JAUNE

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MODE on explique TENDANCES on propose INTERVIEW on écoute PHOTOS on rêve

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printemps 2017



édito

Nouveau, changeant, peut-être dérangeant, notre magazine se veut promouvoir la mode de demain. Quoi qu’on puisse en penser, la mode est une institution qui nous suit et nous anime depuis des siècles. C’est certainement un des secteurs les plus innovants, car il ne cesse de se ré-inventer chaque jour, chaque saison, chaque année. On conçoit de nouvelles couleurs, de nouveaux textiles, mais on peine à construire un nouveau système pour cet empire, qu’est la mode. On consomme et on se renouvelle, nous aussi, mais à quel prix ? Quelle tenue porterons-nous, lorsque viendra le jour où nous n’aurons plus d’eau pour nous hydrater ? Quelle robe choisir le jour où, encore des milliers de personnes mourront, suite à des conditions de travail insalubres ? Quelles chaussures porter, pour piétiner des sols infestés de substances chimiques ? Non. Nous avons encore bien d’autres modes à créer. Nous avons encore beaucoup d’autres moyens de nous réinventer. Nous allons muer.

Zoé Pons


SOM MAI RE.

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Qu’est-ce que le

UE ?

1 MODE

La fast fashion Qu’est-ce que la mode éthique ?

04 08

Nos valeurs pour une mode éco-responsable

12 labels qui encadrent la mode Le commerce équitable Les nouveaux modes de consommation Les Z-shoppers

2 TENDANCES La shopping list Shop like Emma Watson

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12 14 16


3 INTERVIEW La muse du MUE - Claire

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4 BEAUTÉ Cosméthique L’aloe vera

5 PHOTOS

La chemise blanche - W.Y.L.D.E La marinière - STEEZ Studio La petite robe noire - Poldine

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Qu’est-ce que le

?

Tout comme la mue de l’animal, qui change de peau afin de pouvoir s’adapter au mieux à son environnement, la mode se doit, elle aussi, de connaître la mue. Comment, à partir de la création, d’un art, sommes-nous arrivés à l’hyperconsommation ? Comment, de la contemplation de notre planète, nous en sommes arrivés à sa sur-exploitation ? Comment, l’apparition d’internet et de ses réseaux sociaux, a pu complètement bouleverser un milieu aussi traditionnel que la mode ? La mode voit actuellement ses codes être bousculés, elle change, elle évolue. Elle s’adapte à son environnement. Et non l’inverse. Nous n’accepterons pas l’inverse. C’est pourquoi, à travers l’information, le partage, l’art et la transparence, nous allons vous proposer de changer de mode. 4 numéros par an, un par saison, 4 couleurs, à chaque fois une nouvelle inspiration. Nous proposons un format numérique disponible sur mue-magazine.fr, ainsi qu’un format print, produit en fonction de la demande réelle, pour ne pas gaspiller nos ressources. MUE magazine propose donc une mode plus actuelle, une mode engagée, mais surtout, une mode qui ne fait pas souffrir, en limitant son impact environnemental et social.


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mode

l’éthique

De gauche à droite : Léna photographe, Jill graphiste, Inès styliste, Sarah rédactrice, Zoé fondatrice, Amber graphiste


MODE




W W W . A R L E T T E E T PA U L E T T E . F R


La Fast Fashion Toutes les plus grandes marques de mode que nous connaissons, reposent sur ce modèle économique de la Fast Fashion. Tendances éphémères, collections sans cesse renouvelées, mondialisation et spécialisation du travail...

Quel est le réel fonctionnement de la mode en 2017 ?

L

a fast fashion consiste à produire et diffuser des collections de mode sans cesse renouvelées. En règle générale, les prix sont peu élevés, attractifs, et englobent tout un mécanisme de fabrication rapide. L’objectif est de traduire, dans les meilleurs délais, les tendances de mode, à un moment donné. Les produits sont donc représentatifs et accessibles au plus grand nombre. C’est une forme d’incitation à la consommation, qui veille à ce que les garde-robes des clients soient en constantes mutations, empilant des montagnes de vêtement, les uns par-dessus les autres. Avec l’aide de la publicité, des blogueuses et d’autres influenceurs, la fastfashion est, aujourd’hui, portée de manière décomplexée et assumée.

La fast-fashion repose sur l’éphémère, l’indispensable, l’occasion inratable.

le marché du textile et ses stratégies Associé pour le cabinet Simon Kucher & Partners à Paris, Martin Crepy résume la situation : «Des nouveautés arrivent en magasins tous les 15 jours. À côté de cela, les stocks ne sont jamais renouvelés. Tout l’enjeu est donc de générer du trafic rapidement (en modifiant les vitrines, par exemple) et de faire comprendre aux clients que s’ils n’achètent pas le produit tout de suite, ils ne le retrouveront pas la semaine suivante.» Les marques doivent donc faire preuve de grande réactivité pour cibler avec précision la demande et y répondre rapidement. Sur le plan boursier, les marques telles que Zara ou Mango, génèrent des revenus tout aussi importants que le secteur du luxe. Les collections devant s’écouler rapidement, les marques n’hésitent pas à recourir à des promotions, à des ventes privées, aux déstockages, afin de faire place aux collections suivantes, qui seront de nouveaux challenges de vente.


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la fast-fashion

© Lance Lee / Greenpeace

Cette stratégie de rabais constant, habitue les consommateurs à être des privilégiés, lesquels ont ensuite du mal à acheter des vêtements à des prix « réels », plus élevés. Pas très sympa pour la concurrence. Pour produire vite et à bas coûts, les marques s’appuient sur la mondialisation et délocalisent leur production, en Asie par exemple, ou encore au Bengladesh, en Indonésie... Ces pays où la législation du travail est beaucoup plus souple qu’en France, offrent aux grandes marques de la main d’ œuvre bon marché, accompagnée de conditions de travail désastreuses et de salaires à moins d’un dollar par jour... Et parfois, des catastrophes. Rappelons l’évènement du 24 avril 2013, où l’usine textile du Rana Plaza s’est effondrée au Bangladesh, emportant avec elle 1 135 vies ouvrières et faisant plus de 2 500 blessés. Cette usine était chargée de la production pour des marques comme Mango, Benetton, Primark, The Children’s Place ou encore Denim Co.

Il s’agit donc d’un modèle économique rentable et extrêmement concurrentiel. Mais à quel prix pour la planète et pour ceux qui la peuple ?


des conséquences écologiques Nombreuses sont les marques qui se font porte-parole de leur propre engagement, aussi fort soit-il, défendant un développement durable et des actions véritables sur l’économie du textile. En vain. Car, en plus d’encourager une consommation massive, cette mode cache bien d’autres vérités : des coulisses dramatiques, des désastres humains et environnementaux. Rappelons que l’industrie textile est le deuxième secteur le plus polluant au monde, juste derrière celui du pétrole.

Filature, tissage, ennoblissement, teinture, confection, distribution, vente, utilisation et fin de vie : chaque étape de ce cycle, impacte l’environnement. Évidemment. En renouvelant constamment leurs collections, les entreprises de prêt-àporter sont à l’origine d’un gaspillage massif. Les invendus sont nombreux et les recyclages sont rares : une addition qui génère des millions de tonnes de vêtements qui terminent, pour la plupart, à la décharge. Même, une fois fabriqués, certains de vos vêtements font le tour du monde, avant d’arriver dans le magasin le plus proche de chez vous (et ça fait cher la facture d’essence). Mentionnons aussi la quantité impressionnante de pesticides, jugée indispensable à la culture de matières premières végétales (comme le coton), les teintures qui nécessitent une quantité colossale d’eau, mais aussi les lessives pour l’entretien des vêtements et les tonnes de textiles jetés ...

