06 OLIVE by MUE magazine

MODE Ã&#x2030;THIQUE GREENWASHING SHOPPING LIST TRANSPARENCE

06 AUTOMNE 18

olive

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ÉDITO

Comme tout magazine qui se respecte, nous attachons beaucoup d’importance à notre couverture. Nous passons des heures à déterminer chaque détail. Nous étudions d’abord le message, l’idée. Puis les couleurs, les décors, les formes, les postures, les attitudes. Il faut que cette photo parle, qu’elle donne envie. Envie de lire mais surtout envie d’acheter. C’est un travail de longue haleine. Une vraie torture créative. En même temps, on y met plus d’espoir que dans une soirée de nouvel an. On cherche absolument à ce qu’elle soit, non pas parfaite, mais à notre goût. A notre image. A l’image de ce magazine créé à partir de rien d’autre que des idées. Alors, quand on a évoqué le sujet du greenwashing (ou lavage de cerveau aux brocolis) on y a aussi vu une belle occasion de se montrer honnête. De se montrer tel que l’on est. Une couverture semblait être le meilleur moyen de s’exprimer. Ne pensez surtout pas que ça a été facile … Il a fallu faire rentrer sept personnes sur une même photo. Il a fallu porter des fringues de velours en plein milieu du mois de juillet. Il a fallu se creuser la tête pour que ce soit harmonieux, mais pas photo de classe. Coloré, mais pas carnaval. Une pose sympa, mais pas du genre à se laisser faire. On y a passé beaucoup de temps car on sait qu’une seule image peut vouloir dire beaucoup de choses alors, comprenez, on ne voulait pas se tromper. On ne voulait surtout pas vous induire en erreur, vous donner une fausse impression ou vous laisser sous-entendre quelque chose qui paraît vrai mais qui ne l’est pas. Chacune son style, toutes unies sous les couleurs du dernier numéro MUE magazine. rédactrice en chef © SAMUEL ZELLER

carrousel-clothing.com

Automne 2018 Nouvelle collection Fabriquée en France

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OURS

TEAM MUE Rédactrice en chef Zoé Pons Direction Artistique graphisme Jill Scala Direction Artistique mode Inès Chergui Grace Vendeix Direction des publications Lisa Allais Comité de rédaction Charlotte Hilaire Camille Mellet Noémie Arensma

COLLABORATIONS Modèles Jeanne Extremet & Rya Aya Maquillage Roxanne Ridger Photographie Manel Hedimi EN COUVERTURE

MERCI À Rym Trabelsi, Clément Maulavé et Kristen Leotsakou Nicolas Strobbel, Labo Photo Rétine, 85 rue d’Italie 13006 Marseille La réserve, 20 rue de la Valfere 34000 Montpellier Tous nos lecteurs, amis et abonnés

Charlotte Hilaire, Camille Mellet, Lisa Allais, Noémie Arensma, Inès Chergui, Zoé Pons, Grace Vendeix Photographe : Valentin Marteau Make up : Roxanne Ridger

MUE magazine est une association enregistrée sous le numéro W133026698, présidée par Zoé Pons, dont le siège social est situé au 87 chemin de la Nerthe, 13016 Marseille. Nos magazines sont publiés de façon trimestrielle, vendus à hauteur de 10€. Dépôt légal : novembre 2017 ISSN : 2558-0280 Directeur de publication : Zoé Pons Imprimeur : Pixartprinting Via 1° Maggio, 8 30020 Quarto d’Altino VE, Italia

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COULEURS DU TEMPS COULEURS DU TEMPS

Des carres de soie aux couleurs de votre vie Des carres de soie aux couleurs de votre vie Couleurs Du Temps propose une collection de carrés de soie entièrement fabriqués en France et bientôtCouleurs un premier bijou, la médaille Cueillettede ». carrés Grâcede à un procédé unique de teintures Du Temps propose une«collection soie entièrement fabriqués en France un premier la médaille Cueillette à un souvenir procédé unique de teintures naturellesetetbientôt solaires chaque bijou, produit Couleurs«Du Temps ». estGrâce un objet qui garde en solaires chaque produit Temps est un objet souvenir qui une garde en mémoirenaturelles une date et particulière de votre vie : Couleurs mariage,Du anniversaire, naissance à travers mémoire une date particulière de votre vie : mariage, anniversaire, naissance à travers une couleur. Rencontre avec Caroline Courtois, fondatrice de la marque. couleur. Rencontre avec Caroline Courtois, fondatrice de la marque. Le procédé que vous utilisez pour teindre vos carrés de soie semble magique, comment est procédé apparue Le cette idée?que vous utilisez pour teindre vos carrés de soie semble magique, comment est cette Couleurs apparue Du Temps est idée? né de la volonté de créer un dispositif qui nous rendrait observateur Couleurs Du Temps est néque de j’en la volonté de créer un dispositif quiunnous rendrait observateur du passage du temps. C’est ainsi suis venue à mettre en place procédé unique de du passage du temps. C’est ainsi que j’en suis venue à mettre en place un procédé unique de teintures solaires qui revisite une technique ancestrale, les teintures naturelles. teintures solaires qui revisite une technique ancestrale, les teintures naturelles. En pratique comment cela se passe-t-il ? En pratique comment cela se passe-t-il ? Le client indique la date dont il souhaite se souvenir ainsi que la couleur et le motif de son choix. Le client indique la date dont il souhaite se souvenir ainsi que la couleur et le motif de son choix. Le moment venu le carré de soie est placé dans un bocal avec un bain de colorant naturel à la Le moment venu le carré de soie est placé dans un bocal avec un bain de colorant naturel à la lumière du jour, du aulever coucher du soleil. colorant chauffechauffe et s’imprègne dans dans le tissu lumière du lever jour, du au coucher duLesoleil. Le colorant et s’imprègne le tissu grâce à la chaleur du soleil. La couleur récoltée sera intense lorsqu’il fait beau temps alors grâce à la chaleur du soleil. La couleur récoltée sera intense lorsqu’il fait beau temps alors qu’elle sera plussera pastel fait mauvais temps. temps. qu’elle pluslorsqu’il pastel lorsqu’il fait mauvais Alors vous n'obtenez jamais deux couleurs identiques? Alors vous n'obtenez jamais deux couleurs identiques? En effet En les effet nuances sont infinies, chaquechaque carré de soiede teint unique. les nuances sont infinies, carré soie est teintune est pièce une pièce unique. Comme Comme une oeuvre chaque carré de soiedeestsoie livré écrin une d’art oeuvre d’art chaque carré estdans livré un dans un avec écrin un aveccertificat un certificat d’authenticité indiquantindiquant le lieu etlelalieu date jour du où jour il a été d’authenticité et du la date où ilcréé. a été créé. Vous avez souhaité poursuivre l'histoire Couleurs Du Temps avec des médailles ? Vous avez souhaité poursuivre l'histoire Couleurs Du Temps avec des médailles ? Ces médailles ont été pensées écrin renfermant un souvenir heureux à porter Ces médailles ont été pensées commecomme un écrinunrenfermant un souvenir heureux à porter au au près de soi. sont incrustées en leurd’un coeur d’un échantillon soieselon teint selon le même plus prèsplus de soi. Elles sontElles incrustées en leur coeur échantillon de soiedeteint le même procédé que lesdecarrés soie. Celles-ci ende cours de financement la plateforme procédé que les carrés soie. de Celles-ci sont ensont cours financement sur la sur plateforme Ulule:Ulule: https://fr.ulule.com/couleurs-du-temps/ https://fr.ulule.com/couleurs-du-temps/ www.couleurs-du-temps.com www.couleurs-du-temps.com

@voscouleursdutemps.com @voscouleursdutemps.com

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SOM MAI RE

03. É D I T O 07. O U R S 10. S O M M A I R E 12. T E A M M U E

GREENWASHING 14. Introduction 16. Quand la mode se met au vert

52.

