NOVO HORS-SÉRIE N°21 (septembre 2021)

Page 15

Isabelle Giovacchini, Quand fond la neige, 2014 - 2017

naturellement à la découverte de ces dernières, tout un pan du cinéma d’anticipation ou du film catastrophe revenant à la surface, Goiris ne conçoit pas pour autant ses expositions ou ses livres « comme des formes d’expression à sens unique, mais comme des conversations avec le public ou les lecteurs. » Ses images manifestent une affinité pour les textures, aussi bien minérales que végétales, le goût pour les détails qui prolifèrent et finissent par faire motif, surface. Autre trait distinctif de cette œuvre la rapprochant de celle du photographe des

pénombres qu’est Alain Willaume : le traitement de la lumière. « J’essaye de m’adapter aux qualités particulières de la lumière qui se présente à moi », explique Geert Goiris. « Certaines possèdent une qualité de tension palpable. Imaginez-vous debout dans un champ lorsqu’un orage approche. Votre système nerveux va analyser une multiplicité de phénomènes transmis par nos yeux, nos oreilles et notre épiderme : la température qui chute, le vent qui forcit, l’air qui se charge d’électricité. Si je prends en photo cette scène et que je vous la montre, seuls


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.