Revenons sur le fait qu’il n’est pas toujours facile de se débarrasser d’un vêtement, de façon efficace et écologique. Peu sont les friperies qui acceptent encore les articles de chaînes comme Forever 21, H&M, Zara ou Topshop. La qualité étant trop mauvaise et le prix de revente bien trop insignifiant. La tentation de jeter est forte. C’est peut-être comme cela, qu’on pourrait expliquer que chaque français jette à peu près 12 kg de textile par an. Pourtant, de nombreux acteurs, associations, collectifs, se mobilisent pour pouvoir limiter au maximum l’impact des vieux vêtements sur l’environnement. C’est le cas de l’association Relais, qui prend à charge de collecter les vêtements que nous souhaitons jeter, afin de leur garantir une seconde (troisième/ quatrième...) vie. Malheureusement, parmi l’ensemble des vêtements collectés au sein de ces mouvements solidaires, seulement 0.1% d’entres eux seront recyclés pour fabriquer de nouvelles fibres textiles. Le temps l’oblige, les préoccupations s’accélèrent, l’ère du durable et du respectable, bat son plein. Ainsi, on voit l’émergence et la banalisation de vêtements faits à partir de matières recyclées, de matières biologiques ou de cycles de production courts. Il est vrai que de nombreux créateurs ont su croiser mode et écologie, avec beaucoup de talent. Et nous nous ferons un plaisir de vous les présenter un à un !


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la fast-fashion

nous, les consommateurs

Il y a encore quelques années de cela, nous cherchions la “perle rare”, coûteuse et unique. Mais le choix se déplace. Aujourd’hui, il portera davantage sur une nouveauté, une tendance. Pour correspondre à nos exigeances, le vêtement se doit d’être peu cher, puisque nous ne le porterons certainement plus l’année prochaine. Le phénomène de la “mode jetable” soulève donc des enjeux importants. La psychologie de l’achat en est elle-même concernée : difficile de dire non, lorsque l’on voit un mignon t-shirt à 3€. Preuve à l’appui, les femmes achèteraient près de 30kg de vêtements par an, et ne porteraient même pas 30% d’entre eux. Dépossédés de notre libre arbitre, le marché du “chic and cheap” sait séduire ses clients. Mais dans l’excès, comprenons que rien n’est infini : ni notre budget qui, par accumulation, représente un bel investissement, ni notre dressing et encore moins nos ressources planétaires. Nos désirs sont infinis, Platon l’a dit avant nous, et ils sont aussi vicieux : ce sentiment de satisfaction lorsque l’on s’acquiert ce superbe jean à moins de 10€, se dissipera bien trop rapidement, et se muera en un nouvel achat du même type.

Depuis quelques années, la fastfashion modifie notre relation à la mode, déplace notre jugement du luxe et nous pousse à renouveler notre garde-robe continuellement.

Tarik Adam, créateur de Berence, marque genevoise de prêt-à-porter pour homme, souligne le fait que le succès de la fastfashion est le témoin d’une évolution dans le champ quotidien et social. Il nous dit: « Les jeunes d’aujourd’hui ont envie de s’habiller low cost, comme ils voyagent low cost et comme ils mangent low cost. Plus personne n’a honte désormais de faire ses achats dans un magasin à bas prix. » Selon les fondements de l’ethical fashion, il faudrait que, d’un effort commun, l’industrie textile et le consommateur se rassemblent autour d’une approche écoresponsable. Responsabilisons nos choix : quels achats s’apparentent à un besoin réel ? Combien d’entre eux ne sont que le fruit d’un plaisir spontané ? Évidemment, il faut bien se faire plaisir de temps en temps. Mais acheter des vingtaines d’articles éphémères et de mauvaises qualités, pour une centaine d’euros, est-ce vraiment ça le plaisir ? par Pauline Rant


LA MODE ÉTHIQUE

Après de longues heures de recherches, d’études, de discussions, nous souhaitons vous présenter dans ce premier numéro, notre charte de valeurs. Pour qu’on puisse juger un vêtement d’éthique, la marque doit s’être engagée et respecter un ou plusieurs de ses objectifs environnementaux et sociaux.

utiliser des matières naturelles, biologiques et limiter son impact sur l’environnement

garantir des conditions de travail décentes et respecter la dignité de chacun

favoriser l’économie circulaire ou l’utilisation de matières recyclables/recyclées

préserver et garantir un savoir-faire artisanal

mettre en place des cycles de production courts et locaux

être transparent sur ses conditions de production


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l’éthique

Depuis quelques années déjà, la tendance est aux produits naturels et locaux. On troque les courses au supermarché, pour un matin au marché, on mange slow-food, circuits courts et produits frais (enfin, on essaie). Doucement mais sûrement, le nouveau millénaire voit arriver de plus en plus de créateurs ingénieux, de marques proposant des vêtements éthiques et durables, fabriqués à partir de solutions toujours plus innovantes. L’Ethical Fashion Show (salon consacré à la mode éthique, installé à Berlin depuis 2013), a permis l’émergence à grande échelle de cette nouvelle mode et renforce, encore une fois, son besoin d’expansion. De nombreux acteurs font aujourd’hui vivre cette nouvelle mode, comme par exemple le collectif Ethique sur l’étiquette ou encore le mouvement de la Fashion Revolution.

Changer de mode, c’est changer de vie ? Si vous voulez relever le défi de plus d’éthique dans votre vie, il va falloir s’armer de convictions et de persévérance, pour pouvoir renouveler vos modes de consommation vestimentaires. On va préférer s’orienter vers des marques qui considèrent le vêtement dans sa durée, et non pas sur l’impulsivité de l’achat, sollicité par le renouvellement incessant des collections. Le mouvement du slow-wear, opposé à la fast-fashion (affiliée à la consommation de masse et à la mode du jetable) encourage les créateurs du changement à s’amuser avec les matières, avec les formes, en métamorphosant, par exemple, une jupe en un pull ou une robe en écharpe oversize. Le buy-less, lui, est un autre principe clé qui accompagne cette prise de conscience. Il s’agit de revaloriser chacun de nos achats, en songeant à l’investissement à long terme qu’il sera et en privilégiant une qualité durable du produit. Surtout, n’oubliez pas les paroles de Vivienne Westwood, marraine de la mode en Grande-Bretagne ‘’Achetezmoins, choisissez-bien, faites que ça dure’’ ! par Sarah Younan



WWW.LEAX.FR

PRIX JUSTE

MATIÈRES NATURELLES

MADE IN FRANCE

ADOPTE LA FRENCH NATURE

Et pour chaque vêtement acheté, 500 grammes de déchets sont rammassés en montagne !


Les 12 labels qui encadrent la mode À ce jour, il n’existe pas encore de réglementation gouvernementale précise qui encadrerait d’un point de vue environnemental, le secteur du textile. Les labels, véritables boussoles, nous permettent d’y voir plus clair dans ce flot exponentiel de marques qui se revendiquent éthique. Derrière leurs logos imprimés sur nos étiquettes, se cache une batterie d’analyses et de comptes rendus d’expertises qui vont permettre de valider (ou pas!) les processus d’implantation d’une marque éthique. NaturTextil : l’intransigeance biologique Il répond aux critères de l’organisation internationale du travail (OIT) et garantit 95% de fibres issues d’une agriculture biologique. Le chrome, le nickel et le chlore sont formellement exclus des processus de transformation. www.naturtextil.com Oeko-tex : la confiance textile Ce label certifie l’absence dans les textiles de substances et produits chimiques dangereux pour la peau (phtalates, pesticides, benzènes...). Toutes les substances interdites ou limitées sont répertoriées selon une liste précise disponible sur le site du label. Toutefois, le label certifie le textile brut, mais ne peut pas garantir les transformations qu’il subit pendant les différentes étapes de la fabrication. www.oeko-tex.com

