STÉPHANIE-LUCIE MATHERN, Éros et Thanatos Par Aude Ziegelmeyer ~ Photo : Benoît Linder
L’artiste-peintre Stéphanie-Lucie Mathern intrigue. Ta n d i s q u e f l e u r i s s e n t l e s œ u v r e s interdisciplinaires des nouvelles générations de plasticiens-vidéastes-poètes-auteurs-etc., d’autres, reviennent à la pure peinture. Leur pluralité ne l’est pas moins. Les artistes s’affairent, le temps presse, le temps file, le temps manque. Passé celui où Greenberg mettait en évidence les spécificités propres à tous médiums, passée la peinture simplement plane, passée la sculpture simplement volume. La révérée postmodernité est passée par là. Et après elle, l’hybridation des médiums, des idées, des vocabulaires, la dé-hiérarchisation des pratiques et des arts, le trop-plein autant théorique que plastique, politique, caractéristiques de notre temps hyperconnecté. Tout est à portée de clic, activé par la simple rencontre de l’écran et de l’empreinte digitale. Tout est multiple, tout est saturé, tout est citation. Tout est possible et plus rien ne l’est. Au cœur de ce maelström vital, la peintre, lascive ou arrogante, prend le temps de croquer le chaos.
90