sur mesure. Sur demande,

tissus, SCABAL s’est inspirée des

les clients peuvent également bénéficier des services en dehors

dessins que Salvador Dalí avait

des heures d’ouverture normales ou même recevoir Hugo Boss

réalisés en 1971 à la demande

en personne à domicile. Le BOSS Black Store le plus proche est

d’une marque de mode. Les

situé dans la PC Hooftstraat à Amsterdam.

étudiants de deuxième année de la prestigieuse London College of Fashion ont réinterprété les dessins de l’artiste espagnol.

Ode à la féminité / Ugo Zaldi

Scabal lance également une ligne de costumes Dalí. Celle-ci se compose de 3 modèles qui seront commercialisés après l’été.

Styliste de luxe, UGO ZALDI se concentre sur la robe du soir. Au moyen d’étoffes nobles, de volumes et de broderies arachnéennes, Zaldi   crée un univers onirique.   Il séduit les clientes avec des robes en soie aérienne, du crêpe de Chine et du strass en argent ou en cristal. De superbes modèles et des couleurs chatoyantes font également le succès de la marque.

Allures de haute couture / Simone Pérèle Ce mariage subtil entre classicisme   et audace rappelle le glamour du cinéma hollywoodien des années 50.  SIMONE PERELE combine satin luisant et dentelle délicate pour conférer à cette ligne voluptueuse   des allures de haute couture.


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7 questions à ...

portret

Depuis la naissance de l’éléphanteau Kai-Mook, tout le pays connaît Anja Stas, directrice commerciale du Zoo d’Anvers. Après une formation de juriste, elle a passé la majeure partie de sa carrière à l’étranger. Elle a notamment travaillé en Pologne pour Janssen Pharmaceutica avant de devenir brand manager de la marque Fanta à Atlanta. De retour en Belgique, elle fut l’initiatrice d’un plan de communication ciblé pour le Zoo. TEXTE / PHoto : veerle symoens

“L’authenticité

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1

garder le cap en temps de crise.”

Où trouvez-vous votre

3

Quel a été votre achat le plus

inspiration ? « Chez tous ceux qui vivent

luxueux ? « Ma grande villa à Atlanta.

avec passion, défendent leurs convictions et font preuve d’énormément d’originalité. Qu’il s’agisse de musiciens ou d’hommes d’affaires, en passant par les chefs cuisiniers et animateurs de quartier. Tant qu’ils dégagent cet enthousiasme pur... »

Elle possédait tout le confort moderne, dont une piscine bordée de palmiers. Cette villa était une oasis exotique de quiétude. »

2

Que représente l’argent pour vous ? « L’argent m’offre une vie plus

confortable. C’est aussi un moyen de création et d’épanouissement personnel. L’argent me permet de faire des voyages plus luxueux, de gâter mes amis avec un excellent repas dans un grand restaurant, de prendre le temps de m’adonner à la peinture, d’organiser une excursion amusante avec les enfants ou de me faire de petits plaisirs – je suis une véritable accro du shopping. »

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Quelles sont les principales

qualités pour réussir dans le

marketing ? « Avoir un rêve, une vision

spécifique et de l’imagination, pouvoir réfléchir de façon proactive, faire preuve de persévérance, croire en soi et positiver. Sans oublier l’authenticité, qui est très importante. C’est la seule manière de garder le cap en temps de crise. Sinon, vous essayez de parer au plus pressé mais, tôt ou tard, vous vous montrez sous votre vrai jour. »

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Quel est votre principal défaut ? « Je suis trop impatiente, trop perfectionniste et

je devrais me prendre un peu moins au sérieux. » Qu’est-ce qui vous énerve au plus haut point ? « L’indifférence sous toutes ses formes ; tous les gens qui ont baissé les bras et affichent un désintérêt total pour les chances que leur offre la vie. »

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Quelle est votre point fort ?

« Mon enthousiasme à toute épreuve. Il ne m’a jamais abandonné. Dans ma fonction de directrice commerciale, j’y ajouterai aussi la force de mes propres convictions. C’est la première fois de ma carrière que je jouis d’une telle liberté sur ce plan. Cette combinaison ouvre la voie à plus de succès encore et me procure une satisfaction énorme. »

7

Capital

est la seule manière de


mener sa barque Ă bon port en temps de crise

de gauche a drOite : ruBen piQueur, laurette Wauters, Benedicte panis, kOen nevens, eric erkelens, stiJn paredis, kurt reviers.


TABLE RONDE

L’IMMOBILIER,

UNE VALEUR SÛRE ? Jeroen liSSenS / PHoToS : GUY vAn lAere

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Capital

Depuis près d’un an, d’aucuns prédisent une sérieuse crise pour le secteur immobilier. A en croire les uns elle aurait déjà démarré, pour les autres le pire serait à venir. mais qu’en est-il en réalité ? Des experts externes ainsi que les spécialistes en immobilier d’Optima font un tour d’horizon.


“LES BELGES FONT MOINS DANS LA SPÉCULATION, CE QUI ExPLIQUE QUE NOTRE MARCHÉ IMMOBILIER N’A PAS ÉCLATÉ COMME UNE BULLE DE SAVON.”

kurt reviers, rédacteur en chef et éditeur de expertise immO neWs. 14

u

ne belle journée d’été à Lathem-Saint-martin. Blottie dans le creux d’un méandre de la Lys, l’Auberge du Pêcheur est à l’écart des foules et depuis des années une valeur sûre en termes de gastronomie. Sa terrasse et son jardin, voilà donc bien l’endroit idéal pour une table ronde traitant de cette autre valeur sûre : la brique que chaque Belge aurait dans le ventre ... La raison de ce choix est claire : le secteur immobilier n’a cessé de faire la une des journaux ces derniers mois. Nous avons donc réuni autour d’une table les spécialistes en immobilier d’Optima Financial Planners, qui conseillent à une partie de leur clientèle d’investir dans la pierre, et ce dans le cadre d’un plan financier global. Ruben Piqueur, manager du département immobilier d’Optima, avait invité à cette occasion ses spécialistes Eric Erkelens et Stijn Paredis. Les deux hommes sont accompagnés de Bénédicte Panis, chargée du volet juridique de la niche ‘immobilier’. Pour un tour d’horizon du secteur, nous avons invité Kurt Reviers, éditeur et figure de proue du magazine professionnel ‘Expertise immo media’, ce qui en fait l’un des observateurs les mieux placés du secteur en Belgique. Egalement au nombre des convives : Laurette Wauters, manager du gestionnaire immobilier Estia, et Koen Nevens, partner chez Cushman & Wakefield, conseiller en immobilier professionnel. Tous parlent sans détours du secteur immobilier d’aujourd’hui. Et de celui de demain. loin de la bulle de Savon L’histoire commence aux Etats-unis, bien malmenés dans le contexte qui nous occupe. L’effondrement du marché immobilier à

l’automne 2008 y annonce le raz-de-marée financier ressenti dans le monde entier, aussi et surtout sur les marchés financiers qui ont subi une véritable coupe à blanc dans certains secteurs. Des valeurs sûres tombent bientôt en masse, à commencer par les actions de bon père de famille. il semblerait d’ailleurs que nous ne soyons pas encore au bout de nos surprises. mais le secteur immobilier européen souffre également. Après les récits catastrophe venus d’irlande, du Royaume-uni et d’Espagne, les visions apocalyptiques de chantiers abandonnés et d’appartements vides, les observateurs craignent le pire pour notre pays. Les investisseurs tremblent à l’idée de la matérialisation d’un crash immobilier que d’aucuns annoncent déjà depuis sept ans. Et pourtant, aucun chiffre officiel – sur base des actes notariés ou des permis de construire – ne laisse deviner l’imminence d’un crash en Belgique. Serions-nous épargnés par le phénomène ? Kurt Reviers prend la parole en premier. KuRT REViERS : « Nous ressentons certainement les conséquences de la crise mondiale, mais elles sont moins sévères chez nous que dans d’autres pays. Cela s’explique tout simplement par le fait que les Belges sont des investisseurs très conservateurs. ils font moins dans la spéculation, ce qui fait que notre marché immobilier n’a pas éclaté comme une bulle de savon. » ERiC ERKELENS : « La réputation du Belge qui a une brique dans le ventre n’est pas fausse. Les Belges acquièrent encore toujours un bien immobilier pour y habiter eux-mêmes. ils ne déménagent pas souvent, de ce fait, les fluctuations du marché immobilier sont moindres. Dès que les choses vont moins bien une année donnée,


TABLE RONDE

les oiseaux de mauvais augure qui ont prédit un crash depuis des lustres s’empressent évidemment de l’annoncer. Alors qu’on en est loin. Au contraire, si on compare les prix belges à ceux de l’étranger, notre pays est toujours très bon marché en termes d’immobilier. » ennui=Sécurité on ne peut pourtant pas ignorer les rumeurs moins positives : quid des gros investisseurs immobiliers qui ont vu leurs actions en bourse chuter de façon spectaculaire ? KOEN NEVENS : « il faut distinguer deux marchés : d’une part celui de l’immobilier professionnel, qui concerne les magasins et l’industrie >>

“SI L’ON COMPARE LES PRIx BELGES AUx TARIFS à L’ÉTRANGER, NOTRE PAYS EST TOUjOURS TRèS BON MARCHÉ EN TERMES D’IMMOBILIER.”

l’expertise Optima VOTRE IMMOBILIER ET LE FISC La crise financière actuelle démontre une fois de plus que l’immobilier représente une valeur sûre lorsque la bourse ne l’est pas. mais votre investissement immobilier et le fisc, comment s’accordent-ils ? Quelques points à prendre en considération : VOTRE IMMOBILIER, UNE FORME DE PLACEMENT PRIVÉ Un placement immobilier, sous forme d’un achat privé loué à  un particulier, est soumis à un régime fi scal plus avantageux  que ce n’est le cas pour l’immobilier loué à des sociétés ou à  un particulier qui l’utilise à des fi ns professionnelles. l’imposition  porte sur le revenu cadastral indexé (rC), majoré de 40%. Afi n d’inciter les Belges à épargner en vue de leur retraite,  le législateur les autorise depuis des années à prendre  fi scalement en compte les intérêts, les remboursements  de capital et les primes d’assurance. De ce fait, un emprunt  réalisé pour le fi nancement d’un placement immobilier devient  fi scalement intéressant. Par ailleurs, la plus-value à la vente  de l’immobilier est en principe exempte d’impôts à condition  que la vente se fasse plus de cinq ans après l’achat. les intérêts peuvent être déduits des revenus immobiliers.  il s’agit dans ce cas d’une déduction et non d’une réduction d’impôt.  Une déduction d’un euro signifi e dès lors que la base baisse d’un  euro. lorsque la pression fi scale s’élève à 50%, cette déduction d’un  euro constitue un avantage fi scal de 50 centimes d’euro. Autrement  dit : plus le revenu est élevé, plus l’avantage fi scal est élevé.  en principe, vous devriez arriver à neutraliser entièrement vos  revenus immobiliers grâce à cette déduction d’intérêt. les remboursements de capital et les versements de primes déjà  eff ectués donnent sous certaines conditions droit à une réduction  d’impôt restreinte sur l’épargne à long terme. Comment au juste ?  la ‘corbeille fi scale’ peut être remplie avec des remboursements  de capital et de primes. en fonction du revenu professionnel, cette  corbeille peut s’élever au maximum à € 2 080 pour l’exercice 2010.  C’est là-dessus qu’est calculée la réduction d’impôt eff ective.  Concrètement, cela veut dire que l’on pourra ‘récupérer’ de 30%  à 40% du remboursement de capital déclaré par le biais du calcul  de l’impôt. Contrairement aux intérêts, il s’agit ici d’une réduction d’impôts et  non d’une déduction. Un euro de réduction d’impôt représente  donc eff ectivement un euro d’impôts en moins à payer. Avec une  corbeille fi scale pleine  de € 2 080, l’avantage fi scal varie donc entre  € 624 et € 832, hors taxes locales.

eric erkelens, manager valeurs immOBiliÈres.

>> (suite page 17)

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“QUELQUE 16% DE LA CLIENTèLE OPTIMA OPTE POUR UN INVESTISSEMENT IMMOBILIER DANS LE CADRE D’UN PLAN FINANCIER. AUjOURD’HUI, CE SEGMENT CONNAÎT UNE CROISSANCE ExPONENTIELLE, COMPTE TENU DE L’EFFET PRÉCITÉ DE HAVRE DE PAIx.” stiJn paredis, manager valeurs immOBiliÈres.

et d’autre part, le marché résidentiel, celui de l’habitat. il est clair que les gros investisseurs internationaux opérant sur le marché professionnel ressentent nettement la crise. il est plus difficile d’emprunter, les banques n’étant pas capables de suivre pour le moment; une certaine crainte domine chez les investisseurs, etc. il serait toutefois exagéré d’affirmer que tout le marché professionnel est rudement touché. une forte demande de projets de qualité se maintient en Belgique du côté des petits investisseurs, notamment d’entreprises familiales désireuses d’investir dans la pierre, et ce malgré des nouvelles alarmantes. » RuBEN PiQuEuR : « Les gros investisseurs étrangers ont à présent découvert ce marché belge fort stable. Lorsque la bulle immobilière a éclaté aux Etats-unis, en Espagne et en irlande, on a pu observer que toute une série d’importants acteurs immobiliers étrangers ont aussitôt investi massivement à Bruxelles. J’aime dire que la Belgique est le pays le plus ennuyeux qui soit en termes d’immobilier. Lorsque tout va bien, les prix augmentent sans discontinuer, sans que le marché ne s’emballe pour autant. A l’opposé, en temps de crise les prix restent relativement stables. Cette monotonie génère alors un havre de paix, une stabilité très recherchée par les temps qui courent. »

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“LA RÉPARTITION ENTRE BIENS MOBILIERS ET IMMOBILIERS CONSTITUE à NOS YEUx L’ESSENCE MêME DE LA RÉPARTITION DU PATRIMOINE. CETTE RÉPARTITION DOIT CADRER DANS UN BON PLAN FINANCIER, EN FONCTION DE LA SITUATION.” Bénédicte panis, legal advisOr real estate.


TABLE RONDE

STiJN PAREDiS : « C’est précisément ce qui se produit actuellement sur le marché. Nous voyons beaucoup de personnes ayant subi de sérieuses pertes à cause des mauvaises performances en bourse. il serait vain de se voiler la face. Ces ‘perdants’ veulent à présent investir dans l’‘ennuyeux’ immobilier : ils ont soif de sécurité. ils veulent être sûrs d’encaisser les loyers et être protégés des effets de l’inflation par leur indexation. Pour eux, l’immobilier représente un complément bienvenu à leur retraite. Et après un certain nombre d’années, ils peuvent en outre s’attendre à une plus-value réaliste de leur investissement. » LAuRETTE WAuTERS : « un investissement immobilier intelligent doit nécessairement être quelque peu ‘ennuyeux’. Je veux dire par là que nous ne pouvons pas donner d’espérances irréalistes aux investisseurs débutants, nous tenons au contraire à leur dépeindre un horizon sûr et correct. Le Belge qui acquiert de l’immobilier est de toute manière déjà bien conservateur ; il investit une partie de son argent dans un besoin basique, à savoir sa propre maison. » ERiC ERKELENS : « il y en a évidemment toujours qui veulent un rendement de 30%. Plus vous leur en promettez et plus ils adorent. mais ce n’est pas du tout le public que nous visons. Pour nous, immobilier rime avec sécurité et stabilité. »

lorsque la corbeille fi scale est déjà remplie avec les primes  d’assurance vie, ou lorsque la personne jouit encore au maximum  des avantages fi scaux (bonus habitation) sur l’habitation familiale,  il est évident que la réduction fi scale sur les remboursements de  capitaux est nulle.

L’IMMOBILIER, DANS LA SOCIÉTÉ OU PRIVÉ ? il peut être intéressant pour diverses raisons d’investir dans  l’immobilier par le biais d’une société. la société peut par  exemple amortir chaque année jusqu’à 3% de la valeur du  bâtiment (pas du terrain). le prix d’achat comprend également  les frais dits ‘complémentaires’ : la TvA non déductible, les droits  d’enregistrement, les frais de notaire et les éventuels frais  bancaires d’un crédit à l’investissement. les frais relatifs aux biens immobiliers, notamment les coûts des  intérêts, les frais d’entretien, l’assurance incendie ou le précompte  immobilier peuvent être exonérés totalement par une société.  >> (suite page 19)

Que faut-il penser des panneaux ‘a vendre’ que l’on voit fleurir sur tant de constructions neuves – maisons et appartements – et jusque dans les plus petits villages ? les chiffres révèlent que l’immobilier reste en vente un peu plus longtemps en moyenne qu’il n’y a pour de cela quelques mois. BENEDiCTE PANiS : « C’est exact, et il y a à cela une bonne raison. Si une crise de l’immobilier menace, c’est en tout cas la crise des petits investisseurs qui n’ont pas toujours fait preuve de bon sens – malheureusement pour eux. il s’agit souvent d’indépendants ayant les meilleures intentions du monde. ils ont investi une partie de leur argent dans des appartements, souvent dans leur propre rue, la plupart du temps dans leur village. Espérant une croissance illimitée du marché, ils ont réclamé des tarifs irréalistes, et ce dans des endroits bien moins ‘haut de gamme’ qu’ils ne le pensaient. Ces investisseurs apprennent aujourd’hui à leurs dépens que le marché n’a que faire d’une offre médiocre à n’importe quel prix. Et l’aventure s’arrête là pour eux. Si c’est ça la crise immobilière qui a fait couler autant d’encre, elle sera peut-être bénéfique pour le marché tout entier. A la place de ces investissements de ces petits investisseurs, aux réussites inégales, on note aujourd’hui une consolidation du marché. Les principaux acteurs spécialisés, qui ont l’art de trouver le bon endroit et dont la gestion est professionnelle, reprennent une plus grande part du gâteau. »

Capital

louer PluS longtemPS Un investissement immobilier peut-il encore être intéressant ? si oui, pour qui, et pourquoi ? STiJN PAREDiS : « Quelque 16% de la clientèle Optima opte pour un investissement immobilier dans le cadre d’un plan financier. Aujourd’hui, ce segment connaît une croissance exponentielle, compte tenu de l’effet ‘havre de paix’ précité. Le public qui opte pour l’immobilier emprunte pour l’acquérir afin d’en augmenter le rendement : les plus-values sont effectivement bien supérieures >>

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laurette Wauters, manager estia.