Biore : une agriculture 100% écolo ! Le label possède un moteur de recherche ultra performant mettant à disposition toutes informations à propos du vêtement, jusqu’à nous révéler la photo de celui qui l’a cousu ! Il garantit également une absence totale de produits chimiques et un traitement des eaux usées effectué en amont par les producteurs. www.biore.ch Bio Partenaire Faire Trade : pour le progès ! Ce label certifie une matière première 100% issue de l’agriculture biologique du coton. Il est également investi par une action d’encadrement et de soutien au progrès social des travailleurs et des producteurs. www.biopartenaire.com

Fair Trade (Max Havelaar) : une certification des matières premières Plus connu pour ses tablettes de chocolat ou grains de café, le label s’ouvre aussi à la fabrication textile en assurant des critères commerciaux équitables pour les pays producteurs de coton. Le label accompagne et encourage une formation des producteurs vers l’agriculture biologique raisonnée. Malgré son interdiction d’utiliser des OGM au sein de cultures, le label reste néanmoins frileux quand à la limitation stricte des pesticides. www.maxhavelaarfrance.org


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les labels

mode

Global Organic Textil Standard : la transparence avant tout ! Ce superhéros de la mode écolo a réussi son combat en rassemblant au sein d’un catalogue international toutes les parties prenantes du processus de fabrication d’un vêtement. Les normes nationales étant trop faibles, l’objectif est de faire collaborer toutes les instances de production textile, de l’agriculture biologique, des ONG et des organismes défendeurs des droits des travailleurs. Leur catalogue intègre la nécessité, dans notre monde, d’une production industrielle que l’on ne peut éviter et l’importance d’avoir une large gamme de produits. GOTS impose un minimum de 70% de fibres issues de l’agriculture biologique et un respect des droits des salariés et de leur sécurité. www.global-standard.org Fair wear Foundation : ne plus travailler pour survivre Basée en Europe, l’organisation collabore avec de nombreuses manufactures, marques, ONG, compagnies et parfois même des gouvernements (chose rare) dans le but de garantir aux ouvriers textiles, une certaine sécurité ainsi que des conditions de travail décentes. Le label s’appuie sur de nombreux critères (acquis en France il y a des années) comme l’interdiction de faire travailler les www.fairwear.org enfants, des horaires de travail raisonnables...

Naturleder : Cuir! Cuir! Cuir! Alors du cuir ? Oui ! Mais du cuir respecté, du cuir non chimiquement traité et une production rationnelle issue d’animaux déjà élevés pour leur viande. Le label garantit une conservation sans produit chimique grâce à l’utilisation du froid et du sel et un traitement à partir de produits végétaux. www.naturleder.com

Origine France Garantie : le Made in France Il garantie une production française dans son intégralité, de la coupe à l’assemblage en passant par la protection des normes sociales et environnementales tout en préservant l’emploi sur le marché du textile. www.originefrancegarantie.fr

Soil Association : God save the mode ! Cofondateur du label GOTS dont il a adopté le référentiel (70% de fibres issues de l’agriculture biologique), ce label dominant au RoyaumeUni encadre des secteurs tels que l’alimentaire, la santé, la beauté et le textile. www.soilassociation.org

Eco Label Européen : l’impact écologique ou rien ! Ce label se focalise sur la diminution de l’empreinte écologique depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la distribution et le recyclage du vêtement. Toutes les étapes de la vie du produit sont passées au crible fin pour réduire au maximum www.ecolabels.fr l’impact écologique et les dégradations environnementales. par Sarah Younan


Le commerce équitable

A

vant d’être un label, le fair trade (commerce équitable) est une nouvelle approche idéologique de nos modes de productions et de consommation, fondée sur l’idée que “toute personne qui travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine”. En se positionnant en tant que gardien des droits fondamentaux des travailleurs, le label encourage le développement économique des petits producteurs et artisans, défavorisés par le poids écrasant des multinationales sur leurs productions et leurs ventes. Pour résumer en quelques mots, le commerce équitable c’est la nécessité de réduire les inégalités sociales et économiques Nord-Sud, en renforçant les compétences des producteurs et en assurant, grâce aux bénéfices, un développement économique et social, tout en respectant l’environnement.

Une idée devenue grandeur nature Plus concrètement, le Fair Trade c’est ce label créé en 1988 par un groupe néerlandais, Max Havelaar, afin de venir en aide à une coopérative de café basée au Mexique. Le label est aujourd’hui composé autant par des responsables civils que par de petits ou moyens producteurs.

Une surconsommation débridée flirtant aveuglément avec la santé de notre planète ? Voilà ce à quoi le Fair Trade veut mettre un terme par une consommation consciente et responsable de chacune de ses actions. Dès lors, le label a pris des proportions incroyables et s’est développé un peu partout dans le monde. En France, on voit, depuis les années 90, fleurir dans nos rayons de supermarché des emballages de café ou de tablettes de chocolat poinçonnés par le logo bleu et vert, aujourd’hui so famous, du Fair Trade. Cette construction d’un véritable suivi social et économique des productions, réalise chaque année des études qui prouvent la bienfaisance de l’action du Fair Trade, et l’engagement non pas basé sur un assistanat des petits producteurs et artisans, mais plutôt visant a leur apporter une autonomie à long terme. Les bienfaits de l’organisation a permis de développer, dans les pays du sud, une capacité économique des petits producteurs grâce à une augmentation des emprunts et, par conséquent, des investissements. Et comme toute cause a ses effets, ils ont pu également mettre en place de nouvelles activités salariales comme la transformation alimentaire, la création de vêtements à partir du coton à 70% issue d’une agriculture biologique (voir l’article sur les labels) ou encore le tourisme solidaire.


14

mode

le fair trade

Le Fair Trade en quelques chiffres L’action incisive du FairTrade a entraîné des effets positifs considérables sur les droits des travailleurs, sur leurs conditions de vie ainsi que sur les populations qui dépendent de ces productions. Selon des études faites à l’internationale, menées par la PFCE (plate-forme pour le commerce équitable), 65% des actions ont permis une amélioration des conditions de vie et de travail des producteurs. Le commerce équitable a eu un impact positif à 96% sur la qualité des produits en favorisant, grâce à une aide financière, la certification biologique, trop onéreuse. Enfin, 81% des études indiquent des effets positifs sur l’environnement et l’exploitation des ressources naturelles préservées. Mais le commerce équitable c’est avant tout une aventure Humaine. Une aventure de lien social et durable, entretenue par des êtres si différents qui vont travailler main dans la main pour aider la société de consommation dans son ensemble et protéger la planète. Il est, ici, affaire de grande estime pour l’humanité ainsi que de solidarité à toute épreuve. Grâce à leurs initiatives, leur acharnement , et leurs sacrifices pour nous fournir des produits de qualité, respectueux de l’environnement, on voit le monde un peu différemment. On l’aime un peu plus et on essaie d’y faire un peu plus attention, chacun à notre échelle. par Sarah Younan


LES NOUVEAUX MODES DE CONSOMMATION Vous ne serez pas choqué d’apprendre que notre façon de consommer évolue en fonction de notre époque, de nos mentalités mais également des actualités qui dirigent ce monde. Petit point sur nos façons de faire en 2017.

L

e postmoderne est un mouvement philosophique apparu à la fin de l’époque industrielle et qui décrit l’apogée de la consommation des ménages français. Ce mouvement déchante rapidement à partir des premières crises économiques durant l’ère mitterrandienne, laissant place à un futur de plus en plus sombre. Partout, on est à la recherche du plaisir qui apaisera nos angoisses. Le besoin s’efface peu à peu pour laisser place au diktat du désir et des besoins éphémères. Le consommateur a de nouvelles envies, de nouveaux usages et c’est désormais au marché de s’adapter. Considéré auparavant comme une simple « cible marketing », le consommateur a pris un tout autre statut au fil des dernières années. Il est maintenant le centre de toutes actions : son bien-être et son ressenti définiront la notoriété de l’entreprise ainsi que ses stratégies à venir. Vous avez dû le remarquer, la tendance est, aujourd’hui, aux achats en ligne. Le shopping en magasin est en train de devenir une expérience, tandis que les services client de retours et livraisons des e-shops se perfectionnent de jour en jour. En quelques clics, le monde de la mode défile sous nos yeux dans un flot infini de produits, traquant les moindres tendances. Mais, derrière cette vitrine dorée que nous offre internet, se cache un sombre décor. Celui d’une surveillance numérique massive, ayant accès aux informations recoupées de chaque internaute, permettant ainsi de cibler leurs intérêts et mener des campagnes publicitaires personnalisées à outrance.