SHOPPING LIST un automne olive

BEAUTÉ 58. A qui se fier ? 60. Focus sur la mention Slow Cosmétique

20. Le greenmarketing 22. Interviews Rym Trabelsi, Clément Maulavé, Kristen Leotsakou

62.

HOROSCOPE

30. Greenwashing, en vert et contre tout 32. Les tendances automne/hiver 34. Greenwashing, comment l’éviter ?

SHOOTING 36. En toute transparence

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TEAM MUE

ZOÉ PONS

JILL SCALA

INÈS CHERGUI

NOÉMIE ARENSMA

LISA ALLAIS

GRACE VENDEIX

CHARLOTTE HILAIRE

CAMILLE MELLET

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LE GREEN WASHING OU L’ART DE REPEINDRE EN VERT CE QUI NE L’EST PAS

IL S’AGIT D’UNE PRATIQUE MARKETING TROMPEUSE, CHERCHANT À PROMOUVOIR UN ARGUMENT ÉCOLOGIQUE DANS UNE CAMPAGNE DE COMMUNICATION. INSINUATIONS, SOUS-ENTENDUS, PROPOS NUANCÉS, CHIFFRES GONFLÉS... LE GREENWASHING EST UNE PRATIQUE OPAQUE, QUI PERMET DE METTRE EN LUMIÈRE DE BONNES ACTIONS, POUR MAINTENIR LES MAUVAISES DANS L’OMBRE.

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GREENWASHING / QUAND LA MODE SE MET AU VERT

mode vert

quand la se met au

LES MARQUES ET LEURS CLIENTS, TOUS VEULENT REVENIR AU VERT. SIMPLE TENDANCE OU VÉRITABLE PRISE DE CONSCIENCE ? PAR NOÉMIE ARENSMA

l y a quinze ans le greenwashing n’existait pour personne ou presque. Aujourd’hui les initiatives basées sur ce concept n’ont de cesse d’apparaître et de diversifier leurs formes … Voici un petit tour d’horizon de ces actions lancées par les grandes enseignes pour nous faire voir la vie en vert.

froid, violences, traumatismes…). Entre phénomène de mode et âme écologique, à vous de trancher. Mais il n’y a pas de doute, les producteurs seront désormais tenus d’offrir de bonnes conditions d’élevage afin de maintenir leurs exploitations … Maintenant, cap sur le cuir.

MON BIO COTON LA BELLE SANS LA BÊTE Depuis Stella McCartney, nombreux sont les créateurs à avoir renoncé à la fourrure. Longtemps symbole de luxe, le port de la fourrure s’est peu à peu ringardisé au fil des prises de conscience du public et des avancées en matière de reproductions synthétiques. Gucci, Giorgio Armani, Ralph Lauren, Calvin Klein, Esprit, Scotch&Soda, Michael Kors… La liste est déjà longue et ne cesse de s’allonger. Emboîtant le pas aux grandes maisons, les enseignes de prêt-à-porter s’engagent aussi contre l’utilisation de véritable fourrure. Vous n’en trouverez plus chez Zara, Topshop, H&M ni chez Timberland, Napapijri ou encore The North Face qui en avait pourtant fait sa signature. Récemment, c’est contre l’utilisation du mohair, cette laine de chèvre angora, que les marques se sont unies, suite à la mise en ligne par PETA de vidéos dénonçant leurs conditions d’élevage (morts dues au

Cela peut être surprenant et pourtant il y a dix ans déjà que les géants de la mode s’intéressent au coton bio. Zara, Monoprix et bien d’autres se glissent dans la brèche de la “tendance bio” et développent des collections capsules pour un coton recyclé et/ou issu d’un commerce équitable. Voici donc la définition du greenwashing. C’est faire croire à une amélioration grâce à quelques pièces fabriquées dans des conditions plus correctes afin de faire bonne figure auprès du public, et tant qu’à faire gonfler un peu les marges des bénéfices … Aujourd’hui plus qu’une tendance, le commerce équitable, l’éthique dans la mode est un phénomène de société qui n’est pas prêt de s’estomper. Et ça, nombreuses sont les enseignes à parier dessus. Ainsi ce sont C&A et H&M qui arrivent aujourd’hui en tête des plus gros acheteurs de coton bio. En effet, elles se sont engagées aux côtés de onze autres grands noms de l’industrie textile en mai 2017,

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Entre phénomène de mode et âme écologique, à vous de trancher.

autour du Sustainable Cotton Communiqué. Asos, IKEA, Levi’s Strauss & Co, Marks & Spencer, Nike, Sainsbury’s… Toutes visent un objectif 100% coton durable d’ici à 2025. De quoi faire passer les autres pour de mauvais élèves. Néanmoins, il faut savoir que la production de coton bio ne représente à ce jour qu’un seul petit pourcent de la production de coton mondiale. Nous arrivons donc au stade transitif ou la demande se fait plus forte que l’offre… Surveillez vos portes-monnaie.

DONNANT-DONNANT

LE PLASTIQUE C’EST CHIC

Certaines enseignes proposent maintenant de reprendre vos anciens vêtements contre un bon d’achat ou une réduction à valoir sur la boutique. Si l’idée semble louable il ne faut pas baisser sa garde. Bonobo, & Other Stories, Camaïeu, Calzedonia, Bizzbee... De plus en plus de boutiques de prêt à porter vous offrent la possibilité de récupérer les vêtements usés, à l’année ou de façon ponctuelle, afin de les recycler. En plus de faire un gentil geste pour la planète, vous serez remerciés par un bon d’achat. Génial ? Pas tant que ça... Car le piège est alors de dépenser cet argent offert dans des vêtements que vous n’auriez pas forcément achetés sans réduction. Souvent d’ailleurs, les marques proposant ce service sont aussi de grandes figures de la fast fashion, ne garantissent pas les conditions de production desdits vêtements … Pour rappel, de nombreuses entreprises sociales se sont spécialisées dans le tri et le recyclage de vêtements, pourquoi pas plutôt se diriger vers elles ? Alors oui, remplacer au besoin une paire de baskets peut être avantageux, mais attention à ne pas tomber dans le piège de la consommation abusive. Gardez l’oeil ouvert ...

Dernière tendance en date, le recyclage du plastique. Fléau de notre époque, le plastique envahit nos mers, nos terres et détruit tout ce qu’il touche. Pour lutter, Adidas lance sa ligne de maillots et baskets en plastique recyclé, G-Star Raw développe un nouveau jean en plastoc : “Battle for Big Blue”... Pourtant pas de quoi sauter au plafond. Derrière ces petits gestes ultras communiqués, rien ne semble évoluer au niveau du reste

Longtemps la mode et l’écologie ont cru vivre sur deux planètes différentes et il aura fallu attendre qu’il soit presque trop tard pour voir naître ces petites révolutions… Mais s’il est une chose que le monde sait faire, c’est aller vite. Et si pour une fois, l’industrie du textile prend la bonne voie, il semblerait que l’espoir soit à l’honneur. D’ailleurs l’espoir a une couleur et tenez-vous bien, c’est le vert.