“j’AIME DIRE QUE LA BELGIQUE EST LE PAYS LE PLUS ENNUYEUx QUI SOIT EN TERMES D’IMMOBILIER. LORSQUE TOUT VA BIEN, LES PRIx AUGMENTENT SANS DISCONTINUER, SANS QUE LE MARCHÉ NE S’EMBALLE POUR AUTANT. A L’OPPOSÉ, EN TEMPS DE CRISE LES PRIx RESTENT RELATIVEMENT STABLES.”

ruBen piQueur, manager département immOBilier Optima. 18

au coût de l’emprunt. En outre, une personne aisée qui réalise un emprunt pour une résidence secondaire ou pour un autre projet immobilier, aura bien moins de mal à obtenir un emprunt que celle qui envisage à l’heure actuelle d’acheter sa première maison. Les banques ne sont pas aussi sévères pour notre public qu’elles ne le sont devenues pour le groupe des premiers acquéreurs. » RuBEN PiQuEuR : « il faut dire que l’immobilier ne constitue pas la panacée universelle. Dans leur souci de sécurité, les gens veulent parfois bouleverser leur stratégie d’investissement en une seule fois, en plaçant tous leurs œufs dans le même panier, ce qu’il faut éviter à tout prix. une répartition intelligente est indispensable. » les prix de l’immobilier ont sérieusement augmenté ces dernières années, même s’ils sont toujours moins élevés chez nous qu’à l’étranger. les acheteurs parviennent-ils toujours à suivre ? et qu’en est-il des locataires ? KuRT REViERS : « On observe effectivement que l’achat d’une maison n’a plus rien d’évident pour un ménage à double revenu. Les gens sont dès lors locataires plus longtemps et le marché des appartements locatifs croît. La demande de logements à louer est donc en hausse. Les locataires sont souvent même disposés à payer un loyer plus élevé pour une habitation de qualité. » ERiC ERKELENS : « Ce développement ne découle pas seulement de la hausse des prix, mais également d’une série de faits de société. En 2009, un jeune couple ne se marie pas tout de suite et ne se précipite pas pour acheter une maison. Ces jeunes ménages,

souvent à double revenu, préfèrent généralement vivre ensemble pendant quelques années, le plus souvent en location. Sans parler du vieillissement de la population qui s’intensifie peu à peu, et qui ne fera qu’accroître la demande d’appartements en location. » KuRT REViERS : « Ajoutez à cela le nombre sans cesse croissant de personnes vivant seules, de familles recomposées et de familles monoparentales ... il ne s’agit donc pas seulement des personnes âgées. En dix ans à peine, la Belgique a compté du fait de cette tendance un demi million de foyers en plus, qui n’achètent évidemment pas tous leur propre maison. une partie sans cesse plus importante de la population loue dès lors sur le long terme. il s’agit là d’une certitude indépendante de la crise, et rien que pour cela, la demande de logements en location ne fera qu’augmenter. » leS PÔleS de croiSSance malgré cela, tout n’est pas rose dans l’univers de l’immobilier. sur la côte, on parle même d’un effondrement. est-ce vraiment le cas ? KuRT REViERS : « Sur la côte, on observe un excès de l’offre spéculative. Les investisseurs ont compté sur une croissance illimitée de la demande et n’ont donc pas cessé de bâtir. En ajoutant à cela une crise qui a subitement appauvri bien des gens, on obtient les résultats connus. En outre, l’immobilier côtier diffère complètement des investissements immobiliers aux endroits stratégiques d’une ville. un appartement sur la côte est surtout affaire d’émotions, cela représente un luxe. Or le luxe, c’est ce à quoi on renonce en premier quand il faut se serrer la ceinture. Pourtant, même à la côte les véritables endroits ‘haut de gamme’ tiennent assez bien le coup. mais au fil des années, on a bâti de plus en plus loin de la plage, et ce sont ces emplacements-là qui connaissent aujourd’hui de sérieux problèmes. » KOEN NEVENS : « même constat sur le marché immobilier professionnel. En ce qui concerne les surfaces commerciales notamment, les problèmes concernent surtout les emplacements de seconde zone. Aux endroits les plus prisés, pas de problèmes, le marché se maintient. » RuBEN PiQuEuR : « il est clair que le facteur primordial en termes de marché du logement, c’est la situation. un projet d’investissement bien conçu doit dès lors se situer dans un quartier à fort potentiel en termes d’emploi, de tissu social, de transports en commun, de bonnes liaisons routières et de magasins. Les chiffres le prouvent : la ville attire de plus


table ronde

en plus de gens, et ce de plus en plus nettement. » KURT REVIERS : « Il existe en effet 13 centres urbains qui connaissent une nette croissance de population. Certaines villes deviennent de véritables pôles de croissance, souvent grâce à des hommes politiques de premier plan qui y vivent et qui contribuent à ce renouveau. »

Au contraire, si l’immobilier est un achat privé, les intérêts   et les remboursements de capital ne sont déductibles   qu’en partie.  Le gros avantage d’une société, c’est que la transmission   du bien immobilier dans le cadre d’une succession se fera   sur un mode fiscalement plus avantageux que s’il faisait

Ne risque-t-on pas de se trouver face à un excès de l’offre ? KURT REVIERS : « Ici aussi, le facteur ‘situation’ compte avant tout : il faut considérer les choses commune par commune, et comparer les chiffres avec précision et prudence. Bruxelles est par exemple une mosaïque de 19 baronnies, dont les besoins en logement sont souvent totalement opposés. Inutile de vous dire que le choix de la bonne commune bruxelloise est primordial pour la réussite d’un projet immobilier. » RUBEN PIQUEUR : « A Gand, on observe même actuellement un déficit de 30 000 logements de qualité ! La raison ? Une ville comme Gand compte beaucoup de logements sans confort dans le centre historique. Or de telles habitations ne sont plus prisées aujourd’hui puisque les gens – même les jeunes locataires – privilégient la qualité. » LAURETTE WAUTERS : « Il est clair que les grandes villes sont les sites les plus prisés. Et je ne parle évidemment pas de la construction de grosses villas. Non, on en revient presque automatiquement aux appartements dans ce contexte. »

partie du patrimoine privé. La société offre la possibilité

Suivre le marché Et si le marché immobilier faisait moins bien que l’année dernière ? BENEDICTE PANIS : « L’immobilier représente de toute manière un investissement à long terme. Et sur le long terme, la valeur de l’immobilier belge continue à augmenter. » KURT REVIERS : « Un investisseur doit suivre le marché de près. Celui qui a suivi le marché aura par exemple noté que 2008 était une excellente année pour revendre en réalisant une jolie plusvalue. On devra peut-être se contenter d’un peu moins en 2009, mais cela ne veut pas dire pour autant que l’immobilier n’est pas un investissement hyper stable à long terme. Il ne faut pas seulement penser à la plus-value sur une future vente : je connais des gens qui sont devenus riches grâce aux loyers élevés qu’ils perçoivent sur base d’un certains nombre de propriétés. » STIJN PAREDIS : « Nous conseillons à de nombreuses personnes de ne pas revendre trop vite un appartement neuf. Il vaut mieux attendre entre neuf et treize ans avant de penser à le revendre. Ce, pour deux raisons : cela permet généralement de réaliser une plus-value, tout en se dégageant au moment où les premiers frais menacent. » ERIC ERKELENS : « On n’insistera jamais assez sur l’importance d’une vente réalisée au bon moment. Les gens conservent trop longtemps leur investissement immobilier. ‘Vendre, c’est s’appauvrir’, c’est une thèse défendue – à tort – par de nombreux Belges. Or l’immobilier doit être vu comme un investissement, à comparer avec une action en bourse : là aussi, à un moment donné, on s’en sépare et on encaisse le bénéfice. » RUBEN PIQUEUR : « Cette comparaison avec la bourse est intéressante. Nos clients nous confient souvent qu’ils sont soulagés de ne pas avoir investi leur argent en bourse. Et ils ont >>

Les conséquences d’un achat scindé pour le nu propriétaire et l’usufruitier

de convertir un patrimoine immobilier en actions. En effet,   la donation d’actions (biens mobiliers) est beaucoup plus   avantageuse (dans les trois communautés) que le don de   biens immobiliers. Malgré les avantages d’un investissement immobilier par   le biais d’une société, il est toujours conseillé de soupeser le pour et le contre d’un achat privé ou par le biais d’une société. Lorsque l’achat est privé, les plus-values lors d’une vente future sont en effet exemptes d’impôt. Si l’achat se fait dans une société, la plus-value – tout comme d’ailleurs le revenu de locatif net, sera imposé comme bénéfice; à 33,99% en principe. Réinvestir le prix de vente peut être une solution fiscalement parlant, pour une imposition étalée de cette plus-value. Il est donc primordial de vous informer à propos de la piste la plus intéressante à suivre dans votre situation spécifique.

intéressant dans le cadre de planification successorale. Dans   la pratique, les parents acquièrent alors l’usufruit et les enfants   la nue-propriété. Cette technique permet aux parents de   conserver la jouissance et les revenus, par exemple de la location, tout en économisant sur les droits de succession.   Au décès du parent survivant, l’usufruit s’éteint en effet.   Les enfants acquièrent dès lors automatiquement et de plein droit la pleine propriété, et ce sans qu’aucun droit   de succession ne soit en principe dû. L’achat scindé n’est évidemment pas sans conséquences en   matière de fiscalité d’habitation, tant dans le chef des usufruitiers (des parents) que dans celui des enfants (nus-propriétaires). Dans le chef des usufruitiers (parents), les intérêts des   emprunts sont déductibles des revenus immobiliers   imposables. En fait, le revenu immobilier peut être   entièrement neutralisé à condition que le montant   des intérêts remboursés soit assez élevé. Dans le cadre de la réduction d’impôt pour l’épargne à long   terme, les remboursements de capital et des primes n’entrent   en ligne de compte que si la personne en question est plein propriétaire de l’habitation. Ni l’usufruitier, ni le nu-propriétaire n’ont droit à une réduction d’impôt. Notez que l’on ne perd   cet avantage fiscal que s’il restait encore de la place dans la   corbeille fiscale de l’épargne à long terme. >> (suite page 21)

Capital

L’achat scindé d’un investissement immobilier peut s’avérer

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raison : non seulement parce que l’immobilier résiste à la crise, mais aussi parce que le rendement de nombreux investissements immobiliers que nous leur avons conseillés dépasse finalement toutes les projections. »

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Un investisseur immobilier ne doit donc surtout pas penser sur le court terme, mais alors, quand faut-il qu’il s’y emploie ? STIJN PAREDIS : « Voilà bien le paradoxe d’un investissement immobilier : les jeunes ont généralement trop peu d’argent à investir dans la pierre, même si leur bien immobilier aurait tout le temps d’offrir un rendement maximum. Et les personnes d’un certain âge ont plus d’argent, mais plus toujours le temps de le rentabiliser. C’est pourquoi nous conseillons parfois de commencer dès que possible. » Supposons que la confiance dans la bourse rebondisse. Un client ayant fortement investi dans l’immobilier ne regrettera-t-il pas de ne pas profiter d’une relance ? BENEDICTE PANIS : « Nous ne dirons jamais assez que l’immobilier représente à nos yeux un moyen de répartir son patrimoine. La dispersion entre biens mobiliers et immobiliers constitue à nos yeux l’essence même de la ventilation du patrimoine. Cette répartition doit cadrer dans un bon plan financier – en fonction bien sûr de la situation de chacun. Il n’est jamais bon de tout investir dans l’un des deux. Tout l’art consiste à allier la stabilité de l’immobilier avec une stratégie d’investissement permettant malgré tout de profiter d’une relance de la bourse. Et cette relance finira bien par arriver ... » RUBEN PIQUEUR : « La première chose que nos ‘financial planners’ entreprennent pour chaque nouveau client, c’est de mettre sur pied un audit très complet de sa situation financière, sans oublier une projection vers l’avenir. Une sorte de radiographie financière réalisée par des spécialistes financiers et fiscaux. Sur base de ce tour d’horizon financier global, nous mettons ensuite sur pied un plan assorti de conseils concrets. Cela peut aller dans le sens de l’immobilier, mais aussi bien partir dans une autre direction. Il n’est donc pas possible de venir nous voir tout simplement pour acheter des appartements. Le client qui veut acquérir le ‘plus bel’ appartement d’un projet doit s’adresser à un agent immobilier. Nous vendons d’abord et avant tout un plan financier. En notre qualité de ‘financial planners’, nous accompagnons donc d’abord les gens tout au long du processus d’audit rationnel, ce qui leur permet de mieux appréhender leur propre profil d’investisseur. Ce n’est qu’ensuite, et en fonction d’un plan élaboré sur base de cet audit, que des conseils concrets leur seront prodigués. »

Un bon gestionnaire Autrement dit : l’immobilier vu comme un pur investissement financier ? STIJN PAREDIS : « En effet. Plus de 95% de nos clients achètent un bien immobilier sans même l’avoir réellement vu. Il faut dire que nous ne leur conseillons pas un immeuble, mais que nous leur proposons d’adopter une philosophie d’étalement et de stabilité en termes de constitution de patrimoine. Le client est propriétaire de l’immobilier, mais il n’a pas à s’en (pré)occuper, puisque la gestion est totalement sous-traitée. L’immobilier en soit est donc effectivement un pur investissement. Voilà qui est bien différent de l’histoire du propriétaire frustré qui a connu bien des déboires avec son bien immobilier. Certains de nos clients actuels ont vécu dans le passé de telles expériences négatives, ce qui est bien regrettable. » LAURETTE WAUTERS : « Le bailleur ‘émotionnel’ qui loue dans son village, et de préférence à des gens qu’il connaît, sollicite les ennuis. Un bon gestionnaire représente dès lors le meilleur garde-fou pour un bailleur émotionnel. » KURT REVIERS : « L’importance d’un bon gestionnaire, un ‘asset manager’ dans le jargon du métier, ne fait que croître. Et ce non seulement comme tampon entre le client et le loueur, mais aussi comme gestionnaire avisé. On observe une certaine tendance à plus de professionnalisme. » KOEN NEVENS : « Cette tendance est également ressentie dans le secteur de l’immobilier professionnel. Hier, un ‘asset manager’ était perçu comme un mal nécessaire, alors qu’aujourd’hui, un bon gestionnaire est plutôt vu comme une véritable plus-value pour l’investisseur. » LAURETTE WAUTERS : « De nombreux particuliers sous-estiment la somme et la diversité de tâches inhérentes à une bonne gestion depuis la recherche d’un locataire fiable à la location en elle-même et plus tard à la revente. C’est tout un travail et beaucoup de stress pour la plupart des gens. » ERIC ERKELENS : « Les gens achètent encore trop souvent un bien immobilier à deux pas de chez eux, pensant – à tort - qu’ils contrôleront mieux la situation. C’est comme si une personne ayant acheté des actions en bourse tenait absolument à passer tous les jours devant l’entreprise en question, pensant ainsi mieux la connaître. » Une dernière question : si vous aviez une boule de cristal, qu’y verriez-vous pour le marché immobilier dans un avenir proche ? ERIC ERKELENS : « Nous remarquons actuellement que les gens


TABLE RONDE

font moins confiance à la bourse et aux banques que lors de la précédente baisse sur les marchés financiers. De nombreuses personnes qui ont de l’argent à la banque ont peur, vraiment peur, surtout que les mauvaises surprises n’arrêtent pas de tomber dans le secteur financier. L’immobilier reste intéressant pour ceux qui ont de l’argent à la banque, en tout cas jusqu’à nouvel ordre. » KOEN NEVENS : « Nous avons l’impression que la bourse a peutêtre atteint le fond, mais qu’il faut effectivement s’attendre à d’autres mauvaises surprises au niveau des entreprises, sous forme de restructurations, etc. Voilà qui aura une fois de plus un certain impact, avant que les choses ne se stabilisent peu à peu. En ce qui concerne l’immobilier, nous avons connu 15 années de vaches grasses, dont les 10 dernières étaient vraiment excellentes. Nous connaissons une baisse actuellement, même si elle n’est pas trop grave en Belgique. Sur le plan international, on note un début de relance. A long terme, nous devrions revenir à une croissance stable. Je pense que nous verrons un redémarrage du marché d’ici à mi-2010. » <<

les nus-propriétaires (enfants) ne pourront évidemment pas  profi ter du ‘bonus habitation’ pour leur nue-propriété de  l’investissement immobilier. le bonus habitation constitue en eff et une exonération réservée  à l’habitation ‘propre et unique’. il est possible de déclarer les  intérêts, les remboursements de capital et les versements de  primes, et cette exonération s’élève au maximum à € 2 080  (pour l’exercice 2010). Ce montant de base est majoré les  10 premières années de € 690 – et de € 70 si l’on a plus de  3 enfants à charge. Cette exonération fait baisser le revenu  imposable. le véritable avantage fi scal dépend dès lors du taux  marginal (soit le taux de la tranche la plus élevée). l’exonération des intérêts en soi ne donne pas droit à un avantage  fi scal, la nue-propriété ne rapportant pas de revenus immobiliers  imposables. Sauf si l’enfant dispose d’autres revenus immobiliers,  il peut donc jouir de l’avantage fi scal. De cette manière, on  parvient à neutraliser les revenus immobiliers imposables.

“EN CE QUI CONCERNE L’IMMOBILIER,

Si l’enfant a déjà droit au bonus habitation pour la maison

NOUS AVONS CONNU 15 ANNÉES DE VACHES

familiale, l’achat ou l’obtention par donation d’une nue-propriété

GRASSES, DONT LES 10 DERNIèRES ÉTAIENT

ne porte pas préjudice à son application.

VRAIMENT ExCELLENTES. NOUS CONNAISSONS

A l’inverse, si l’on est d’abord devenu nu-propriétaire d’une

UNE BAISSE ACTUELLEMENT, MêME SI ELLE

autre habitation suite à un achat ou à une donation, il sera

N’EST PAS TROP GRAVE EN BELGIQUE.”

familiale. malgré cela, la future habitation ‘propre’ bénéfi ciera  déduction d’intérêt. De surcroît, le rC de la ‘propre’ habitation  est exonéré depuis 2006.

EN RÉSUMÉ : les usufruitiers (parents) peuvent déduire les intérêts.  les nus-propriétaires (enfants) évitent les droits de succession. achat scindé

parents

enfant

enfant

(bénéficie déjà du

(ne bénéficie pas

bonus habitation)

encore du bonus habitation)

Déduction d’intérêts - conc. Investissement immobilier. - concerne habitation propre

oui

oui * non

oui * non

non

non non

non oui

non

non oui

non non

Epargne à long terme - conc. Investissement immobilier. - concerne habitation propre

Bonus habitation - conc. Investissement immobilier. - concerne habitation propre

* si l’on bénéfi cie d’autres revenus immobiliers, parallèlement à l’habitation familiale exonérée et à la nue-propriété exempte d’impôt.

xAvier PiQUeUr  Junior Fiscaliste Centre d’Audit

spécialiste en immOBilier pOur le secteur retail.

Capital

de la réduction d’impôt pour l’épargne à long terme et de la

kOen nevens,

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impossible de jouir ensuite du bonus pour la  ‘future’ maison


3 professionnels à propos de leur passion Eveline Hoorens, Guy Pieters et Annemieken Van Reepingen à propos de ce qui les passionne. Ce à quoi ils accordent une importance capitale et attribuent leur succès. Après tout, l’argent ne fait pas le bonheur. Veerle SymoEns / PHotos : Guy Kokken

Dame Café

Eveline Hoorens 22

Mon grand-père était un fonceur. En sillonnant les environs avec sa moto, il a repéré une usine de torréfaction à Sint-Maria-Oudenhove. Sur un coup de tête, il a décidé qu’il consacrerait sa vie au café. Il a été l’un des premiers à travailler avec des grains de café arabica d’Amérique du Sud. Ceux-ci donnent au café un arôme beaucoup plus raffiné que le robusta que l’on importait à l’époque du Congo. Il faisait le tour du village à moto pour livrer le café Hoorens aux habitants. A sa mort, ma grand-mère a repris le flambeau. Aujourd’hui, mon père et moi sommes aux commandes de l’entreprise. Nous torréfions toujours le café à l’ancienne. Cette approche artisanale et à petite échelle est notre principal atout. Pour les grandes marques, tout doit aller très vite et, par conséquent, la torréfaction des grains se fait massivement et rapidement. Nous prenons le temps de sélectionner les meilleurs grains. Nous créons un mélange très rigoureux dont la recette est secrète, après quoi nous procédons à une torréfaction lente. Un processus minutieux réservé aux initiés mais qui est payant et nous donne la satisfaction à laquelle nous aspirons.

