Mayotte Hebdo n°922

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LE DOSSIER

Raïnat Aliloiffa

CANDIDATURES

TOUTE PREMIÈRE FOIS PARMI LES DIX-SEPT MAIRES SORTANTS, SEULS TROIS NE BRIGUENT PAS UN NOUVEAU MANDAT TANT LE FAUTEUIL DE MAIRE EST CONVOITÉ. MAIS PARMI LES 87 CANDIDATS, NOMBREUX SONT CEUX QUI SE PRÉSENTENT POUR LA PREMIÈRE FOIS. PERSONNALITÉ CONNUE OU PARFAIT INCONNU, CHACUN ESTIME ÊTRE CELUI OU CELLE QUI SAUVERA SA COMMUNE. FOCUS SUR TROIS TÊTES DE LISTES DE DIFFÉRENTES COMMUNES, QUI SOUHAITENT ÊTRE MAIRE POUR LA PREMIÈRE FOIS. COMMENT VIVENT-ILS CETTE NOUVELLE EXPÉRIENCE ? EN QUOI S'ESTIMENT-ILS DIFFÉRENTS DES AUTRES ? RÉPONSES. MAMOUDZOU Jacques Martial Henry

Son nom est connu du grand public puisqu'il est le fils du Dr Martial Henry, ancien vice-président du Conseil général. Jacques Martial Henry a suivi les traces de son père en se lançant aussi dans la politique mahoraise. De 2001 à 2008, il a ainsi été adjoint au maire de Mamoudzou et, de 2008 à 2015, il a également été vice-président du Conseil général. "J’ai 14 ans d’expérience en politique. J’estime avoir beaucoup appris et c’est pour cette raison que j’ai décidé d’être candidat aux élections municipales", explique-t-il. S’il ne l’a pas fait avant, c’est parce qu’il estime qu’on "ne peut pas s’improviser maire si on veut réussir. Il faut maîtriser le système et connaître la population, particulièrement pour la commune de Mamoudzou qui est le chef-lieu." Et quand on lui demande ce qui le différencie des autres : "Je ne mens pas. Je suis très proche de la population et pour moi le langage de la vérité c’est respecter la population." Mais alors de quelle manière compte-t-il être honnête avec la population ? Jacques Martial Henry le martèle à chaque prise de parole, son équipe et lui visent une commune propre, paisible et prospère. Pour cela, selon lui, il faut commencer par "éradiquer les bidonvilles de gré ou de force. Ce sont de véritables foyers de production d’insécurité et Mamoudzou n’a pas besoin de cela." Mais supprimer les bidonvilles ne suffira pas à lutter contre l’insécurité et le candidat le sait. "On a besoin de plus d’écoles et moins d’enfants dans les classes. Nous construirons ces écoles et installerons des équipements éducatifs dans tous les quartiers pour permettre aux enfants d’accéder à la culture." À cela s’ajoute l’insalubrité qui frappe le chef-lieu. Le candidat pointe du doigt la politique menée par le maire sortant de Mamoudzou concernant l’image de la ville. "L’hygiène publique est complètement aléatoire, la commune n’est pas fleurie et les habitants restent cloitrés chez eux. Mon équipe et moi allons embellir et changer l’image de Mamoudzou", annonce Jacques Martial Henry. Et ceux qui dégraderont l’espace public seront verbalisés. Afin de mener à bien sa campagne, l’équipe de Jacques Martial Henry prétend se différencier dans la sensibilisation des habitants de Mamoudzou. "Nous n’emmenons pas des gens dans des bus pour faire croire que nous sommes nombreux dans les meetings. Nous nous déplaçons dans chaque quartier et s’il n’y a que 10 personnes qui viennent nous écouter alors nous savons que nous devons redoubler d’efforts dans ce quartier", explique le candidat. Une méthode payante ? Réponse très bientôt.

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