Festival Het Lindeboom

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CAHIER SPECIAL

Red Cardell, invité d’honneur, samedi 24

« On crée des rencontres, des ponts avec d’autres styles de musique »

1. Questions à… Vous aviez été invités en 2009 par les organisateurs du festival Het Lindeboom, mais vous n’aviez pas pu venir. Vous étiez désireux de réparer le manque et venir cette année ? Qui plus est avec ce plateau exceptionnel et une date unique en France… Jean-Pierre Riou, de Red Cardell : « Cela ne s’est pas fait en 2009 parce que c’est compliqué d’accorder les emplois du temps de tout le monde. On avait fait toute une tournée ensemble et on a vraiment regretté de n’avoir pas pu venir. Du coup, nous sommes très contents de le faire cette année, de jouer Le banquet de cristal avec nos invités (Dan Ar Braz, Jim O’Neill, les frères Guichen et Gérard Blanchard). On va passer un super moment, c’est certain. Le concept est le partage entre nous, les invités jouent certains de nos titres, nous jouons certains des leurs, même si le fil rouge, ce sont les chansons de Red Cardell. C’est vraiment sympa. » Connaissez-vous le festival ? J-P. R. : « Juste de réputation. Dan Ar Braz et les frères Guichen y sont déjà venus et nous en ont beaucoup parlé. Ils ont évoqué une très belle scène, et sont très contents d’y retourner. C’est un beau festival que nous avons hâte de découvrir, d’autant qu’il s’agit d’une grosse date estivale. » Vous apportez cette touche rock de la musique traditionnelle, qui semble se répandre de plus en plus dans la mouvance des groupes actuels, non ? J-P. R. : « Il y a eu un gros mouvement rock dans la musique traditionnelle il y a plusieurs années, qui s’est estompé au profit du jazz, des musiques contemporaines et des musiques du monde. Nous faisons partie de ce courant rock, qui attire par l’aspect de l’énergie de la musique bretonne plutôt que par le côté tribal du fest-noz. Ce concept combo, trio, direct, simple et mini-

Red Cardell

Red Cardell, son noyau dur et ses invités (cf. ci-dessous). Un concert sous le signe du partage et de la convivialité. Un feu d’artifice d’énergie ! Ci-contre : © E. Raphalen.

maliste du rock plaît. Ce mouvement folk a encore pris une nouvelle ampleur. C’est vrai que c’est intéressant de voir qu’aujourd’hui, on est un peu décomplexé d’apporter du rock dans la musique traditionnelle. C’est la démonstration qu’on peut l’enrichir sans cesse et c’est ce que nous voulons faire. Nous aimons enrichir la musique de chez nous avec des musiques d’ailleurs. » Cela dépoussière aussi l’image de la musique traditionnelle que peuvent avoir les personnes qui ne la connaissent pas ? J-P. R. : « C’est une musique populaire. La musique traditionnelle est née du travail dans les champs. Il s’agit aussi de raconter des histoires, d’avoir des moments de fête, de veillées, et ce n’est pas propre à la Bretagne. Avec Red Cardell, on crée des rencontres sur scènes, des ponts avec d’autres sty-

les de musique différents. » un peu de Soleil blanc, vo Parlez-nous tre 12e album… J-P. R. : « C’est Stéphane Mellino qui l’a réalisé. Nous sommes très contents d’avoir fait ce 12e album. Il a pris une orientation un peu différente des précédents, de ces projets avec des invités. Nous nous sommes recentrés sur les thèmes du voyage, de l’exil, de l’exode et des rencontres. Tout ce qui a un sens, une direction… Nous sommes sur la route depuis très longtemps et nous avons beaucoup découvert en près de 20 ans. Cet album a une couleur country, folk et très cuivrée. Nous jouons le Bayou, les musiques folk, irlandaise, afroaméricaine et française, c’est notre créneau en ce moment. » www.myspace.com/redcardell

I La venue de Red Cardell et de ses invités est un événement d’exception. Red Cardell est un groupe originaire de Quimper, dont la formation remonte à 1992. Il naît de la rencontre 3 ans auparavant du guitariste chanteur Jean-Pierre Riou, et de l’accordéoniste Jean-Michel Moal au sein du groupe Penfleps, mélange de Rock, de musique Kabyle et Bretonne, qui se produit, entre autres, aux Transmusicales de Rennes en 91 et au Printemps de Bourges en avril 92. Les Cardell font valser leurs gavottes dans tous les sens. Le choc des cultures fonctionne. Red Cardell mixe avec brio trad, rock et electro avec des incursions dans le reggae et le dub. Incroyable. » Eric Nahon – Longueur d’ondes Red Cardell poursuit ses collaborations musicales avec Gourtopravci et Sergïi Okrhimtchuk “Fabuleux invités soirée inoubliable, l’anniversaire de Red Cardell restera dans les mémoires” Eliane Faucon- Dumont- Le Télégramme (tournée en octobre 2007), le groupe de Rap Al Ktraxx, ou Dr Das l’ancien bassiste et fondateur du groupe Asian Dub Foundation. Pour fêter les quinze ans du groupe, et dans la logique de son travail depuis 2002, les musiciens décident alors de contacter des artistes rencontrés au cours de leur parcours. Le nouvel album : “Le Banquet de cristal” sort en avril 2008 chez Keltia Musique. Red Cardell revisite son répertoire en compagnie de Thomas Fersen et Pierre Sangra, Miossec, Yann Tiersen, Dan Ar Braz, Stéphane Mellino des Négresses Vertes, Alkatraxx, Gérard Blanchard, Louise Ebrel, Les Frères Guichen, Dr Das, Oleg Skrypka et Gourtopravci, Farid Aït Siameur de Tayfa, Jimme O Neill des Silencers, Ronan le Bars et le Bagad Kerné. Suite à la tournée des 15 ans, le groupe sort un nouveau live "La fête au village" en avril 2009. I www.redcardell.com

Edito

Les invités de Red Cardell

I Bonjour et d’avance, bienvenue à la 9ème édition du festival Het Lindeboom où je suis sûr, vous passerez encore un magnifique moment. Cette année, les plus initiés à la musique traditionnelle retrouveront des incontournables, des groupes qui ont fait l’histoire de cette musique qui a quelque chose à dire. Nadau pour le Béarn et la langue occitane, Urban Trad pour la Belgique aux influences multiples et Valerio vous feront voyager et lanceront Red Cardell pour une soirée mémorable le samedi, où le groupe recevra quelques invités prestigieux, avant de laisser place, le dimanche, à la fête et à la danse. Bref, quatre jours de fête où même les profanes danseront sur cette explosion de musique. Le tout dans le magnifique Parc Galamé où vous trouverez tout pour vous détendre en attendant le spectacle (mini golf, accrobranche, balade, musée, parcours de randonnée, animaux, pêche, restaurant, glacier). Loon-Plage s’est mis en quatre pour vous recevoir et vous accueillir dans une ambiance familiale et chaleureuse et j’en profite pour remercier celles et ceux qui ont réalisé cette neuvième édition. Les services municipaux, les emplois saisonniers et les extras, les partenaires privés et publics, les associations et les commerçants, les membres du jury et les groupes musicaux, qui font de ce festival un événement incontournable de la Région. A bientôt à Loon-Plage, Eric Rommel, le maire I www.het-lindeboom.org

Dan Ar Braz Jim O’Neill Louise Ebrel Les frères Guichen Gérard Blanchard


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François Rosseel

Les invités de Red Cardell

« Pour cette 9e édition du Het Lindeboom, la guest star a rarement porté aussi bien son nom. Nous avons plaisir à retrouver ou (re)découvrir ces artistes »

Un festival de talents ! Connus ou inconnus des Loonois, tous ont cette flamme animant leur passion pour la musique traditionnelle, et ils ne comptent pas l’éteindre de sitôt !