— Création. Enfant, j’aidais souvent à remplir les paquets de café. J’aimais cette atmosphère conviviale mais il est arrivé un moment où il me fallait voir le monde. Je ne voulais pas m’encroûter dans une vie de villageoise et j’ai fait mes valises. J’ai étudié le stylisme et j’ai déménagé à Londres. Tant qu’elle était créative, grandiose et internationale, la vie était belle. Pourtant, je n’ai jamais tout à fait trouvé mes marques dans le monde de la mode. C’est seulement lorsque j’ai découvert des établissements comme Starbucks et illy que mon cœur s’est mis à battre plus vite. A Londres, boire du café est très tendance et baigne dans une atmosphère artistique. J’ai trouvé cela fantastique. J’ai senti mes racines vibrer en moi. J’ai eu des centaines d’idées qui tournaient toutes autour du café et je me suis ruée sur le téléphone pour en faire part à mes parents. Je sentais que je devais retourner au pays. Peu après, j’étais de retour à Sint-Maria-Oudenhove pour apporter une touche créative au café Hoorens. Lorsque, au retour de vacances, j’ai rencontré Panamarenko à l’aéroport de Barcelone, ce fut le début d’une aventure

encore bien plus palpitante. Je l’ai accosté dans le hall de l’aéroport et je lui ai parlé de sa dernière exposition. Après un moment, alors que je ne savais plus quoi lui dire, je lui ai demandé s’il aimait le café. « Euh... oui, j’en bois de temps en temps une tasse », m’a-t-il répondu, surpris. De retour à la maison, j’ai mis tout mon cœur pour composer un superbe paquet à son intention. Une semaine plus tard, le facteur frappait à ma porte avec un de ses grands livres qu’il m’avait fait envoyer. Nous sommes aujourd’hui mariés. Pana vit chez moi, dans le village proche de l’usine de torréfaction. Il est à la retraite mais son aide et son soutien sont immenses. Il a déjà créé des soucoupes, des tasses et des sous-tasses spéciales avec des dessins de soucoupes volantes. J’admire son tempérament calme et je profite pleinement de la simplicité d’habiter à nouveau à la campagne. Je me rends souvent en ville pour vendre notre café et je voyage beaucoup. J’ai visité des plantations de café à Java, au Brésil et au Mexique. Je ne sais pas grand-chose mais il y a au moins une chose dont je suis sûre : même si la vie prend parfois une tournure inattendue, on arrive toujours à ses fins.” <<


D’une importance capitale

23

Capital

“Famille, art et café.” Eveline Hoorens (34) a grandi à Sint-Maria-Oudenhove. A dix-huit ans, elle quitte l’usine de torréfaction familiale pour poursuivre une carrière à l’étranger dans le monde de la mode. Installée à Londres, elle rentre au pays pour retrouver ses racines, la tête pleine d’idées nouvelles et créatives sur le café. Eveline est aujourd’hui responsable des relations publiques et des relations clientèle de la marque familiale de café Hoorens. Elle développe également des stratégies créatives ainsi que le design des étiquettes et des accessoires. A cet effet, elle travaille régulièrement en étroite collaboration avec son mari, le célèbre artiste Panamarenko.


— Confiance.

Guy Pieters

propriétaire de galerie “La crise ? Le marché de l’art est plus florissant que jamais”

24

Je dois beaucoup à mon village natal de Sint-Martens-Latem. Mon père y était peintre en bâtiment et ma mère tenait une droguerie dans laquelle je l’aidais. Tous les artistes peintres de la célèbre école de Latem fréquentaient notre magasin. Grand admirateur de leurs œuvres, j’ai aménagé une salle d’exposition dans la librairie que j’avais ouverte. Cette salle a eu tellement de succès que j’ai décidé de ne plus me consacrer qu’à l’art. En 1973, j’ouvrais ma première galerie à Sint-Martens-Latem. Je me suis concentré principalement sur les œuvres d’art de Latem. Les choses ont changé lorsque j’ai rencontré ma femme Linda. Je lui dois vraiment beaucoup. Elle était esthète comme moi mais avait surtout un penchant pour l’innovation. Les événements se sont ensuite enchaînés. En effet, les voyages sont une deuxième passion que ma femme et moi partageons. En voyage dans le sud de la France, nous avons rencontré par hasard l’artiste Arman. Ce fut le début d’une grande aventure internationale. Par l’intermédiaire d’Arman, Linda et moi-même avons rencontré Niki de Saint Phalle, Robert Rauschenberg, Christo et bien d’autres. Au début des années 80, nous avons ouvert une deuxième galerie, cette fois à Knokke. En 2000, nous avons

ouvert une galerie à Saint-Paul de Vence, dans le sud de la France où nous avons surtout mis l’accent sur le Pop Art et l’art contemporain. Beaucoup de personnes se sont indignées du fait qu’alors que le monde de l’art s’internationalise de plus en plus, nous choisissons d’installer nos galeries dans des villages. Mais c’est justement ce qui nous permet de nous démarquer ! Surtout dans un marché de l’art qui se globalise, notamment en raison de l’explosion de l’utilisation d’internet. Je peux vous assurer que la plupart des artistes avec lesquels nous travaillons viennent avec plaisir à SintMartens-Latem. Notre galerie et nos bureaux sont situés dans un écrin de verdure. Saint-Paul de Vence est aussi un endroit au charme époustouflant où règne une véritable atmosphère artistique. Finalement, les distances ne comptent plus. On est à l’autre bout du monde en un rien de temps. Le secret de notre succès ? Notre collabo­ ration avec les artistes est basée sur des liens durables d’amitié et de confiance. Nous choisissons des artistes qui, au fil des années, continuent à produire une œuvre puissante. Je crois que nous avons choisi le bon filon car nous ne subissons pas du tout les affres de la crise. Au contraire, le marché de l’art dans lequel nous opérons

est plus florissant que jamais. On revient aux grands classiques tels que Picasso, Miró, Wim Delvoye et Jan Fabre. (Pensif) Je reconnais toutefois que la concurrence a considérablement augmenté en raison de la mondialisation et d’internet. Les surenchères se succèdent sans cesse. Pour donner un exemple hallucinant : la sculpture Buster Keaton de Jeff Koons a été vendue en 1999 pour environ 400 000 $. Aujourd’hui, elle a été adjugée à plus de 4 millions $ chez Christie’s à New York. Qui a raison, nous ne le saurons jamais. Par conséquent, je préfère conseiller moimême les personnes qui ont une passion ou qui se découvrent un intérêt pour l’art. Je conseille aux investisseurs qui disposent d’un budget de € 10 000 à 15 000 de suivre leur intuition et leurs émotions et de choisir une œuvre que leur plaît vraiment. Quant aux personnes dont le budget s’élève de € 50 000 à 250 000, je leur recommande de bien s’informer lors des expositions, dans les musées et les galeries. Elles doivent également pouvoir s’adresser à un bon marchand. Les gens qui ne sont absolument pas intéressés par l’art ont intérêt à investir dans l’immobilier, qui reste une forme particulièrement intéressante d’investisse­ ment. Mais l’art - s’il tient également à la forme et à l’esthétique - c’est tout autre chose.” <<


D’une importance nulputem capitale

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Capital

Guy Pieters (56) est exploitant d’une galerie, marchand d’art et éditeur de livres d’art. Il a publié des monographies notamment sur Jan Fabre, Roger Raveel   et Robert Combas. Guy Pieters possède des galeries à Sint-Martens-Latem, Knokke et Saint-Paul de Vence. Il investit non seulement dans l’art mais également beaucoup dans l’immobilier.


— Coaching.

Thérapeute

Annemieken Van Reepingen 26

Les chevaux nous confrontent immédiatement à ce que nous faisons et la manière dont nous le faisons. Par conséquent, l’hippocoaching est idéal pour toute personne qui se sent dans une impasse, que ce soit sur le plan privé ou professionnel. Bizarre me direz-vous ? Je suis médecin et psychologue clinique de formation. Pendant des années, j’ai aidé mes patients par de longues et fréquentes séances de discussion. J’avais toutefois l’impression que quelque chose manquait. Pour moi, l’expérience est la meilleure école d’apprentissage. On n’apprend pas à rouler à vélo dans un livre : il faut se lancer. Je voulais associer aux discussions une activité axée sur l’expérience. À côté de mon travail, tout ce qui a trait à l’équitation est ma grande passion et le moyen pour moi de me détendre. Auprès des chevaux, je me sens vivante et j’ai l’impression de renaître. Lors d’un salon, je suis passée devant un stand consacré à l’hippocoaching. A l’époque, la méthode était encore relativement marginale en Europe mais à ce moment-là, tout est devenu très clair pour moi. Les chevaux sont des animaux merveilleux. Ils sont intelligents et très sensibles. En outre, ils sont conscients en permanence

“ Les chevaux ne mentent pas.” de ce qui se passe autour d’eux et ils y réagissent immédiatement. Ils montrent tout de suite comment ils se sentent et donnent ainsi un feed-back constant. Pour un cheval, les choses ne sont pas négatives ou positives : il enregistre tout ce qui lui arrive comme des informations. Et c’est précisément l’intérêt de la chose. L’homme émet des jugements. Il associe ses angoisses, ses désirs et ses exigences à des faits objectifs, ce qui l’empêche de communiquer clairement et de comprendre ce qui lui arrive réellement Il est donc faux de croire que l’hippocoaching s’adresse uniquement aux personnes qui souffrent de troubles psychologiques. L’hippothérapie est également d’un grand secours en cas de dépression ou de crises d’angoisse. Les résultats sont excellents chez les enfants qui présentent des problèmes de comportement ou des troubles alimentaires. Mais l’hippocoaching est également la solution idéale pour les cadres et tous ceux qui veulent s’épanouir dans une entreprise ou au sein d’une équipe. La thérapie se déroule sous la forme de séances individuelles mais aussi de journées de team building. Les cadres ou les équipes d’entreprises se montrent parfois réticents et c’est bien normal car cette discipline est toute nouvelle.

Pourtant, l’hippocoaching s’avère à chaque fois très efficace et instructif. Ici, un beau costume cravate n’impressionne pas. Seul compte ce que la personne dégage et les chevaux le perçoivent immédiatement. Récemment encore, j’ai travaillé avec un manager qui avait des difficultés à diriger son équipe. A chaque question et à chaque proposition, il se heurtait à des réticences. Par ailleurs, il avait l’impression qu’il devait sans cesse relancer ses collaborateurs parce qu’ils n’avaient pas l’air d’être motivés. Pendant l’hippocoaching, il devait guider un cheval d’un point A à un point B. D’entrée de jeu, ce cadre a voulu montrer très clairement qui était le patron. Il s’est montré particulièrement autoritaire dans la manière dont il dirigeait l’animal. Le cheval s’est complètement braqué. Il n’a montré aucun intérêt à la perspective d’avancer et a même reculé. Aussi simple que cet exemple puisse paraître, l’expérience a été une véritable révélation pour le manager. En une séance, il a compris très clairement quel était son problème. Le gros avantage de cette approche ? Pour la plupart des gens, il est plus facile d’être ‘critiqué’ par un cheval que par des personnes et cette critique peut leur être d’une aide inestimable par la suite.” <<


D’une importance capitale

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Capital

Annemieken Van Reepingen (43 ans) a son propre cabinet de médecine générale et psychologie clinique. Elle a 20 ans d’expérience en matière de counselling, de coaching et de psychothérapie. Au Stone Ridge, le Meta System Consulting Group de New York, elle a appris à mettre sa passion des chevaux au service des gens. En 2009, Annemieken a lancé ses ateliers d’hippocoaching sous le nom KIVIK. Vous pouvez vous adresser à elle pour des séances individuelles ou des séances axées davantage sur les activités professionnelles.


Nombreux sont les parents qui choisissent d’éviter les futurs droits de succession par une donation à leurs enfants. S’ils le font à un moment où les enfants sont encore mineurs, il y a néanmoins quelques points prioritaires à étudier. Sven Hubrecht (juriste fiscal chez Optima Financial Planners) les a analysés de plus près.

Comment effectuer une donation optimale à des enfants mineurs ?


Le point sur la situation

D

e nombreux parents attendent, pour procéder à la donation, que leurs enfants soient légalement majeurs, voire un peu plus vieux, et ce dans l’espoir que leur fils et/ou fille adoré(e) fasse preuve d’une certaine maturité et gère la donation de manière raisonnable. Le statut juridique des enfants mineurs constitue en soi une autre raison d’attendre que la limite des 18 ans soit atteinte.

De l’incapacité juridique de principe des enfants mineurs découlent certains points délicats lorsqu’on veut les impliquer dans la planification d’une succession. Avant tout, l’acceptation de la donation. Parce qu’une donation est également un contrat et qu’un mineur en tant qu’ « incapable juridiquement », ne peut conclure de contrat, le mineur ne peut donc lui-même accepter une donation. La loi autorise toutefois expressément qu’un des parents ou grands-parents accepte la donation pour le mineur sans que l’autorisation du juge de paix ne soit requise à cet effet. Mieux vaut cependant

“La donation d’un portefeuille de titres à un enfant mineur pose le problème suivant : le juge de paix doit d’abord donner son accord à chaque vente d’actions.”

Le donateur et le représentant du mineur ne sont pas tenus d’informer le mineur de la donation. L’avantage ? Au besoin, on peut garder secrète la donation pour le mineur en question et ce, par choix éducatif : le fils ou la fille pourrait par exemple perdre sa motivation à poursuivre ses études. Cette solution ne sera cependant pas suffisante

pour le donateur qui fait généralement appel à d’autres techniques et/ou structures de gestion pour mener à bien la donation. Après la donation, la gestion du patrimoine est un deuxième point potentiellement délicat. Dès que la donation est exécutée, les biens donnés appartiennent juridiquement au patrimoine du mineur. Les parents – ou le parent survivant – ont toutefois le droit de gérer le patrimoine de leur enfant mineur. Pour les actes graves, une autorisation du juge de paix est à nouveau requise. Par exemple, les parents ne peuvent vendre les biens meubles de l’enfant mineur. Si l’on donne un portefeuille de titres à un enfant mineur, se pose alors le problème que le juge de paix doit d’abord donner son accord pour toute vente d’actions. Une gestion efficace du portefeuille d’investissement devient ainsi impossible ! Cependant, le législateur a prévu une exception : une institution financière agréée n’a pas besoin d’autorisation judiciaire pour la gestion des titres d’un mineur. Confier la gestion du compte de titres du mineur à une institution financière agréée offre donc une solution. Il faut également bien réfléchir à la police d’assurances lors de la planification de la succession. Une cession du patrimoine à la génération suivante est souvent effectuée par l’intermédiaire d’une assuranceplacements. Ainsi est-il parfaitement possible de souscrire en tant que parents une police d’assurances au nom de votre enfant mineur. La proposition d’assurance, le questionnaire médical et les conditions particulières de la police doivent alors être signés par les parents. Ces derniers doivent toutefois se justifier pour la gestion des biens du mineur, ce qui peut poser des problèmes si l’on a opté pour un profil de risque trop élevé. Si l’enfant mineur est l’assuré, il est légalement interdit de conclure une police >>

29

Capital

Les enfants mineurs sont les enfants qui n’ont pas encore atteint l’âge de 18 ans. Ils ne se trouvent pas seulement sous l’autorité de leurs parents sur le plan juridique mais le législateur les considère également comme « frappés d’incapacité », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent exercer leurs intérêts (juridiques) de manière indépendante : ils ne peuvent par exemple pas acheter ou vendre un bien immeuble. Pour poser des actes juridiques, ils doivent être représentés par leurs parents. Si les deux parents sont décédés, le tuteur remplit ce rôle. Il existe toutefois des exceptions à cette incapacité juridique comme les actes « de la vie quotidienne ». Je pense en l’occurrence à l’achat de vêtements, de nourriture, de billets pour les transports publics, etc. Les parents ne pourront par ailleurs représenter leur enfant mineur pour une série d’actes que si le juge de paix les y a autorisés.

éviter que le donateur et le (grand-)parent qui accepte la donation pour le mineur soient une seule et même personne. Sinon, on pourrait y voir un conflit d’intérêts illicite si bien que la donation pourrait être frappée de nullité. Si les parents procèdent à la donation, un grand-parent peut par exemple l’accepter. Si les deux parents sont décédés, une donation au mineur peut être acceptée par le tuteur. Celui-ci devra obtenir une autorisation spéciale du juge de paix à cet effet.


Le point sur la situation

qui prévoit une prestation en cas de décès d’un enfant qui n’a pas encore atteint l’âge révolu de cinq ans. Lorsqu’une assurance-vie est conclue par un mineur par l’intermédiaire de ses représentants, seul le mineur en personne – ou sa succession en cas de décès – peut être désigné comme bénéficiaire.

30

“Le donateur et le représentant du mineur ne sont pas tenus d’informer le mineur de la donation. ”

L’immobilier représente encore un autre point important. Même si les parents donnent de l’argent à un mineur dans le cadre de ce que l’on appelle un ‘achat scindé’ d’un bien immeuble (acquisition de l’usufruit par les parents et de la nuepropriété par les enfants), le consentement du juge de paix sera nécessaire. Une éventuelle piste de réflexion consiste à acheter d’abord le bien immobilier en pleine propriété et à donner la nue-propriété quelques années plus tard, une fois que les enfants sont devenus majeurs. Le juge de paix ne doit donc plus donner son consentement. Dans ce cas, les parents doivent toutefois payer des droits de donation sur la valeur de la pleine propriété du bien immeuble qui, entre-temps, a peut-être pris (beaucoup) de valeur. Dans certains pays,

tels que la France, des droits de donation ne sont plus applicables en ligne directe. Si, par exemple, vous achetez une deuxième résidence à la Côte d’Azur, vous pouvez d’abord effectuer l’achat en pleine propriété et donner ensuite le bien immeuble en nue-propriété sans devoir payer de droits de donation supplémentaires. Une ‘clause de retour conventionnel’ doit également être envisagée. Non seulement les parents avec de jeunes enfants doivent s’informer lorsqu’ils veulent procéder à une donation. Même en tant que (jeune) grand-parent, mieux vaut bénéficier du meilleur conseil. Il existe en effet un risque réel qu’un enfant bénéficiaire décède prématurément. Supposons que vous donniez un portefeuille d’investissements à votre fils qui est marié et a un enfant mineur. En cas de décès de votre fils, sa succession reviendra alors en nue-propriété à son enfant et en usufruit à son épouse. La gestion du patrimoine tombe, en d’autres termes, entre les mains de votre belle-fille. Une solution qui n’est pas toujours souhaitable. En insérant dans la donation une ‘clause de retour conventionnel’, vous pouvez éviter une telle situation. Par ailleurs, tout ce qui a été donné ou ce qui est venu en remplacement pourra de cette manière, sans droits de succession, revenir dans le patrimoine du donateur. Enfin, l’usufruit parental est un sujet potentiellement délicat que vous pouvez éviter. Il est bon de savoir que les parents – ou le parent survivant – ont l’usufruit des biens de leurs enfants jusqu’à leur majorité ou à l’émancipation de ces enfants. Il s’agit donc, par exemple, des intérêts sur un compte bancaire conclu par ou au nom de leur enfant mineur. Lorsqu’un grand-père, par exemple, fait une donation à un petitenfant mineur, les revenus du capital donné vont revenir aux parents dudit enfant. Mais des solutions alternatives sont possibles également dans ce cas. Le grand-père peut privilégier au

“Dans certains pays, comme la France, des droits de donation ne sont plus appliqués en ligne directe.”

maximum le petit-enfant en stipulant dans l’acte de donation ou la lettre d’accompagnement du don manuel ou bancaire que les revenus doivent également revenir au petit-enfant. Que vous soyez parent ou grand-parent, il est tout à fait possible de développer sur mesure un régime de succession pour vos (petits-)enfants mineurs. Dans l’intérêt de toutes les parties, il est conseillé de tenir compte en l’occurrence de la situation spécifique du ou des bénéficiaires mineurs. <<


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Jamais 2 sans 3 :

