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CLAUDINE DEROSES ET ANNA IROLA

personnelles, j’ai enseigné dans le sud, détaille Anna Irola. Et là-bas, la salle des professeurs était vraiment sectorisée, avec le coin des profs de français, celui des maths, etc. Je n’ai pas retrouvé cela à Calais, à Coubertin. Au contraire, on était vraiment une équipe éducative, les disciplines n’étaient pas séparées, c’était très agréable. »

Claudine Deroses a enseigné l’histoire-géographie jusqu’en 2008 au lycée Pierre-de-Coubertin, où elle a commencé sa carrière dans ce que l’on appelait alors le CET, collège d’enseignement technique. « J ’y ai commencé comme stagiaire avant ma rentrée définitive dans les années 80. Je me souviendrai toujours de cet élève qui était venu me parler à l’un de mes tout premiers cours en me disant : « Vous avez 22 ans, j’ai presque le même âge que vous, donc on se tutoie ! »

A nna Irola, elle, est retraitée depuis l’an dernier. Elle enseignait l’anglais au sein de l’établissement.

« Le souvenir que l’on garde de l’établissement, c’est celui des possibles, résument les deux anciennes enseignantes . Le proviseur Daniel Laurent était un chef d’établissement très à l’écoute, qui faisait confiance aux équipes et aux projets que l’on pouvait lui proposer. A condition bien sûr qu’il y ait un intérêt pédagogique dans ce que les profs proposaient », se souvient Claudine Deroses.

Et l’écoute que les enseignants trouvaient, ils ont eu très naturellement la volonté de la mettre en pratique, eux aussi, avec les élèves. « On avait des élèves curieux, au sens noble du terme. » Et cela a aussi beaucoup joué sur l’ambiance au sein de l’établissement. « Avant d’arriver à Calais pour raisons

« Les voyages, par exemple, complète Anna Irola . En fin d’année, lorsque les classes de Seconde étaient libérées, on leur proposait d’aller en Grande-Bretagne. » Au début des années 90, un nouveau défi est en marche : Coubertin se lance dans ce qui va devenir les sections européennes. « On était dans la continuité de ce qui se faisait alors à République au niveau de l’anglais, on a commencé en ayant un peu de mal à avoir des élèves. » Les temps ont changé, ces sections sont aujourd’hui le fer de lance de l’enseignement.

« Mais au niveau de l’organisation, reprend Claudine Deroses, c’était un énorme travail pour organiser les emplois du temps de l’époque avec cette nouvelle approche. Et puis il fallait aussi retravailler nos cours, adapter par exemple l’histoire-géographie pour son enseignement en anglais. C’était très intéressant. »

A nna Irola et Claudine Deroses – elle-même ex-présidente de l’amicale de l’établissement – conservent aussi de cette période beaucoup de photos illustrant cette « belle époque » Dans ce stock, pas facile d’en sélectionner pour l’exposition du cinquantenaire.

Claire Fran Ois

«Ma première et ma terminale ont vraiment été de super années, avec de bons souvenirs. J’ai eu des professeurs intéressants. Et c’était une bonne promo, on s’entendait bien.

Au bac, j’ai été parmi les meilleures notes de Coubertin, j’ai été vraiment contente. La journée du bac a été une très bonne journée, on était entre amis. Avec la section euro, j’ai participé à des voyages avec des activités intéressantes comme en deuxième année où l’on a été à Londres.

Après le bac, j’ai fait Lettres classiques et je viens d’obtenir mon master. Je commence à préparer l’agrégation en lettres classiques, toujours à Lille, ça va être une année chargée. Cela pourrait me permettre de devenir professeur dans le secondaire mais je vais peut-être faire un doctorat, ce n’est pas encore sûr. »

Justine Carpentier

« J ’ai passé mon bac professionnel Logistique en 2013 puis mon BTS transport et prestation logistique en 2015 au lycée Pierre de Coubertin. J’ai découvert les stages qui m’ont déplus. Alors j’ai voulu devenir enseignante en transport et logique car les professeurs ont un rôle important. Je suis partie vers une licence 3 économie et gestion internationale à Dunkerque puis en master économie et gestion option transport logistique. En première année de master, j’ai passé le concours pour être professeure et je suis arrivée deuxième.

J’ai gardé de très bons souvenirs de Coubertin. C’est surtout grâce à une professeure que j’ai réussi à trouver mon projet et à le concrétiser. Après le bac pro, j’ai eu quelques difficultés et elle m’a aidée sans hésiter. On a été bien accompagné durant notre scolarité.

Depuis deux ans, je suis professeure. C’est un métier qui me plaît toujours autant. Le plus bizarre, c’est quand je fais une formation et que je me retrouve avec mes anciens professeurs. C’est rigolo. »