Dan Ar Braz

Jim O’Neill

Les frères Guichen

On ne le présente plus cet auteur, compositeur et interpréte de la musiqe traditionnelle bretonne, mais électrique. Venu au festival en tant que tête d’affiche en 2007 avec Soldat Louis, c’est avec plaisir qu’il se retrouvera à nouveau sur la grande scène du parc Galamé, en compagnie de Red Cardell.

Guitariste et chanteur du groupe de rock irlandais des années 1980, The Silencers, Jim O’Neill a déjà "vécu" avec Red Cardell. Mais avec les Silencers, 7 albums studio et des titres tels que Painted moon ou I can feel it, nul doute qu’associé à Red Cardell, il mettra le feu sur scène !

Fred à l’accordéon, Jean-Charles à la guitare, la fratrie fait danser et se trémousser le public et amateur de bonne humeur depuis 20 ans. Issus du monde fest noz, ils ont parfaitement leur place à Het Lindeboom et de surcroît, aux côtés de Red Cardell. Ils sont une référence incontournable de la musique traditionnelle bretonne.

www.danarbraz.com

www.freresguichen.com

Ebrel Gérard Blanchard Louise Cette chanteuse bretonne ne Auteur, compositeur, interpréte et musicien, il est celui qui a introduit l’accordéon dans la musique rock. Le Normand a bourlingué dans divers groupes avant de prendre la route seul avec son accordéon, dans les années 1980. Dans la lignée de Gainsbourg et Lapointe, il écrit la musique du film de Josiane Balasko, Sac de noeuds. Un charisme évident, de l’énergie, il n’en fallait pas plus pour qu’il trouve sa place aux côtés de Red Cardell. www.myspace.com/gerardblanchard

vais les conseiller avant leur prestation, je suppose que je leur dirais quelque chose comme : « Soyez vous-mêmes, avant toute autre préoccupation. C’est sans doute la meilleure manière de donner à apprécier quelque chose d’unique ! » Parlez-nous de votre aventure avec Pennoù Skoulm ? « Aventures au pluriel, autant qu’aventure au singulier ! Pennoù Skoulm est tout le contraire d’un jeune groupe, avec tout ce que cela suppose comme histoires de tournées, anecdotes de voyages, hauts et bas, joies et déceptions ! Comment résumer tout ça en une réponse ? ! Je pourrais juste dire que ce groupe est né à la fois de l’envie de faire danser, et de la rencontre entre les groupes Kornog et Gwerz. Je pourrais rajouter que le résultat nous a envoyé bourlinguer de San Francisco à Dresde en passant par Chicago, Bruxelles, Belfast, Glasgow, Barcelone, Vigo, etc. sans oublier un nombre incalculable de bourgades bretonnes ! Pour le reste, peut-être devrais-je faire preuve de modernité en invitant vos lecteurs à abandonner un instant la presse écrite pour aller jeter un coup d’œil au mys-

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A Rennes, en 1990 avec le groupe Barzaz, ci-dessus. Ci-contre, Jean-Michel Veillon, toujours armé de sa flûte traversière en bois.

pace de Pennoù Skoulm ! » Vous êtes également reconnu comme celui qui a introduit les flûtes traversières en b o i s dans la musique traditionn e l l e m a i s vous ne cessez d’aller v e r s d’autres inspirations, comme en Asie ? « Disons que j’ai introduit la flûte traversière en bois dans la musique bretonne, traditionnelle ou plutôt d’inspiration traditionnelle. En effet, l’écoute de flûtes extraeuropéennes m’a inspiré et m’a amené à imaginer et à expérimenter différentes manières de jouer. Mais il m’est aussi arrivé de chercher sans trouver ! Ce n’est pas toujours facile de savoir où est la limite entre connotation et caricature, et puis il n’y a parfois qu’un pas entre inspiration et égarement… Bref, c’est un travail sans fin ; mais c’est aussi un travail passionnant, d’ailleurs brillamment repris et prolongé par d’autres flûtistes plus jeunes et plus virtuoses que moi. » Vous êtes autodidacte et passionné, comment vous êtes-vous immergé dans la culture de musique traditionnelle ? « Par l’apprentissage de la danse tout d’abord, dans un groupe local du Cap Fréhel (Côtes d’Armor). J’avais alors 11 ans. Puis par la bombarde (instrument breton à anche double et au volume redoutable !). Et puis les livres, les revues, et aussi l’apprentissage de la langue bretonne, par les voyages, par l’écoute attentive d’autres mu-

vi

Vous êtes le parrain du festival Het Lindeboom 2010, étiez-vous déjà venu au festival, qu’en conservez-vous comme souvenir ? « Ce parrainage m’a été proposé par François Rosseel, un des organisateurs du Het Lindeboom. J’avais eu l’occasion de jouer à ce festival le 25 Juillet 2008, avec “Empreintes”, le groupe de mon collègue guitariste et ami de longue date - Gilles Le Bigot. L’ambiance du festival nous avait beaucoup plu. Pour moi comme plusieurs autres musiciens bretons, jouer hors de Bretagne signifie souvent jouer hors de France : Espagne, Italie, Irlande, Ecosse, USA, etc. ! Il nous semble que le public des différentes régions françaises ne sait pas toujours très bien ce qui se passe musicalement en Bretagne, alors nous sommes toujours contents de venir faire entendre notre travail dans des festivals comme le Het Lindeboom. » Vous venez cette année à plusieurs titres : en tant que parrain et en tant que musicien du groupe Pennoù skoulm, vous serez donc présent pour toute la durée du festival… «… et je jouerai également avec le groupe Valerio le vendredi soir, une musique fort différente de celle de Pennoù Skoulm, articulée autour du charismatique chanteurguitariste Julien Biget, de l’étonnant accordéoniste italien (Génois) Filippo Gambetta, et du violoniste irlandais Kieran Fahy qui vit en Belgique depuis plusieurs années. » Que cela représente-il pour vous d’être le parrain d’une édition de festival de musique traditionnelle, donnant un coup de pouce à de jeunes groupes ? « Parrainer un tel festival est évidemment un honneur, même si je ne suis pas un acharné des concours de groupes ! Il m’est arrivé d’être jury dans des concours en Bretagne, soit pour les couples de sonneurs (la forme traditionnelle bombarde et binioù koz) soit pour des groupes, des duos libres ou des solistes. C’est une tâche qui n’est guère facile, l’appréciation artistique étant par nature subjective. » Quels conseils donneriez-vous à ces jeunes groupes justement ? « Difficile de donner des conseils à des groupes que l’on doit juger… Mais si je de-

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« Soyez vous-mêmes avant toute autre préoccupation ! »

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Jean-Michel Veillon, parrain 2010

s’arrêterait jamais de chanter si elle le pouvait. A 78 ans, cette dynamique Bretonne est tombée dans la marmite musicale avec son père, lui-même grand chanteur, qui lui enseigne les airs dès l’enfance. Elle enregistre également un album avec sa mère, en 1994, avant sa disparition. Le festival de Cornouailles a rendu un hommage à Louise Ebrel en 2009.

