L'Émer-Veilleur Ordinaire / Valérie CHAMPIGNY / Agence Régionale de la Santé Nouvelle-Aquitaine

Page 1

DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

L'AGENCE RÉGIONALE DE LA SANTÉ NOUVELLE-AQUITAINE

PRÉSENTE

L'émer-veilleur ordinaire #1 et #2 Valérie CHAMPIGNY EXPOSITION #1 DU 17 AOÛT AU 18 DÉCEMBRE 2020 LANCEMENT DE LA RÉSIDENCE ITINÉRANTE #2 / 2020-21 AU SEIN DES EHPAD EN NOUVELLE-AQUITAINE À L'OCCASION DE LA RESTITUTION/EXPOSITION DE LA RÉSIDENCE "L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 "

RESTITUTION À L'ARS DE LA RÉSIDENCE DE CRÉATION #1 UN PROJET EFFECTUÉ EN 2018-19 DANS 3 SERVICES DE GÉRIATRIE AU CENTRE HOSPITALIER DE BAZAS (33) UN ART DE LA RENCONTRE PROPOSÉ DANS LE CADRE D'UN APPEL À PROJETS "CULTURE & SANTÉ EN NOUVELLE-AQUITAINE"

ARS NOUVELLE-AQUITAINE - 103 B RUE BELLEVILLE, 33000 BORDEAUX - RENSEIGNEMENTS : 05 57 01 44 00



"l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art." Robert Filliou Robert Filliou a illustré, par la singularité de son parcours à la fois artistique et personnel, le bien-fondé d’une articulation telle que Vie et Art.

"Loin de jouir d’une inconditionnelle dignité, en tant que « personne » ou « sujet libre », notre dignité ne vaut qu’à condition que nous contribuions à organiser le chaos qui nous arrive." Nietzsche et la critique de la Bildung - 2006 Barbara Stiegler Professeur de philosophie, membre de l’institut universitaire de France, responsable du master “Soin, éthique et santé”, université Bordeaux-Montaigne



SOMMAIRE La page de l'ARS................................................................ 3 L'Émer-veilleur ordinaire #2, une résidence itinérante en Nouvelle Aquitaine (2020-21)

L'Émer-veilleur ordinaire #1 (2018-19)....................... 5 dans trois services de gériatrie au CHU de Bazas

La poétisation de l'espace.............................................. 7 L'esthétique relationnelle à l'œuvre............................ 9 Entre écriture et oralité : L.es boîtes à mots...........................................................11 Les écrits des patients...................................................13 Les dessins à quatre mains..........................................15 Les portraits.....................................................................17 Les mots gravés.............................................................. 19 Lecture publique, récits................................................ 23 "Nous l'appellerons Gaston" L'intensité des moments partagés ........................... 25 Articles Sud-Ouest......................................................... 27 Valérie Champigny......................................................... 29 Démarche et parcours

Comment se rendre à l'ARS?....................................... 31 Soutiens financiers et partenariats

1


3


Août 2020, L' Émer-veilleur Ordinaire #2 travaille à l'art de rencontre à l'Ehpad Airail de Biron à Captieux (33) Crédit Photo V.Champigny


« c’est

L’émer-veilleur

chacun

d’entre

Ce projet se propose d’explorer les relations entre l’intérieur et l’extérieur en créant une base de données d’images collective, une sorte de collection d’éléments de paysage du dehors et du dedans. Les relations entre le centre hospitalier et son dehors sont limités pour les résidents Les professionnels vont, dans le cadre de ce projet accompagné par la plasticienne, rapporter des prises de vues du dehors, des récits, des captations sonores. Les rencontres et les moment de partage auront lieu dans le centre hospitalier. C’est une manière de s’approprier une pratique artistique simple et accessible, de travailler différemment le quotidien et de nourrir la culture hospitalière en l’associant à la culture artistique, d’intégrer un regard nouveau. Il s’agit de faire entrer le dehors dans le Centre hospitalier mais aussi de projeter celui-ci au dehors en donnant une autre image où la singularité de chacun trouve sa place.