RÉTRO ACTIF On l’entend, on le dit et on le répète, donner une seconde vie aux vêtements c’est offrir un second souffle à dame nature. Et l’industrie textile n’aurait su se garder trop à distance du succès du vintage. Alors que les silhouettes rétro et les accessoires tout droit sortis des garde-robes de nos parents sont partout, le monopole de la seconde main n’est plus réservé aux friperies et vide-dressings. Chez Asos, les Galeries Lafayettes ou Citadium, il est possible de voir fleurir les corners vintage. Au milieu des nouvelles collections tout droit sorties d’usine, quelques pièces d’occasion ont bonne vitrine ! Sacs de luxe, jeans vintages, chemises imprimées … Présenter ces produits à la vente permet de revaloriser ces pièces déjà portées et de soulever le débat auprès de celles et ceux qui pensent encore que la fripe c’est has been. Les prix restent tout de même plus élevés que ceux qu’on trouve dans une friperie, disons qu’il s’agit du coût de la tendance …

de la production, du transport et du conditionnement… En revanche certaines firmes plus responsables comme Patagonia, Hopaal ou Veja n’ont pas attendu l’effet de mode pour voir dans le plastique une source réutilisable au sein de la mode et proposent la plupart de leurs produits comme issus d’une production à base de matériaux recyclés. Là on s’emballe !

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GREENWASHING / LE GREEN MARKETING

LES 10 PÉCHÉS MARKETING DU GREENWASHING

le green marketing

Beaucoup de marques préfèrent donc investir des millions d’euros dans des campagnes publicitaires pointues, plutôt que d’investir dans le volet R&D ou celui du sourcing. Les campagnes hyper travaillées (où la nuance de vert a fait l’objet d’une étude approfondie de plus de cinq heures dans le seul but d’avoir l’air apaisante) vantent les miracles de ces produits naturels, fabriqués en usines. Très souvent, ce n’est que de la poudre aux yeux. Pour ne pas croire à tout ou presque, nous avons listé quelques-unes des armes marketing les plus communément utilisées par les greenwashers.

04 CRÉER UN CADRE NATUREL

VERTUEUSES EN APPARENCE, LES PRATIQUES DES

VOUS PLONGER DANS L’AMBIANCE

GÉANTS DE LA MODE TRAHISSENT UNE LOGIQUE MARKETING ALLANT À L’ENCONTRE MÊME DES

QUESTIONS ÉCOLOGIQUES.

UNE CHARTE GREENGRAPHIQUE L’ASSOCIATION RAPIDE DE LA

PAR CHARLOTTE HILAIRE

Une pub tournée dans la forêt, un shooting sur la plage, une cascade qui coule... Un design à l’espace toujours très épuré pour offrir un sentiment de simplicité, l’impression d’un geste naturel.

a mode, surfe maintenant sur la vague environnementale. Paradoxal, quand on sait que l’habillement représente la deuxième industrie la plus polluante au monde. Qu’à cela ne tienne, les enseignes de la fast fashion n’ont pas froid aux yeux et leurs nouvelles campagnes (dites écologiques) le prouvent bien.

DES CONVICTIONS QUI POUSSENT Mais pourquoi donc tout ce beau monde s’intéresse-t-il à la cause environnementale ? Parce que la banquise fond? C’est surtout et indéniablement parce que la société et ses consommateurs se sont aujourd’hui imprégnés d’une conscience écologique. Tout de suite, l’utilisation abusive de l’argument écologique a pris sa place sur le devant de la scène publicitaire. Il n’y a décidément rien qu’on puisse y faire : l’offre est bel et bien déterminée par la demande. Depuis la fin des années 80, ouvrent en Europe et aux États-Unis des agences de com spécialisées dans le développement durable. Suivies de près par des instances régulatrices de la véracité des publications, cela va de soi (cf p32). Alors, comment, en deux trois remaniements d’image, les marques de mode arrivent-elles à s’auto-proclamer championnes de la mode écolo ? Car, quand Inditex, leader mondial de la confection textile et grand acteur du désastre écologique, introduit sur tous les arrêts de

bus la collection Zara #joinlife, nous sommes en droit de nous poser des questions.

// 2006 le nombre de messages publicitaires faisant référence au développement durable était de 181 sur 15 000 des publicités parues dans l’année.*

// 2008 64 % des grandes entreprises utilisant fréquemment dans leur communication des arguments environnementaux et sociaux.**

// 2009 les publicités green n’étaient pas moins de 988 sur 15 000. *

* Études annuelles sur l’utilisation de l’argument écologique dans les publicités, ARPP en collaboration avec l’ADEME. ** Sondage téléphonique IFOP-KPMG, réalisé par l’Université de la Terre du 8 au 12 septembre 2008.

ADHÉRER À DES VALEURS, OU À UNE CAUSE GAGNER EN CAPITAL SYMPATHIE Quand une marque s’associe à une grande cause ou à une petite association, elle veut en fait dire qu’elle s’associe à son image de bienveillance, d’engagement et à ses valeurs de solidarité. À hauteur de pas plus d’1% des bénéfices, tout de même.

03 LAISSER PENSER SANS AFFIRMER TOURNER AUTOUR DU POT Mots vagues, absence de preuves ou d'informations complémentaires, promesses disproportionnées, images trop suggestives... S’il vous est impossible de vérifier l’information, c’est qu’il y a anguille sous roche.

ADOPTER UN VOCABULAIRE PROPRE AU DÉVELOPPEMENT

COULEUR À DES VALEURS. Couleurs sablées, vert profond, bleu intense… les grands symboles de la nature sont les couleurs phares de ces campagnes aux faux airs de vrai.

DURABLE, VOIR SCIENTIFIQUE

SIGNER DES CHARTES À TOUT VA

CONVAINCRE DE LA VÉRACITÉ

S’ENGAGER PUBLIQUEMENT

DES PROPOS

15% des marques et fournisseurs textiles à l’échelle mondiale se sont engagés aux côtés de Greenpeace en faveur d’une désintoxication totale des substances chimiques actuellement présentes dans leur chaîne de production. Ils ont jusqu’à 2020. Tic tac.

Propre, écologique, naturellement bon, protecteur, durable, garantie sans substance … Tous les mots sont bons pour faire croire qu’une marque s’engage.

GAGNER VOTRE CONFIANCE

SOIGNER SON PACKAGING

Certaines marques développent ou s’associent avec des labels privés qui ne garantissent qu’une infime partie responsable de la production contre un joli logo rassurant.

SE CRÉER UNE IMAGE ATTENTIONNÉE Une jolie boîte en carton entourée par un peu de ficelle, une petite carte à la réception du colis, pour laisser imaginer une couturière heureuse d’écrire à ses clients. Ces petits gestes qui rassurent.

09 INVENTER DE FAUX LABELS

10 CONFONDRE LA NOTION D’ÉCOLOGIE ET DE NATUREL SEMER LE DOUTE

07 FAIRE TROP DE COMPROMIS NOYER LE POISSON On voit fleurir les expressions à pourcentage type « fabriqué avec au moins 50% de matériaux bio ou durables ». Ok, et le reste c’est quoi ?