Les classiques 32

SUR

l’eau

Eté et navigation : la combinaison idéale pour des vacances réussies. Les amateurs en manque d’inspiration trouveront ici de précieux conseils pour allier style et plaisirs nautiques, que ce soit à moteur ou à voile. Jan verstraete / photos : Jonas roosenS


reportage

Les grandes

régates 1 — Voile de rêve St Martin Yacht Classic Quiconque veut découvrir les plus beaux parcours à la voile ne peut manquer de suivre les classiques. La St Martin Yacht Classic fait figure d’exemple en lançant très tôt dans l’année le signal de départ d’une saison estivale palpitante. Il ne fait aucun doute que la régate St. Martin Yacht Classic vous fera oublier l’hiver. La course à laquelle participeront des voiliers classiques se déroulera du 21 au 24 janvier 2010 sous le soleil des Caraïbes. Les fêtes organisées sur les plages exotiques valent elles aussi le détour. Panerai Classic Panerai Classic Yachts Challenge La Panerai est également un événement pour les voiliers classiques mais qui a la particularité de programmer plusieurs courses, qui se déroulent du printemps à l’automne. La régate Antigua Classic Yacht est par exemple organisée au printemps. En juin, la Panerai s’installe sur la Côte d’Azur pour la course ‘Voiles d’Antibes’. En automne, c’est au tour de Cannes et de ses ‘Régates Royales’. Voile de rêve La plupart des amateurs de voile ont été séduits par cette discipline au cours de croisières dans les Caraïbes. Des destinations telles qu’Antigua et Saint-Martin ont dès lors beaucoup d’attrait. La mer Méditerranée se classe en seconde position. « Pour la

diversité », affirment à l’unanimité de nombreux adeptes de la voile qui reviennent souvent pendant des années pour naviguer parmi toutes les splendeurs qu’il y a à voir en Méditerranée. Ils évoquent surtout les différents pays et cultures qu’ils ont pu découvrir au cours de leur périple. Autre avantage : la mer Méditerranée est très accessible. Il est tout à fait possible d’y louer un bateau ou de laisser son bateau à un endroit précis qui sera le point de départ de nouvelles vacances en mer l’année suivante. La transat Traverser l’océan Atlantique est le rêve de nombreux passionnés de voile. Au départ de Las Palmas à Gran Canaria, il faut mettre le cap sur Sainte-Lucie dans les Caraïbes. La transat est également le parcours emprunté par les bateaux qui participent à l’Atlantic Rally for Cruisers (ARC), organisé à la fin de l’année. Le trajet s’étend sur une distance de 2 850 miles marins. Thomas Siffer a participé à l’ARC pendant son tour du monde. Après son arrivée, il écrit : « Je suis aussi mélancolique qu’un adolescent qui se dit qu’il devrait lire Rimbaud alors qu’il n’y comprend rien. Je pense que c’est parce que j’ai vogué sur l’océan Atlantique et que j’ai peur de devoir faire des choses sans cesse plus originales pour continuer à vivre intensément. À bon entendeur... » <<


Ce bateau est un monument

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— En vieillissant, il tient bien la mer « Riva, c’est le savoir-faire à l’état pur », déclare José F., heureux propriétaire d’un Aquarama, l’un des navires-amiraux de Riva. Il n’en existe que 388 exemplaires et celui de José vaut aujourd’hui quelque 450 000 euros. Un investissement ? « Non. Avec mon épouse, j’utilise mon bateau à moteur pour ce à quoi il est destiné : la navigation. » Jan verstraete / photos : riva

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type : 33 Aquariva Super

Il tient la mer ? L’histoire de Riva a commencé en 1842. A l’époque, Pietro Riva avait mis le cap sur le lac d’Iseo pour réparer des bateaux qui avaient subis des dégâts dans des tempêtes. Il y a pris goût et a voulu construire des bateaux comme personne auparavant. Il a réalisé son rêve et les générations suivantes ont repris le chantier naval. Dans les années 50, le mythe a fait son chemin : celui qui avait une réputation à défendre n’hésitait pas à monter à bord d’un Riva. C’est précisément son statut de légende qui a donné naissance à

quelques préjugés tenaces à propos de Riva. José F. : « Ainsi, un Riva ne tiendrait pas la mer. En effet, l’histoire de Riva a commencé sur un lac. Lorsque le ‘Zoom’, le seul bateau en bois, a participé à la course offshore de Londres à Monte-Carlo, tout le monde était convaincu qu’il n’atteindrait pas le bout de la Tamise. C’est à peine si le ‘Zoom’ a pu participer. Et pourtant le Riva a gagné, laissant tous les bateaux en polyester derrière lui. »


reportage nulputem

l’intérieure de : 92 Duchessa

P

as étonnant que les bateaux à moteur en bois de la marque italienne Riva atteignent un tel prix : ils sont rares et, alliant luxe, maîtrise et style, ils constituent un véritable mythe. Brigitte Bardot, Anita Ekberg ou Sophia Loren ne s’y sont pas trompées, toutes possédaient un Riva. Mais qui est, selon Carlo Riva, l’homme qui fait les beaux jours de Riva, la femme idéale pour naviguer avec ses bateaux à moteur ? « Marleen F. », répond Carlo Riva à la grande surprise du journaliste qui lui a posé la question et pour qui Marleen est une illustre inconnue. « C’est ma femme », s’exclame José F. avec fierté. A n’en pas douter, Riva est une marque de stature internationale qui fait la part belle à la passion et au style.

type : 92 Duchessa

chez Riva, qui n’a collaboré avec une firme allemande que pour les accessoires tels que le compteur de vitesse ou le compas. José F. : « Les Allemands avaient surnommé Carlo Riva ‘l’homme au marteau’. Lorsqu’ils venaient présenter des prototypes, Riva donnait un coup bien senti aux instruments avec un petit marteau. S’ils se cassaient, le fabricant devait se remettre au travail pour proposer autre chose. » Paganini au service de Riva Carlo Riva était également très strict pour tout ce qui était produit dans ses propres ateliers. Le design de tous les modèles a été pensé jusque dans les moindres détails, de la vitre arrière aux taquets. Alors qu’il cherchait un avertisseur sonore avec deux tonalités, seul un ingénieur du nom de Paganini, comme le célèbre compositeur italien, est parvenu à trouver la mélodie qui lui convenait pour le klaxon… Jusqu’à 20 couches de vernis ou stoppani ont été appliquées sur les boiseries, construites dans les meilleurs types de bois. L’aménagement intérieur, qui devait être aussi luxueux que l’extérieur, a été réalisé dans le meilleur cuir. Le gouvernail est inspiré des anciens modèles de Cadillac. Bref, les Riva sont la Rolls Royce des bateaux à moteur. Il existe donc des registres dans

l’intérieure de : 92 Duchessa

lesquels figure l’arbre généalogique des propriétaires de Riva, ce qui permet de savoir avec précision qui est propriétaire de quel bateau, quand chaque bateau a été revendu et à qui. Aga Khan Les propriétaires de Riva ne sont généralement pas des inconnus. Ainsi, l’Aga Khan en possède un. Les meetings de Riva sont en outre organisés dans les endroits les plus prestigieux, comme sur le Grand Canal à Venise ou à Monte-Carlo. Le club Riva est donc très exclusif ? « Pas du tout », répond José F.. « Les meetings sont l’occasion pour les amoureux de navigation de se réunir pour naviguer, boire un verre ou échanger les adresses d’agréables ports et de bons petits restaurants découverts au cours de voyages. De grands industriels viennent évidemment se joindre à nous mais je connais un menuisier qui a restauré lui-même une épave avec beaucoup de passion et de patience. » Comme les hommes de métier sont devenus rares et que le bois d’excellente qualité est extrêmement cher, les Riva sont aujourd’hui construits en polyester. Un sacrilège ? « Non », s’exclame José F. « Même en polyester, Riva est synonyme d’excellente qualité et il y a toujours beaucoup de bois dans la finition. Certains nouveaux Riva sont de véritables lofts de luxe flottants. » <<

type : 52 Rivale

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Capital

L’homme au marteau Tout comme Carlo Riva, José F. part toujours en voyage avec son Riva. « Mais je ne suis pas aussi fanatique que Carlo », précise-il. « Lorsque Carlo part en voyage avec son bateau ; il peut rester couché pendant des heures sur le ventre sur le pont avant. Il étudie comment le bateau glisse sur l’eau et il fait des croquis en vue d’améliorer sans cesse les bateaux Riva. » Carlo Riva, qui a passé le flambeau à la génération suivante, était intraitable sur la qualité de ses bateaux. Tout a été fabriqué

l’intérieure de : 92 Duchessa


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— L’esprit de groupe des amateurs de bateau Ferretti Yachts, Pershing, Mochi Craft, Apreamare et Itama … Des noms prestigieux aux oreilles des amateurs de bateau. Toutes ces marques – ainsi notamment que Riva – font partie de Ferretti Group, un groupe italien dont les bateaux sont également une référence dans nos contrées. Importateur de ces marques pour le Benelux, la société néerlandaise Lengers Yachts évolue depuis 30 ans déjà dans le secteur. Capital a demandé au directeur Bas Lengers quelles étaient ses expériences maritimes les plus agréables.

« Contrairement à ce que vous pourriez peut-être croire, je ne parcoure pas continuellement le monde à bord de ces bijoux. Tout bonnement parce que je n’en ai pas le temps », avoue d’emblée Bas Lengers. « Une de mes sorties favorites en bateau est d’ailleurs une destination toute proche : Amsterdam. Pour moi, il n’y a rien de plus agréable et de paisible que de sillonner les

“Même les plus bourrus des capitaines de bateaux touristiques d’Amsterdam ne manquent pas de me saluer lorsqu’ils me croisent à bord de l’Aquariva.” canaux amstellodamois, de préférence dans un Riva 33 Aquariva. Point de vue sensations et esthétique, ce bateau moderne s’inscrit dans la lignée des Riva classiques. L’Aquariva possède un design rétro et le pont est toujours en acajou, tandis que les autres matériaux et la technologie sont résolument contemporains. Tout le monde

s’accorde à dire que c’est un bateau unique. Même les plus bourrus des capitaines de bateaux touristiques d’Amsterdam ne manquent pas de me saluer lorsqu’ils me croisent à bord de l’Aquariva. » Pour les Belges, Amsterdam reste une destination fluviale sous-estimée. Pourtant, quel plaisir que de se laisser aller sur l’eau, au milieu de toutes ces vieilles bâtisses. Une condition importante toutefois : votre embarcation doit être suffisamment basse pour passer sous les ponts. Qualité et prestige Les Pays-Bas est le pays des bateaux par excellence mais, d’après Bas Lengers, les Belges sont en train de les rattraper. « Le pourcentage de Belges parmi notre clientèle augmente d’année en année. Comparés aux Néerlandais, les Belges sont en revanche plus sélectifs. Ils attachent énormément d’importance à la qualité et au prestige. » En raison de la crise, les amateurs de bateaux se sont montrés plus prudents en début d’année, situation qui s’est prolongée jusqu’en février plus ou moins. Bas Lengers : « Depuis, on remarque que le public ose de

nouveau investir malgré tout. Il ne faut pas oublier en effet que nombre de nos clients se sont déjà forgé une belle carrière. Un moment donné, ils se sentent véritablement prêts à acquérir un yacht. Nos clients ont entre 35 et 65 ans, mais ces dernières années on constate que l’âge moyen de nos acheteurs diminue. » Rendez-vous Mais pourquoi cet engouement de la part des propriétaires de bateau ? « Faire partie d’un club est pour moi très important », nous dit Bas Lengers. « Chaque année, nous partons en voyage avec une dizaine de propriétaires de Riva. Ce sont des voyages incomparables, le plus souvent à destination d’un port splendide dans le sud de l’Europe. » Les ‘Rendez-vous’ de la Riva Society sur le lac de Garde, le lac Majeur et sur des îles de rêve néerlandaises sont eux aussi des incontournables. Bas Lengers : « Nous organisons nous-mêmes le Lengers Medtour pour nos clients qui naviguent en Méditerranée. Ce formidable rendez-vous annuel nous permet de changer régulièrement d’endroit et ce, pendant trois jours. Du bonheur à l’état pur ! » <<


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FRANCO DRAGONE

L’imaginaire en cadeau

Pour la première fois de sa carrière, Franco Dragone a imaginé et mis sur pied un spectacle des plus grandioses destiné tout spécialement à la Belgique. Depuis 2000, l’ancien metteur en scène du Cirque du Soleil de La Louvière propose avec sa propre entreprise des spectacles joués dans le monde entier, de Las Vegas à la Chine. Avec KDO! il souhaite lancer une véritable tradition de spectacle de Noël dans son propre pays. Jeroen lissens

Une fin en fanfare pour une année difficile « KDO! mettra fin à une année difficile. Car c’est lorsque le monde entier a la vie dure que les artistes entrent en scène, » affirme Dragone. « Par ailleurs, j’étais exaspéré par le fait qu’en fin d’année, nos artistes s’envolent pour des villes comme Londres, Paris et New York. Une fois sur place, ils jouaient dans de superbes spectacles de saison alors qu’à Bruxelles, rien n’était organisé. Notre but est de perpétuer à terme une véritable tradition des spectacles de Noël. » En soi, c’est un véritable petit miracle qu’un homme comme Dragone trouve encore le temps de mettre en scène un spectacle pour la Belgique. L’artiste/entrepreneur qui a pour ainsi dire parcouru le monde entier avec le Cirque du Soleil ne revient que rarement dans son quartier général de La Louvière. Quand il ne prépare pas à Lint, près d’Anvers, son nouveau spectacle City Of Dreams pour Macau – le paradis chinois du jeu – il se trouve à Montréal ou à Las Vegas. Franco Dragone est pourtant du genre à relativiser : « KDO! n’est certes pas un concept aussi grandiose que nos ‘méga spectacles’ pour Céline Dion ou Le Rêve au Wynnhotel à Vegas. Pourtant, le public familial de Forest National pourra admirer

60 excellents acrobates, danseurs et chanteurs issus de 20 pays. Comme son titre l’indique, je voulais, avec KDO!, remonter le moral des gens en cette période de crise. » De véritables gens du spectacle Franco Dragone a sa propre vision des troubles qui ont miné les marchés financiers au cours des derniers mois. « De nombreuses personnes se sont fait avoir par des beaux parleurs. Pas par des artistes mais par des partenaires financiers du monde boursier. Avec KDO!, nous voulons redonner la parole à de véritables gens du spectacle. » Acteurs ou pas, jamais auparavant Dragone n’avait créé de spectacle uniquement destiné à la Belgique – et encore moins un spectacle de cette envergure. Il y aura non seulement des acrobates et d’autres artistes du cirque dans KDO!, mais également des étudiants de l’école de danse contemporaine Parts ainsi que des élèves des écoles de football du Standard et d’Anderlecht. De jeunes talents donc, aux bagages les plus divers. Selon le coproducteur Geert Allaert de Music Hall Group, KDO! pourrait marquer d’une part le début d’une nouvelle collaboration avec Franco Dragone et, d’autre part, la relance de Forest National. « Une salle mythique », estime-t-il. « Non seulement en raison de sa forme ronde spécifique et de sa situation en plein cœur de la Belgique, mais surtout au vu de son importance historique. Tous les grands noms y sont passés. KDO! doit signer le renouveau de Forest. L’événement doit aider cette salle à devenir bien plus qu’un endroit destiné uniquement au rock ‘n roll. » << www.musichallgroup.be

www.kdoshow.be

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Capital

« J’ai mobilisé tous mes amis du cirque et autres acrobates pour qu’apparaisse, comme par enchantement, un sourire sur le visage de chaque personne qui viendra nous voir. Je veux rappeler au monde entier que rien n’est impossible si nous continuons à croire à la chance et aux choses simples de la vie. » C’est par ces quelques mots que Franco Dragone résume son nouveau spectacle KDO! (à prononcer « cadeau »). Dragone a choisi de présenter son projet à la presse dans les bâtiments de la Bourse de Bruxelles – un choix qui n’a pas été laissé au hasard, apparemment.


Guy Verhofstadt

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Il fait parler de lui

“Je parle et j’écris pour exprimer mes idées et

Un ex-Premier ministre qui s’impose comme l’un des écrivains les plus productifs, ce n’est pas monnaie courante. « Ecrire m’apporte la paix », explique Guy Verhofstadt. Dans un entretien exclusif avec Capital, la paix de cet homme qui a dirigé le pays pendant huit ans reste relative. Il explique ce qui le motive, parle de la crise et de ses conséquences pour le contribuable. Il se fâche en évoquant le scepticisme à l’égard de l’Europe – son grand rêve qu’il part défendre jusqu’en Chine. Jeroen Lissens / PHOTOS : lieven dirckx

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en convaincre les autres.”


C

ela va sans dire, l’agenda de Guy Verhofstadt est plus que chargé… mais il est quand même parvenu à se libérer pour notre entretien. Ce matin, chez Guy Verhofstadt, nous avons pu poser nos questions à l’homme qui a dirigé le pays de 1999 à 2008 mais qui, à première vue, se consacre aujourd’hui avant tout à l’écriture. En six mois à peine, deux ouvrages signés de sa main ont été publiés : après ‘A new Age of Empires’, ‘Sortir de la Crise’ trône à présent dans les librairies. La traduction chinoise de ce dernier ouvrage vient également de paraître. L’auteur est allé présenter personnellement son livre en Chine et revient à peine du vol de nuit de Pékin. L’ex-locataire du 16 Rue de la Loi a visiblement les traits tirés mais la fatigue ne va pas l’empêcher de nous donner la réplique d’un ton incisif et, parfois, indigné à juste titre. Pour cette rencontre, Guy Verhofstadt (56) a renoncé au costume. Est-ce dû à l’heure matinale ou au manque de sommeil ? Ou plutôt à ce nouveau look plus nonchalant qu’affiche l’ex-Premier ministre ces derniers temps ? D’aucuns parlent de l’image d’artiste intellectuel qu’il cultive – il ne répondra pas à cette question. Verhofstadt n’aime pas s’étendre sur sa vie privée.

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Le feu sacré Visionnaire ou utopiste, les avis sur le personnage public qu’est Guy Verhofstadt sont partagés. Cependant, tout le monde s’accorde sur un point : Guy Verhofstadt est motivé… et un politicien-né. « Que j’enfourche un vélo, que j’écrive un livre ou que je fasse de la politique, je ne fais rien à moitié », admet-il. C’est ainsi que Verhofstadt a donc pris la plume deux à trois heures chaque nuit au cours des derniers mois. D’où lui vient ce feu sacré qui l’anime ? GUY VERHOFSTADT : « Je ne sais pas s’il s’agit d’un feu sacré, mais en tout cas, il est vrai que je ne tiens pas en place. J’ai tendance à parler et à écrire pour exprimer mes idées et en convaincre les autres. Disons que c’est ma façon naturelle de fonctionner. J’adore écrire et c’est pour moi, en quelque sorte, une façon de faire de la politique. C’est une activité particulièrement intense et intensive mais elle m’apporte en même temps la paix. Par ailleurs, un livre m’offre l’espace nécessaire pour traiter d’une matière complexe comme la crise financière. » Vous rentrez de Chine, où la traduction de votre livre ‘Les Etats-Unis d’Europe’ est sorti en exclusivité. Comment se fait-il, à votre avis, que votre livre intéresse tant la Chine ? GUY VERHOFSTADT : « J’ai débattu de mon livre avec un groupe d’étudiants chinois qui suivent une formation de management. J’ai également eu l’honneur de donner une conférence à l’université Bei Da, l’établissement le plus prestigieux du pays. A l’étranger, celui-ci jouit d’une excellente réputation en matière de droit européen. » « Il était plus qu’intéressant de constater que ces étudiants chinois applaudissaient l’unité européenne et l’Union toujours plus forte. Ils y voient un avantage pour le monde entier. Vu la prospérité croissante de la Chine, l’Europe est littéralement devenue plus accessible pour eux. Les Chinois connaissent depuis longtemps déjà la diversité des pays européens et la richesse de leur culture.

Mais la construction de l’Union européenne nous érige également au statut de grande puissance économique – ce qui, manifestement, les fascine. » Cette grande puissance économique se trouve à présent au cœur de la tempête... ou la crise offre-t-elle également des perspectives ? GUY VERHOFSTADT : « Nous ne pouvons pas voir la crise comme une solution pour ‘assainir’ notre économie. Une telle approche serait fatale. L’erreur a déjà été commise dans les années ‘30 et nous ne pouvons pas la répéter. Quant aux perspectives, cette crise offre effectivement une chance de franchir le pas vers une économie non-fossile. Nous pourrons ainsi limiter les émissions de CO2 et nous affranchir sur le plan énergétique de la Russie et du Moyen-Orient. Nous sommes encore loin d’avoir atteint notre potentiel en ce qui concerne l’énergie éolienne et solaire et cette crise peut effectivement nous donner l’impulsion nécessaire pour rattraper plus rapidement notre retard. »


IL FAIT PARLER DE LUI

l’expertise Optima L’EUROPE ET VOTRE ARGENT : QUE FAIT LE FISC ?

“l’iNtrodUctioN d’UNe taxe eUropéeNNe eUropéeNNe plUs d’aUtoNomie politiQUe et reNdrait égalemeNt l’eUrope plUs coNcrète poUr le citoyeN.”

