Les actes du cresat n°10

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les actes du cresat

d’Études Alexandrines (USR 3134). L’atelier était conçu comme une occasion de travail collectif. Chacun a présenté son corpus et la manière dont il l’utilise, puis un « discutant » issu d’une autre discipline que le doctorant, a réagi à cette présentation avant d’animer les échanges avec un public nombreux. Par ailleurs, cet atelier a été nourri par la conférence technique de Jean-Philippe Droux3, Ingénieur d’Étude en cartographie, qui a présenté des exemples de traitement de cartes anciennes via l’outil informatique en détaillant le processus et les enjeux liés à leur numérisation, leur intégration dans un SIG (Système d’Information Géographique), et surtout leur géoréférencement et son exploitation. L’introduction d’Isabelle Laboulais a permis de présenter en détails le projet MCDa et ses objectifs, ainsi que les enjeux de l’atelier. Le programme s’est intéressé aux outils de connaissance et d’administration d’une province, l’Alsace, entre la fin du xviie et le début du xixe siècle. Il a entrepris un inventaire des mémoires et des cartes produits ou utilisés par l’administration française en Alsace de la réunion de celle-ci à la France jusqu’au déclin de la statistique descriptive ; l’objectif étant ici de contribuer à l’étude de la construction et de la circulation des savoirs administratifs. L’atelier doctoral, quant à lui, devait permettre de mener une réflexion sur les usages des cartes anciennes et de susciter des échanges sur la prise en compte de leurs conditions de production par leurs usagers actuels. La première session, dont la présidence a été assurée par Isabelle Laboulais, était centrée autour de l’histoire et l’archéologie des campagnes. Elle a été l’occasion pour les doctorants d’aborder l’apport des cartes anciennes à l’étude des paysages ruraux du Moyen Âge au xviiie siècle. Centrée autour des dynamiques d’occupation des sols et d’évolution des paysages, les communications successives de Catherine Fruchart et Albane Rossi4, Boris Dottori et Olivier Zumbrunn5 ont rapidement mis en lumière l’importance heuristique des cartes anciennes comme sources incontournables pour l’archéologie rurale médiévale et surtout moderne. Qu’il s’agisse d’intégrer les cartes anciennes à un SIG afin d’en exploiter les informations spatiales, de compléter ou d’anticiper grâce à elles des informations disponibles sur le terrain lors de fouilles archéologiques ou plus simplement de contribuer à une analyse de l’évolution d’un paysage rural grâce aux données spatiales, graphiques et textuelles qu’elles contiennent, leur pertinence et leur utilité semblent manifestes. Toutefois, il reste nécessaire d’enrichir ou de relativiser leur portée en questionnant les conditions 3.  Université de Haute-Alsace, CRESAT. 4.  Université de Franche-Comté, Maison des sciences de l’homme et de l’environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux (USR 3124). 5.  Université de Strasbourg, ARCHE et Institut National de Recherches en Archéologie Préventive.

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