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Recommandations du chapitre : « Mettre en place un système de protection sociale bénéficiant à tous » Principales conclusions
Recommandations
Principales recommandations Le système de retraite ne permet pas d’atténuer le risque de pauvreté Une fois que la réforme de la santé aura été menée à bien, mettre en place à l’âge de la vieillesse. La couverture du système de retraite n’est pas un régime de retraite obligatoire et cibler l’allocation de vieillesse sur les individus ne percevant pas de pension, ou seulement d’un montant faible, satisfaisante et les taux de remplacement sont insuffisants. L’accès à des soins de santé de qualité est inégal. Le financement de la santé est déséquilibré, une fraction importante des dépenses de santé dans le secteur privé bénéficiant à un petit nombre. Les tarifs des services de santé dans le secteur privé sont élevés. La consommation de tabac demeure élevée et 19 % de la population adulte déclare fumer régulièrement, tandis que 14.1 % de la population totale déclare rechercher une ivresse rapide en buvant (« binge-drinking »).
pour leur assurer un revenu minimum tout en préservant le budget des incidences à long terme de cette mesure. Augmenter progressivement le financement public des soins de santé grâce à un régime public d’assurance, à un rythme et dans des proportions qui soient raisonnables. Charger un organisme indépendant d'élaborer un barème de remboursement des soins de santé. Développer les actions de prévention des maladies non transmissibles et renforcer la promotion de modes de vie plus sains.
Adapter le système des transferts sociaux Les chômeurs en âge de travailler ne bénéficient d’aucune couverture Monter en régime dans les programmes actifs du marché du travail en revoyant progressivement à la hausse le nombre de participants aux et le taux de participation aux mesures d’activation est faible. Le montant de l’allocation pour enfant à charge est insuffisant pour sortir tous les enfants de la pauvreté alimentaire. L’emploi informel est relativement répandu. La population active compte 31 % de travailleurs non déclarés bénéficiant d’une faible protection sociale.
actions de développement des compétences et de formation proposées par la caisse d’assurance chômage (UIF). Réfléchir à une aide complémentaire soumise à condition de ressources, s’ajoutant à l’allocation pour enfant à charge, en faveur des enfants vivant dans des ménages dont le niveau de revenu place toute la famille en deçà du seuil de pauvreté alimentaire. Assurer une meilleure couverture aux travailleurs du secteur informel lors de l’introduction du nouveau système de protection sociale.
Mettre en place un système de retraite complet En l’état, les taux de remplacement théoriques seront faibles pour les Envisager de mettre en place l’affiliation automatique aux plans d’épargnehauts revenus et les revenus intermédiaires. Des plans d’épargne retraite professionnels et de subventionner les bas salaires pour que les complémentaires seront nécessaires pour atteindre des taux de régimes de retraite complémentaire couvrent le plus grand nombre de bénéficiaires. remplacement décents. Lorsqu’ils changent d’emploi ou se retrouvent au chômage, de Mettre en place une obligation de conservation des plans d’épargnenombreux salariés rachètent en tout ou partie l’épargne qu’ils ont retraite et de sortie au moins partielle en rente. constituée sur leurs plans de retraite, ce qui fait baisser les taux de remplacement. Le secteur de l’épargne-retraite est fragmenté. On compte de Regrouper les fonds d’épargne-retraite en exigeant la fusion de ceux qui nombreux fonds dormants et d’importants montants de droits non n’atteignent pas un seuil de taille minimale ou qui n’ont pas perçu de cotisations pendant trois ans d’affilée. liquidés. Réformer le système de santé Les taux d’obésité ont atteint des niveaux alarmants en Afrique du Généraliser les programmes d’évaluation de la santé infantile et de sensibilisation aux risques liés à l’obésité, promouvoir des régimes Sud. alimentaires sains et l’activité sportive.
On observe des disparités importantes d’une province à l’autre dans les dépenses de santé, qui ne sont pas nécessairement liées aux besoins en la matière. Les données sur les budgets alloués à la santé au niveau des provinces manquent de transparence. L’accès aux soins de santé primaires est inégal entre les provinces et les districts et aggrave l’encombrement des services hospitaliers. Le nombre réduit de professionnels de santé limite l’accès à des soins de qualité. Les besoins financiers du régime national d’assurance maladie n’ont pas été estimés. Les coûts de la santé dans le secteur privé sont actuellement élevés en Afrique du Sud et ne sauraient être pris comme référence pour chiffrer les besoins du régime national d’assurance maladie.
Améliorer la capacité des hôpitaux de districts et des autorités sanitaires des districts à élaborer un budget et leur laisser plus de latitude dans la répartition des ressources en fonction des besoins. Accélérer la modernisation des cliniques privées et assurer une meilleure coordination des contrats passés avec des médecins du secteur privé pour garantir l’accès à un médecin dans le système de santé primaire. Estimer précisément les besoins de financement du régime national d’assurance maladie. Envisager de mettre en place progressivement un mécanisme de financement composite de la caisse nationale d’assurance maladie par des prélèvements sociaux sur les salaires, la TVA et l’impôt sur le revenu des personnes physiques.
ÉTUDES ÉCONOMIQUES DE L’OCDE : AFRIQUE DU SUD 2020 © OCDE 2021