A la recherche de nouveauté... Le consommateur tend de plus en plus à vouloir maîtriser sa consommation. On ne sait plus exactement ce que l’on mange, on ne sait plus exactement ce que l’on porte, et ça nous inquiète. La confiance des français diminue à l’égard des commerçants et encore plus à celui des multinationales. Plusieurs tendances ont émergé ces dernières années : les achats groupés, les ventes privées, le fait-maison, le sur mesure, l’occasion...

La consommation est devenue la morale de notre monde. Antoine Spire

“On n’est jamais mieux servi que par soi-même” : puisqu’on apprécie mieux ce que l’on connaît, le fait maison retrouve un avenir prometteur. On apprend à fabriquer grâce à des tutoriels, on achète ses propres patrons de couture, on customise ses accessoires et on réalise ses propres objets de déco. Le fait maison c’est aussi le ras-le-bol de produits cosmétiques bourrés de composants chimiques, à long terme dangereux pour notre santé et notre planète. Les recettes de grands-mères ont la côte avec des tutos make-up écolos sur Youtube et des astuces beautés faciles à faire chez soi, en utilisant des produits du quotidien : un peu de miel par ci, du sucre de canne par là, un zeste de citron et en avant ! En fait, on cherche à s’émanciper le plus possible des produits industriels. On tend de plus en plus à consommer ce que nous sommes en capacité de produir nous même.


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mode

consommation

les Z-shoppers Le grand tournant de la consommation et des concepts marketing qui gravitent autour, est porté par ceux qu’on appelle la génération Z. Celle qui a les yeux rivés sur un écran à longueur de journée, qui voit se modifier les valeurs de dépassement de soi et de sociabilisation. Enfin, une génération à qui on a souvent tiré un triste portrait : narcissique, déconcentrée, impatiente et égocentrique... Pourtant, les enfants de la génération Z sont une source de création et d’innovation importante pour les marques et les entreprises. Parce qu’ils sont nés dans un monde hybride, composé d’hommes et d’appareils électroniques, cette génération s’avère moins réticente et plus alerte face aux nouveaux moyens d’acheter, de payer mais aussi d’entreprendre. Cette liberté d’esprit et de mouvance sur le net leur valent d’être la cible fard des industriels. N’étant clairement pas les plus riches, on pourrait se demander en quoi ces “nouveaux jeunes” font-ils de si bonnes cibles marketing ? On trouvé notre réponse dans l’accès à l’information. Lorsque l’on se penche sur les chiffres, 55 % des ‘’Z’’ utilisent le web pour se renseigner en vue d’un achat tandis que 39% d’entre eux déclarent avoir trouvé leurs idées de shopping sur les réseaux sociaux. Les marques ont dû intégralement adapter leur communication pour pouvoir faire face à cette nouvelle demande des consommateurs. Friands de nouveauté, la tendance mode est au prêt, au troc, on voit exploser des sites comme Mytroc, Swopr ou encore la penderie partagée d’Hylla. Désormais et pour la première fois, les entreprises jouent “sur l’assurance et la maturité, la complicité avec les parents et les copains, le fun et la libération, ou bien encore l’affirmation de soi”, nous explique Françoise Hernaez Fourrier, de Ipsos Connect.

Pour attirer ces jeunes, trois piliers sont nécessaires : la transparence, la fidélisation et la collaboration. Le client ‘’Z’’ a besoin de sentir son achat productif et responsable, de devenir acteur du développement de l’entreprise. Et les plateformes de crownfunding (kisskissbankbank, ulule etc) en sont un bel exemple du client-investisseur. Cette génération casse les codes de la réussite en étant convaincue de l’importance de l’inventivité et de l’ambition. Loin des diplômes et des grandes institutions, elle mise tout sur sa créativité et ses capacités plurielles.

par Sarah Younan



TENDANCES


SPRING_SUMMER 2017 shop on carrousel-clothing.com



La shopping List Pas toujours facile de trouver des produits stylés de qualité. Entre les marques adeptes du green-washing et celles qui ne disent rien sur leurs procédés de fabrication... Le MUE vous a sélectionné ses coups de coeur 100% éthique pour pouvoir aborder avec fierté les saisons ensoleillées, peu importe votre budget !

Sac Matt&Nat 120€

Bomber Filippa K 255€

Escarpins Boden 130€


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shopping list

tendances Combi-short ThowThirds 62€

Tee-shirt Carrousel Clothing 36€ Sac Balzac Paris 150€

Sneakers Veja 95€

Jupe Ninii 45€

Lunettes Waiting for the sun 120€

par Inès Chergui


SHOP like Emma Watson

Bien loin du rôle d’Hermione qui a lancé sa carrière, Emma Watson est aujourd’hui une célébrité féminine plus qu’emblématique. Déterminée à faire bouger les choses, la belle rebelle est loin d’avoir sa langue dans sa poche. Elle est sur tous les fronts : actrice talentueuse, féministe, nouvelle ambassadrice de la mode éthique (quoi, vous ne saviez pas ? Allez donc faire un tour sur son comtpe instagram @the_press_tour). Combien d’entre nous rêve de lui ressembler ? Le MUE vous donne un petit coup de pouce !

par Inès Chergui


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shop like

tendances Tee-shirt KowTow 139$

Sac Filippa K 70€

Sac Sézane 290€

Rouge à lèvre Ecocentric 24,70€

Escarpins Chausty 119€

Les petites jupes de prune 49€


INTERVIEW



La muse du MUE

Derrière son air pragmatique, Claire Buonavista est une vraie aventurière. Voyageuse, ingénieuse, entrepreneuse, cette créatrice marseillaise a quelques bonnes idées pour changer la mode.

: Ingénieuse, entrepreneuse, créatrice de mode, peux-tu nous décrire ton parcours dans les grandes lignes ? J'ai entrepris une formation d'ingénieur matériaux, suivie d'une formation en stratégie qui m'a permis par la suite d'intégrer un poste dans une boîte de développement durable et d'énergies renouvelables. J'ai beaucoup voyagé, notamment en Asie, et c'est au cours de ces voyages que je me suis rendu compte que je n'aimais pas m'encombrer de mille affaires. L'idée de concevoir des vêtements plus optimisés m’a donc semblé pertinente. Je me suis donc demandé de quelle manière j’allais pouvoir créer des vêtements 2, 3, 4 en 1. À ce moment-là, en 2012, le marché de la mode ne possédait pas de concept de ce genre, j'ai donc pensé à détourner l'utilisation première d'une jupe et la décliner en robe, top ... que tout soit modulable et interchangeable grâce au ZIP ! À 26 ans, je me suis dit que c’était le bon moment pour me lancer. Je suis alors rentrée en France, afin de pouvoir entreprendre mon projet. Malgré mes faibles liens avec le monde de la mode, j'ai pu mettre à profit ma formation initiale d'ingénieur afin de trouver des matériaux innovants, pouvant assurer un développement durable du vêtement.


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interview

Claire : Qu’est-ce que ta formation d’ingénieur en matériaux t’a apporté pour pouvoir concevoir une nouvelle mode ?