ordinaire

nous

jour

»,

après

jour

La fonction de l'art et de la culture dans le Centre Hospitalier est essentielle dans le développement humain tout au long de la vie. C’est une aide pour aller au-delà du cadre pourtant indispensable pour les résidents. Pour les personnes âgées que nous accueillons et qui n’ont plus la mobilité ou l’attention, ces temps de rencontres artistiques sont une issue ritualisée attendue qui les invite à s’impliquer, à s’intéresser chacun selon ses capacités, son envie, sa disponibilité. La culture est aussi vitale que la santé. Pour les professionnels, c’est aussi tenter d’ouvrir un espace pour introduire plus d’humanité dans l’échange avec les résidents en évoquant la vie du dehors et surtout en étant pleinement soutenu par l’élan collectif du projet. Chaque évocation, prise de vue ou sonore est une histoire d’émotion en partage.

Restitution, exposition et lecture : • 30 mots et expressions gravés sur bois •Les récits (9 portraits) , •lecture publique 40 minutes •Les dessins à quatre mains avec des patients alités (des dessins inspirés par les images collectées auprès du personnel soignant). •Les portraits photographiques •Des bandes sonores, chants, lectures •Une vidéo.

ARS NOUVELLE-AQUITAINE - 103 B RUE BELLEVILLE, 33000 BORDEAUX - RENSEIGNEMENTS : 05 57 01 44 00


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

L'Émer-veilleur ordinaire #1

2018 2019

Résidence de création CHU Bazas / Valérie Champigny

CHU Bazas (33) - Gériatrie - Service de soins et réadaptation et médecine

5


Installation autour du Centre Hospitalier de Bazas (vues aériennes) - © V.Champigny


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Poétisation de l'espace

"L'émer-veilleur ordinaire", c'est le titre de la résidence qui prend place à l'entrée de l'hôpital à l'occasion d'une installation éphémère. Les visiteurs passent, font parfois à pied le tour pour avoir une lecture complète. L'installation invite à des déplacements puisque au sol, on ne peut avoir une lecture d'ensemble. Certains font le tour à deux reprises. Je les laisse malicieusement chercher dans une complicité non-verbale qui les invite à me questionner.

Chacun, chacune se prend au jeu du décryptage de l'énigme. Plusieurs plaisantent et me disent que j'ai fait une faute d'orthographe afin qu'à mon tour je fasse le tour et vérifie... Une curiosité participative s'installe autour du projet. Ce titre est un hommage au personnel soignant qui ne s’en tient pas à « veiller » au sens de prendre soin mais est aussi un «Émer-veilleur ordinaire», un rôle qui n’appartient pas uniquement aux artistes.

La poétisation de l'espace est une référence directe à la Poétique de l'espace du philosophe et poète Gaston Bachelard (1957). il va donc situer son message entre le dedans et le dehors. Son livre est bien ancré dans une démarche qui part de nos expériences intérieures pour aller vers un ailleurs et revenir à nous-mêmes, enrichis par nos découvertes.

Installation autour du Centre Hospitalier (vues aériennes) V.Champigny

7



DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Parole et convivialité

L'esthétique relationnelle à l'œuvre Une production artistique autour de la parole, l’écrit et de l’image impliquant les patients et les professionnels soignants des services de médecine et de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR).

Ce projet de "d'esthétique relationnelle" * commence en août 2018 avec une collecte d'images du dehors auprès du personnel soignant. Des temps de rencontres avec Valérie Champigny sont mis en place en individuel dans les chambres ou en groupe dans le petit salon ou le réfectoire avec une trentaine de patients de 3 services : Antoinette, René, Jean, Yvette, Pierre, Lucette,

Patrick,

Bernadette,

Michel,

Marie-Thérèse, Renée, Jean Renée, MarieYvette, Guy, Ginette, Christiane, Édouard, Nicole, Rosa, Liliane ou Pierrette, Christian alias Serge, Rose-Marie, Lucienne, Henri et bien d’autres… L'Esthétique relationnelle est une référence directe à Nicolas Bourriaud lequel dans son ouvrage tente de renouveler notre approche de l'art contemporain en se tenant au plus près du travail des artistes et en exposant les principes qui structurent leur pensée : une esthétique de l'interhumain, de la rencontre, de la proximité, de la résistance au formatage social.

