Mayotte Hebdo n°921

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LE FLOP LE TOP Reprise des vols pour Anjouan Un mois après la suspension de ses vols à destination d'Anjouan, la compagnie aérienne Ewa Air reprend la liaison à partir du 29 février. Les équipages techniques d’Ewa Air rencontraient en effet des difficultés de communication avec le contrôle aérien des Comores, depuis la détérioration il y a plusieurs mois d’une antenne relais, située à Moroni. Mais, "Après de nombreuses discussions et réunions de travail avec les autorités et compagnies aériennes concernées, les autorités comoriennes se sont engagées à la mise en place de mesures d’exception pour tous les vols de/vers la zone Sud Est des Comores, et en particulier Anjouan. Ces mesures, sur lesquelles se sont entendus tous les acteurs aéronautiques de la zone, ont fait l’objet d’un protocole d’entente, effectif jusqu’à la réparation définitive de l’antenne relais, prévue selon l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) pour la fin du mois d’avril 2020", a annoncé la compagnie, qui a tenu à saluer "l’implication des autorités et la qualité des échanges avec les aéroports des Comores."

ILS FONT L'ACTU Mansour Kamardine

L'hélicoptère de la gendarmerie cloué au sol

L'hélicoptère de la gendarmerie – le seul de l'île –, qui assure à la fois des missions de secours, de sécurité et de surveillance, est cloué au sol. En cause : une interdiction de vol par son constructeur due à une corrosion trop avancée pour permettre un vol en sécurité. Conséquence : les opérations de secours en zones reculées ou en mer, celles de sécurité ou encore celles de surveillance des frontières par voie aérienne se voient fortement réduites – même si, sur ce dernier plan, les drones restent en service. Pire : l'appareil ne pourra pas être remis en service avant plusieurs semaines, le temps d'être renvoyé en métropole pour être vraisemblablement remplacé par un nouvel appareil. Ballot, d'autant qu'en octobre dernier, le CHM avait inauguré son hélistation, destiné à assurer un service de secours par hélico plus rapide, et donc à donner plus de chance de survie aux cas les plus critiques. Mais faut-il encore pour cela disposer d'un appareil en bon état.

Ibrahim Alidi

Suite aux actes de violences qui se sont déroulés le dimanche 23, le député lance un rappel au gouvernement. Il écrit : "Depuis des mois, la sécurité publique à Mayotte se dégrade et s’accompagne d’une inquiétante augmentation de la violence. Depuis des mois, les forces de l’ordre sont harcelées et font face à des guet-apens tendus par des émeutiers qui cherchent la confrontation. Depuis des mois j’interpelle le gouvernement sur la nécessité de renforcer les moyens humains et matériels pour faire face à la situation et sortir les forces de l’ordre d’une trop longue période de sur-mobilisation. Depuis des mois, le gouvernement et le ministre de l’Intérieur demeurent inertes, les bras ballants. Ce n’est plus tolérable. (…) Le gouvernement doit convoquer – je les réclame depuis septembre 2019 — des assises de la sécurité à Mayotte associant des acteurs locaux afin de juguler, ensemble, la situation, notamment en ce qui concerne le phénomène de bandes violentes de jeunes gens. La sécurité des personnes et des biens ne se négocie pas, ne s’ignore pas, ne se méprise pas."

Décès de l'ancien premier ministre de l'Union des Comores à Mayotte. Arrivé à Mayotte au petit matin du samedi 22 février à bord d’un kwassa, frappé par un AVC, l'homme a été pris en charge par les pompiers qui l’ont conduit directement au centre hospitalier de Mayotte (CHM) où il rendra l’âme le lendemain, le dimanche 23 février. Détenteur d’un passeport diplomatique, l’ancien premier ministre devait partir à Mayotte par avion le vendredi 21. Mais une fois à l’aéroport de Ouani, les agents aéroportuaires en ont décidé autrement. "On lui a signifié qu’il y avait des documents manquants et qu’il ne pouvait pas voyager. Nous avons tout de suite compris qu’il s’agissait de manœuvres" pour clouer à Anjouan cet ancien allié tombé en disgrâce, estime son fils, Farid Halidi.

MAMOUDZOU

PROVERBE Kasidzia kamidziha On ne peut réveiller quelqu'un qui ne dort pas.

Une nouvelle mairie annexe Après celle de Passamaïnty, la municipalité ouvre sa seconde mairie annexe à Kawéni, vendredi 28 février dans le but de faciliter les démarches au quotidien de la population. À partir de cette date, les administrés retrouveront les services administratifs pour les inscriptions scolaires, la délivrance des actes d’état civil, le recensement des jeunes, les inscriptions sur les listes électorales, les attestations d’accueil, la carte nationale d’identité et les passeports et le paiement de la collation et de la restauration scolaire

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