: Deux ans plus tard, en 2014, tu lances ta marque. Peux-tu nous en dire plus sur les valeurs de Graines d’Horizons ? Mes vêtements sont axés autour d’une optimisation et d’un respect du développement durable . En fait, c’est un peu le leitmotiv de Graines d’Horizons : penser à une redéfinition du vêtement. Pour moi, c’est la valeur centrale de mon travail. De par mon amour pour les voyages, je me suis laissée inspirer par la femme nomade. J’ai voulu lui offrir la possibilité de réinventer ses vêtements en zippant, dézippant selon sa créativité et ses besoins. Toujours par souci de ‘’rentabiliser’’ la mode et d’utiliser le moins de textile possible, en ayant toujours plus de choix. Par exemple, quand tu te balades et que tu vois dans une vitrine une robe qui te plaît, mais tu n’aimes pas la coupe du bas ? Au lieu d’y renoncer, avec les vêtements zippés tu peux jouer avec les formes et les moduler à ta façon.

: Moduler un vêtement, est-ce que c’est, pour toi, une manière de rompre avec le schéma de la mode traditionnelle ? À peu près oui. C’est une manière de repenser notre rapport au textile, au vêtement et à notre façon de le consommer. Aujourd’hui, quand on achète une veste, on a seulement une veste. Avec l’idée du zip qui apparaît dans mes collections, on repense notre objectif à l’achat. On achète une veste et on a une veste et un boléro. Voilà comment cette modularité permet de révolutionner notre rapport au vêtement et à la mode en général.

Avec ma formation d’ingénieur en matériaux, j’ai pu explorer de nombreux sujets concernant l’innovation des textiles et leur lien de causalité avec l’environnement. J’ai pu être formée à la chimie, où j’ai été sensibilisée aux impacts de la science utilisée dans l’industrie du textile sur l’environnement et la nature, mais aussi sur notre peau, puisque nous portons ces vêtements imbibés de produits toxiques. J’ai aussi découvert les textiles intelligents, et ce qu’ils pouvaient apporter comme plus-value à la mode, mais surtout à l’environnement. Ça a d’ailleurs été l’objet de mon projet d’étude, le sujet m’est tombé dans les bras. C’est donc tout naturellement que, pour la première collection, je voulais des textiles plus respectueux de l’environnement. J’ai finalement trouvé un tissu à base de bouteilles en plastiques recyclées, tissées avec du coton longues fibres, offrant au vêtement une meilleure qualité, ainsi qu’une véritable durabilité.

: Tu parles de tissus intelligents, tu peux nous en dire plus ? Les tissus intelligents, on les a surtout vus émerger dans les innovations autour du sport, mais petit à petit, je remarque qu’il y a un réel engouement artistique. La mode commence à s’imprégner de la transformation du textile intelligent. Ce sont des tissus aux propriétés incroyables qui peuvent, par exemple, garantir la chaleur ou absorber plus d’humidité.


: Donc en fait, tu es vraiment dans l’optique d’habiller la femme au travail ?

la meilleure consommation, c’est celle qu’on ne fait pas. : À part le côté fonctionnel et technique lié à ta formation, quelles sont tes inspirations et influences en termes de mode ? Pour la première collection, j’étais (peut-être un peu trop) concentrée sur une clientèle que j’avais en tête. Lorsque je suis rentrée de voyage, après avoir passé trois ans de vie en Asie, j’avais une vision purement asiatique de la manière de s’habiller. Une vision à mille lieues de celle que l’on peut retrouver en France. J’ai vu comment les femmes françaises s’habillaient en entreprise, et j’ai compris que, pour ma deuxième collection, il fallait que je retravaille complètement mon design. Avec des couleurs plus vives, plus féminines, plus portées vers le rouge, le rose, le corail, mais en gardant les basiques de la petite robe et du blazer noir. Quand j’y repense, mes inspirations sont vraiment influencées par l’endroit dans lequel je vis et l’observation du marché sur lequel je veux me positionner.

Oui voilà ! C’est la femme active qui m’intéresse. Celle qui jongle entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Après sa journée de travail, elle va avoir envie de sortir, de s’aérer. Ce que j’ai voulu faire c’est rendre leur quotidien plus facile, en lui permettant de profiter au mieux de ses envies et de son timing serré. En un zip elle se crée une nouvelle tenue avec des couleurs et des formes qu’elle ne porterait pas forcément sur son lieu de travail. : L’éthique dans la mode, c’est un peu la grande préoccupation du MUE magazine. Tu pourrais nous parler brièvement de ta chaîne de fabrication ? Pour l’instant, du textile à la confection, tout se passe en France. C’était vraiment un parti pris pour moi d’apporter cette identité made in France à la marque, même en sachant qu’il faut faire face à un coût de développement et de confection plus important au démarrage avant de pouvoir véritablement cibler le marché et la clientèle. Sinon tout se passe entre la région Rhône Alpes et Marseille. : Quels types de textiles as-tu choisis de privilégier pour tes deux premières collections ? Pour l’instant, principalement du synthétique, et le textile dont je parlais en fibres de bouteilles recyclées et de coton. Bon, oui le synthétique c’est un dérivé du pétrole mais, le calcul écologique est plutôt avantageux. L’utilisation de textiles recyclés participe, dans un sens, à une économie circulaire vertueuse, qui permet d’optimiser la gestion de nos ressources et, ainsi, limiter l’impact de la production sur l’environnement.


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interview

Claire

: Penses-tu qu’à l’aube de 2017 on peut s’attendre à une révolution éthique de la mode ? Quand j’ai commencé à réfléchir au projet en Asie, on me disait souvent « Claire atterris ! De nombreuses personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et toi tu leur demandes de s’intéresser au développement durable. » Mais si on regarde le problème avec un peu de recul, tout est lié. Les terres affectées par le déversement de produits chimiques utilisés dans les usines textiles, notamment en Chine, ont impacté la qualité de l’alimentation, de l’eau et donc la qualité de vie. Bien se nourrir et bien s’habiller doit être perçu comme une action commune. En Europe, on a atteint un stade de développement qui nous permet de mieux comprendre ce qui se passe dans le monde, d’un point de vue nature et environnement. Grâce à internet et à certains médias, la communication sur ce sujet a permis de sensibiliser les gens sur leurs habitudes de consommation. Je pense que nous sommes donc au bon moment pour commencer cette révolution éthique dont vous parlez.

c’est la femme active qui m’intéresse

: Les préoccupations s’orientent de plus en plus vers une responsabilisation de la consommation, pour toi qu’elle est la meilleure consommation en termes de mode ? Je suis arrivée à un stade où je pense que la meilleure consommation, c’est celle que l’on ne fait pas. Bien sûr, ce serait faire effondrer tout le système, mais il faudrait pouvoir consommer que l’essentiel. Sauf que notre société est basée sur la création de besoins. Il faut donc prendre du recul sur son mode de vie et se reconnecter avec soi-même, mais aussi avec la nature. Quand je suis partie en vacances dernièrement, je me suis dit “tiens je ne vais pas prendre mon téléphone”, et finalement je me suis rendu compte en rentrant que je n’en avais plus autant besoin qu’avant. Tout ça pour dire que le système nous fait croire à des besoins indispensables, mais ce n’est pas le cas. Si l’on ne peut pas s’empêcher de consommer, il faut optimiser l’achat, apprendre à réduire notre consommation et nos dépenses en énergie. Et toujours se demander est-ce que cette chose m’est vraiment nécessaire ?