siciens et chanteurs, et de leurs conseils (quitte à parfois m’en détacher !). Et bien sûr, par la pratique régulière, voire acharnée à certaines périodes ! » Vous vous êtes insurgé contre l’invasion d’entreprises voulant rendre la musique trop commerciale et vous avez refusé un prix pour votre duo avec Yvon Riou. Pouvez-nous nous en dire un peu plus ? « Ce refus n’est plus très récent puisqu’il date de 10 ans (la sortie du CD “Beo ! Live in Belfast” date de 2000). En l’occurrence, le prix que j’ai refusé en commun accord avec mon collègue Yvon Riou était le prix “Produit en Bretagne”, créé en 1994 par un groupe d’industriels de l’agro-alimentaire breton. La toute-puissance du lobby agroalimentaire breton est une aberration dont les conséquences environnementales, sociales et humaines sont graves, à court terme comme à long terme : monde agricole précipité dans une forme d’industrialisation frénétique, pollution des sols et de l’eau, prolifération effrayante d’algues vertes sur le littoral breton (due avant tout à l’élevage intensif hors-sol), tensions croissantes dans le monde rural, et j’en passe… J’ai donc refusé d’endosser le logo d’un lobby qui provoque, défend, justifie et tire profit d’un gâchis annoncé et croissant ; je conteste sa prétention à décorer le parcours musical de quiconque et je refuse d’être un de ses porte-drapeaux dociles et consentants. Je ne m’oppose pas au commerce, ce qui serait insensé, mais je m’oppose au fait que des hommes d’affaires veuillent annexer et utiliser les artistes pour diffuser leur promotion et récolter les dividendes de processus artistiques auxquels s’oppose par nature leur seule vraie motivation : la recherche aveugle et absurde du profit maximal. J’ai tout à fait conscience de l’aspect symbolique de ce refus, car il reste un refus isolé, microscopique, insignifiant et, d’une certaine manière, désespéré. Mais si c’était à refaire, je le referais. » Quel message souhaitez-vous passer au public loonois, à travers votre musique et à travers votre personnalité ? « Aucun message, juste un peu de bienêtre, qu’il soit méditatif ou jubilatoire. Mais si ma musique apporte encore plus au public Loonois, j’en serai comblé ! »


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Christine Laffont

Jeudi 22 juillet - Nadau à partir de 18h

« L’universel, c’est le local » Depuis plus de 30 ans, le groupe Nadau, du Béarn, sillonne les routes et transmet son amour de la musique, de la langue et de la culture occitane. Déjà monté plusieurs fois sur la scène de l’Olympia, il y a fait une bien jolie rencontre, tout à fait inattendue, avec un groupe mythique, du Nord, cette fois. Cette année, les Nadau sont heureux d’amener un peu de leur occitan à Loon-Plage... Comment s’est organisée votre participation au festival Het Lindeboom 2010 ? « On nous a appelés. Nous ne faisons pas de démarchage. Les gens entendent parler de nous, et on nous contacte. En réalité, nous avons fait trois Olympias et au deuxième, il y avait France 3. Certaines personnes, celles qui organisent le festival de Loon-Plage, s’intéressent à la musique identitaire. La veille de l’Olympia d’ailleurs, en 2005, ce sont les Prout qui faisaient le show ! » Cela a dû vous surprendre de découvrir un tel groupe, carnavaleux… des hommes déguisés en femmes chantant des chansons paillardes ? « Pas tellement finalement. Il y a une sorte de langage commun entre nous, entre ces gens-là, nous et les gens du Nord. Je parle l’Occitan, eux le Ch’ti. » C’est la première fois que vous vous produirez dans notre région, a fortiori à Loon-Plage ? « Oui, ce sera la toute première fois que nous irons chanter par chez vous. » Connaissez-vous le festival Het Lindeboom ? Si non, en aviez-vous déjà entendu parler ? « Nous ne connaissions pas vraiment, mais on nous en a beaucoup parlé. Mais ce sera vraiment une surprise. Nous sommes toujours contents d’aller chanter dans des endroits où il y a

« Axés sur la revendication, ces Béarnais sont les porte-parole des luttes viticoles. Ils soutiennent les radios libres, la presse écrite. Mais peuvent aussi chanter des chansons d’amour ! En 1984, alors que naissent les écoles bilingues (en occitan), le groupe va venir les soutenir à 100 %. Le spectacle qu’ils proposeront est d’ailleurs complètement bilingue. Il y a beaucoup de fluidité chez eux, de naturel entre les deux cultures, entre les deux sensibilités. »

« Nous sommes porteurs d’une identité, d’une culture, et les gens ne s’y trompent pas. » Nadau.

une identité. Et d’après ce que nous avons entendu, c’est vraiment le cas à LoonPlage, durant ce festival. » Qui est Nadau, quel est sa musique ? « Nous sommes porteurs d’une identité occitane, le sud-ouest, la culture… nous sommes porteurs d’une langue. Et pour le spectateur, nous présentons toujours

les chansons d’abord en français. Nous sommes des musiciens issus de plusieurs mondes, avec différents instruments : l’accordéon diatonique, la basse traditionnelle, mais aussi moderne… Et nous chantons, des créations. Elles sont souvent inspirées du monde traditionnel. Nous parlons des gens dont on

n’a pas forcément l’habi- nous faisons rêver les gens à partir de ce qu’ils sont. tude d’entendre parler. » C’est un peu l’opposé de la C’est-à-dire ? Star' ac. Je pense par exem« On peut dire que nous pre- ple à la chanson des 6 œufs nons des photos musicales de ma grand-mère. Elle me des petites gens, et on les donnait 6 œufs, puis avec leur présente en leur di- l’âge, on comprend que sant : “vous êtes beaux". Il y c’est quelque chose qui a a beaucoup d’artistes qui de la valeur… » parlent de choses qui font Comment expliquez-vous rêver, de ce que pourraient que les gens sont telleêtre les gens en rêve. Nous, ment attirés par ce que dé-

Qui est Nadau ?

I Le groupe Los De Nadau naît fin 1973 à Tarbes de la rencontre de Michel Maffrand, Jacques Roth et Ninon Paloumet. La nouvelle chanson occitane existe déjà, avec Marti, Patric et Los Caminaires en Languedoc, Delbeau en Gascogne et Verdier en Limousin. Après l’explosion de 1968, beaucoup de jeunes se retournent vers leurs racines. Les salles sont pleines, le Larzac est en lutte. Un slogan : “Volem viure au país.” Le premier disque sort à l’été 1975. Il a pour titre : “Monsur lo regent”, chansons revendicatives, mais aussi chansons d’amour. Le groupe accompagne les luttes viticoles et ouvrières, c’est l’époque de la chanson “engagée”. Très vite sortent “La venta a las enchèras” en 1976, et “L’immortèla” en 1978, avec une chanson phare qui deviendra un hymne occitan. En 1980 naît à Pau la première Calandreta, école d’enseignement en occitan. Le groupe Nadau sera toujours aux côtés de Calandreta dans le combat qu’elle mène pour la langue. Il s’im-

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gage la musique traditionnelle ? « Dès qu’un artiste est porteur de vérité, ça fonctionne de toute façon. Les gens se reconnaissent dans quelque chose. “L’universel, c’est le local, les murs “, disait un écrivain dont j’ai oublié le nom. » Qu’allez-vous proposer sur scène ? Comment se déroule un concert de Nadau ? « Il s’agit d’une succession de sketches et de présentations d’instruments (tambour à cordes…), un mélange d’acoustique et de moderne. Il y a un côté conte dans ce que nous faisons. C’est de la chanson conte pour parler aux gens de ce qu’ils vont entendre. Ce sont des balises pour les gens. » Etes-vous contents de venir dans le Nord ? Etesvous content de venir sur la terre des Prout ? « Oui, nous sommes très contents, car nous avons toujours de très bons rapports avec les Ch’tis, les gens du Nord. Nous avons aussi des bandas, Mont-deMarsan. Le carnaval est aussi quelque chose de massif, un truc compact qui ne triche pas. Le carnaval me fait penser à un des plus beaux films que j’ai vu, Karnaval justement avec Sylvie Testud. J’étais ému et il y a des scènes très violentes dans ce film. C’est brut ! Ce que nous faisons est un peu pareil. On porte un semblant de quelque chose, une identité, une culture à laquelle on croit et les gens ne s’y trompent pas. »