Dire d’un produit qu’il est naturel (ou pire, issu de produits naturels) ne veut pas forcément dire que toutes les étapes de sa fabrication sont écologiques. À surveiller de près.

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GREENWASHING / INTERVIEWS

IN TER VIEWS CAR IL N’Y A JAMAIS UNE SEULE BONNE RÉPONSE, LE MUE PART EN QUÊTE DE SAVOIRS ET D’IDÉES NEUVES. A LA RENCONTRE DE CES ACTEURS INGÉNIEUX, JAMAIS À COURT D’IMAGINATION POUR DIRE LA VÉRITÉ, RIEN QUE LA VÉRITÉ, TOUTE LA VÉRITÉ. PROPOS RECUEILLIS PAR CAMILLE MELLET & ZOÉ PONS

merci

À RYM, CLÉMENT ET KRISTEN D’AVOIR PRIS LE TEMPS DE RÉPONDRE À NOS QUESTIONS !

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Rym Trabelsi

FONDATRICES DE L’APPLICATION CLOTHEPARENCY, RYM ET

SON ASSOCIÉE MARGUERITE DORANGEON SE BATTENT POUR PLUS DE TRANSPARENCE DANS LA MODE EN UTILISANT DES ALGORITHMES, DES DONNÉES QUANTIFIÉES ET LE SOUTIEN D’UNE COMMUNAUTÉ GRANDISSANTE. CLOTHEPARENCY VOUS INDIQUE EN FONCTION D’UN BARÈME EXIGEANT, LA NOTE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE QU’OBTIENNENT VOS PIÈCES PHARES DU MOMENT. RENCONTRE AVEC UNE ENTREPRENEUSE QUI DIT TOUT. WWW.CLOTHEPARENCY.COM

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SALUT RYM, EST-CE QUE TU PEUX NOUS PRÉSENTER LE PROJET CLOTHPARENCY EN QUELQUES MOTS ? Clothparency, c’est une start-up qui veut révolutionner le shopping, en y ajoutant plus d’éthique ! Il y a plus d’un an, nous avions réalisé une étude qui nous a permis de découvrir les nombreuses dérives du secteur de la mode : impact sur le changement climatique, pollution de l’air et de l’eau, conditions de travail indécentes, travail des enfants, rémunération injuste… Suite à la prise de conscience de ce qui se cachait derrière nos vêtements, il était nécessaire de changer nos habitudes: acheter moins, mais mieux. « Acheter mieux » ne voulait pas dire « ne plus rien acheter du tout » mais plutôt faire des achats réfléchis, préférant les vêtements de marques qui font de belles choses, respectant travailleurs et environnement, et évitant celles qui ne font pas d’efforts pour les inciter à changer leurs manières de produire. C’était difficile de trouver rapidement des informations utiles et fiables. Et comme nous sommes 2 ingénieures, nous avons décidé de créer une application pour permettre à tous de connaître facilement les impacts sociaux et environnementaux des vêtements, afin de faire les bons choix. Cette application est basée sur un algorithme qui évalue, à l’heure actuelle, plus de 5000 marques, selon plusieurs critères sociaux et environnementaux. Nous avons lancé en juillet dernier une première solution pour mobile, disponible sur notre site : www.clothparency.com. Elle est très simple à utiliser, il suffit d’un clic pour savoir si le vêtement de votre choix est respecte Homme, Environnement et Animaux. QUELS SONT LES CRITÈRES QUE TU PENSES FONDAMENTAUX POUR QUALIFIER UNE MARQUE D’ÉCORESPONSABLE ? Justement, le mot « écoresponsable » ou encore la « durable » comprend beaucoup d’enjeux. Il nous a semblé très important de consulter les experts du sujet mais aussi les consommateurs, pour définir les critères permettant d’identifier une marque écoresponsable. Suite aux entretiens réalisés auprès d’experts du secteur et à nos enquêtes lancées auprès des consommateurs, nous avons identifié des critères de notation, répartis sur les trois dimensions suivantes : les impacts sur les Hommes, les impacts sur l’environnement et les impacts sur les animaux. On trouve par exemple, dans la catégorie Environnement : la gestion du recyclage, l’utilisation de pesticides, la contribution au réchauffement climatique ; dans la catégorie impact sur les Hommes : les conditions de travail, le maintien des savoir-faire, l’absence de substances toxiques, etc. Ces différents critères sont ceux sur lesquels est basé l’algorithme de notre solution. PENSES-TU QUE PLUS DE TRANSPARENCE DE LA PART DES MARQUES POURRAIT RÉELLEMENT AIDER À RÉDUIRE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA MODE ?

Chez Clothparency, nous sommes convaincus que la transparence est primordiale pour faire évoluer le secteur de la mode. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons appelé le projet Clothparency : un mélange de « vêtements » et « transparence » en anglais. La transparence nous permet tout d’abord, en tant que consommateurs, de faire les bons choix. Nous ne voulons plus acheter des vêtements auprès de marques qui font travailler des personnes dans de mauvaises conditions et qui polluent les écosystèmes. Nous cherchons des marques qui s’engagent et qui soient alignées avec nos valeurs. Les citoyens sont de plus en plus conscients que l’on peut réellement améliorer les choses dans un secteur, et cela à notre échelle : grâce à des actes d’achats consciencieux et engagés. Mais il est très difficile de faire de bons choix lorsque l’on manque d’informations ! C’est justement pour cette raison que nous avons lancé Clothparency : pour apporter aux citoyens les informations simples, claires et fiables leur permettant de réaliser un shopping consciencieux, ou écoresponsable. Mais la transparence a également un impact positif pour les marques elles-mêmes. En effet, les marques transparentes prouvent qu’elles cherchent à faire le mieux possible pour concevoir et produire de manière responsable. Elles communiquent sur leurs efforts, mais aussi sur leurs limites, sans tomber dans le marketing qui consiste à « vendre du rêve absolument ». En récompense à cette démarche, la transparence permet aux marques de mieux connaître leurs filières, d’améliorer leurs pratiques de production, d’analyser les risques et ainsi de cesser de travailler avec des fournisseurs qui ne respectent pas les engagements fondamentaux. Par exemple chez Clothparency, nous favorisons les marques qui publient la liste de leurs fournisseurs – d’après Fashion Révolution cela représente 37% des marques – à celles qui souhaitent la garder secrète. On peut d’ailleurs se demander pourquoi ces marques souhaitent les garder secrète.