Trinquer avec Yvette À la collecte d'images, Valérie Champigny a associé une collecte de sons extérieurs (bruits du marché de Bazas, du bord de la Garonne,..). Cette forme d'expression polymorphe tend à stimuler la curiosité et la présence au monde. Toutes les temps de créations qui suivent prennent en compte

le

vécu,

des

émotions

des

patients dans un climat de la confiance, du partage sans obligation de production, le

moment

d'échange

participant

à

l'œuvre.

9



DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Écriture créative

Les boîtes à mots Ateliers d'écriture avec les patients

Entre écriture et oralité Valérie Champigny oriente parfois les rencontres autour de mes boîtes à mots individuellement ou en groupe. Les temps collectifs ont lieu dans les petits salons de l'hôpital. " Au fil des écrits, j'ai installé les productions sur les murs des couloirs du CHU. Les patients âgés n'écrivent plus. Ils déchiffrent les cartes de ma boîte à mots et j'écris sur leur dictée. Une ligne ou deux, parfois plus. Quand chacun lit son texte au petit groupe, les yeux brillent." C.V

Dans le couloir, les familles, les autres patients s'arrêtent pour lire les phrases suspendues. Dans le réfectoire, elle a déposé une minuscule boîte à mots vide, de la taille d'une boîte d'allumettes. Les plus assidus jouent le jeu et viennent y déposer des mots, des expressions.

11


Ateliers d'écriture avec les patients

Comment l'éléphant peut-il poursuivre sa route si au cours d'une étape, il tombe sur des mares à sec ? Liliane La mangue réveille la surprise du palais et l'exotisme des îles. Pour moi, les aïeux sont à la fois le passé, le présent et le futur. Le dortoir me rappelle les meilleurs souvenirs de vacances en colonies. Lentement mais sûrement, on va de l'avant. Les démons qui hantent toujours mon cerveau, ceux-là, j'espère bien réussir à les expulser un jour. Le rocher qui fond sous ma langue réveille des souvenirs d'enfance. C'est maman qui les fabriquait. Elle était très bonne cuisinière. Avoir peur au quotidien depuis tant d'années m'a gâchée la vie. Je suis dévorée par ma vie d'avant et j'aspire à dévorer la vie à pleines dents. Rose-Marie Contempler par dessus l'épaule durant l'espace de la rencontre. Découvrir l'immensité du désert et les longues veillées. On est parfois trop fatigué pour vivre longtemps. Heureusement, il y a la camaraderie au grand cœur, les souvenirs, les cabanes d'enfance, la petite école. À chaque âge, il faut bien trouver comment sauver sa peau. Aujourd'hui, c'est la chaleur accablante qui pèse. Christiane

Ils le savaient quand l'air se faisait lourd au cœur du monde, une scène familière se formait au creux de la vallée. Venue de très loin, c'est l'arrivée de la pluie comme une fête très drôle. Et dans la brousse, le sol fume de joie. Laurence L'Afrique, les îles où j'ai grandi : c'est la vie sauvage. Pour qu'un enfant grandisse, il faut le bruit du pilon et une pirogue. C'est à dire qu'il faut un toit, la famille, de quoi se nourrir mais aussi la pirogue pour découvrir les alentours. C'est le secret pour une existence heureuse ! Marie-Thérèse Après la nuit, on boit le café au lait. Après l'école, on peut enfin rire et jouer. Et quand avec les chants, les cheveux dansèrent dans la nuit, je distingue les dessins sur ta peau. Michel


écriture créative Ateliers d'écriture avec les patients

Dans le village, les ouvriers plein de courage grognent parce que l'heure est à la débauche et qu'il leur faudra travailler jusqu'à la nuit à cause de la tempête ravageuse. Lucette Depuis ma ferme, debout dans le potager, j'étais éblouie par la vallée. Ginette Je suis venu pour contempler la pleine lune. Les villageois curieux se lèvent et respirent l'air frais du matin. une magie lumineuse s'opère. À travers les murmure, la vie collective prend des airs de grand jour. Alors chacun abandonne son attirail sur la rive dans une lourd murmure sonore. Guy Et le voilà parti courir au grand air, libre comme s'il bondissait sur la lune. Il est drôle ce petit chien marron. Il a l'air si doux. Pourtant, ils le mettent en cage comme s'il avait des crocs redoutables! Christiane

« La petite fille, pleine de courage redoublait de prudence en entendant le hurlement des loups… » Patrick Puis un autre jour, sans utiliser la boîte à mots, il écrit : "J'aimais grimper aux arbres, manger mon casse-croute dans les pommiers du verger. C'était après l'école ou pendant les vacances. Puis après 12 ans, on se fait des copains, on a d'autres jeux moins intenses avec le paysage. Plus tard vers 16 ans, on se réunissait près de la rivière pour fumer des cigarettes ».