COMMENT LE FISC RECHERCHE-T-IL LES COMPTES D’ÉPARGNE ÉTRANGERS ? THomAS WeYTS : « le problème de la fraude fi scale  par le biais de comptes d’épargne étrangers a été résolu  avec l’entrée en vigueur de la ‘Directive européenne  relative à l’épargne’ du 1er juillet 2005. le but de cette  directive était d’imposer eff ectivement les revenus

concurrence entre leS régimeS fiScaux la crise tombe bien mal à propos, juste au moment où surgissent les premières conséquences du vieillissement. sous-estimons-nous ce problème ? et devons-nous l’aborder au niveau européen ? Guy VERHOFSTADT : « J’espère que plus personne aujourd’hui ne sous-estime encore le défi du vieillissement. il va de soi que chaque Etat membre assume une responsabilité importante avec son propre système de sécurité sociale. Pour le moment, un transfert de la sécurité sociale au niveau européen n’est cependant pas à l’ordre du jour, même si l’on est en droit de se demander si le concept des pensions nationales s’intègre bien dans une Europe où les citoyens travaillent, au cours de leur carrière, dans différents pays. En ce qui concerne le pilier privé des pensions, des structures paneuropéennes – comme les fonds de pension – ont d’ores et déjà été mises en place. L’Europe pourrait davantage les encadrer et les stimuler. »

provenant de fonds d’épargne.  il ne s’agissait pas seulement de revenus que perçoivent  les citoyens de l’Ue. dans un autre pays de l’Union  européenne mais aussi de plusieurs ‘pays tiers’ tels  que monaco, la Suisse ou le liechtenstein. les produits  d’intérêts sont en l’occurrence imposés conformément  à la législation fi scale de l’etat de résidence. A cet eff et,  les etats membres échangent automatiquement des  informations sur les paiements d’intérêts et les  bénéfi ciaires. »

LA BELGIQUE COMMUNIQUE-T-ELLE AUSSI CES INFORMATIONS ? THomAS WeYTS : « la Belgique, le luxembourg et l’Autriche  ne communiquent aucune information pour le moment. Bien  que ces pays reçoivent eux-mêmes des informations des autres  etats membres, ils sont autorisés à appliquer un système

dans votre nouveau livre ‘sortir de la crise’, vous plaidez notamment en faveur d’une instance unique de contrôle financier. voyez-vous aussi à terme une fiscalité européenne unique, issue de cette internationalisation sans cesse plus poussée ? >>

d’imposition à la source. en l’occurrence, ils appliquent ce que  l’on appelle ‘l’imposition dans le pays de résidence’ pour les  paiements d’intérêts. » >> (suite page 45)

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Capital

spéciFiQUe coNFérerait à la commissioN

Grâce à la libre circulation des capitaux, les Européens peuvent investir leur argent en toute légalité dans d’autres Etats membres européens. Les Belges peuvent avoir un compte dans un autre Etat membre ou y souscrire une police d’assurance. Ceux qui sont titulaires d’un compte à l’étranger doivent toutefois le déclarer dans leur déclaration d’impôts. ils doivent également payer des impôts en Belgique sur les intérêts qu’ils perçoivent à l’étranger. « Que de nombreux Belges aient ‘oublié’ de le faire dans le passé explique que l’investissement à l’étranger soit désormais taxé d’illégal à tort par certains », explique Thomas Weyts, directeur de Centre d’Audit d’Optima Financial Planners.


“Laisser les pouvoirs publics diriger les banques pourrait aggraver la crise au lieu de la résoudre.”

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GUY VERHOFSTADT : « Passer, du jour au lendemain, à une fiscalité unique est un projet irréalisable et peu souhaitable. Les impôts sont une matière complexe et subtile qui repose sur un équilibre propre à chaque pays : TVA, impôt des sociétés, impôts sur les revenus, impôt éventuel sur le patrimoine, etc. Procéder à une réforme fiscale au niveau des Etats membres est déjà un exploit en soi. Une telle réforme touche à des taux et des déductions qui se sont imposés historiquement. Quelle serait, au niveau européen, la proportion idéale entre toutes ces formes d’imposition ? Personne n’a de réponse à cette question. » « Il est toutefois nécessaire de faire converger les fiscalités européennes, comme pour la TVA où l’on s’efforce de rapprocher les différents régimes fiscaux. L’introduction d’une taxe européenne spécifique, qui serait ensuite portée en déduction des impôts nationaux, conférerait à la Commission européenne plus d’autonomie politique et rendrait également l’Europe plus concrète pour le citoyen. » Le fiscaliste américain Daniel J. Mitchell affirme qu’une concurrence saine entre les régimes fiscaux peut inciter les pouvoirs publics à alléger automatiquement leur propre pression fiscale pour lutter contre la fuite de capitaux. De ce fait, ils s’efforcent de travailler plus efficacement avec les deniers publics. Quelle est votre position face à cette théorie ? GUY VERHOFSTADT : « Cette analyse est exacte et c’est la raison pour laquelle je ne suis en aucun cas favorable à une harmonisation fiscale européenne, mais plutôt à une conver-

gence. En cas d’harmonisation, les Etats membres seraient en effet enfermés dans un carcan sans aucune concurrence saine. Une convergence, telle qu’elle a été pratiquée pour l’union monétaire européenne, permet aux autorités nationales de garder leur autonomie fiscale mais aussi de s’engager à rester dans une marge déterminée. Grâce à un tel système, il est possible de toujours profiter de l’avantage d’une concurrence saine entre les régimes fiscaux. Les Etats membres peuvent donc répondre à des défis fiscaux très spécifiques dans leur pays. Simultanément, on veille à ce que la concurrence entre les Etats membres reste loyale et que les citoyens de l’Union européenne bénéficient eux aussi d’une plus grande égalité dans le traitement fiscal. »

“Tant qu’il y aura des produits toxiques dans les banques, on craindra que ceux-ci se propagent. Comment voulez-vous dès lors que la confiance soit rétablie ?”

Opérations de sauvetage Aujourd’hui, chaque pays essaie, avec des opérations de sauvetage nationales, de résoudre ses propres problèmes financiers dus à la crise des crédits. Quelle position adoptez-vous à leur égard, en tant que politicien qui


IL FAIT PARLER DE LUI

s’est déclaré favorable à un ‘minimal state’ qui intervient le moins possible ? Guy VERHOFSTADT : « Le terme minimal state a été un peu galvaudé mais je ne pense effectivement pas que les pouvoirs publics doivent participer dans les banques ou que des banques d’Etat doivent refaire leur apparition. La crise financière est arrivée à cause de règles inadéquates et d’un mauvais contrôle – car morcelé – des banques. Nous devons mettre en place de meilleures règles et un contrôle plus efficace. Laisser les pouvoirs publics diriger les banques pourrait aggraver la crise au lieu de la résoudre. » pouvons-nous nous permettre une dette publique qui augmente de 800 euros par seconde ? Guy VERHOFSTADT : « Je ne sous-entends pas que les pouvoirs publics ne doivent pas prendre leurs responsabilités. un plan cohérent doit être adopté au niveau européen. En premier lieu, il faut instaurer une totale transparence des quarante plus grandes banques européennes. Quelles pertes enregistreraient-elles si la récession profonde persistait ? Avec ces informations, il faut ‘tester >>

l’expertise Optima (suite) THomAS WeYTS : « la Commission européenne stipule  que la directive relative à l’épargne s’est avérée effi   cace  mais doit encore être approfondie. en septembre 2008,  la Commission a par conséquent formulé plusieurs  propositions. Signalons toutefois que les directives  relatives à la fi scalité doivent être approuvées à l’unanimité  des voix. Une modifi cation ne peut donc être apportée  qu’avec l’appui des vingt-sept etats membres de l’Ue. » THomAS WeYTS : « on a constaté que certaines  personnes physiques qui habitent dans l’Union européenne  contournent cette directive. Par conséquent, la proposition  d’étendre le champ d’application de la directive au paiement  des intérêts à certaines entités ou structures juridiques  dans le monde entier a été déposée. Concrètement,  on pense par exemple aux paiements d’intérêts à un trust  anglo-saxon, un trust suisse, une Stiftung du liechtenstein  ou une fondation antillaise. les paiements d’intérêts à  de telles structures seraient désormais réputés avoir été  adressés aux personnes physiques qui se cachent  derrière elles. Ces bénéfi ciaires fi naux seraient alors  identifi és sur la base des informations dont disposent les

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organismes payeurs dans le cadre de leurs obligations  THomAS WeYTS : « Une autre proposition consiste  à étendre le champ d’application de la directive.  Sont également envisagés : les titres, quelle qu’en  soit la nature, qui off rent à l’investisseur un rendement  dont les conditions sont défi nies à la date de l’émission  et qui lui garantissent un remboursement d’au moins  95% du capital investi. outre ces produits structurés,  on pourrait également ajouter certains produits d’assurance.  Dans les plans de la Commission européenne, l’extension  serait valable uniquement dans la mesure où ils ont été  souscrits à partir du 1er décembre 2008. » THomAS WeYTS Manager Auditcenter Plus d’informations : www.optima.be

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de lutte contre le blanchiment. »


la résistance au stress’ des banques et les répartir en trois groupes : celles qui sont suffisamment fortes et n’ont pas besoin d’une aide publique ; celles qui ont besoin d’une aide publique pour couvrir d’éventuelles pertes ; et celles qu’une aide publique ne peut plus aider. » « Ensuite, nous devons nous concentrer sur le deuxième groupe et recapitaliser ces banques, tout en nous efforçant d’éliminer les produits toxiques, et ce, dans toutes les banques. Car tant qu’il y aura des produits toxiques dans les banques, on craindra que ceux-ci se propagent. Comment voulez-vous dès lors que la confiance soit rétablie ? Je pense que nous devons constituer ce que l’on appellera une bad bank européenne dans laquelle tous les produits toxiques seront rassemblés. De cette manière, toutes les autres banques seront assainies en une fois et elles auront ainsi la chance de prendre un nouveau départ et de se concentrer sur leurs activités principales, à savoir l’octroi de crédits aux particuliers et aux entreprises. La mission de la bad bank sera, quant à elle, de réaliser une valeur maximale à partir de ces produits toxiques. »

“Notre plan de relance économique doit s’opérer au niveau européen pour pouvoir réellement produire des effets.” 46

Reste à savoir qui doit payer tout cela ? GUY VERHOFSTADT : « Je ne crois pas que ce soit le contribuable qui doive en faire les frais. Cette solution serait tout à fait inadmissible. D’où la proposition de financer cette opération avec une partie des bénéfices des banques qui ont été assainies de la sorte. » « Une fois encore, je reste convaincu que la constitution d’un régulateur financier européen, la recapitalisation des banques et la constitution d’une bad bank sont trois conditions indispensables pour, à court terme, sortir l’Europe du marasme. C’est la seule manière d’éviter un scénario-catastrophe à la japonaise. » Devons-nous nous estimer heureux d’avoir l’euro aujourd’hui ? GUY VERHOFSTADT : « Pour savoir ce qui se serait passé sans l’euro, il nous suffit de regarder la situation en Europe de l’Est. Les devises nationales s’y sont effondrées l’une après l’autre. Une véritable catastrophe pour ces pays qui avaient beaucoup financé leur dette en euros ou en dollars. L’euro nous a réellement soutenus. Vous ne pouvez pas imaginer ce qui serait arrivé si nous avions encore le franc belge. Nous n’aurions pas été loin du scénario islandais. » « Sans l’Europe, ses frontières économiques ouvertes et sa politique en matière de concurrence, les pays européens auraient dû recourir aux mesures protectionnistes au niveau national dans une bien plus large mesure qu’aujourd’hui. Le commerce international se serait arrêté comme dans les années ‘30 du siècle dernier. Heureusement, l’Europe a exercé une surveillance sur les mesures d’aide nationales aux banques et entreprises et a rappelé à l’ordre les Etats membres

à temps. La protection des frontières par le biais de taxes douanières et de quotas n’est heureusement plus possible dans un marché unique. Pourtant, certaines mesures protectionnistes passent ici et là au travers des mailles du filet. Du reste, il est difficile d’ignorer la rhétorique protectionniste : le terme fonds ‘souverains’ en France et le slogan ‘British jobs for British workers’ parlent d’eux-mêmes. » Le rôle de l’Europe sur les marchés financiers est-il terminé ? GUY VERHOFSTADT : « L’Europe a à coup sûr encore un rôle à jouer sur les marchés financiers. Car un cadre financier européen doit être adopté et, avec lui, une instance de contrôle qui peut exécuter ces règles. Mais poussons plus loin l’analyse de la situation que nous connaîtrions aujourd’hui si nous n’avions pas eu l’Europe. La conséquence logique est que l’Europe ne doit pas seulement réguler les marchés financiers. Notre plan de relance économique doit s’opérer au niveau européen pour pouvoir réellement produire des effets. En tout cas, plus que les 27 plans nationaux que nous observons aujourd’hui. » La confiance dans le système financier a été mise à mal. Que devons-nous faire et quelle peut être la tâche des conseillers financiers ? GUY VERHOFSTADT : « Je pense que nous devons d’abord renforcer la confiance réciproque des banques. Un défi qui n’est relevable qu’en constituant une bad bank. Tant qu’il subsistera le moindre doute quant à la nature de certains produits financiers, nous risquons de sombrer à nouveau dans un stress moment. La condition sine qua non pour que le client ait à nouveau confiance en son banquier est que la confiance entre les banques soit restaurée. Il est évident que rien de tout cela n’est automatique et les conseillers financiers jouent sans conteste un rôle très important. Ils doivent se faire les porte-parole de la confiance rétablie. » « Cette confiance ne va probablement pas revenir à court terme à un niveau antérieur à la crise mais sera néanmoins suffisamment élevée pour assurer la stabilité du système. Par conséquent, les pouvoirs publics doivent prendre leur tâche à cœur et restaurer la confiance en installant un contrôle financier énergique dans lequel l’instance de contrôle ne sert pas seulement à punir mais peut aussi intervenir lorsqu’une erreur risque d’être commise. »

“Les conseillers financiers doivent se faire les porte-parole de la confiance rétablie.”

En aucun cas un ermite Pourquoi un politicien opte-t-il aujourd’hui (encore) pour l’Europe ? L’action et le résultat du politicien proche des citoyens ne vous manquent-ils pas ? GUY VERHOFSTADT : « Vous savez, l’Europe implique également une action. Peut-être plus encore qu’au niveau national. L’Europe n’est pas un concept stérile : on y fait aussi de la politique, mais >>


Il fait parler de lui

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“En Europe, les rapports de force au sein du Parlement sont déterminés, ce qui n’est pas le cas des coalitions. En tant que député, vous avez donc beaucoup plus de possibilités de faire de la politique.”

seulement au niveau international. Les rapports de force au sein du Parlement sont déterminés, ce qui n’est pas le cas des coalitions. En tant que député, vous avez donc beaucoup plus de possibilités de faire de la politique. Par ailleurs, le contexte international est particulièrement motivant : il vous impose de sortir de votre propre cadre de référence belge et de remettre en question vos principes. » Comment gardez-vous encore le contact avec le monde des citoyens ordinaires dans les divers Etats membres ? GUY VERHOFSTADT : « Un politicien n’est en aucun cas un

ermite, savez-vous (il rit). Par ailleurs, le contact avec ce que vous appelez le ‘citoyen ordinaire’ est un défi pour chaque politicien. C’est le cas à partir du moment où vous dépassez le stade du simple conseil communal. Que vous vous trouviez au niveau national ou européen. » Et comment réagissez-vous face à l’euroscepticisme croissant, vous qui êtes l’un des politiciens les plus pro-européens d’un des pays les plus pro-européens ? Qu’en est-il du risque que certains Etats se replient plutôt sur eux-mêmes en ces temps de crise ? GUY VERHOFSTADT : « Ce phénomène ne cesse de m’irriter. Il est un fait que les institutions européennes ont des défauts : elles adoptent parfois une approche un peu bureaucratique et promulguent à l’occasion des réglementations bien trop fouillées. Mais ce n’est rien comparé aux réalisations majeures de l’unité européenne : plus de 60 ans de paix, de progrès économique et l’essor des droits de l’homme. Quoi de plus stupide, donc, que l’euroscepticisme ? Ce sujet parviendra toujours à me mettre en colère. » <<

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“L’unité européenne nous a apporté plus de 60 ans de paix, de progrès économique et l’essor des droits de l’homme. Quoi de plus stupide, donc, que l’euroscepticisme.”


Station polaire zéro émission “Princesse Elizabeth” - Antarctique.

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Quoi de neuf

Résidence Jean Daskalidès

Résidence de qualité au centre de Gand

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ne partie des clients d’Optima veut investir dans de l’immobilier dans le cadre de son plan financier. Pour eux, Optima achète des unités résidentielles de promoteurs immobiliers ou développe elle-même des projets. Il y a 1 480 unités résidentielles en développement ou en construction à la demande de clients Optima, 1 580 autres ont déjà été réceptionnées, surtout à Bruxelles et à Gand. « La demande d’investissements immobiliers raisonnables augmente », explique Jeroen Piqueur. « De nombreuses personnes nanties constatent aujourd’hui que l’immobilier dans un climat boursier incertain reste plus que jamais un élément stable du patrimoine. »

DE GAUCHE A DROITE : Guy Smol, Jeroen Piqueur, John Bontinck, Daniël Termont, Karl Vermeersch, Johan Beerlandt, Alexandre Daskalidès

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La demande de logements de qualité ne cesse d’augmenter dans le centre de Gand. La résidence Jean Daskalidès y offre une réponse avec plus de 100 appartements très confortables. Le projet est situé sur le site de l’usine de chocolat historique du même nom. Le bourgmestre de Gand, Daniël Termont, Johan Beerlandt, PDG du groupe immobilier Besix et Jeroen Piqueur, PDG d’Optima Financial Planners, ont posé la première pierre le 13 mai.   Jeroen lissens / photo : Lieven dirckx

Homo universalis Le nom de Jean Daskalidès n’a pas été choisi au hasard. Jean Daskalidès (1922-1992) était une figure de l’Histoire gantoise. Ce Belge d’origine grecque n’a pas seulement acquis une renommée mondiale grâce à ses pralines. Il était aussi gynécologue, réalisateur, musicien de jazz et ingénieur. Un véritable homo universalis donc, qui a donné une certaine couleur à la ville. Lors de la pose de la première pierre de la résidence qui porte le nom de ce remarquable artiste et homme d’affaires, son fils Alexandre Daskalidès a surpris l’assistance avec une série d’anecdotes pleines d’esprit.

“Dans un climat boursier incertain, l’immobilier reste plus que jamais un élément stable du patrimoine.”

Seniors et jeunes adultes La nouvelle résidence joue sur la demande croissante en résidences confortables dans la ville. La demande d’appartements bien situés ne cesse en effet de croître, en raison du vieillissement de la population mais également de l’attrait de la ville sur les jeunes adultes. Les chiffres relatifs à la dislocation plus rapide de la famille l’illustrent : en 2007, un ménage belge moyen comptait 2,31 membres contre 2,95 en 1970. Des 115 417 ménages à Gand, près de 43,49 % se composaient d’isolés au 1er janvier 2007. Pour la réalisation concrète de la Résidence Jean Daskalidès, Optima s’est engagée avec Bontinck Architecture and Engineering (architecte) et avec Besix (entrepreneur). <<


nulputem

Bontinck Architecture And engineering cvbA | Kortrijksesteenweg 1092 | 9051 gent - Sint-denijs-Westrem t +32 9 225 01 74 | f +32 9 225 64 14 | m studiegroep@bontinck.biz | www.bontinck.biz


Optima s’engage avec la

Vlaamse Yachting Federatie

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ne journée de printemps dans le port de plaisance de Nieuport. De gracieux bateaux glissent sur les flots pour entrer et sortir du port sous les cris des mouettes qui encerclent les dizaines de mâts. De temps en temps, le soleil pointe au travers des nuages. Il éclaire l’eau et les centaines de bateaux blancs qui flottent. Cà et là, on voit des propriétaires sur leur bateau, on bricole, on bavarde ou on prend un verre entre amis au yachtclub. Le vent souffle fort.