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Clément Maulavé FONDATEURS DE LA MARQUE

TOULOUSAINE HOPAAL, CLÉMENT ET SON ASSOCIÉ MATHIEU COUACAULT, SE SONT LANCÉS LE DÉFI DE FABRIQUER DES VÊTEMENTS À PARTIR DE RIEN. ENFIN, RIEN DE NEUF ! MATIÈRES 100% RECYCLÉS, COUPES MODERNES ET IMPRIMÉS

QUI DONNENT ENVIE DE PLONGER DANS UN OCÉAN (PROPRE), HOPAAL EST UNE MARQUE JEUNE

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BONJOUR CLÉMENT, ÊTRE UNE MARQUE TRANSPARENTE, QU’EST-CE QUE ÇA IMPLIQUE EXACTEMENT ? La transparence implique d’être capable de répondre à toutes les questions - et de fournir des preuves si nécessaire - concernant les approvisionnements, la production, les conditions de travail et tout ce qui se fait au sein de la marque. Pour cela, chez Hopaal on est convaincu que le mieux est de rencontrer chaque acteur de la chaîne de valeur d’un produit pour comprendre son métier, ses enjeux et ses opportunités. D’une part on est capable d’agir aux côtés de nos partenaires, d’autre part - vu qu’on travaille en étroite collaboration avec eux - nous les connaissons très bien et pouvons justifier et témoigner de ce qu’il se passe à chaque étape. NE RIEN DIRE, C’EST MENTIR ? Super question ! Non, certaines marques vont privilégier une image de mode plutôt qu’une image responsable, ce qui n’empêche pas forcément la marque de faire du super boulot en arrière-boutique. À vrai dire chez Hopaal nous voulons petit à petit nous positionner en tant que marque de mode, sans rien changer à notre approche sociale et environnementale. Ces approches là ne seront juste pas notre message numéro 1. Au départ nous avions tendance à dire tout ce que nous faisions à tout le monde, désormais nous avons au moins trois niveaux d’informations suivant les besoins d’informations des clients. Certains ne veulent rien savoir, d’autres veulent savoir où c’est fait, par qui, etc. Il faut s’adapter et la transparence est justement là pour s’assurer que suivant les questions des clients, la marque aura toujours la réponse.

QUI MET UN POINT D’HONNEUR SUR LA TRANSPARENCE DE

QUELS RETOURS AVEZ-VOUS DE LA PART DES CLIENTS D’HOPAAL ?

L’INFORMATION. ON PEUT SUIVRE SUR LE SITE ET LES RÉSEAUX DE LA MARQUE, L’INTÉGRALITÉ DE LA VIE DU VÊTEMENT D’ABORD CONÇU, FABRIQUÉ ET PORTÉ. WWW.HOPAAL.FR

Les clients nous semblent être de plus en plus curieux et désireux de savoir quelle est l’histoire qui se cache derrière leur vêtement. Ils apprécient la transparence de la marque qui se ressent via nos photos, articles de blog, vidéos, fiches produits, etc. Tous nos canaux de communication reflètent à leur manière ce qui se passe réellement sur le terrain. Parfois, l’information fournie ne suffit pas où elle n’est pas bien accessible sur le site. L’enjeu est pour nous de s’assurer que le client trouve au bon endroit au bon moment l’information qu’il cherche. Aujourd’hui nos clients sont très satisfaits, mais il est certain qu’on puisse encore s’améliorer !

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Kristen Leotsakou

ELLE EST BLOGUEUSE, HÔTESSE DE

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BONJOUR KRISTEN, PEUX-TU TE PRÉSENTER, TOI AINSI QUE TON TRAVAIL?

L’AIR, ÉTUDIANTE ET PRÔNE UNE CONSOMMATION RESPONSABLE QUE CE SOIT DANS SON ARMOIRE, OU DANS SON ASSIETTES. SUR SON BLOG, LA MODEUSE GRECQUE PARTAGE COUPS DE GUEULE ET COUPS DE COEUR, RECETTES MALINES ET BONS PLANS SHOPPING. @KRISTENLEO TRADUIT DE L’ANGLAIR PAR CAMILLE MELLET

Je suis une créatrice de vidéos et activiste et je suis née et j’ai grandi à Athènes, en Grèce. Mon contenu se concentre sur mes passions, la mode éthique, le véganisme, la consommation intelligente, la durabilité et l’éducation. Voici mon parcours : j’ai commencé à étudier le design d’intérieur à l’Institut d’Education Technique d’Athènes (Technical Educational Institute of Athens) et mon blog de mode au même moment mais la crise financière m’a poussée à arrêter l’université pour travailler comme hôtesse de l’air pour Fly Emirates à Dubaï. C’est pendant cette période que j’ai découvert le véganisme, ce qui a déclenché mon intérêt pour lles questions environnementales et la consommation éthique. Quand je suis revenue en Grèce, j’ai commencé à construire une communauté sur Youtube à travers mes vidéos sur le véganisme et mon expérience chez Fly Emirates. Ma chaîne a grandi doucement pendant que j’en apprenais plus sur la durabilité et que j’élargissais mes sujets de vidéos à la mode éthique, le mode de vie zéro déchet et les questions sociales. QUE CE SOIT DANS LE SECTEUR DE LA MODE, CELUI DES COSMÉTIQUES OU DE L’ALIMENTAIRE, COMMENT DIFFÉRENCIER LES VÉRITABLES BONNES INTENTIONS DES MARQUES, DES TECHNIQUES DE GREENWASHING ? AS-TU UN CONSEIL POUR NOS LECTEURS ? Je crois en effet que la limite paraît parfois assez floue. Pour moi, la façon la plus simple de différencier un coup marketing d’une initiative sincère est de regarder les résultats. Si telle ou telle marque de fast fashion revendique être soucieux de l’environnement, c’est clairement faux. Le fast fashion est construit sur un modèle non-durable : convaincre leurs clients qu’ils ont constamment besoin de nouveaux vêtements, délocaliser leur production dans des usines avec une main d’œuvre bon marché, des conditions de travail inhumaines et proposer à leurs clients une quantité infinie de nouveaux vêtements à bas prix, de mauvaise qualité qui s’useront vite et forceront leurs clients à poursuivre ce cercle vicieux. Donc voici mon conseil : si c’est du fast fashion, ça ne peut pas être écolo. Pour les cosmétiques, la nourriture et les autres produits, je pense que la même règle s’applique. Nous devons regarder comment les entreprises se comportent d’une manière générale. S’ils affirment que leurs ingrédients sont durables mais testent sur les animaux, je ne peux que questionner leurs motivations. Les marques doivent être conscientes et soucieuses d’absolument toute leur ligne de production pour s’assurer d’apporter une contribution positive à ce monde plutôt qu’une négative. EN TANT QU’INFLUENCEUSE, PENSES-TU ÊTRE DE TON DEVOIR DE CONVERTIR DES PASSIONNÉS DE MODE À UNE CONSOMMATION PLUS RÉFLÉCHIE ? Je vois plus cela comme un objectif à court terme. L’objectif à long terme est d’éliminer l’exploitation humaine et la destruction de l’environnement. Je crois profondément que les consommateurs ont le pouvoir de contrôler le marché et avec plus de consommateurs exigeant de meilleures conditions de travail et une chaîne de production plus propre, les marques doivent choisir entre nous écouter et perdre leurs clients.

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GREENWASHING / EN VERT ET CONTRE TOUT

Greenwashing, en vert & contre tout ON POURRAIT DIRE QU’AUJOURD’HUI, ÊTRE ÉCOLO C’EST À LA MODE. ET COMME TOUT CE QUI EST À LA MODE, L’EXCÈS N’EST JAMAIS LOIN. PAR NOÉMIE ARENSMA

a parole se répand plus vite qu’une traînée de poudre sur les réseaux : individus, associations, célébrités, tous donnent de la voix à travers de nombreux témoignages, le partage de vidéos parfois choquantes, et mettent à jour les parts d’ombre de la fast fashion en dénonçant les modes de production sans humanité et le manque insensé de conscience écologique dans la production textile, cosmétique et alimentaire. Alors, chacun y va de sa bonne action pour avoir la mention de bon élève de la mode… H&M veut recycler nos vieux vêtements, Adidas lance une paire de baskets confectionnée à partir de plastiques recyclés, les grandes maisons de couture renoncent une par une à l’utilisation de la fourrure… Les bonnes résolutions semblent bourgeonner pourtant nous ne sommes pas dupes ; plus qu’une soudaine préoccupation environnementale, il s’agit surtout de coups de com’ visant à toucher ces consommateurs plus prudents.