DISCOGRAPHIE

plique également dans les premières radios libres, dans le journal “Pays”. Jacques Roth et Jacques Baudoin quittent le groupe en 1991, année de la parution de “De cuu au vent”. Le spectacle “Nadau en Companhia” réunira 4 500 personnes au Zénith de Pau en 1993, et 7000 en 1996. Deux C.D. encore : “Pengabelòt” en 1994, et “Zénith 96”. Philippe et Jean-Michel Espinasse apportent au groupe une forte in-

fluence traditionnelle. Le 20 mai 2000, le groupe fait salle comble à l’Olympia à Paris et enflamme la salle. Le violoniste Cédric Privé rejoint les Nadau en juillet 2002. En novembre 2002, le spectacle Nadau en Companhia avec 250 participants invités : choristes, quatuor à cordes, pianiste, accordéoniste, réunit 11 000 spectateurs au Zénith de Pau. En janvier 2003, Fabrice Manconi devient le nouveau batteur du groupe. Le 7 mai 2005 un train de 900 personnes descend à Paris (on est plus haut dans les Pyrénées) et c’est un nouvel Olympia. Chaque billet donne droit à un disque de 14 titres avec les chansons à apprendre. Dans ce chaudron de l’Olympia, l’ambiance est indescriptible. Un CD et un DVD sont enregistrés en public. Mickael Tempette, avec ses cornemuses et ses flutes, intègre le groupe en 2005. Nadau fait environ quarante concerts par an et se déplace avec son matériel et son équipe technique composée de Stéphane Laborde, Alain Gregory, Olivier Robert et Christophe Palay.

1975 Monsur lo regent 1976 Loteria 1978 L'Immortela 1981 T'on vas 1984 Qu'em ço qui em 1991 De cuu au vent 1993 Nadau en companhia 1994 Pengabelot 1995 S'avi sabut 1996 Nadau en companhia 1998 Plumalhon 2000 Nadau a l'olympia 2002 Nadau en companhia 2003 Saumon 2005 Nadau a l'olympia 2006 Carnet de chansons 2007 Mémoire vive 2007 Maria I www.nadau.com

Artistes

- Miquèu Maffrand, chant, accordéon diatonique, cornemuse Boha - Ninon Maffrand, chant, claviers - Sérgi Cabos, chant, guitare électrique, acoustique, basse - Joan-Péir Medou, chant, guitare électrique, acoustique, basse - Fabrice Manconi, batterie - Cédric Privé, violon - Michaël Tempette, cornemuses Boha, bodega, fifre


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Valerio, vendredi 23 juillet à partir de 18h

Christine Laffont « Ils font référence à une chanson qu’ils aimaient beaucoup, qui parlait d’un funambule. Le parallèle entre le funambule et le musicien est plutôt bon...Jean-Michel Veillon, parrain de HL 2010 fait partie de la formation, ainsi que le Lillois Julien Biget, appartenant à la Compagnie du TireLaine. »

Valerio I Après

cinq années d’existence et un premier album très remarqué, Valerio renaît sous un nouveau visage. L’Irlandais Kieran Fahy et le Français Julien Biget sont désormais rejoints par le flûtiste Breton Jean-Michel Veillon et l’accordéoniste Italien Filippo Gambetta, décrit comme le maître absolu de son instrument et qui possède une profonde connaissance des traditions folk d’Europe.. Ces quatre funambules tissent à nouveau, de leurs multiples influences, cette corde tendue entre tradition Irlandaise et compositions originales. I Artistes : Jean-Michel Veillon, Kieran Fahy, Filippo Gambetta et Julien Biget. I www.fragan.be

Exclusif : dernier concert avec la formation actuelle Qui est Valerio ? Qui le compose ? Comment s’est-il formé ? D’où venezvous ? Kieran Fahy, fondateur du groupe Valerio : « Valerio est composé de Kieran Fahy (Irlande) au violon, Jean-Michel Veillon (France) à la flûte traversière, Filippo Gambetta (Italie) à l’accordéon, Julien Biget (France) à la guitare, au bouzouki et au chant. Il a été formé en 2002 à Lille par moi-même, Kieran Fahy et Serge Desaunay. Je viens du comté de Galway en Irlande, Jean Michel Veillon de Bretagne, Filippo Gambetta de Genova et Julien Biget de Lille. Notre musique est un melting pot de la musique irlandaise, de compositions personnelles, d’inspiration traditionnelles, de chansons traditionnelles issues de toutes nos cultures. » Quelles sont vos inspirations ? « Bien sûr des gens comme Tommy Potts, Paddy Canny, Kevin Burke, Martin Hayes, Dolores Keane, Paddy Keenan, Mairtin O Connor, Matt Molloy, Dave Munnelly m’inspirent beau-

Quatre musiciens, trois pays et trois cultures brassées dans leur musique. ©b-lieve.be

coup. J’ai une grande admiration pour Tim O’Brien, pour moi c’est un artiste plein de qualité et extrêmement musicale (www.timOBrien.com). » Quel regard portez-vous sur la musique traditionnelle, aujourd’hui ? « La musique évolue toujours et se porte bien aujourd’hui, il y a beaucoup des jeunes artistes virtuo-

ses sur le marché. Mais ma référence musicale est assez large. Les groupes comme le Bothy Band, De Danann et Planxty m’ont beaucoup marqué. J’aime regarder les vieilles personnes chanter et jouer. Pour moi c’est le noyau de la tradition. Leur fragilité les rend plus forts musicalement. Nous avons beaucoup à apprendre de nos ancêtres. » Que souhaitez-vous transmettre au public loonois ?

« Je souhaite que le public loonois nous soutienne pour notre dernier concert avec la formation actuelle. Car ce sera bien notre dernier concert avec la formation actuelle. Je ne ferai plus parti de Valerio. Alors en attendant de partir, je souhaiterais une bonne journée aux Loonois et au plaisir de jouer pour tous au festival Het Lindeboom. Nous sommes heureux d’y venir. »

Urban trad, vendredi 23 juillet à partir de 18h

Christine Laffont

Fraîcheur et originalité

« Là, on va bouger ! Ils font de la musique traditionnelle mais ont les pieds dans le XXIe siècle ! Ils ont même inventé une langue universelle et imaginaire ! »

Urban trad va assurément continuer d’enflammer la scène du festival avec des titres diaboliquement énergiques et qui ne laisseront pas indifférents...

C

précédents par le nombre de chansons mais aussi par ses invités : la voix de la chanteuse tunisienne Ghalia Benali se mélange harmonieusement aux voix de Soetkin et Veronica dans un morceau original mélangeant l’arabe classique, le français et le galicien ; le disque inclura également le morceau “Diama Dén”, réalisé avec l’artiste guinéen N’Faly Kouyate (Afro Celts), dont la version single est passée en haute rotation sur plusieurs radios durant l’été 2006. Sans garde fou, le premier single, a bénéficié de nombreux airplays dès la sortie du CD. Il constitue le précurseur qui confère à Urban Trad une renommée internationale bien méritée. Car depuis 2007, Urban Trad ne cesse de tourner, de scènes en scènes, de festivals en festivals, ce groupe-là n’est pas près d’arrêter de transmettre son énergie et sa bonne humeur !

omme son nom l’indique, Urban Trad est un groupe de musique d’inspiration traditionnelle bien ancré dans le XXIéme siècle. Les instruments acoustiques (accordéon, violon, flûtes…) et le chant sont soutenus par une section rythmique et des programmations modernes qui donnent au groupe sa couleur unique : une musique qui a autant sa place sur une scène rock que dans un centre culturel. L’énergie et la musicalité des morceaux accrochent tous les âges et tous les publics.