"Chaque jour, en fredonnant, j'accélérais l'allure. Je vais à l'école d'une humeur pétillante. Quand l'horloge sonne midi, on se retrouve sous le préau pour manger ensemble des fruits de toutes les couleurs". Jean était instituteur et il rit en remarquant que dans cette phrase, il mêle les souvenirs d'enfance et sa vie d’instituteur. Jean

13


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2 CONTENTS • GRILLED

Boîte à mots, dessins à quatre-mains Images collectées auprès du personnel soignant "Je travaille depuis une vingtaine d’année

Durant ces moments de création collective,

avec des boîtes à mots. Il y a donc la boîte

des liens se créent.

à mots que j'apporte (7000 mots et

Yvette et Lucienne ont fait connaissance.

expressions) et la minuscule boîte à mots

Avant

que

prenons le temps de nous rencontrer.

l'on

complète

au

fil

de

nos

également

des

histoires,

nous

Yvette et Lucienne, toutes deux du Sud-

rencontres en petits groupes. J'utilise

d'inventer

des

images

Gironde ont vérifié si elles n'avaient pas

vernaculaires collectées, des captures

des

sonores

à

parvenir. Puis elles ont inventé des

l'échange, parfois à l'écriture. Chacun me

histoires. Yvette, 93 ans, aide Lucienne à

qui

me

sont

prétextes

dicte les phrases ou l'histoire qui lui vient inspirée ou non par la boîte à mots. Il n'y a

pas

d'obligation

de

production.

Certains nous rejoignent uniquement pour écouter au moment où les textes sont lus." C.V

connaissances

communes

sans

y

structurer une histoire. Lucienne lui fait confiance. Yvette se rassure elle-même à travers sa capacité presque maternante en l'aidant. Elle prennent soin l'une de l'autre durant cette après-midi jusqu'à l'heure du goûter.


Du dehors dedans

Les dessins à quatre-mains

Dessiner des nuages

Parfois les mots, c'est compliqué.

Les

Même si la rencontre se fait par la

regardons par la fenêtre et petit à petit

présence, par le regard, par l'attention, le

dans la confiance, à quatre mains, nous

langage demande trop d'effort ou remue

dessinons les nuages par la fenêtre.

trop intérieurement et bouleverse. Ce sont

Nous capturons ces intuitions fugitives à

parfois des phases liées à l'hospitalisation,

travers des rythmes, des signes comme des

aux traitements ou en raison de la

image-mémoire. Ce moment nous conduit

démence.

au fil du récit muet.

L'absence de parole, d'échange verbal

D'autres dessins prennent formes en

n'est pas un frein à la rencontre. L'art de la

s’aidant des images vernaculaires (poule,

rencontre, c'est aussi d'inventer autre

cheval,

chose, un dispositif toujours nouveau, à la

collectées auprès du personnel soignant.

personnes

chevreuil,

sont

alitées.

perdrix...)

que

Nous

j'ai

carte.

15


des rencontres La photographie ne s'immisce que dans un moment choisi au fil de l'ĂŠchange. Elle n'est pas une fin en soi.


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Les portraits

des moments partagés La photographie témoigne d'un instant, d'une promenade dans un couloir ou l'arrière-cour, d'un regard au cour d'une confidence, d'un sourire. L'outil photographique intervient quand tout le travail préparatoire sur "l'art de la rencontre" est déjà développé.