Mais là où nous pourrions nous indigner de la récupération marketing de l’envie montante d’une vie plus équilibrée et d’une consommation plus juste, nous pouvons choisir de voir l’amorce d’un changement, l’esquisse d’une victoire. Et si encourager ces démarches, bien qu’inscrites dans un système consumériste, était le moyen de confirmer que ces

actions sont nécessaires, attendues et plébiscitées ? Accepter que le greenwashing soit une étape de popularisation de l’éthique, bien que paradoxale, n’est pas aberrant. Peut-être même qu’il permettrait une sensibilisation à l’éthique auprès d’un consommateur non averti ? Nous avons toutes et tous les moyens de faire entendre nos convictions, et elles s’expriment en chiffres. Utilisons la carte bleue comme porte-voix et crions aux marques que le changement empiète déjà sur le grand dogme de la mode. Ainsi cotons bio, cuirs végétaux, conceptions éthiques et circuits de productions transparents deviendront la norme : s’adapter pour survivre, sur ce point l’instinct capitaliste n’est pas loin de l’animal sauvage. Voir fleurir ce marketing vert est la preuve de l’importance de nos valeurs qui ne peuvent plus être dissimulées sous le tapis des fausses bonnes idées… Si nous sommes véritablement le changement que nous voulons, il faut apprendre à voir le positif dans ces démarches parfois faussement intentionnées et se servir de l’industrie comme celle-ci se sert de nous. Au petit jeu de la manipulation la balle est au centre, et pour la première fois depuis très longtemps, discrètement, nous reprenons l’avantage...

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GREENWASHING / TENDANCES AH1819

LES TENDANCES AUTOMNE/HIVER

mode

la parle en chiffres EN PLEIN ESSOR, LA CONSOMMATION RESPONSABLE NE S’EST JAMAIS AUSSI BIEN PORTÉE. IL SEMBLERAIT QUE LA

TENDANCE

ÉTHIQUE

VIENNE

CHANGER LA DONNE ET CHALLENGER L’INDUSTRIE DE LA MODE. PAR CHARLOTTE HILAIRE

// UN RÉEL ENGAGEMENT DE LA PART DES FRANÇAIS

33% des sondés déclarent être

1/3 des français interrogés

“tout à fait prêt” à changer la façon dont ils consomment la mode.

déclarent attendre d’avoir un vrai besoin avant d’aller acheter un vêtement.

10% des fashionistas françaises

i la tendance bio dans le secteur alimentaire a fait son chemin – plus de 9 français sur 10 ont consommé bio au cours des 12 derniers mois – les consommateurs font maintenant le choix de s’orienter vers des initiatives vestimentaires plus saines, transparentes, responsables et respectueuses de tous. Entre 2014 et 2017, les ventes de produits équitables progressent en France de plus de 85% et se chiffrent aujourd’hui à 320 millions d’euros annuels. La conscience responsable a pris d’assaut l’industrie et la terre entière se tourne vers une consommation nouvelle. Cet article s’appuie sur les données collectées par le Collectif Démarqué en 2017 : Les habitudes de consommation vestimentaire en France, étude menée sur 500 personnes entre 15 et 26 ans.

75%

déclarent déjà se tourner vers des marques responsables quand elles ont besoin d’acheter un vêtement (contre 36%vv dans de grandes enseignes).

des sondées sont poussées à l’achat par des promotions régulières.

65% des personnes interrogées

80% des sondées accordent

déclarent faire attention aux fibres qui composent leurs vêtements.

44% des français sondés disent regarder systématiquement le pays de fabrication de leurs vêtements.

60% des vêtements jetés sur le sol français ont été revalorisés en 2016.

52% des achats sont encore réalisés en boutique, contre 31% sur internet.

// LE MARCHÉ DE LA COSMÉTIQUE BIO EST LUI AUSSI EN PLEIN ESSOR. LA FRANCE EST LE 2ÈME SUR LE MARCHÉ EUROPÉEN DE LA COSMÉTIQUE DERRIÈRE L'ALLEMAGNE.

9000 produits labellisés. 380 sociétés adhérentes à l'association de cosmétique biologique et écologique. Croissance annuelle du marché Français entre

un budget entre 50 et 100€ à leur séance shopping.

6 et 8%.

55% des sondées estiment la durée de vie de leurs vêtements entre 2 et 3 ans.

28%

des personnes interrogées affirment privilégier le coton contre.

15% pour les matières biologiques.

// UN BESOIN D’INFORMATIONS SANS PRÉCÉDENT

60% des sondés ne savaient pas que la mode était le second secteur le plus polluant au monde.

// LES CHIFFRES DE LA MODE ÉTHIQUE NE CESSENT DE CROÎTRE

110 000

tonnes de textiles / an récupérées par Emmaüs.

13 000 tonnes de vêtements collectées par la croix rouge.

// LE COMMERCE ÉQUITABLE FAIRTRADE MAX HAVELAAR (UN DES PRINCIPAUX ACTEURS DU SECTEUR) CONFIRME LA TENDANCE.

44 211 producteurs de cotons

34%

// DES INITIATIVES ENGAGÉES ET ENGAGEANTES Fashion Revolution – aujourd’hui 130 pays mobilisés.

Les Ateliers de Paris – 9000 porteurs de projets, 150 résidents, 2 incubateurs, 30 000 visiteurs pour la valorisation des métiers de la création, du design et de l'artisanat. Global Change Award, 3ème édition du concours d'innovation – 2600 projets mode, venant de 151 pays différents. Green Carpet Fashion Awards: premier prix de mode durable en Italie.

dans huit pays.

L’Ethical Fashion Show, le salon

20% des ventes. 658 tonnes de fibre de coton chez

international de la mode durable: 140 marques présentes sur la dernière édition en juillet dernier, contre 40 en 2016.

les producteurs français.

// COMMENT CHOISIT-ON UN VÊTEMENT EN 2018 ?

des sondés pensent que la mode responsable est un simple effet de mode.

53%

des sondés déclarent ne pas connaître de labels, logos ou marques responsables pour vêtements.

88% des français interrogés demandent à être mieux informés sur les coulisses de la mode.

// L'ANNÉE 2017 CONFIRME LA BONNE SANTÉ DE L'INDUSTRIE TEXTILE FRANÇAISE.

2 150 entreprises textiles en France.

30.2

milliards d'euros de chiffre d'affaire.

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GREENWASHING / COMMENT L’ ÉVITER ?