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à gauche : Alain Lescrauwaet à droite : Hans Verbaanderd

L’été est à nos portes. Le moment idéal pour Optima de s’engager comme sponsor de la Vlaamse Yachting Federatie (VYF). Nous avons abordé le président et directeur général de cette association faîtière de clubs pour les sports aquatiques de loisir et de compétition.   Jeroen lissens / photo : Lieven dirckx

L’eau efface les différences « Un temps idéal pour la voile », plaisante Hans Verbaanderd, président de la Vlaamse Yachting Federatie (VYF). Nous l’avons rencontré à bord du Waterding, son voilier qui est amarré dans le port. Sa fédération compte plus de 15 000 membres affiliés et, dès lors, est l’une des plus grandes associations de voile, de surf et de navigation de compétition et de loisir. Hans Verbaanderd est un avocat à la retraite. Aujourd’hui, il consacre tout son temps à cette autre passion : la navigation, la fédération et tout ce qui s’y rapporte. « Enfant déjà, j’étais fasciné par les bateaux. Devenir capitaine était l’un de mes rêves. J’ai finalement choisi le barreau mais l’envie de naviguer ne m’a jamais quitté. A un moment donné, j’ai pu réaliser mon rêve et j’ai acheté mon premier bateau » nous explique-t-il. Le directeur général Alain Lescrauwaet confirme : « L’âge moyen des propriétaires d’un voilier se situe dans la quarantaine. Mais le VYF est ouvert à tout le monde. Par notre fonctionnement, nous formons à la fois des jeunes qui viennent de découvrir la voile et les sportifs de compétition. Nous confions ces derniers à notre entraîneur national, Sebbe Godefroid. Tout le monde peut donc trouver son bonheur. » « C’est là tout le plaisir des sports aquatiques », estime Hans Verbaanderd : « Sur l’eau, les différences entre les hommes disparaissent. L’universitaire, l’industriel, le titulaire d’une profession libérale et leur famille, pour ne citer qu’eux : une fois dans le port, ils enfilent leur équipement de voile et ils deviennent l’un des nôtres. » Comment est-ce possible ? « La voile, ce n’est pas une partie de tennis » estime le président. « En faisant du bateau, on dépend des éléments et du vent. Les adeptes de la voile savent donc toujours quand ils partent mais jamais quand ils reviendront. Souvent, ils logent aussi sur le bateau, ce qui signifie que, dans de nombreux cas, ils partent tout un week-end. Cela crée naturellement des liens très forts entre eux. » Les propriétaires de bateaux remarquent-ils aussi la crise économique sur l’eau ? Et le président Verbaanderd de rire : « Bien au contraire ! On a l’impression que les bateaux sont plus grands à mesure que les années passent. Il y a 12 ans, un voilier de 12 mètres était considéré comme un beau bateau. Aujourd’hui, cette longueur est vraiment le minimum. Et il va sans dire qu’une personne qui change de bateau préfèrera acheter un modèle plus grand que le précédent. » << www.vyf.be


Quoi de neuf

Optima poursuit sa croissance record

Le bénéfice d’exploitation augmente de 40% En tant que leader du marché belge dans la planification financière et fiscale personnelle, Optima poursuit sans discontinuer sa croissance des dernières années. Le groupe a vu sa marge brute augmenter de plus de 30 pour cent au cours du dernier exercice pour atteindre 47,8 millions d’euros. Le bénéfice d’exploitation a augmenté de plus de 40%, pour se solder à 11,9 millions d’euros. Il est donc logique qu’Optima figure dans la liste des entreprises à la croissance la plus rapide élaborée par le magazine d’affaires Trends-Tendances. « 2008, une année agitée sur les marchés financiers, n’a pas fait baisser la demande d’un bon plan financier. Au contraire : plus de mille nouveaux clients ont fait appel aux services d’Optima. De ce fait, le nombre total de dossiers clients passe aujourd’hui à 12 000 », déclare Jeroen Piqueur.

75 postes vacants Mais quel est le plus grand défi pour la croissance d’Optima ? « C’est aujourd’hui de trouver le personnel compétent », explique Jeroen Piqueur. « Nous avons 75 postes vacants pour des fiscalistes et des profils financiers de formation universitaire. » L’entreprise emploie aujourd’hui 275 personnes dont une série d’agents commerciaux indépendants. Les pôles de croissance les plus récents d’Optima sont la capitale et la partie francophone du pays. Par l’intermédiaire d’un siège à Brainel’Alleud, l’entreprise offre ses services à

des clients du Brabant wallon, de Namur, du Hainaut et de Liège depuis fin 2008. Entre-temps, la demande de clients dans et autour de la capitale a également augmenté. Par conséquent, l’ouverture d’un siège à Bruxelles (Berchem-Sainte-Agathe) est prévue cette année. L’expansion de la formule à succès belge à l’étranger est étudiée. Trends Gazelles Les excellents chiffres d’Optima ne sont pas passés inaperçus non plus à l’étranger. Pour la sixième fois d’affilée, Optima a été nominée comme l’une des meilleures entreprises dans la liste des ‘Trends Gazelles’. Ce classement des entreprises à la croissance la plus rapide est publié chaque année par le magazine d’affaires Trends-Tendances. Pour la première fois, Optima a été nominée dans la catégorie des ‘grandes entreprises’. <<

Optima nouveau cosponsor de KAA Gent Optima devient le nouveau cosponsor et sponsor de maillot (dos) du club de football de première division KAA Gent. Après huit ans de présence sur et autour du terrain de ce club, Optima confirme la confiance qu’elle a placée dans le club par un nouvel engagement. « Nous sommes satisfaits des ambitions affichées du KAA Gent ainsi que des prestations que le club a réalisées la saison dernière », explique le PDG d’Optima, Jeroen Piqueur. « Étant donné que nous investissons de préférence dans des clubs qui, sur le plan de leurs ambitions, sont sur la même longueur d’onde que nous, nous avons décidé de renforcer notre engagement. » En effet, Optima est sponsor de KAA Gent depuis huit ans déjà. Par ailleurs, le PDG, Jeroen Piqueur, travaille depuis des années au projet de nouveau stade, l’Arteveldestadion. A la signature du contrat de sponsoring, Jeroen Piqueur s’est vu remettre par le président du KAA Gent, Ivan De Witte, et l’attaché de presse Patrick Lips le tout premier maillot de football aux couleurs d’Optima. <<

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Capital

Palmarès La marge brute d’Optima est passée de 36,6 millions d’euros en 2007 à 47,78 millions d’euros durant l’exercice 2008 (+30,55 %). Le bénéfice d’exploitation de 11,88 millions d’euros (+40,81 %), le bénéfice avant impôts de 10,67 millions d’euros (+37,5 %) et le résultat net de 6,77 millions d’euros (+37,88 %) complètent le palmarès. Malgré ces chiffres impressionnants, Jeroen Piqueur voit encore une marge pour une croissance ultérieure : « J’estime qu’il y

a en Belgique 200 000 personnes que la planification financière peut intéresser. Compte tenu du contexte fiscal très complexe, la Belgique est un pays rêvé pour les conseillers financiers et fiscaux. »


Investir à 407 km/h

L’été dernier, Bugatti a présenté la Grand Sport flambant neuve lors du concours d’élégance de Pebble Beach, en Californie. Le moment semblait idéal pour présenter ce cabriolet exclusif. Mais c’était sans compter sur la crise des crédits … Quoique ! BART LENAERTS / photos : Lies De Mol

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“ On oublie qu’on roule plein gaz sur de dangereuses routes de montagne au volant d’une voiture dont le prix s’élève au chiffre d’affaires annuel d’une PME.”


REPORTAGE

A

u milieu de l’année dernière, Bugatti avait dû vendre à peine 50 des 300 Veyron qui figuraient initialement à son planning. Les commerciaux ont pensé que le moment était idéal pour attirer l’attention sur la marque Bugatti. Du reste, le climat semblait favorable au lancement du modèle ultime de la voiture la plus exclusive au monde. Et Bugatti s’est ainsi hasardée à un exercice que personne ne croyait possible : créer un magnifique cabriolet en s’inspirant de la fabuleuse Veyron.

A la sortie de l’école avec un bolide de F1 Entre-temps, les premières Grand Sport sont prêtes et Capital a pu en tester une pendant toute une journée. Il n’est jamais évident de couper le toit d’un coupé. Mais la prouesse est d’autant plus admirable quand on sait que ce dernier cache à l’arrière un moteur de 1 001 chevaux qui le propulse à pas moins de 407 km/h. Un toit ne contribue pas seulement pour moitié à la solidité de la carrosserie, il profite également à l’aérodynamique. A 200 km/h, celle-ci est déjà fortement mise à l’épreuve mais, si on double cette vitesse, on flirte pratiquement avec la technologie aérospatiale. Lorsque les têtes pensantes de Bugatti sont allées demander conseil à des équipes de Formule-1, elles sont rentrées bredouille. Au-delà de 360 km/h, même les professionnels sont dépassés. Et, pourtant, il y a peu de chances que le client moyen ait un jour l’audace de franchir la barre exaltante des 400 km/h. C’est l’idée qui compte. La Bugatti est toutefois loin de se résumer à une froide énumération de chiffres mirobolants pour épater la galerie dans les clubs ou les bars lounge. La Grand Sport est très dominante sans pour autant être une bête de concours impitoyable, immatriculée par hasard. Au contraire, la Bugatti est un véhicule raffiné dont les prestations laissent sur place ses congénères. Pourtant, elle est aussi bien à sa place sur le parking d’un supermarché, qu’à la sortie d’une école ou dans l’ambiance mondaine de la Côte d’Azur. Nous avons choisi de l’emmener sur le tracé sinueux de la Route Napoléon, qui part de Cannes et serpente vers Castellane et les Gorges du Verdon. >>

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Capital

Roadster Pour être honnête, la Grand Sport est plutôt un roadster : une voiture de sport biplace au toit amovible pour renforcer encore son caractère sensationnel. Les 50 premiers exemplaires de la Grand Sport sont réservés aux clients fidèles qui possèdent déjà au moins une Veyron à 1,31 million d’euros. La production de ce modèle est irrémédiablement arrêtée après 150 exemplaires car pour une telle gamme, l’exclusivité est au moins aussi importante que les chevaux ou la vitesse de pointe. La ‘petite dernière’ semblait être née sous une bonne étoile quand, au cours d’une vente de charité, un généreux philanthrope avait payé la Grand Sport € 700 000 de plus que son prix normal pour avoir le privilège d’en avoir le tout premier exemplaire dans son garage. Quelques semaines après ces débuts en fanfare, Bugatti avait inscrit pas moins de 20 commandes dans son carnet. C’est alors que le monde financier est entré dans la tourmente.


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A l’abri, sous un parapluie Les différences extérieures avec le coupé Veyron sont minimes. D’une part, pour ne pas offenser les clients fidèles ; d’autre part, parce que l’aérodynamique ne laisse guère de marge de manœuvre sur ce plan. La Bug convertible a certes d’autres roues, avec le motif en fer à cheval Bugatti intégré, des feux à LED, des admissions d’air légèrement relevées et un toit en polycarbonate qui permet à l’intérieur de baigner dans la lumière du soleil. Dans l’habitacle, la différence entre la Veyron et la Grand sport reste limitée au design des sièges, au volant qui tient bien dans la main, à une installation audio digne de Puccini et à une prise pour iPod. Bugatti n’a pas truffé ce véhicule d’exception de gadgets et accessoires clinquants et c’est tout à son honneur. L’intérieur est classique et élégant. La superbe finition et la convivialité des commandes sont remarquables. Ici, pas d’électronique de confort aux menus complexes auxquels personne ne comprend rien. Même pas de système de navigation intégré … parce que rien n’est plus agréable que de se perdre au volant d’un tel bolide. Pourtant, on ne peut pas faire preuve d’une totale insouciance car aucun espace n’a été aménagé pour le toit amovible dans l’habitacle. Avant de partir, il faut donc choisir de rouler avec ou sans toit. En cas d’urgence, un parapluie rectangulaire en fibres de carbone est rangé dans le minuscule coffre avant. Les avis à propos de cet abri de fortune sont partagés. Certains le trouvent affreusement indigne de ce produit de haute technologie tandis que d’autres le trouvent tout simplement génial.

Un rêve de 1 001 chevaux La Bugatti n’est pas d’une beauté époustouflante. Quoique. Le design est en tout cas intemporel étant donné que sa ligne a déjà près d’une décennie. La Grand Sport n’a pas besoin d’en mettre plein la vue. Tous ceux qui la croisent comprennent immédiatement qu’elle a quelque chose de très spécial. Elle dégage un caractère dominant mais dans le bon sens du terme. Avec 1 001 chevaux, 1 250 Nm de couple et la meilleure transmission DSG à 7 rapports qui soit, la Grand Sport accélère bien plus vite que n’importe quelle autre voiture. Elle passe de 0 à 100 km/h en 2,5 secondes et de 0 à 200 km/h en 7,3 secondes. Seule la Veyron coupé est plus rapide car elle pèse un peu moins lourd. Il ne faut pas davantage sacrifier la vitesse de pointe. Avec le toit, elle dépasse toujours les 400 km/h tandis que les cheveux au vent, on peut filer jusqu’à 360 km/h. Si le parapluie est installé, il ne faut pas dépasser 160 km/h sinon il risque de se déchirer.

“ Lors d’une vente de charité, un philanthrope a ajouté plus de € 700 000 au prix normal de la Grand Sport pour le plaisir d’en posséder le premier exemplaire.”

Schizophrène Son potentiel de vitesse est presque inconcevable mais, sur le tracé sinueux de la Route Napoléon, nous avons surtout été abasourdis par l’aisance avec laquelle cette voiture affiche ses prestations. Et par son caractère schizophrène. La Grand Sport se faufile aussi facilement dans le trafic urbain très dense de Nice ou de Grasse qu’une VW Golf moyenne et déchire à nouveau l’asphalte à une vitesse ahurissante quelques minutes plus tard. Dans un trafic saccadé, elle est aussi confortable et accessible qu’une Audi TT et se catapulte un instant plus tard hors des starting-blocks plus vite qu’une voiture de Formule 1. On sent à peine que la Grand Sport pèse près de deux tonnes. On n’oublierait presque qu’on roule plein gaz sur de dangereuses routes de montagne au volant d’une voiture dont le prix s’élève, au bas mot, au chiffre d’affaires annuel d’une PME. Une classe à part C’est une Bugatti pur sang. Par ses prestations, son raffinement et son prix, elle supplante à ce point les autres voitures qu’elle joue dans une catégorie à part. Nous avons déjà pu nous rendre compte auparavant que le coupé Veyron était à ce point raffiné et perfectionné qu’il dégage une impression presque clinique. Dès lors, la Grand Sport est la Bugatti dont rêve tout passionné de belles mécaniques. Sans toit, l’expérience est encore plus grisante : on est plus proche de la technique, des éléments et des paysages que l’on traverse. Dommage que la Grand Sport ne soit pas particulièrement mélodieuse. Le W16 avec ses quatre turbos et ses multiples radiateurs de refroidissement souffle comme un énorme aspirateur. C’est seulement lorsque le compte-tours passe au-delà des 6 000 tours/minute que les


REPORTAGE

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Prochaines générations TVA et taxes comprises, la Grand Sport coûte 1,694 million d’euros. Soit une Bentley Brooklands full options de plus que le Veyron coupé, qui n’est pourtant pas donné. Et c’est énormément d’argent pour à peine 50 kilos de technologie de pointe supplémentaire, même si ceux-ci émanent d’une maison renommée comme Bugatti. Pourtant, nous osons affirmer que la Grand Sport mérite largement ce supplément de prix. Car nulle part ailleurs vous ne trouverez un mariage aussi unique de sensations et de progrès technologique. Par ailleurs, une véritable Bugatti offre toujours un excellent rendement à long terme. Un héritage de la marque de voiture la plus prestigieuse du monde peut produire après trois générations dans la même famille une telle somme que les trois générations suivantes peuvent en vivre largement. Dans cette optique, la Grand Sport est une opportunité unique car il y a peu de chances qu’elle trouve un jour un successeur. En effet, Bugatti ne pourra jamais amortir les coûts de développement gigantesques de ce bijou. En outre, la récession frappe violemment le segment du luxe pour le moment. En bref : achetez cette Grand Sport. Naturellement, il faudra quelques décennies avant que vous ne puissiez passer à la caisse mais, en attendant, quel plaisir ! Jamais un investissement n’a été aussi beau, aussi rapide et aussi fascinant, ce qui vaut son pesant d’or en cette période difficile. >>

Capital

16 cylindres se mettent à gronder comme un orage de montagne. Mais dans ce cas, l’accélération de la Grand Sport est à ce point cataclysmique qu’il est difficile de tenir cette vitesse plus de quelques secondes.


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“ La Grand Sport n’a pas de système de navigation intégré car rien n’est plus agréable que de se perdre au volant d’un tel bolide.”


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Capital


La Biennale de Venise

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reportage nulputem

Art&conflit autour du

Grand Canal — La Biennale de Venise —

Des artistes de renommée internationale côtoient des amateurs d’art, des mécènes, des galeristes, des collectionneurs ainsi que des commerçants. Jusqu’à la fin du mois de novembre, la 53e Biennale de Venise sera le lieu de rendez-vous par excellence de tous les amateurs d’art, venus des quatre coins du monde. Nous passons en bateau d’une inauguration à l’autre et sommes fiers de constater que les Belges sont largement représentés. Sur le Grand Canal, les hommes d’affaires du monde de l’art savourent leur triomphe. Ici, des galeristes règlent en public un conflit artistique tandis que la jet-set les surveille depuis ses yachts privés. Bienvenue dans le monde merveilleux de l’art. Veerle symoens / photos : Guy kokken

www.vectorway.com


“Je n’arrive plus à compter mes assistants.”

‘The belly’ de Jan Fabre

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THE REAL THING Dans le jardin derrière la maison de Peggy Guggenheim, Wim Delvoye dévoile sa tour gothique, le long des rives du Grand Canal. Wim Delvoye : « Chaque jour, près de 175 000 personnes passent par ici. Point de vue visibilité, l’endroit est idéal car, même si vous n’avez pas d’entrée à l’exposition, vous pouvez admirer ma ‘Torre’ depuis le canal. J’ai travaillé à cette œuvre d’art pendant deux ans, aidé par des architectes et des ingénieurs. Elle devait en effet être parfaite, aussi bien sur le plan de l’élégance que de la construction. » L’année prochaine, la tour déménage sur le toit du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Trois ou quatre étages supplémentaires viendront encore s’y ajouter avant qu’elle ne mette le cap sur le Louvre. Wim Delvoye : « Ma première visite à la Biennale date d’il y a vingt ans maintenant. Je dormais à l’époque dans une petite chambre démodée dans la ville. Je n’avais pas d’argent et je me sentais seul et nerveux. A présent, je n’arrive plus à compter mes assistants et, pour être honnête, je préférerais être seul dans mon atelier qu’ici, le long du canal. Pourtant, j’éprouve toujours une énorme gratitude envers la Biennale. Cette première fois m’a ouvert beaucoup de portes à l’époque. » Arne Quinze : « L’endroit est parfait » Rencontre avec Arne Quinze, créateur d’art et de design, à proximité de la tour de Wim Delvoye. Il va y exposer quelques œuvres lors de la prochaine Biennale. Arne Quinze : « J’ai commencé dans la rue, comme graffiteur, et j’ai gardé cet esprit ouvert. J’aime les gens et pour moi, l’art

Wim Delvoye et sa ‘Tour gotique’

s’adresse à tout le monde. Par conséquent, je veux créer des œuvres qui voient la lumière du jour et touchent le public. Je ne supporterais pas d’atterrir dans une collection privée et de disparaître ainsi du regard du monde. La Biennale me convient donc parfaitement pour exposer mon œuvre : ici, vous avez énormément de passage. » Les ‘Arcs’ de Bernar Venet sont de superbes exemples d’art désordonné et ininterprétable. Sur ses œuvres, Venet indique avec clarté et évidence qu’il y a 13 ‘Arcs’ qui se fléchissent dans un angle précis de 216,5°. Rien de plus, rien de moins. Ici, inutile de demander d’autres explications. Tout commentaire est superflu, c’est de l’art sans interprétation, ni prétention. Ou au contraire… ?