17


Captieux - Ehpad Aiirail de Biron - Juillet 2020 CrĂŠdit Photo - V.Champigny


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Les mots gravés

"On parle tout bas". On chuchote dans

"Au cours des rencontres successives

les couloirs. Le contexte d'un espace de

avec les patients, nous avons petit à petit

soin implique le respect des patients en

utilisé

évitant

sonore.

simplement en lisant les écrits à voix

les

haute. Puis, peu à peu, nous avons chanté

patients, on se retrouvait en petits

au petit salon, nous avons collectivement

groupes, la plupart chuchotaient. La

écrit et déclamé nos poèmes… Et j’ai

vieillesse se métamorphose peu à peu en

continué de graver des mots dans des

une réduction au silence, comme une

plaques de bois pour qu’ils ne se perdent

lente disparition. "On parle tout bas" sera

pas." C.V

toute

Paradoxalement,

pollution lorsqu'avec

de

plus

en

plus

d'espace

ma première plaque gravée pour le projet de "L'émer-veilleur ordinaire".

19


30 Phrases prononcĂŠes par les patients, gravĂŠes par ValĂŠrie Champigny sur des supports en tilleul 42x60cm


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Exposition des "Phrases gravées" dans les couloirs du CHU de Bazas

21


Récits /portraits

Les récits sont également présentés sur des tablettes de bois peintes à l'huile blanche. Les textes apparaissent imprimés sur papiers calques à la manière d'un livre ouvert.

Exposition à la Médiathèque de Bazas (33) le Polyèdre - Octobre 2019.


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Lecture publique/récits

Nous l'appellerons Gaston "Nous l'appellerons Gaston", c'est le titre

Chaque portrait est assez court, une page

du recueil des récits-portraits.

ou deux tout au plus. Je ne transforme pas

"Dans le cadre de la résidence, le

ou peu le récit qui m'est confié. La manière

personnel

les

dont chacun dans un temps si court

numéros de chambres que je peux visiter.

théâtralise un récit, invente une boucle sur

Sont indiqués, le numéro et parfois un

une anecdote qui dit tout d'une vie.

nom de famille. Je frappe à la porte, je me

Le phrasé, le débit, le langage sont aussi

présente et je crée le temps de la

un paysage. Yvette dans les vignes ou Jean

rencontre. Je théâtralise ou j'écoute

l'instituteur, chacun dans sa chambre est

seulement. Il m'arrive d'enregistrer pour

un corps paysage à révéler au sens

retranscrire mais le plus souvent je

photographique." C.V

prends

soignant,

seulement

m'indique

quelques

notes.

J'écoute ce qui m'est raconté mais aussi le phrasé, le langage.

Le recueil "Nous l'appellerons Gaston" a donné lieu à des lectures publiques au CHU de Bazas, à la Médiathèque de Bazas, à l'Ehpad Airial de Biron et prochainement à l'ARS Nouvelle-Aquitaine.

23


Portrait/récit sur tablettes de bois - Recueil "Nous l'appellerons Gaston" - 4e étage ARS

Édition Mutuum artothèque Réseau Art & actions BNF "Nous l'appellerons Gaston" Valérie champigny ISBN 978-2-35585-021-9 Collection "Cahiers de résidence" ISSN 2111 7225 100 exemplaires 2019


DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2 L'intensité des moments partagés

"On ne peut que s'émerveiller de la vivacité de ces femmes, de ces hommes de 85 ans, 90, 93 ou 97 ans..., tous extraordinaires, solaires, curieux... Et chacun me relatant avec une précision inouïe, des anecdotes de vie, pour la plupart de la vie au travail qui pour certains a débuté dès leur plus jeune âge dans les activités viticoles, la vie des marchés ambulants, la confection, la menuiserie, ou bien le quotidien d'un instituteur dans une autre époque, d'une agent en établissement scolaire, ou du secrétaire d'un notaire... J'ai eu la joie de rencontrer ces personnes à plusieurs reprises même s'il s'agissait pour eux de séjours courts (entre 1 à 3 semaines).