Une solide expérience du “Live” La réputation live du groupe par contre fait son chemin. Urban Trad signera des contrats avec des agents et des maisons de disque en Espagne et aux Pays-Bas. Par ailleurs, plusieurs gros festivals de musique du monde offriront au groupe une place sur leur podium principal : Festival International de Louisiane (USA), Llanes Al Cubo (Espagne), Tondela Festival (Portugal), Festival International de Tillburg et Leeuwaarden (Pays-bas), Triskell Festival et Andar Per Musica (Italie), Festival Eurit’mix et Francofolies de Spa (Belgique)… Elem se vendra à 13 000 exemplaires. En 2003, Urban Trad participe même à l’Eurovision, en compagnie de l’accordéoniste Didier Laloy, une prestation gravée dans les mémoires...

Quelques dates fondatrices 2005 Urban Trad garde son identité de groupe de musique du monde et continue à convaincre : les concerts sont de plus en plus souvent complets en Flandres et en Wallonie. En ce qui concerne l’étranger, des agents de

Urban Trad d'infos sur www.urbantrad.com I Membres du groupe : Yves Barbieux, flûte, cornemuse Dirk Naessens, violon Sophie Cavez, accordéon Philip Masure, guitare Cédric Waterschoot, basse Michel Morvan, percussions Veronica Codesal, chant Soetkin Collier, chant I Plus

Sept musiciens sur scène pour un concert de plaisir !

différents pays européens ont accepté de représenter le groupe : France, Allemagne, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Danemark, Espagne, Pays-Bas. 2006 La sortie du CD “Elem” en France est accompagnée d’une tournée d’une quinzaine de dates (sud-ouest, Bretagne, région parisienne, Alsace…).

Les échos sont excellents et vont toujours dans le même sens : Urban Trad apporte au public français une fraîcheur, un humour original et une nouvelle énergie. Le sentiment est le même en Allemagne. 2007 Parallèlement aux concerts, Yves Barbieux prépare la sortie du quatrième album “Erbalunga” (chez Universal depuis le 23 mars). Un album plus mûr, qui se démarquera des


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Jeud 22 et vendredi 23 juillet à partir de 18h

Christine Laffont

Le tour de chauffe ! I Het Lindeboom ne s’arrête pas d’innover. Alors qu’il s’ingénie déjà à imaginer de nombreuses surprises pour les dix ans du festival, l’année prochaine, ils innovent en avance, cette année, en instaurant un Tour de chauffe les jeudi et vendredi après-midi, en lieu et place des Dauphins. « On va chauffer le chaudron ! » lance, très enthousiaste, Christine Laffont, cofondatrice du festival. Et pour sûr, les trois groupes programmés obéiront à la lettre à la consigne.

ROSITA ET HERMAN DEWITT Rosita et Herman interprètent depuis 1968 de la musique folklorique au sein du groupe 't Kliekske (déjà venu au festival Het Lindeboom). Depuis lors, des milliers de concerts ont été donnés partout en Europe par cette formation de quatre musiciens. Herman a également collaboré à divers programmes scolaires aussi bien à la radio qu’à la télévision. En outre, il organise annuellement à GOOIK (Brabant) un stage de construction d’instruments traditionnels et d’interprétation de musique folklorique.

Jeudi 22 juillet

Vendredi 23 juillet - HiKS - Rosita et Herman Dewitt RAMBLE DITTIES et VINCENT BRUSEL Vincent Brusel écrit des chansons en forme de cabanes : de petites cabanes juchées dans les arbres pour contempler le monde à travers les branches, pour réveiller nos chimères! Des textes fignolés servis par une musique qui se promène entre musiques traditionnelles, blues et d'autres ingrédients non identifiés. Ramble Ditties est un trio (Vincent Brusel : guitare,chant, banjo ; Margaux Lienard : Violon ; Julien Biget : bouzouki, mandoline)qui nous emmène dans les pubs de l'est irlandais, aux sons d'instruments chaleureux mais aussi des chansons d'ailleurs et leurs histoires, celles des docks de Liverpool ou des baleiniers du Pacifique...

HIKS Créé en Février 2006 à Kleg (56), HiKS présente une musique résolument moderne au sein du monde de Fest-Noz. Soucieux de faire danser traditionnellement la zique bretonne, HiKS a étudié l’essence même de ce genre musical en y incluant divers mouvements (l’électro, le punk, le rock, le trad…) Il en découle une musique fluide et puissante, capable de faire vibrer les jeunes et les moins jeunes ! Un nouveau mouvement est créé : la Drum N Breizh… « Fils non déclarés du Breizh et de la Drum’n Bass, les musiciens de HiKS n’ont de comptes a rendre a personne ! »

Le principe des Dauphins 2010 « Plutôt que trois après-midi et une finale, cette année, il n’y aura qu’une finale le samedi après-midi, entre Heylah Hefdey et Sakura. Ce sera du coup plus intense, et puis, avec ce qui se prépare en 2011, il n’y aura pas la place pour un Tremplin. Depuis 7 ans, les Dauphins étaient un petit événement dans le grand événement. Cet année, Het Lindeboom crée encore la surprise avec une "petite" finale avant la première partie. »

HEFDEY

Cocorico ! ! Un groupe dunkerquois pour se présenter au concours des Dauphins et, peutêtre, jouer en première partie de Red Cardell. Quel est le principe de Heylah Hefdey ? C’est pas si compliqué, c’est trois filles, deux gars et une passion commune pour la musique. Mariant la tradition de la polyphonie avec celle d’une forme de poésie populaire, ces cinq Dunkerquois revisitent le répertoire traditionnel, s’appropriant avec un égal plaisir des textes d’ici et d’ailleurs.

« Voici des concerts surprises ! Des soirées très spéciales, sous chapiteau, où on improvisera une petite scène, un petit cabaret, pour se mettre en jambes et en oreilles avant d’affronter les "monstres" du soir. Le style musical reste le même, celui des musiques traditionnelles, mais ce sera peut-être dans un style encore plus accrocheur... Encore une jolie surprise réservée aux Loonois, au public nombreux et fidèle et aux nouveaux qui arriveront cette année ! »

Au-delà des 10 LP et 7 CD produit par 't Kliekske, Herman est très impliqué dans diverses publications concernant la musique folklorique et la construction d’instruments traditionnels.

- Ramble Ditties et Vincent Brusel

I HEYLAH

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Derrière des tournures et un vocabulaire d’un autre temps, ils vous chantent des peines et des joies, des désirs et des regrets, ils vous racontent des histoires de bergères intemporelles. Dunkerquois pur jus, ils ont déjà sillonné quelques scènes locales : la Nuit des musées à Cassel, le festival Cornemuses toujours à Cassel, concert à la ferme Saint-Sauveur à Villeneuve d’Ascq, randonnée pédestre au château Coquelle à Dunkerque ou encore printemps musical à Boeseghem et bal folk aux Deux-Synthes. Les membres du groupe Elise Dantin, Harpiste Laurence et Xavier Wasson ; Stéphanie et Hervé Rau, aux voix. Pour en découvrir un peu plus Site : www.myspace.com/heylahhefdey

Samedi 24 juillet, les Dauphins à partir de 16h

Surprise...