Bernar Venet explique qu’il renverse intentionnellement ses modèles en acier. De cette façon, ils tombent sous une forme naturelle, par le plus pur des hasards : « pushing the limits of art », comme il le dit lui-même. Jan Fabre saute d’un rendez-vous à l’autre. Fabre est présent pour la septième fois à la Biennale de Venise, et cette année avec ‘From the Feet to the Brain’, son imposante exposition qui met en scène le corps humain – si imposante qu’elle a été répartie dans deux salles. Dans l’exposition ‘Unconditional Love’, c’est avant tout le collectif russe AES+F qui remporte un franc succès avec une superbe installation vidéo stylisée.


reportage

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Capital

Jan Fabre, Guy Pieters, Linda Pieters

CONFLIT ARTISTIQUE SUR LE GRAND CANAL Sur et autour du Grand Canal, vous remarquerez que l’art est aussi tout un business. Les bateaux privés vont et viennent. Des bannières ornent les façades des maisons et les flancs des bateaux. Nous tombons presque littéralement sur un grand bateau peint de Jan Fabre. Tout le monde veut attirer un maximum d’attention sur son ou ses artistes. Pour voir et être vu, on est prêt à débourser beaucoup d’argent. Des mois à l’avance, les bateauxtaxis sont réservés et toutes les places des tables de restaurant partent comme des petits pains. Pas de pitié : vous êtes en retard ? Tant pis pour vous ! C’est le centre d’affaires de la Biennale, la face cachée du monde de l’art. Une crise ? Quelle crise ?

Naomi Campbell

Elle ne se remarque guère, même dans les pavillons nationaux. JET-SET Dès qu’il est question d’argent et d’exclusivité, la jet-set n’est bien évidemment jamais loin. Naomi Campbell a fait escale avec son yacht derrière le Musée Guggenheim, où elle vient admirer – comme tant d’autres – la tour de Wim Delvoye, un événement phare à Venise. La Ministre française de la Culture, Christine Albanel est une admiratrice inconditionnelle de Bernar Venet, tout comme Delphine Boël. Elles assistent toutes deux à l’inauguration. >>


Ziva Kraus et Marc Pauwels

Guy Pieters et sa femme Linda sponsorisent des expositions et organisent un grand déjeuner où nous partageons une table avec le curateur d’art Ziva Kraus. Le baron Guy Ullens – ancien directeur de la sucrerie de Tirlemont – est aujourd’hui un grand nom du monde de l’art asiatique. Il a jeté l’ancre de son imposant voilier dans le Grand Canal et y accueille de nombreux artistes asiatiques et leur entourage. Guy Ullens : « L’art est une passion pour moi. Lorsque j’ai arrêté la sucrerie, j’ai commencé à exposer ma collection privée. Et le projet a rapidement pris forme. Je suis surtout passionné d’art asiatique et, en 2007, j’ai ouvert à Pékin l’Ucca, un musée consacré à l’art chinois contemporain. Par ailleurs, je m’engage avec mon épouse dans un grand projet éducatif au Népal et dans une clinique de jour pour les patients atteints du cancer. Il est vrai que je suis nanti mais je vis mes passions tout en essayant d’aider les personnes en difficulté. La Biennale est pour moi le lieu par excellence de rencontres et de contacts intéressants. » Le mot d’ordre de la 53e Biennale est ‘créer des mondes’. En ce sens, cet événement est déjà une réussite, tant au propre qu’au figuré. <<

‘The heart’ de Jan Fabre

Guy Ullens


Installation vidéo ‘Unconditional Love’ de AES+F

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Capital

‘Les Arcs’ de Bernar Venet

Arne Quinze


Nos experts ont choisi pour vous

LES DéLICES

de LA VIE

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Le Belge épargne beaucoup sauf lorsqu’il s’agit de ses loisirs. C’est la raison pour laquelle Capital à recueilli des conseils auprès de trois épicuriens pour la saison printemps-été. Découvrez des petites merveilles qui n’attendent plus que vous. Car il faut bien dire que le bien-être – qu’il s’agisse de culture, de gastronomie ou de voyages – vaut aussi son pesant d’or !


Loisirs

gastronomie CONSEILS DE PETER GOOSSENS, HOF VAN CLEVE

Hong Kong

Ghyvelde

Le Restaurant Bo Innovation à Hong Kong ne ment pas sur son nom

Juste au-delà de la frontière française,

et joue résolument la carte de la nouveauté. Son chef, Alvin Leung,

Marc Deswarte cultive ses asperges des

se qualifie lui-même de ‘Demon Chef’ à l’allure très rock’n’roll. Avec

dunes à Ghyvelde. En saison, l’asperge

Asperges des dunes

BO Innovation

nonchalance, il catapulte des mets séculaires chinois dans le 21e siècle

au goût plus doux trône de plus en

grâce à des techniques empruntées à la cuisine moléculaire. Michelin

plus au menu des meilleurs restaurants.

craque aussi devant son ‘X-treme Chinese cuisine’ et décerne deux

Coxyde propose même un festival

étoiles à Bo Innovation. Si vous voulez manger en tête à tête avec le

annuel des asperges des dunes.

démon de la cuisine, vous pouvez même réserver la table du chef.

En réalité, le nom « asperge des dunes »

www.boinnovation.com

est quelque peu trompeur. ’t Renthof,   la ferme de Marc Deswarte, ne se trouve pas exactement dans les dunes mais   plus à l’intérieur du pays, au pied de

© Hans Speekenbrink

dunes fossiles.

Ile Maurice

Hotel 20° SUD Hotel 20° Sud est l’un

Restaurant Noma

gardés de l’Ile Maurice. Ce charmant hôtel est situé à

A la recherche d’une découverte culinaire

l’embouchure de la Grande

pour vos papilles ? Chez Noma, vous êtes

Baie, le Saint-Tropez local en quelque sorte. Les 27 chambres et les

à la bonne adresse. Le restaurant pour les

2 suites donnent toutes sur la mer. Des meubles antiques et créations

fins gourmets est situé dans un ancien

exclusives confèrent à chaque chambre un cachet particulier.

entrepôt dans les docks de Copenhague.

Le restaurant se trouve à 15 mètres de la mer. Le maître-coq a fait

Son propriétaire, Rene Redzepi, est un

ses armes dans les meilleurs hôtels de luxe et ne jure que par les

maître-coq qui a débuté dans des restaurants

ingrédients locaux. Vous souhaitez un peu de romantisme ? 20° Sud

trois étoiles tels qu’elBulli. Par ailleurs,

possède son propre bateau en teck restauré de 1930, le Ms Lady

il est ambassadeur du programme New

Lisbeth. Si ce bateau de 17 mètres vous tente, il peut vous accueillir

Nordic Food. Le menu propose donc une

le temps d’un repas. L’hôtel est un véritable paradis pour les adeptes

cuisine nordique expérimentale. Langoustines

de la voile, du surf et de la plongée. La station thermale vous attend

des îles Féroé, crabe des profondeurs du Groenland, soupe de crustacés, renne

pour vous dorloter. A moins que vous ne préfériez vous prélasser au

et canard en croûte de foin … Ce ne sont que quelques exemples des expériences

bord de la piscine ou sur la plage privée ? www.20degresSud.com

culinaires proposées à la carte. www.noma.dk

Barcelona

Koy Shunka Sur la Calle Copons, au cœur de Barcelone, se niche ce restaurant japonais d’excellente qualité.  Ne manquez pas les sushis de maquereau, les crevettes Palamós ou le cabillaud mariné dans  une pâte de soja. Koy Shunka propose plus de 50 variétés de vins à la carte.  L’ambiance y est très particulière grâce à la décoration mariant bois noir et bois clair.  Le bar, qui donne sur la cuisine, est l’endroit idéal pour admirer à l’œuvre  les cuistots qui préparent les sushis. ©Pedro Cortacans / Cortacans Arquitectos

Capital

des secrets les mieux

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Copenhague


VOYAGES CONSEILS DE FRIEDA RYCKAERT, styliste et globe-trotter

Bien-être international

Cinq Mondes

En tant que styliste, j’ai parcouru le monde pendant près de 20 ans en compagnie de photographes  et modèles de renom. C’est ainsi que j’ai rencontré, il y a plus de 10 ans, Jean-Louis Poiroux qui propose les meilleurs soins et massages aux grands de  ce monde. Fort de son excellent savoir-faire,  il a créé Cinq Mondes qui est désormais à la portée de tous. Cinq Mondes est aujourd’hui présent  dans 20 pays avec des centres de bien-être prestigieux et une gamme impressionnante de soins et de formules tels que des massages ayurvédiques ou des bains japonais aux arômes et fleurs. Cinq Mondes choisit toujours des sites uniques et prestigieux et a donc été l’un des premiers à 68

décrocher le label ‘Leading Spas of the World’.  Cinq Mondes a ouvert récemment un centre de bien-être à l’hôtel Dolce La Hulpe Brussels,  au cœur de la splendide forêt de Soignes. www.dolce-la-hulpe-brussels-hotel.com ©Bert Anton

Romantisme nostalgique au lac de Garde

Villa Fiordaliso

Villa Fiordaliso n’est pas un hôtel de prestige mais un élégant petit palais au charme incontesté. Raffinement, bon goût et souci du détail sont garants d’un séjour placé sous le signe du luxe. La famille Tosetti a transformé cette imposante demeure de 1903 pour lui donner un style renaissance vénitien, en harmonie avec le cadre époustouflant du lac de Garde. Marbre de Vérone, colonnes, fresques, sols en mosaïque et balustrades en fer forgé créent une ambiance romantique et nostalgique. L’excellente cuisine italienne et la superbe vue sur le lac de Garde valent également le détour.   ‘Il lago di Garda’ dans toute sa splendeur ! www.villafiordaliso.it

©Frieda Ryckaert


Loisirs

Route royale

Jordanie biblique Un voyage en Jordanie, pays à l’histoire séculaire, est un périple inoubliable. Ainsi, Jerash est-elle l’une des villes romaines les mieux préservées et les plus impressionnantes du Moyen-Orient. La King’s Highway est une ancienne route de caravanes qui sillonne un époustouflant paysage biblique. Le Mont Nebo offre une vue impressionnante sur la vallée du Jourdain, la mer Morte et 4 000 ans d’histoire. C’est à cet endroit que Moïse s’est tourné vers la Terre promise. A Karak, au sommet d’une chaîne de montagnes stratégique, trône le principal bastion des croisés. Le point d’orgue est toutefois l’architecture presque surnaturelle de Petra. Cette ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO était au 4e siècle avant Jésus-Christ la capitale du royaume des Nabatéens. Outre une culture très riche, vous pouvez découvrir le désert du Wadi Rum ou faire de la plongée dans la mer Rouge à Aqaba. Vous passerez un agréable moment de détente dans les luxueuses stations thermales de la mer Morte. www.visitjordan.com ©Frieda Ryckaert

Classe et fantaisie

Le Meurice

Le Meurice a près de 200 ans et est l’un des premiers hôtels de luxe de Paris. L’hôtel a su conserver toute sa grâce et son style en combinant le raffinement   et la beauté classique à la splendeur et la fantaisie. En décembre 2008,   Charles Jouffre, artisan tapissier de renommée mondiale, a été invité à   redécorer les chambres et à repenser le mobilier. Inspiré par le XVIIIe   siècle, Jouffre a créé un intérieur dans le plus pur style français :

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mobilier classique et épuré, couleurs claires, matériaux traditionnels   www.lemeurice.com ©Frieda Ryckaert

Luxe chez les Masaï

Shompole lodge

‘Art of Ventures’ a été constitué en 2000 en vue  de créer des entreprises touristiques d’exception. Le respect de l’habitat des communautés locales joue en l’occurrence un rôle central. C’est ainsi que le Shompole Group Ranch a vu le jour au sud  du Kenya, à la frontière avec la Tanzanie.  Le Shompole Lodge a été aménagé en collaboration avec les 3 500 Masaï qui habitent la région. Chaque chambre de cette luxueuse résidence présente un style contemporain unique qui met en valeur les couleurs et matériaux de la nature environnante. L’eau joue un rôle essentiel : elle coule dans chaque chambre et est recueillie dans des cool pools rafraîchissants. La vue sur la vallée du grand rift est imprenable.  www.shompole.com

©Frieda Ryckaert

Capital

et coutures contemporaines.


cultuRE conseils de GUY DUPLAT, chef culture à la libre belgique

art

Giacometti fêté à Bâle La Fondation Beyeler à Bâle, son magnifique bâtiment créé par l’architecte italien Renzo Piano, et ses expositions fastueuses sont des rendez-vous obligatoires pour tous ceux qui vont en Suisse ou passent près de Bâle pour descendre vers le sud. On y a vu des rétrospectives Pollock, Rothko, et, dernièrement un dialogue de toute beauté entre l’art moderne et l’art africain. Cet été, le musée propose une grande rétrospective de l’œuvre d’Alberto Giacometti (1901-1966) , le grand artiste d’origine suisse mais qui se rendit célèbre à Paris. Le musée possède  de nombreuses sculptures de l’artiste, mais ici, c’est toute son œuvre qui est évoquée. On y voit aussi ses liens avec les membres de sa famille  qui ont joué un rôle essentiel dans son art : des portraits de sa mère, Annetta, de sa femme, Annette, et de ses frères, Diego et Bruno.  On présente aussi des peintures de son père, Giovanni Giacometti  et du mobilier de son frère Diego. Ne ratez pas non plus au musée de 70

Bâle, l’expo de l’été : les sublimes paysages de Van Gogh ! Giacometti à la Fondation Beyeler, jusqu’au 11 octobre, tous les jours de 10h à 18h, www.beyeler.com

©www.beyeler.com/press-images

Somptueuse

Biennale à Venise La crise financière semble n’avoir aucun effet sur la Biennale de   Venise, à moins qu’elle n’amène au contraire, les marchands,   musées et artistes à vouloir encore davantage se montrer dans   la Sérénissime. Cette année la Biennale est au centre d’un rassemblement inouï consacré à l’art contemporain. Il y a d’abord, les 70 pavillons nationaux dans les Giardini. On y retrouve des stars mondiales comme l’Américain Bruce Nauman au cœur d’une rétrospective, l’Espagnol Miguel Barcelo, le Français Claude Lévêque et son étonnante installation sur l’enfermement. Mais il y a aussi les grandes expos des Giardini et de l’Arsenale, les multiples manifestations du ‘off’ et le reste : l’inauguration de la ‘pointe de la douane’, le nouveau centre d’art de François Pinault   et des Belges à la pelle dont Wim Delvoye avec une tour gothique sur le toit du musée Guggenheim et Jan Fabre occupant tout une halle de l’Arsenal, sans oublier l’antiquaire Axel Vervoordt qui propose au Palazzo   Fortuny un splendide mélange d’art ancien et contemporain. A ne pas manquer cet été.

Installation de Xu Tan ‘Wine for the 9th of September, 2005-07’


Loisirs

scenes

Le vent d’Avignon Chaque été, le festival d’Avignon est une formidable occasion de tester la nouvelle création théâtrale dans le monde. Cette année, les organisateurs ont bâti un programme avec comme artiste associé Wajdi Mouawad, Libanais d’origine et vivant au Canada. Mouawad réintroduit dans le théâtre actuel, le goût de la narration, du récit épique. Pour ouvrir le festival, début juillet, il proposait dans la cour du Palais des Papes, l’intégrale de ses trois pièces, jouées l’une après l’autre. Les spectateurs étaient invités à rester là, de 20h à 6h,  le lendemain matin ! Comme chaque année à Avignon, on sent vibrer le monde. A nouveau, les Belges – surtout Flamands – y sont bien présents avec Jan Lauwers jouant sa célèbre trilogie débutant par ‘La chambre d’Isabella’ et Jan Fabre proposant son ‘Orgie de la tolérance’. Festival d’Avignon jusqu’au 29 juillet, www.festival-avignon.com

Théâtre, musique et danse

à la plage

Pour ceux qui ne peuvent aller à Avignon cet été, il y a d’autres festivals   excitants et plus proches, comme celui qui se tient à Ostende du 30 juillet au   8 août et appelé ‘Théâtre sur mer’ (theater aan zee). L’an dernier, il proposait par exemple, une chorégraphie-culte d’Anne Teresa De Keersmaeker, ‘Fase’ interprétée sur la plage même, tandis que les vagues clapotaient aux pieds des

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spectateurs. Cette année, les organisateurs ont demandé à deux grands noms KVS à Bruxelles (il y a des spectacles en français et les autres sont surtitrés   en français) et Arno, le chanteur d’origine ostendaise chargé du volet musical. On y retrouve par exemple, le spectacle formidable et plein d’énergie ‘more, more, more future’ du Congolais Faustin Linyekula qu’on a vu en mai au   dernier Kunstenfestivaldesarts. Une poignée de danseurs et musiciens survitaminés sur une musique punk, détonante. Des Congolais qui ne veulent   pas de la fatalité qui s’abat sur leur pays. On ne peut sortir endormi d’un spectacle aussi explosif.

Cinéma

Le charme d’Ecran total Ceux qui restent à Bruxelles durant l’été et qui aiment le cinéma de qualité, peuvent heureusement se consoler avec l’incontournable festival ‘Ecran total’ organisé au cinéma Arenberg. Il fête cette année son vingtième anniversaire et se prolonge jusqu’au 8 septembre. Comme chaque année, on peut ainsi fuir la vacuité des films d’été, la chaleur des longues journées ou son spleen de rester à Bruxelles, en découvrant des films classiques (souvent remontrés en copie neuve), en assouvissant sa curiosité avec les inédits et en calmant ses regrets avec les reprises de films récents. Sans oublier les cycles thématiques, les rétrospectives de réalisateurs, les cartes blanches. Bref, l’embarras du choix sur grand écran. Huit films différents sont proposés chaque jour.  Depuis 1990, cet événement cinématographique bruxellois rassemble près de 30 000 spectateurs par an. www.arenberg.be

Capital

belges de programmer leur festival : Jan Goossens, le talentueux directeur du


L’incroyable parcours des hommes qui se cachent derrière ‘Les Hommes’.

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LES AUTRES STYLISTES BELGES à SUCCèS ?

QU’ils NoUs metteNt aU déFi et QUe le meilleUr gagNe.


REPORTAGE

Les fringants trentenaires Bart Vandebosch et Tom Notte de ‘Les Hommes’ sont des battants. L’authentique costume de samouraï est donc parfaitement à sa place à côté de la table à dessin. La collection pour hommes de ces jeunes stylistes anversois a d’ores et déjà séduit Karl Lagerfeld, Rod Stewart, Jack Nicholson et Justin Timberlake. JAn verSTrAeTe / PHoToS : leS HommeS

l’expertise Optima A LA LOUPE : LA SPRL POUR LES ENTREPRENEURS DÉBUTANTS

Vous êtes entrepreneur et, malgré la crise, vous voulez lancer votre propre entreprise ? Depuis peu, vous pouvez opter pour une formule au capital de départ plus qu’accessible : la SPRL Starter. Celle-ci ne requiert qu’un apport en capital de 1 euro. mais la SPRL Starter est-elle vraiment le miracle capable de résoudre la crise ? 73

le capital minimal d’un euro à peine est censé  qui, en raison de la crise, rencontrent quelques  diffi   cultés à réunir la somme de départ

T

out va très vite pour ‘Les Hommes’. En 2000, Bart Vandebosch et Tom Notte obtiennent leur diplôme à la modeacademie d’Anvers. Deux ans plus tard, ils lancent leur collection pour hommes à Paris et leurs créations font fureur jusqu’au Japon. Depuis lors, ils ont ouvert un show-room à milan et créé en 2005 une collection pour dames. « Prendre des décisions et se lancer, tel est le secret de notre succès », plaisante Tom Notte. « Par exemple déménager à milan après deux ans de présence à Paris. Tous les jeunes stylistes commencent à Paris. mais y rester trop longtemps est un frein au développement car les clients dépensent 90 % de leur budget à milan. » À milan, de grandes maisons telles que Prada, Gucci, Dolce & Gabbana ont des show-rooms de prestige. Tom Notte : « Ce sont de véritables palais ! Et nous voulions au moins la même chose. Nous avons dès lors fait appel à Glenn Sestig, un architecte de renom, pour notre show-room situé sur Via Bergamo. »

nécessaire. le capital minimal d’une SPrl  s’élève à € 18 500 dont, en principe, au  moins € 6 200 doivent être libérés en cas  de SPrl pluripersonnelle et au moins  € 12 400 en cas de SPrl unipersonnelle. le but de cette nouvelle mesure est de  contrer la forte baisse actuelle du nombre  de constitutions de nouvelles sociétés.  Traditionnellement, le nombre de nouvelles  sociétés est un baromètre important de la  santé de notre économie. Cette tendance  à la baisse s’inscrit par ailleurs en fl agrant  contraste avec une forte hausse du nombre  de faillites. Certaines conditions sont toutefois  attachées à la SPrl Starter. Ainsi, un comptable  ou un expert fi nancier doit-il aider à l’élaboration  d’un plan fi nancier. Pour éviter les abus, les  droits des créanciers en cas de faillite sont

etre créatif avec deS chiffreS Le succès de ‘Les Hommes’ a commencé à la modeacademie d’Anvers. « J’étais l’artiste du duo », explique Bart Vandebosch. « Tom avait déjà établi notre premier business plan en troisième année. ‘Les Hommes’, ce sont deux forces contraires qui s’attirent. » >>

garantis. Après 5 ans maximum, l’entrepreneur  débutant doit par ailleurs obligatoirement  faire passer sa SPrl Starter à une autre forme  d’entreprise avec un capital minimum de  € 18 550. >> (suite page 75)

Capital

convaincre une série de candidats entrepreneurs


« La crise ? Nous croyons avant tout au renouveau et ce, au sens


REPORTAGE NULPUTEM

l’expertise Optima (suite)

BÉMOLS les experts et organisations d’indépendants  applaudissent la SPrl Starter mais montrent  toutefois une certaine réticence face à  quelques conditions accessoires. Ainsi,  les entrepreneurs avec une SPrl Starter  ne bénéfi cient-ils guère du taux réduit  (24,98%) à l’impôt des sociétés.  la condition pour en bénéfi cier est en  eff et que l’on ne distribue pas plus de  13% de son capital libéré – dans ce cas  à partir de 1 euro – en dividendes.  Si l’on en distribue plus, on relève  automatiquement du taux ordinaire

LE PLUS LARGE DU TERME. »

(33,99%) à l’impôt des sociétés.