: Laissons à présent l’éthique de côté pour parler de Claire la business-woman. Tu as lancé ta marque il y a 3 ans, un grand défi en étant seule. Raconte-nous un peu ce que c’est pour toi l’entrepreneuriat. Tout d’abord, mon environnement proche a une grande influence sur mes choix. C’est sûrement dû à l’image de mon arrière grandmère qui, dans les années 20, a réussi à monter seule son restaurant à Marseille. C’est comme ça que je vois les choses. Avoir une idée c’est une chose, te dire « je me lance » et le faire vraiment, ça en est une autre. Pendant longtemps, je me suis trouvée des excuses afin de repousser l’échéance de l’entrepreneuriat. Ce n’était pas de la peur, c’est plutôt la société dans laquelle nous vivons qui nous maintient corps et âme l’idée qu’il faut avoir de bons diplômes pour pouvoir réussir. J’ai donc cherché à sécuriser au maximum mon parcours et me faire un peu d’expérience avant de pouvoir me lancer. Et puis, une fois les diplômes en poche, j’ai testé la vie en entreprise et je me suis vite rendu compte que j’avais besoin de plus de liberté. En fait je n’avais pas envie d’arriver à 40/50 ans avec des regrets et de tout plaquer pour tout recommencer. Je peux donc dire que ça m’a procuré une certaine liberté dont j’avais vraiment besoin. J’ai aussi réalisé que j’avais le droit de me planter. Depuis l’école, on est formé à avoir les meilleures notes, les meilleurs diplômes. Mais la vraie liberté c’est la possibilité d’échouer, car c’est à partir de ce moment-là que l’on apprend vraiment.

grainesdhorizons.fr

il faut pouvoir concevoir l’erreur car tout ne peut pas marcher du premier coup.

: Pour finir, aurais-tu des conseils à donner à celles qui ont de bonnes idées, mais qui ne savent pas par où commencer ? Il faut, tout d’abord, prendre le temps de se poser devant une feuille blanche et de dérouler l’ensemble des étapes qui vont te permettre de visualiser ton projet. Tu vois, c’est un peu comme regarder le sommet d’une montagne depuis le bas. On a souvent tendance à se dire « ça va être trop haut, je n’y arriverais jamais. » Mais si tu arrêtes de fixer le sommet, tu vas commencer à enchaîner tes pas et finalement tu arriveras en haut sans avoir éprouvé cette sensation de peur qui te paralyse et t’empêche d’avancer. Il faut pouvoir décomposer en étapes afin que chaque effort devienne réalisable. Ça, c’est la vision de l’ingénieur qui a tendance à tout minuter et découper. Après, il faut pouvoir concevoir l’erreur, car tout ne peut pas marcher du premier coup. Quand on apprend à marcher enfant, la chute est inévitable. Mais on se relève, on persévère jusqu’au jour où on réussit à tenir debout. J’ai l’impression que lorsqu’on devient adulte, on perd cette faculté de l’enfance à se relever aussitôt après être tombé. Peut-être parce que l’on a, en fait, peur de se relever.

par Zoé Pons et Sarah Younan



BEAUTÉ



Les cosmétiques Le marché des cosmétiques pèse plus de 72 milliards d’euros à l’échelle européenne, selon Cosmetic Valley. Il se divise en cinq grands métiers : le soin de la peau, les produits capillaires, le maquillage, les parfums et les produits de toilette. Zoom sur les cosmétiques qui n’abîment ni votre peau ni votre planète. Bien que nos sociétés évoluent vite, les seules choses sur lesquelles on a toujours pu compter sont les recettes miracles de nos grands-mères. À grand coup de gommage ou de crèmes faites maison avec trois fois rien, ces recettes ancestrales sont certainement les pionnières en matière de cosmétique naturelles. On a même vu apparaître des sites spécialisés comme trucdegrandmere.com afin qu’on puisse s’échanger nos petits trésors familiaux. Mais depuis quelques années, nous avons reconsidéré notre rapport avec le cosmétique naturel. Explications chronologique.

2005

2001 Rita Stiens, auteure et journaliste, publie son livre « La vérité sur les cosmétiques ». Les hostilités contre l’industrie des cosmétiques chimiques sont lancées.


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beauté

les cosmétiques

12,6

milliards d’euros

c’est le chiffre d’affaire qu’atteindra le marché mondial des cosmétiques naturels et bio en 2020 selon The Great Search Review.

+ Encouragé par l’influence des réseaux sociaux, le mouvement du slow cosmetique progresse rapidement, et s’applique à changer radicalement notre rapport aux cosmétiques. Leader du mouvement, blogueur, expert en aromathérapie on vous invite à rencontrer Julien Kaibeck (lessentieldejulien.com) et à faire un tour sur sa chaîne Youtube où il dénonce les abus marketing de la cosmétique conventionnelle.

France 2 diffuse son enquête Envoyé Spécial qui met en avant les procédés de fabrication chimiques des cosmétiques.

Deuxième effet de bombe sur le marché de la beauté : France 2 brise le silence et met en lumière les conservateurs nocifs contenus dans les produits de beauté (parabens, phénoxyéthanol…). Et là, prise de conscience.

Ce livre est devenu une sorte de bible pour les cosmétiques naturels. Il présente et explique une liste de plus de 1 200 composants les plus utilisés dans les produits cosmétiques et indique aussi leurs potentiels risques sur la santé et/ou l’environnement. Cet ouvrage constitue donc la base des questionnements liés à la consommation des cosmétiques et l’envie croissante de faire plus attention aux produits que l’on s’applique quotidiennement sur la peau.


PROBLÈMES

SOLUTIOnS ?

Comme toujours, c’est le même schéma Au-delà de choisir un produit « naturel » qui se répète : apparaissent des pionniers, ou labellisé et d’apprendre à décrypter les suivis de près par les plus grandes marques étiquettes, il peut être intéressant de prendre qui s’emparent rapidement d’un marché le temps de nous interroger sur nos besoins. naissant. En quelques années, l’offre s’est Notre salle de bain est souvent remplie de diversifiée et les produits qualifiés de “bio” produits peu utilisés, inutiles, voir agressifs, sont devenus plus accessibles au grand pour la peau sans mentionner que beaucoup public. Mais comment distinguer d’entre eux sont très polluants. un produit cosmétique à base Nous vous proposons donc de d’ingrédients naturels d’un commencer par trier tous vos produit cosmétique dont produits cosmétiques pour seul le packaging est vert n’en retenir que quelquesc’est la croissance moyenne ? Et quelle différence uns, soigneusement choisis annuelle des porduits de cosméy a-t-il entre un pour leur qualité et leur tiques bio en France. Notons cosmétique naturel et un non-toxicité. Privilégions qu’elle est bien meilleure que cosmétique biologique ? les produits de composition le marché de la beauté Dès qu’il s’agit d’un produit simple et dont la liste des traditionnelle. alimentaire, sa définition est ingrédients est relativement LSA conso clairement encadrée par le compréhensible par tous. règlement européen. Le terme Privilégions aussi les ingrédients « biologique », ses dérivés ou diminutifs, naturels de base : les huiles végétales pour sont légalement définis et protégés. Pour nourrir et préserver l’hydratation de la peau, les cosmétiques biologiques, il n’existe pas le vinaigre de cidre dilué pour démêler les encore de réglementation européenne ou cheveux, l’œuf pour désincruster le visage, même spécifique au milieu. La mention « les infusions de plantes pour leurs effets bio » n’est donc pas encore explicitement apaisants ou toniques... Voici quelquesdéfinie pour les cosmétiques qui ont pour unes des alternatives beauté, tout aussi seul repère le cahier des charges des labels économique qu’écologique, qui peuvent existants, souvent issus d’associations privées. venir remplacer vos achats.

7%


MAIS, JUSTE AU CAS OÙ, ON VOUS FILE QUAND MÊME UNE LEÇON DE LABEL ! NATURE ET PROGRES www.natureetprogres.org

Un label très exigeant. Les ingrédients d’origine végétale et animale doivent être 100% bio ; tout ingrédient obtenu par synthèse pure est interdit. Les OGM sont bannis. Le cahier des charges mentionne aussi des exigences claires quant à la gestion environnementale du lieu de production.

NATURE

www.natrue.org/fr Le label Natrue est un label international indépendant, qui propose 3 niveaux de certification : les cosmétiques naturels, les cosmétiques en partie bio (70% des ingrédients naturels doivent provenir de cultures biologiques contrôlées et/ou d’une cueillette sauvage contrôlée) et les cosmétiques bio (95% des ingrédients naturels doivent provenir de cultures biologiques contrôlées et/ou d’une cueillette sauvage contrôlée).