Le groupe belge Sakura concourra pour les Dauphins pour la première fois.

ces musicales très variées, créé pour faire bouger le public, qu’il soit amateur ou non de musiques traditionnelles. Leur enthousiasme est communicaI SAKURA Ces cinq musiciens mélangent les tif. Leur musique entraînante nous genres, créant ainsi leur propre invite à la fête et à la danse. Les membres du groupe style. Un groupe belge avec des influen- Hilke Bauweraerts

accordéon diatonique et piano Birgit Bauweraerts cornemuse flamande, flûte, chant, flûte à bec Elke Gillis violon et accordéon diatonique Stijn Van Mol basse et guitare Pieter-Jan Jordens batterie et percussions


32 Mardi 13 juillet 2010

François Rosseel « Ce dimanche, nous verrons de grands musiciens. Je le dis chaque année, mais nous avons rarement eu un aussi beau dimanche à danser. Un vrai bonheur pour les amateurs de danse et de convivialité, un anti-timidité pour les autres. »

Dimanche 25 juillet à partir de 12h

Le feist deiz/bal folk dansez maintenant !

Pennoù Skoulm

Neniva, prix spécial du jury en 2009

« Un son acoustique et sauvage » « Prendre plaisir à jouer ! » I Qu’allez-vous présenter sur scène avec Pennoù Skoulm ? Jean-Michel Veillon : « Principalement le répertoire de notre second CD (”Trinkañ” sorti chez Innacor en mars 2009). C’est un répertoire d’airs anciens - arrangés à la Pennoù Skoulm ! - mais aussi de compositions récentes. Le son général du groupe est avant tout acoustique et sauvage, laissant une large place aux variantes typiques à la musique instrumentale bretonne, renforcé par des rythmiques puissantes dans lesquelles le violoniste Jacky Molard est essentiel (il fut le premier à innover l’utilisation d’un octaveur sur le violon, ce qui a contribué à caractériser le son de notre groupe). Notons aussi que le premier enregistrement du groupe était sorti en 1982 ; autant dire que nous n’avons pas exagérément encombré les bacs des disquaires ! Ce second CD était donc demandé et attendu, et la critique l’a chaleureusement salué. »

I Qui est Neniva ? « A la croisée des chemins du folk, Neniva s’inspire des musiques traditionnelles existantes pour en créer de nouvelles mélodies et parfois les mélanger aux anciennes avec des arrangements originaux. Le but est de faire voyager les auditeurs dans différentes ambiances sonores et de trouver une synergie entre la tradition et la modernité. Nous présenterons donc un répertoire éclectique mais toujours en rapport avec les danses folk (scottiche, mazurka, chapeloise…) » Les projets du groupe « D’abord et surtout, continuer de prendre du plaisir à jouer et à voir le public interagir avec nous. Continuer nos recherches d’alchimies sonores et élargir au maximum la diffusion de notre travail. La création d’un alI Membres du groupe : bum est en cours de réflexion. A court Jacky Molard, violon ; Jean-Michel Veillon, flûte ; Christian Lemaître, violon ; Ronan Le Bars, terme, la recherche de prestations reste notre principal objectif car ce sont les concerts cornemuse irlandaise ; Nicolas Quemener, guitare. et les bals qui alimentent l’énergie créatrice du groupe. » I www.myspace.com/pennouskoulm

I Les

membres du groupe : Adeline Ghilain, flûte traversière ; Fredo Zupi, violon ; Simon Gielen, accordéon diatonique ; Simon Leleux, percussions orientales ; Tristan De Crombrugge, guitare folk. I www.neniva.com

S-Tres et Bruno Le Tron et Luc Pilartz

Trio Ebrel-Le Buhé-Vassalo

Jonglerie de musiques trad’

« Chanter à 3 ? Le pied ! »

I Qui est S-Tres et Brunot Le Tron et Luc Pilartz ?

I Qui est le trio Ebrel-Le Buhé-Vassalo ? « Annie Ebrel, Nolùen Le Buhé et Marthe Vassalo. Nous célébrons la tradition chantée en Bretagne, en la détournant un peu. Il s'agit de chants monodiques a capella. Un chanteur chante et les autres répondent, ou écoutent simplement. Nous avons toutes les trois une expérience de ce chant, ainsi que du chant à danser à travers Annie Ebrel. Nous nous connaissons depuis nos 17 ans. Nous avons donc bousculé le chant traditionnel. Nous faisons du chant a capella, à répondre et des formes plus rapides. Nous allons aussi vers différentes formes comme le conte, les mimologismes, les imitations de bruits d'animaux parfois... » Chanter entre amies, ce doit être passionnant et génial à transmettre ? « C'est « le pied ! » C'était un fantasme de chanter ensemble. Ce que nous voulons, c'est ce partage avec le public. Nous allons donc expliquer cette ambiguïté par rapport à la musique bretonne. Il y a trois voix en-

L’accordéoniste Didier Laloy est désormais bien connu dans les milieux musicaux belges : rares sont ceux qui n’ont pu assister à au moins un de ses concerts tant il multiplie les collaborations de tous poils (Urban Trad, Trio Trad, Laïs, etc.). Aussi à l’aise dans les musiques traditionnelles que dans la variété ou les spectacles pour enfants, Didier Laloy jongle avec la musique irlandaise, suédoise, juive ou grecque, sans retenue et sans complexe. Son style et son attitude sur scène ont certainement fait beaucoup pour le renouveau de l’accordéon… Qui oserait traiter un tel interprète de “ringard” ? Aujourd’hui et après des années de collaborations, de créations et d’échanges, il se décide enfin à se consacrer à “son” projet; un double CD bâti autour de ses compositions, fait à sa manière avec le son qu’il aime, et avec les musiciens de son choix.

I Les

membres du groupe : Didier Laloy, accordéon diatonique ; Frédéric Malempré, percussions ; Pascal Chardome, guitare et piano ; Bruno Le Tron, accordéon diatonique ; Luc Pilartz, violon. I www.didierlaloy.be

semble sans codes musicaux de la polyphonie. D'ici plusieurs mois, nous travaillerons d'ailleurs à un album. Nous allons prendre le temps de le mûrir. » I Les membres du groupe : Annie Ebrel ; Marthe Vassalo et Nolùen Le Buhé au chant. I www.marthevassalo.com

Gasconha plus

La Machine

Chanter jusqu’à plus soif...

« Une assise rythmique chaloupée »

I Qui est Gasconha plus ?

I Qui est La Machine ?