75

Par ailleurs, il faut réserver un quart  la société, alors que pour la SPrl ordinaire,  ce pourcentage est limité à 5%. il faut  encore ajouter que les réserves de bénéfi ces  constituées dans la société ne sont pas  considérées fi scalement comme du capital  libéré en cas d’augmentation obligatoire  du capital après cinq ans. la seule  solution est que l’on apporte eff ectivement  des fonds dans la société et que l’on  augmente ainsi le capital libéré fi scalement.

AVANTAGES D’UNE SPRL le gouvernement fédéral espère pourtant  que les entrepreneurs débutants pourront  profi ter plus facilement, grâce à cette nouvelle  possibilité, de l’énorme avantage d’une SPrl :  la protection du patrimoine privé et familial  contre les risques de l’entreprise. Attention :  chaque entreprise est unique. Pour poser  le choix fi nancier (et fi scal !) adéquat entre  une entreprise unipersonnelle, une société  (SPrl) ou une SPrl Starter, il faut absolument  vous faire conseiller selon votre propre situation.

Capital

des bénéfi ces de la SPrl Starter dans


Pourtant, les deux partenaires font preuve d’autant de créativité. Tom Notte : « Même dans le domaine de l’économie, il est possible d’être créatif. Elaborer un business plan, c’est faire preuve d’inventivité avec de l’argent et des idées. Ce que l’on imagine devient ainsi réalité. Toujours est-il que l’avis d’experts financiers nous paraissait important. Aussi avons-nous demandé conseil auprès de Jeroen Piqueur, le CEO d’Optima. » Pour leurs créations, Bart et Tom travaillent les contrastes. Ils combinent le punk avec le style de l’entre-deux-guerres à Berlin, des influences ethniques avec les dernières tendances. « Modern nostalgics, telle est notre griffe », explique Bart. « Nous jouons sur la nostalgie d’un passé glorieux. Tout le monde connaît ce sentiment et nous lui donnons aujourd’hui une forme contemporaine. » D’abord Anvers, puis le monde Depuis lors, la liste des stylistes anversois à succès s’est allongée. Les stylistes anversois auraient-ils une longueur d’avance pour partir à la conquête du monde de la mode ? Tom Notte : « Citez la Mode­ academie d’Anvers et les gens tendent l’oreille mais il faut ensuite prouver que la collection est unique. Par conséquent, nous sommes très rigoureux. Nous nous demandons toujours : « Est-ce que je porterais ce modèle ? » Si nous devons y réfléchir trop longtemps, le modèle est abandonné. Du reste, que les autres stylistes belges à succès n’hésitent pas à nous mettre au défi et que le meilleur gagne. » 76

“ Même dans le domaine de l’économie, il est possible d’être créatif. Elaborer un business plan, c’est faire preuve d’inventivité avec de l’argent et des idées.” La crise ? Dans trois ans, ‘Les Hommes’ célébreront leur dixième anniversaire. « Avec un flagship store à Milan ! », clame le duo avec enthousiasme. Et la crise dans tout ça ? Tom Notte : « Chez nous, il n’a jamais été question de crise. Nous croyons avant tout au renouveau et ce, au sens le plus large du terme. » Qu’on se le dise, ‘Les Hommes’ connaissent bien les crises. Lorsqu’ils ont mis le cap sur Paris, ils ont dû faire face au malaise qui a suivi les événements du 11 septembre. Par la suite, les exportations vers l’Asie ont été complètement gelées à cause de l’épidémie du SRAS. « Donc nous la crise que nous traversons pour le moment ne nous fait pas peur », conclut Tom Notte. « Nous organiserons par exemple une campagne publicitaire mondiale pour relancer la confiance de nos clients. Ils doivent pouvoir être fiers de ce que nous réalisons. Les clients qui ont cru en nous dès le début ont pris un risque : ils auraient tout aussi bien pu rester chez de grands noms. » <<


bulthaup

De tijd is rijp – voor uw eerste bulthaup! U accepteert geen compromissen. U wilt een hoogwaardig product waar esthetische vorm, materiaalgebruik en ambachtelijke kwaliteit kloppen – en u zoekt een aantrekkelijk geprijsde oplossing om uw keuken in te richten. Dan heeft u nu gevonden wat u zocht. bulthaup introduceert bulthaup b1, een internationaal baanbrekend keukensysteem. Kernpunten: »tijdloos goede vorm, onberispelijke afwerking en hoogwaardig materiaal.« Inderdaad, dat is een uitnodiging: Maak kennis met de nieuwe vrijheid van keukens plannen. Breng een bezoek aan de specialist voor keukenarchitectuur. L’heure est venue de votre première cuisine bulthaup ! Tous ceux qui ne tolèrent aucun compromis quand il est question d’esthétique, de fonctionnalité des formes, d’authenticité des matériaux et de qualité artisanale, et qui sont en quête d’une solution optimisée pour aménager leur cuisine n’ont pas besoin de chercher plus loin. Avec son système de cuisine bulthaup b1, bulthaup a posé un nouveau jalon à l’échelle internationale. Fidèle à son principe : « dimension intemporelle de la forme, rigueur du travail et qualité supérieure des matériaux ». Suivez notre invitation : découvrez une liberté nouvelle pour planifier votre cuisine. Rendez-nous visite – chez les spécialistes de l’architecture de la cuisine. bulthaup ligna recta bvba Mechelsesteenweg 184. 2018 Antwerpen. Tel. 03-290 33 44. charlybulhaup@lignarecta.be


Luxury Culture Qualité, authenticité, amour et tradition. Tels étaient à peu près les maîtres mots de l’événement exclusif « Luxury Culture », qui s’est déroulé le 10 mai (fête des Mères) à La Butte Aux Bois à Lanaken. Seuls 1250 visiteurs, triés sur le volet, ont reçu une invitation pour venir prendre un peu de bon temps, discuter et nouer des relations au cœur d’innombrables échantillons exclusifs de « la grande vie » au sens le plus large du terme. Distributeurs de voitures de sport rutilantes, constructeurs de villas de prestige, fournisseurs de vins du meilleur cru, créateurs de bijoux exceptionnels … et, bien sûr, planificateurs financiers d’Optima y ont présenté leur offre.

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Que vaut une planification financière optimale si on ne peut en profiter et échanger ses idées avec ses semblables ? Voila pourquoi Optima organise régulièrement des événements pour ses relations, afin de nouer des contacts et de discuter librement de questions financières et autres. Ces quelques photos vous donnent un aperçu du monde d’Optima.

Jumping Antwerpen Le champion du monde Jos Lansink et le vainqueur de la dernière épreuve de Coupe du Monde à Malines Ludo Philippaerts, les champions européens par équipe et en individuel, le vainqueur de la finale du Top Ten de l’IJRC 2008, le vainqueur du GP de Bruxelles et de la CM de Londres,… La liste des tout meilleurs cavaliers de jumping qui ont pris part du 23 au 26 avril au Jumping d’Anvers est longue. Quoi de plus logique, donc, que les meilleurs partenaires financiers avaient aussi répondu présent à l’appel de la ville portuaire. Avec son principal sponsoring du Jumping d’Anvers, Optima joue résolument la carte de l’équitation au plus haut niveau. ©Thierry Billet


nulputem EVENTS

Le luxe à la mer Du 20 au 24 mai, Knokke-Heist a accueilli Eccentric,   ‘the Luxury Lifestyle Event’. Le village de tentes monté   sur la plage abritait de luxueux trésors. La septième édition du salon a été inaugurée par une soirée de gala : tout comme pour Exquise, Disi Food et Vitis Vin ont à nouveau organisé une soirée de dégustation des plus remarquables.   Les plus grands noms du monde de l’antiquité, des bijoux,   de la haute couture et d’autres produits de luxe exclusifs y avaient installé un stand. Des exposants de renommée internationale – de Mercedes à Swarovski – ont reçu, pendant quatre jours, les Belges les plus riches et influents. Optima se devait d’être de la partie !

©Penfo fotografie et Ruben Vandemaele 79

une véritable tradition : chaque printemps, Bob Delbecque, le ‘bouffon du Roi’, interroge une personnalité  et évoque ses ambitions et passions. Cette année, ce fut au tour du bourgmestre gantois, Daniël Termont,  de répondre aux questions de Delbecque. L’assistance triée sur le volet qui a pris part à la soirée a  poursuivi la conversation au cours d’une réception arrosée de champagne. Un avant-goût exclusif  et raffiné des Fêtes de Gand !

©Lieven Dirckx

Capital

Maatjes avec le bourgmestre Les Praatjes met Maatjes dans le restaurant gastronomique de l’Auberge du Pêcheur sont devenus


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Laurence Robe

féminine avec drapage sur la hanche et imprimé floral maison Vandenvos. Blouson en cuir surpiqué

Patrizia Pépé. Lunettes de soleil rétro et sportives Ray Ban. Dagmar Polo en laine longues manches de Lacoste. Pantalon à carreaux Boss by Hugo Boss. Lunettes de soleil rétro et sportives Ray Ban.


mode

Production

Soetkin Borryn Frieda Ryckaert Photos

Lieven Dirckx Assistant

Alexander Popelier Styling

Frieda Ryckaert Coiffure & maquillage

Steven Raes @Touch avec Redken, Bumble & Bumble et Guerlain Mannequins

Tous nos remerciements au

loft-hôtel La Manufacture à Antraigues sur Volane – près de Vals les Bains – en Ardèche. www.ardechemanufacture.com

wild&winding ROMANCE

Through the Deepest Heart of France

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Capital

Laurence Desbisschop et Dagmar Jans chez Dominique Models


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5A 4A Laurence

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Blouse en voile à manches courtes et motif en dentelle Gant. Chemise à carreaux en laine à manches courtes See by Chloe.

Jupe en jeans avec jolis détails ‘sport habillé’ et ceinture en cuir vernis Trussardi Jeans. Ballerines en cuir vernis Paule Ka.   Dagmar

Pull à col roulé d’entre-saisons à fines lignes Trussardi Jeans. Jeans Ice by Iceberg. Montre Officina del Tempo.

Sneakers Boss by Hugo Boss.


mode MODE

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Capital

Laurence

Tailleur vieux rose avec détails fifties Paule Ka. Chapeau rétro propriété de la styliste.

Lunettes de soleil Versace Eyewear. Sac à main et chaussures Fratelli Rossetti.  Dagmar

Chemise en coton avec carreaux couleur pastel Lacoste. Pantalon en coton blanc Gant.

Veste de velours rasé Stijn Helsen. Chaussures de velours côtelé Lacoste Shoes.


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Laurence

Tailleur vieux rose avec détails fifties Paule Ka. Chapeau rétro propriété de la styliste.

Lunettes de soleil Versace Eyewear. Sac à main et chaussures Fratelli Rossetti.  Dagmar

Chemise en coton avec carreaux couleur pastel Lacoste. Pantalon en coton blanc Gant.

Veste de velours rasé Stijn Helsen. Chaussures de velours côtelé Lacoste Shoes.


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Laurence Robe

en voile avec imprimé floral et châle assorti de

Designers Remix Collection. Lunettes de soleil Fendi Eyewear. Gourmette ‘Stalle MM’ en argent Hermès. Ceinture en serpent   Patrizia Pépé. Sandales d’été sur semelle en liège de Pedro Garcia.


mode MODE

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Capital

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Laurence Robe

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féminine à fines bretelles Roccobarocco. Veste courte élégante en cuir très souple

Lamon-Nuytens. Montre Chaumet. Ballerines en cuir vernis Paule Ka. Dagmar Chemise en coton   Boss by Hugo Boss. Gilet Stijn Helsen. Pantalon Hackett. Sneakers Lacoste Shoes.   Moulin / gîte www.ardechemanufacture.com


29A

29A

INFOS COMMERCIALES : Tous les vêtements et accessoires illustrés sont issus de la collection automne-hiver 2009-2010 et seront disponibles dans les magasins à partir du mois d’août  (à l’exception des sandales d’été de Pedro Garcia) Boss by Hugo Boss > 02/711.06.00 www.hugoboss.com Chaumet > 02/347.28.85 www.chaumet.com Designers Remix Collection > 03/248.84.16 www.designersremix.com

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Floris Van Bommel > 02/479.15.60 www.vanbommel.com

28A

Fendi Eyewear > +31 20/581.50.00 www.marchon.com

Fratelli Rossetti > 09/282.21.57 www.fratellirossetti.com Gant > 02/538.17.10 www.gant.com Hackett > 050/34.52.09  www.hackett.com

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Ice by Iceberg > 02/347.28.85 www.iceberg.com

27A

Hermès > 02/511.20.62  www.hermes.com

Just in Case > 053/66.72.05 www.justincase.be Lacoste > 02/478.18.40 www.lacoste.com Lamon-Nuytens > 055/31.29.16  www.lamon-nuytens.be

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Napapijri > 02/543.70.24  www.lamon-nuytens.be

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Maison Vandenvos > 03/202.24.60  www.vandenvos.com

Officina del Tempo > 03/213.00.08  www.officinadeltempo.com Paule Ka > 02/347.28.85  www.pauleka.com Patrizia Pépé > 02/217.35.22  www.patriziapepe.com

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Ray Ban > 03/286.80.00  www.luxottica.com

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Pedro Garcia > 03/226.77.50 www.pedrogarcia.com

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Roccobarocco > 03/866.33.69 www.roccobarocco.it Scapa > 03/201.11.40 See by Chloe > 03/242.07.90 www.seebychloe.com Stijn Helsen > 011/26.26.94  www.stijnhelsen.com Trussardi Jeans > 016/46.39.70 www.trussardi.com Versace Eyewear > 03/286.80.00  www.luxottica.com


nulputem MODE

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Capital

Laurence

Cache-cœur en satin avec imprimé fifties Just in Case. Jupe portefeuille à nouer

en coton See by Chloe. Chapeau de paille avec plumes de blé propriété de la styliste.   Dagmar

Chemise en coton Napapijri. Pantalon en coton solide Scapa. Cardigan tricot

avec capuchon en fil chiné Ice by Iceberg. Montre Officina del Tempo.


Opinion

La quête de talents

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Cela en étonnera certainement plus d’un, mais les spécialistes de la planification financière ne se préoccupent pas seulement de chiffres. Aussi consacrons-nous dans ce magazine une page à l’opinion d’un collaborateur d’Optima. A propos notamment de son expérience dans le monde de la haute finance. Anne-Sophie Vlaeminck prend la parole sur la war for talent en période de récession conjoncturelle.

Même en temps de récession conjoncturelle, la war for talent persiste » titrait récemment le journal ‘De Tijd’. Une vérité de La Palice, même si douze années se sont entre-temps écoulées depuis que McKinsey – le conseiller en management – a utilisé pour la première fois le terme war for talent dans un article. En effet, la recherche de talents est une guerre, surtout pour les entreprises en pleine croissance qui, malgré une économie assez faible, sont toujours à la recherche de collaborateurs compétents. Prenons notre cas : au cours des deux dernières années, une centaine de collaborateurs sont venus renforcer notre équipe. Et nous sommes toujours à la recherche de bons profils. On pourrait croire que cette quête est aujourd’hui plus facile : de nombreuses entreprises ont en effet mis un frein au recrutement ou envisagent des réductions d’effectifs. Pourtant, trouver les profils précis que nous recherchons reste un défi de taille : les notaires, les juristes, les fiscalistes de pointe et les experts financiers aux bonnes aptitudes de communication, … font encore et toujours partie d’une petite niche sur le marché de l’emploi. Sans oublier que nous sommes non seulement à la recherche de spécialistes et, que simultanément, nous adoptons une approche généraliste. Nous traitons en effet l’ensemble de la situation financière du client : nous n’abordons pas seulement la question des revenus mais aussi celle de la pension, du patrimoine et de la succession. Cette approche justifie que nous exigions de nos collaborateurs des connaissances très larges. Cette collaboration entre généralistes et spécialistes est, pour certains, le défi qui les incite à travailler chez Optima ; pour

d’autres, c’est malheureusement une barre qui a été placée un peu trop haut. Nous continuons en effet à avoir délibérément des exigences très précises. Bien que la crise nous apporte un peu plus de candidatures spontanées qu’autrefois, les candidats que nous choisissons nous-mêmes ne sont pas légion. Donc, oui, c’est vrai : la war for talent continue de faire rage. Mais le champ de bataille de la war for talent débouche sur quelque chose de positif : un environnement de travail agréable et stimulant pour ces candidats qui veulent se distinguer. Quiconque ‘survit’ à la sélection, peut en effet compter sur beaucoup de confiance et de belles possibilités de carrière.

“ Le champ de bataille de la war for talent débouche sur quelque chose de positif.”

Au niveau des RH, la war for talent se poursuit entre-temps sans arrêt. Pour une entreprise, il est en effet crucial d’être bien armée pour monter au front. C’est d’autant plus vrai pour les personnes qui se profilent comme pionnier en lançant un nouveau concept – telle la planification financière et fiscale – sur le marché : elles doivent sans cesse se distinguer. Par conséquent, il est essentiel de poursuivre notre quête de la perle rare. Car c’est la qualité de nos 275 collaborateurs qui fera toute la différence pour le client. Leurs qualités et engagements personnels sont notre plus grand atout.” Anne-Sophie Vlaeminck Coordinatrice RH


VIVEZ EN TOUT CONFORT Résidence Media GaRdens A un jet de pierre du centre de Bruxelles, dans un environnement verdoyant, la résidence Media Gardens verra bientôt le jour. Le projet emprunte son nom aux bâtiments biens connus de la RTBF et de la VRT situés à proximité. Media Gardens se situe dans un quartier paisible tout en étant proche de la Place Meiser : le carrefour entre le centre-ville et les axes principaux vers la capitale. Cet ensemble sera entouré d’une zone verte, destinée aux plaisirs du jardin et à la détente, de manière à offrir un espace habitable agréable à ses futurs habitants. Depuis la table d’architecte jusqu’à sa réalisation, Media Gardens est un projet d’avenir soucieux de garantir les meilleurs matériaux et l’énergie durable.

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On ne peut pas tout planifier dans la vie. Mais bien son avenir financier. Your future is capital

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