COSMOS

www.cosmos-standard.org Dans la catégorie « cosmétique naturel », aucun pourcentage minimal d’ingrédients d’origine biologique n’est requis. Dans la catégorie « cosmétique biologique », il existe deux pourcentages minimaux d’ingrédients bio : 95% pour les matières premières transformées physiquement (les huiles, les huiles essentielles, les différents extraits d’origine végétale ou animale… appelés « les actifs ») et 20% pour le produit final. En effet, ce dernier est souvent riche en eau et minéraux, et ces derniers ne sont jamais comptabilisés comme ingrédients bio.

ECOCERT

www.ecocert.com Il s’agit du tout premier organisme de certification à développer un référentiel pour les cosmétiques écologiques et biologiques. Il existe deux variantes du label ECOCERT :

Le label Cosmétique biologique : - 95% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique - 10% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique. Le Label cosmétique écologique : - 50% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique - 5% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique. par Léna Taguelmint


L’alo e ve ra Si vous vous intéressez aux cosmétiques naturels, vous ne pouvez pas être passé à côté de cet ingrédient miracle qu’est l’aloe vera. Connu depuis l’antiquité, cette plante était en effet utilisée par Cléopâtre pour ses soins de beauté ! On vous dévoile aujourd’hui les secrets de ce cactus magique. C’est dans ces feuilles aux propriétés magiques que se cache le fameux nectar : le gel d’aloe. Ce dernier contient pas moins de 200 composants, dont une vingtaine de minéraux et une douzaine de vitamines. Rien que ça ! Ce cocktail lui assure donc des propriétés hors pair, notamment cicatrisante et adoucissante. L’eau, présente en grande quantité dans cette gelée lui confère un fort pouvoir hydratant qui alimente les cellules de la peau. En plus de l’hydrater, l’aloe vera permet à la peau d’être plus ferme. Ses molécules stimulent la croissance des cellules en produisant du collagène, qui donne ainsi un aspect jeune et rebondi à votre peau. Et puisque c’est vraiment un ingrédient miracle, en accélérant le renouvellement cellulaire, l’aloe vera permet de limiter l’apparition des rides. Tout bénef !

Dans les cheveux :

Le gel d’aloe vera peut être appliqué en soin capillaire, ou comme démêlant en le mélangeant à de l’huile d’avocat. L’aloe vera est donc une petite plante pleine de bienfaits, qui saura trouver place dans votre placard et pourquoi pas sous la douche.

L’aloe vera en gel :

Il s’utilise comme tel sur le visage en crème de jour, et permet une hydratation quotidienne naturelle. Son effet astringent resserre les pores et procure une sensation de peau douce et plus ferme. Il est bien sûr préférable d’utiliser un produit bio, qui garantira un pourcentage élevé d’aloe vera. On peut également l’utiliser comme après soleil pour apaiser les peaux trop exposées.

Mélangé :

On peut également y ajouter quelques gouttes d’huile végétale de beauté pour en faire une crème de nuit. Les huiles de jojoba ou de nigelle permettrons une hydratation encore plus intense de votre peau. par Léna Taguelmint


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beauté

l’aloe vera


On recommence à zéro. La mode se prétend art de l’instant : tendances éphémères, mais finalement récurrentes, nouveautés déjà vues, couleurs qui se bousculent sans cesse dans le but d’entretenir l’illusion d’un mouvement incessant, mais essentiel. Du calme ! Nos armoires sont déjà pleines, on ne peut même pas porter la moitié des vêtements que nous possédons. Et bizarrement, on met toujours les mêmes. Mais quelles sont ces pièces intemporelles, défiant les tendances, les mouvements, les actualités, les critiques et les mauvaises langues ? Reprises par toutes les maisons de couture, réinventées par toutes les marques, mais aussi interprétées par toutes les femmes, nous avons choisi de vous présenter notre idée du basique. La chemise blanche au féminin, la marinière piquée au marin et, pour finir, notre petite robe noire adorée. Dérivés en tout genre, accessoirisés au maximum, mis en scène dans différents moments de la journée, ces vêtements au style intemporel forment une base solide pour un style sans défaut.

BACK TO

BASICS Styliste Photographe Maquillage Coiffure

: : : :

Inès Chergui L é n a Ta g u e l m i n t Eva Ga y Mathieu Gonzalez



un peu d’histoire

la chemise blanche Chériiiiiiii, je peux t’emprunter ta chemise blanche ?

La chemise blanche est, au commencement, un basique du vestiaire masculin. Mais par souci d’égalité, on est allé leur emprunter ! Pièce issue de la mode garçonne qui émerge dans les années 30 grâce à des rebelles comme Coco Chanel ou Marlène Dietrich, la chemise blanche a traversé les siècles pour devenir un signe d’élégance mixte. À la fois épurée et compliquée (surtout à repasser) la chemise blanche se décline sans arrêt pour pouvoir s’adapter aux tendances qui virevoltent. Agnès B la refaçonne en 1950 avant qu’Yves Saint Laurent ne s’en empare pour créer le smoking féminin en 1966. Réinventée par chaque femme qui la porte, la chemise blanche est le symbole d’un combat stylé pour l’égalité. Nous, on la préfère en coton (de préférence bio) pour son confort et son élégance simple. Retroussée, accessoirisée, on la choisi avec un col droit ou rond, officier ou clodine afin de pouvoir varier les looks à l’infinie. Il est difficile de faire de grosses fautes de style en portant une chemise blanche, mais juste au cas où, voici quelques classiques de la rédaction.

avec un jean, des boots, un sac XXL - un peu chic avec de jolis sautoirs, un peu décolté - sexy avec un boyfriend et des sneakers colorées - street avec un petit pull et une jupe qui dépasse - sage


et d’actualités

WYLDE (Words Youth Love Dust Echoes) est une marque plus qu’engagée, en plus d’être vraiment stylée. Sur un ton légèrement rock-chic-street, la créatrice Clarissa Acario apporte sa vision très personnelle de ce que devrait être la mode : une innovation sans limite. Tout comme le phoenix, la marque fait renaître de ses cendres des vêtements délaissés. La créatrice arpente les friperies parisiennes, à la recherche de textiles à ressusciter, qu’elle choisira ensuite de remodeler à la main pour créer des pièces uniques à insérer dans ses collections. Fondée en 2013, la marque propose aujourd’hui tout ce dont vous pouvez rêver : chemise, pull, jupe, manteau, denim, le tout entièrement créé à partir de fibres recyclées. Sans limites, la marque s’émerveille des innovations technologiques qui accompagnent notre siècle et sélectionne des textiles toujours un peu plus performants, mais sans jamais perdre de vue la démarche éthique et durable qui lui tient tant à coeur. Le denim proposé dans les collections est, par exemple, issu d’un mélange de vieux jeans et de bouteilles plastiques, le tout 100% made in France. La marque arrive donc à proposer des matières nobles, haut de gamme, issues de fibres textiles recyclées et travaillées exclusivement en France. Dans ses collections capsules An Other Way et Look at the Sky on retrouve un style très graphique, très précis avec des pièces au look à la fois urbain et rock, élégant, mais bouleversant. wylde-paris.com


BELLE COMME UNE

ROSE

C h e m i s e : W.Y. L . D . E Pa n t a l o n : F r i p e r i e Ne w Pu ce s Bi j o u x : Vi n ta g e Sac : Atelier M