« Et voilà ! C’est eux, joyeux, truculents, très bons musiciens. Didier Oliver, Emmanuel Pariselle, Dany Madier-Dauba, Joan-Luc Madier. Ils jouent ce qu’ils veulent, comme ils ont envie de jouer et c’est un délice. On danse dingue sur des rimes de poésies. On chante fou sur des notes qui modulent en des modes déments ! Alors là, la danse, la danse… la transe est là… » Gasconha plus, c’est la rencontre de deux duos : Didier Oliver et Emmanuel Pariselle puis Dany Madier-Dauba et Jean-Luc Ma-

dier, deux dynamiques rôdées, joueuses pour un bal gascon largement mené à la voix. On chante, on chante, le corps chante, danse… jusqu’à oublier qui on est, dans une sorte d’abandon et d’exaltation, qui peut mener à la transe… I Jeon-Luc Madier au chant ; Dani Madier-Dauba au chant et au violon ; Didier Olivier, au violon, au chant, cabosse, mandoline, bonlora, bohassa ; Emmanuel Parisselle au chant, à l’accordéon diatonique et aux percussions. I www.myspace.com/gasconhaplus

A partir du couple vielle cornemuse, emblématique de la musique du Centre France, servie par Grégory Jolivet et Julien Barbances La Machine propose une musique sinueuse et hypnotique. Le couple percus contrebasse assure grâce à Marc Riou et Jean-Laurent Cayzac un groove inimitable, une assise rythmique chaloupée où l’on retrouve des sonorités afro-cubaines. La voix de Julien au vibrato si particulier et au timbre très éloigné de ceux habituellement prêtés aux voix trad’, revisite de façon surpre-

nante les chansons du répertoire collecté. Les mots sont anciens, mais étonnamment actuels ! En assumant ses influences, la Machine est l’un des rares groupes à pouvoir offrir aux non-initiés ce monde sans cesse surprenant et hautement mélodique des musiques traditionnelles en France. I Les membres du groupe : Grégory Jolivet, vielle, chœurs ; Marc Riou, percussions, chant ; Julien Barbances, cornemuse, chant, violon ; Jean-Laurent Cayzac, contrebasse. I www.lamachine.info www.myspace.com/lamachinegan


Mardi 13 juillet 2010

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Des animations pendant toute la durée du festival

A vous de jouer...

I Pendant 4 jours de manifestation, près de 17 000 visiteurs sont attendus sur le site du parc Galamé (cf. ci-dessous). Les organisateurs de l’édition 2010 en attendent tout autant voire beaucoup plus et ont concocté pour eux, comme à leur habitude, un joli programme d’animations festives, pour les adultes mais aussi pour les enfants. Dans un cadre idyllique, digne des contes de fées et d’aventures, et grâce à un accueil chaleureux, nul doute que les visiteurs se fabriqueront un souvenir inoubliable de leur passage au festival Het Lindeboom. De quoi leur susciter l’envie d’y revenir l’année prochaine pour les 10 ans du “Het” ! Au programme : Une nouveauté, avec le groupe Tribal jâze, un groupe de musique traditionnelle, très remuant, qui déambulera tout au long du festival. Particulièrement dynamique le groupe donnera la fibre dansante aux plus récalcitrants ! L’association Wellouej, désormais située dans la ferme Galamé, proposera, à l’exté-

rieur, des jeux traditionnels flamands, puisqu’ils connaissent un vif succès d’année en année, et touchent un public toujours plus large. A l’intérieur, les visiteurs découvriront une exposition de jeux anciens. Pour s’immerger encore plus dans l’époque des jeux traditionnels, il sera possible de s’essayer au tir à l’arbalète, ou encore de s’imaginer dans un autre temps en observant avec plaisir les costumes et les danses d’époque de l’association des Troubadours de Gravelingues. Dame Cornélie, en tenue d’époque également, sera également là pour rompre le pain à l’ancienne avec le public, tout en lui expliquant comment le rendre si savoureux. Enfin, elle avait, elle aussi, rencontré un vif succès en 2009, année de son arrivée sur le festival, Véro des chapeaux, ne manquera pas de confectionner aux intéressées des couvre-chefs à base de matériaux de récupération ou recyclables. Innovant, vert et original !

Le festival ne serait pas ce qu’il était s’il n’accueillait pas les familles, les parents et leurs enfants. C’est pourquoi, les petits retrouveront avec plaisir les jeux gonflables !

Tribal jâze.

Nouveauté 2010 : la scène se retourne

La scène s’ouvre sur le parc Galamé Après neuf ans tourné vers la ville, le festival inaugure son ouverture vers le parc Galamé, son vaste espace et sa flore généreuse. Une façon d’élargir la résonnance de la musique et pour le public, de découvrir le site autrement

I Voilà une magnifique façon d’innover : rendre à la musique traditionnelle et à son festival toute la résonnance dont elle a besoin et qui lui fait honneur, en mariant le parc à la musique. « Cette année, la scène va tourner dans l’autre sens, explique le maire Eric Rommel. Sans le vouloir, nous avions opposé le parc et le festival. Aujourd’hui, nous réparons cela. » En plus de ce "retournement", le site permettra de pratiquer de nouvelles activités "fun" : l’accrobranche et le minigolf. Et les quelque 17 000 spectateurs ne manqueront pas de se balader, avant d’assister au spectacle, sur les chemins de promenade, le long de l’étang de pêche. Un parc animalier, notamment avec des chèvres, fera le bonheur des toutpetits, particulièrement attirés par les animaux, avant de se distraire dans les jeux qui leur sont réservés. Des jardins à thème émaillent également le site, couvrant six domaines : les déchets recyclables, l’eau avec un jardin à bulles, les formes avec un jardin géométrique, les couleurs avec un jardin chromatique, des carrés potagers et le vent avec le jardin des ondes. Le restaurant-bar-glacier, installé au centre de l’ancien corps de ferme réha-

De ce point de vue, le parc Galamé dévoile toutes ses richesses naturelles.

bilité accueillera avec plaisir les familles désireuses de se restaurer avant d’assister, de danser et de chanter pendant les concerts. Sans oublier le musée des jeux traditionnels, pour élargir sa culture et son horizon concernant les musiques traditionnelles. 60 hectares de faune, de flore, de loisirs, de détente et de ravissement sont proposés aux visiteurs. Un écrin de verdure idéal, doté d’une forêt digne des contes de Brocéliande pour abriter des musiques envoûtantes : décidément le festival Het Lindeboom n’a pas fini de vous surprendre !

Les chèvres attireront sans nul doute le regard des petits, tandis que les grands frères et grandes soeurs se laisseront peutêtre tentés par l’accrobranche.

Eric Rommel « La musique et le festival seront ouverts sur le parc, ils se marient en quelque sorte. Le public découvrira un paysage charmant et il y en a pour tous les goûts ! »


Qu es tio ns à

34 Mardi 13 juillet 2010

Eric Rommel, maire de Loon-Plage

« Nous saurons toujours accueillir les éventuels nouveaux partenaires »

Expliquez-nous l’implication et le rôle

des partenaires dans le festival Het Lindeboom ? « C’est une volonté que nous avons eue il y a quelques années. Dans notre ville, jamais nous ne sollicitons financièrement les commerçants, les entreprises ou les prestataires. Mais nous avons voulu marquer cet événement en particulier. C’est une démarche innovante qui nous oblige à être performant et très professionnel. Si nous ne sommes pas bons, nos partenaires sauront nous le montrer et le dire. Leur fidélité et leur volonté de nous accompagner nous réconfortent chaque année. De plus, une fois dans l’année, c’est l’occasion de se retrouver dans une ambiance décontractée et chaleureuse. Bien souvent, ils viennent en famille et tout de suite, c’est une autre relation qui s’instaure. Le festival Het Lindeboom ne serait pas ce qu’il est sans nos partenaires. » Que représente leur financement, comment cela se traduit-il concrètement dans le festival ? « Cette année, c’est environ 35 % du coût de la manifestation. Cette part augmente chaque année grâce à de nouveaux partenaires et à la fidélité des plus anciens. Il y a plusieurs façons de financer le festival. Soit,

tout simplement en versant une participation financière, ou une subvention pour les collectivités. Soit en prenant en charge une prestation ou une partie de logistique. Soit enfin, et c’est souvent le cas des médias, en accompagnant notre communication avant et pendant le festival. Ainsi, plus nous