Chacun m'a transmis un récit à la faveur de la mission qui m'a été confiée. Et puis nous avons créé, dessiné, écrit, écouté leurs lectures, appris des poèmes, chanté, trinqué, marché dans le jardin, pris des photos... J'ai été touchée, nourrie par leur attention, leur rires, leurs réflexions, et même si elle peut s'avérer être fragile par moments : leur gourmandise inextinguible de la vie... Cette résidence de création fut une respiration dans ces temps où le lien humain perd de sa quiétude. J'ai gravé vos mots, mis en forme nos dessins à quatre mains, et écrit vos récits. J'ai été profondément heureuse, chacun et chacune, de vous connaître." Valérie CHAMPIGNY

25



DOSSIER DE PRESSE / L'ÉMER-VEILLEUR ORDINAIRE #1 & #2

Articles Sud-Ouest

27


Parcours / Démarche artistique

2020 Septembre-Octobre - Exposition collective "Mot" Centre d'arts - Médiathèque de Lormont 2020-21 - Résidence "L'Émer-veilleur Ordinaire #2" en Nouvelle-Aquitaine / août à novembre Exposition #1 à l'ARS Juillet - Août -Résidence de création au Pôle Ressources Lou Vésin à Captieux sur la distanciation physique - Création du Lo Sauta-Pé".

2019 2018-19 - Résidence de création "Disculpé•e —Lieu/Non-lieu" - dans le cadre de la réhabilitation de Palais de Justice de Bazas en Pôle de l'Écrit, de l'Image et du Numérique "Le Polyèdre". Production d'une œuvre pérenne en néon. Sept - "Le Polyèdre aux oiseaux" - installation à l'occasion de l'inauguration du Pôle Ressources de proximité Lou Vésin à l'Ehpad de Captieux. Août - "Le Polyèdre ombrivore" - installation , théâtre d'ombres- Pissos (40). 2018-19 - Résidence de création "L"Émer-veilleur ordinaire" - Centre hospitalier de Bazas dans 3 services de gériatrie, dans le cadre de l'appel à projets Culture et Santé Nouvelle Aquitaine. 2018 Oct-Noc - Résidence à Sortie13 - Pessac et exposition collective ZAAD. Juin - Restitution de résidence "DéborNement(s)" après 2 ans de résidence en Maison d'Enfants à Caractère Social. 2017 Zone Ausone accompagnement de la reconstruction du collège de Bazas - Restitution en présence du Conseil départemental à l’occasion de la pose de la première pierre. janv à dec - « Présence allusive » projet photographique et « Au pied de la Lettre » projet Land art avec les jeunes autistes de l’hôpital de jour « La Demi-lune » avant sa déconstruction. 2016-2017 Sept 2016 à juin 2018 >Résidence « Œil de lynx » à la Maison d’enfants à Caractère social de Port Sainte Foy et Ponchapt – Réalisation d’un corpus d’œuvres pérennes sur chacun des lieux de vie de la Maison d’enfants. 2016 Avril à juin > Résidence « Ombres portées » – en partenariat avec la Maison du Parc et la Communauté de Communes du Pays d’Albret – Restitution à Garein. 2015> Résidence Cité des chênes, travail photographique accompagnant la déconstruction du quartier ouvrier des maisons rondes à Morcenx (40).

www.valeriechampigny.com


Valérie Champigny Valérie Champigny Vit et travaille en Sud-Gironde (33) plasticienne et enseignante, workshops écriture créative, land art direction Mutuum artothèque en N-Aquitaine.

Artiste visuelle

Un art de la rencontre

Valérie Champigny est titulaire du DNSEP (1996) de

Valérie Champigny est engagée dans un langage associant

l’Ecole des Beaux-arts de Bordeaux. Elle a suivi plusieurs

à l’espace, l'écrit, la photographie, la peinture, ou la

programmes de résidence en France et en Europe dont

capture

celui de Arteleku à San Sébastian en Espagne (Programme

construire des installations, des séries analogiques à long

international organisé par Dario Urzay). Elle a crée des

terme

projets participatifs sur des lieux en déconstruction. Elle

poétiques.

sonore tout

à

des la

lieux

fois

ou

des

personnes…

documentaires

et

pour

subjectives,

reste sensible à la mutation des lieux et à leur mémoire dans sa pratique. Elle a obtenu le prix de la Fondation de

Plusieurs séries s’élaborent au fil des années telles que les

France

écrits, les dessins et photographies des ombres des

dans

le

cadre

du

Programme

"Habitat"

en

septembre 2009.

arbres, sur l’habitat, questionnant la notion de paysage par la prise de vue ou par l’enfouissement. Ses images visent à

Démarche artistique

partager l’émotion de temps fugitifs, suspendus, de

Valérie Champigny développe une pratique protéïforme où

présences.