UNE VIE EN

OR


C h e m i s e : W.Y. L . D . E Sh o r t : Vi n ta g e Sac : Atelier M Lieu : Hôtel du Grand Midi


un peu d’histoire

la marinière Une vraie marinière d’après le Bulletin officiel de la marine doit comporter « 21 raies blanches larges de 20mm et 20 ou 21 raies bleues larges de 10mm » Pour la petite histoire, la marinière tire son origine des matelots, les rayures permettaient de repérer plus facilement les marins tombés à la mer (plus stylé que la bouée jaune, n’est-ce pas ?). Véritable emblème de la mode à la française, c’est Coco Chanel qui, en 1917, ose féminiser la marinière en la reprenant avec des matières très souples, comme de la soie. Ensuite, c’est Yves Saint-Laurent qui propose le tricot rayé dans sa collection matelot en 1966. Et pour finir, celui que vous attendez tous... Jean Paul Gauthier ! Qui reprendra la marinière lors de son premier défilé en 1978. Les rayures deviendront vite un élément phare de sa collection “boy toy” avant de devenir carrément sa signature. Le 19 octobre 2012, en couverture de Parisien Magazine, Arnaud Montebourg porte la marinière dans le but de défendre le “made in France”. La marinière devient politique. Indispensable, la marinière a su évoluer. Il y en a maintenant pour tous les goûts : crop top, t-shirts, blouses, jupes... En vrai bon basique, la marinière se porte avec tout. À vous de casser ce côté classique avec des pièces originales. Pas d’idées ? Bon ... Ok, on vous donne de petites astuces.

avec une jupe culotte et des couleurs flashy - original sur une mini jupe et un perfecto - sexy dans une jupe crayon et des lèvres rouges - très frenchie avec un jean déchiré des sneakers et une touche métallisé - street


et d’actualités

STEEZ Studio Le fleuron de l’imprimerie marseillaise c’est bien eux ! Expert dans le flocage, l’imprimerie numérique et la broderie sur textile, Steez Studio est à la fois innovant et polyvalent. Très soucieux de rester stylé, tout en respectant l’environnement et les droits des travailleurs, les tissus utilisés lors de l’imprimerie sont tous strictement confectionnés à partir de fibres de coton biologique, issues du commerce équitable. Labelisé Oeko-tex, Fair Trade, Organic Content Standard et OE Blended, cette marque, toujours à l’écoute, obtient un 10/10 pour leurs valeurs morales à toute épreuve. Tote bag, écharpes, pochettes, chemises, tee-shirts ou sweat, laissez-vous tenter par les créations originales de Steez Studio et faites voguer votre imagination débordante.

steezstudio.com



DES LÈVRES

ROUGE

Marinière : STEEZ Studio Je a n : Fr i p e r i e Vi n t a g e St a n d a rd s Headband :Home made Lieu : Café de la mer


DANS TES YEUX

BLEU


Marinière : STEEZ Studio J u p e : I c ô n e b y l e Ve s t i a i r e Sac : Atelier M


un peu d’histoire

la petite robe noire Selon la légende, c’est en 1926 que Coco Chanel aurait inventé la cultissime petite robe noire. À l’origine signe de deuil, elle est aujourd’hui devenue la pièce glamour et élégante de nos gardes robes. C’est grâce à l’emblématique Edith piaf que la petite robe noire a trouvé sa place dans la garde-robe des Françaises. La grandeur de la mode a permis à la petite robe noire de dépasser les frontières jusqu’aux portes mythiques d’Hollywood dans les années 60, grâce à la séduisante Audrey Hepburn. La petite robe noire constitue, depuis, un emblème de l’élégance féminine. Mais, elle est également un défi pour les créateurs. En effet, chacun d’entre eux tient à proposer son idéologie personnelle de la petite robe noire, variant ainsi les formes, les coupes et les matières afin de pouvoir sublimer au maximum le corps de la femme. La petite robe noire, malgré les années, reste une de nos meilleures amies. Il est aujourd’hui difficile de passer à côté de ce classique qui s’adapte aussi bien à une journée de travail, qu’à une soirée chic selon les accessoires et le ton qu’on donne à la tenue.

avec une chemise bucheronne, des boots à clous - rock avec des talons vernis et une pochette flashy - choc avec un col rond et de hauts talons - business version résille avec une brassière et un short en jean - street


et d’actualités

POLDINE Votre beauté est unique, Poldine vous propose que vos robes le soient aussi. Claire Ragot et Forbelas Gomes Pailhas nous font la promesse de redonner sens aux courbes singulières des femmes avec des collections de robes semisur mesure. Après avoir choisi votre robe, Poldine retravaille chaque pièce selon chaque morphologie, à partir de tissus de qualité supérieure. Les deux créatrices ont commencé par exploiter leurs idées via un blog éponyme, en 2011, avant de lancer réellement leur projet. Il aboutira deux ans plus tard, à l’ouverture d’un e-shop, d’un show room au cœur de Montpellier puis de deux concept stores à Paris. Belles, romantiques, sauvages et follement élégantes, les robes de Poldine ne répondent à aucun code insinuant une morphologie unique de la femme. Elles se prêtent au jeu de nos formes et quoi de plus satisfaisant que de porter un vêtement fait en notre seul nom. Que vous soyez de Montpellier ou d’ailleurs, Poldine est à deux pas de chez vous, en quelques clics seulement la marque répond à vos demandes très (très) personnalisées.

poldine-paris.fr



LES FEMMES AUSSI AIMENT LE

BORDEAUX

R o b e : Po l d i n e L u n e t t e s : Pe r s o n n e l l e Sac : Atelier M


R o b e : Po l d i n e B i j o u x : Pe r s o n n e l


L’ÉLÉGANT CYGNE

NOIR


L’HOROSCOPE TAUREAU

« Quand vous doutez, portez du rouge. » Bliss Blass Prend les choses en main et dompte le toréro !

GÉMEAUX

« Pour être irremplaçable, il faut être différente. » Coco Chanel N’ai pas peur de sortir du lot, t’es pas un mouton !

CANCER LION VIERGE BALANCE

SCORPION

« Le bonheur est un rêve d’enfant, réalisé dans l’âge adulte. » Sigmund Freud On sait toutes que tu rêves encore de pouvoir voler.

« Vivez content, vous vivrez en roi. » Proverbe Oriental Ne t’inquiétes pas, tu as déjà conqui la jungle !

« Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder. » Oscar Wilde Allez, courage ! La première fois est une épreuve pour tout le monde. « Une femme libre est exactement le contraire d’une femme légère » Simone de Beauvoir Ne pèse pas tes mots, il faut juste trouver le bon équilibre.

« Point n’est besoin d’élever la voix quand on a raison. » Proverbe chinois Reprend ton sang froid, pas besoin de pincer tous ceux qui passent !

SAGITTAIRE

« Ce n’est pas la force, mais la persévérance, qui fait les grandes oeuvres » Samuel Johnson Continues comme ça, tu finiras bien par la trouver, ta petite robe noire.

CAPRICORNE

« En matière d’amour, les textiles gênent souvent plus que les principes. » Philippe Bouvard Sauf si tu portes des vêtements éthiques ...

VERSEAU

« Les hommes font les maisons, mais les femmes font les foyers » Proverbe anglais WHO RUN THE WORLD ?

POISSON

« Le coeur d’une femme est un océan de secrets. » Titanic Ramène tes copines, une journée pêche s’impose !

BELIER

« La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter » Mère Teresa Fonces dans le tas, n’ai pas de briser les règles, l’aventure t’attend.


REMERCIEMENTS pour leur gentillesse

Valentin Marteau Cristobàl Pino Vidal Pauline Pons Valentin Dumont Philipine Jullien

pour leurs expertises

Business Innovation Center, Cap Oméga, Montpellier PEPITE Languedoc-Roussillon Lise Bochu J’accélère mon projet

pour leurs talents

W.Y.L.D.E paris STEEZ Studio Poldine Paris Atelier M

pour leurs lieux d’exception Pedro Gomes Hôtel du Grand Midi 22 boulevard Victor Hugo, 34 000 Montpellier Café de la mer Place du marché aux fleurs, 34 000 Montpellier

merci à tous ceux qui ont été assez fous pour croire en nous et merci à vous, premiers lecteurs. le

vous salue !


changez de mode !

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