avons de partenaires, plus le festival est réussi. Comment une entreprise, collectivité ou organisme peut-il faire pour participer au festival en tant que partenaire ? « De ce côté-là, pas de souci, nous saurons toujours les accueillir. Bien sûr, nous avons une démarche administrative et chaque année, nous écrivons à nos partenaires fidèles. Le bouche à oreille, la communication et le festival font le reste. Est-ce une particularité du festival d’impliquer autant de partenaires fidèles à un festival de musiques traditionnels ? « A Loon-Plage, oui. Comme je l’ai déjà annoncé, c’est la seule manifestation où nous souhaitons être accompagnés de partenaires privés. Ailleurs, je ne sais pas. Beaucoup d’entreprises soutiennent des manifestations locales. Mais je crois qu’il est très difficile de trouver ce type de formule dans d’autres villes. Sans doute, parce que nous avons ciblé la manifestation. Certainement, parce que le festival Het Lindeboom est un bon festival, que l’image est excellente et que sa notoriété dépasse les frontières de Loon-Plage, de la Région, voire de la France. » La crise n’a pas l’air d’avoir refroidi les partenaires habituels, comment l’expli-

quez-vous ? « L’an dernier, nous avons remarqué un léger tassement. Les entreprises ont hésité et se sont engagées un peu plus tard, mais sont restées fidèles. Cette année, cela va mieux. Sans doute parce que nous proposons différents types de partenariat comme je l’ai déjà signalé, mais également différents niveaux d’engagements. Vous pouvez être partenaire pour une somme très accessible ou participer un peu plus. Le partenariat offre de nombreuses possibilités, mais vous serez toujours accueillis avec chaleur et un sourire. Le festival est une bonne façon d’oublier la crise. » Est-ce la preuve de la diversité des activités des entreprises, et le symbole de leur implication dans la culture, locale de surcroît ? « Ce n’est pas moi qui peux répondre à leur place. Je crois que les entreprises ont toujours eu une implication locale, par le sport, la culture, l’enseignement… Elles sont d’ailleurs très sollicitées, en particulier dans notre agglomération où il existe une grande dynamique associative. C’est le concept de l’entreprise citoyenne, de l’entreprise qui existe avec son environnement local. C’est une denrée rare et un bien qui n’a pas de prix. Nous avons de la chance à Loon-Plage et je les remercie encore d’être à nos côtés. »

Aluminium Dunkerque (Rio Tinto), partenaire privé depuis 4 ans

« Fier de voir notre image associée au festival Het Lindeboom » I Aluminium Dunkerque (Rio Tinto) est partenaire du festival Het Lindeboom depuis 2006. La parole à son directeur, Etienne Danel : « C’est d’abord un choix d’investissement dans la vie locale : une entreprise doit s’impliquer, aider les initiatives sportives et culturelles d’un territoire. Le festival se déroulant juste à côté de notre site industriel, il nous a paru important d’apporter notre soutien à cette manifestation culturelle. » Valoriser l’image de l’entreprise « En terme d’image, ce soutien est sans aucun doute très intéressant : être associé à un événement festif, de qualité, attendu de la population, et soutenir les musiques traditionnelles permet d’apporter à Aluminium Dun-

kerque, l’image d’une entreprise à dimension humaine. En interne, ce partenariat est porté par les salariés. Nous diffusons l’information, proposons des places et nos salariés sont fiers de voir l’image de leur entreprise associée à cet événement. » Gagnant-gagnant « Les entreprises ont à gagner à investir leur argent et leur image dans des manifestations culturelles, bien entendu et en particulier sur le territoire dunkerquois ! D’abord, le territoire est fortement industriel et notre partenariat est original : il n’y a pas que le basket et le hand dans la vie ! Ensuite, c’est aux entreprises d’aider les initiatives qui démontrent que oui, notre territoire se soucie de la culture,

de son histoire comme de son avenir ! » Inciter « A ceux qui voudraient nous emboîter le pas, nous dirons juste : une entreprise fait partie de la société, elle produit de la richesse, des emplois… souvent montrée du doigt, en particulier l’industrie, elle doit s’impliquer dans la vie locale. La “visibilité” du logo n’est pas le plus important : soutenir des démarches originales et culturelles est une responsabilité sociale. Le développement durable, ce n’est pas que l’environnement, c’est aussi permettre à chacun, dans la société, d’accéder à la culture et à la fête. Het Lindeboom est pour nous un exemple de cette philosophie d’entreprise. »

Qu es tio ns à

Etienne Danel, directeur du site Aluminium Dunkerque.

Bertrand Ringot

« Le créneau choisi est assez unique sur le secteur »

Depuis quand le SIVOM de l’Aa

est-il partenaire du festival et pourquoi ? Bertrand Ringot, président du SIVOM de l’Aa : « Depuis l’origine. Le SIVOM a la volonté de mettre en exergue quelques événements du territoire de l’Aa, capables de mobiliser un public extérieur. » Comment se concrétise ce partenariat ? B. R. : « Nous prenons en charge une partie des frais grâce à une enveloppe de près de 15 000 euros. Nous nous inscrivons dans une dynamique des 4 E : environnement, équipement, encadrement et événement. Het Lindeboom s’y inscrit totalement. Nous voulons d’ailleurs développer 6 ou 7 événements majeurs. Nous apportons ainsi une aide financière et une communication effectuée aussi par l’office de tourisme. Nous relayons l’information sur tout le territoire. » Quelle est la particularité du festival Het Lindeboom pour vous ? B. R. : « Le créneau choisi déjà, les musiques traditionnelles. Je crois qu’il

Bertrand Ringot, président du SIVOM de l’Aa et maire de Gravelines, s’enthousiasme pour le Het Lindeboom.

est assez unique sur le secteur. Le festival apporte un public important, extérieur à la région. Il n’y a pas beaucoup de manifestation qui amène autant de public. Nous voulons être un secteur touristique porteur et Het Lindeboom y participe. Nous avons d’ailleurs parti-

cipé à hauteur de 2 millions d’euros à l’embellissement du parc Galamé. Le public doit pouvoir se restaurer, passer un moment agréable. » Que diriez-vous aux entreprises ou autres partenaires éventuels pour les convaincre de s’investir ? B. R. : « Les entreprises ont intérêt à jouer un rôle dans ces sites et événements. On peut imaginer une œuvre de mécénat en apportant une participation à l’organisation d’un événement. Prendre en charge une soirée pour ses salariés. Ils habitent d’ailleurs le territoire donc il est important que les entreprises s’impliquent, même si la période n’est pas évidente. Mais globalement les entreprises ici répondent favorablement aux sollicitations. Je suis en tout cas très heureux que Loon-Plage ait son festival, que quelque chose se structure à l’ouest du territoire. Il y a ici une grande vitalité. J’apprécie l’ambiance et je pense que j’y referai un tour pour l’inauguration. L’ambiance y est excellente, les groupes, les gens assis dans l’herbe. Ce n’est pas Woodstock, mais l’esprit y est ! »

Les partenaires du Het Lindeboom La ville de Loon-Plage ; le Conseil général ; la Région Nord-Pas-deCalais ; Dunkerque Grand Littoral ; SIVOM de l’Aa ; Radio Uylenspiegel ; la Sécurité nordiste ; Restau marché ; Eurovia ; ETDE ; Wéo ; Lourdel location chapiteaux ; Norfolkline ; Centpourcent bons plans ; Trad magazine ; Le Phare dunkerquois ; SLS ; Atelier déco ; Belle impression ; CPMP ; Aluminium Dunkerque (Rio Tinto) ; Littoral espaces verts ; La Voix du Nord ; Top medias ; CEET ; Au coq d’or ; Dunkerque LNG ; GFP tourisme ; Delta fm ; Sortir Lille eurorégion ; SARL Vuylstecker et fils.


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