Greenwashing :

le comment l'éviter DE NOMBREUSES MARQUES PAS TRÈS CLEAN ESSAIENT ENCORE DE SE FAIRE PASSER POUR CE QU’ELLES NE SONT PAS. VOICI QUELQUES OUTILS POUR DEVENIR UN CONSOMMATEUR AVERTI. PAR CAMILLE MELLET

ci, on ne plaisante pas sur l'hypocrisie. La MUE team se lance à la recherche de vraies solutions pour lutter contre le manque d’information, l’opacité et la communication trompeuse qu’adopte trop facilement les marques. Du projet en phase de développement aux instances juridiques encadrant de près le monde de la publicité : voici une véritable chasse à l’info.

sur la justice et le Code de la Consommation selon lequel un délit de pratique commerciale trompeuse est puni de 2 ans de prison et de 300 000 € d'amende pour la réalisation d’une publicité trompeuse ou mensongère.

TOUT D’ABORD, QUE DIT LA LOI ? Suite au Grenelle de l’environnement en 2007, le dispositif du Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) est devenu l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) et s’est vu intégrer une recommandation déontologique concernant le développement durable. Pour qu’une publicité puisse être qualifiée comme telle, elle doit être capable de se justifier des neufs points suivants : véracité des actions, proportionnalité des messages, loyauté, clarté du message, signes labels logos symboles, autodéclarations, vocabulaire, présentation visuelle ou sonore, impact éco-citoyen. Majoritairement, les publicités ne respectent pas dans 71% des cas la règle de la véracité des actions ainsi que celle des impacts éco-citoyens. Le secteur de l’automobile est celui qui a recueilli le plus de plaintes en 2017. L’ARPP n’a cependant pas les moyens suffisants pour punir. Elle a pour but de promouvoir une publicité loyale et de protéger les consommateurs des abus en recueillant et traitant leurs plaintes. L’ARPP s’appuie

“

responsable, comme ceux proposés par de Happy New Green ou encore Ethizedo. Et si vous aimez vraiment la mode mais que voulez éviter tous les pièges, référez-vous au Guide Anti Greenwashing de l’ADEME, aka la bible pour lutter contre le greenwashing !

CES OUTILS QUI FONT LE TRI POUR VOUS L’annonceur doit être en mesure de justifier les arguments ayant trait au développement durable au moyen d’éléments sérieux, objectifs et vérifiables au moment de la publicité. Article 1.4 du code de l’ARPP

“

Ce n’est plus un secret : nous souhaitons tous consommer mieux. Mais, merci le greenwashing ; ce n’est pas facile de savoir à qui accorder sa confiance. C’est en partant de ce constat que des héros des temps modernes ont créé des applications et algorithmes permettant de s’informer en un instant à propos d’une marque et de son honnêteté. Le système Clothparency (cf p.24) récolte et trie toutes les informations disponibles sur une marque et la classe en fonction de huit critères : impact carbone, pollution de l'eau, recyclage, condition salariale, origine et savoir-faire, toxicité, bien-être animal et agriculture biologique. Pour les anglophones, l’application Good On You (disponible pour iOS et Android) propose un service similaire en s’appuyant sur trois critères : respect des personnes, de la planète et des animaux. Vous pouvez aussi accorder votre confiance une bonne fois pour toutes à des plateformes qui sauront faire le tri pour vous. Citons en France Dressing Responsable, Klow & We Dress Fair. Dernière option, vous pouvez consulter des annuaires ou des guides de mode

ENTRAÎNER SON ESPRIT CRITIQUE Il suffit aussi parfois de réfléchir plus loin que les belles phrases des marques. Comment une entreprise qui produit en masse dans des pays du tiers-monde et qui brûle ses invendus peut-elle se qualifier d’écoresponsable et sortir une ligne “verte” sans soulever de questions ? D’autant plus que l’existence d’une telle action souligne que le reste des produits proposés par la marque est, lui, encore moins écolo. Comment peut-on se prétendre slow fashion quand on sort une nouvelle collection tous les quinze jours ? On souligne l’effort, mais quand même, faut pas nous prendre pour des billes. En suivant l’exemple du mouvement mondial Fashion Revolution, on se rend compte que rien ne nous empêche de contacter directement les marques. Si elles n’ont rien à cacher, elles répondront. Alors, oui, ça demande un peu de temps de chercher avec véracité tous ces renseignements. Mais qui a dit que changer le monde serait facile ?

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EN TOUT E T RA NS PA RENCE SHOOTING

Direction Artistique Inès Chergui Zoé Pons Grace Vendeix Make up artist Roxanne Ridger Photographe Manel Hedimi Mannequins Rya Aya & Jeanne Extremet

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Shopping MODE / SHOPPING

320€

Chemise KIND OF GUISE

LIST D’AUTOMNE

Boucles d’oreilles LAURIE & LES PETITES MAINS

30€ UN VERT DE SAISON, CURIEUX, NAUNCÉ. SI CERTAINS PEINENT À DIRE LA VÉRITÉ, ICI VOUS POUVEZ ÊTRE Sac TAMMY AND BENJAMIN

CERTAINE QUE TOUTES LES PIÈCES ONT ÉTÉ APPROUVÉES.

390€

PAR INÈS CHERGUI & GRACE VENDEIX

240€

Pantalon KIND OF GUISE

Lunettes JIMMY FAIRLY

129€ 50€ Bonnet HOWLIN

199€

Chemise HUMANOID

365€ Sneakers DIEMME

320€

Chaussures LOQ

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150€

230€

Pull MASKA

25€

60€

Porte-monnaie PAILLETTE THERAPIE

Boucles d’oreilles REFORMATION

Manteau BODEN

40€

Robe BONOBO

89€

Jupe PEOPLE TREE

25€

Tee-shirt TITSUP

65€

Boucles d’oreilles MLLE AIME

35€

Chaussettes SIMONE WILD

65€

Sneakers GONOVESTA

240€

Sac THE STOWE

230€

Bottes FREE PEOPLE

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170€ Pull FILIPPA K

118€

Sac AMOUR VERT

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65€

Soutien-gorge BASERANGE

250€

Chemisier VALENTINE GAUTHIER

35€

Culotte BASERANGE

75€

Bracelet PAGIL BLAJA

310€

Pantalon YMC

110€

255€

Sac MATT & NAT

Pantalon MASSCOB

Boots FILIPPA K

435€ 125€

Sneakers VEJA

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beaute

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GREENWASHING / COMMENT L’ ÉVITER ?

‘ à qui se fier ? PAR LISA ALLAIS

omme toute méthode de marketing, le greenwashing n’épargne pas la cosmétique. Suite au recensement des 400 produits cosmétiques potentiellement dangereux pour la santé par l’association UFC – Que choisir, une volonté de proposer et d’incarner ce qu’il y a de meilleur pour le consommateur s’est affirmée. Un packaging qui séduit par ses couleurs. Du vert, du bleu, “nature” ici et “origine naturelle” par là ; les grandes marques se mettent au vert. Mais à quel prix ? DES CRITÈRES ET DES VALEURS SÛRES Nombreux sont les consommateurs qui décident de prendre le vert est un atout le pas sur l’industrie cosmétique et revendiquent l’envie de de séduction et ça, consommer des produits naturels, biologiques, respectueux les grandes marques pour la santé et de l’environnement. Oui, la tendance est à la l’ont compris. prise de conscience et nous nous rendons vite compte que tout n’est pas vert ; et que ce qui l’est, n’est pas forcément bon. C’est là que nous nous perdons. Logos trompeurs, packaging trop épuré pour être vrai, le vert est un atout de séduction et ça, les grandes marques l’ont compris. Que l’on se mette d’accord une bonne fois pour toutes. Pour valider la distribution de produits et cosmétiques certifiés bio ou naturels, les marques doivent répondre à des critères stricts et régulièrement mis à jour, valider par une charte qui justifie la qualité de l’élaboration, de la composition et des conditions dans lesquelles les cosmétiques ont été produits. PETIT TOUR D’HORIZON SUR LES LABELS PHARES On reconnaît les labels bio à leurs certifications - logos, labels, mentions - réalisées par des organismes reconnus ou parfois indépendants. Ces certifications permettent la garantie de la qualité et la conformité de la production du produit aux cahiers des charges. Précision ! Les cahiers des charges correspondent à des règles d’usages qui évoluent, susceptibles d’être modifiées et revues à l’infini. L’intérêt étant d’évoluer avec l’environnement dans lequel nous vivons, en respectant les travailleurs et chacune de nos ressources.