elle crée une grammaire de l’ordinaire qui mêle langages et systèmes

d’espace

en

utilisant

divers

médiums

Elle crée également des installations afin de repenser les

(photographie, dessin d’observation, peinture, écriture,

déplacements et détourner les habitudes ancrées dans les

installations plastique et sonore, performance…).

lieux institutionnels. Elle collabore avec les professionnels des

Maisons

d’enfants,

Établissements

scolaires,

Elle aborde les territoires qu’elle traverse de manière

Médiathèques, Ehpad, hôpitaux, entreprises pour co-

sensible dans une réflexion sur l’habitat et à la rencontre

construire la mise en marche de ses projets autour de la

de “présences“. Elle crée des œuvres participatives pour

notion d'esthétique relationnelle. De ces temps partagés,

« ré-enchanter » les structures de vie collective dans une

naissent des écrits, des récits qui prennent la forme de

réflexion sur la façon dont on habite un espace (ex : la

lectures publiques ou d'installations.

Spoon, un cratère de 12mx9m sur une colline artificielle – Dordogne). La présence de ses œuvres ou dispositifs

"Je conçois des dispositifs participatifs des Établissements

participe a transformer un espace en un lieu.

recevant du public ou dans l'espace public. Il ne s'agit pas d'une activité ou d'un atelier mais d'un acte créatif au sens

"J’associe différents modes d’expression pour faire sens et

de

restituer mon rapport sensoriel aux environnements que je

trouve pertinent d'investir

traverse. Ainsi, je travaille avec des matériaux tels que le

m'amène à me mettre en situation d'action ou de

zinc, le béton, la cendre, le goudron, la rouille… Je crée

performance pour générer un questionnement chez le

des connexions entre mes pièces et l’univers de mes

passant sur son propre comportement".

"sculpture

sociale",

c'est

pourquoi

je

les temps informels. Cela

photographies prises au quotidien, ou avec des phrases qui

intègrent

mes

installations

presque

comme

une

grammaire organique. Les formes deviennent des signes et le langage une matière".

www.valeriechampigny.com

29



MODALITÉS DE VISITE DE L'EXPOSITION:

En raison de la crise sanitaire, la visite de l'exposition est envisagée uniquement sur rendez-vous (10 personnes maximum). L'exposition "L'Émer-veilleur ordinaire" propose : - Photographies, phrases gravées, écriture collective, dessins à 4 mains... - Rencontre et échanges avec l'artiste - Lecture des Récits/Portraits : "Nous l'appellerons Gaston". Renseignements au près de l'ARS : 05 57 01 44 00 Comment se rendre à l'ARS ? L'Agence Régionale de la Santé est située à 35 minutes de la Gare Saint-Jean par bus ou tramway • Stations de tramways les plus proches pour aller à ARS Aquitaine : - Lestonnat est à 140 mètres soit 2 min de marche. - Église De Caudéran est à 243 mètres soit 4 min de marche. - Saint-Amand est à 498 mètres soit 7 min de marche. - Vélodrome est à 619 mètres soit 8 min de marche. • Lignes de Bus qui s'arrêtent près de ARS Aquitaine? 16, 2, 33. Plan d'accès :

31 ARS NOUVELLE AQUITAINE - 103 B RUE BELLEVILLE, 33000 BORDEAUX - RENSEIGNEMENTS : 05 57 01 44 00


L'Émer-veilleur ordinaire #2 2020-21 est entièrement soutenu financièrement par l'ARS

L'Émer-veilleur ordinaire #1 dans le cadre d'un appel à projet Culture et Santé 2018-19 Nouvelle-Aquitaine à été soutenu financièrement par l'ARS et le CHU de Bazas

Avec pour partenaires de communication et édition

L'Émer-veilleur ordinaire #1 a fait l'objet de plusieurs restitutions/expositions et lectures publiques depuis juillet 2019 chaleureusement accueillies au CHU de Bazas, à la Médiathèque de Bazas, auprès du public du Pôle Ressources Lou vésin de Captieux, et enfin dans l'espace d'exposition de l'ARS

ARS NOUVELLE AQUITAINE - 103 B RUE BELLEVILLE, 33000 BORDEAUX - RENSEIGNEMENTS : 05 57 01 44 00


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.