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Recommandations pour que le développement du tourisme soit source de croissance durable et inclusive

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Références

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Recommandations pour que le développement du tourisme soit source de croissance durable et inclusive

Principales conclusions Recommandations

Principales recommandations

Il est difficile d’obtenir des visas depuis plusieurs pays émetteurs. Mettre en place à grande échelle des procédures électroniques de délivrance de visas en direction de marchés émergents ciblés.

Le tourisme en Afrique du Sud est concentré dans quelques régions et ne s’étend pas jusqu’aux zones plus reculées. Des investissements dans les infrastructures de transport et de tourisme doivent être réalisés pour rapprocher les touristes des sites d’intérêt.

De multiples autorisations doivent être obtenues auprès de diverses administrations pour pouvoir ouvrir une petite unité touristique. Alléger les pesanteurs administratives et la charge réglementaire auxquelles sont soumis les entrepreneurs et les petites entreprises.

Développer l’attractivité du pays comme destination touristique

Les chiffres élevés de la criminalité pourraient dissuader les Chercher à améliorer le sentiment de sécurité en rendant plus visibles les personnels touristes de choisir l’Afrique du Sud comme destination. de sécurité sur les sites très touristiques, en recueillant des informations et en diffusant des indicateurs sur les actes de criminalité commis à l’encontre des touristes.

L’Afrique du Sud est mal classée pour ce qui est de son ouverture internationale. Augmenter le nombre de pays relevant d’un accord sur la dispense de visas.

La communication sur la réglementation des visas pour les mineurs manque de clarté et occasionne des formalités administratives lourdes pour les touristes potentiels, même lorsque les ressortissants du pays émetteur sont dispensés de visa. Les voyages et les flux de visiteurs entre l’Afrique du Sud et d’autres pays de la SADC sont entravés par les procédures de traitement des visas. Les touristes étrangers passent en moyenne plus de temps et sont plus susceptibles de participer à des activités en lien avec les attractions naturelles, le patrimoine culturel et la faune. Clarifier et simplifier la réglementation des visas eu égard aux pièces que les mineurs doivent produire.

Adhérer à l’accord régional sur les visas conclu entre les pays de la SADC pour soutenir l’intégration régionale et l’attractivité de la région pour les touristes étrangers.

Continuer de concentrer les campagnes de commercialisation sur les atouts compétitifs essentiels du pays et sur les grands marchés émetteurs à fort potentiel de croissance.

Le tourisme intérieur reste en deçà de son potentiel en raison d’un manque de culture touristique qui n’a pas pu se développer du fait de l’apartheid et d’un problème d’accessibilité financière, du fait d’une économie en demiteinte. Soutenir le développement du tourisme intérieur pour contrebalancer le caractère saisonnier de l’activité en diversifiant les produits et les gammes de tarifs.

Assurer une gouvernance efficace du secteur du tourisme

Les dotations budgétaires au tourisme des provinces et Mettre en place des cadres pour la gouvernance des infrastructures et d’autres aides des administrations locales sont souvent insuffisantes, conditionnelles pour apporter un supplément de recettes aux administrations locales et car le secteur est en concurrence avec d’autres domaines instituer un mécanisme de financement dédié spécifiquement au développement du de l’action publique d’importance plus grande pour les tourisme local et à la commercialisation et la préservation du patrimoine touristique populations locales. naturel et culturel. Bien qu’ayant légalement compétence pour élaborer la politique de développement touristique, les administrations locales risquent de ne pas pouvoir atteindre leur plein potentiel en la matière simplement du fait de l’étendue des responsabilités dans la prestation des services – spécialement dans les régions en difficulté. Les politiques publiques sont souvent élaborées en silos, c’est-à-dire sans tenir compte de leurs ramifications avec d’autres domaines de l’action publique. Veiller à ce que les administrations locales disposent de capacités suffisantes pour soutenir le développement d’un tourisme durable et adapter le secteur aux enjeux du changement climatique en envoyant des spécialistes connaissant bien la destination auprès des municipalités en difficulté. Mettre en place, si nécessaire, des programmes de renforcement de capacités et des formations complémentaires.

Instituer un mécanisme de coordination entre les différents domaines de l’action publique pour accorder entre elles des politiques publiques qui soient au service d’un objectif supérieur de développement, incluant la croissance d’un tourisme durable. Un tel mécanisme pourrait être mis en place au niveau du Cabinet de la Présidence pour assurer le déploiement d’une approche articulée au niveau de l’ensemble du gouvernement, notamment au niveau des ministres dont le portefeuille a une nette influence sur le tourisme. Veiller à ce que les besoins du secteur touristique soient pris en considération dans la planification des transports et de l’aménagement des infrastructures.

Autres

De nombreux prestataires de services d’hôtellerie et de restauration font appel à des fournisseurs intermédiaires Des séminaires pour le développement de capacités des prestataires d’hébergement pourraient permettre de fournir des informations aux entreprises locales concernant leurs achats, la sécurité des produits et les exigences normatives et de créer des liens

ÉTUDES ÉCONOMIQUES DE L’OCDE : AFRIQUE DU SUD 2020 © OCDE 2021

qui se procurent l’essentiel de leurs fruits et légumes frais sur des marchés de gros situés loin en ville. On ne dispose pas de données permettant de comprendre les chaînes de valeur locales et plus globalement, les bénéfices du tourisme pour l’économie locale. Le tourisme est générateur de métiers peu qualifiés, mais une main-d’œuvre mal formée peut nuire à la qualité de l’expérience touristique vécue par les visiteurs. La viabilité des micro-entreprises et des PME de la chaîne de valeur du tourisme a été particulièrement affectée pendant et après le déploiement des mesures des pouvoirs publics pour lutter contre la propagation du COVID-19 et le sera après. | 73

entre ces prestataires et les fournisseurs locaux pour faciliter leur intégration dans les chaînes d’approvisionnement locales. Approfondir l’analyse économique de l’activité du secteur en améliorant la qualité des données et des études, y compris au niveau régional.

Mettre en place des programmes de formation professionnelle et sur poste de travail pour soutenir le développement des compétences de la main-d’œuvre du secteur touristique. Augmenter et prolonger les aides de secours aux secteurs fortement touchés par la crise, spécialement au secteur du tourisme, jusqu’au milieu de l’année 2021, en particulier en cas de reprise de la pandémie d’ici la fin de l’année.

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