CHARTE COSMÉTIQUE BIO : “LA TRANSPARENCE COSMÉTIQUE” LE LABEL ECOCERT : « AU SERVICE DE

Le label cosmétique bio ou cosmébio garantit toutes les étapes du cycle d’un cosmétique et l’absence d’ingrédients dangereux pour la santé et l’environnement. Le label Cosmébio c’est 9000 produits labellisés et garantis sans pétrochimie.

L’HOMME ET DE L’ENVIRONNEMENT » Première organisation à développer un référentiel pour « les cosmétiques écologiques et biologiques», ECOCERT est un organisme certificateur qui impose des réglementations pour la garantie des produits cosmétiques respectueux pour l’Homme et l’environnement. • Utilisation d’ingrédients de sources renouvelables et transformés en respectant l’environnement • Zéro OGM •Zéro paraben, silicones, PEG, parfums, colorants de synthèse, phénoxyéthanol • Zéro ingrédient provenant des animaux Interdiction de tester les produits sur les animaux • Des emballages biodégradables • Un minimum d’ingrédients naturels et issus de l’agriculture biologique (AB) – 95% sur l’ensemble du produit Deux variantes du label : COSMÉTIQUE BIOLOGIQUE • 95% du minimum d’ingrédients végétaux doivent être issus de l’AB pour les cosmétiques biologiques. • 10% du minimum du total d’ingrédients doivent être issus de l’AB COSMÉTIQUE ECOLOGIQUE • 50% du minimum d’ingrédients végétaux doivent être issus de l’AB • 5% du minimum du total d’ingrédients doivent être issus de l’AB

Reconnaître les logos et leurs significations

COSMEBIO

CERTIFICATION EVE VEGAN : “VEGAN POUR TOUT TYPE DE PRODUIT” Très probablement la certification que l’on rencontre le plus souvent quant il s’agit de label vegan, EVE VEGAN est un label permettant la promotion et l’identification des produits végétaliens, issus de l’agriculture biocyclique (agriculture dédiée à la culture bio et sans substances issues d’animaux) et surtout, respectueux des animaux. Valable et applicable dans l’alimentation, les cosmétiques, le textile ou encore les compléments alimentaires et dans les services.

ATTENTION MEPRISE ! Le label et le terme “VEGAN” ne sont pas encadrés par la loi, alors on imagine que certaines marques et fabricants s’octroient le droit d’exploiter et de réaliser leur propre logo. Toutes les références sur le site internet www.certification-vegan.fr !

• 95% minimum d’ingrédients d’origine naturelle sur le total • 95% minimum d’ingrédients bio sur les végétaux • 10% minimum d’ingrédients bio sur le l’ensemble du produit Un cahier des charges qui impose : • Le respect du principe de précaution • L’interdiction des nanoparticules • L’interdiction des OGM et autres dérivés • L’interdiction des irradiations (trouver un synonyme ou un équivalent) • L’interdiction de tester les produits sur les animaux • La restriction des ingrédients d’origine animale • L’éco-conception des emballages • Un étiquetage clair • Une communication transparente

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NOTRE SLOW SÉLECTION !

GREENWASHING / SLOW COSMÉTIQUE

FOCUS sur la mention

Slow Cosmetique

16€

‘

Le Savon de Provence - Bain Douche parfum amande miel THÉOPHILE BERTHON 1867

19€

’attribution Slow Cosmétique n’est ni un label ni une certification mais plutôt une mention attribuée par l’association de bénévoles (slow cosmétique) qui récompense les marques s’engageants dans la création et la production de produits aux formules propres, sans fausses promesses ni ingrédients suspects, raisonnable et qui met en avant l’artisanat. Une mention validée par une charte “Slow Cosmétique” et des produits ornés d’une à trois étoiles, gage de qualité pour les 54 marques déjà disponibles sur le site www.slow-cosmetique.com !

14,99€

Lait Corporel au calendula et à la camomille AMAPOLA BIOCOSMETICS

Eau micellaire démaquillante et nettoyante La Lotion de Miss ELLAIRE INDEMNE

8,80€

“La mention Slow Cosmétique c’est un peu comme une étoile au guide Michelin !”

Dentifrice solide menthe et argile verte LULU & GUITE

12€

9,95€

Gel Aloe Vera pur BIOFLORE

rouge à lèvre bio mat couvrant BOHO GREEN MAKE-UP

Shampoing Solide cheveux normaux VEGAN - Pure de PACHAMAMAÏ

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l’horoscope BÉLIER Force, détermination et énergie seront les maîtres mots des prochains mois ! Alors niveau style on use et on abuse des couleurs vitaminées !

TAUREAU Vous savez ce que vous voulez, vous savez ce qui vous met en valeur. Et si on essayait de se mettre un peu en danger ?

GÉMEAUX Cette saison, votre élégance s’accorde à la tendance bimatière ! Des duos en veux tu en voilà, pour un 2 en 1 à tomber par terre.

CANCER

LION

VIERGE

L’automne ne vous enlèvera pas votre féminité, ça non ! Vous resplendissez en imprimé animal, n’hésitez plus et laissez vous tenter.

De longues robes, des maxi manteaux et un peu de fluidité ! De quoi nourrir la star qui sommeille en vous ; oui Lion vous êtes rayonnante !

SU-PER-PO-SI-TION ! Les cinq syllabes à retenir pour la prochaine saison ! On veut avoir chaud tout en étant stylé, amie Vierge, laissez vous aller !

BALANCE

SCORPION

SAGITTAIRE

Quelque chose nous dit que notre chère Balance hésite encore entre tartan, prince de Galles ou écossais ! Les carreaux vous rendent dingue ?

L’imprimé animal, très peu pour vous ! On vous retrouve rayon sixties, mais attention, vous risqueriez de faire de l’ombre à notre Brigitte Bardot...

Créative que vous êtes, les tendances n’ont qu’à bien se tenir ! Tendances d’accord mais éthiques ! Cet hiver, ça chine du côté de chez vous !

CAPRICORNE

VERSEAU

POISSON

Rien de plus agréable que sa doudoune XXL, et cette saison vous jouez sur les couleurs ! Alors, bleu klein ou vert sapin la doudoune ?

Entre carreaux et grosse maille votre cœur balance. Verseau, laissez parler vos inspirations et prenez des risques !

Votre vitalité fait face à la saison qui s’annonce ! Côté style, vous êtes toujours à la pointe des tendances et vous l’affirmez ! © ANNIE SPRATT

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